Los Escritos de Maria Valtorta

42. La mort de Joseph.

42. La muerte de José.

42.1

Tandis que je suis en train de corriger le fascicule et plus précisément cette dictée sur les fausses religions de l’heure actuelle, voilà que pénètre en moi cette vision, de façon impérieuse. Je l’écris pendant que je la vois.

Je vois l’intérieur d’un atelier de menuisier. J’ai l’impression que deux des murs sont formés de parois rocheuses, comme si on avait profité de grottes naturelles pour en faire les pièces d’une maison. Plus précisément, ce sont les côtés nord et ouest qui se présentent ainsi, tandis que les deux autres, sud et est, sont enduits de plâtre comme les nôtres.

Au nord, on a profité d’une excavation dans la roche pour y créer un foyer rudimentaire où se trouve une petite marmite avec du vernis ou de la colle, je ne vois pas bien. Le bois, qui a brûlé pendant des années à cet endroit, a tellement noirci la paroi qu’elle en paraît goudronnée. Un trou dans la muraille, surmonté d’une sorte de grosse tuile courbe, essaie de faire office de cheminée pour aspirer la fumée du bois. Mais elle doit avoir du mal à jouer son rôle car les autres parois sont aussi noircies par la fumée et, même en ce moment, un nuage épais a envahi la pièce.

42.2

Jésus travaille à un établi de menuisier. Il est en train de raboter des planches qu’il dresse contre le mur derrière lui. En­suite il attrape une sorte de tabouret serré entre les deux mâchoires d’un étau, le dégage, regarde si le travail est au point, le mesure à l’équerre dans tous les sens. Puis il va à la cheminée, prend la marmite, y plonge un bâtonnet ou un pinceau, je ne sais. Je n’en vois que la partie qui dépasse et ressemble à un bâtonnet.

Le vêtement de Jésus est couleur noisette foncée. Sa tunique est assez courte et les manches sont retroussées au-dessus du coude. Il porte, par-devant, une sorte de tablier sur lequel il s’essuie les doigts après avoir touché la marmite.

Il est seul. Il travaille activement mais avec calme. Aucun mouvement désordonné, aucune impatience. Il est précis et appliqué à son travail. Il ne s’énerve de rien : ni d’un nœud dans le bois qui ne se laisse pas raboter, ni d’un tournevis (me semble-t-il)[1] qui tombe deux fois de l’établi, ni de la fumée qui doit lui irriter les yeux.

De temps en temps, il lève la tête et regarde vers la paroi sud, où il y a une porte fermée, comme s’il écoutait. A un certain moment, il va ouvrir une porte qui se trouve dans le mur vers l’est et donne sur la rue. Je vois un bout de ruelle poussiéreuse. On dirait qu’il attend quelqu’un. Puis il retourne au travail. Il n’est pas triste mais sérieux. Il referme la porte et se remet à son établi.

42.3

Pendant qu’il est occupé à façonner quelque chose qui me semble être des pièces de cercle d’une roue, sa Mère entre par une porte qui se trouve sur le mur au sud. Elle arrive en toute hâte et court vers Jésus. Elle porte un vêtement bleu foncé et rien sur la tête. Une simple tunique serrée à la taille par un cordon de même couleur. Elle appelle son Fils d’une voix anxieuse, et lui pose les deux mains sur le bras en un geste de supplication douloureuse. Jésus la caresse en lui mettant le bras sur l’épaule et la récon­forte puis, abandonnant aussitôt son travail et enlevant son tablier, il part avec elle.

Je pense que vous voudriez savoir aussi les paroles échangées. Bien peu de la part de Marie :

« Oh ! Jésus ! Viens, viens. Il se sent mal ! »

Elle le dit avec un tremblement des lèvres, et des larmes brillent dans ses yeux rougis et fatigués. Jésus ne répond que : « Maman ! », mais ce mot contient tout.

