280.1
Au cours du long crépuscule d’une sereine journée d’octobre, les soixante-douze disciples reviennent avec Elie, Joseph et Lévi. Fatigués, couverts de poussière, mais si heureux ! Les trois bergers sont heureux d’être désormais libres de servir le Maître. Heureux aussi d’être, après tant d’années de séparation, réunis à leurs compagnons d’autrefois. Les soixante-douze disciples sont heureux d’avoir bien rempli leur première mission. Les visages brillent davantage que les petites lampes qui éclairent les cabanes construites pour ce nombreux groupe de pèlerins.
Au milieu se trouve celle de Jésus et, dessous, Marie avec Marziam qui l’aide à préparer le souper. Les cabanes des apôtres s’élèvent tout autour. Marie, femme d’Alphée, est dans celle de Jacques et de Jude. Marie Salomé est dans celle de Jean et de Jacques, avec son mari ; dans celle d’à côté, il y a Suzanne avec son mari qui n’est pas apôtre, ni… officiellement disciple, mais qui doit avoir fait valoir son droit d’y rester, étant donné qu’il a permis à sa femme d’appartenir complètement à Jésus. Puis, autour, les cabanes des disciples, de ceux qui ont une famille et de ceux qui n’en ont pas. Ceux qui sont seuls – et ce sont les plus nombreux –, se réunissent avec un ou plusieurs compagnons. Jean d’En-Dor est avec le solitaire Hermastée, mais il a cherché à être le plus près possible de la cabane de Jésus, de sorte que Marziam va souvent le trouver, lui apportant une chose ou une autre ou le réjouissant par ses réflexions d’enfant intelligent, heureux d’être avec Jésus, Marie et Pierre, et à une fête.