Los Escritos de Maria Valtorta

597. La nuit du mercredi à Gethsémani avec les apôtres.

597. El miércoles por la noche

597.1

« Je vous ai dit : “ Soyez attentifs, veillez et priez pour ne pas vous trouver engourdis par le sommeil. ” Mais je vois que vos yeux fatigués luttent déjà contre l’assoupissement et que vos corps, même sans que vous le vouliez, cherchent à prendre une position de repos. Vous avez raison, mes pauvres amis ! Votre Maître vous a beaucoup demandé ces derniers jours, et vous êtes épuisés… Mais d’ici quelques heures seulement, vous serez heureux de ne pas avoir perdu le moindre instant de ma présence. Vous vous réjouirez de n’avoir rien refusé à votre Jésus. Du reste, c’est la dernière fois que je vous parle de ce qui fait pleurer. Demain, je vous parlerai d’amour et je ferai un miracle d’amour. Préparez-vous par une grande purification à le recevoir. Ah ! comme il est plus conforme à ce que je suis de vous parler d’amour, plutôt que de châtiment ! Comme il m’est doux de dire : “ Je vous aime. Venez. Pendant toute ma vie, j’ai rêvé à cette heure ” ! Mais c’est de l’amour aussi de parler de mort. C’est de l’amour, puisque mourir pour ceux qui vous aiment est la suprême preuve d’amour. C’est de l’amour, car préparer ses chers amis au malheur est une prévoyance affectueuse qui les veut prèts et non effrayés quand ce moment viendra. C’est de l’amour, parce que confier un secret à quelqu’un est une preuve d’estime pour lui.

597.2

Je sais que vous avez assailli Jean de questions pour savoir ce que je lui disais quand je restais seul avec lui. Et vous n’avez pas cru qu’il n’y avait pas eu de paroles. C’est pourtant le cas. Il m’a suffi d’avoir quelqu’un auprès de moi…

– Alors pourquoi lui, et pas un autre ? » demande Judas avec une hauteur indignée.

Pierre, et avec lui Thomas et Philippe renchérissent :

« Oui, pourquoi l’avoir demandé à lui et pas aux autres ? »

Jésus répond à Judas :

« Aurais-tu voulu que ce soit toi ? Peux-tu y prétendre ?

597.3

C’était une fraîche matinée d’Adar… J’étais un voyageur inconnu sur le chemin près du fleuve… Epuisé, couvert de poussière, pâli par le jeûne, la barbe hirsute, les sandales percées, je ressemblais à un mendiant sur les chemins du monde… Jean m’a vu… et reconnu pour celui sur qui était descendue la Colombe du feu éternel. Lors de cette première transfiguration, un atome de ma divine splendeur s’est certainement révélé. Ses yeux ouverts par la pénitence de Jean-Baptiste, et ceux que la pureté garda angéliques virent ce que les autres n’aperçurent même pas. Et ses yeux purs portèrent cette vision dans le tabernacle de son cœur pour l’y garder comme une perle dans un écrin… Quand ils se levèrent, environ deux mois plus tard[1], sur le voyageur en guenilles, son âme le reconnut… J’étais son amour, son premier et unique amour. On n’oublie pas un premier et unique amour. L’âme le sent venir, même s’il est éloigné, elle tressaille de joie et éveille l’esprit, et celui-ci la chair, pour que tous participent au banquet de la joie de se retrouver et de s’aimer. Et la bouche tremblait en me disant : “ Je te salue, Agneau de Dieu. ”

Ah ! foi des purs, comme tu es grande ! Comme tu franchis tous les obstacles ! Il ne savait pas mon nom. Qui j’étais ? D’où je venais ? Qu’est-ce que je faisais ? Etais-je riche ? Etais-je pauvre ? Etais-je un sage ? Etais-je un ignorant ? Pour la foi, il n’importe guère de savoir tout cela. Augmente-t-elle ou diminue-t-elle par ce genre de connaissance ? Jean croyait à ce que le Précurseur lui avait dit. Comme une étoile qui migre d’un ciel à l’autre sur l’ordre du Créateur, il s’était détaché de son ciel — de Jean-Baptiste, de sa constellation — pour venir vers son nouveau ciel, le Christ, dans la constellation de l’Agneau. Et si ce n’est pas l’étoile la plus grande, c’est la plus belle et la plus pure de la constellation d’amour.

Trois ans ont passé depuis ce moment. Des étoiles grandes et petites se sont unies à ma constellation, puis s’en sont détachées. Certaines sont tombées et sont mortes. D’autres sont devenues fumeuses à cause de lourdes vapeurs. Mais lui, avec sa pure lumière, est resté fixé à son étoile Polaire.