Ils entrent dans une pièce voisine toute riante du soleil qui pénètre par une porte entrouverte sur un jardinet baigné de lu­mière et rempli de verdure. Des colombes volent au milieu des claquements du linge étendu à sécher. C’est une pièce pauvre mais bien rangée. Il y a une couche basse couverte de petits matelas (je dis petits matelas, car c’est quelque chose d’épais et de doux, mais ce n’est pas un lit comme le nôtre). Joseph y est étendu, la tête appuyée sur plusieurs oreillers. Il est mourant. On le voit clairement à son visage d’une pâleur livide, à son œil éteint, à sa poitrine haletante et à l’abandon de tout le corps.

42.4

Marie se place à sa gauche, prend sa main rèche et livide jusqu’aux ongles. Elle la frotte, la caresse, l’embrasse, essuie avec une serviette la sueur qui forme des raies brillantes aux tempes qui se creusent, la larme qui luit au coin de l’œil. Elle lui humidifie les lèvres avec un linge humecté d’un liquide qui paraît être du vin blanc.

Jésus se met à droite. Il lui soulève avec agilité et précaution le corps qui s’affaisse, le redresse sur les oreillers avec l’aide de Marie. Il caresse l’agonisant sur le front et cherche à le ranimer.

Marie pleure doucement, sans bruit, mais elle pleure. Ses larmes coulent sur ses joues pâles et jusque sur son vêtement bleu foncé. On dirait des saphirs étincelants.

Joseph se ranime tant soit peu et regarde fixement Jésus. Il lui donne la main, comme pour dire quelque chose et trouver dans ce contact divin la force d’affronter l’ultime épreuve. Jésus se penche sur cette main et y dépose un baiser. Joseph sourit. Puis il se tourne pour chercher Marie du regard et il lui sourit à elle aussi. Marie s’agenouille près du lit, essayant de sourire, mais elle y réussit mal et incline la tête. Joseph lui pose la main sur la tête en une chaste caresse qui ressemble à une bénédiction.

On n’entend que le vol et le roucoulement des colombes, le bruissement des feuilles, le clapotis de l’eau et, dans la pièce, la respiration du mourant.

Jésus tourne autour du lit, prend un tabouret et fait asseoir Marie en lui disant encore et uniquement : « Maman. » Puis il retourne à sa place et reprend dans ses mains la main de Joseph. La scène est si vraie que la peine de Marie m’arrache des larmes.

42.5

Puis Jésus, se penchant sur la tête du mourant, lui murmure un psaume ; je sais que c’est un psaume, mais à présent, je ne peux dire lequel[2]. Il commence ainsi :

« “ Garde-moi, mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge…

Pour le bien des saints qui sont sur sa terre, il a accompli admirablement mes désirs…

Je bénis le Seigneur qui me conseille…

Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite, je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la Vie : devant ta face débordement de joie. ” »

Joseph se ranime tout à fait, il sourit à Jésus avec un regard plus vif et lui serre les doigts. Jésus répond par un sourire au sourire de Joseph et par une caresse à l’étreinte de ses doigts. Penché sur son père putatif, il continue doucement :

« “ De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l’univers !

Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur…

L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l’univers, mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison… Heureux les hommes dont tu es la force. Il a disposé dans leur cœur de monter de la vallée de larmes au lieu d’élection.

Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière…

Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton Messie. ” »

Avec un sanglot, Joseph regarde Jésus et remue les lèvres comme pour le bénir. Mais ça lui est impossible. Manifestement, il comprend mais ne peut parler. Pourtant, il est heureux et regarde Jésus avec des yeux vifs et avec confiance.

Jésus poursuit :

« “ Tu as aimé, Seigneur, cette terre, tu as fait revenir les déportés de Jacob…

Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

J’écoute. Que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles. Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre, et du Ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin. ”

Tu l’as vue, cette heure, mon père, et tu t’es dépensé pour elle. Tu as contribué à l’arrivée de cette heure et le Seigneur t’en récompensera. Je te l’assure » ajoute Jésus en essuyant une larme de joie qui descend lentement sur la joue de Joseph.

