Os Escritos de Maria Valtorta

572. A Sichem, dernière parabole sur les conseils donnés et reçus.

572. Em Siquém, a última parábola

572.1

La place principale de Sichem est occupée par un invraisemblable fourmillement de gens. Je crois que la ville tout entière est là et que les habitants des campagnes et des villages voisins s’y sont eux aussi déversés. Ceux de Sichem, dans l’après-midi du premier jour, ont dû se répandre pour porter l’annonce en tout lieu, et tous sont accourus : bien portants comme malades, pécheurs comme innocents. Une fois la place bondée, les terrasses sur les toits remplies, les gens se sont juchés jusque sur les arbres qui ombragent la place.

Au premier rang, vers l’endroit gardé libre pour Jésus, contre une maison surélevée de quatre marches, se trouvent les trois enfants que Jésus a enlevés aux voleurs, ainsi que leur parenté. Comme ils sont impatients de revoir leur Sauveur ! Tout cri les fait se retourner pour le chercher. Et quand enfin la porte de la maison s’ouvre et que Jésus apparaît dans l’entrebâillement, les enfants volent en avant en criant : “ Jésus ! Jésus ! Jésus ! ”, et ils montent les hautes marches sans même attendre qu’il descende les embrasser. Jésus se penche et les enlace, avant de les élever, en un vivant bouquet de fleurs innocentes, et il dépose un baiser sur les petits visages qui lui rendent la pareille.

Les gens font entendre un murmure ému. Des voix s’élèvent pour dire :

« Il n’y a que lui pour savoir embrasser nos innocents. »

Et d’autres voix :

« Voyez-vous comme il les aime ? Il les a sauvés des voleurs, il leur a donné une maison après les avoir rassasiés et vêtus, et maintenant il les embrasse comme s’ils étaient les fils de ses entrailles. »

572.2

Jésus, qui a déposé les enfants par terre, sur la plus haute marche, tout près de lui, s’adresse à tous en répondant à ces dernières paroles anonymes :

« En vérité, ils sont pour moi bien plus que des fils de mes entrailles. C’est que je suis pour eux un père pour leur âme, et cel­le-ci m’appartient, non pendant le temps qui passe, mais pour l’éternité qui demeure. Si je pouvais dire de tout homme que c’est de moi, la Vie, qu’il tire la vie pour sortir de la mort !

Je vous ai invités à cela quand je suis venu pour la première fois parmi vous, et vous pensiez que vous aviez beaucoup de temps pour vous décider à le faire. Une seule a montré de l’empressement à suivre l’appel et à s’engager sur le chemin de la Vie : la personne la plus pécheresse d’entre vous. Peut-être justement parce qu’elle s’est sentie morte, qu’elle s’est vue morte, pourrie dans son péché, et qu’elle a eu hâte de sortir de la mort. Vous, vous ne vous sentez pas et vous ne vous voyez pas morts, donc vous n’avez pas son empressement.

Mais quel est le malade qui attend d’être mort pour prendre les remèdes de vie ? Un mort n’a besoin que d’un linceul, d’aromates et d’un tombeau où reposer pour devenir poussière après avoir été pourriture. Car si, pour des fins qui sont sages, la pourriture de Lazare que vous regardez avec des yeux dilatés par la crainte et la stupeur, retrouva la santé par l’intervention de l’Eternel, personne ne doit être tenté d’arriver à la mort de son âme en arguant : “ Le Très-Haut me rendra la vie de l’âme. ” Ne tentez pas le Seigneur votre Dieu.

572.3

C’est à vous de venir à la Vie. Il n’est plus temps d’attendre. La Grappe va être cueillie et pressée. Préparez votre âme au vin de la grâce qui va vous être donné. N’agissez-vous pas ainsi quand vous devez prendre part à un grand banquet ? Ne préparez-vous pas votre estomac à recevoir des mets et des vins de choix, en faisant précéder ce festin d’une abstinence prudente qui rend le goût net et l’estomac vigoureux pour savourer et désirer la nourriture et les boissons ? Et le vigneron n’en fait-il pas autant pour goûter le vin nouveau ? Il ne corrompt pas son palais le jour où il compte s’en charger. Il s’en garde, parce qu’il veut se rendre compte avec exactitude des qualités et des défauts du vin, pour corriger les uns et exalter les autres, et pour bien vendre sa marchandise. Mais si l’homme invité à un banquet sait le faire pour goûter avec plus de plaisir les mets et les vins, et le vigneron pour bien négocier son vin, ou pour rendre vendable un vin qui à cause de ses défauts serait repoussé par l’acheteur, l’homme ne devrait-il pas savoir le faire pour son âme, pour goûter le Ciel, pour gagner le trésor qui lui permettra d’entrer au Ciel ?

