The Writings of Maria Valtorta

309. Sacrifice de Marziam pour la guérison d’une petite fille.

309. Marjiam’s sacrifice for the healing of

309.1

Ils sont accueillis dans une pauvre maison où se trouve une petite vieille entourée d’une ribambelle d’enfants d’environ dix à deux ans. La maison se trouve au milieu de petits champs peu entretenus, dont plusieurs sont transformés en prés où se dressent des arbres fruitiers qui ont survécu.

« Paix à toi, Jeanne. Cela va mieux aujourd’hui ? Ils sont venus t’apporter de l’aide ?

– Oui, Maître et Jésus. Et ils m’ont dit qu’ils reviendront pour semer. Ce sera tard, mais ils m’ont assuré que cela poussera encore.

– Certainement, cela poussera. Ce qui serait un miracle de la terre et de la semence deviendra miracle de Dieu. Par conséquent un miracle parfait. Tes champs seront les plus beaux de cette région, et ces oiseaux qui t’entourent auront du grain en abondance pour remplir leurs becs. Ne pleure plus. L’année qui vient, cela ira déjà beaucoup mieux. Mais je t’aiderai encore. Ou plutôt tu seras aidée par une personne qui a le même nom que toi et qui ne se rassasie jamais d’être bonne. Regarde : voici pour toi. Avec cela, tu pourras tenir jusqu’aux récoltes. »

La petite vieille prend la bourse et, en même temps, elle saisit la main de Jésus et la baise en pleurant. Puis elle demande :

« Dis-moi quelle est cette bonne personne pour que je la nomme au Seigneur.

– Une de mes femmes disciples et une sœur pour toi. Son nom est connu de moi et du Père des Cieux.

– Oh ! C’est toi !

– Moi, je suis pauvre, Jeanne. Je donne ce que je reçois. De moi-même, je ne puis que faire le miracle. Et je regrette de n’avoir pas appris plus tôt ton malheur. Je suis venu dès que Suzanne m’en a informé. C’était tard désormais. Mais l’œuvre de Dieu n’en resplendira que mieux.

– Tard ! Oui. Tard ! La mort a été si rapide pour faucher ici ! Et elle a pris les jeunes, pas moi qui étais inutile. Ni ceux-ci, qui sont incapables. Mais ceux qui étaient solides pour le travail. Maudite lune d’Ellul, chargée d’influences malignes !

– Ne maudis pas la planète. Elle n’y est pour rien…

309.2

Sont-ils bons, ces petits ? Venez ici. Vous voyez ? Lui aussi est un enfant sans père ni mère. Et il ne peut pas même vivre avec son grand-père. Mais Dieu ne l’abandonne pas pour autant. Et il ne l’abandonnera pas tant qu’il sera bon. N’est-ce pas Marziam ? »

Marziam est d’accord et il parle aux petits enfants qui se pressent autour de lui, plus petits que lui en âge, bien que certains soient sensiblement plus grands que lui. Il dit :

« Ah ! C’est bien vrai que Dieu n’abandonne pas. Moi, je peux le dire. Mon grand-père a prié pour moi, et certainement aussi mon père et ma mère depuis l’autre vie. Et Dieu a écouté ces prières parce qu’il est très bon, et il écoute toujours les prières des justes, qu’ils soient morts ou vivants. Vos morts ont certainement prié pour vous, de même que cette chère petite grand-mère. Vous l’aimez bien ?

– Oui, oui… »

Le pépiement de la nichée orpheline s’élève avec enthousiasme.

Jésus se tait pour écouter la conversation de son petit disciple et des orphelins.

