Os Escritos de Maria Valtorta

393. A la maison de campagne de Marie de Kérioth.

393. Na casa de campo de Maria de Keriot.

393.1

Ils arrivent à la maison de campagne de Judas en une fraîche et radieuse matinée. Les pommiers sont humides de rosée et, à leurs pieds, l’herbe n’est qu’un tapis de fleurs sur lequel bourdonnent les abeilles. Les fenêtres de la maison sont déjà largement ouvertes. Celle qui la dirige, la femme forte qui tempère son autorité par une grande douceur, est en train de donner des ordres aux serviteurs et aux paysans ; de sa main, elle distribue la nourriture avant d’envoyer chacun à son travail. Par la large porte grande ouverte de la vaste cuisine, on la voit passer et repasser dans son vêtement foncé, parlant avec l’un ou l’autre, répartissant les quantités selon les besoins du travailleur. Une troupe de colombes roucoulent devant la porte en attendant de recevoir elles aussi leur part.

Jésus s’avance en souriant, et il est presque sur le pas de la porte quand marie, femme de Simon, apparaît, un petit sac de graines dans les mains :

« Et maintenant à votre tour, les colombes. Voici votre premier repas, puis partez heureuses, au soleil, pour louer le Seigneur. Du calme ! Il y en a pour toutes sans qu’il soit nécessaire de vous donner des coups de bec… »

Elle répand le grain, en le jetant en tous sens pour empêcher des rixes violentes entre les colombes avides. Elle ne voit pas Jésus, parce qu’elle a la tête baissée et qu’elle se penche pour caresser des oiseaux qui lui becquettent les doigts des pieds par affection. Marie en prend une entre les mains et la caresse, puis elle la dépose et soupire.

Jésus fait un pas en avant :

« Paix à toi, Marie, et à ta maison !

– Maître ! » s’exclame la femme.

Laissant tomber le sachet de graines qu’elle tenait sous le bras, elle court à la rencontre de Jésus en faisant fuir les colombes. Mais elles ne tardent pas à se poser de nouveau sur le sol et à travailler avec acharnement sur la ficelle du sachet pour la défaire, sur la toile pour la déchirer et satisfaire leur voracité.

« Oh ! Seigneur ! Quel jour saint et heureux ! »

Elle s’apprête à s’agenouiller pour baiser les pieds de Jésus, mais il l’en empêche :

« Les mères de mes apôtres et les saintes femmes juives ne doivent pas s’humilier comme des esclaves devant moi. Elles m’ont donné leur âme fidèle et leur fils. Et moi, je leur montre un amour de prédilection. »

Emue, la mère de Judas lui baise les mains en murmurant :

« Merci, Seigneur ! »

393.2

Puis elle lève la tête et regarde le petit groupe des apôtres qui s’est arrêté aux derniers arbres et, étonnée de ne pas voir son fils venir à sa rencontre, elle les observe plus attentivement. La peur fait pâlir son visage. C’est presque en criant qu’elle demande :

« Mon fils, où est-il ? »

Et elle regarde Jésus d’un air craintif et angoissé.

« Ne crains rien, Marie. Je l’ai envoyé avec Simon le Zélote chez Lazare pour une mission. Si j’avais pu m’arrêter à Massada aussi longtemps que je l’avais décidé, je l’aurais trouvé ici. Mais je n’ai pas pu m’y arrêter. La cité, hostile, m’a chassé. Et je suis venu ici en hâte pour trouver du réconfort auprès d’une mère et pour lui apporter la consolation de savoir que son fils sert le Seigneur » dit Jésus en appuyant sur les derniers mots pour leur donner plus de poids.

