The Writings of Maria Valtorta

620. Considérations sur la Résurrection.

620. Comment on the Resurrection.

620.1

Jésus dit :

« Les prières ardentes de Marie ont anticipé de quelque temps ma Résurrection.

J’avais dit : “ Le Fils de l’homme va être tué, mais il ressuscitera le troisième jour. ” Je suis mort vendredi, à trois heures de l’après-midi. Que vous comptiez les jours par leur nom, ou que vous calculiez en nombre d’heures, ce n’était pas l’aube du dimanche qui devait me voir ressusciter. Mon corps est resté sans vie trente-huit heures seulement, au lieu de soixante-douze. Et, pour ce qui est des jours, je devais au moins arriver au dimanche soir pour dire que j’étais resté trois jours dans la tombe.

Mais Marie a anticipé le miracle. De la même manière que, par sa prière, elle a ouvert les Cieux quelques années avant l’époque fixée pour apporter au monde son salut, elle a obtenu d’anticiper de quelques heures ma résurrection pour que je puisse procurer quelque réconfort à son cœur défaillant.

620.2

Au début de l’aube du troisième jour, je suis donc descendu comme le soleil et par ma splendeur j’ai brisé les sceaux des hommes, tellement dérisoires devant la puissance de Dieu. J’ai fait levier de ma force pour renverser la pierre gardée en vain, et de mon apparition j’ai fait la foudre qui a terrassé les soldats inutilement placés là pour garder une mort qui était Vie, que nulle force humaine ne pouvait empêcher d’être telle.

Bien plus puissant que votre courant électrique, mon Esprit est entré comme une épée de feu divin pour réchauffer la froide dépouille de mon cadavre ; l’Esprit de Dieu a insufflé la vie au nouvel Adam, en se disant à lui-même : “ Vis. Je le veux. ”

Moi qui avais ressuscité les morts quand je n’étais que le Fils de l’homme, la Victime désignée pour porter les fautes du monde, ne devais-je pas pouvoir me ressusciter moi-même maintenant que j’étais le Fils de Dieu, le Premier et le Dernier, le Vivant éternel, celui qui tient dans ses mains les clés de la vie et de la mort ? Et mon corps a senti la vie revenir en lui.

Regarde : tout comme un homme qui s’éveille après un sommeil dû à une extrême fatigue, je respire profondément, mais n’ouvre pas encore les yeux. Le sang recommence lentement à circuler dans les veines, et il ramène la pensée à l’esprit. Mais je viens de si loin ! Regarde : comme dans le cas d’un blessé guéri par une puissance miraculeuse, le sang se remet à couler dans les veines exsangues, remplit le cœur, réchauffe les membres ; alors les blessures se cicatrisent, les bleus et les blessures disparaissent, la force me revient. Mais j’étais tellement blessé ! Voilà : la Force agit. Je suis guéri. Je m’éveille. Je suis revenu à la vie. J’étais mort. Maintenant, je vis ! Maintenant, je ressuscite !

J’écarte les linges de mort, je jette l’enveloppe des onguents. Je n’ai pas besoin d’eux pour apparaître comme la Beauté éternelle, l’éternelle Intégrité. Je porte un vêtement qui n’est pas de cette terre, mais tissé par mon Père, lui qui a aussi tissé la soie des lys virginaux. Je suis revêtu de splendeur. Je suis orné de mes plaies qui ne suintent plus du sang, mais dégagent de la lumière. Cette lumière qui sera la joie de ma Mère, celle des bienheureux, et la vue insoutenable des maudits et des démons sur la terre et au dernier jour.

620.3

L’ange de ma vie d’homme et l’ange de ma douleur sont prosternés devant moi et adorent ma gloire. Mes deux anges gardiens sont présents, l’un pour se réjouir à la vue de Celui sur lequel il a veillé et qui maintenant n’a plus besoin de défense angélique, et l’autre, qui a vu mes larmes pour voir mon sourire, qui a vu mon combat pour voir ma victoire, qui a vu ma douleur pour voir ma joie.