« Vous avez raison. Les gens âgés, il ne faut pas les faire pleurer. D’ailleurs, on ne doit faire pleurer personne car celui qui fait de la peine à son prochain en fait à Dieu. Mais les vieillards ! Le Maître traite bien tout le monde, mais avec les plus vieux, il est toute caresse, comme avec les enfants. Car les enfants sont innocents et les vieillards sont souffrants. Ils ont déjà tellement pleuré ! Il faut les aimer deux fois, trois fois, dix fois, pour tous ceux qui ne les aiment plus. Jésus dit toujours que celui qui n’honore pas la vieillesse est doublement méchant, tout comme celui qui maltraite un enfant. C’est que les personnes âgées et les enfants ne peuvent pas se défendre. Vous, par conséquent, soyez bons avec cette vieille mère.

– Moi, quelquefois, je ne l’aide pas… dit l’un des grands.

– Pourquoi ? Tu manges pourtant le pain qu’elle te présente avec sa fatigue ! Est-ce que tu n’y sens pas le goût de ses larmes quand tu la peines ?

309.3

Et toi, femme, tu l’aides ? (La femme en question a tout au plus dix ans et c’est une frêle et pâle petite fille). »

Ses petits frères disent en chœur :

« Oh ! Rachel est bonne ! Elle veille tard pour filer le peu de laine et de coton que nous avons, et elle a attrapé la fièvre dans le champ pour le préparer aux semailles pendant que notre père mourait.

– Dieu t’en récompensera, dit sérieusement Marziam.

– Il m’a déjà récompensée en soulageant la peine de ma grand-mère. »

Jésus intervient :

« Tu ne demandes pas davantage ?

– Non, Seigneur.

– Mais es-tu guérie ?

– Non, Seigneur. Mais ça n’a aucune importance. Maintenant, si je meurs, notre grand-mère est secourue. Avant, l’idée de mourir me déplaisait, parce que je l’aidais.

– Mais la mort est une vilaine chose, fillette…

– Comme Dieu m’aide pendant ma vie, il m’aidera à la mort et j’irai retrouver maman… Oh ! Ne pleure pas, ma chère grand-mère ! Je t’aime bien. Je ne le dirai plus si ça doit te faire pleurer. Et même, si tu veux, je demanderai au Seigneur de me guérir… Ne pleure pas, ma petite maman… »

Et elle embrasse la petite vieille, désolée. Marziam renchérit :

« Fais qu’elle guérisse, Seigneur. Mon grand-père, tu l’as rendu heureux pour moi. Rends heureuse cette petite grand-mère, maintenant…

– Les grâces s’obtiennent par le sacrifice. Toi, quel sacrifice ferais-tu pour l’obtenir ? » demande sérieusement Jésus.

Marziam réfléchit… Il cherche ce à quoi il lui sera le plus pénible de renoncer… puis il sourit :

« Je ne prendrai plus de miel pendant toute une lune.

– C’est peu ! Celle de Casleu est déjà bien avancée…

– Je parle d’une lune pour dire quatre phases. Et pense… que, ces jours-ci, c’est la fête des Lumières et il y a les fouaces au miel…

– C’est vrai. Eh bien ! Rachel guérira grâce à toi.

309.4

Maintenant, partons. Adieu, Jeanne. Avant de partir, je viendrai encore. Adieu, Rachel, et toi Tobie, sois toujours bon. Adieu, vous tous, mes petits. Que ma bénédiction reste sur vous et ma paix en vous. »

Ils sortent, suivis par les bénédictions de la petite vieille et des enfants.

Marziam, maintenant qu’il a joué son rôle “ d’apôtre et victime ” se met à sauter comme un cabri en courant de l’avant.

Simon observe avec un sourire :

« Son premier sermon et son premier sacrifice. Voilà qui promet, ne te semble-t-il pas, Maître ?

– Oui, mais il a déjà prêché à plusieurs reprises. Même pour Judas, fils de Simon…

– … auquel il semble que le Seigneur fasse entendre raison par les enfants… Peut-être pour éviter des vengeances de sa part…

– Des vengeances, non… Je ne crois pas qu’il en arrive à pareille méthode. Mais des réactions vives, oui. Celui qui mérite un reproche n’aime pas la vérité… Et pourtant, il faut la dire… »

Jésus soupire.

