Los Escritos de Maria Valtorta

120. Les discours de la Belle Eau :

120. Los discursos en Agua Especiosa:

120.1

« Il est dit : “ tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car moi, Yahvé, ton Dieu, je suis le Dieu fort et jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants[1], les petits-enfants et les arrière-petits-enfants pour ceux qui me haïssent, mais je fais miséricorde jusqu’à la millième génération pour ceux qui m’aiment et gardent mes commandements. ” »

La voix de Jésus retentit dans la pièce comble, parce qu’il pleut et que tout le monde s’y est réfugié. Au premier rang, quatre malades : un aveugle que conduit une femme, un enfant tout couvert de croûtes, une femme qui a la jaunisse ou souffre de la malaria, et un quatrième que l’on porte sur un brancard.

Jésus parle, appuyé à la crèche vide. Jean et les deux cousins, ainsi que Matthieu et Philippe, sont près de lui, tandis que Judas avec Pierre, Barthélemy, Jacques et André sont à la sortie et organisent l’entrée de ceux qui arrivent encore ; Thomas et Simon circulent parmi les gens, font taire les enfants, recueillent les oboles, écoutent les requêtes.

120.2

« “ tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. ”

Vous avez entendu que Dieu est omniprésent par son regard et sa parole. En vérité, nous sommes toujours en sa présence. Que nous soyons enfermés dans une chambre ou au milieu du public du Temple, nous sommes en sa présence de la même façon. Que nous soyons des bienfaiteurs cachés qui dérobons notre visage à celui que nous assistons ou des assassins qui attaquons le voyageur dans un défilé solitaire et le tuons, nous sommes en sa présence de la même façon. Le roi au milieu de sa cour est en sa présence, tout comme le soldat sur le champ de bataille, le lévite à l’intérieur du Temple, le sage penché sur ses livres, le paysan sur son sillon, le marchand à son comptoir, la mère penchée sur le berceau, l’épouse dans la chambre nuptiale, la jeune fille dans le secret de la maison de son père, l’enfant qui étudie à l’école, le vieillard qui s’étend pour mourir. Tous sont en sa présence, de même que toutes les actions de l’homme.

Toutes les actions de l’homme ! Parole terrible ! Et consolante parole ! Elle sera terrible si ces actes ont pour but le péché, elle sera consolante s’ils poursuivent la sainteté. Savoir que Dieu voit est un frein à la mauvaise conduite, un réconfort dans les bonnes actions. Dieu voit celui qui agit bien. Je sais qu’il n’oublie pas ce qu’il voit. Je crois qu’il récompense les bonnes actions. Je suis donc certain d’obtenir cette récompense et je me repose sur cette certitude. Elle me donnera une vie sereine et une mort paisible, parce que dans la vie et dans la mort mon âme sera consolée par l’étoile rayonnante de l’amitié de Dieu. C’est ainsi que raisonne celui qui agit bien.

120.3

Mais celui qui agit mal, pourquoi ne pense-t-il pas que parmi les actions défendues, il y a les cultes idolâtriques ? Pourquoi ne dit-il pas : “ Dieu voit que pendant que je simule un culte saint, j’adore un dieu ou des dieux menteurs auxquels j’ai érigé un autel qui est secret aux yeux des hommes, mais connu de Dieu ” ? Quels dieux, direz-vous, si, même au Temple, il n’y a pas de représentation de Dieu ? Quel visage ont ces dieux, s’il a été impossible de donner un visage au Dieu vrai ?

Oui. Impossible de lui donner un visage, car le Parfait et le Très Pur ne peut être dignement représenté par l’homme. Seul l’âme entrevoit sa beauté spirituelle et sublime, entend sa voix, goûte sa tendresse, quand il se répand près d’un saint qui mérite ce contact divin. Mais l’œil, l’ouïe, la main de l’homme ne peuvent voir ou entendre et par conséquent exprimer par le son d’une cithare ou par le marteau et le ciseau sur le marbre ce qu’est le Seigneur. Ames des justes, quel sera votre bonheur sans fin lorsque vous verrez Dieu ! Le premier regard sera l’aurore d’une béatitude qui vous accompagnera dans les siècles des siècles.

