The Writings of Maria Valtorta

42. La mort de Joseph.

42. The death of Joseph. Jesus is the peace

42.1

Tandis que je suis en train de corriger le fascicule et plus précisément cette dictée sur les fausses religions de l’heure actuelle, voilà que pénètre en moi cette vision, de façon impérieuse. Je l’écris pendant que je la vois.

Je vois l’intérieur d’un atelier de menuisier. J’ai l’impression que deux des murs sont formés de parois rocheuses, comme si on avait profité de grottes naturelles pour en faire les pièces d’une maison. Plus précisément, ce sont les côtés nord et ouest qui se présentent ainsi, tandis que les deux autres, sud et est, sont enduits de plâtre comme les nôtres.

Au nord, on a profité d’une excavation dans la roche pour y créer un foyer rudimentaire où se trouve une petite marmite avec du vernis ou de la colle, je ne vois pas bien. Le bois, qui a brûlé pendant des années à cet endroit, a tellement noirci la paroi qu’elle en paraît goudronnée. Un trou dans la muraille, surmonté d’une sorte de grosse tuile courbe, essaie de faire office de cheminée pour aspirer la fumée du bois. Mais elle doit avoir du mal à jouer son rôle car les autres parois sont aussi noircies par la fumée et, même en ce moment, un nuage épais a envahi la pièce.

42.2

Jésus travaille à un établi de menuisier. Il est en train de raboter des planches qu’il dresse contre le mur derrière lui. En­suite il attrape une sorte de tabouret serré entre les deux mâchoires d’un étau, le dégage, regarde si le travail est au point, le mesure à l’équerre dans tous les sens. Puis il va à la cheminée, prend la marmite, y plonge un bâtonnet ou un pinceau, je ne sais. Je n’en vois que la partie qui dépasse et ressemble à un bâtonnet.

Le vêtement de Jésus est couleur noisette foncée. Sa tunique est assez courte et les manches sont retroussées au-dessus du coude. Il porte, par-devant, une sorte de tablier sur lequel il s’essuie les doigts après avoir touché la marmite.

Il est seul. Il travaille activement mais avec calme. Aucun mouvement désordonné, aucune impatience. Il est précis et appliqué à son travail. Il ne s’énerve de rien : ni d’un nœud dans le bois qui ne se laisse pas raboter, ni d’un tournevis (me semble-t-il)[1] qui tombe deux fois de l’établi, ni de la fumée qui doit lui irriter les yeux.

De temps en temps, il lève la tête et regarde vers la paroi sud, où il y a une porte fermée, comme s’il écoutait. A un certain moment, il va ouvrir une porte qui se trouve dans le mur vers l’est et donne sur la rue. Je vois un bout de ruelle poussiéreuse. On dirait qu’il attend quelqu’un. Puis il retourne au travail. Il n’est pas triste mais sérieux. Il referme la porte et se remet à son établi.

42.3

Pendant qu’il est occupé à façonner quelque chose qui me semble être des pièces de cercle d’une roue, sa Mère entre par une porte qui se trouve sur le mur au sud. Elle arrive en toute hâte et court vers Jésus. Elle porte un vêtement bleu foncé et rien sur la tête. Une simple tunique serrée à la taille par un cordon de même couleur. Elle appelle son Fils d’une voix anxieuse, et lui pose les deux mains sur le bras en un geste de supplication douloureuse. Jésus la caresse en lui mettant le bras sur l’épaule et la récon­forte puis, abandonnant aussitôt son travail et enlevant son tablier, il part avec elle.

Je pense que vous voudriez savoir aussi les paroles échangées. Bien peu de la part de Marie :

« Oh ! Jésus ! Viens, viens. Il se sent mal ! »

Elle le dit avec un tremblement des lèvres, et des larmes brillent dans ses yeux rougis et fatigués. Jésus ne répond que : « Maman ! », mais ce mot contient tout.