Simon l’observe, puis demande :

« Maître, dis-moi la vérité. Tu l’as éloigné, et tu as pris la décision d’envoyer tout le monde à la maison pour les Encénies, pour empêcher que Judas soit en Galilée à ce moment-là. Je ne te demande pas et je ne veux pas que tu me dises pourquoi il est bon que l’homme de Kérioth ne soit pas parmi nous. Il me suffit de savoir si j’ai deviné. Tous le pensent, tu sais ? Même Thomas. Il m’a dit : “ Je pars sans réagir, car je comprends qu’il y a là-dessous un motif sérieux ”. Et il a ajouté : “ Et le Maître fait bien d’agir comme il le fait. Trop de Nahum, de Sadoq, de Yokhanan et d’Eléazar dans les amitiés de Judas… ” Il n’est pas sot, Thomas ! Et il n’est pas mauvais, bien que très “ humain ”. Son affection pour toi est vraiment sincère…

– Je le sais. Et ce que vous avez pensé est vrai. Vous en connaîtrez bientôt la raison…

– Nous ne te la demandons pas.

– Mais j’aurai à vous demander de l’aide et je devrai vous la dire. »

309.5

Margziam revient en vitesse :

« Maître, là-bas, là où le sentier débouche sur la route, il y a ton cousin Simon, tout en sueur comme s’il avait beaucoup couru. Il m’a demandé : “ Où est Jésus ? ” J’ai répondu : “ Là, en arrière, avec Simon le Zélote. ” Il m’a dit : “ Il passe par ici ? ” “ Certainement, ai-je répondu, on passe par ici pour rentrer à la maison, à moins de faire comme les oiseaux qui volent et vont de tous les côtés pour revenir à leurs nids. ” Je lui ai aussi demandé : “ Tu veux le voir ? ” Ton frère est resté hésitant. Pourtant, il le veut, j’en suis sûr.

– Maître, il a déjà vu sa femme… Voici ce que nous allons faire : Marziam et moi, nous te laissons seul. Nous passerons par derrière. De toutes façons… nous ne sommes pas pressés d’arriver… Et toi, tu suis le chemin direct.

– Oui. Merci, Simon. Adieu à tous les deux. »

Ils se séparent et Jésus presse le pas vers la grand-route.

309.6

Voilà Simon, adossé à un tronc d’arbre, qui halète et essuie sa sueur. A la vue de Jésus, il lève les bras… puis les laisse retomber, et baisse la tête humblement.

Jésus le rejoint et lui pose la main sur l’épaule :

« Que veux-tu de moi, Simon ? Me faire plaisir en me disant une parole d’amour que j’attends depuis de nombreux jours ? »

Simon baisse encore davantage la tête et garde le silence…

« Parle ! Suis-je donc un étranger pour toi ? Non, en vérité tu es toujours mon bon frère Simon, et moi, je suis pour toi le petit Jésus que tu portais péniblement dans tes bras, mais avec tant d’amour, quand nous sommes revenus à Nazareth. »

L’homme cache son visage de ses mains et se laisse tomber à genoux en gémissant :

« Oh ! Mon Jésus ! C’est moi le coupable, mais je suis suffisamment puni…

– Allons, lève-toi ! Nous sommes parents. Allons ! Que veux-tu ?

– Mon enfant ! Il est… »

Les sanglots l’étranglent.

« Ton enfant ? Eh bien ?

– Il est vraiment mourant, et avec lui meurt l’amour de Salomé… Et je reste avec deux remords : d’avoir perdu à la fois mon enfant et mon épouse… Cette nuit, j’ai cru qu’il était déjà mort, et elle ressemblait à une hyène. Elle me criait au visage : “ Assassin de ton fils ! ” J’ai prié pour que cela n’arrive pas, en me jurant à moi-même de venir à toi si l’enfant reprenait des forces, même si on devait me chasser – je le mérite, du reste – pour te faire savoir que toi seul pouvais empêcher mon malheur. A l’aurore, l’état de l’enfant s’est amélioré…