597.4

Laissez-moi regarder sa lumière. Il y aura deux lumières dans les ténèbres du Christ ! Marie et Jean. Mais je ne pourrai presque pas les voir, tant sera grande ma douleur. Laissez-moi imprimer dans mes yeux ces quatre iris qui sont des morceaux de ciel entre leurs cils blonds, pour emporter avec moi, là où personne ne pourra venir, un souvenir de pureté. Tout le péché ! Tout sur les épaules de l’Homme… Ah ! cette goutte de pureté !… Ma Mère ! Jean ! Et moi !… Les trois naufragés émergeant du naufrage d’une humanité dans la mer du péché !

597.5

Ce sera l’heure où, moi qui suis le rejeton de la souche de David, je redirai en gémissant ce soupir de David[2] ! “ Mon Dieu, tourne-toi vers moi. Pourquoi m’as-tu abandonné ? Les cris des crimes que j’ai pris sur moi pour tous m’ont éloigné de toi… Je suis un ver, non pas un homme, la risée des hommes et le rebut du peuple. ”

Et écoutez Isaïe : “ J’ai livré mon corps à ceux qui le frappaient, mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe, je n’ai pas détourné ma face de ceux qui m’outrageaient et me couvraient de crachats. ”

Et de nouveau David : “ Un grand nombre de bouvillons m’entourent, de nombreux taureaux m’assaillent. Contre moi ils ouvrent leur gueule pour me mettre en pièces, comme des lions qui déchirent et rugissent. Je suis comme l’eau qui s’écoule. ”

Isaïe complète : “ J’ai teint moi-même mes vêtements. ” Oui, mes vêtements, c’est moi-même qui les teins, non par ma fureur, mais par ma douleur et mon amour pour vous. Tels les deux pierres plates du pressoir, ils me pressent et font jaillir mon sang. Je ne suis pas différent de la grappe que l’on presse : elle est attirante à son entrée dans le pressoir, mais elle en ressort comme une bouillie sans suc et sans beauté.

Parlant de mon cœur, je dis avec David : “ Il est comme la cire, il fond à l’intérieur de moi. ” Oh ! Cœur parfait du Fils de l’homme, que deviens-tu ? Il ressemble à celui qu’une longue vie de noceur a épuisé et a fait perdre sa vigueur. Mes forces s’épuisent. Ma langue s’attache à mon palais sous l’effet de la fièvre et de l’agonie. Et la mort s’avance, accompagnée de sa cendre asphyxiante et aveuglante.

Il n’y a pas de pitié ! “ Une meute de chiens m’environne, ils me mordent. Aux blessures s’ajoutent les morsures, aux morsures les coups de bâton. Rien dans mon corps n’est sans douleur. Mes os craquent, disloqués par un étirement infâme. Je ne sais où appuyer mon corps. La couronne redoutable est un cercle de feu qui pénètre dans ma tête. Je suis suspendu par mes mains et mes pieds transpercés. Dressé en l’air, je présente mon corps au monde ; on peut compter tous mes os ”…

597.6

– Tais-toi ! Tais-toi ! sanglote Jean.

– Arrête ! Tu nous mets à l’agonie ! » supplient ses cousins.

André garde le silence, mais il pleure sans bruit, la tête entre les genoux. Simon est livide. Pierre et Jacques, fils de Zébédée, semblent à la torture. Philippe, Thomas et Barthélémy ont l’air de trois statues de pierre qui expriment l’angoisse.

Judas est un masque macabre, démoniaque. On dirait un damné qui comprend enfin ce qu’il a fait. La bouche ouverte pour pousser un hurlement intérieur qui n’arrive pas à sortir de sa gorge serrée, les yeux dilatés, effrayés d’un fou, les joues cadavériques sous le voile brun de sa barbe rasée, les cheveux en désordre parce que de temps à autre il y passe la main, pris d’une sueur froide, il semble près de s’évanouir.

Matthieu, levant son regard atterré pour chercher quelque aide dans son tourment, le voit et dit :

« Judas ! Tu te sens mal ?… Maître, Judas souffre !

– Moi aussi, répond le Christ. Mais je souffre dans la paix. Devenez spirituels pour pouvoir supporter cette heure. Un homme charnel ne peut la supporter sans devenir fou…

597.7

David, qui voit les tortures de son Christ, ajoute : “ Non contents, ils m’observent et me raillent, ils se partagent mon vêtement et tirent au sort ma tunique. ” Je suis le Malfaiteur. C’est leur droit.

Oh ! terre, regarde ton Christ ! Sache le reconnaître sous son apparence d’homme détruit. Ecoute, rappelle-toi les paroles d’Isaïe et comprends la raison, la grande raison pour laquelle il est devenu ainsi, et pour laquelle l’homme a pu tuer, réduire à cet état le Verbe du Père. “ Il n’a ni beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui puisse nous séduire. Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, il tenait caché son visage. Il était méprisé, et nous n’en tenions aucun compte. ” Ce masque de torturé faisait sa beauté de Rédempteur. Mais toi, terre aveugle, tu préférais son visage serein !

“ Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous l’avons regardé comme un lépreux, nous le considérions comme maudit par Dieu et méprisé. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes. C’est sur lui qu’est tombé le châtiment qui nous était réservé, le châtiment qui nous rétablit dans la paix avec Dieu. C’est dans ses blessures que nous avons trouvé la guérison. Nous étions comme des brebis errantes. Nous avions tous perdu le droit chemin et le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à tous. ”

597.8

Que ceux qui pensent avoir été utiles à eux-mêmes et à Israël perdent leurs illusions, tout comme ceux qui se sont crus plus forts que Dieu et ceux qui pensent ne pas avoir à expier ce péché parce que je me suis laissé tuer volontairement. Moi, j’accomplis ma sainte tâche, qui est d’obéir parfaitement au Père, mais cela n’exclut pas leur obéissance à Satan et leurs infâmes actions.

Oui, ton Rédempteur a été sacrifié parce qu’il l’a voulu, ô terre. “ Il n’a pas ouvert la bouche pour demander à être épargné, il n’a pas prononcé de parole de malédiction contre ses assassins, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir pour qu’on le tue, comme une brebis muette devant les tondeurs. ”

“ Après sa capture et sa condamnation, il a été élevé. Il n’aura pas de descendance. Comme une plante, il a été arraché de la terre des vivants. Dieu l’a frappé à cause des péchés de son peuple. Est-ce qu’aucun de ses contemporains ne le pleurera ? Celui que l’on a retranché de la terre n’aura-t-il pas de fils? ”

597.9

C’est moi qui te réponds, ô prophète de ton Christ. Si mon peuple ne verse pas de larmes pour l’Innocent qu’on a tué, les anges du peuple céleste le pleureront. Si sa virilité n’aura pas de postérité humainement parce que sa Nature ne pouvait s’unir à une chair mortelle, il aura de nombreux enfants selon un mode de génération qui n’est pas celui de la chair et du sang animal, mais qui devra sa vie à son amour et à son sang divin, une génération spirituelle qui rendra éternelle sa descendance.

Et je t’explique encore, ô monde qui ne comprends pas le prophète, qui sont les impies envoyés pour l’ensevelir et qui est le riche qui veut sa mort. Vois si un seul de ces meurtriers a connu la paix et une longue vie ! Lui, le Vivant, aura vite fait de se dégager de la mort. Mais comme des feuilles que le vent d’automne couche une à une dans le creux du sillon après les avoir détachées par des rafales répétées, un par un ils seront bientôt couchés dans l’ignoble sépulture qui avait été décrétée pour lui ; et un homme qui a vécu pour l’or pourrait — s’il était permis de mettre l’impur à l’endroit où se trouvait le Saint —, être déposé là où subsistera encore l’humidité des innombrables blessures de la Victime immolée sur le mont. Accusé sans être coupable, Dieu en tire vengeance, car il n’y a jamais eu de tromperie dans sa bouche ni d’iniquité dans son cœur.

597.10

Une fois qu’il aura été consumé par les souffrances, que sa vie aura été retranchée par le sacrifice d’expiation, sa gloire commencera auprès des hommes à venir. Tous les désirs et les saintes volontés de Dieu à son égard se réaliseront. A cause des angoisses de son âme, il verra la gloire du vrai peuple de Dieu, et il s’en réjouira. Sa céleste doctrine, qu’il scellera de son sang, sera la justification d’un grand nombre parmi les meilleurs, et il prendra sur lui la faute des pécheurs.

C’est pourquoi, ô terre, une grande foule suivra ce Roi méconnu dont se sont moqués les perfides et que les meilleurs n’auront pas compris. Avec ses disciples, il partagera les dépouilles des vaincus et celles des forts, car il est le seul Juge des trois règnes et du Royaume.

Il a tout mérité, parce qu’il a tout donné. Tout lui sera livré, parce qu’il a livré sa vie à la mort et qu’il a été compté parmi les malfaiteurs, lui qui était sans péché, sans autre péché qu’un parfait amour et une infinie bonté ! Deux fautes que le monde ne pardonne pas, l’amour et la bonté, le poussèrent à prendre sur lui les péchés d’un grand nombre, du monde entier, et à prier pour les pécheurs. Pour tous les pécheurs, y compris ceux par qui il fut mis à mort.

597.11

J’en ai fini. Je n’ai plus rien à ajouter. Tout est dit de ce dont je voulais vous entretenir au sujet des prophéties messianiques. De ma naissance à ma mort, je vous les ai toutes mises en lumière pour que vous me connaissiez et n’ayez ni doutes ni excuse à votre péché.

597.12

Maintenant, prions ensemble. C’est le dernier soir que nous pouvons prier ainsi, tous unis comme les grains de raisin à la grappe qui les porte. Venez. Prions !