620.4

Je sors alors dans le jardin plein de boutons de fleurs et de rosée. Les pommiers ouvrent leurs corolles pour former un arc fleuri au-dessus de ma tête de Roi, et les plantes font un tapis de joyaux et de corolles à mes pieds, qui reviennent fouler la terre rachetée après que j’ai été élevé au-dessus d’elle. Je reçois la salutation du premier soleil, d’une douce brise d’avril, d’un léger nuage qui passe, rose comme la joue d’un enfant, et des oiseaux dans les feuillages. Je suis leur Dieu. Ils m’adorent.

Je passe au milieu des gardes évanouis, symbole des âmes en faute mortelle qui ne remarquent pas le passage de Dieu.

C’est Pâques, Maria ! C’est bien le “ passage de l’Ange de Dieu ” ! Son passage de la mort à la vie, son passage pour donner la Vie à ceux qui croient en son nom. C’est Pâques! C’est la Paix qui passe dans le monde, une paix qui n’est plus voilée par la condition humaine, mais qui est libre, complète puisque le pouvoir de Dieu lui est rendu.

620.5

Je vais ensuite trouver ma Mère. Il est bien juste que je me rende auprès d’elle : ce qui l’était pour mes anges gardiens doit l’être bien plus pour celle qui, en plus d’être ma gardienne et mon réconfort, m’a donné la vie. Avant même de revenir vers mon Père dans mon vêtement d’homme glorifié, .je vais voir ma Mère. J’y vais dans la splendeur de mon vêtement paradisiaque et de mes joyaux vivants. Il lui est possible, à elle, de me toucher, de m’embrasser, car elle est la Pure, la Belle, l’Aimée, la Bénie, la Sainte de Dieu.

Le nouvel Adam va trouver la nouvelle Eve. Le mal est entré dans le monde par la femme et c’est par la Femme qu’il a été vaincu. Le Fruit de la Femme a désintoxiqué les hommes de la bave de Lucifer. Désormais, s’ils le veulent, ils peuvent être sauvés. Elle a sauvé la femme restée si fragile après la blessure mortelle.

620.6

Après m’être rendu auprès de la Toute-Pure — il était juste que son Fils-Dieu commence par elle, en vertu de son droit de sainteté et de maternité —, je me présente à la femme rachetée, Marie-Madeleine. Telle un chef de file, elle représente toutes les créatures féminines que je suis venu délivrer de la morsure de la luxure, pour qu’elle dise à celles qui viennent à moi pour guérir, d’avoir foi en moi, de croire en ma miséricorde qui comprend et pardonne, de regarder ma chair ornée des cinq plaies pour vaincre Satan qui fouille leur chair.

Je ne me laisse pas toucher par elle. Elle n’est pas la Pure qui peut toucher sans le contaminer le Fils qui revient au Père. Elle a encore beaucoup à purifier par la pénitence, mais son amour mérite cette récompense. Elle a su ressusciter par sa volonté du tombeau de ses vices, étrangler Satan qui la possédait, défier le monde par amour pour son Sauveur, elle a su se dépouiller de tout ce qui n’est pas amour, elle a su n’être plus que l’amour qui se consume pour son Dieu.

Et Dieu l’appelle : “ Marie ! ” Entends-la répondre : “ Rabbouni ! ” C’est un vrai cri du cœur. C’est à elle, qui l’a mérité, que je donne la charge d’être la messagère de la Résurrection. Une nouvelle fois, elle sera méprisée comme si elle avait déliré. Mais aucun jugement des hommes ne compte aux yeux de Marie de Magdala, de Marie de Jésus. Elle m’a vu ressuscité, et cela lui donne une joie qui apaise tout autre sentiment.

Vois-tu combien j’aime toute personne qui a été coupable, mais a voulu sortir de sa faute ? Ce n’est même pas à Jean d’abord que je me montre, mais à Marie-Madeleine. J’avais déjà accordé à Jean la qualité de fils. Il la méritait, car il était pur et il pouvait être pour la Toute-Pure de Dieu non seulement un fils spirituel, mais aussi celui qui pourvoit aux nécessités de la chair et y apporte ses soins.

