Los Escritos de Maria Valtorta

236. Le repas chez Simon le pharisien et l’absolution de Marie de Magdala.

236. La cena en casa de Simón el fariseo

236.1

En guise de réconfort devant ma souffrance complexe et pour me faire oublier les méchancetés des hommes, mon Jésus m’accorde une bien douce contemplation.

Je vois une salle très riche. Un riche lampadaire à becs multiples est suspendu au milieu et il est tout allumé. Aux murs, de très beaux tapis, des sièges ornés de marqueterie et incrustés d’ivoire et de lames précieuses, et aussi des meubles très beaux.

Au milieu, une grande table carrée, mais formée de quatre tables ainsi réunies. La table est certainement disposée de cette manière pour les nombreux convives (tous des hommes) et elle est couverte de belles nappes et de riche vaisselle. Il y a de nombreuses amphores et des coupes précieuses et les serviteurs se déplacent tout autour, apportant des plats et versant des vins. Au milieu du carré, il n’y a personne. Je vois le beau dallage, sur lequel se reflète la lumière du lampadaire à huile. A l’extérieur, en revanche, il y a de nombreux lits-sièges tous occupés par des convives.

Il me semble me trouver dans l’angle à moitié obscur situé au fond de la salle, près d’une porte grande ouverte sur l’extérieur, mais en même temps fermée par un lourd tapis ou une tapisserie qui pend de son architrave.

Du côté le plus éloigné de la porte,c’est-à-dire là où il y a les deux signes, se trouve le maître de maison avec les invités de marque. C’est un homme âgé, revêtu d’une ample tunique blanche serrée à la taille par une ceinture brodée. L’habit a aussi au cou, au bord des manches et du vêtement lui-même, des bandes de broderies appliquées comme si c’étaient des rubans brodés ou des galons, si on préfère les appeler ainsi. Mais la figure de ce petit vieux ne me plaît pas. C’est un visage méchant, froid, orgueilleux et avide.

A l’opposé, en face de lui, se trouve mon Jésus. Je le vois de côté, je pourrais même dire par derrière. Il porte son vêtement blanc habituel, des sandales, les cheveux séparés en deux sur le front et longs comme toujours.

Je remarque que lui et tous les convives ne sont pas allongés comme je croyais qu’on l’était sur ces lits-sièges, c’est-à-dire perpendiculairement à la table, mais parallèlement. Dans la vision des noces de Cana, je n’avais pas fait très attention à ce détail, j’avais vu qu’ils mangeaient appuyés sur le coude gauche, mais il me semblait qu’ils n’étaient pas vraiment couchés parce que les lits étaient moins luxueux et beaucoup plus courts. Ceux-ci sont de vrais lits, ils ressemblent aux divans modernes, à la mode turque.

Jésus a Jean pour voisin et, comme Jésus s’appuie sur le coude gauche (comme tout le monde), il en résulte que Jean se trouve encastré entre la table et le corps du Seigneur, arrivant avec son coude gauche à l’aine du Maître, de manière à ne pas le gêner pour manger et à lui permettre aussi, s’il le veut, de s’appuyer confidentiellement sur sa poitrine.

Il n’y a pas de femmes. Tout le monde parle, et le maître de maison s’adresse de temps en temps à Jésus avec une familiarité pleine d’affectation et une condescendance manifeste. Il est clair qu’il veut lui montrer, ainsi qu’à toutes les personnes présentes, qu’il lui a fait un grand honneur de l’inviter dans sa riche maison, lui, ce pauvre prophète que l’on juge quelque peu exalté…

Je vois Jésus répondre avec courtoisie, paisiblement. Il sourit de son léger sourire à ceux qui l’interrogent, mais il sourit d’un sourire lumineux si c’est Jean qui lui parle ou simplement le regarde.

236.2

Je vois se soulever la riche tapisserie qui couvre l’embrasure de la porte et entrer une femme jeune, très belle, richement vêtue et soigneusement coiffée. Sa chevelure blonde très épaisse forme sur sa tête un véritable ornement de mèches artistement tressées. Elle semble porter un casque d’or tout en relief, tellement cette chevelure est fournie et brillante. Elle porte un vêtement dont je dirais qu’il est très excentrique et compliqué si je le compare à celui que j’ai toujours vu à la Vierge Marie. Des boucles sur les épaules, des bijoux pour retenir les froncis en haut de la poitrine, des chaînettes d’or pour souligner la poitrine, une ceinture avec des boucles d’or et des pierres précieuses. C’est un vêtement provocant qui fait ressortir les formes de son très beau corps. Sur sa tête, un voile si léger… qu’il ne voile rien. Ce n’est qu’une parure, c’est tout. Aux pieds, de très riches sandales avec des boucles d’or, des sandales de cuir rouge avec des brides entrelacées aux chevilles.