309.7

Je me suis enfui de ma maison pour aller à la tienne en passant par derrière la ville, pour ne pas trouver d’obstacles… J’ai frappé. Ta Mère m’a ouvert, tout étonnée. Elle aurait pu me recevoir mal. Elle m’a seulement demandé : “ Qu’as-tu, mon pauvre Simon ? ” Et elle m’a caressé comme si j’étais encore un enfant… Cela m’a fait beaucoup pleurer. Et l’orgueil, l’hésitation ont ainsi disparu. Ce n’est pas possible que ce que nous a dit Judas, ton apôtre, soit vrai. Cela, je ne l’ai pas dit à Marie, mais je me le dis à moi-même, en me frappant la poitrine et en me traitant de tous les noms, depuis ce moment-là. J’ai demandé à Marie : “ Est-ce que Jésus est là ? C’est pour Alphée. Il va mourir… ” Elle m’a répondu : “ Cours ! Il est du côté de Cana avec l’enfant et un apôtre. Sur la route de Cana. Mais fais vite. Il est sorti à l’aurore. Il va revenir. Je vais prier pour que tu le trouves. ” Pas un mot de reproche, pas un, pour moi qui en mérite tant !

– Moi non plus, je ne te fais aucun reproche. Mais je t’ouvre les bras pour…

– Hélas ! Pour me dire qu’Alphée est mort !

– Non. Pour te dire que je t’aime toujours.

– Viens, alors ! Vite ! Vite !

– Non. Ce n’est pas nécessaire.

– Tu ne viens pas ? Ah ! Tu ne pardonnes pas ? Ou bien Alphée est mort ? Mais même s’il l’est, Jésus, Jésus, Jésus, toi qui ressuscites les morts, rends-moi mon fils ! Oh ! Bon Jésus ! Oh ! Saint Jésus ! Oh ! Jésus que j’ai abandonné… Oh ! Jésus, Jésus, Jésus… »

Les pleurs de l’homme remplissent la route solitaire pendant que, de nouveau à genoux, il chiffonne convulsivement le vêtement de Jésus ou lui baise les pieds, brisé par la douleur, le remords, l’amour paternel…

309.8

« Tu n’es pas passé chez toi avant de venir ici ?

– Non. J’ai couru comme un fou jusqu’ici… Pourquoi ? Il y a un autre malheur ? Salomé est déjà en fuite ? Elle est devenue folle ? On l’aurait pensé, cette nuit déjà…

– Salomé m’a parlé. Elle a pleuré. Elle a cru. Va chez toi, Simon. Ton fils est guéri.

– Toi !… Toi !… Tu as fait cela pour moi qui t’ai offensé en croyant à ce serpent ? Oh ! Seigneur ! Je n’en suis pas digne ! Pardon ! Pardon ! Pardon ! Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour réparer, pour te dire que je t’aime, pour te persuader que je souffrais de garder les distances, pour te dire que depuis que tu es ici, même avant qu’Alphée soit si malade, je désirais te parler !… Mais… Mais…

– Laisse tomber. Tout cela, c’est du passé. Moi, je ne m’en souviens plus. Fais de même, et oublie aussi les paroles de Judas. C’est un enfant. De toi, je veux seulement ceci : que, ni maintenant ni jamais, tu ne répètes ces paroles à mes disciples, à mes apôtres et encore moins à ma Mère. Cela seulement. Maintenant, Simon, rentre chez toi. Va. Sois en paix… Ne tarde pas à profiter de la joie qui remplit ta maison. Va. »

Il l’embrasse et le pousse doucement vers Nazareth.

« Tu ne viens pas avec moi ?

– Je t’attends chez moi avec Salomé et Alphée. Va. Et souviens-toi que c’est grâce à ton épouse, qui a su ne croire qu’à la vérité, que tu as cette joie actuelle. Grâce à elle.