Puis il reprend :

« “ Souviens-toi, Seigneur, de David et de sa grande soumission, quand il fit au Seigneur un serment, une promesse au Puissant de Jacob :

‘ Jamais je n’entrerai sous ma tente, et jamais ne m’étendrai sur mon lit, j’interdirai tout sommeil à mes yeux et tout répit à mes paupières, avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur, une demeure pour le Puissant de Jacob ! ’…

Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos, toi et l’arche de ta force ! ” (Marie comprend et fond en larmes).

“ Que tes prêtres soient revêtus de justice, que tes fidèles crient de joie !

Pour l’amour de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton Messie.

Le Seigneur l’a juré à David, et jamais il ne reprendra sa parole : ‘ C’est un homme issu de toi que je placerai sur ton trône… ’

Car le Seigneur a fait choix de Sion…

Là, je ferai germer la force de David, pour mon messie j’ai allumé une lampe. ”

42.6

Merci, mon père, en mon nom et en celui de ma Mère. Tu as été pour moi un père juste et l’Eternel t’a confié la garde de son Christ et de son Arche sainte. Tu as été le flambeau allumé pour lui, et pour le fruit d’un sein sanctifié, tu as eu des entrailles de charité. Va en paix, mon père. Ta veuve ne restera pas sans secours. Le Seigneur a tout disposé pour qu’elle ne reste pas seule. Je te le dis, pars en paix au lieu de ton repos. »

Marie pleure, le visage penché sur les couvertures (on dirait des manteaux) étendues sur le corps de Joseph qui se refroidit. Jésus s’empresse de lui rendre les derniers services car sa respiration se fait plus difficile et son regard se voile.

« “ Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté !…

A jamais se maintiendra sa justice.

Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié…

Toujours on fera mémoire du juste… à jamais se maintiendra sa justice, sa puissance grandira, et sa gloire ! ”

Tu l’auras, cette gloire, mon père. Je viendrai bientôt t’amener, en compagnie des patriarches qui t’ont précédé, à la gloire qui t’attend. Que ton esprit exulte à ma parole.

“ Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant… ”

C’est là que tu te trouves, mon père.

“ C’est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique ; il te couvre et te protège. Tu trouves sous son aile un refuge, sa fidélité est une armure, un bouclier.

Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit…

Le malheur ne pourra te toucher… il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins.

Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte pas les pierres.

Tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le dragon.

Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre… il m’appelle et moi je lui réponds, je suis avec lui dans son épreuve. Je veux le libérer, le glorifier, de longs jours je veux le rassasier et je ferai qu’il voie mon salut.»

Et il te fera entrer dans l’autre vie par le salut qui maintenant te réconforte et qui viendra rapidement, je te le répète, te serrer en une étreinte divine et t’emporter avec lui, à la tête de tous les patriarches, là où est préparée la demeure du Juste de Dieu qui fut pour moi un père béni.

Précède-moi pour annoncer aux patriarches que le salut est venu en ce monde et que le Royaume des Cieux leur sera bientôt ouvert. Va, mon père, et que ma bénédiction t’accompagne. »

42.7

Jésus a élevé la voix pour atteindre l’esprit de Joseph qui s’enfonce dans les nuées de la mort. La fin est imminente. Le vieillard ne respire plus qu’avec effort. Marie le caresse. Jésus s’assied sur le bord du lit. Il entoure et attire à lui le mourant, qui s’affaisse et s’éteint paisiblement.

La scène est emplie d’une paix solennelle. Jésus recouche le patriarche et embrasse Marie qui, au moment suprême, s’était approchée de Jésus avec une angoisse déchirante.

42.8

Jésus dit :

« A toutes les femmes que frappe une douleur torturante, j’enseigne à imiter la manière dont Marie a vécu son veuvage en s’unissant à Jésus.

Ceux qui s’imaginent que Marie n’a pas souffert de peines de cœur sont dans l’erreur. Ma Mère a souffert. Sachez-le bien. Saintement, puisqu’en elle tout était saint, et profondément.

Ceux qui s’imaginent que l’amour de Marie pour son époux était relativement tiède sous prétexte qu’il s’agissait entre eux d’une union spirituelle et non charnelle sont pareillement dans l’erreur. Marie aimait intensément son Joseph. Elle lui avait consacré trente années d’une vie fidèle. Joseph avait été pour elle un père, un époux, un frère, un ami, un protecteur.