“ Notre Père qui es dans les Cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton Règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme elle est faite au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal. Ainsi soit-il. ”

“ Que ton nom soit sanctifié. ” Père, je l’ai sanctifié. Pitié pour ton Germe.

“ Que ton Règne vienne. ” C’est pour le fonder que je meurs. Pitié pour moi.

“ Que ta volonté soit faite. ” Viens au secours de ma faiblesse, toi qui as créé la chair de l’homme et en as revêtu ton Verbe pour qu’ici-bas je t’obéisse comme je t’ai toujours obéi au Ciel. Pitié pour le Fils de l’homme.

“ Donne-nous notre pain… Un pain pour l’âme, un pain qui n’est pas de cette terre. Ce n’est pas pour moi que je te le demande. Je n’ai plus besoin que de ton réconfort spirituel. Mais c’est pour eux que, en Mendiant, je tends la main. D’ici peu, elle va être transpercée et attachée, alors tout geste d’amour lui sera impossible. Mais maintenant, elle le peut encore. Père, accorde-moi de leur donner le Pain qui chaque jour fortifie la faiblesse des pauvres fils d’Adam. Ils sont faibles, Père, ils sont inférieurs, parce qu’ils n’ont pas le Pain qui est force, le Pain angélique qui spiritualise l’homme et l’amène à devenir divinisé en nous.

“ Remets-nous nos dettes. ” »

Jésus, qui a parlé debout et a prié les bras ouverts, s’agenouille maintenant, et il lève les bras et le visage vers le Ciel. C’est un visage qu’a blanchi la force de sa supplication et que blanchit le baiser de la lune, un visage sillonné de pleurs muets.

« Pardonne[3] à ton Fils, Père, s’il t’a manqué en quoi que ce soit.

Devant ta Perfection, je puis encore paraître imparfait, moi, ton Christ, que la chair alourdit. Devant les hommes… non. Mon intelligence consciente me donne l’assurance que j’ai tout fait pour eux. Mais toi, pardonne à ton Jésus… Moi aussi, je pardonne. Je pardonne pour que tu me pardonnes. Combien je dois pardonner ! Je le fais pourtant. A ceux qui sont présents, aux disciples absents, à ceux qui ont le cœur sourd, aux ennemis, aux moqueurs, aux traîtres, aux assassins, aux déicides… Voilà, j’ai pardonné à toute l’humanité. Pour ce qui me concerne, Père, considère comme annulée toute dette de l’homme à l’Homme. C’est pour permettre à tous d’accéder à ton Royaume que je meurs, et je ne veux pas que le péché envers l’Amour incarné soit retenu pour condamner. Non ? Tu dis non ? C’est ma douleur. Ce “ non ” verse dans mon cœur la première gorgée du calice atroce. Mais, Père à qui j’ai toujours obéi, je te dis ! “ Qu’il soit fait comme toi, tu le veux. ”

“ Ne nous laisse pas entrer en tentation ”. Si tu veux, tu peux éloigner de nous le démon ! C’est lui, le Tentateur qui excite la chair, l’esprit, le cœur. C’est lui le Séducteur. Eloigne-le, Père ! Que ton Archange agisse en notre faveur et mette en fuite celui qui, de la naissance à la mort, nous menace ! Oh ! Père saint, aie pitié de tes enfants !

“ Libère-nous, libère-nous du mal ! ” Tu le peux. Nous, ici, nous pleurons… Le Ciel est si beau, et nous craignons de le perdre. Tu dis : “ Mon Saint ne peut le perdre. ” Mais je veux qu’en moi tu voies l’homme, le premier-né des hommes. Je suis leur frère. Je prie pour eux et avec eux. Père, pitié ! Pitié !… »

597.13

Jésus se penche jusqu’à terre. Puis il se lève :

« Allons. Saluons-nous ce soir. Demain soir, nous n’en aurons plus la possibilité. Nous serons trop troublés et il n’y a pas d’amour là où le trouble s’installe. Donnons-nous le baiser de paix. Demain… demain, chacun s’appartiendra à lui-même… Ce soir, nous pouvons encore être chacun pour tous et tous pour chacun. »

Et il les embrasse un par un, en commençant par Pierre, puis Matthieu, Simon, Thomas, Philippe, Barthélemy, Judas, les deux cousins, Jacques, fils de Zébédée, André, et enfin Jean auquel il reste appuyé en sortant du jardin de Gethsémani.