– Tu veux dire qu’à moi…

– Non. Je veux dire que j’ai senti en toi le repentir. Et ton repentir est venu de son cri d’accusation… Vraiment, Dieu crie par la bouche des bons et, par eux, il avertit et conseille ! Et j’ai vu la foi humble et forte de Salomé. Va, je te dis. Ne tarde pas davantage à lui dire merci. »

Il le pousse presque rudement pour le persuader de partir. Et quand finalement Simon s’en va, il le bénit… puis il hoche la tête en un muet soliloque et des larmes coulent lentement sur son pâle visage… Un seul mot révèle là où se porte sa pensée :

« Judas ! »…

Il prend le même petit chemin pris par Simon le Zélote, par derrière les limites de la ville, en direction de sa maison.

309.1

They are made welcome in a poor house where there is a little grandmother surrounded by a little group of children, from ten down to about two years old. The house is situated in the middle of fields, rather neglected, many of which are meadows with a few surviving fruit-trees.

«Peace to you, Johanna. Are things better today? Did they come and help you?»

«Yes, Master and Jesus. And they told me that they will come back to sow. It will be late, but they tell me that it will grow.»

«Of course it will. What would be a miracle of the earth and of seed will become a miracle of God. So a perfect miracle. Your fields will be the best in this area, and these little birds which are around you will have plenty of corn for their mouths. Do not weep anymore. Next year the situation will improve a lot. But I will still help you. Or better: a good lady whose name is the same as yours, and who is never sated with doing good, will help you. Look: this is for you. It will enable you to make both ends meet until harvest-time.»

The old woman takes the purse and Jesus’ hand at the same time and weeping kisses the latter. She then asks: «Tell me who this good lady is, that I may mention her name to the Lord.»

«A disciple of Mine and a sister of yours. Her name is known to Me and to the Father in Heaven.»

«Oh! It’s You!…»

«I am poor, Johanna. I give what people give Me. Of My own I have but miracles. And I am sorry that I did not hear of your misfortune before. I came as soon as Susanna told Me. Too late now. But the work of God will shine brighter thus.»

«Late! Yes, it is late! Death was so quick in mowing here! And it took the young ones. Not me, now useless. Not these: immature ones. But those fit to work. Cursed be the moon of Elul, laden with evil influence!»

309.2

«Do not curse the planet. It has nothing to do with it… Are these little ones good? Come here. See? Also this boy has no father or mother. And he cannot even live with his grandfather. But God does not abandon him. And will not abandon him as long as he is good. Is that right, Marjiam?»

Marjiam nods assent and speaks to the little ones who have gathered around him, they are younger than he is, but some of them are a good bit taller. He says: «Oh! It is true that God does not abandon one. I can say so. My grandfather prayed for me. And your father and mother certainly prayed for you in the next world. And God heard those prayers, because He is Very Good, and He always hears the prayers of just people, whether they are living or dead. Your deceased parents and your dear granny here have certainly prayed for you. Do you love her?»

«Yes, yes…» the peeping of the orphan swarm rises enthusiastically.

Jesus becomes silent in order to listen to the conversation of His little disciple and the orphans.

«That’s right. We must not make old people weep. In actual fact we must not make anybody weep, because those who grieve their neighbour grieve God. But old people! The Master is kind to everybody. But He is more than kind and loving with old people and children. Because children are innocent and old people suffer. They have already wept so much! We must love them twice, three times, ten times, for those who no longer love them. Jesus always says that he who does not honour an old person is doubly-wicked, like he who ill-treats a child. Because old people and children cannot defend themselves. So be good to your old mother.»

«Sometimes I do not help her…» says one of the bigger ones.

«Why? After all you eat the bread which she procures for you with her work! Does it not taste of tears when you upset her?

309.3

And you, woman, (the woman is ten years old at the most and she is a very thin pale girl) do you help her?»

The little brothers reply all together: «Oh! Rachel is good! She stays up until late to spin the little wool we have and she became feverish working in the field to prepare it to be sown when our father was dying.»

«God will reward you for that» says Marjiam seriously.

