The Writings of Maria Valtorta

397. Discours d’adieux aux fidèles de Yutta.

397. The farewell speech to the followers of Juttah.

397.1

En une tranquille matinée, Jésus parle à la population de Yutta. On peut vraiment dire que Yutta tout entière est à ses pieds. Les bergers, habituellement dispersés sur les mamelons des montagnes, sont là eux aussi, en arrière de la foule avec leurs brebis. Même ceux qui d’habitude vont ailleurs, aux champs, dans les bois, aux marchés, sont présents. Il y a encore les vieillards croulants et, tout autour de Jésus, les enfants rieurs, les fillettes, les jeunes mariées, ainsi que celles qui mettront bientôt au monde un enfant et celles qui le portent sur leur sein : Yutta tout entière est là.

L’éperon de la montagne qui s’étend vers le sud est l’amphi­théâtre qui accueille ce paisible rassemblement. Assis sur l’herbe ou à cheval sur le muret de pierres sèches, avec autour un vaste horizon et, au-dessus, le ciel sans limites, en bas le torrent qui rit et scintille au soleil du matin, dans la beauté des monts herbeux, boisés, les habitants de Yutta écoutent le Maître parler. Il se tient debout, adossé à un haut noyer, et la blancheur de son vêtement de lin se détache sur le tronc sombre. Il a le visage souriant, les yeux brillants de la joie d’être aimé, les cheveux illuminés par la caresse des rayons venant de l’orient. Dans un silence respectueux, attentif, rompu seulement par le chant des oiseaux et le bruit du torrent qui coule en bas, ses paroles descendent lentement dans les cœurs, et sa voix parfaite emplit l’air tranquille de son harmonie.

Pendant que j’écris, il est en train de répéter, une fois de plus, la nécessité d’obéir au Décalogue, dont l’application aux cœurs est perfectionnée par sa doctrine d’amour “ pour édifier dans les âmes la demeure où le Seigneur habitera, jusqu’au jour où ceux qui auront été fidèles à la Loi iront habiter en lui dans le Royaume des Cieux.” Ce sont ses mots. Et il poursuit :

« Car il en est ainsi : la demeure de Dieu dans les hommes et des hommes en Dieu se fait par l’obéissance à sa Loi, qui commence par un commandement d’amour et qui est entièrement amour, du premier au dernier précepte du Décalogue. C’est la vraie maison que Dieu veut, là où Dieu habite, et la récompense du Ciel, obtenue par l’obéissance à la Loi, est la vraie Maison où vous habiterez avec Dieu, éternellement.

Car — rappelez-vous le chapitre 66 d’Isaïe — Dieu n’a pas de demeure sur la terre, qui n’est qu’un escabeau pour son immensité, rien qu’un marchepied. Et il a pour trône le ciel, qui, lui aussi, n’est qu’un petit rien pour contenir l’Infini, mais il l’a dans le cœur des hommes.

Seule la très parfaite bonté du Père de tout amour peut accorder à ses fils de l’accueillir. Et c’est un mystère infini — qui se perfectionne de plus en plus — que le Dieu un et trine, le très pur Esprit triniforme, puisse se trouver dans le cœur des hommes. Ah ! quand, Père Saint, me permettras-tu de transformer ceux qui t’aiment non plus seulement en temple pour notre Esprit mais, grâce à ta perfection d’amour et de pardon, en tabernacle, en faisant de tout cœur fidèle l’arche où se trouve le vrai Pain du Ciel, comme il le fut dans le sein de celle qui est Bénie entre toutes les femmes ?