Cependant, ce que l’homme ne peut faire pour le vrai Dieu, il le fait pour des dieux menteurs. L’un érige un autel à la femme, un deuxième à l’or, un autre à la puissance, à la science, ou aux triomphes militaires. L’un adore l’homme puissant, son semblable dans l’ordre naturel, qui ne le dépasse que par la force ou la chance. Un autre s’adore lui-même et dit : “ Il n’y a personne qui m’égale. ” Voilà les dieux de ceux qui appartiennent au peuple de Dieu.

Ne vous étonnez pas de voir les païens adorer des animaux, des reptiles ou des astres. Combien de reptiles, combien d’animaux, combien d’astres éteints n’adorez-vous pas dans vos cœurs ! Les lèvres prononcent des paroles mensongères pour flatter, pour posséder, pour corrompre. Cela n’est-il pas la prière d’une idolâtrie secrète ? Les cœurs couvent des pensées de vengeance, de trafic, de prostitution. N’est-ce pas là rendre un culte aux dieux immondes du plaisir, de l’avidité, du mal ?

120.4

Il est dit : “ Tu n’adoreras rien de ce qui n’est pas ton Dieu vrai, unique, éternel. ” Il est dit : “ Je suis le Dieu fort et jaloux. ”

Fort : aucune autre force n’est plus grande que la sienne. L’homme est libre d’agir, Satan est libre de tenter. Mais quand Dieu dit : “ Cela suffit ”, l’homme ne peut plus mal agir et Satan ne peut plus tenter. Ce dernier est refoulé dans son enfer, l’autre abattu dans l’excès de ses mauvaises actions, car il y a une limite que Dieu ne leur permet pas de dépasser.

Jaloux. De qui ? De quelle jalousie ? La mesquine jalousie des petits hommes ? Non, mais de la sainte jalousie de Dieu pour ses enfants. C’est la juste jalousie, la jalousie amoureuse. Il vous a créés. Il vous aime. Il vous veut. Il sait ce qui vous nuit. Il connaît ce qui tend à vous séparer de lui. Et il est jaloux de ce qui se met entre le Père et ses enfants et les dévie de l’unique amour qui est salut et paix : Dieu. Comprenez cette sublime jalousie qui n’est pas mesquine, qui n’est pas cruelle, qui n’emprisonne pas. Elle est au contraire amour infini, bonté infinie et liberté sans limite, et elle se donne à la créature finie pour l’aspirer à lui et en lui pour l’éternité et désire la faire participer à son infinie bonté. Un bon père ne veut pas être seul à profiter de ses richesses. Mais il veut que ses enfants y aient part. Au fond, c’est plus pour ses enfants que pour lui-même qu’il les a accumulées. Il en va de même pour Dieu. Mais il apporte dans cet amour et ce désir la perfection de toute son action.

120.5

Ne décevez pas le Seigneur. Il promet le châtiment pour les coupables et pour les enfants des enfants coupables. Or les promesses de Dieu ne sont jamais mensongères. Mais que votre âme ne s’abatte pas, ô fils de l’homme et de Dieu. Ecoutez l’autre promesse et exultez : “ Mais je fais miséricorde jusqu’à la millième génération à ceux qui m’aiment et gardent mes commandements. ”

Jusqu’à la millième génération des bons et jusqu’à la millième faiblesse des pauvres enfants de l’homme, qui tombent non par malice mais par étourderie et par les pièges du démon. Plus encore : je vous dis qu’il vous ouvre les bras si, le cœur contrit et le visage baigné de larmes, vous dites : “ Père, j’ai péché. Je le sais. Je m’humilie et le reconnais devant toi. Pardonne-moi. Ton pardon sera ma force pour revenir à ‘ vivre ’ la vraie vie. ”

Ne craignez pas. Avant que vous ne péchiez par faiblesse, il savait que vous alliez pécher. Mais son cœur ne se ferme que lorsque vous persistez dans le péché, en le voulant réellement, en faisant d’un péché ou de plusieurs péchés vos horribles dieux. Abattez toutes les idoles, faites place au Dieu vrai. Il descendra dans sa gloire pour consacrer votre cœur, quand il ne verra que lui seul en vous.