Marie est comme une fleur fanée qui recouvre sa fraîcheur. Ses joues reprennent des couleurs, la lumière revient dans son regard. Elle demande :

« Vraiment, Seigneur ? Il est bon ? Il te rend heureux ? Oui ? Ah ! quelle joie ! Quelle joie pour mon cœur de mère ! J’ai tant prié ! J’ai fait tellement d’aumônes ! Et de pénitences… tellement… Que ne ferais-je pas pour que mon fils devienne un saint ? Merci, Seigneur ! Merci de tant l’aimer ! Car c’est ton amour qui sauve mon Judas…

– Oui. C’est “ notre ” amour qui le… soutient…

–Notre amour ! Comme tu es bon, Seigneur ! Rapprocher mon pauvre amour du tien, l’unir au tien, qui est divin !… Ah ! quelle parole tu m’as dite ! Quelle sécurité ! Quel réconfort et quelle paix tu me donnes ainsi ! Tant qu’il n’y avait que mon pauvre amour, Judas pouvait en tirer peu de profit. Mais toi, par ton pardon… car tu connais ses péchés, toi dont l’amour infini semble croître dans la mesure où il en a besoin après une faute… Toi… mon Judas se vaincra lui-même enfin, pour toujours, n’est-ce pas, Maître ? »

La femme le regarde fixement, de ses yeux sérieux et profonds, les mains jointes en prière.

Jésus… Jésus ne peut lui dire oui et ne veut pas lui refuser cette heure de paix qui dissipe ses craintes. Il trouve donc une parole qui n’est pas un mensonge, qui n’est pas une promesse, mais que la femme peut accueillir avec soulagement :

« Sa bonne volonté, jointe à notre amour, peut faire de vrais miracles, Marie. Aie la paix dans le cœur en pensant toujours que Dieu t’aime beaucoup, qu’il te comprend profondément, et qu’il sera ton ami, toujours. »

Marie lui baise de nouveau les mains en guise de remerciement, puis elle dit :

« Entre donc dans ma maison en attendant Judas. Ici règnent l’amour et la paix, Maître béni. »

Après avoir appelé ses disciples, Jésus entre dans la maison pour se restaurer et se reposer.

393.3

Le soir est venu. La nuit tombe lentement sur la campagne. Un à un, les bruits cessent et, dans ce silence, on n’entend plus qu’un vent léger dans les feuillages. Et voilà le premier grillon dans les moissons mûres des champs. Un autre… puis encore un autre. Et toute la campagne stridule en un chant monotone… jusqu’à ce qu’un rossignol lance aux étoiles ses premières trilles interrogatives… Il se tait, écoute et reprend. Il se tait de nouveau… Qu’attend-il ?… Peut-être le premier rayon de lune ?… Il pépie doucement, il doit s’être posé sur le noyer touffu près de la maison où il a probablement son nid. Il semble parler avec sa compagne, qui est peut-être en train de couver… Un bêlement insistant à peu de distance. Un bruit de sonnailles sur le chemin qui mène à Kérioth. Puis le silence.

Jésus est assis auprès de Marie sur des sièges placés devant la maison. Il se repose tranquillement parmi ses disciples et les gens de maison. C’est un doux moment, paisible. Les corps et les esprits en sont soulagés. Jésus s’exprime peu, avec de longs intervalles. Il laisse les apôtres parler d’Engaddi, du vieux chef de la synagogue, des miracles. Marie et les serviteurs écoutent attentivement.

Quelque chose bouge au milieu des pommiers. Mais si, sur la petite place devant la maison, on y voit encore un peu grâce aux claires étoiles qui constellent le ciel, là-bas, sous les feuillages touffus, il n’y a aucune lumière et seul ce bruit arrive à l’oreille.

« Quelque animal nocturne ? Une brebis perdue ? » se demandent plusieurs.

Et ce souvenir ramène à l’esprit de certains la bête qui se lamente parce qu’on lui a enlevé son agneau pour le tuer.

« Elle est inconsolable ! » dit l’intendant. « Je crains qu’elle ne se fasse tourner le lait. Depuis ce matin, elle ne mange pas et elle bêle, elle bêle… Ecoutez-la !…

– Ça lui passera… Elles ont des petits pour que nous mangions l’agneau, observe philosophiquement un serviteur.

– Mais elles ne sont pas toutes pareilles. Celle-ci est plus sensible et elle souffre davantage. Tu entends ? On dirait qu’elle pleure. Ne dis pas que je suis sotte, Maître… Cela me peine comme si c’étaient les pleurs d’une femme qui a perdu son fils…

– Mais au contraire, mère, toi tu retrouves ton fils ! » claironne Judas en apparaissant par derrière, avec Simon.