Tous, sauf Jésus, se retournent pour la regarder. Jean l’observe un instant, puis il se tourne vers Jésus. Les autres la fixent avec une visible et mauvaise gourmandise. Mais la femme n’a pas un regard pour eux et ne se soucie pas du murmure qui s’est élevé à son entrée et des clins d’œil de tous les convives, excepté Jésus et le disciple. Jésus fait semblant de ne s’apercevoir de rien et continue de parler en terminant la conversation qu’il avait engagée avec le maître de maison.

La femme se dirige vers Jésus et s’agenouille près des pieds du Maître. Elle pose par terre un petit vase en forme d’amphore très ventrue, enlève de sa tête son voile en détachant l’épingle précieuse qui le retenait fixé aux cheveux, retire les bagues de ses doigts et pose le tout sur le lit-siège près des pieds de Jésus. Elle prend ensuite les pieds de Jésus entre ses mains, d’abord celui de droite, puis celui de gauche et en délace les sandales, les dépose sur le sol, puis elle lui embrasse les pieds en sanglotant et y appuie son front, elle les caresse et ses larmes tombent comme une pluie qui brille à la lumière du lampadaire et qui arrose la peau de ces pieds adorables.

236.3

Jésus tourne lentement la tête, à peine, et son regard bleu sombre se pose un instant sur la tête inclinée. Un regard qui absout. Puis il regarde de nouveau vers le centre de la pièce. Il la laisse libre de s’épancher.

Mais les autres, non. Ils plaisantent entre eux, font des clins d’œil, ricanent. Et le pharisien s’assied un moment pour mieux voir ; son regard exprime désir, contrariété, ironie. C’est, de sa part, de la convoitise pour la femme, ce sentiment est évident. D’un autre côté, il est mécontent qu’elle soit entrée si librement, ce qui pourrait faire penser aux autres que cette femme est… une habituée de la maison. Il adresse enfin un coup d’œil moqueur à Jésus…

Mais la femme ne fait attention à rien. Elle continue à verser des larmes abondantes, sans un cri. Seulement de grosses larmes et de rares sanglots. Puis elle dénoue ses cheveux en en retirant les épingles d’or qui tenaient en place sa coiffure compliquée et elle pose aussi ces épingles près des bagues et de la grosse épingle qui maintenait le voile. Les écheveaux d’or se déroulent sur les épaules. Elle les prend à deux mains, les ramène sur sa poitrine et les passe sur les pieds mouillés de Jésus, jusqu’à ce qu’ils soient secs. Puis elle plonge les doigts dans le petit vase et en retire une pommade légèrement jaune et très odorante. Un parfum qui tient du lys et de la tubéreuse se répand dans toute la salle. La femme y puise largement, elle étend, elle enduit, embrasse et caresse.

Jésus, de temps en temps, la regarde avec une affectueuse pitié. Jean, qui s’est retourné avec étonnement en entendant les sanglots, ne peut détourner les yeux du groupe de Jésus et de la femme. Il regarde alternativement l’un et l’autre. Le visage du pharisien est de plus en plus hargneux.

236.4

J’entends ici les paroles[1] bien connues de l’Evangile et je les entends dites sur un ton et accompagnées d’un regard qui font baisser la tête au vieillard haineux.

J’entends les paroles d’absolution adressées à la femme qui s’en va en laissant ses bijoux aux pieds de Jésus. Elle a enroulé son voile autour de sa tête en y enserrant le mieux possible sa chevelure défaite. Jésus, en lui disant : « Va en paix », lui pose un instant la main sur sa tête inclinée, mais avec une extrême douceur.

236.5

Jésus me dit maintenant :

« Ce qui a fait baisser la tête au pharisien et à ses amis, et ce que l’Evangile ne rapporte pas, ce sont les paroles que mon esprit, par mon regard, ont dardées et enfoncées dans cette âme sèche et avide. J’ai répondu avec beaucoup plus de force que je ne l’aurais fait par des mots, car rien ne m’était caché des pensées des hommes. Et il m’a compris dans mon langage muet qui était encore plus lourd de reproche que ne l’auraient été mes paroles.