Ils entrent dans une pièce voisine toute riante du soleil qui pénètre par une porte entrouverte sur un jardinet baigné de lu­mière et rempli de verdure. Des colombes volent au milieu des claquements du linge étendu à sécher. C’est une pièce pauvre mais bien rangée. Il y a une couche basse couverte de petits matelas (je dis petits matelas, car c’est quelque chose d’épais et de doux, mais ce n’est pas un lit comme le nôtre). Joseph y est étendu, la tête appuyée sur plusieurs oreillers. Il est mourant. On le voit clairement à son visage d’une pâleur livide, à son œil éteint, à sa poitrine haletante et à l’abandon de tout le corps.

42.4

Marie se place à sa gauche, prend sa main rèche et livide jusqu’aux ongles. Elle la frotte, la caresse, l’embrasse, essuie avec une serviette la sueur qui forme des raies brillantes aux tempes qui se creusent, la larme qui luit au coin de l’œil. Elle lui humidifie les lèvres avec un linge humecté d’un liquide qui paraît être du vin blanc.

Jésus se met à droite. Il lui soulève avec agilité et précaution le corps qui s’affaisse, le redresse sur les oreillers avec l’aide de Marie. Il caresse l’agonisant sur le front et cherche à le ranimer.

Marie pleure doucement, sans bruit, mais elle pleure. Ses larmes coulent sur ses joues pâles et jusque sur son vêtement bleu foncé. On dirait des saphirs étincelants.

Joseph se ranime tant soit peu et regarde fixement Jésus. Il lui donne la main, comme pour dire quelque chose et trouver dans ce contact divin la force d’affronter l’ultime épreuve. Jésus se penche sur cette main et y dépose un baiser. Joseph sourit. Puis il se tourne pour chercher Marie du regard et il lui sourit à elle aussi. Marie s’agenouille près du lit, essayant de sourire, mais elle y réussit mal et incline la tête. Joseph lui pose la main sur la tête en une chaste caresse qui ressemble à une bénédiction.

On n’entend que le vol et le roucoulement des colombes, le bruissement des feuilles, le clapotis de l’eau et, dans la pièce, la respiration du mourant.

Jésus tourne autour du lit, prend un tabouret et fait asseoir Marie en lui disant encore et uniquement : « Maman. » Puis il retourne à sa place et reprend dans ses mains la main de Joseph. La scène est si vraie que la peine de Marie m’arrache des larmes.

42.5

Puis Jésus, se penchant sur la tête du mourant, lui murmure un psaume ; je sais que c’est un psaume, mais à présent, je ne peux dire lequel[2]. Il commence ainsi :

« “ Garde-moi, mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge…

Pour le bien des saints qui sont sur sa terre, il a accompli admirablement mes désirs…

Je bénis le Seigneur qui me conseille…

Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite, je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la Vie : devant ta face débordement de joie. ” »

Joseph se ranime tout à fait, il sourit à Jésus avec un regard plus vif et lui serre les doigts. Jésus répond par un sourire au sourire de Joseph et par une caresse à l’étreinte de ses doigts. Penché sur son père putatif, il continue doucement :

« “ De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l’univers !

Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur…

L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l’univers, mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison… Heureux les hommes dont tu es la force. Il a disposé dans leur cœur de monter de la vallée de larmes au lieu d’élection.

Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière…

Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton Messie. ” »

Avec un sanglot, Joseph regarde Jésus et remue les lèvres comme pour le bénir. Mais ça lui est impossible. Manifestement, il comprend mais ne peut parler. Pourtant, il est heureux et regarde Jésus avec des yeux vifs et avec confiance.

Jésus poursuit :

« “ Tu as aimé, Seigneur, cette terre, tu as fait revenir les déportés de Jacob…

Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

J’écoute. Que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles. Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre, et du Ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin. ”

Tu l’as vue, cette heure, mon père, et tu t’es dépensé pour elle. Tu as contribué à l’arrivée de cette heure et le Seigneur t’en récompensera. Je te l’assure » ajoute Jésus en essuyant une larme de joie qui descend lentement sur la joue de Joseph.

Puis il reprend :

« “ Souviens-toi, Seigneur, de David et de sa grande soumission, quand il fit au Seigneur un serment, une promesse au Puissant de Jacob :

‘ Jamais je n’entrerai sous ma tente, et jamais ne m’étendrai sur mon lit, j’interdirai tout sommeil à mes yeux et tout répit à mes paupières, avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur, une demeure pour le Puissant de Jacob ! ’…

Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos, toi et l’arche de ta force ! ” (Marie comprend et fond en larmes).