Tous sursautent de surprise.

« Maître ! Ta bénédiction au retour comme tu nous l’a donnée au départ.

– Oui, Judas. »

Et Jésus embrasse les deux apôtres retrouvés.

« La tienne, maman… »

A son tour, Marie embrasse son fils.

393.4

« Nous ne pensions pas te trouver déjà ici, Maître. Nous avons marché presque sans arrêt, et le plus souvent en prenant des raccourcis pour éviter d’être retenus. Mais nous avons rencontré des disciples et nous avons prévenu Jeanne et Elise qu’elles nous verront bientôt, explique Simon.

– Oui. Et Simon marchait comme un jeune homme. Maître, nous avons porté le message. Lazare va très mal. La chaleur le fait souffrir encore plus. Il est conseillé d’aller au plus tôt chez lui… Maître, sauf à l’Antonia où je me suis rendu pour faire plaisir à Egla — elle voulait remercier Claudia avant de partir pour Jéricho —, je ne suis allé nulle part. N’est-ce pas, Simon ?

– C’est vrai. D’ailleurs, nous y sommes passés à l’heure de sexte, un jour de chaleur étouffante qui conseillait à tout le monde de rester à la maison. Pendant que Judas parlait avec Claudia, qu’Albula Domitilla avait appelée au jardin, j’ai été interrogé par d’autres femmes. Je ne crois pas avoir mal fait en expliquant comme je le pouvais ce qu’elles voulaient savoir.

– Tu as bien fait. Il y a en elles une vraie volonté de connaître la vérité.

– Et Claudia a une vraie volonté de t’aider. Elle a congédié Egla, qui est allée saluer Plautina et les autres, et elle m’a posé de nombreuses questions. Si j’ai bien compris, elle veut persuader Ponce Pilate de ne pas croire aux calomnies des pharisiens, sadducéens et autres. Il se fie jusqu’à un certain point à ses centurions, bons pour la bataille, mais très peu pour faire des rapports. Et il se sert beaucoup de son épouse, qui doit être intelligente et même astucieuse pour obtenir des informations sûres. En vérité, le Proconsul, c’est Claudia. Lui doit être une nullité qui garde sa situation parce qu’elle l’assiste comme puissance et comme conseillère. Elles ont voulu donner de l’argent pour tes pauvres : le voilà.

– Quand êtes-vous arrivés ? Vous ne paraissez pas fatigués ni couverts de poussière, demande Jacques, fils de Zébédée.

– Entre tierce et sexte. Nous sommes allés d’abords à Kérioth pour voir si ma mère s’y trouvait et pour la prévenir de ton arrivée. Mais j’ai été comme tu le veux, Maître. Je ne me suis pas laissé tenter par des désirs humains. N’est-ce pas, Simon ?

– C’est vrai.

– Tu as bien fait. Obéis toujours et tu te sauveras.

– Oui, Maître. Maintenant que je sais que Claudia est de notre côté, je n’ai plus mes sottes impulsions ! tu dois cependant convenir qu’elles étaient dues à l’amour… un amour désordonné… désordonné parce qu’il se sentait sans protection, sans aide pour atteindre son but, qui est de te faire aimer, respecter, comme tu le mérites, comme ce doit être. Maintenant, je suis plus calme. Je n’ai plus peur, et il m’est même doux d’attendre… »

Judas rêve les yeux ouverts.

« Ne t’abandonne pas aux songes, Judas. Reste dans la vérité. Je suis la Lumière du monde, et la lumière sera toujours odieuse aux ténèbres… » dit Jésus pour l’avertir.

La lune s’est levée. Sa blancheur baigne la campagne, rend les visages pâles, et les maisons et les arbres argentés. Le noyer en est tout enveloppé à l’orient. Le rossignol accueille l’invitation de la lune et fait monter un long chant mélodieux, qu’il tenait en réserve, pour saluer la nuit aussi bien que son astre.