397.2

Disciples bien-aimés de Yutta qui m’a été préparée par un juste, ayez à l’esprit le prophète et ce qu’il dit. C’est en effet le Seigneur qui parle. Il s’adresse à ceux qui édifient des temples de pierre vides, où il n’y a ni justice ni amour, mais ne savent pas construire en eux-mêmes le trône de leur Seigneur par l’obéissance à ses commandements. Le Prophète dit : “ Qu’est-ce que cette maison que vous me bâtissez et qu’est-ce que ce lieu de mon repos ? ” Et il veut dire : “ Croyez-vous me posséder parce que vous m’élevez de pauvres murs ? Croyez-vous me rendre heureux par vos pratiques mensongères auxquelles ne correspond pas la sainteté de la vie ? ” Non. On ne possède pas Dieu par des représentations extérieures qui cachent des plaies et du vide, comme un manteau d’or jeté sur un lépreux ou sur une statue d’argile dont l’intérieur est creux, sans la vie de l’âme.

Le Seigneur dit cela en reconnaissant, lui, le Maître du monde, sa pauvreté de Roi qui a trop peu de sujets, de Père qui a trop de fils qui ont fui sa demeure : “ Vers qui tournerai-je les yeux sinon vers le pauvre, vers celui qui a le cœur contrit et qui tremble à mes paroles ? ” Pourquoi tremble-t-il ? Par la seule peur de Dieu ? Non : par un profond respect, par un amour véritable, par humilité de sujet, de fils, qui reconnaît que le Seigneur est le Tout et que lui n’est rien et qui tremble d’émotion en se sentant aimé, pardonné, aidé par le Tout.

Ne cherchez pas Dieu parmi les orgueilleux ! Il n’est pas là. Ne le cherchez pas parmi les cœurs de pierre. Il n’est pas là. Ne le cherchez pas parmi ceux qui sont endurcis. Il n’est pas là. Il est chez les simples, chez les purs, chez les miséricordieux, chez les pauvres en esprit, chez les doux, chez ceux qui pleurent sans proférer de malédictions, chez ceux qui recherchent la justice, chez les persécutés, chez les pacifiques. C’est là qu’est Dieu. Il est en ceux qui se repentent, veulent être pardonnés et cherchent l’expiation. Eux ne sacrifient pas un bœuf ou une brebis, ils n’offrent pas ceci ou cela pour être applaudis, par quelque terreur superstitieuse d’un châtiment, par orgueil de paraître parfaits. Mais ils font le sacrifice de leur cœur contrit et humilié, s’ils sont pécheurs, et de leur cœur obéissant jusqu’à l’héroïsme, s’ils sont justes. Voilà ce qui plaît au Seigneur. Voilà pour quelles offrandes il se donne avec ses ineffables trésors d’amour et de délices surnaturelles. Aux autres, il ne se donne pas. Eux ont déjà savouré leurs pauvres délices dans les abominations, et il est inutile que Dieu les appelle sur ses chemins, puisqu’ils ont déjà trouvé le leur. A eux, il n’enverra que l’abandon, l’épouvante et la punition, parce qu’ils n’ont pas répondu au Seigneur, ils n’ont pas obéi, ils ont fait le mal sous les yeux de Dieu, avec le mépris et la perversité qu’ils ont choisis.

397.3

Mais vous, habitants bien-aimés de Yutta, vous frémissez d’amour dans la connaissance de Dieu. A cause de moi, vous êtes pris pour des fous et méprisés par les puissants, mais vous continuez à m’aimer malgré la dérision. Vous êtes repoussés, et le serez de plus en plus à cause de mon nom et de moi, répudiés comme des bâtards d’Israël, comme des renégats de Dieu, alors que c’est justement en vous et en ceux qui vous ressemblent qu’est greffé le sarment de la Vie éternelle, de Celui qui a sa racine dans le Père. Vous êtes donc une partie de Dieu, vous êtes de Dieu, vous qui vivez de sa sève, vous à qui on voudrait faire croire que vous êtes dans l’erreur. Ils souhaiteraient se justifier à vos yeux — qui sont simples mais éclairés par la grâce — pour ne pas paraître sacrilèges et malfaiteurs, car il est dit de vous : “ Que le Seigneur montre sa gloire et nous le reconnaîtrons par votre joie elle-même. ” Vous seuls connaîtrez cette joie. Eux seront confondus.