“ Que tes prêtres soient revêtus de justice, que tes fidèles crient de joie !

Pour l’amour de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton Messie.

Le Seigneur l’a juré à David, et jamais il ne reprendra sa parole : ‘ C’est un homme issu de toi que je placerai sur ton trône… ’

Car le Seigneur a fait choix de Sion…

Là, je ferai germer la force de David, pour mon messie j’ai allumé une lampe. ”

42.6

Merci, mon père, en mon nom et en celui de ma Mère. Tu as été pour moi un père juste et l’Eternel t’a confié la garde de son Christ et de son Arche sainte. Tu as été le flambeau allumé pour lui, et pour le fruit d’un sein sanctifié, tu as eu des entrailles de charité. Va en paix, mon père. Ta veuve ne restera pas sans secours. Le Seigneur a tout disposé pour qu’elle ne reste pas seule. Je te le dis, pars en paix au lieu de ton repos. »

Marie pleure, le visage penché sur les couvertures (on dirait des manteaux) étendues sur le corps de Joseph qui se refroidit. Jésus s’empresse de lui rendre les derniers services car sa respiration se fait plus difficile et son regard se voile.

« “ Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté !…

A jamais se maintiendra sa justice.

Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié…

Toujours on fera mémoire du juste… à jamais se maintiendra sa justice, sa puissance grandira, et sa gloire ! ”

Tu l’auras, cette gloire, mon père. Je viendrai bientôt t’amener, en compagnie des patriarches qui t’ont précédé, à la gloire qui t’attend. Que ton esprit exulte à ma parole.

“ Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant… ”

C’est là que tu te trouves, mon père.

“ C’est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique ; il te couvre et te protège. Tu trouves sous son aile un refuge, sa fidélité est une armure, un bouclier.

Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit…

Le malheur ne pourra te toucher… il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins.

Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte pas les pierres.

Tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le dragon.

Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre… il m’appelle et moi je lui réponds, je suis avec lui dans son épreuve. Je veux le libérer, le glorifier, de longs jours je veux le rassasier et je ferai qu’il voie mon salut.»

Et il te fera entrer dans l’autre vie par le salut qui maintenant te réconforte et qui viendra rapidement, je te le répète, te serrer en une étreinte divine et t’emporter avec lui, à la tête de tous les patriarches, là où est préparée la demeure du Juste de Dieu qui fut pour moi un père béni.

Précède-moi pour annoncer aux patriarches que le salut est venu en ce monde et que le Royaume des Cieux leur sera bientôt ouvert. Va, mon père, et que ma bénédiction t’accompagne. »

42.7

Jésus a élevé la voix pour atteindre l’esprit de Joseph qui s’enfonce dans les nuées de la mort. La fin est imminente. Le vieillard ne respire plus qu’avec effort. Marie le caresse. Jésus s’assied sur le bord du lit. Il entoure et attire à lui le mourant, qui s’affaisse et s’éteint paisiblement.

La scène est emplie d’une paix solennelle. Jésus recouche le patriarche et embrasse Marie qui, au moment suprême, s’était approchée de Jésus avec une angoisse déchirante.

42.8

Jésus dit :

« A toutes les femmes que frappe une douleur torturante, j’enseigne à imiter la manière dont Marie a vécu son veuvage en s’unissant à Jésus.

Ceux qui s’imaginent que Marie n’a pas souffert de peines de cœur sont dans l’erreur. Ma Mère a souffert. Sachez-le bien. Saintement, puisqu’en elle tout était saint, et profondément.

Ceux qui s’imaginent que l’amour de Marie pour son époux était relativement tiède sous prétexte qu’il s’agissait entre eux d’une union spirituelle et non charnelle sont pareillement dans l’erreur. Marie aimait intensément son Joseph. Elle lui avait consacré trente années d’une vie fidèle. Joseph avait été pour elle un père, un époux, un frère, un ami, un protecteur.