Ecoutez mon conseil. Oui, écoutez-le. C’est un bon conseil, un conseil juste du Juste qu’en vain on a mal conseillé, et qui veut vous sauver des fruits des mauvaises exhortations qu’on vous a adressées. Soyez justes comme je le suis. Et sachez donner une juste valeur aux recommandations qui vous sont faites. Si vous savez vous rendre justes, vous leur attribuerez une juste valeur.

572.4

Ecoutez une parabole : elle ferme le cycle de celles que j’ai dites à Silo et à Lébona, et traite toujours des conseils donnés et reçus.

Un roi envoya son fils bien-aimé visiter son royaume. Le royaume de ce roi était divisé en de nombreuses provinces, car il était très vaste. Ces provinces avaient des représentations différentes de leur roi. Certaines le connaissaient si bien qu’elles se considéraient comme les préférées, et en tiraient orgueil. A les écouter, il n’y avait qu’elles de parfaites, et elles seules comprenaient le roi et ses désirs. D’autres le connaissaient, mais sans se considérer comme sages pour autant, et elles s’efforçaient d’approfondir ce qu’elles savaient de lui. D’autres encore avaient la connaissance du roi, mais elles l’aimaient à leur manière, car elles s’étaient donné un code particulier qui n’était pas le vrai code du royaume. Du code véritable, elles avaient pris ce qui était à leur goût, et dans la mesure où cela leur convenait. Or, même ce peu, elles l’avaient déformé en le mélangeant à d’autres lois empruntées à d’autres royaumes, ou qu’elles s’étaient forgées elles-mêmes, et qui n’étaient pas bonnes. Oui, qui n’étaient pas bonnes. D’autres enfin ignoraient davantage leur roi, et certaines savaient seulement qu’il existait. Rien de plus. Mais ce peu qu’elles croyaient, elles s’imaginaient même que c’était un conte.

Le fils du roi vint visiter le royaume de son père pour apporter aux différentes régions une connaissance exacte du roi, ici en corrigeant l’orgueil, là en relevant ceux que l’on avait avilis, ailleurs en redressant des idées erronées, plus loin en persuadant d’ôter les éléments impurs de la loi, qui était pure. A d’autres endroits, il lui fallut combler des lacunes, ou essayer de donner un minimum de connaissances et de foi en ce roi réel, dont tout homme était le sujet. Ce fils de roi pensait pourtant que, pour tous, une première leçon était l’exemple d’une justice conforme au code, aussi bien dans les lois primordiales que dans les détails de moindre importance. Et il était parfait, de sorte que les gens de bonne volonté s’amélioraient parce qu’ils suivaient autant les actes que les paroles du fils du roi : en effet, ses paroles et ses actes ne faisaient qu’un, tant ils se correspondaient sans dissonances.

572.5

Néanmoins, les provinciaux qui se considéraient comme parfaits uniquement parce qu’ils avaient une connaissance intégrale de la lettre du code, mais sans en posséder l’esprit, se rendaient bien compte, à l’observance du fils du roi et à ses exhortations, de cette situation ; et ils voyaient leur hypocrisie démasquée. Alors ils pensèrent à faire disparaître ce qui les révélait tels qu’ils étaient. Et pour y arriver, ils choisirent deux voies : l’une contre le fils du roi, l’autre contre ses partisans. Contre le premier, les mauvais conseils et les persécutions, contre les seconds, les mauvais conseils et les intimidations.

Il y a beaucoup de façons de donner un mauvais conseil. On peut par exemple dire : “ Ne fais pas ceci, cela pourrait te nuire ”, en feignant un intérêt bienveillant, ou encore persécuter pour convaincre celui que l’on veut dévoyer de manquer à sa mission. Ainsi, il est possible de recommander aux partisans : “ Défendez à tout prix et par tous les moyens le juste persécuté ”, tout autant que : “ Si vous le protégez, vous vous heurterez à notre mépris. ”

Mais je ne parle pas ici des conseils aux partisans. Je parle de ceux que l’on a suggérés ou fait suggérer au fils du roi, avec une fausse bonhomie, avec une haine farouche, ou par la bouche d’instruments ignorants que l’on incitait à nuire en leur faisant croire qu’ils rendraient service.

