Gli Scritti di Maria Valtorta

37. Première leçon de travail à Jésus, qui ne diffère pas des normes de son âge.

37. Prima lezione di lavoro a Gesù,

37.1

Je vois apparaître, doux comme un rayon de soleil un jour de pluie, mon Jésus, petit enfant de cinq ans environ, tout blond et charmant dans un simple vêtement bleu ciel qui descend à la moitié de ses mollets potelés.

Il joue dans le petit jardin avec de la terre. Il en fait des petits tas, y plante de petites branches comme pour faire des bosquets en miniature et se sert de cailloux pour créer des chemins ; il voudrait ensuite faire un petit lac au pied de ces minuscules collines. Pour y arriver, il prend un fond de quelque vieux plat qu’il enterre jusqu’au bord. Puis il le remplit d’eau avec un récipient qu’il plonge dans un bassin qui doit servir pour la lessive ou l’arrosage du petit jardin. Mais il n’arrive qu’à mouiller son vêtement, surtout les manches. L’eau fuit du plat fêlé et peut-être fissuré et… le lac est à sec.

Joseph paraît sur le seuil, observe en silence pendant quelque temps le travail de l’Enfant et sourit. C’est bien un spectacle réjouissant et qui fait sourire. Puis, pour l’empêcher de se mouiller davantage, il l’appelle. Jésus se retourne, tout content de voir son père et court vers lui, les bras tendus. Joseph essuie les petites mains salies et mouillées avec un pan de son court vêtement de travail et les embrasse. Puis un doux dialogue s’engage entre eux deux.

Jésus explique son travail, son jeu et les difficultés qu’il rencontre dans l’exécution. Il voulait faire un lac comme celui de Génésareth (ce qui me laisse supposer qu’on lui en avait parlé ou qu’on l’y avait conduit). Il voulait le recréer en petit pour s’amuser. Ici se trouvait Tibériade, là Magdala, plus loin Capharnaüm. Cette route conduisait à Nazareth en passant par Cana. Il voulait lancer de petites barques sur le lac : ces feuilles sont des barques pour aborder l’autre rive, mais l’eau fuit…

Joseph observe et s’intéresse comme si c’était une chose sérieuse. Puis il lui propose de faire le lendemain un petit lac, non pas avec un plat ébréché, mais avec un petit bassin de bois, bien poissé et jointif, sur lequel Jésus pourrait lancer de petites barques de bois que Joseph va lui apprendre à fabriquer.

37.2

Justement il vient lui apporter de petits instruments de travail fabriqués tout exprès pour lui afin qu’il puisse sans effort apprendre à s’en servir.

« Comme ça, je t’aiderai ! Dit Jésus avec un sourire.

– Comme ça tu m’aideras et tu deviendras un bon menuisier. Viens les voir. »

Ils entrent dans l’atelier. Joseph lui montre un petit marteau, une petite scie, de minuscules tournevis[1], un petit rabot étalés sur un établi de menuisier en herbe, un établi à la taille du petit Jésus.

« Vois : pour scier, on met le bois en l’appuyant de cette façon. On prend la scie de cette manière et on scie en prenant garde de ne pas toucher les doigts. Essaie… »

La leçon commence. Jésus rougit sous l’effort, il serre les lèvres, scie avec attention puis rabote la petite planche et, même si elle est un peu tordue, elle lui semble jolie. Joseph le félicite et lui apprend à travailler avec patience et amour.

37.3

Marie revient. Elle était sûrement sortie de la maison. Elle s’arrête à l’entrée et regarde. Aucun des deux ne la voit, car ils lui tournent le dos. La Maman sourit en voyant le zèle avec lequel Jésus manie le rabot et la tendresse avec laquelle Joseph l’instruit.

Mais Jésus devait sentir ce sourire. Il se retourne, voit sa Mère et court à elle avec sa planche à moitié rabotée et la lui montre. Marie admire et se penche pour donner un baiser à Jésus. Elle recoiffe ses cheveux ébouriffés, essuie la sueur de son visage, écoute affectueusement l’Enfant qui lui promet de lui faire un petit escabeau pour qu’elle soit plus à l’aise quand elle travaille. Joseph, debout près du minuscule établi, les mains sur les hanches, regarde et sourit.

J’ai assisté à la première leçon de travail de mon Jésus et je me suis imprégnée de la paix de cette sainte famille.

37.4

Jésus dit :

« Je t’ai consolée, mon âme, par une vision de ma petite enfance heureuse malgré sa pauvreté, parce qu’entourée de l’affection de deux saints, les plus grands que le monde ait possédés.