Elle se sentait seule, désormais, comme un sarment de vigne que l’on a coupé du cep dont il tient la vie. Sa maison était comme frappée par la foudre. Elle se lézardait. Auparavant régnait l’unité où chaque membre de la famille s’appuyait sur les autres. Désormais, le mur principal venait à manquer : ce fut le premier des coups portés à cette famille, en guise d’annonce de la très proche séparation d’avec son Jésus bien-aimé.

La volonté de l’Eternel qui l’avait voulue épouse et mère, lui imposait maintenant le veuvage et l’abandon de son Fils. Au milieu de ses larmes, Marie dit l’un de ses sublimes “ Oui ”. “ Oui, Seigneur, qu’il soit fait de moi selon ta parole. ” Et, à cette heure, pour trouver la force nécessaire, elle se serre contre moi.

Marie s’est toujours serrée contre Dieu aux heures les plus graves de sa vie. Au Temple, appelée au mariage, à Nazareth, appelée à la maternité, à Nazareth encore, dans les larmes de son veuvage, à Nazareth lors de ce supplice que fut la séparation d’avec son Fils, sur le Calvaire devant la torture du spectacle de ma mort.

42.9

Retenez cette leçon, vous qui pleurez, vous qui mourez, vous qui vivez pour mourir. Tâchez de mériter les paroles que j’ai dites à Joseph. Elles seront votre paix dans votre agonie. A l’heure de votre mort, soyez dignes d’avoir Jésus à vos côtés pour vous soutenir. Et même si vous ne l’avez pas mérité, osez également m’appeler auprès de vous. Je viendrai, les mains pleines de grâces et de réconfort, le cœur débordant de pardon et d’amour, et sur les lèvres des paroles d’absolution et d’encouragement.

La mort perd toute âpreté lorsqu’elle survient entre mes bras, sachez-le bien. Je ne puis abolir la mort, mais je la rends douce à ceux qui meurent en se confiant à moi.

Le Christ l’a dit[3], pour vous tous, sur sa croix : “ Seigneur, je remets mon esprit entre tes mains. ” Dans sa propre agonie, il l’a dit en pensant à vos agonies, à vos terreurs, à vos erreurs, à vos craintes, à vos désirs de pardon. Il l’a dit, le cœur déchiré, avant que la lance ne le perce, d’un déchirement spirituel plus que physique, pour que les agonies de ceux qui meurent en pensant à lui soient adoucies par le Seigneur et que l’esprit passe de la mort à la Vie, de la douleur à la joie éternelle.

42.10

Voilà, mon petit Jean, la leçon d’aujourd’hui. Sois bonne et ne crains rien. Ma paix ne cessera de s’écouler en toi par le biais de mes entretiens et la contemplation. Viens. Mets-toi à la place de Joseph qui a pour oreiller la poitrine de Jésus et pour infirmière Marie. Repose-toi parmi nous, comme un bébé dans son berceau. »

42.1

This vision appears to me imperiously, while I am busy correcting the copy-book, and precisely the dictation on pseudo-religions of present days. I will write it as I see it.

I see the inside of a carpenter’s workshop. It looks as if two of the walls are formed by rocks, as if the builders had taken advantage of natural grottos converting them into rooms of a house. Here the northern and western walls are indeed the rocky ones, whereas the other two walls, the southern and eastern ones, are plastered, just like ours.

On the northern side, in the recess of the rock, they have built a rustic fireplace, on which there is a little pot with some paint or glue, I do not know exactly which. The wall there is so black that it seems to be covered with tar, because of the firewood that has been burnt there for many years. A hole in the wall, with a big large tile on top of it, takes the place of a chimney to let out the smoke. But it must have performed its duty very badly, because the other walls have also been blackened by the smoke, and even now there is a smoky mist all over the room.

42.2

Jesus is working at a large carpentry bench. He is planing some boards which He then rests against the wall behind Him. He then takes a kind of stool, clamped on two sides by a vice, He frees it from the vice, and He looks to see whether the job is perfect, He examines it from every angle, He then goes to the chimney, takes the little pot and stirs the contents with a little stick or brush, I am not sure; I can only see the part protruding from the pot and which is like a little stick.