Ah ! J’entends déjà, après la confusion qui les terrassera mais ne les rendra pas meilleurs, j’entends déjà les vipères qui ne cessent d’être nuisibles que lorsqu’on a écrasé leurs têtes exécrables, et qui mordent et tuent même si elles sont coupées en deux, même s’il n’émerge que leurs têtes d’une manifestation accablante de Dieu, je les entends déjà crier : “ Comment le Seigneur peut-il avoir enfanté tout d’un coup son nouveau peuple, si nous, qui sommes portés depuis si longtemps dans son sein, nous ne sommes pas encore nés à la Lumière ? Est-il possible d’enfanter sans que le cri des douleurs remplisse la maison ? Le Seigneur a-t-il pu enfanter avant le temps ? La terre peut-elle donc enfanter en un seul jour ? est-ce qu’un peuple entier peut être enfanté en même temps ? ”

Je réponds à cela — souvenez-vous-en pour le répéter à ceux qui vous persécuteront et vous tourneront en dérision — : “ Ceux qui sont un fruit mort dans le sein de Dieu n’auraient jamais pu naître à la Lumière : ce fruit s’est desséché parce qu’il s’est détaché de sa matrice et est resté improductif, comme un mal caché dans le sein au lieu d’être un embryon qui se développe. Et pour rejeter de son sein la semence morte et avoir des enfants, afin que son nom ne meure pas sur la terre, Dieu s’est donné une fécondité de nouveaux fils, marqués de son Tau. Et, dans le secret, dans le silence, pour que Satan et les satans qui servent Lucifer ne puissent nuire, en devançant le temps par l’ardeur de son amour, il a enfanté son Fils et en même temps son nouveau peuple. Car le Seigneur peut tout. Il le dit par la bouche du prophète Isaïe : “ ne pourrais-je donc pas enfanter, moi qui fais enfanter les autres ? Moi qui donne aux autres la fécondité, serais-je stérile ? ”

Réjouissez-vous avec la Jérusalem des Cieux, exultez avec elle, vous tous qui aimez le Seigneur ! Réjouissez-vous avec elle d’une vraie joie, vous qui attendez, vous qui espérez, vous qui souffrez !

397.4

Ah ! retournez, retournez vers moi, paroles ! Paroles venues du Verbe de Dieu, paroles proclamées par le héraut de Dieu : Isaïe, son prophète. Venez, revenez à la Source, paroles éternelles, pour être répandues sur ce parterre de Dieu, sur ce troupeau, sur cette lignée !

Venez ! C’est pour cette heure et pour une telle assemblée que vous avez été dites, ô paroles prophétiques, ô résonances d’amour, ô voix de vérité !

Voici qu’elles viennent ! Voici qu’elles retournent à Celui qui les a inspirées ! Voici que moi, au nom du Père, de mon Etre, et de l’Esprit, je les dis à ces bien-aimés de Dieu, choisis dans le troupeau du Seigneur, qui ne devait compter que des agneaux, et s’est corrompu avec des boucs et des animaux encore plus impurs. Vous boirez et serez rassasiés au sein de la Consolation divine et vous tirerez d’abondantes délices de la gloire multiforme de Dieu.