On rapporta au fils du roi ces paroles. Il avait des oreilles, des yeux, de l’intelligence et du cœur. Il ne pouvait donc que les entendre, les étudier, les comprendre et les juger. Mais il avait surtout l’esprit droit du vrai juste. Et à tout conseil donné sciemment ou inconsciemment pour l’amener à pécher — et donc à être un mauvais exemple pour les sujets de son père et à lui causer une infinie douleur —, il répondait : “ Non. Je fais ce que veut mon père. Je suis son code. Etre fils du roi ne m’exempte pas d’être le plus fidèle de ses sujets pour observer la Loi. Vous qui me détestez et voulez m’effrayer, apprenez que rien ne me fera violer la Loi. Vous qui m’aimez et voulez me sauver, sachez que je vous bénis pour votre intention ; néanmoins, votre amour et l’amour que je vous porte — car vous m’êtes plus fidèles que ceux qui se prétendent ‘sages’ — ne doit pas me rendre injuste dans mon devoir envers le plus grand amour, qui est celui qu’il faut montrer à mon père. ”

572.6

Voilà la parabole, mes enfants. Elle est si claire que chacun de vous peut l’avoir comprise. Dans les âmes justes, il ne peut s’élever qu’une seule voix : “ Il est vraiment le Juste, car aucun conseil humain ne peut le dévoyer. ”

Oui, fils de Sichem, rien ne peut m’induire en erreur. Malheur, si je tombais dans l’erreur ! Malheur à moi, mais aussi à vous. Au lieu d’être votre Sauveur, je serais pour vous un traître, et vous auriez raison de me haïr. Mais je ne le ferai pas.

Je ne vous reproche pas d’avoir écouté certaines suggestions et pensé à prendre des mesures contraires à la justice. Vous n’êtes pas coupables, puisque vous l’avez fait par esprit d’amour, mais je vous répète ce que je vous ai dit au commencement et à la fin, je vous le répète : vous m’êtes plus chers que si vous étiez les fils de mes entrailles, car vous êtes les fils de mon esprit. Votre esprit, je l’ai amené à la Vie, et je le ferai encore davantage.

Sachez, et que ce soit votre souvenir de moi, sachez que je vous bénis pour la pensée que vous avez eue dans le cœur. Mais grandissez dans la justice, en voulant seulement ce qui honore le vrai Dieu, envers qui il faut faire preuve d’un amour absolu qu’on ne doit avoir pour aucune autre créature. Venez à cette parfaite justice dont je vous donne l’exemple, une justice qui foule aux pieds les égoïsmes du bien-être personnel, la peur des ennemis et de la mort, qui piétine tout, pour faire la volonté de Dieu.

Préparez votre esprit. L’aube de la grâce se lève, le banquet de la grâce s’apprête. Vos âmes, les âmes de ceux qui veulent venir à la vérité, sont à la veille de leurs noces, de leur libération, de leur rédemption. Préparez-vous, dans la justice, à la fête de la Justice. »

572.7

Jésus fait signe aux parents des enfants, qui se tiennent près d’eux, d’entrer dans la maison avec lui, et il se retire après avoir pris dans ses bras les trois petits, comme au début.

Sur la place, les commentaires s’entrecroisent, fort divers. Les meilleurs approuvent :

« Il a raison. Nous avons été trahis par ces faux envoyés. »

Les moins bons disent :

« Mais alors, il ne devait pas nous flatter. Il nous fait haïr encore plus. Il nous a bernés. C’est un vrai juif.

– Vous ne pouvez pas soutenir cela : nos pauvres profitent de ses secours, nos malades de sa puissance, nos orphelins de sa bonté. Nous ne pouvons pas prétendre qu’il pèche pour nous faire plaisir.

– Il a déjà péché, car il nous a haïs en nous faisant détester par…

– … par qui ?

– Par tout le monde. Il nous a bernés. Oui, il nous a bernés ! »

Les opinions diverses remplissent la place, mais elles ne troublent pas l’intérieur de la maison, où Jésus se trouve avec les notables, les enfants et leurs parents.