Je lui ai dit : “ Non, ne fais pas d’insinuations malveillantes pour te justifier à tes propres yeux. Moi, je n’ai pas ta passion vicieuse. Cette femme ne vient pas à moi poussée par la sensualité. Je ne suis pas comme toi et tes semblables. Elle vient à moi parce que mon regard et ma parole, entendue par pur hasard, ont éclairé son âme, là où la luxure avait installé les ténèbres. Et elle vient parce qu’elle veut vaincre la sensualité et elle comprend, la pauvre créature, qu’à elle seule, elle n’y arriverait jamais. C’est l’esprit qu’elle aime en moi, rien que l’esprit qu’elle sent surnaturellement bon. Après tout le mal qu’elle a reçu de vous tous, qui avez exploité sa faiblesse pour vos vices, en la payant ensuite par les coups de fouet du mépris, elle vient à moi parce qu’elle se rend compte qu’elle a trouvé le bien, la joie, la paix, qu’elle avait inutilement cherchés dans les magnificences du monde. Pharisien hypocrite, guéris-toi de cette lèpre de l’âme, sache avoir une juste vision des choses. Quitte l’orgueil de ton esprit et la luxure de ta chair. Ce sont des lèpres plus fétides que les lèpres corporelles. De cette dernière, mon toucher peut vous guérir parce que vous faites appel à moi pour elle, mais de la lèpre de l’esprit non : car vous ne voulez pas en guérir parce qu’elle vous plaît. Elle, elle le veut. C’est pourquoi je la purifie, je l’affranchis des chaînes de son esclavage. La pécheresse est morte. Elle est là, dans ces ornements qu’elle a honte de m’offrir pour que je les sanctifie en les consacrant à mes besoins et à ceux de mes disciples, pour les pauvres que je secours grâce au superflu d’autrui : car moi, le Maître de l’univers, je ne possède rien maintenant que je suis le Sauveur de l’homme. Elle est là, dans ce parfum répandu sur mes pieds, humilié comme ses cheveux, sur cette partie du corps que tu as négligé de rafraîchir de l’eau de ton puits après tout le chemin que j’ai fait pour t’apporter la lumière, à toi aussi. La pécheresse est morte. Et Marie est revenue à la vie, redevenue belle comme une fillette pure par sa vive douleur, par la sincérité de son amour. Elle s’est lavée dans ses larmes. En vérité je te dis, pharisien, qu’entre celui qui m’aime dans sa jeunesse pure et celle-ci qui m’aime avec le sincère regret d’un cœur qui renaît à la grâce, moi je ne fais pas de différence : je confie à la repentie comme à l’homme pur la charge de comprendre ma pensée comme nul autre, et celle de rendre à mon Corps les derniers honneurs et le premier salut (je ne compte pas le salut particulier de ma Mère) quand je serai ressuscité. ”

236.6

Voilà ce que je voulais dire par mon regard au pharisien. Mais à toi, je te fais remarquer une autre chose, pour ta joie et celle d’un grand nombre.

A Béthanie aussi, Marie réitéra le geste qui marqua l’aube de sa rédemption. Il y a des gestes personnels qui se répètent et qui trahissent une personne comme son style, des gestes uniques. Mais, comme de juste, à Béthanie le geste est moins humilié et plus confiant dans sa respectueuse adoration.

Marie a fait beaucoup de chemin depuis l’aube de sa rédemption. Beaucoup. L’amour l’a entraînée comme un vent rapide vers les hauteurs et en avant. L’amour l’a brûlée comme un bûcher, détruisant en elle la chair impure, et rendant maître souverain en elle une âme purifiée. Et Marie, différente dans sa dignité de femme retrouvée, comme différente dans son vêtement – désormais aussi simple que celui de ma Mère –, dans sa coiffure, dans son regard, dans sa contenance, dans sa parole, Marie toute renouvelée a une nouvelle manière de m’honorer par le même geste. Elle prend le dernier de ses vases de parfum, mis en réserve pour moi, et me le répand sur les pieds et sur la tête, sans pleurer, avec un regard que rendent joyeux l’amour et la certitude d’être pardonnée et sauvée. Marie peut bien me faire cette onction et me toucher la tête, maintenant, le repentir et l’amour l’ont purifiée du feu des séraphins, et elle est un séraphin.

236.7

Dis-le-toi à toi aussi, Maria, ma petite “ voix ”, dis-le aux âmes. Va, dis-le aux âmes qui n’osent venir à moi parce qu’elles se sentent coupables. Il est beaucoup, beaucoup, beaucoup pardonné à ceux qui aiment beaucoup. A ceux qui m’aiment beaucoup. Vous ne savez pas, pauvres âmes, combien le Sauveur vous aime ! Ne craignez rien de moi. Venez avec confiance, avec courage. Je vous ouvre mon cœur et mes bras.

Souvenez-vous-en toujours : “ Je ne fais aucune différence entre celui qui m’aime avec une pureté intacte et celui qui m’aime avec le sincère regret d’un cœur qui renaît à la grâce. ” Je suis le Sauveur. Souvenez-vous-en toujours.

Va en paix. Je te bénis. »

Le 22 janvier 1944.

236.8

Je n’ai cessé de repenser, aujourd’hui, à la dictée de Jésus d’hier soir, et à ce que je voyais et comprenais sans même qu’il en ait parlé.

J’ajoute incidemment que les conversations des convives – du moins celles que je comprenais, c’est-à-dire celles qui s’adressaient particulièrement à Jésus – portaient sur des événements quotidiens : les Romains, leurs oppositions à la Loi, puis sur la mission de Jésus comme Maître d’une nouvelle école. Mais on devinait que, sous une apparente bienveillance, c’étaient des questions retorses et spécieuses destinées à le mettre dans l’embarras ; mais cela n’était guère aisé car, en quelques mots, Jésus opposait à toute remarque une réponse juste et décisive.