597.1

«Os he dicho: “Estad atentos, velad y orad para no ser sorprendidos bajo el peso del sueño”. Pero veo que vuestros ojos cansados desean cerrarse y vuestros cuerpos, incluso sin intención, buscan posturas de descanso. ¡Tenéis razón, pobres amigos míos! Vuestro Maestro ha pretendido mucho de vosotros en estos días, y estáis muy cansados. Pero dentro de pocas horas, ya pocas horas, os alegraréis de no haber perdido ni siquiera un momento de estar a mi lado. Os alegraréis de no haber negado nada a vuestro Jesús. Por lo demás, es la última vez que os hablo de estas cosas de lágrimas. Mañana os hablaré de amor y os haré un milagro que será todo amor. Preparaos con una gran purificación a recibirlo. ¡Oh, cuánto más de acuerdo con mi Yo el hablaros de amor que el hablaros de castigo! ¡Qué dulce me es decir: “Os amo. Venid. ¡Durante toda mi vida he soñado esta hora!”! Pero también es amor hablar de muerte. Es amor en cuanto que la muerte, por los que os aman, es la suprema prueba de amor. Es amor porque prevenir a los amigos queridos en orden a la desventura significa afectuosa previsión que quiere verlos preparados, y no desconcertados, cuando llegue la hora. Es amor porque confiar un secreto es prueba de la estima que se tiene puesta en aquellos a quienes se confía.

597.2

Sé que habéis asediado a Juan con interrogatorios, para saber qué le he dicho cuando hemos estado solos. Y no habéis creído que no hubiera habido palabras. Y, sin embargo, así ha sido; me ha bastado tener al lado una criatura…».

«¿Por qué, entonces, él, y no otro?» pregunta Judas Iscariote. Y lo pregunta con desdeñosa altanería.

También Pedro, y con él Tomás y Felipe, dicen: «Sí. ¿Por qué a él y no a los otros?».

Jesús responde a Judas:

«¿Hubieras querido ser tú? ¿Puedes pretenderlo?

597.3

Era una fresca y serena mañana de Adar… Yo era un desconocido viandante que iba por el camino cercano al río… Cansado, lleno de polvo del camino, palidecido por el ayuno, desarreglada la barba, rotas las sandalias: parecía un mendigo por los caminos del mundo… Él me vio… y me reconoció como Aquel sobre el que había descendido la Paloma de fuego eterno. En esa primera transfiguración mía, ciertamente debió revelarse un átomo de mi divino esplendor. Los ojos abiertos por la Penitencia de Juan el Bautista y los que la Pureza había conservado angélicos vieron lo que los otros no vieron. Y los ojos puros llevaron esa visión al tabernáculo del corazón; allí la guardaron como perla en un arca… Cuando se alzaron, pasados casi dos meses, hacia el viandante de rasgadas vestiduras, su alma me reconoció… Yo era su amor. Su primer y único amor. El primero y único amor no se olvida. El alma le siente venir, aunque se haya alejado, le siente venir de distantes lejanías, y vibra de alegría y despierta a la mente y ésta a la carne, para que todas participen en el banquete de la alegría de volver a encontrarse y a amarse. Y los labios temblorosos me dijeron: “Te saludo, Cordero de Dios”.

¡Oh, fe de los puros, qué grande eres! ¡Cómo superas todos los obstáculos! No sabía mi Nombre. ¿Quién era Yo? ¿De dónde venía? ¿Qué hacía? ¿Era rico? ¿Era pobre? ¿Era sabio? ¿Era ignorante? ¿Qué importa saber todo esto para la fe? ¿Aumenta o disminuye ella por saber? Él creía en todo lo que el Precursor le había dicho. Como estrella que transmigra, por orden creador, de uno a otro cielo, se había separado de su cielo, Juan el Bautista, de su constelación, y había venido a su nuevo cielo, el Cristo, a la constelación del Cordero. Y, aun no siendo la estrella más grande, sí es la más hermosa y pura de la constelación de amor.

Han pasado tres años desde entonces. Estrellas grandes y pequeñas se han unido a mi constelación y se han separado de ella. Algunas han caído y han muerto, otras, debido a densos vapores, se han convertido en estrellas brumosas. Pero él ha permanecido fijo con su pura luz junto a su Polar.

597.4

Dejadme mirar su luz. Dos serán las luces en las tinieblas del Cristo: María y Juan. Pero tanto será el dolor, que casi no podré verlas. Dejad que me imprima en mis pupilas estos cuatro iris, trozos de cielo entre pestañas rubias, para llevar conmigo, a donde ninguno podrá venir, un recuerdo de pureza. ¡Todo el pecado! ¡Todo sobre los hombros del Hombre! ¡Oh! ¡Oh! ¡Esta gotita de pureza!… ¡La Madre mía! ¡Juan! ¡Y Yo!… ¡Los tres náufragos a flote en el naufragio de una humanidad en el mar del Pecado!

597.5

Será la hora en que Yo, el retoño de la estirpe davídica, diga, gimiendo, el antiguo suspiro[1] de David. “Dios mío, vuelve tus ojos hacia mí. ¿Por qué me has abandonado? De ti me alejan los gritos de los delitos que he cargado sobre mí por todos… Soy un gusano, ya no un hombre, el oprobio de los hombres, el desecho de la plebe”.