37.5

On dit que Joseph fut mon père nourricier. Bien sûr, il n’a pas pu, puisqu’il était homme, me donner du lait comme Marie qui m’en a nourri, mais il s’est usé au travail pour me procurer le pain et des aliments fortifiants. Il a eu pour moi la tendresse d’une vraie mère. C’est de lui que j’ai appris – et jamais élève n’eut un meilleur maître – tout ce qui d’un enfant fait un homme, et un homme qui doit gagner son pain.

Si mon intelligence de Fils de Dieu était parfaite, il faut réfléchir et croire que je n’ai pas voulu m’affranchir de façon sensationnelle des règles de la croissance. Rabaissant donc la perfection de mon intelligence divine au niveau de la compréhension humaine, je me suis assujetti à avoir pour maître un homme et à avoir besoin d’un maître. Si, par la suite, j’ai appris rapidement et en faisant preuve de bonne volonté, cela ne m’enlève pas le mérite de m’être mis sous la dépendance d’un homme, ni à cet homme juste le mérite d’avoir nourri ma petite intelligence des connaissances nécessaires à la vie.

Ces doux moments passés à côté de Joseph qui m’amenait comme en jouant à être capable de travailler, je ne les oublierai jamais, même maintenant que je suis au Ciel. Et quand je regarde mon père putatif, je revois le petit jardinet et l’atelier enfumé, et il me semble voir apparaître ma Mère avec son sourire qui illuminait notre maison et me comblait de joie.

37.6

Combien les familles auraient à apprendre de cette perfection d’époux qui s’aimèrent comme nuls autres ne se sont aimés !

Joseph en était le chef. Son autorité dans la famille était indiscutée et indiscutable. Devant elle s’inclinait respectueusement celle de l’Epouse et Mère de Dieu, et le Fils de Dieu s’y assujettissait. Tout ce que Joseph décidait de faire était bien fait, sans discussions, sans objections, sans résistances. Sa parole était notre petite loi. Et, malgré cela, quelle humilité chez lui ! Jamais un abus de pouvoir du fait de son autorité, jamais une volonté déraisonnable sous prétexte que c’était lui le chef. Son épouse était sa douce conseillère et si, dans sa profonde humilité, elle se considérait comme la servante de son conjoint, lui tirait de la sagesse de celle qui était pleine de grâce, la lumière qui le guidait en toutes circonstances.

Et moi, je grandissais comme une fleur protégée par deux arbres vigoureux, entre ces deux amours qui s’entrelaçaient au-dessus de moi, pour me protéger et m’aimer.

Non, tant que ma jeunesse me fit ignorer le monde, je n’ai pas regretté le Paradis. Dieu le Père et l’Esprit de Dieu n’étaient pas absents parce que Marie en était remplie, et les anges avaient là leur demeure car rien ne les éloignait de cette maison. L’un d’eux, pourrais-je dire, s’était incarné et c’était Joseph, une âme angélique, libérée du poids de la chair et uniquement occupée à servir Dieu et ses intérêts, et à l’aimer comme l’aiment les séraphins. Le regard de Joseph ! Serein et pur comme la lu­mière d’une étoile qui ignore les concupiscences de la terre. C’était notre repos, notre force.

37.7

Bien des gens s’imaginent que je n’ai pas souffert humainement quand s’éteignit le regard de ce saint qui veillait sur notre maison. Si j’étais Dieu et si, comme tel, je connaissais le bienheureux sort de Joseph, donc si, pour cette raison, je n’étais pas affligé de son départ qui devait lui ouvrir le Ciel après un court séjour dans les limbes, comme homme, j’ai pleuré dans la maison privée de son affectueuse présence. J’ai pleuré sur l’ami disparu. N’aurais-je donc pas dû pleurer sur ce saint qui m’était si proche, sur le cœur duquel j’avais dormi tout petit et qui pendant tant d’années m’avait entouré de son amour ?

37.8

Enfin, je fais observer aux parents comment Joseph a su faire de moi un bon travailleur sans le secours d’une formation pédagogique.

A peine étais-je arrivé à l’âge où je pouvais manier les outils, il ne me laissa pas moisir dans l’oisiveté, il me mit au travail et devint le premier auxiliaire de mon amour pour Marie pour m’encourager au travail. Confectionner des objets utiles à sa mère, c’est ainsi qu’il inculquait le respect dû à la mère que tout fils devrait avoir. C’était sur ce levier du respect et de l’amour qu’il s’appuyait pour former le futur charpentier.