Comme on lui demandait par exemple de quelle école ou secte particulière il s’était fait le nouveau maître, il répondit simplement :

« De l’école de Dieu. C’est lui que je suis par sa sainte Loi, et c’est de lui que je me soucie en faisant en sorte que, pour ces petits – ce disant, il regardait Jean avec amour et, en lui, tous les hommes au cœur droit –, elle soit complètement rénovée dans son essence pour redevenir telle qu’elle était lorsque le Seigneur l’a promulguée au Sinaï. Je ramène les hommes à la lumière de Dieu. »

A une autre question sur l’abus de César qui s’était rendu maître de la Palestine, il a répondu :

« César est ce qu’il est parce que Dieu l’a voulu. Souviens-toi du prophète Isaïe : sous l’effet d’une inspiration divine, n’a-t-il pas appelé[2] Assur le “ bâton ” de sa colère ? La verge qui punit le peuple qui s’est trop éloigné de Dieu et a la feinte pour vêtement et pour esprit ? Et ne dit-il pas que, après s’en être servi pour châtier, il le brisera parce qu’il aura abusé de sa tâche en devenant trop orgueilleux et trop féroce ? »

Ce sont là les deux réponses qui m’ont le plus frappée.

236.9

Ce soir, plus tard, Jésus me dit en souriant :

« Je devrais t’appeler comme Daniel. Tu es celle qui a soif et qui m’es chère parce que tu as un grand désir de ton Dieu. Et je pourrais continuer à dire de toi ce que mon ange dit à Daniel[3] : “ Ne crains pas car, du premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre et à te mortifier devant la face de Dieu, tes prières ont été exaucées et c’est à cause d’elles que je suis venu. ” Mais ici, ce n’est plus l’ange qui parle, mais moi, Jésus.

Je viens toujours, Maria, lorsqu’on “ applique son cœur à comprendre ”. Je ne suis pas un Dieu dur et sévère. Je suis la Miséricorde vivante et je viens plus rapidement que la pensée vers celui qui se tourne vers moi.

236.10

Même pour la pauvre Marie de Magdala, tellement plongée dans le péché, je suis venu rapidement, avec mon esprit, dès que j’ai senti poindre en elle le désir de comprendre : de comprendre la lumière de Dieu et son état de ténèbres. Et, pour elle, je me suis fait Lumière.

Je m’adressais à beaucoup de monde ce jour-là, mais en réalité je m’adressais à elle seule. Je ne voyais qu’elle qui s’était approchée, poussée par la fougue d’une âme qui se révoltait contre la chair qui la tenait en esclavage. Je ne voyais qu’elle avec son pauvre visage en détresse, son sourire forcé qui cachait, sous une apparence trompeuse d’assurance et de joie qui était un défi au monde et à elle-même, une immense peine intérieure. Je ne voyais qu’elle, bien plus enserrée dans les ronces que la brebis perdue de la parabole, elle qui se noyait dans le dégoût de sa vie ramené à la surface comme ces vagues profondes qui remontent l’eau du fond.

Je n’ai rien dit de particulier, ni abordé un sujet indiqué pour elle, qui était une pécheresse notoire, pour ne pas l’humilier et la contraindre à s’enfuir, à rougir d’elle-même ou à venir. Je l’ai laissée tranquille. J’ai laissé mes paroles et mon regard descendre en elle et y agir pour faire de cette impulsion d’un moment sa gloire future de sainte. Je me suis servi d’une de mes plus douces paraboles : un rayon de lumière et de bonté répandu précisément pour elle.

236.11

Et ce soir-là, alors que je mettais le pied dans la maison du riche orgueilleux chez qui ma parole, étouffée par son orgueil pharisaïque, ne pouvait avoir de l’effet pour devenir gloire future, je savais qu’elle allait venir après avoir tant pleuré dans la pièce où elle avait péché et que, à la lumière de ses larmes, son avenir était déjà décidé.

En la voyant entrer, les hommes rongés par la luxure ont tressailli dans leur chair et des insinuations leur sont venues à l’esprit. Tous l’ont désirée, à l’exception des deux hommes “ purs ” du banquet : Jean et moi. Tous ont cru que sa venue était due à l’un de ces probables caprices qui, telle une vraie possession démoniaque, la jetaient dans des aventures imprévues. Mais Satan était désormais vaincu. Quand ils se rendirent compte qu’elle ne se tournait pas vers eux, tous pensèrent avec envie qu’elle venait pour moi. L’homme salit toujours les choses les plus pures quand il est seulement homme de chair et de sang. Seuls les purs voient juste, parce que le péché ne vient pas troubler leurs pensées.

236.12

Mais il ne faut pas s’effrayer de ce que l’homme ne comprenne pas, Maria. Dieu comprend, et cela suffit pour le Ciel. La gloire qui vient des hommes n’augmente en rien la gloire qui est le sort des élus au Paradis. Souviens-t’en toujours.