Elle se sentait seule, désormais, comme un sarment de vigne que l’on a coupé du cep dont il tient la vie. Sa maison était comme frappée par la foudre. Elle se lézardait. Auparavant régnait l’unité où chaque membre de la famille s’appuyait sur les autres. Désormais, le mur principal venait à manquer : ce fut le premier des coups portés à cette famille, en guise d’annonce de la très proche séparation d’avec son Jésus bien-aimé.

La volonté de l’Eternel qui l’avait voulue épouse et mère, lui imposait maintenant le veuvage et l’abandon de son Fils. Au milieu de ses larmes, Marie dit l’un de ses sublimes “ Oui ”. “ Oui, Seigneur, qu’il soit fait de moi selon ta parole. ” Et, à cette heure, pour trouver la force nécessaire, elle se serre contre moi.

Marie s’est toujours serrée contre Dieu aux heures les plus graves de sa vie. Au Temple, appelée au mariage, à Nazareth, appelée à la maternité, à Nazareth encore, dans les larmes de son veuvage, à Nazareth lors de ce supplice que fut la séparation d’avec son Fils, sur le Calvaire devant la torture du spectacle de ma mort.

42.9

Retenez cette leçon, vous qui pleurez, vous qui mourez, vous qui vivez pour mourir. Tâchez de mériter les paroles que j’ai dites à Joseph. Elles seront votre paix dans votre agonie. A l’heure de votre mort, soyez dignes d’avoir Jésus à vos côtés pour vous soutenir. Et même si vous ne l’avez pas mérité, osez également m’appeler auprès de vous. Je viendrai, les mains pleines de grâces et de réconfort, le cœur débordant de pardon et d’amour, et sur les lèvres des paroles d’absolution et d’encouragement.

La mort perd toute âpreté lorsqu’elle survient entre mes bras, sachez-le bien. Je ne puis abolir la mort, mais je la rends douce à ceux qui meurent en se confiant à moi.

Le Christ l’a dit[3], pour vous tous, sur sa croix : “ Seigneur, je remets mon esprit entre tes mains. ” Dans sa propre agonie, il l’a dit en pensant à vos agonies, à vos terreurs, à vos erreurs, à vos craintes, à vos désirs de pardon. Il l’a dit, le cœur déchiré, avant que la lance ne le perce, d’un déchirement spirituel plus que physique, pour que les agonies de ceux qui meurent en pensant à lui soient adoucies par le Seigneur et que l’esprit passe de la mort à la Vie, de la douleur à la joie éternelle.

42.10

Voilà, mon petit Jean, la leçon d’aujourd’hui. Sois bonne et ne crains rien. Ma paix ne cessera de s’écouler en toi par le biais de mes entretiens et la contemplation. Viens. Mets-toi à la place de Joseph qui a pour oreiller la poitrine de Jésus et pour infirmière Marie. Repose-toi parmi nous, comme un bébé dans son berceau. »

42.1

Con irresistible fuerza, mientras estoy corrigiendo el fascículo, y más concretamente el dictado que trata sobre las seudorreligiones actuales, entra en mí esta visión, y la escribo mientras la veo.

Veo un interior de taller de carpintero; dos de sus paredes parecen estar formadas de roca (como si se hubieran aprovechado grutas naturales para hacer habitaciones). En este caso, para mayor detalle, son de roca los lados norte y oeste; las otras dos paredes, sin embargo, la sur y la este, están enlucidas, como las nuestras.

En el lado norte, un entrante de la roca ha sido adaptado para fogón rudimentario; en él hay una cazuelita con barniz o cola, no lo distingo bien. La leña quemada desde hace años en ese lugar ha ennegrecido tanto la pared, que parece alquitranada. Y ¿como chimenea para aspirar el humo de la combustión?... Un agujero en la pared con una especie de teja grande y cóncava en su parte alta. Pero esta chimenea ha debido cumplir mal su función; en efecto, no solo esta pared sino también las otras están muy ennegrecidas a causa del humo; en este momento, incluso, por toda la habitación hay una niebla de humo.

