« Il est dit : “ tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car moi, Yahvé, ton Dieu, je suis le Dieu fort et jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants[1], les petits-enfants et les arrière-petits-enfants pour ceux qui me haïssent, mais je fais miséricorde jusqu’à la millième génération pour ceux qui m’aiment et gardent mes commandements. ” »
La voix de Jésus retentit dans la pièce comble, parce qu’il pleut et que tout le monde s’y est réfugié. Au premier rang, quatre malades : un aveugle que conduit une femme, un enfant tout couvert de croûtes, une femme qui a la jaunisse ou souffre de la malaria, et un quatrième que l’on porte sur un brancard.
Jésus parle, appuyé à la crèche vide. Jean et les deux cousins, ainsi que Matthieu et Philippe, sont près de lui, tandis que Judas avec Pierre, Barthélemy, Jacques et André sont à la sortie et organisent l’entrée de ceux qui arrivent encore ; Thomas et Simon circulent parmi les gens, font taire les enfants, recueillent les oboles, écoutent les requêtes.