Y escuchad a Isaías: “He abandonado mi cuerpo a los castigadores, mis mejillas a quienes me arrancaban la barba; no he apartado la cara de quien me ultrajaba y me cubría de esputos”.

Oíd de nuevo a David: “Estoy rodeado de muchos becerros, asaltado de muchos toros. Contra mí han abierto sus fauces para despedazarme como leones que desmiembran y rugen. Me he derramado como el agua”.

E Isaías completa: “Yo mismo he teñido mis vestiduras”. ¡Oh, mis vestiduras Yo mismo las tiño, no con mi furor, sino con mi dolor y el amor mío por vosotros. Como las dos piedras planas de la prensa, el dolor y el amor me estrujan y me exprimen la Sangre. No soy distinto del racimo prensado, que entró hermoso en el trujal y después era papilla exprimida sin jugo ni hermosura.

Y mi corazón, hablo con David, “se hace como de cera y se oprime dentro de mi pecho”. ¡Oh, Corazón perfecto del Hijo del hombre!, ¿en qué te conviertes ahora? Semejante al que una vida de crápula deshace y enerva. Todo mi vigor se seca. La lengua se me queda pegada al paladar por fiebre y agonía. Y la muerte va avanzando con su ceniza asfixiante y cegadora.

¡Y todavía sin piedad! “Una manada, una jauría de perros me asedia y me muerde. En las heridas caen los mordiscos, en los mordiscos los palos. Ni un jirón de mi carne queda sin dolor. Los huesos chirrían dislocados con el infame estiramiento. No sé dónde apoyar mi cuerpo. La terrible corona es círculo de fuego que penetra en la cabeza. Estoy colgado de los pies y las manos traspasados. Elevado presento mi cuerpo al mundo y todos pueden contar mis huesos”…».

597.6

«¡Calla! ¡Calla!» dice Juan entre accesos de llanto.

«¡No hables más! ¡Nos haces agonizar!» suplican los primos.

Andrés no habla, pero ha metido la cabeza entre las rodillas y llora en silencio. Simón está lívido. Pedro y Santiago de Zebedeo parecen sometidos a tortura. Felipe, Tomás, Bartolomé asemejan a tres estatuas de piedra con expresión de angustia.

Judas Iscariote es una máscara macabra, demoniaca. Parece un réprobo que al fin haya comprendido lo que ha hecho: tiene la boca abierta para un aullido que le grita dentro y que queda estrangulado en la garganta; ojos de loco, dilatados y aterrados; mejillas térreas, bajo el velo moreno de la barba afeitada; cabellos alborotados, porque de vez en cuando se los desordena con la mano; está sudado y frío: parece próximo a desmayarse.

Mateo, alzando la mirada abatida en busca de una ayuda para su tormento, le ve y dice: «¡Judas! ¿Te sientes mal?… ¡Maestro, Judas está sufriendo!».

«Yo también» dice Cristo. «Pero Yo sufro con paz. Haceos espíritu para poder soportar la hora. Uno que sea “carne” no la puede vivir sin enloquecer…

597.7

Sigue hablando David, que ve las torturas de su Cristo: “Todavía no están contentos y me miran y se burlan, y se reparten mis despojos echando a suertes mi túnica. Yo soy el Malhechor. Están en su derecho”.

¡Oh, Tierra, mira a tu Cristo! Sabe reconocerle, aunque esté tan deshecho. Escucha, recuerda las palabras de Isaías y comprende el porqué, el gran porqué, de que Él quedara así, de que el hombre pudiera dar muerte, reduciéndole a aquellas condiciones, al Verbo del Padre. “Él no tiene hermosura ni esplendor. Le hemos visto, no era hermoso su aspecto. Y no le hemos amado. Despreciado como el último de los hombres, Él, el varón de los dolores acostumbrado a padecer, mantenía tapado su rostro. Vejado, no le hicimos ningún caso”. Su belleza de Redentor era esa máscara de tortura. ¡Mas tú, necia Tierra, preferías su rostro sereno!

“Verdaderamente ha cargado sobre sí nuestros males, ha llevado nuestros dolores. Y le hemos mirado como a un leproso, como a uno al que Dios hubiera maldecido, como a persona despreciada. Cuando, en realidad, ha sufrido las llagas por nuestros delitos. Sobre Él ha recaído el castigo a nosotros destinado, el castigo que nos devuelve la paz con Dios. Por sus moraduras somos sanados. Éramos como ovejas errantes. Todos se habían apartado del camino recto y el Señor puso sobre Él las iniquidades de todos”.

597.8

Aquel, aquellos que piensen haberse aportado algo a sí mismos y haberlo aportado a Israel desengáñense. Y lo mismo aquellos que piensen que han sido más fuertes que Dios. Y también los que piensen que no tienen que imputarse culpa por este pecado por el simple hecho de que me dejo matar sin resistencia. Yo llevo a cabo mi tarea santa, la perfecta obediencia al Padre. Pero ello no elimina su obediencia a Satanás ni su nefanda tarea.