Une fois de plus se vérifie la parole prophétique[1] :

« Il sera un signe de contradiction. »

572.1

A praça principal de Siquém está incrivelmente cheia de gente. Creio que a cidade toda esteja nela e que tenham convergido para lá até os habitantes dos campos e dos lugares vizinhos. Os de Siquém, na tarde do primeiro dia, devem ter-se espalhado para darem o aviso em todos os lugares, e todos vieram: os sãos e os doentes, os pecadores e os inocentes. Estando já cheia a praça, cheios os terraços até sobre os telhados, as pessoas se empoleiraram até nas árvores que fazem sombra sobre a praça.

Na primeira fila, perto do lugar conservado livre para Jesus, na frente de uma casa construída sobre quatro degraus, estão os três menininhos que Jesus tomou dos ladrões e os pais deles. Como os pequenos estão ansiosos para ver o seu Salvador! Cada grito os faz virar a cabeça, procurando vê-lo. E quando se abre a porta da casa e nela aparece Jesus, os três pequeninos voam para a frente, com um só grito: “Jesus! Jesus! Jesus!” e sobem pelos degrauzinhos sem nem mesmo esperar que Ele desça para abraçá-los. E Jesus se inclina e os abraça, levantando-os depois — um ramalhete vivo de flores inocentes — e os beija nos rostinhos e por eles é beijado.

O povo faz um murmúrio de comoção e uma voz diz:

– Não há quem saiba beijar os nossos inocentes como Ele.

E outras vozes dizem:

– Estais vendo como Ele os ama? Ele os salvou dos ladrões, deu-lhes uma casa, depois de lhes ter matado a fome e dado roupas, e agora os beija como se fossem filhos de suas vísceras.

572.2

Jesus pôs os pequeninos no chão, sobre o degrau mais alto, perto do seu corpo, e responde a todos, àquelas últimas palavras, não se sabe de quem:

– Em verdade, para mim eles são mais do que filhos de minhas vísceras. Porque Eu sou o pai de suas almas e elas são minhas, não pelo tempo que passa, mas pela eternidade que fica. Assim pudesse Eu dizer de cada homem que de Mim, que sou a Vida, recebesse vida para sair de sua morte!

Eu vos convidei a isso quando vim pela primeira vez ao meio de vós e pensastes que havia ainda muito tempo para vos decidirdes a fazê-lo. Só uma é que se preocupou em atender ao chamado e a andar pelo caminho da vida: a que era a criatura mais pecadora entre vós. Talvez, justamente por já sentir-se morta, ter-se visto morta, apodrecida em seu pecado, é que ela tenha sentido pressa para escapar da morte. Vós não vos sentis nem vos vedes mortos, e a pressa que ela tinha vós não tendes. Mas qual é o doente que espera ficar morto para depois ir atrás dos remédios que dão vida? O morto só tem necessidade do sudário, dos aromas e de um sepulcro no qual possa jazer para nele se tornar pó, depois de ter passado pela podridão. Porque se, para os seus sábios fins, a podridão de Lázaro, olhada por vós com olhos arregalados pelo temor e pelo estupor, foi pelo Eterno transformada em saúde, isso não deve servir para que alguém, ao chegar perto da morte do espírito, diga: “O Altíssimo me dará de novo a vida da alma.” Não tenteis o Senhor vosso Deus.

572.3

Vinde agora para a Vida. Não há mais tempo para esperar. As uvas estão para serem colhidas e prensadas. Preparai o vosso espírito para o Vinho da Graça, que está para ser-vos dado. Não é assim que fazeis quando tendes que tomar parte em algum grande banquete? Não preparais o vosso estômago para receber os alimentos e os vinhos finos, fazendo antes do banquete uma prudente abstinência, que irá fazer o paladar discernir melhor os gostos, e o estômago para receber bem e desejar mais do alimento e das bebidas? E não é assim que faz o vinhateiro, quando prova do vinho que acaba de ser feito? Ele não estraga o seu paladar no dia em que vai provar o vinho novo. Não faz isso, porque quer perceber com exatidão as boas qualidades e os defeitos, para corrigir estes e melhorar aquelas, e assim poder vender bem a sua mercadoria. Mas se o convidado para o banquete sabe fazer assim a fim de poder apreciar com maior prazer as bebidas e os vinhos, e se assim faz o vinhateiro para poder vender bem o seu vinho, ou para fazer ficar mais vendável aquele que, tendo defeito, seria recusado pelo comprador, não é verdade que assim deveria fazer o homem para o bem do seu espírito, como preparação para os gozos do Céu, a fim de ganhar o tesouro para poder entrar no Céu?