Les bonnes actions de la pauvre Marie de Magdala ont toujours été mal jugées. Ses mauvaises actions ne l’ont pas été, parce qu’il s’agissait de bouchées de luxure offertes à la faim insatiable des vicieux. Elle fut critiquée et mal jugée à Capharnaüm, chez le pharisien, critiquée et accablée de reproches à Béthanie[4], chez elle. Mais Jean, qui dit une grande parole, donne la clé de cette dernière critique : “ Judas… parce qu’il était voleur. ” Moi, je dis : “ Le pharisien et ses amis parce qu’ils étaient vicieux. ” Tu vois ? L’avidité des sens, l’avidité de l’argent haussent la voix pour critiquer une bonne action. Les bons chrétiens ne critiquent pas. Jamais. Ils comprennent.

Mais, je le répète, peu importent les critiques du monde. Ce qui importe, c’est le jugement de Dieu.

[…]. »

236.1

Para consuelo de mi complejo sufrimiento, y para que olvide las maldades de los hombres, mi Jesús me concede esta delicada contemplación.

Veo una sala riquísima. De su centro pende una valiosa lámpara de muchas boquillas, toda encendida. En las paredes hay tapices bellísimos; hay también sillas taraceadas, revestidas de marfil y ricas láminas; y muebles muy bonitos.

En el centro hay una mesa de grandes dimensiones, formada por cuatro tablas unidas. La mesa está preparada con esta disposición a causa de los muchos convidados (todos hombres) y aparejada con bellísimos manteles y rica vajilla. Hay ánforas y copas preciosas. Muchos son los servidores que se mueven en torno a ella, trayendo manjares y escanciando vinos. En el centro del cuadrado no hay nadie; veo el suelo (es muy bonito y refleja la luz de la lámpara, que es de aceite). Por la parte externa, sin embargo, hay muchos lechos-asiento, todos ocupados por los comensales.

Tengo la impresión de estar en el ángulo semioscuro situado en el fondo de la sala, junto a una puerta que está abierta de par en par hacia el exterior, pero, al mismo tiempo, cerrada con una tupida cortina, o tapiz, que cuelga de su dintel.

En el lado más alejado de la puerta, está el jefe de la casa con los invitados más importantes. Es un hombre más bien anciano, vestido con una amplia túnica blanca ceñida a la cintura con un cinturón recamado. La túnica tiene también, en el cuello, bocamangas y bajos, las orillas bordadas (aplicadas como cintas bordadas; o galones, si prefiere llamarlos así). Pero la cara de este hombre no me gusta: es una cara maligna, fría, soberbia y ávida.

En el lado opuesto, frente a él, está mi Jesús. Le veo de costado, diría que casi por detrás, a espaldas de Él. Lleva su habitual túnica blanca, las sandalias, los cabellos bipartidos sobre la frente y largos como siempre.

Noto que tanto Él como los demás comensales no se sientan como creía que uno se sentase en esos lechos-asiento, o sea, perperdicularmente respecto a la mesa, sino paralelamente. En la visión de las bodas de Caná no había prestado mucha atención a este detalle; había visto que comían apoyados sobre el codo izquierdo, pero me parecía que estaban menos echados (quizás porque los lechos eran menos lujosos y mucho más cortos). Éstos son verdaderos lechos, asemejan a los modernos divanes de tipo turco.

Jesús tiene a su lado a Juan y, dado que Jesús está apoyado con el codo izquierdo (como todos). O sea, que Juan está metido entre la mesa y el cuerpo del Señor; llega con su codo a la altura de la ingle del Maestro, de modo que no le estorba a Jesús para comer y puede, si quiere, apoyarse confidencialmente en su pecho.

No hay ninguna mujer. Todos hablan. El dueño de la casa, de vez en cuando, con afectada condescendencia y evidente ostentación de complacencia, se dirige a Jesús (se ve claramente que quiere demostrarle —y demostrárselo a todos los presentes— que le ha hecho un gran honor invitándole a su rica casa, a Él, un pobre profeta a quien se le considera, incluso, un poco exaltado)… Veo que Jesús responde con cortesía y sosiego. A quien le pregunta, le sonríe con su leve sonrisa; pero, si quien le habla es Juan —o aunque sólo le mire—, entonces su sonrisa es luminosa.

236.2

Veo que alguien descorre la rica cortina que cubre el vano de la puerta. Entra una mujer joven, guapísima, ricamente vestida, peinada con esmero. Su abundantísima cabellera rubia forma sobre su cabeza un verdadero ornamento de mechones artísticamente entrecruzados; tan abundante es y tanto resplandece, que parece como si llevara un yelmo de oro labrado todo en relieve. Su indumento, si lo comparo con el que le he visto siempre a la Virgen María, diría que es muy excéntrico y complicado. Hebillas en los hombros, joyas para sujetar los frunces de la parte superior del pecho, cadenitas de oro para delinear el pecho mismo, cinturón hecho de bullones de oro y gemas. Es un vestido audaz, que hace resaltar las líneas del bellísimo cuerpo de la mujer. En la cabeza lleva un velo, tan fino que… no vela nada; es sólo un detalle añadido a sus gracias, nada más. Calzan sus pies sandalias rojas muy ricas, de piel, con hebillas de oro, sujetas con lazos a la altura del tobillo.

