52.1
Je vois une maison, une maison orientale typique : un cube blanc plus large que haut, avec de rares ouvertures, surmonté, en guise de toit, d’une terrasse entourée d’un muret d’un mètre environ. Une tonnelle de vigne qui grimpe jusque là et étend ses rameaux, ombrage, sur plus de la moitié, cette terrasse ensoleillée.
Un escalier extérieur monte le long de la façade au niveau d’une porte qui s’ouvre à mi-hauteur de la façade. Au-dessous, au niveau du sol, s’ouvrent des portes basses et rares, pas plus de deux de chaque côté, qui donnent accès à des pièces basses et sombres. La maison s’élève au milieu d’une espèce de cour – ou plutôt une étendue d’herbe –, au centre de laquelle se trouve un puits. Il y a des figuiers et des pommiers. La maison donne sur la route, mais en est un peu en retrait et un sentier traverse l’herbe jusqu’à la route qui semble être une voie importante.
On dirait que la maison est à la périphérie de Cana : c’est une maison de paysans propriétaires qui vivent au milieu de leur petit domaine. La campagne s’étend au-delà de la maison et forme au loin une tranquille verdure. Il fait un beau soleil et l’azur du ciel est très pur. Au début, je ne vois rien d’autre. Il y a seulement la maison.