Voilà ! Le Seigneur vous dit : “ Je déverserai sur vous comme un fleuve de paix et tel un torrent qui déborde, il y aura sur vous beaucoup plus que la gloire des nations. La gloire du Ciel vous inondera. Vous la goûterez, portés sur son cœur, et sur ses genoux vous recevrez ses caresses. Oui, comme une mère caresse son enfant, comme moi je caresse ce bébé à qui j’ai donné mon nom (et Jésus prend le petit Jésaï des bras de sa mère qui est presque à ses pieds, au milieu de ses trois enfants), ainsi je vous consolerai, vous qui m’aimez et continuerez à m’aimer. Bientôt, c’est dans mon Royaume que vous serez consolés pour toujours. Vous le verrez, et votre cœur sera dans la joie, vos os reverdiront comme l’herbe, étant libérés de toute peur grâce à votre fidélité, quand le Seigneur viendra dans le feu, sur un char semblable à un tourbillon, pour conduire dans le feu de l’amour et de la justice, et pour punir ou exalter, en séparant les agneaux des loups, c’est-à-dire de ceux qui croyaient se sanctifier et se purifier, et qui, au contraire, se rendaient idolâtres.

Le Seigneur, qui part maintenant, reviendra, et bienheureux ceux qu’il trouvera persévérants jusqu’à la fin.

Je vous fais ainsi mes adieux et je vous donne ma bénédiction. Agenouillez-vous pour que je vous fortifie par elle. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Que le Seigneur vous montre sa face et vous prenne en pitié. Que le Seigneur vous donne sa paix. Allez ! Laissez-moi congédier les bons d’entre les bons de Yutta. »

397.5

Les gens partent à regret. Mais voilà qu’un enfant dit à Jésus :

« Seigneur, laisse-moi te baiser la main. »

Comme Jésus y consent, tous veulent donner un baiser à la sainte chair de l’Agneau de Dieu. Même ceux qui s’étaient éloignés vers le village font demi-tour et c’est une pluie de baisers : baisers d’enfants sur le visage, baisers des vieillards sur les mains, et baisers des femmes sur les pieds nus dans l’herbe, avec des larmes et des paroles d’adieu et de bénédiction. Jésus les accueille patiemment, et il a pour tous une salutation particulière.

Enfin tout le monde est satisfait… Il reste la famille hospitalière… Et elle se serre contre Jésus. Sarah dit :

« Vraiment, tu ne viendras plus ?

– Non, femme, plus jamais. Mais nous ne serons pas séparés. Mon amour sera toujours avec toi, avec vous, et le vôtre avec moi. Vous ne m’oublierez pas, je le sais. Mais je vous le dis : même aux heures les plus terribles qui vont venir, n’accueillez pas le Mensonge, pas même comme hôte de passage ou comme envahisseur imprévu… Donne-moi ton bébé, Sarah. »

La femme lui tend Jésaï, et Jésus s’assied dans l’herbe en le tenant sur son sein. Penché sur les cheveux du bébé, il reprend :

« Rappelez-vous toujours que je suis l’Agneau qu’Isaac vous a fait aimer avant même que vous me connaissiez, et qu’un agneau est toujours innocent, comme cet enfant, même si on le couvre d’une peau de loup pour le faire passer pour un malfaiteur. Souvenez-vous que je suis encore plus innocent que ce tout-petit… Bienheureux est-il, car, grâce à son innocence et à sa jeunesse, il ne pourra comprendre les calomnies des hommes sur son Seigneur, donc n’en sera pas troublé… et il continuera à m’aimer ainsi… comme maintenant… Ayez son cœur, pour l’Agneau, pour l’Ami, pour l’Innocent, pour le Sauveur, qui vous aime et vous bénit d’une manière toute spéciale. Adieu, Marie ! Viens me donner un baiser… Adieu, Emmanuel ! Approche, toi aussi, Joseph… Adieu, Jésaï, agnelet de l’Agneau… Soyez bons… Aimez-moi…

– Tu pleures, Seigneur ? demande la fillette, étonnée, en voyant briller une larme dans les cheveux de Jésaï.

– Il pleure ? demande le mari de Sarah.

– Tu pleures, Maître ! Pourquoi ? demande la femme.