Jesus is wearing a rather short tunic, the colour of which is dark hazelnut: the sleeves are rolled up to His elbows, and He is wearing a kind of apron on which He wipes His fingers after touching the little pot.

He is by Himself. He works diligently, but peacefully. No abrupt or impatient movement. He is precise and constant in His work. Nothing annoys Him: neither a knot in the wood which will not be planed, nor a screwdriver (I think it is a screwdriver) which falls twice from the bench, nor the smoke floating in the room which must irritate His eyes.

Now and again He raises His head and looks towards the southern wall, where there is a closed door, and He listens. At one point He opens a door which is on the eastern side and opens onto the road, and He looks out. I can see a small portion of the dusty little road. He seems to be waiting for someone. He then goes back to His work. He is not sad, but very serious. He closes the door again and goes back to work.

42.3

While He is busy making something, which I think is part of a wheel, His Mother comes in. She comes in by the southern door. She rushes towards Jesus. She is dressed in dark blue and is bareheaded. Her simple tunic is held tight at Her waist by a cord of the same colour. She is worried when She calls Her Son, and leans with both Her hands on His arm in an attitude of prayer and sorrow. Jesus caresses Her, passing His arm over Her shoulder and comforts Her. He leaves His work, takes His apron off and goes out with Her.

I suppose you would like to know the exact words they said. Very few were spoken by Mary: «Oh! Jesus! Come, come. He is very ill!» They are uttered with trembling lips and tears shining in Her reddened and tired eyes. Jesus says only: «Mother!», but that word means everything.

They go into the adjoining room, full of bright sunshine coming from a door open onto the little kitchen garden, which is also full of light and green, and where doves are fluttering around, near the clothes hanging out to dry and blowing in the wind. The room is poor but tidy. There is a low bed, covered with small mattresses, (I say mattresses because they are thick and soft things, but the bed is not like ours). Leaning on it, on many cushions, is Joseph. He is dying. It is obvious from the livid paleness of his face, his lifeless eyes, his panting chest, and the total relaxation of all his body.

42.4

Mary goes to his left side, takes his wrinkled hand now livid near its nails, rubs it, caresses it, kisses it, She dries with a small piece of cloth the perspiration that forms shiny lines at his temples; She wipes a glassy tear in the corner of his eye; She moistens his lips with a piece of linen dipped into a liquid which I think is white wine.

Jesus goes to his right side. He quickly and carefully lifts the body which has sunk, He straightens him onto the cushions which He then adjusts together with Mary. He caresses the forehead of the dying man and endeavours to encourage him.

Mary is weeping softly, without any noise, but She is weeping. Her large tears run down Her pale cheeks, right down to Her dark blue dress, and they look like bright sapphires.

Joseph recovers somewhat and stares at Jesus, he takes His hand as if he wanted to say something and also to receive strength, for the last trial, from the divine contact. Jesus bends over that hand and kisses it. Joseph smiles. He then turns around and with his eyes he looks for Mary and smiles also at Her. Mary kneels down near the bed endeavouring to smile. But She does not succeed and She bends Her head. Joseph lays his hand on Her head with a chaste caress that looks like a blessing.

Only the fluttering and cooing of the doves, the rustling of the leaves, the warbling of the water can be heard outside, and the breathing of the dying man in the room.

Jesus goes around the bed, takes a stool and makes Mary sit on it, once again calling Her simply: «Mother». He then goes back to His place and takes Joseph’s hand into His own once again. The scene is so real that I can’t help crying because of Mary’s pain.

42.5

Then Jesus bending over the dying man, whispers a psalm[1]. I know it is a psalm, but just now I cannot tell which one. It begins thus:

«‘Look after me, o Lord, because I hoped in You…

In favour of his friends who live on his earth he has accomplished all my wishes in a wonderful way…

I will bless the Lord Who is my advisor…

The Lord is always before me. He is on my right-hand side that I may not fall.

Therefore my heart exults and my tongue rejoices and also my body will rest in hope.

Because You will not abandon my soul in the dwelling place of the dead, neither will You allow Your friend to see corruption.

You will reveal the path of light to me and will fill me with joy showing me Your face’.»

Joseph cheers up a little and with a more lively look he smiles at Jesus and presses His fingers.