Todos, menos Jesús, se vuelven a mirarla. Juan la observa un instante y luego se vuelve hacia Jesús. Los demás fijan su mirada en ella con visible y maligno deseo. Pero la mujer no los mira en absoluto, ni se preocupa del murmullo que ha levantado su presencia ni de las señas que hacen todos, excepto Jesús y el discípulo. Jesús se comporta como si no se hubiera dado cuenta de nada; sigue hablando hasta terminar la conversación que había entablado con el dueño de la casa.

La mujer va hacia Jesús, se arrodilla junto a los pies del Maestro. Deja en el suelo un pequeño recipiente de forma de ánfora de panza muy marcada, se quita el velo de la cabeza sacando el alfiler precioso que lo tenía prendido al pelo, se saca de los dedos los anillos, y deposita todo encima del lecho–asiento, junto a los pies de Jesús; luego toma entre sus manos los pies, primero el derecho, luego el izquierdo, desata las sandalias y los posa de nuevo en el suelo; luego, prorrumpiendo en grandes sollozos, besa estos pies, apoya en ellos su frente, se los acaricia para sí, y las lágrimas caen como una lluvia, que brilla bajo la llama de la lámpara y que recorre, formando hilos, la piel de estos pies adorables.

236.3

Jesús vuelve —casi nada— lentamente la cabeza, y su mirada azul obscura se deposita un instante sobre la cabeza vencida. Es una mirada absolutoria. Luego vuelve a la posición de mirar hacia el centro, mientras deja a la mujer que se desahogue libremente.

Los demás, no; ellos se intercambian comentarios mordaces, señas, sonrisas malignas. El fariseo se pone un momento en posición de sentado, para ver mejor; su mirada es entre ávida, preocupada e irónica: ávida de la mujer (este sentimiento es patente); preocupada por el hecho de que la mujer haya entrado con tanta libertad, lo cual podría hacer pensar a los otros que la recibe frecuentemente en su casa; irónica respecto a Jesús…

Pero la mujer no se percata de nada. Llora a mares, aunque sin gritos; sólo lagrimones y algún que otro singulto. Luego se suelta los cabellos, extrayendo las horquillas de oro que sostenían el complejo peinado. Deposita también estas horquillas al lado de los anillos y del alfiler de cabeza. Las madejas de oro se despliegan recorriendo la espalda de la mujer. Coge sus cabellos con las dos manos, se los lleva al pecho y los pasa por los pies mojados de Jesús, hasta que los ve secos. Luego mete sus dedos en la pequeña vasija y saca una pomada levemente amarillenta y olorosísima. Un perfume entre de azucena y nardo se propaga por toda la sala. La mujer extrae sin escatimar; extiende, unta, besa, acaricia.

Jesús, de tanto en tanto, la mira lleno de amorosa piedad. Juan, que se había vuelto sorprendido al oír el estallido de llanto, no sabe separar la mirada del grupo de Jesús y la mujer y mira alternativamente a uno y otro. La cara del fariseo tiene una expresión cada vez más desabrida.

236.4

Oigo aquí las ya conocidas palabras del Evangelio, las oigo acompañadas de un tono y una mirada que le hacen agachar la cabeza al viejo resentido.

Oigo las palabras de absolución a la mujer, que se ha enrollado el velo alrededor de la cabeza, quedando más o menos recogida su cabellera despeinada, y ahora se marcha dejando a los pies de Jesús sus joyas. Jesús, al decirle: «Ve en paz», le pone un instante la mano sobre su cabeza inclinada. Pero lo hace con grandísima dulzura.

236.5

Jesús ahora me dice:

«Lo que le ha hecho bajar la cabeza al fariseo —y también a sus compañeros—, y que no está escrito en el Evangelio, han sido las palabras que mi espíritu, a través de mi mirada, ha lanzado y clavado en esa alma yerma y ávida. He respondido mucho más de lo que está escrito, porque ningún pensamiento de los hombres me estaba celado. Y él ha entendido mi mudo lenguaje, más cargado aún de reproche que cuanto lo estaban mis palabras.