– Ne vous affligez pas de mes larmes. Elles sont amour et bénédiction… Adieu, Sarah. Adieu, Joachim. Venez comme les autres, embrasser votre Ami qui part… »

Après avoir reçu sur les mains les baisers des deux époux, il remet l’enfant dans les bras de sa mère, bénit de nouveau, puis commence à descendre rapidement par le sentier par lequel il était venu.

Les adieux de ceux qui sont restés le suivent jusqu’au bas de la colline : la voix de l’homme est profonde, celle de la femme émue, celle des enfants perçante. Puis on n’entend plus que le torrent, qu’ils remontent vers le nord, et qui salue encore le Maître quittant pour toujours la terre de Yutta.

397.1

Jesus is speaking to the people of Juttah on a quiet morning. Oh! one can really say that the whole of Juttah is at His feet. Little shepherds, who are generally scattered on the slopes of mountains are also there with their sheep, at the edge of the crowd. Also those who usually go elsewhere, to fields, woods, markets, are there. Decrepit old people are there, and close to Jesus there are smiling children, and young girls, and new brides, and women about to give birth to a child, and those giving their children suck are all there. The whole of Juttah.

The mountain spur projecting southwards is the amphitheatre where the tranquil people are gathered. Sitting on the grass or sitting astride a low dry-stone wall, with the wide horizon around, the boundless sky above, the torrent below, which shines and smiles in the morning sunshine, the beautiful green woody mountains rising all around, the people of Juttah are listening to the Master, Who is speaking, standing against a very tall walnut-tree, His white linen garment outstanding against the dark tree-trunk, smiling, His eyes sparkling with the joy of being loved, His hair lit up by the caresses of sunbeams from the east. In the respectful heedful silence broken only by the twittering of birds and the torrent gurgling below, His words descend slowly into hearts, and His perfect voice fills the quiet air with its harmony.

While I am writing, He is repeating once again that it is necessary to comply with the Decalogue, perfected by His doctrine of love in its application to hearts «to build in souls the abode where the Lord will dwell until those who have lived keeping the Law faithfully go to live in Him in the Kingdom of Heaven» He says. And He goes on:

«Because it is so. The inhabitation of God in men and of men in God is accomplished through obedience to His Law, which begins with a precept of love and is all love from the first to the last precept of the Decalogue. That is the true abode that God wants and in which God dwells, and the reward in Heaven, achieved through obedience to the Law, is the true Home in which you will live with God forever. Because – remember Isaiah’s 66th chapter – God does not dwell on the Earth, which is only a footstool for His immensity, and His throne is Heaven, which is too small, a mere nothing, to contain the Infinite, but His abode is in the hearts of men. Only the most perfect goodness of the Father of all love can grant His children to receive Him, and it is an infinite mystery, which becomes more and more perfect, that the One and Trine God, the most pure Triniform Spirit may be in the hearts of men. Oh! Holy Father, when will You allow Me to make of these people who love You, not just a temple for Our Spirit, but, through Your perfection of love and forgiveness, a tabernacle, so that each faithful heart may become an ark, in which the true Bread of Heaven will dwell, as it did in the womb of the Blessed Mother amongst all women?

397.2

Oh! dearest disciples of Juttah who were prepared for Me by a just soul, bear in mind the Prophet and what he says, as it is the Lord Who speaks, addressing those who build empty temples of stone, in which there is no justice or love, and they cannot build in themselves the throne of their Lord by obeying His commands. The Prophet says: “What house will you build Me, what place could you make for My rest?”. And He means: “Do you think that you can possess Me just because you build poor walls for Me? Do you think that you give Me joy by means of your false practices, which are not supported by a holy life?”. No. God cannot be possessed through vain appearances that conceal sores and emptiness, like a golden mantle thrown on a leper or on a clay statue, which is empty inside, without the life of the soul. And the Lord, the Master of the world, confessing that He is a poor King with too few subjects and a poor Father of too many children who have run away from His residence, says: “To whom shall I turn My eyes, if not to the man of humble and contrite spirit, who trembles at My word?”. Why does he tremble? Only with fear of God? No. With deep respect and true love. Because he is a humble subject and son, who says and acknowledges that the Lord is Everything while he is nothing, and he trembles with emotion feeling that he is loved, forgiven and supported by the Lord Who is Everything.