Jesus replies to the smile with a smile of His own and to the pressure on His fingers with a caress. And still bending over His putative father, He goes on softly:

«‘How I love your Tabernacles, o Lord.

My soul yearns and pines for the courts of the Lord.

Also the sparrow has found a home and the little dove a nest for its young. I am longing for your Altars, Lord.

Happy are those who live in Your house… happy is the man who finds his strength in You. He inspired into his heart the ascents from the valley of tears to the chosen place.

O Lord hear my prayer…

O God, turn Your eyes and look at the face of Your Anointed…’»

Joseph, sobbing, looks at Jesus and makes an effort to speak as if to bless Him. But he cannot. He obviously understands, but he is impeded in his speech. But he is happy and looks at his Jesus with liveliness and trust.

«‘Oh! Lord»’, goes on Jesus. «‘You have favoured Your own country, You brought back the captives of Jacob…

Show us, o Lord, Your mercy and bring us back Your Saviour.

I want to listen to what the Lord is saying to me. He will certainly speak of peace to His people for His friends and for those who convert their hearts to Him.

Yes, His saving help is near… and the glory will live in our country. Love and loyalty have now met, righteousness and peace have now embraced. Loyalty reaches up from the earth and righteousness leans down from Heaven.

Yes, the Lord Himself bestows happiness and our soil gives its harvest. Righteousness will always precede Him and will leave its footprints on the path’.

You have seen that hour, father and you have worked for it. You have co-operated in the formation of this hour and the Lord will reward you for it. I am telling you,» adds Jesus, wiping a tear of joy which slowly runs down Joseph’s cheek.

He then resumes:

«‘O Lord, remember David and all his kindness.

How he swore to the Lord: I will not enter my house, nor climb into the bed of my rest, nor allow my eyes to sleep, nor give rest to my eyelids, nor peace to my temples until I have found a place for the Lord, a home for the God of Jacob…

Rise, o Lord and come to Your resting place, You and Your Ark of holiness (Mary understands, and She bursts into tears).

May Your priests vest in virtue and Your devote shout for joy.

For the sake of Your servant David, do not deprive us of the face of Your Anointed.

The Lord swore to David and will remain true to His word: “I will put on your throne the fruit of your womb”.

The Lord has chosen His home…

I will make a horn sprout for David, I will prepare a lamp for My Anointed’.

42.6

Thank you, My father on My behalf and on behalf of My Mother. You have been a Just father to Me and the Eternal Father chose you as the guardian of His Christ and of His Ark. You have been the lamp lit for Him and for the Fruit of the holy womb you have had a loving heart. Go in peace, father. Your Widow will not be helpless. God has arranged that She must not be alone. Go peacefully to your rest. I tell You.»

Mary is crying with Her face bent down on the blankets (they look like mantles) stretched on Joseph’s body, which is now getting cold. Jesus hastens to comfort him because he is breathing with great difficulty and his eyes are growing dim once again.

«‘Happy is the man who fears the Lord and joyfully keeps His commandments…

His righteousness will last forever.

For the upright He shines like a lamp in the dark, He is merciful, tender-hearted, virtuous…

The just man will be remembered forever. His justice is eternal and his power will rise and become a glory…’

You, father, will have that glory. I will soon come to take you, with the Patriarchs who have preceded you, to the glory which is waiting for you. May your spirit rejoice in My word.

‘He who lives in the shelter of the Most High, lives under the protection of the God of Heaven’.

You live there, o father.

‘He rescued me from the snares of fowlers and from rough words.

He will cover you with His wings and under His feathers you will find shelter.

His truth will protect you like a shield and you need not fear the terrors of night…

No evil will come near you because He ordered His angels to guard you wherever you go.

They will carry you with their hands so that you may not hurt your foot against stones.

You will tread on lions and adders, you will trample on savage lions and dragons.

Because you have hoped in the Lord, He says to you, o father, that He will free you and protect you.

Because you have lifted your voice to Him, He will hear you, He will be with you in your last affliction, He will glorify you after this life, showing you His Salvation even now’. And in future life, He will let you enter, because of the Saviour Who is now comforting you and Who very soon, oh! I repeat it, He will come very soon and hold you in His divine embrace and take you, at the head of all the Patriarchs, where the dwelling place has been prepared for the Just man of God who was My blessed father.