«He has already rewarded me by relieving my granny of her worry.»

Jesus intervenes: «Do you not want anything else?»

«No, Lord.»

«But are you cured?»

«No, Lord. But it does not matter. Even if I die now, my grandmother is assisted. Previously I was sorry to die because I helped her.»

«But death is dreadful, child…»

«As God helps me in life, He will help me in death and I will go to my mother… Oh! don’t weep, grandmother! I love you, too, dear grandmother. I will not say that again if it makes you weep. On the contrary, if you wish so, I will ask the Lord to cure me… Don’t weep, my little mother…» and she embraces the desolate old woman.

«Cure her, Lord. You made my grandfather happy because of me. Make this old woman happy now.»

Graces are obtained through sacrifices. What sacrifice will you make to obtain it?» asks Jesus seriously.

Marjiam thinks… He seeks the most painful thing to give up… and then he smiles: «I will have no more honey for a whole month.»

«That is not much! The month of Chislev is already far gone…»

«When I say a month I mean the four phases of the moon. And just think… during these days there is the Feast of Lights and honey cakes…»

«That is true. Well, Rachel will recover, thanks to you.

309.4

Now let us go. Goodbye, Johanna. I will come back before I go away. Goodbye, Rachel, goodbye, Toby. Be good. Goodbye, you little ones. May My blessing rest upon you all, and My peace be with you.»

They go out followed by the blessing of the old woman and the children.

Marjiam, after being «apostle and victim» begins to jump like a little kid and runs ahead.

Simon remarks with a smile: «His first sermon and his first sacrifice. He is a promising boy, don’t You think so, Master?»

«Yes, I do. But he has preached before. Also to Judas of Simon…»

«… and the Lord seems to make children speak to him… Probably to avoid revenge by him…»

«Not revenge… I do not think he would go so far. But strong reactions, yes… He who deserves being reproached, does not love the truth… But it must be spoken…» says Jesus with a sigh.

Simon watches Him, then he asks: «Master, tell me the truth. You have sent him away, and You decided to send everybody home for the Dedication to prevent Judas from being in Galilee just now. I will not ask You and I do not want You to tell me why it is better that the man from Kerioth should not be with us. I only wish to know whether I have guessed right. We all think so, You know? Even Thomas. He said to me: “I will go without reacting because I realize that there is a serious reason behind it”. And he added: “The Master is right in doing what He does. There are too many Nahums, Sadocs, Johanans and Eleazars among Judas’ friends…” Thomas is not stupid!… And he is not bad, although he is very much a man. He is very sincere in his love for You…»

«I know. And what you all suspected is true. You will soon learn the reason…»

«We are not asking You to tell us.»

«But I will have to ask you to help Me and I must tell you.»

309.5

Marjiam runs back and says: «Master, over there, where the path ends with the main road, there is Your cousin Simon; he is all sweaty like one who has been running. He asked me: “Where is Jesus?”. I replied: “He is here, behind me, with Simon Zealot”. He said to me: “Will He be passing here?”. “Of course” I replied. “He will pass here to go back home, unless He does what birds do: they fly from all directions to go back to their nests. Do you want Him?” I asked him. He remained uncertain. And yet I am sure that he wants You.»

«Master, he has already seen his wife… Let us do this. Marjiam and I will leave You free. We will go round the back of Nazareth. In any case… we are not in a hurry. And You will go along the main road.»

«Yes, thank you, Simon. I will see you later.»

They part and Jesus quickens His step towards the main road.

309.6

There is Simon, leaning against a trunk, panting and drying his perspiration. As soon as he sees Jesus, he raises his arms… he then drops them and lowers his head dejectedly.

When Jesus arrives near him, He lays a hand on his shoulder asking: «What do you want, Simon? To make Me happy with a word of love, which I have been awaiting for many days?»

Simon lowers his head even more and is silent…

«Speak, then. Am I perhaps a stranger to you? No, you really are always My good brother Simon, and I am your little Jesus, Whom you used to carry in your arms, with some difficulty, but with so much love, when we came back to Nazareth.»