Sí. Tu Redentor fue sacrificado, oh Tierra, porque Él lo quiso. “No abrió la boca para expresar una palabra de súplica y así ser indultado, ni una palabra de maldición para sus asesinos. Como una oveja se dejó llevar al matadero para que le dieran muerte, como cordero mudo conducido a la presencia del que le esquila”.

“Después de la captura y la condena fue alzado. No tendrá descendencia. Como un árbol ha sido talado y apartado de la tierra de los vivos. Dios ha descargado sobre Él su mano por el pecado de su pueblo. ¿Ninguno de su descendencia de la Tierra participará de su dolor? ¿No tendrá hijos el que fue segregado de la Tierra?”.

597.9

Te voy a responder, profeta de tu Cristo. Si es cierto que mi pueblo no sentirá compasión del Matado sin culpa, los ángeles del pueblo celeste sí la sentirán. Si su virilidad no tendrá humanamente hijos, porque su Naturaleza no podía hallar desposorio con carne mortal, sí que tendrá hijos, claro que tendrá hijos, según una generación que recibirá la vida no de la carne y de la sangre, sino del amor y la Sangre divinos, una generación del espíritu, por lo que su prole será eterna.

Y te explico más, oh mundo que no comprendes al profeta. Te explico quiénes son los impíos entregados a su sepultura; quién, el rico entregado a su muerte. ¡Observa, oh mundo, si tan siquiera uno de los que le dieron muerte gozó de paz y larga vida! Él, el Viviente, pronto dejará la muerte. Mas, como hojas que el viento de otoño, una a una, deposita en el pliegue del surco tras haberlas arrancado con repetidas ráfagas, ellos, uno a uno, serán pronto depositados en la innoble sepultura que para Él había sido decretada; y uno que para el oro vivió podría —si fuera lícito poner al inmundo donde estuvo el Santo— ser depositado donde aún quedará la humedad de las innumerables heridas de la Víctima inmolada en el monte. Acusado sin culpas, Dios toma venganza de Él, porque nunca hubo engaño en su boca ni iniquidad en su corazón.

597.10

Consumido de padecimientos. Pero, ya consumido, ya truncada su vida como sacrificio de expiación, comenzará su gloria ante los que vendrán. Todos los deseos y las santas disposiciones de Dios en orden a Él tendrán cumplimiento. Por las angustias de su alma, verá la gloria del verdadero pueblo de Dios, y se gozará en ello. Su celeste doctrina, que Él sellará con su Sangre, será la justificación de muchos de entre los mejores. Y tomará la iniquidad de los pecadores. Por eso tendrá una gran multitud, oh Tierra, este Rey desconocido que los pérfidos escarnecieron y que no fue por los mejores comprendido. Y con los suyos se repartirá los despojos de los vencidos, los despojos de los fuertes, Él, único Juez de los tres reinos y del Reino.

Todo lo ha merecido porque todo lo dio. Todo le será entregado porque entregó su vida a la muerte y fue contado entre los malhechores, Él que no conocía pecado; sin otro pecado que no fuera el de un perfecto amor, una infinita bondad: dos culpas que el mundo no perdona, un amor y una bondad que le movieron a tomar sobre sí los pecados de muchos, de todo el mundo, y a orar por los pecadores. Por todos los pecadores, incluso por aquellos que le entregaron a la muerte.

597.11

He terminado. No tengo más que decir. Todo lo que quería decir en orden a las profecías mesiánicas está dicho. Desde el nacimiento hasta la muerte, todas os las he ilustrado, y lo he hecho para que me conocierais y no tuvierais dudas; ni justificaciones de vuestro pecado.

597.12

Ahora vamos a orar juntos. Es la última noche que podemos orar así, todos unidos como granos de uva al racimo que los sostiene. Venid. Oremos.

“Padre nuestro que estás en los Cielos, santificado sea tu Nombre. Venga tu Reino. Hágase tu Voluntad en la Tierra como se hace en el Cielo. Danos hoy nuestro pan de cada día. Perdónanos nuestras deudas como nosotros las perdonamos a nuestros deudores. No nos dejes caer en la tentación, y líbranos del mal. Así sea”.

“Santificado sea tu Nombre”. Padre, Yo lo he santificado. Piedad de tu Semilla.

“Venga tu Reino”. Para fundarlo muero. Piedad de mí.

“Hágase tu Voluntad”. Socorre mi debilidad. Tú que has creado la carne del hombre y con ella has revestido a tu Verbo para que Yo en esta Tierra te obedezca como siempre te he obedecido en el Cielo. Piedad del Hijo del hombre.