Où sont aujourd’hui les familles dans lesquelles on fait aimer le travail aux jeunes enfants pour leur apprendre à faire plaisir à leurs parents ? Les enfants, maintenant, sont des despotes dans la maison. Ils grandissent, durs, indifférents, grossiers envers leurs parents. Ils les considèrent comme leurs domestiques, leurs esclaves. Ils ne les aiment pas et en sont peu aimés. Car, tout en faisant de vos enfants des capricieux tout-puissants, vous vous séparez d’eux par un absentéisme honteux.

Ils sont les enfants de tout le monde. Mais, à vous, ils ne vous appartiennent guère, ô parents du XXe siècle. Ils sont beaucoup plus les enfants de la nourrice, de l’institutrice, ils appartiennent au collège, si vous êtes riches, à leurs compagnons, à la rue, à l’école, si vous êtes pauvres. Mais ils ne sont plus à vous. Vous, les mères, vous les mettez au monde, et c’est tout. Vous, les pères, vous n’en avez pas davantage souci. Mais un enfant, ce n’est pas seulement un être de chair. C’est une intelligence, un cœur, une âme. Soyez-en donc sûrs, personne plus qu’un père et une mère n’a le droit et le devoir de former cette intelligence, ce cœur, cette âme.

37.9

La famille existe et doit exister. Il n’y a pas de théorie ou de progrès qui puisse s’opposer à cette vérité sans provoquer des dégâts. Une famille qui se désagrège ne peut que susciter à l’avenir des hommes et des femmes toujours plus dépravés et qui causeront de plus grands dégâts. Et je vous dis en vérité qu’il vaudrait mieux qu’il n’y ait plus de mariages ni d’enfants sur la terre, plutôt que d’y avoir des familles moins unies que ne le sont les tribus de singes, des familles qui ne sont pas des écoles de vertu, de travail, d’amour, de foi, mais un chaos où chacun vit pour soi comme des engrenages mal assemblés qui finissent par se rompre.

Rompez, désagrégez. Les fruits de cette désagrégation de la forme la plus sainte de la vie sociale, vous les voyez, vous les subissez. Continuez donc, si vous le voulez. Mais ne venez pas vous plaindre si cette terre devient toujours plus un enfer, un re­paire de monstres qui dévorent familles et nations. Vous le voulez : qu’il en soit ainsi. »

37.1

Vedo apparire, dolce come un raggio di sole in una giornata piovosa, il mio Gesù, piccolo bambino di un cinque anni circa, tutto biondo e bello nella semplice vesticciuola celeste che gli scende sino a metà dei polpacci torniti.

Giuoca nell’orticello con della terra. Ne fa dei mucchietti e sopra vi pianta dei rametti come facesse dei boschi in miniatura, coi sassolini fa le stradicciole, e poi vorrebbe fare un piccolo lago ai piedi delle sue minuscole colline, e prende perciò un fondo di qualche vecchia stoviglia e lo interra sino all’orlo, poi lo empie di acqua con un orciolo che tuffa in una vasca, certo adibita a lavatoio o innaffiatoio del piccolo orto. Ma non ottiene altro che di bagnarsi la veste, specie nelle maniche. L’acqua sfugge dal piatto sbocconcellato e forse incrinato e… il lago si asciuga.

Giuseppe appare sulla porta e, zitto zitto, sta a guardare per qualche tempo il lavorio del Bambino e sorride. Infatti è spettacolo che fa sorridere di gioia. Poi, per impedire che Gesù si bagni di più, lo chiama. Gesù si volge sorridendo e, vedendo Giuseppe, corre a lui con le braccine tese. Giuseppe, con un lembo della sua corta veste di lavoratore, asciuga le piccole mani terrose e bagnate e le bacia. E un dolce dialogo avviene fra i due.

Gesù spiega il suo lavoro e il suo giuoco e le difficoltà incontrate nell’eseguirlo. Voleva fare un lago come quello di Genazareth. (Da questo suppongo che gliene avevano parlato o che ve lo avevano condotto). Voleva farlo in piccolo per il suo diletto. Qui era Tiberiade, lì Magdala, là Cafarnao. Questa era la strada che conduceva, passando per Cana, a Nazareth. Voleva varare delle piccole barche nel lago — queste foglie sono barche — e andare sull’altra sponda. Ma l’acqua sfugge…

Giuseppe osserva e si interessa come di cosa seria. Poi propone di fare lui, domani, un piccolo lago, non col piatto sbocconcellato, ma con una piccola vasca di legno, ben stuccata e impeciata, sulla quale Gesù avrebbe potuto varare delle vere barchettine di legno, che Giuseppe gli avrebbe insegnato a fare.