393.1

Chegam à casa de campo de Judas em uma fresca e esplêndida manhã. Os pomares estão cobertos de orvalho, e, aos pés deles, as ervas formam um tapete de flores, sobre as quais zumbem as abelhas. A casa já está com as janelas escancaradas. Aquela que a dirige, a forte mulher, que combina sua autoridade de patroa com uma grande bondade, está agora distribuindo suas ordens aos servos e aos camponeses, e distribui também, com sua própria mão, o alimento a cada um, antes de mandá-los ao seu trabalho. Pela porta ampla e toda aberta da cozinha pode-se vê-la passar para lá e para cá, com sua veste escura, falando com este ou com aquele, dividindo as partes conforme as necessidades de cada trabalhador. Um bando de pombos está esperando, arrulhando diante da porta, e passam eles também a receber a sua parte.

Jesus vai adiante, sorridente, e já está quase junto à porta quando, com um saquinho de grãos na mão, Maria de Simão aparece, dizendo:

– E agora, a vós, pombinhos. Aqui está a primeira refeição, e depois, ide-vos felizes, tomar sol, e louvar o Senhor. Sede bons, bons! Há para todos, sem que haja necessidade de vos ficardes bicando…

E espalha os grãos, jogando-os em todas as direções, a fim de impedir lutas violentas entre os vorazes pombos. Ela não está vendo a Jesus, porque está com a cabeça inclinada, e curvando-se ainda mais para acariciar alguns dos voláteis, que querem bicar os dedos dos seus pés, como um sinal de amizade. Maria pega um deles entre as mãos e o acaricia. Depois o deixa, e suspira.

Jesus dá um passo para frente, dizendo:

– A paz esteja contigo, Maria, e com a tua casa!

– O mestre! –exclama a mulher, deixando cair o saquinho que ela trazia debaixo do braço, e corre ao encontro de Jesus, fazendo fugir os pombos, mas eles voltam logo, a pousar de novo no chão, e passam a trabalhar com todo o esforço, ao redor da cordinha do saquinho, e no tecido dele, tentando desatar a cordinha, ou rasgar o saquinho, a fim de saciarem sua voracidade–. Oh! Senhor! Que dia santo e feliz!

–e procura ajoelhar-se para beijar os pés de Jesus.

Mas Ele lho impede, dizendo:

– As mães dos meus apóstolos, e as israelitas santas, não devem aviltar-se, como umas escravas, em minha presença. Elas já me deram o seu espírito fiel e o seu filho. Eu tenho para com elas um amor de predileção.

A mãe de Judas, comovida, beija-lhe, então, as mãos, murmurando:

– Obrigada, Senhor!

393.2

Depois, ela levanta a cabeça, e olha para o grupinho dos apóstolos, que se deteve à altura das últimas árvores, e, espantada por não ver vindo ao seu encontro o seu filho, passa a observar melhor o grupo. Seu rosto se torna pálido, pela ansiedade. Quase que ela dá um grito para perguntar:

– E o meu filho, onde está? –e olha, com medo e com dó, para Jesus.

– Não tenhas medo, Maria. Eu o mandei, com Simão, o Zelotes, à casa de Lázaro, em uma missão. Se me tivesse sido possível parar em Massada, como Eu havia decidido, Eu o teria encontrado aqui. Mas Eu não pude parar lá. A cidade, hostil, me expulsou. E Eu vim para cá sem demora, para poder achar conforto perto de uma mãe, e para dar a ela o conforto de saber que seu filho está a serviço do Senhor, –diz Jesus, sublinhando suas últimas palavras, para dar a elas um significado mais amplo.