Le he dicho: “No. No hagas insinuaciones malvadas para justificarte ante ti mismo. Yo no tengo tu lujuria. Esta mujer no viene a mí por atracción sensual. Yo no soy tú, ni soy como tus semejantes. Viene a mí porque mi mirada y mi palabra, oída por pura coincidencia, le han iluminado el alma en que la lujuria había creado tinieblas. Y viene porque quiere vencer sobre la carne y ha comprendido, ¡pobre criatura!, que por sí sola no lo lograría nunca. Ella ama en mí el espíritu, nada más que el espíritu, que siente sobrenaturalmente bueno. Después de tanto mal como ha recibido de todos vosotros, que os habéis aprovechado de su debilidad para vuestros vicios, correspondiéndole luego con los latigazos de vuestro desprecio, viene a mí porque percibe que ha encontrado el Bien, la Alegría, la Paz, que inútilmente ha buscado entre las pompas del mundo. Procúrate la curación de esta lepra tuya de alma, ¡oh, fariseo hipócrita!, y recta visión en las cosas; depón la soberbia de la mente y la lujuria de la carne. Estas son lepras mucho más fétidas que las de vuestro cuerpo. De estas últimas mi toque os puede curar porque por ellas me invocáis, pero de la lepra del espíritu no, porque no queréis liberaros de ella porque os gusta. Esta mujer, sin embargo, sí quiere. Por eso Yo la limpio, por eso la libero de las cadenas de su esclavitud. La pecadora ha muerto, ha quedado allí, en los adornos que ella se avergüenza de ofrecerme para que los santifique usándolos para atender mis necesidades y las de mis discípulos, para los pobres a quienes socorro con lo que a otros les es superfluo; porque se da el caso de que Yo, Dueño del universo, ahora que soy el Salvador del hombre, no poseo nada. Ella está allí, en el perfume con que ha ungido mis pies, disminuido —como sus cabellos— en esa parte del cuerpo que tú no te has dignado refrescar con el agua de tu pozo, después de que he recorrido tanto camino para venir a traerte también a ti luz. La pecadora ha muerto, y ha renacido María, que ahora, por su vivo dolor y recto amor, tiene nuevamente la hermosura de una púdica muchacha. Ella se ha lavado en su llanto. En verdad te digo, fariseo, que entre éste, que me ama con su juventud pura, y ésta, que me ama con la sincera contrición de un corazón renacido a la Gracia, no establezco diferencia, y que al Puro y a la Arrepentida les confío una misión, respectivamente: comprender mi pensamiento como nadie y dar a mi Cuerpo los últimos honores y el primer saludo (no cuento el saludo especial de mi Madre) cuando resucite”.

Esto es cuanto quería decir con mi mirada al fariseo.

236.6

Pero a ti te manifiesto otra cosa, para alegría tuya y de muchos.

En Betania[1], María repitió este gesto que signó el alba de su redención. Hay gestos personales que se repiten, y que denuncian el estilo propio de una persona. Son gestos inconfundibles. En Betania, de todas formas —y ello era justo— el gesto fue menos humillante y más confidencial, dentro de su actitud de reverente adoración. Mucho había caminado María desde aquel amanecer de su redención. Mucho. El amor, como viento veloz, la había impulsado consigo hacia arriba y hacia delante; el amor, como una hoguera, la había devorado y había destruido en ella la carne impura, y había proclamado señor en ella a un espíritu purificado. María, distinta por su renacida dignidad de mujer, distinta en su vestido, sencillo como el de mi Madre, y en su peinado; de mirada sencilla, de actitud sencilla, de palabra sencilla y nueva, ahora me honraba con el mismo gesto, pero de forma nueva: cogió el último de sus vasos de perfume, que había reservado para mí; me lo esparció sobre los pies, sin llanto, con mirada dichosa, por el amor y la seguridad de haber sido perdonada, y también sobre mi cabeza. Ahora María podía, sí, ungirme y tocarme la cabeza. El arrepentimiento y el amor la habían purificado con el fuego de los serafines, y ella misma era un serafín.

236.7

Dítelo a ti misma, María, mi pequeña “voz”, díselo a las almas. Ve, díselo a las almas que no se atreven a venir a mí porque se sienten culpables. Mucho, mucho, mucho se le perdona a quien mucho ama, a quien mucho me ama. ¡No sabéis, pobres almas, cómo os ama el Salvador! No tengáis miedo de mí. Venid. Con confianza. Con coraje. Que Yo os abro el Corazón y los brazos.

Recordad siempre esto: “No establezco diferencia entre aquel que me ama con su pureza íntegra y aquel que me ama en la sincera contrición de un corazón renacido a la Gracia”. Soy el Salvador. No lo olvidéis nunca.

Ve en paz. Te bendigo».

22 de enero de 1944.

236.8

Durante todo el día de hoy no he dejado de pensar en el dictado de Jesús de ayer tarde, y en todo lo que veía y comprendía y no había dicho.

Le digo, haciendo una digresión, que los temas de que hablaban los comensales —por lo que respecta a los que yo comprendía, o sea, aquellos que iban más específicamente dirigidos a Jesús— trataban sobre hechos de actualidad: los romanos; la Ley, que encontraba oposición en los romanos; también la misión de Jesús como Maestro de una nueva escuela. Pero, detrás de la aparente benevolencia, se comprendía que eran preguntas viciosas y capciosas, para embrollarle (cosa no fácil, porque Jesús, con pocas palabras, daba una respuesta precisa y concluyente a cada una de las cuestiones).

Por ejemplo, a la pregunta sobre cuál fuera en concreto la escuela o secta de que se había hecho nuevo maestro, respondió sencillamente: «De la escuela de Dios. Es a Él a quien sigo en su santa Ley; de Dios me preocupo, para hacer que estos pequeñuelos —y miraba con amor a Juan, y en Juan a todos los rectos de corazón— la tengan renovada en toda su esencia, tal como era el día en que el Señor la promulgara en el Sinaí. Devuelvo a los hombres a la Luz de Dios».