37.2

Proprio ora gli portava dei piccoli attrezzi di lavoro, adatti a Lui, perché potesse imparare, senza fatica, ad usarli.

«Così ti aiuterò!», dice Gesù con un sorriso.

«Così mi aiuterai e diventerai un bravo falegname. Vieni a vederli».

Ed entrano nel laboratorio. E Giuseppe mostra un piccolo martello, una piccola sega, dei minuscoli cacciavite, una pialla da bambola, deposti su un bancone da falegname in erba: un bancone adatto alla statura del piccolo Gesù.

«Vedi, per segare si mette questo legno appoggiato così. Si prende la sega così e, facendo attenzione di non andare contro le dita, si sega. Prova…».

E la lezione comincia. E Gesù, divenendo rosso nello sforzo e stringendo le labbra, con attenzione sega e poi liscia la piccola asse con la pialla e, anche se è alquanto storta, gli pare bella, e Giuseppe lo loda e gli insegna a lavorare con pazienza e amore.

37.3

Torna Maria, che certo era fuori di casa, e si affaccia al­l’uscio e guarda. I due non la vedono, perché hanno le spalle voltate. La Mamma sorride nel vedere lo zelo con cui Gesù lavora di pialla e l’affetto con cui Giuseppe lo ammaestra.

Ma Gesù deve sentire quel sorriso. Si volge, vede la Mamma e corre a Lei colla sua assicciuola semipiallata e gliela mostra. Maria ammira e si curva a baciare Gesù. Gli ravvia i riccioli scomposti, gli asciuga il sudore sul viso accaldato, ascolta con affetto Gesù che le promette di farle uno sgabelletto per stare più comoda quando lavora.

Giuseppe, ritto presso al minuscolo banco, con la mano sul fianco, guarda e sorride.

Ho assistito alla prima lezione di lavoro del mio Gesù. E tutta la pace di questa Famiglia santa è in me.

37.4

Dice Gesù:

«Ti ho consolata, anima mia, con una visione della mia fanciullezza felice nella sua povertà, perché circondata dall’affetto di due santi che più grandi il mondo non ha.

37.5

Si dice che Giuseppe fu il nutrizio mio. Oh! che se non poté come uomo darmi il latte con cui mi nutrì Maria, egli spezzò se stesso nel lavoro per darmi pane e conforto ed ebbe gentilezza d’affetti di vera madre. Da lui ho imparato — e mai allievo ebbe un maestro più buono — tutto quanto fa del bambino un uomo. E un uomo che si deve guadagnare il pane.

Se la mia intelligenza di Figlio di Dio era perfetta, occorre riflettere e credere che non volli uscire clamorosamente dalla regola dell’età. Perciò, avvilendo la mia perfezione intellettiva di Dio al livello di una perfezione intellettiva umana, mi sono assoggettato ad avere a maestro un uomo e ad avere bisogno di un maestro. Che se poi ho appreso con rapidità e buona volontà, ciò non toglie merito a Me d’essermi fatto soggetto ad un uomo, e all’uomo giusto d’esser stato colui che ha nutrito la mia piccola mente delle nozioni necessarie alla vita.

Le care ore passate a fianco di Giuseppe, che come per un giuoco mi condusse ad esser capace di lavorare, Io non le dimentico neppure ora che sono in Cielo. E quando guardo al padre mio putativo, rivedo il piccolo orto e il laboratorio fumoso, e mi pare di vedere affacciarsi la Mamma col suo sorriso, che faceva d’oro il luogo e beati noi.

37.6

Quanto avrebbero da imparare le famiglie da questa perfezione di sposi che si amarono come nessun altro si amò!

Giuseppe era il capo. Indiscussa e indiscutibile la sua autorità familiare, davanti alla quale si piegava riverente quella della Sposa e Madre di Dio e si assoggettava il Figlio di Dio. Tutto ben fatto quello che Giuseppe decideva di fare, senza discussioni, senza puntigli, senza resistenze. La sua parola era la nostra piccola legge. E, ciononostante, in lui quanta umiltà! Mai un abuso di potere, mai un volere contro ragione solo perché era il capo. La Sposa era la sua consigliera soave. E se nella sua umiltà profonda Ella si riputava l’ancella del consorte, il consorte traeva dalla sua sapienza di Piena di Grazia lume di guida per tutti gli eventi.