Maria é como uma flor emurchecida, que revive. Volta-lhe, então, a cor ao rosto, e a luz ao seu olhar. Ela pergunta:

– É mesmo, Senhor? Ele está bom? Estás contente com ele? Sim? Oh! Que alegria! Alegria do coração da mãe. Tanto que eu tenho rezado! Tenho dado tantas esmolas, tantas! E penitências… fiz tantas! E que é que eu não faria para fazer de meu filho um santo? Obrigada, Senhor! Obrigada por o teres amado tanto. Pois é o teu amor que o salva, ao meu Judas…

– Sim. É o “nosso” amor que… sustém…

– O nosso amor! Como és bom, Senhor! Pôr o meu pobre amor perto do teu, unido ao teu, que é divino. Oh! Que palavra me disseste! Quanta segurança! Que conforto e que paz me dás com ela! Enquanto era só o meu pobre amor, pouco proveito podia Judas tirar dele. Mas Tu, com o teu perdão… porque Tu conheces as culpas dele. Com o teu infinito amor, que parece crescer mais do que ele precisa dele, depois de cada culpa, oh! Tu… Afinal, o meu Judas se vencerá a si mesmo para sempre. Não é verdade, Mestre?

A mulher olha fixamente para Ele, com seus olhos negros e profundos, e com as mãos postas em oração.

Jesus… Oh! Jesus, que não pode dizer-lhe que sim, e que não lhe quer negar esta hora de paz, de afastamento dos seus temores, acha uma palavra que não é mentira, que não é uma promessa, mas que a mulher pode receber como um alívio. Ele lhe diz:

– A boa vontade dele, unida ao nosso amor, pode fazer verdadeiros milagres, Maria. Tem paz no teu coração, e pensa que Deus te ama. Muito. E te compreende. Muito. E Eu serei sempre teu amigo.

Maria lhe beija de novo as mãos, para agradecer-lhe. Depois diz:

– Entra agora em minha casa, enquanto esperamos Judas. Aqui há amor e paz, Mestre bendito.

E Jesus, tendo chamado os seus, entra na casa para tomar alguma coisa, e depois descansar.

393.3

Já chegou a tarde. A noite desce lentamente sobre a campina. Os rumores vão cessando um por um, e só fica o do vento leve, por entre as copas das árvores, fazendo ouvir sua voz, em meio ao silêncio. Depois, já se ouve o primeiro grilo nos campos da messe madura. Depois, um outro… e mais outro. E, por fim, a campina toda, cheia do canto monótono… até que o primeiro rouxinol faz uma interrogação canora às estrelas… e depois se cala para escutar, e torna a cantar. Mas cala-se de novo. Que será que ele está esperando? Será a primeira claridade da lua? Ele murmura baixinho, examina se convém ir pousar no galho da frondosa nogueira, que fica junto à casa, pois talvez nela esteja o seu ninho. Parece que ele balbucia umas palavras com sua companheira, que talvez esteja chocando… Ouve-se um balido insistente, não muito longe. Um rumor de guizos na estrada que vai para Keriot. Depois, silêncio.

Jesus está sentado perto de Maria, numa das cadeiras colocadas à frente da casa. Ele toma um descanso na serenidade da companhia dos seus e dos criados da casa. A hora é plácida e agradável. Com isso, os corpos e os espíritos encontram repouso. Jesus fala pouco e com grandes intervalos. Ele deixa que os apóstolos falem sobre Engadi, sobre o velho sinagogo, sobre o milagre. Maria e os criados os escutam atentamente.

Qualquer coisa se move, por entre os troncos das macieiras. Mas, se aqui, no terreiro que está à frente da casa, ainda se pode ver um pouco com a claridade das estrelas, que se apinham no céu, lá, por baixo de toda aquela folhagem, não há nada de claridade, mas somente o barulho de alguma coisa que se move, e que me chega aos ouvidos.

– Será algum animal noturno? Alguma ovelha desgarrada? –é o que muitos perguntam.

E, ao pensarem numa ovelha, logo vem ao pensamento de muitos a ovelha que se queixa, porque lhe tiraram o cordeirinho para matá-lo.

– Não fica quieto aquele animal! –diz o feitor–. Eu temo que o leite se lhe empedre. Desde a manhã que não come, e fica sempre balindo… Ouvi-a…

– Isso passará… Elas parem, para que nós lhes comamos o cordeirinho –diz filosoficamente um dos criados.