Escutai o meu conselho. Este, sim, é que é bom escutar. É um bom conselho. Um conselho justo e dado pelo Justo, que em vão foi mal aconselhado, porque Ele quer livrar-vos dos frutos dos maus conselhos que tendes recebido. Sede justos como Eu sou. E procurai saber dar o justo valor aos conselhos que vos são dados. Se souberdes fazer-vos justos, dareis o justo valor.

572.4

Ouvi uma parábola. Ela termina o ciclo daquelas contadas em Silo e em Lebona, e sempre fala dos conselhos dados e recebidos.

Um rei mandou o seu filho querido ir visitar o seu reino. O reino desse rei estava dividido em muitas províncias, pois era um reino muito grande. E as províncias tinham do rei um conhecimento diferente. Algumas o conheciam tão bem que pretendiam ser suas prediletas e se orgulhavam disso. Segundo elas, somente elas eram perfeitas, por conhecerem o rei e por saberem o que ele desejava. Outras o conheciam, mas sem se julgarem sábias por isso, e se empenhavam em procurar conhecê-lo sempre mais. Outras tinham conhecimento do rei, mas o amavam a seu modo e tinham feito para si um código especial, que não era o verdadeiro código do reino. Do verdadeiro código elas haviam aproveitado o que lhes agradava e até onde lhes agradava, e depois haviam deturpado até aquele pouco com a mistura de outras leis copiadas de outros reinos, ou feitas por elas mesmas e que não eram boas. Não. Não eram boas. Havia ainda outras que conheciam muito menos o seu rei, e outras apenas sabiam que havia um rei. E nada mais do que isto. E consideravam uma fábula o pouco que sabiam.

O filho do rei saiu para ir visitar o reino de seu pai e para levar a todas as regiões um conhecimento exato do rei, nuns lugares corrigindo os soberbos, noutros se esforçando por animar os abatidos, e noutros retificando conceitos errados, mais além persuadindo a eliminarem os elementos impuros da lei pura, e lá ensinava como preencher as lacunas, ou noutros lugares instruindo para dar um mínimo de conhecimentos e de fé no rei verdadeiro, do qual todos os homens eram súditos. Este filho do rei pensava, porém, que a primeira lição para era o exemplo de uma justiça segundo o código, tanto em suas partes mais graves como nas coisas menores. E ele era perfeito. A tal ponto, que o povo de boa vontade começou a melhorar e a seguir e imitar tanto as ações como as palavras do filho do rei, pois suas palavras e suas ações eram uma coisa só, pelo tanto que umas correspondiam às outras, sem nenhuma dissonância.

572.5

Mas os das províncias, que se julgavam perfeitos só porque conheciam o que estava escrito no código, mas sem saberem o que aquilo significava, viam que pela observância daquilo que o filho do rei fazia e daquilo que ele os exortava a fazer, ficava claro até demais que eles conheciam a leto conteúdo do código, mas não possuíam o espírito das leis do rei, e com isso ficava desmascarada a hipocrisia deles. Então pensaram em acabar com aquilo que os fazia parecer o que não eram. E, para conseguirem isso, foram por dois caminhos. Um deles era ir contra o filho do rei, e o outro era ir contra os seus seguidores. Ao primeiro deram maus conselhos e lhe moveram perseguições. Aos segundos, maus conselhos e intimidações.

Há muitas coisas que são maus conselhos. Por exemplo, é um mau conselho dizer: “Não faças isto, que te pode prejudicar”, fingindo estar bem interessado. E é um mau conselho perseguir para persuadir àquele que se quer extraviar a faltar à sua missão. É um mau conselho dizer aos seguidores: “Defendei a todo custo e com todos os meios o justo perseguido”, e é um mau conselho dizer aos seguidores: “Se vós o protegerdes, ireis ao encontro do nosso ódio.” Mas Eu não falo aqui dos conselhos dados aos seguidores. Falo dos conselhos dados ao filho do rei ou que fizeram que fossem dados; com falsa bondade, com lividez de ódio, ou pela boca de recadeiros ignorantes, levados a fazer o mal crendo que estavam ajudando.