42.2

Jesús está trabajando en un banco de carpintero. Está alisando unas tablas, y las va apoyando en la pared que está a sus espaldas. Luego va a donde tiene una especie de taburete apretado por dos lados en una mordaza; lo saca, mira si el trabajo está perfectamente hecho, observa el objeto desde todos los puntos, luego se acerca al fogón, coge la cazuelita y remueve dentro con un palito, o quizás un pincel, no lo sé; yo sólo veo la parte que sobresale y que parece un palo.

Jesús está vestido de color castaño oscuro, la túnica es más bien corta, está remangado hasta más arriba del codo, y, delante, lleva puesto una especie de delantal, en el cual se restriega los dedos que han tocado la cazuelita.

Está solo. Trabaja sin pausas, pero con sosiego. No hay en él ningún movimiento desordenado o impaciente. Trabaja con continuidad y precisión. No pierde la paciencia por nada: ni por un nudo en la madera, que no se deja alisar; ni por un destornillador — eso al menos me parece — que dos veces se le ha caído del banco; ni por el humo del ambiente, que debe estarle entrando en los ojos.

De vez en cuando levanta la cabeza para mirar hacia la pared sur, donde hay una puerta que está cerrada, como queriendo escuchar. Después hay un momento en que abre una puerta que está en la pared este y que da a la calle, y se asoma. Veo un trecho de una callejuela polvorienta. Parece como si estuviera esperando a alguien. Luego vuelve a su labor. No está triste, pero sí serio. Cierra de nuevo la puerta y reanuda su trabajo.

42.3

Y, mientras está ocupado en fabricar unos componentes — al menos eso me parece — del aro de una rueda, entra su Madre. Entra por una puerta de la pared situada al Sur. Entra con prisa y corre hacia Jesús. Está vestida de azul oscuro y lleva la cabeza descubierta. Su vestido es una túnica sencilla ceñida a la cintura con un cordón del mismo color. Acongojada, apoyada con las dos manos en un brazo de su Hijo, le llama con un gesto de súplica y dolor. Jesús la acaricia, le pasa un brazo por encima de los hombros y la consuela. Luego, dejando inmediatamente el trabajo y quitándose el mandil, va con Ella.

Supongo que usted querrá saber también las palabras que han pronunciado. Por parte de María, muy pocas: «¡Oh! ¡Jesús! ¡Ven! ¡Ven! ¡Está mal!». Han sido pronunciadas por labios temblorosos, y con un brillo de llanto en sus enrojecidos y cansados ojos. Jesús únicamente dice: «¡Mamá!», mas todo está incluido en esa palabra.

Pasan a la habitación de al lado; el sol, que entra por una puerta que da a un huertecillo lleno de luz y de verdor en que revolotean unas palomas por entre el ondear de ropa tendida, hace encantadora esta habitación, que es pobre, sí, pero está ordenada. Hay en ella un lecho bajo, cubierto de colchoncitos (digo colchoncitos porque son unas cosas altas y mullidas, pero no es una cama como las nuestras). Sobre él, recostado sobre muchos almohadones, está José. Agoniza. Lo refleja claramente la palidez cárdena de su rostro, la mirada apagada, el pecho jadeante, y el completo decaimiento de todo el cuerpo.

42.4

María se pone a su izquierda. Le coge la mano rugosa, cárdena en las uñas, y la frota, la acaricia y la besa. Luego, con un paño de lino, le seca el sudor, que crea surcos brillantes en las sienes hundidas; y la lágrima, que en el lagrimal se vuelve vítrea. Y le humedece los labios con un paño mojado en un líquido que parece vino blanco.

Jesús se pone a la derecha. Alza levemente, ligero pero con cuidado, este cuerpo que se está hundiendo, le incorpora apoyándole sobre los almohadones, y, junto con María, pone en orden éstos. Acaricia la frente del moribundo, trata de reanimarle.

María llora quedo; sin hacer ruido, pero llora. Los lagrimones ruedan hacia abajo por las pálidas mejillas y caen sobre el vestido azul oscuro; parecen zafiros resplandecientes.