– Mas elas não são todas iguais. Esta é menos tola, e por isso sofre mais. Estás ouvindo? Não parece estar chorando? Não digas que eu sou uma tola, Mestre… Eu tenho pena dela, como se esse fosse um pranto de mulher que perdeu o seu filho…

– Pelo contrário, tu o encontras, ó mãe, ao teu filho! –diz Judas de Keriot, aparecendo às suas costas, junto com Simão, e fazendo sobressaltarem-se todos pela surpresa–. Mestre! A tua bênção na volta, como no-la deste na partida.

– Sim, Judas.

E Jesus abraça os dois, que estão de volta.

– A tua também, minha mãe… –e Maria também beija e abraça o seu filho.

393.4

– Não esperávamos encontrar-te já aqui, Mestre. Caminhamos incansavelmente, quase sempre por atalhos, a fim de evitar que fôssemos detidos. Mas encontramos uns discípulos, e avisamos Joana e Elisa que logo nos verão –explica Simão.

– Sim. E Simão caminhava como um jovem. Mestre, desempenhamos nossa embaixada. Lázaro está muito mal. O calor o faz sofrer mais ainda. Ele te pede que vás logo à casa dele… Eu não fui a nenhum outro lugar a não ser à Fortaleza Antônia, por uma ato de caridade para com Egla que, antes de partir para Jericó, queria ir agradecer à Cláudia. Não é verdade, Simão?

– É verdade. E à Fortaleza Antônia nós fomos à hora sexta, num dia de grande mormaço, o que aconselhava a todos a ficarem em suas casas. Enquanto Judas estava falando com Cláudia, que Álbula Domitila havia chamado para o jardim, eu estava sendo interrogado pelas outras mulheres. Creio não ter feito mal em explicar-lhes, como eu podia, aquilo que elas queriam saber.

– Fizeste bem. Nelas há uma verdadeira vontade de conhecer a verdade.

– E em Cláudia há uma verdadeira vontade de ajudar-te. Eu me despedi de Egla, que foi saudar a Plautina e as outras, e me fez muitas perguntas. Se é que eu entendi bem, ela quer persuadir a Pôncio que não deve crer nas calúnias dos fariseus, dos saduceus, e assim por diante. Pôncio se fia, até um certo ponto, nos seus centuriões, bons para as batalhas, mas menos bons para embaixadas. E muito ele se serve de sua mulher, que deve ser inteligente e astuta, para saber muitas coisas com segurança. Na verdade, o Procônsul é a Cláudia. Ele mesmo deve ser uma nulidade, que ainda está de pé, porque ela é ela como poder e como conselheira. Quiseram dar-nos dinheiro para os teus pobres. Ei-lo aqui.

– Quando foi que chegastes? Não pareceis estar cansados, nem empoeirados –pergunta Tiago de Zebedeu.

– Entre a hora terceira e a sexta. Fomos a Keriot, para ver se lá estava a minha mãe, e para dar notícia da tua chegada. Mas eu procedi como Tu queres, Mestre. Não me deixei levar pelos desejos humanos. Não é verdade, Simão?

– É verdade.

– Fizeste bem. Obedece sempre, e te salvarás.

– Sim, Mestre. Oh! Agora eu vi que Cláudia está conosco, não tenho mais aquelas tolas pressas! Agora todas elas são amor. Nisto deves estar de acordo. Um desordenado amor. Desordenado, porque se sentia desprotegido, sem ajuda para atingir o seu escopo, que é de fazer-te amado, respeitado como mereces, e como deve ser. Agora eu estou mais calmo. Não tenho mais medo. E para mim, ficar esperando é até agradável…

Judas está sonhando, de olhos abertos.

– Não te entregues aos sonhos, Judas. Apoia-te na verdade. Eu sou a Luz do mundo, e a luz será sempre mal vista pelas trevas…

–adverte-o Jesus.

A lua já se levantou. Sua brancura cobre a campina, torna pálidos os rostos, prateia as casas e as árvores. A nogueira, do lado do oriente, está toda enfaixada com a luz dela. O rouxinol aceita o convite da lua, e solta seu canto, longo, melodioso, que ele estava guardando de reserva, para saudar a noite e a lua.