Oh! do not look for God among proud people! He is not there. Do not look for Him among hard-hearted people. He is not there. Do not look for Him among unrepentant souls. He is not there. He is with the simple, the pure, the merciful, the poor in spirit, the meek people, with those who weep without cursing, with those who seek justice, with those who are persecuted, with peaceful souls. God is there. He is in those who repent and desire forgiveness and seek expiation. And none of these offer the sacrifice of a bull or a sheep or any other oblation, to be praised or from superstitious terror of punishment or motives of pride, that they might appear perfect. But they offer the sacrifice of their contrite and humbled hearts, if they are sinners; of their hearts obedient to the point of heroism, if they are just. That is what the Lord likes. Those are the offerings for which He grants Himself with His ineffable treasures of love and supernatural delights. He does not give Himself to the others. They already have their poor trite delights, and it is useless for God to call them to His ways, because they have already chosen their own. He will let them have nothing but neglect, fear and punishment, because they have not replied to the Lord, they have not obeyed, they have done evil in the eyes of God contemptuously and wickedly.

397.3

But you, beloved people of Juttah, who tremble with love in the knowledge of God, will be happy, whilst the others will be put to shame. Because you have been sneered at like fools by the mighty ones, and notwithstanding their mockery you have persisted in loving Me. Because you have been rejected because of My Name, and you will be rejected even more in future, nay, you will be disowned as outcasts of Israel, unacceptable to God, whereas the scion of eternal Life is grafted into you and into people like you, the scion of Him Who is rooted in the Father, and you are therefore part of God, living on His sap. And yet people would like to convince you that you are in error and in your eyes, simple but enlightened by Grace, they would like to justify themselves in order not to appear impious and evil-doers. Because it was said to you: “Let the Lord show His glory and we shall acknowledge Him as joyfully as you do”. They will be confused.

Oh! I can already hear the vipers say, after the tumult in which they will be crushed without becoming any better, and they will cease being harmful only when their execrable heads are trodden on, and they will bite and kill even when they are broken into two and only their heads emerge after an overwhelming manifestation of God, I can already hear them shout: “How can the Lord have given birth to his new people all of a sudden; if we, who have been so long in His womb, are not yet born to Light? Can a woman be delivered of a child before filling the house with the cries of throes? Can the Lord have given birth before His time was due? Can the Earth give birth in one day and can the people of a country be born all together?”.

This is My reply and remember it to give it to those who will persecute you scoffing at you: “Those who are dead fruit in the womb of God could never have been born to Light, because they became detached from the matrix and thus dried up remaining inert like something evil concealed in the womb, instead of being developing embryos. And to eject the dead seed from His womb and have children, so that His Name might not die on the Earth, God became prolific of new children, marked with His Tau and secretly and silently, so that Satan and his followers serving Lucifer could not be harmful, He gave birth to His Son before time, due to passionate love, and at the same time He gives birth to His new people, because the Lord can do everything”. Oh! He puts these words into the mouth of the prophet Isaiah: “Shall I not be able to bring forth, I who make other people give birth? Shall I be sterile, I who make other people prolific?”.

Rejoice with the Jerusalem of Heaven, be glad with her, all you who love the Lord! Rejoice with her, you who are waiting, hoping and suffering!

397.4

Oh! Come back to Me, words! Words spoken by the Word of God. Words spoken by the mouthpiece of God: Isaiah, His prophet. Come back to the Source, O eternal words, to be spread on this flower-bed of God, on this flock, on this offspring! Oh! Come! This is one of the hours and of the meetings for which you were given, O prophetic words, sounds of love and voices of truth! Here they are! They are coming back to Him Who inspired them! I now repeat them, in the name of the Father, of My Being, and of the Spirit, to these people beloved by God, chosen among the flock of God, which was to consist entirely of lambs, and became corrupted with rams and even with more unclean animals. You will be suckled and filled from the breast of Divine Consolation and you will savour with delight the multifarious glory of God.