Marie-Madeleine, celle qui est ressuscitée à la grâce, a la première vision de la Grâce ressuscitée.

620.7

Quand vous m’aimez jusqu’à tout vaincre pour moi, je prends votre tête et votre cœur malades dans mes mains transpercées, et je vous souffle au visage ma puissance. Et je vous sauve, je vous sauve, mes enfants que j’aime. Vous redevenez beaux, en bonne santé, libres, heureux. Vous redevenez les enfants bien-aimés du Seigneur. Je fais de vous des porteurs de ma bonté parmi les pauvres hommes, les témoins de ma bonté à leur égard, pour les en persuader.

Surtout, ayez foi en moi. Vivez dans l’amour. Ne craignez rien. Que tout ce que j’ai souffert pour vous sauver vous donne l’assurance d’être aimés de votre Dieu.

620.8

Quant à toi, petit Jean, souris après avoir pleuré. Ton Jésus ne souffre plus. Il n’y a plus ni sang ni blessures, mais de la lumière, de la lumière, de la lumière, et la joie et la gloire. Que ma joie et ma lumière soient en toi, jusqu’à ce que vienne l’heure du Ciel. »

620.1

Jesus says:

«The fervent prayers of Mary have anticipated My Resurrection by some time.

I had said: “The Son of man is about to be killed, but on the third day He will rise from the dead”. I died at three o’clock in the after­noon of Friday. Whether you count the days by their names, or you count them by their hours, it was not the dawn on Sunday that was to see Me rise. With regard to the hours, they were only thirty-eight instead of seventy-two, in which My Body had remained lifeless. With regard to the days, it should have been the evening of the third day to say that I had been in the sepulchre three days.

But Mary anticipated the miracle. As when with Her prayers She opened the Heavens a few years in advance of the predetermine ­time, to give the world its Salvation, so now She obtains some hours in advance to give comfort to Her dying heart.

620.2

And I, at the beginning of dawn on the third day, descended like the sun and with My brightness I broke the human seals, so useless before the power of a God, with My power I prized open and over­threw the stone watched over in vain, with My apparition like lightning I knocked down the utterly useless guards placed as guard­ians of a death that was Life, that no human power could prevent from being such.

By far more powerful than your electric current, My Spirit en­tered like a sword of divine Fire to warm the cold remains of My Corpse, and in the new Adam the Spirit of God breathed life, say­ing to Itself: “Live. I want it”.

I, Who had raised the dead when I was only the Son of Man, the Victim appointed to be burdened with the sins of the world, should I not have been able to raise Myself, now that I was the Son of God, the First and the Last, the eternal Living Being, He Who holds in His hands the keys of Life and of Death? And My Corpse felt Life go back to It.

Look: like a man who awakes after a sleep brought about by enor­mous labour, I breathe deeply, and I do not open My eyes yet. Blood begins to circulate again, though not fast yet, in My veins, it brings thought again to the mind. But I come from so far! Look: like a wounded man, whom a miraculous power heals, blood comes back into My empty veins, it fills My Heart, warms My limbs, heals My wounds, bruises and sores disappear, strength comes back. But I was wounded so badly!

Look: Power works. I am cured. I am awake. I have come back to Life. I was dead. Now I live! Now I rise! I shake the linens of death, I cast off the covering of ointments. I do not need them to appear the eternal Beauty, the eternal Integrity. I clothe Myself with a garment that is not of this Earth, but is woven by Him Who is My Father and Who weaves the silk of the virginal lilies. I am dressed in splendour. I adorn Myself with My wounds, which no longer drip blood, but give off light. The light that will be the joy of My Mother and of the blessed souls, and the terror, the unsus­tainable sight of the damned and of the demons on the Earth and on the last day.