José se reanima bastante y mira fijamente a Jesús, le da la mano como para decirle algo y para recibir, con el contacto divino, fuerza en la última prueba. Jesús inclina su cabeza hacia esta mano y la besa. José sonríe; luego se vuelve buscando a María con la mirada, y le sonríe también a Ella. María se arrodilla al lado de la cama tratando de sonreír. No le sale la sonrisa, y entonces agacha la cabeza. José le pone la mano encima de ella con una casta caricia que parece una bendición.

Sólo se oye el revoloteo y el arrullo de las palomas, el frufrú de las hojas, un gorgoritear de agua, y, en la habitación, el respiro del moribundo.

Jesús pasa al otro lado de la cama, toma un taburete y se lo ofrece a María para que se siente en él, llamándola una vez más, y solamente, «Mamá». Luego vuelve adonde estaba y coge de nuevo entre sus manos la mano de José. La escena es tan real, que me echo a llorar a causa del dolor de María.

42.5

Y Jesús, inclinándose hacia el moribundo, le susurra un salmo.

Sé que es un salmo, pero ahora no sé decirle cuál de ellos. Empieza así:

«“Protégeme, Señor, porque en ti he puesto mi esperanza...

En pro de los santos que en la tierra de él están, ha dado cumplimiento admirablemente a todos mis deseos...

Bendeciré al Señor, que me aconseja...

Tengo siempre la presencia del Señor. Él está a mi derecha para que no vacile.

Por ello se alegra mi corazón y exulta mi lengua, y mi cuerpo también descansará en la esperanza.

Porque Tú no abandonarás a mi alma en su estancia entre los muertos, y no permitirás que tu santo vea la corrupción.

Me darás a conocer los caminos de la vida, me colmarás de alegría mostrándome tu rostro”».

José se reanima mucho, sonríe a Jesús con una mirada más viva y le aprieta los dedos.

Jesús responde a la sonrisa con otra sonrisa, y al gesto de la mano con una caricia; y continúa, dulcemente, inclinado hacia su padre putativo:

«“¡Cuán grande es el encanto de tus Tabernáculos, Señor!

Mi alma se consume en el deseo de los atrios del Señor.

El gorrión encuentra una casa, la tortolita un nido para sus criaturas. Yo deseo tus altares, Señor.

¡Dichosos los que habitan en tu casa!... ¡Dichoso el hombre que encuentra en ti su fuerza! Él tiene en su corazón las veredas para subir del valle de las lágrimas al lugar electo.

¡Oh, Señor, escucha mi oración...!

¡Oh, Dios, vuelve tus ojos y mira el rostro de tu Cristo...!”».

José, visiblemente conmovido, mira a Jesús, y hace ademán de querer hablar, como para bendecirle, pero no puede; se ve que entiende, pero no puede hablar. No obstante, está feliz y mira con vivacidad y confianza a su Jesús.

«“¡Oh, Señor — continúa Jesús —, Tú has sido propicio a tu tierra, has liberado de la esclavitud a Jacob...!

Muéstranos, Señor, tu misericordia y danos tu Salvador.

Quiero oír lo que dice dentro de mí el Señor Dios. Él, sin duda, hablará de paz a su pueblo para sus santos y para quien de corazón vuelve a Él.

Sí, tu salvación está cercana... y la gloria habitará sobre la tierra... Se han dado encuentro la bondad y la verdad; la justicia y la paz se han besado. La verdad ha germinado de la tierra, la justicia ha mirado desde el Cielo.

Sí, el Señor se mostrará benigno y nuestra tierra dará su fruto. La justicia caminará en su presencia y dejará imprimidas en el camino sus huellas”.

Tú has visto esta hora, padre, y por ella has trabajado fatigosamente. Has colaborado en el cumplimiento de esta hora y el Señor te premiará por ello. Yo te lo digo» añade Jesús, enjugando una lágrima de alegría que desciende lentamente por la mejilla de José.

Y sigue: «“¡Oh, Señor, acuérdate de David y de toda su benignidad!