O filho do rei escutou esses conselhos deles. Ele tinha ouvidos, olhos, inteligência e coração. Mas não podia, portanto, deixar de ouvi-los, de vê-los, de entendê-los, de examinar o que diziam. O filho do rei, porém, tinha, mais do que tudo, o espírito reto de um verdadeiro justo, e a todos os conselhos dados ciente ou inconscientemente para fazê-lo pecar, dando um mau exemplo aos súditos de seu pai, respondeu: “Não. Eu faço o que meu pai quer. Eu sigo o código dele. O fato de ser filho do rei não me exime de ser o mais fiel dos seus súditos na observância da lei. Vós, que me odiais e me quereis amedrontar, ficai sabendo que nada me fará violar a Lei. Vós, que me amais e me quereis salvar, ficai sabendo que eu vos bendigo por esse vosso pensamento, mas ficai sabendo também que o vosso amor e o amor que eu vos tenho, visto quem sois mais fiéis do que aqueles que se dizem ‘sábios’, não me deve fazer ser injusto no cumprimento do meu dever para com um amor maior, que é o que eu devo ao meu pai.”

572.6

Esta é a parábola, meus filhos. Ela é tão clara que cada um de vós pode tê-la compreendido. E nos espíritos retos só pode surgir esta apreciação: “Ele é realmente o justo, porque nenhum conselho humano o pode arrastar para o caminho do erro.” Sim, filhos de Siquém. Nada me pode arrastar ao erro. Ai de mim se eu andasse no erro! Ai de Mim e ai de vós. Em lugar de ser o vosso Salvador, seria o vosso traidor, e teríeis razão de odiar-me. Mas Eu não o farei.

Não vos censuro por terdes aceitado sugestões e pensado em tomar medidas contra a justiça. Não sois culpados, posto que o fizestes por espírito de amor. Mas Eu vos digo o que disse no princípio e no fim, a vós eu o digo: vós me sois mais queridos do que se fôsseis filhos de minhas vísceras, porque sois os filhos do meu espírito. Eu trouxe o vosso espírito à Vida e o farei ainda mais. Sabei, e seja esta a lembrança de Mim, sabei que eu vos abençoo pelo pensamento que tivestes no coração. Mas crescei na justiça, querendo somente o que é honra prestada ao Deus verdadeiro, para com o qual é necessário ter um amor absoluto, como não é dado a nenhuma criatura. Vinde a esta perfeita justiça que vos dou como exemplo, justiça que esmaga os egoísmos do próprio bem-estar, o medo dos inimigos e da morte, esmaga tudo, para fazer a vontade de Deus.

Preparai o vosso espírito. A aurora da Graça está chegando. O banquete da Graça já vem perto. As vossas almas, as almas daqueles que querem ir à Verdade, estão na vigília de suas núpcias, de sua libertação, de sua redenção. Preparai-vos em justiça para a festa da Justiça.

572.7

Jesus faz um sinal para os pais dos meninos, que estão perto deles, para entrarem em casa com Ele, e se retira, depois de ter tomado nos braços os três meninos, como no começo.

Na praça, os comentários se entrecruzam. São muito diferentes. Os melhores dizem:

– Ele tem razão. Nós fomos traídos por aqueles falsos enviados.

Os menos bons dizem:

– Mas Ele não devia adular-nos. Ele nos faz odiar ainda mais. Ele nos burlou. É um verdadeiro judeu.

– Não podeis dizer isso. Os nossos pobres conhecem o seu socorro. Os nossos doentes, o seu poder. Os nossos órfãos, a sua bondade. Não podemos pretender que Ele peque para nos contentar.

– Ele já pecou, porque nos odiou e nos fez odiar…

– E por quem?

– Por todos. E zombou de nós. Sim. Zombou de nós.

Os diversos pareceres tomam conta da praça, mas não perturbam o interior da casa onde está Jesus junto com os notáveis, com os meninos e seus pais.

Mais uma vez se confirma a palavra profética[1]:

– Ele será uma pedra de contradição.


Notes

  1. parole prophétique de Siméon, en 32.5 (Lc 2, 34).

Notas

  1. palavra profética, de Simeão bem 32.5 (Luca 2,34).