“Danos el Pan”… Para el alma un pan. Un pan que no es de esta Tierra. No lo pido para mí. No necesito más que tu consuelo espiritual. Por ellos Yo, Mendigo, te tiendo la mano. Dentro de poco será traspasada y clavada y ya no podrá hacer gesto de amor. Pero ahora puede todavía. Padre, concédeme darles el Pan que diariamente fortalezca la debilidad de los pobres hijos de Adán. Son débiles, oh Padre, inferiores son porque no tienen ese Pan que es fuerza, el angélico Pan que espiritualiza al hombre y le conduce a divinizarse en Nosotros.

“Perdónanos nuestras deudas”…».

Jesús, que ha hablado en pie y ha orado con los brazos abiertos, ahora se arrodilla y alza los brazos y la cara hacia el Cielo. Una cara surcada por un llanto quedo, palidecida por la fuerza de la súplica y el beso de la Luna.

«¡Perdona a tu Hijo, oh Padre, si en algo te faltó! Ante tu Perfección puedo aun aparecer imperfecto, Yo, tu Cristo que la carne grava. Ante los hombres… no. Mi consciente intelecto me asegura que he hecho todo por ellos.[2] Pero Tú perdona a tu Jesús… Yo también perdono. Para que Tú me perdones, Yo perdono. ¡Cuánto debo perdonar! ¡Cuánto!… Y, sin embargo, perdono. A estos presentes, a los discípulos ausentes, a los sordos de corazón, a los enemigos, a los burladores, a los traidores, a los asesinos, a los deicidas… Ve que he perdonado a toda la Humanidad. En cuanto a mí, Padre, considera anulada toda deuda del hombre al Hombre. Para darles a todos tu Reino Yo muero, y no quiero que sea imputado como condena el pecado contra el Amor encarnado. ¿No? ¿Dices “no”? Es mi dolor. Este “no” me infunde en el corazón el primer sorbo del cáliz atroz. Pero, Padre a quien siempre he obedecido, Yo te digo: “Hágase como Tú quieres”.

“No nos dejes caer en la tentación”. ¡Oh, si Tú quieres, nos puedes alejar el demonio! Es él la tentación que azuza la carne, la mente, el corazón. Es él el Seductor. ¡Aléjale, Padre! ¡Tu arcángel en nuestra ayuda! ¡Para poner en fuga a aquel que desde el nacimiento hasta la muerte nos acosa!… ¡Oh, Padre santo, piedad de tus hijos!

“¡Líbranos, líbranos del mal!”. Tú puedes hacerlo. Nosotros aquí lloramos… Tan hermoso es el Cielo, y tememos perderlo. Tú dices: “Mi Santo no puede perderlo”. Pero Yo quiero que veas en mí al Hombre, al Primogénito de los hombres. Soy su hermano. Oro por ellos y con ellos. ¡Padre, piedad! ¡Oh, piedad!…».

597.13

Jesús se postra. Luego se levanta: «Vamos. Despidámonos esta noche. Mañana por la noche no encontraremos ya la manera de hacerlo. Estaremos demasiado turbados. Y el amor no está donde hay turbación. Démonos el beso de paz. Mañana… mañana cada uno será de sí mismo… Esta noche todavía podemos ser uno para todos y todos para uno».

Y los besa, uno por uno, empezando por Pedro; luego a Mateo, Simón, Tomás, Felipe, Bartolomé, Judas Iscariote, los dos primos, Santiago de Zebedeo, Andrés y, por último, a Juan, en el que luego se apoya mientras salen del Getsemaní.


Notes

  1. environ deux mois plus tard, comme 47.10 l’a déjà montré.
  2. ce soupir de David est la première d’une série de citations et d’allusions qui renvoient à Ps 22, 2.7.13-19 ; Is 50, 6 ; 53 ; 63, 3.
  3. Pardonne : le sens d’une telle demande de pardon pour lui-même a été éclairci par Jésus en 44.13. En outre, le contexte montre que Jésus-Homme n’a aucune faute à se faire pardonner : “ Mon intelligence consciente me donne l’assurance que j’ai tout fait pour eux. ” Il se charge néanmoins de la demande de pitié et de pardon qui devrait s’élever de tout le genre humain : “ Pour ce qui me concerne, Père, considère comme effacée toute dette de l’homme à l’Homme. ”

Notas

  1. el antiguo sospiro: es el comienzo de una serie de citas y alusioones que hacen referencia a: Salmo 22, 2.7.13-19; Isaías 50, 6; 53; 63, 3.
  2. Ndt: Que Jesús no conoció pecado alguno está claro unos renglones más abajo y en toda la obra de MV. “Padre a quien siempre he obedecido”. Las expresiones que en este texto pudieran causar perplejidad dicen relación —según mi opinión— a la natuuraleza humana de Cristo y al hecho de que Jesús cargó con nuestros pecados.