The man covers his face with both hands and falls on his knees: «Oh! My Jesus! I am the guilty one, but I have been punished enough…»

«Come on, stand up! We are relatives. What is it that you want?»

«My boy! He is…» a lump in his throat prevents him from speaking.

«Your boy? What about him?»

«He is dying. And Salome’s love is dying with him… and I am left with double remorse: I am losing son and wife at the same time… Last night I thought that he was really dead and she looked like a hyena. She shouted at me: “Murderer of your son!”. I prayed that that might not happen, and I swore to myself that I would come to You, if the boy recovered a little, also at the cost of being driven away – as I actually deserve – to tell You that You are the only one who can avert my calamity. At dawn the boy recovered a little…

309.7

I ran from my house to Yours, round the back of the town, to avoid any possible hindrance… I knocked at the door. Mary opened and was amazed. She could have ill-treated me. But she only said: “What is the matter with you, poor Simon?”. And She caressed me as if I were a child… And that made me weep. And my pride and hesitancy stopped. What Judas told us cannot be true, I mean Judas Your apostle, not my brother. I did not say that to Mary, but I say it to myself, beating my chest, and casting contumelies on myself ever since. I asked Her: “Is Jesus in? It’s for Alphaeus. He is dying…”. Mary replied: “Run! He has gone towards Cana with the boy and an apostle. He is on the Cana road. But you must be quick. He went out at dawn. He is about to come back. I will pray that you may find Him”. Not one word of reproach, not even one, although I deserve so many!»

«Neither will I reproach you. But I open My arms to you to…»

«Alas! To tell me that Alphaeus is dead!…»

«No. To tell you that I love you.»

«Come, then! Quick!»

«No. It is not necessary.»

«Are You not coming? Ah! Are You not forgiving me? Or is Alphaeus dead? But even if he is, Jesus, since You raise the dead, give me back my son! Oh! Good Jesus!… Holy Jesus! Whom I abandoned!… Jesus… Jesus…» The solitary road is filled with the tears of the man, who, kneeling down, fingers Jesus’ mantle convulsively, or kisses His feet, tortured by sorrow, remorse and paternal love…

309.8

«Did you not go home before coming here?»

«No. I ran here like a madman… Why? Is there more trouble? Has Salome already run away? Has she become mad? She seemed mad last night…»

«Salome has spoken to Me. She wept, she believed. Go home, Simon. Your son is cured.»

«You!… You!… You have done that for me who offended You by believing that snake? Oh! Lord! I do not deserve so much! Forgive me! Tell me what You want me to do to make amends, to let You know that I love You, to convince You that I suffered in being stand-offish, to tell You that I wanted to speak to You, since You have been here, even before Alphaeus was so ill!… But… but…»

«Never mind. It is all over. I have forgotten about it. Do the same yourself. And forget also the words of Judas of Kerioth. He is a boy. All I want from you is this: that you will never repeat those words to My disciples, to My apostles, and least of all, to My Mother. That is all. Now go home, Simon. Go and be in peace… Do not delay in taking part in the joy which has filled your house. Go.» He kisses him and gently pushes him towards Nazareth.

«Are You not coming with me?»

«I will wait for you with Salome and Alphaeus in My house. Go. And remember that the present joy comes to you, thanks to your wife who believed the truth.»

«Do You mean that I…»

«No. I mean that I have understood that you have repented. And you repented because of her cry accusing you… God really shouts through the mouths of good people, reproaching and advising!…And I saw the firm humble faith of Salome. Go, I tell you. Do not wait any longer to thank her.»

And Jesus almost pushes him roughly to persuade him to go. And when Simon finally goes away, He blesses him… and then shakes His head in mute soliloquy and tears slowly run down His pale cheeks… One word only hints at the trend of His thought: «Judas!»…

He sets out along the same road taken by the Zealot, behind the boundary of the village, towards His house.