Acuérdate de que juró al Señor: ‘Yo no entraré en mi casa, no me echaré en el lecho de mi reposo, no concederé sueño a mis ojos ni descanso a mis párpados ni quietud a mis sienes, mientras no encuentre un lugar para el Señor, una morada para el Dios de Jacob...’.

¡Levántate, Señor, y ven a tu reposo, Tú y el Arca de tu santidad! (María comprende la alusión y rompe a llorar).

Revístanse de justicia tus sacerdotes, regocíjense tus santos.

Por amor de David, tu siervo, no nos niegues el rostro de tu Cristo­.

El Señor ha jurado a David la promesa y la mantendrá: ‘Pondré en tu trono al fruto de tu seno’.

El Señor la ha elegido como morada...

Yo haré florecer la potencia de David preparando una antorcha encendida para mi Cristo”.

42.6

Gracias, padre mío, por mí y por mi Madre. Tú has sido para mí un padre justo, y el Eterno te ha puesto como custodio de su Cristo y de su Arca. Tú fuiste la antorcha encendida para Él. Para con el Fruto del seno santo has tenido entrañas de caridad. Ve en paz, padre. La Viuda no quedará desamparada. El Señor ya ha provisto a que no se quede sola. Ve sereno a tu reposo. Yo te lo digo».

María llora con su rostro apoyado contra las cobijas (parecen mantos) que cubren este cuerpo de José que se está enfriando. Jesús se prodiga aún más en confortarle, pues el respiro se ha hecho más fatigoso y la mirada ha vuelto a velarse.

«“¡Dichoso el hombre que teme al Señor y sólo se complace en sus mandamientos!...

Su justicia permanecerá por los siglos de los siglos.

En medio de los hombres rectos, se alza luminoso en las tinieblas el misericordioso, el benigno, el justo...

El justo será recordado eternamente... Su justicia es eterna, su potencia se elevará hasta la gloria...”.

Y tú tendrás esta gloria, padre. Pronto iré a llevarte, junto con los Patriarcas que te han precedido, a la gloria que te espera. Exulte tu espíritu con estas palabras mías.

“Quien confía en la ayuda del Altísimo vive bajo la protección del Dios del Cielo”.

Ésa es tu morada, padre mío.

“Él me libró del lazo de los cazadores y de las palabras duras.

Te cubrirá con sus alas; bajo sus plumas encontrarás amparo.

Su verdad te protegerá como un escudo; no temerás miedos nocturnos...

No se acercará a ti el mal... porque ha dado orden a sus ángeles de protegerte en todos tus caminos.

Te llevarán en sus palmas, para que tu pie no tropiece en las piedras.

Caminarás sobre el áspid y el basilisco; hollarás al dragón y al león­.

Porque has esperado en el Señor, Él te dice, padre, que te librará y te protegerá.

Puesto que has elevado a Él tu voz, te escuchará; estará contigo en la última tribulación; te glorificará después de esta vida, haciéndote ver ya desde ésta su Salvación”, y en la otra haciéndote entrar, por la Salvación que ahora te conforta y que pronto, ¡oh..., pronto irá, te lo repito, a ceñirte con un abrazo divino y a llevarte consigo, a la cabeza de todos los Patriarcas, al lugar preparado para morada del Justo de Dios que fue el padre mío bendito!

Precédeme para decirles a los Patriarcas que la Salvación está en el mundo y que el Reino de los Cielos pronto les será abierto. Ve, padre. Que mi bendición te acompañe».

42.7

Ahora la voz de Jesús es más alta, para que pueda llegar a la mente de José, que está abismándose en las nieblas de la muerte. El final es inminente. El anciano respira a duras penas. María le acaricia. Jesús se sienta en el borde de la cama y abraza y atrae hacia sí al moribundo, el cual, exhausto, se apaga sin convulsión alguna.

Es una escena llena de paz solemne. Jesús coloca de nuevo al Patriarca y abraza a María, que, al final, angustiada de dolor, se había acercado a Él.

42.8

Dice Jesús:

«Mi lección para todas las mujeres casadas que sienten una pena acongojante es ésta: imitar a María de viuda; y lo que Ella hizo fue unirse a Jesús.