A otra pregunta, sobre qué pensaba del abuso del César, que se había hecho dominador de Palestina, había respondido: «César es lo que es porque así lo quiere Dios. Recuerda lo que dice el profeta Isaías. ¿No llama, acaso, a Asur, por inspiración divina, “bastón” de su cólera, vara que azota al pueblo de Dios, que se ha separado demasiado de Él y finge externamente y en su espíritu? ¿Y no dice que, después de usarle como castigo, le quebrantará, porque abusará de su misión siendo demasiado soberbio y cruel?».

Éstas son las dos respuestas que más me han impresionado.

236.9

Y esta noche mi Jesús me dice sonriendo:

«Te debería llamar como a Daniel. Eres la mujer de los deseos, te amo porque deseas intensamente a tu Dios. Podría seguir diciéndote lo que mi ángel dijo a Daniel: “No temas, porque desde el primer día en que aplicaste tu corazón a comprender y a afligirte en la presencia de Dios, han sido escuchadas tus oraciones; por ellas he venido”. Mas no te está hablando el ángel; soy Yo: Jesús.

María: siempre que una persona “aplica su corazón a comprender”, Yo me acerco. No soy un Dios duro y severo. Soy Misericordia viva. Más rápido que el pensamiento me acerco a quien a mí se vuelve.

236.10

Y me acerqué veloz con mi espíritu también a la pobre María de Magdala, tan inmersa en su pecar, en cuanto sentí que surgía en ella el deseo de comprender: comprender la luz de Dios y su estado de tinieblas; y me hice Luz para ella.

Hablaba a muchos aquel día, pero verdad es que hablaba para ella sola. Sólo la veía a ella, que se había acercado movida por un violento repente de su alma, que se rebelaba contra la carne que la tenía sujeta. Sólo la veía a ella, con su rostro atormentado, con su forzada sonrisa, que escondía, bajo apariencia de falsa seguridad y alegría, que no eran sino desafío al mundo y a sí misma, mucho llanto íntimo. Sólo la veía a ella, mucho más enredada en las zarzas que la oveja extraviada de la parábola; a ella, que se anegaba en la náusea de su vida, náusea que emergía como esos embates profundos que sacan consigo el agua del fondo.

No dije grandes palabras, ni toqué un tema referido a ella, pecadora bien conocida, para no humillarla y obligarla a huir, a avergonzarse o a venir. La dejé tranquila. Dejé que mi palabra y mi mirada descendieran a su interior y que allí fermentasen para hacer de aquel impulso de un momento su glorioso futuro de santa. Hablé con una de las más dulces parábolas, rayo de luz y bondad emanado exactamente para ella.

236.11

Y aquella noche, mientras ponía pie en casa del rico soberbio —en quien mi palabra no podía fermentar para transformarse en futura gloria, pues la mataba la soberbia farisaica—, ya sabía que ella vendría, después de haber llorado mucho en su habitación de vicio, después de haber decidido, a la luz de ese llanto, su futuro.

Los hombres, devorados por la lujuria, al verla entrar, se estremecieron en la carne y acusaron con el pensamiento. Todos la desearon, excepto los dos “puros” del convite: Yo y Juan. Todos pensaron que venía por uno de esos fáciles caprichos que —verdadera posesión diabólica— la arrojaban a repentinas aventuras. Pero Satanás ya estaba vencido. Y todos, con envidia, pensaron, viendo que no se dirigía a ellos, que era Yo por quien venía. El hombre, cuando no es sino hombre de carne y sangre, mancha siempre hasta las cosas más puras. Sólo los puros ven bien, porque el pecado no les turba el pensamiento.

236.12

Pero, María, no debe ser motivo de abatimiento el que el hombre no comprenda. Dios comprende, y es suficiente para el Cielo. La gloria que viene de los hombres no aumenta ni en un gramo la gloria que es destino de los elegidos en el Paraíso. Recuérdalo siempre.

La pobre María de Magdala fue siempre mal juzgada en sus actos buenos; no lo había sido en sus malas acciones, porque eran bocados de lujuria ofrecidos a la insaciable hambre de los lascivos. Fue criticada y juzgada mal en Naím, en casa del fariseo; criticada y objeto de reproche en Betania, en su casa. Pero Juan, diciendo una gran palabra, da la clave de esta última crítica: “Judas… porque era ladrón”. Yo digo: “El fariseo y sus amigos porque eran lujuriosos”. ¿Ves? La avidez de la carne, la avidez por el dinero, alzan su voz y critican el acto bueno. Los buenos no critican. Nunca. Comprenden.

Pero, repito, no importa la crítica del mundo; lo que importa es el juicio de Dios».


Notes

  1. les paroles, celles de : Lc 7, 40-50.
  2. appelé… dit… : en Is 10, 5-26.
  3. dit à Daniel : en Dn 10, 12.
  4. à Béthanie : en 586.7 ; donne la clé : en Jn 12, 6.

Notas

  1. En Betania: en el capítulo 586.