Go before Me and tell the Patriarchs that the Saviour is in the world and the Kingdom of Heaven will soon be opened to them. Go, father. May My blessing accompany you.»

42.7

Jesus has raised His voice to reach the heart of Joseph, who is sinking into the mists of death. His end is near. He is panting very painfully. Mary caresses him, Jesus sits on the edge of the little bed, embraces him and draws to Himself the dying man, who collapses, and passes away peacefully.

The scene is full of a solemn peace. Jesus lays the Patriarch down again and embraces Mary, Who at the last moment, broken-hearted, had gone near Jesus.

42.8

Jesus says:

«I exhort all wives who are tortured by pain, to imitate Mary in Her widowhood: to be united to Jesus.

Those who think that Mary’s heart did not suffer any afflictions are mistaken. My Mother did suffer. Let that be known. She suffered in a holy way, because everything in Her was holy, but She suffered bitterly.

Those who think that Mary did not love Joseph deeply, only because he was the spouse of Her soul and not of Her flesh, are also mistaken. Mary did love Joseph deeply, and She devoted thirty years of faithful life to him. Joseph was Her father, Her spouse, Her brother, Her friend, Her protector.

Now She felt as lonely as the shoot of a vine when the tree to which it is tied is cut down. It was as if Her house had been struck by thunder. It was splitting. Before it was a unit in which the members supported one another. Now the main wall was missing and that was the first blow to the Family and a sign of the impending parting of Her beloved Jesus.

The will of the Eternal Father Who had asked Her to be a spouse and a Mother, was now imposing upon Her widowhood and separation from Her Creature. But Mary utters, shedding tears one of Her most sublime remarks: ‘Yes. Yes, Lord, let it be done to Me according to Your word’. And to have enough strength for that hour, She drew close to Me.

Mary was always united to God in the gravest hours of Her life: in the Temple, when She was asked to marry, at Nazareth when She was called to Maternity, again at Nazareth when shedding the tears of a widow, at Nazareth in the dreadful separation of Her Son, on Calvary in the torture of seeing Me dying.

42.9

Learn, you who are crying. Learn, you who are dying. Learn, you who are living to die. Endeavour to deserve the words I said to Joseph. They will be your peace in the struggle of death. Learn, you who are dying, to deserve to have Jesus near you, comforting you. And if you have not deserved it, dare just the same, and call Me near you. I will come. With My hands full of graces and consolation, My Heart full of forgiveness and love, My lips full of words of absolution and encouragement.

Death loses its bitterness if it takes place between My arms. Believe Me. I cannot abolish death, but I can make it sweet for those who die trusting in Me.

Christ, on His Cross, said on behalf of you all: ‘Father[2], into Your hands I commit My spirit’. He said that in His agony, thinking of your agonies, your terrors, your errors, your fears, your desire for forgiveness. He said it with His Heart pierced by extreme torture, before being pierced by the lance, a torture that was more spiritual than physical, so that the agonies of those who die thinking of Him might be relieved by the Lord and their spirits might pass from death to eternal Life, from sorrow to joy, forever.

42.10

This, My little John, is your lesson for today. Be good and do not be afraid. My peace will always flow into you, through My words and through contemplation. Come. Just think that you are Joseph who has Jesus’ chest as a cushion, and Mary as a nurse. Rest between us, like a child in his cradle.»


Notes

  1. tournevis (me semble-t-il). C’est à juste titre que Maria Valtorta note son incertitude. En réalité, la vis et le tournevis n’existaient pas encore à l’époque. Voir la note en 37.2.
  2. je ne peux dire lequel mais, par la suite, Maria Valtorta a noté au crayon, sur les pages manuscrites même, les différents passages : Ps 16 (15); 84 (83); 85 (84); 132 (131), 112 (111); 91 (90).
  3. l’a dit, en : Lc 23, 46 (609.22).

Notes

  1. psalm: 16; 84; 85; 91; 112; 132.
  2. Father, Luke 23:46 (609.22).