Ed Io crescevo come fiore protetto da due alberi gagliardi, fra questi due amori che si intrecciavano su Me per proteggermi ed amarmi.

No. Finché l’età mi fece ignorare il mondo, Io non rimpiansi il Paradiso. Dio Padre e il Divino Spirito non erano assenti, poiché Maria era piena di Essi. E gli angeli vi avevano dimora, poiché nulla li allontanava da quella casa. E uno, potrei dire, aveva preso carne ed era Giuseppe, anima angelica, liberata dal peso della carne e solo occupata a servire Dio e la sua causa e ad amarlo come lo amano i serafini. Lo sguardo di Giuseppe! Placido e puro come quello di una stella ignara delle concupiscenze terrene. Era il nostro riposo, la nostra forza.

37.7

Molti credono che Io non abbia umanamente sofferto quando la morte spense quello sguardo di santo, vegliante nella nostra casa. Se ero Dio, e come tale cognito della felice sorte di Giuseppe, e perciò non addolorato per la sua dipartita che dopo breve sosta nel Limbo gli avrebbe aperto il Cielo, come Uomo ho pianto nella casa vuota della sua amorosa presenza. Ho pianto sull’amico estinto. E non avrei dovuto piangere su questo mio santo, sul cui petto avevo dormito piccino e dal quale avevo per tanti anni avuto amore?

37.8

Faccio infine osservare ai genitori come, senza aiuto di erudizione pedagogica, Giuseppe seppe fare di Me un bravo operaio. Giunto appena all’età in cui avessi potuto maneggiare gli arnesi, senza lasciarmi poltrire nell’ozio, mi avviò al lavoro, e del mio amore per Maria si fece l’ausilio primo per spronarmi al lavoro. Fare gli oggetti utili alla Mamma. Ecco così che si inculcava il dovuto rispetto verso la mamma che ogni figlio dovrebbe avere, e su questa rispettosa e amorosa leva si appoggiava l’insegnamento per il futuro falegname.

Dove sono ora le famiglie in cui ai piccoli si faccia amare il lavoro come mezzo di far cosa gradita ai genitori? I figli, ora, sono i despoti della casa. Crescono duri, indifferenti, villani verso i genitori. Li reputano servi loro. Schiavi loro. Non li amano e ne sono poco amati. Perché, mentre fate dei figli dei prepotenti bizzosi, vi staccate da essi con un assenteismo vergognoso.

Di tutti sono i figli. Meno che vostri, o genitori del ventesimo secolo. Sono della nutrice, dell’istitutrice, del collegio, se siete ricchi. Sono dei compagni, della strada, delle scuole, se poveri. Ma non vostri. Voi mamme li generate e basta. Voi padri fate lo stesso. Ma un figlio non è solo carne. È mente, è cuore, è spirito. Credete pure che nessuno più di un padre e di una madre hanno il dovere e il diritto di formare questa mente, questo cuore, questo spirito.

37.9

La famiglia c’è e ci deve essere. Non vi è teoria o progresso che valga a distruggere questa verità senza provocare rovina. Da un istituto familiare sgretolato non possono che venire futuri uomini e future donne sempre più depravati e cagione di sempre più grandi rovine. E vi dico in verità che sarebbe meglio che non vi fossero più matrimoni e più prole sulla Terra, anziché vi siano famiglie meno unite di quanto non siano le tribù delle scimmie, delle famiglie non scuole di virtù, di lavoro, di amore, di religione, ma caos in cui ognuno vive a sé come ingranaggi disingranati che finiscono a spezzarsi.

Spezzate, spezzate. I frutti di questo vostro spezzare la forma più santa del viver sociale li vedete e li subite. Continuate pure, se volete. Ma non lamentatevi se questa Terra diviene sempre più inferno, dimora di mostri che divorano famiglie e nazioni. Voi lo volete. E tal vi sia».


Notes

  1. tournevis : en réalité, la vis et le tournevis n’existaient pas encore à l’époque. Il doit s’agir en effet de petits ciseaux à bois de facture très ancienne, c’est-à-dire une tige de fer au bout aplati et aiguisé auquel on ajustait une poignée de bois pour bien le manœuvrer. En 42.2 Maria précisera d’ailleurs son incertitude en ajoutant : “ me semble-t-il ”.