620.3

The angel of My life of man and the angel of My sorrow are prostrated before Me and worship My Glory. Both My angels are here. One to delight in the sight of Him Whom he guarded, and Who now no longer needs angelical protection. The other, who saw My tears, to see My smile; who saw My struggle, to see My victory; who saw My grief, to see My joy.

620.4

And I go out into the garden full of flower buds and of dew.

And the apple-trees open their corollas to form a flowery arch over My Royal head and the grass makes a carpet of gems and corollas for My Foot, that treads again on the Earth redeemed after being lifted up on it to redeem it. And the early sun, and the sweet April wind, and the light cloud that passes by, as rosy as the cheek of a child, and the birds among branches, they all greet Me. I am their God. They adore Me.

I pass through the stunned guards, a symbol of souls in mortal sin, that do not perceive the passing of God.

It is Passover, Mary! This is really the “Passing of the Angel of God”! His Passing from death to life. His Passing to give Life to those who believe in His Name. It is Passover! It is the Peace that passes through the world. The Peace no longer veiled by the condi­tion of man, but free, complete in its recovered efficiency of God.

620.5

And I go to My Mother. It is fair that I should go. It was fair for My angels. It is much more so for Her Who, besides being My guar­dian and comfort, gave Me life. Before going back to the Father in My glorified appearance of Man, I go to My Mother. I go in the splen­dour of My paradisiac appearance and of My living Gems. She can touch Me, She can kiss them, because She is the Pure, the Beauti­ful, the Beloved, the Blessed Saint of God.

The new Adam goes to the new Eve. Evil entered the world through a woman, and was defeated by the Woman. The Fruit of the Woman has detoxicated men of the slaver of Lucifer. Now, if they want, they can be saved. She saved woman who had remained ­so fragile after the mortal wound.

620.6

And after showing Myself to the Pure One, to Whom by right of Holiness and Maternity it is just that the Son-God should go, I present Myself to the redeemed woman, to the file-leader, to the representative of all the female creatures, whom I have come to free from the sting of lust. So that she may tell them to approach Me to be cured, to have faith in Me, to believe in My Mercy that under­stands and forgives, to look at My Body adorned with the five wounds, in order to defeat Satan, who rummages in their flesh.

I do not let her touch Me. She is not the Pure One, who can touch without contaminating Him, the Son Who goes back to the Father. ­She has still much to purify through penance. But her love deserves that reward. She was able to rise through her own will from the sepulchre of her vice, to strangle Satan who held her, to defy the world out of love for Her Saviour, she was able to divest herself of everything that was not love, she was able to be nothing but love that is consumed for her God. And God calls her: “Mary”. Listen to her replying: “Rabboni!” Her heart is in that cry.

As she deserved it, I entrusted her with the task of being the messenger of Resurrection. And once again she will be somewhat de­rided, as if she were raving. But the judgement of men is of no im­portance to her, to Mary of Magdala, to Mary of Jesus. She saw Me raised from the dead and that gives her a joy that appeases all other feelings.

Do you see how I love also who was guilty, but wanted to come out of guilt? Not even to John did I show Myself first. It was to the Magdalene that I showed Myself. John had already received the state of son from Me. He could have it, because he was pure and could be not only a spiritual son, but also one who gave the Pure Mother of God and received from Her those needs and those cares which are connected with the body.

The Magdalene, the one revived to Grace, has the first vision of Grace Risen.

620.7

When you love Me to the extent of overcoming everything for Me, I take your diseased heads and hearts in My pierced hands and I breathe My Power on your faces. And I save you, I save you, chil­dren whom I love. You become again beautiful, wholesome, free, happy. You become again the dear children of the Lord. I make you the bearers of My Goodness among poor men, to witness My Good­ness to them and convince them of it and of Me.

Have, have, have faith in Me. Love. Be not afraid. May what I suffered to save you assure you of the Heart of your God.

620.8

And you little John, smile after weeping. Your Jesus does not suffer any more. There is no more blood nor wounds. But light, light, light and joy and glory. May my light and my joy remain in you untill the hour of Heaven».