Se equivocan los que piensan que las penas del corazón no hicieran sufrir a María. Mi Madre sufrió, sabedlo. Sufrió, sí, santamente — todo en Ella era santo —, mas no por ello no sufrió intensamente.

Igualmente se equivocan aquellos que piensan que María amó tibiamente a su esposo, fundándose en que José era su esposo de espíritu, no de carne. No. María amaba intensamente a su José, al cual le había dedicado seis lustros de vida fiel. Y José había sido para Ella un padre, un esposo, un hermano, un amigo, un protector.

Y Ella ahora se sentía sola, como un sarmiento si le talan el árbol que le servía de apoyo. Su casa estaba como si la hubiera asestado su golpe el rayo; se dividía. Primero era una unidad cuyos miembros se sostenían mutuamente; ahora venía a faltar el muro maestro. Éste fue el primer golpe asestado a esa Familia, y fue símbolo del otro abandono, que ya estaba próximo: el de su amado Jesús.

La voluntad del Eterno había querido que fuera esposa y Madre; ahora, por ésta misma voluntad, habría de experimentar la viudez y el que su Hijo la dejara. Y María responde, entre lágrimas, con uno de esos “síes” sublimes suyos: “Sí, Señor, hágase en mí según tu palabra”. Y ¿qué hace, en esa hora, para tener la necesaria fuerza?: se abraza a Jesús.

María, siempre, en las horas más graves de su vida, se había abrazado a Dios. Así lo hizo en el Templo, cuando recibió la llamada al matrimonio; como en Nazaret, cuando fue llamada a la Maternidad, o llorando al verse viuda, o, en Nazaret también, cuando tuvo que pasar por el suplicio de verse separada de su Hijo; como en el Calvario, bajo la tortura que le supuso el verme morir.

42.9

Aprended, vosotros, los que lloráis. Aprended vosotros, que morís. Vosotros, que para morir vivís, aprendedlo. Tratad de merecer las mismas palabras que Yo dije a José. Ellas serán vuestra paz en medio de la batalla de la muerte. Aprended, vosotros, que morís, a merecer que Jesús esté a vuestro lado para confortaros. Mas, aunque no lo hubierais merecido, tened la osadía, de todas formas, de llamarme para que vaya a vuestro lado. Yo iré, llenas mis manos de gracias y consuelo, lleno mi corazón de perdón y de amor, llenos mis labios de palabras de absolución y de palabras de aliento.

La muerte, vivida entre mis brazos, pierde toda su parte cruda; creedlo. Yo no puedo abolir la muerte, pero sí puedo hacérsela dulce a aquel que muere confiando en mí.

Ya dijo Cristo, en su Cruz, por todos vosotros: “Señor, te confío mi espíritu”. Lo dijo en su agonía pensando en la de cada uno de vosotros, pensando en vuestros sentimientos de terror, en vuestros errores, en vuestros temores, en vuestros deseos de perdón. Lo dijo con el corazón quebrado más que por la lanzada por la congoja, por una congoja más espiritual que física; para que la agonía de aquellos que mueren pensando en Él fuera dulcificada por el Señor, y para que el espíritu pasara de la muerte a la Vida, del dolor al gozo, para siempre.

42.10

Ésta es, pequeño Juan, la lección de hoy. Sé buena y no temas. Sentirás siempre en ti el reflujo de mi paz, a través de la palabra, a través de la contemplación. Ven. Piensa que eres José, piensa que, como él, tienes como almohada el pecho de Jesús, y que tu enfermera es María. Descansa entre nosotros como un niño en la cuna».


Notes

  1. tournevis (me semble-t-il). C’est à juste titre que Maria Valtorta note son incertitude. En réalité, la vis et le tournevis n’existaient pas encore à l’époque. Voir la note en 37.2.
  2. je ne peux dire lequel mais, par la suite, Maria Valtorta a noté au crayon, sur les pages manuscrites même, les différents passages : Ps 16 (15); 84 (83); 85 (84); 132 (131), 112 (111); 91 (90).
  3. l’a dit, en : Lc 23, 46 (609.22).