The Lord says to you: I will send towards you flowing peace, like a river, and like a stream in spate, a greater glory than that of the nations. The glory of Heaven will flood you. You will suck it, carried at His breast and you will be fondled in His lap. Yes, as a mother caresses her child, as I am fondling this little boy, whom I gave My name (and Jesus takes little Jesai from the arms of his mother, who is almost at His feet with her three children), so I will console you who love Me and will continue to love Me and you will soon be comforted forever in My Kingdom. You will see it and your hearts will be delighted, and your bones will revive like fresh grass, you who are free from fear because you are faithful to Me, when the Lord comes in a coach of fire like a whirlwind to lead souls in the fire of love and justice, to punish or to praise, separating lambs from wolves, that is, from those who thought that they were sanctifying themselves and becoming pure, whereas they were becoming idolaters.

The Lord, Who is now departing, will come back and blessed are those whom He will find persevering until the end. This is My farewell and My blessing. Kneel down that I may fortify you by it. May the Lord bless you and protect you. May He show His face to you and have mercy on you. May the Lord give you His peace. Go! Allow Me to take leave of the good people among the good inhabitants of Juttah.»

397.5

The people go away reluctantly. But when a boy is the first to say: «Lord, allow me to kiss Your hand», and Jesus agrees, everybody wishes to kiss the holy body of the Lamb of God, and those who had already gone away towards the village, come back, and children kiss His cheeks, old people His hands, and women his bare feet on the grass, weeping and uttering words of farewell and blessings.

Jesus receives them patiently and bids each of them goodbye.

At last they have all been satisfied… Only the hospitable family is left… And they gather round Jesus. And Sarah says: «Will You really not come back again?»

«No, woman. Never again. But we shall not be separated. My love will always be with you and your family, and yours with Me. You will not forget Me, I know. But I say to you: even in the most dreadful hours which are to come, do not welcome Falsehood, not even as a guest passing through or a sudden invader… Give me the baby, Sarah.»

The woman hands Jesai to Him and Jesus sits on the grass with the child in His lap and He speaks with His face bent over the head of the little boy: «Always remember that I am the Lamb, Whom Isaac taught you to love even before you became acquainted with Me. And that a lamb is always innocent, like this child, even if they wrap it in the skin of a wolf to make it look like an evil-doer. Remember that I am even more innocent than this baby… who, fortunate fellow! because of his innocence and age will not be able to understand the slander of men about his Lord and, therefore will not be upset by it… and he will continue to love Me thus,… as now… Have hearts like his, for the Lamb, the Friend, the Innocent One, the Saviour, Who loves you and blesses you in a very special manner. Goodbye, Mary! Come and give Me a kiss… Goodbye, Immanuel! Come here as well… Goodbye, Jesai, little lamb of the Lamb… Be good… Love Me…»

«Are You weeping, Lord!?» asks the little girl who is surprised seeing a tear shine on Jesai’s hair.

«Is He weeping?» asks Sarah’s husband.

«Are You weeping, Master! Why?» asks the woman.

«Do not grieve at My tears. They are love and blessing… Goodbye, Sarah. Goodbye, man. Come, like the others, to kiss your departing Friend…» and after the two have kissed His hands, He puts the baby in his mother’s arms, He blesses once again and then He quickly begins to descend the same road by which He came up.

He is followed by the farewell greetings of those who remained: by the deep voice of the man, the moved one of the woman, the trilling cries of the children, down to the foot of the hill. Then only the torrent, on which He walks upstream northwards, greets the Master, Who leaves the land of Juttah for good.