Rendez à Dieu sa demeure. Ce n’est pas dans des temples de pierre, mais dans le cœur des hommes qu’elle se trouve. Lavez-en le seuil, débarrassez l’intérieur de tout luxe inutile ou coupable. Dieu seul. Lui seul. Il est tout ! Et le cœur d’un homme où réside Dieu, le cœur d’un homme qui chante son amour à l’Hôte divin, n’est en rien inférieur au paradis.

Faites de chaque cœur un Ciel. Commencez la cohabitation avec le Très-Haut. Demain, dans votre éternité, elle se perfectionnera en puissance et en joie. Mais ici-bas, elle pourra déjà surpasser l’étonnement tremblant d’Abraham, de Jacob et de Moïse. Parce qu’elle ne sera plus la rencontre fulgurante et effrayante avec le Puissant, mais le séjour avec le Père et l’Ami qui descend vous dire : “ Ma joie est de me trouver parmi les hommes. Tu me rends heureux. Merci, mon enfant. ” »

120.6

La foule, qui dépasse la centaine de personnes, sort après quel­que temps de l’enchantement. Il en est qui se surprennent à pleurer, d’autres à sourire de la même espérance joyeuse. Enfin, la foule semble s’éveiller. C’est comme un bourdonnement, un soupir puissant et finalement comme un cri de libération :

« Béni es-tu ! Tu nous ouvres le chemin de la paix ! »

Jésus sourit et répond :

« La paix est en vous, si vous suivez dès maintenant le bon chemin. »

Puis il se dirige vers les malades. Il passe la main sur l’enfant malade, sur l’aveugle et sur la femme au teint jaune. Il se penche sur le paralytique et dit :

« Je le veux. »

L’homme le regarde et s’écrie :

« La chaleur est venue dans mon corps épuisé ! »

Et il se lève comme il se trouve, jusqu’à ce qu’on lui jette dessus la couverture du grabat. La mère soulève l’enfant qui n’a plus de croûtes, et l’aveugle se frotte les yeux à son premier contact avec la lumière. Des femmes crient :

« Dina n’est plus jaune comme les renoncules sauvages. »

L’émotion est à son comble. On crie, on bénit, on se bouscule pour voir, on tâche de sortir pour aller l’annoncer au village. Jésus est assailli de tous côtés.

Pierre voit qu’on l’écrase presque et s’écrie :

« Mes amis ! Ils étouffent le Maître ! Venez le dégager ! »

Et en jouant des coudes, et même en donnant quelques coups dans les tibias, les douze réussissent à faire de la place, à libérer Jésus et à l’amener à l’extérieur.

« Demain, c’est moi qui m’en occuperai, dit-il. Toi, tu seras à côté de la porte et les autres au fond. Ils t’ont fait du mal ?

– Non.

– Ils semblaient fous ! Quelles façons !

– Laisse-les faire. Ils étaient heureux… et moi avec eux. Allez baptiser ceux qui le demandent. Je rentre à la maison. Toi, Judas, avec Simon, donnez l’obole aux pauvres. Tout. Nous avons beaucoup plus qu’il ne faut pour des apôtres du Seigneur. Va, Pierre, va. Ne crains pas de trop faire. Je te justifie auprès du Père, puisque je te l’ordonne. Adieu, mes amis. »

Épuisé et en sueur, Jésus s’enferme alors dans la maison pendant que les disciples s’acquittent chacun de sa tâche auprès des pèlerins.

120.1

«Está escrito: “No te harás dioses en mi presencia. No te harás ninguna escultura, ni representación de lo que hay arriba en el cielo o aquí, abajo, en la tierra o en las aguas que están bajo ella. No adorarás tales cosas, ni les prestarás culto. Yo soy el Señor tu Dios, fuerte y celoso, que visita la iniquidad de los padres en los hijos hasta la tercera y cuarta generación de aquellos que me odian, y concede misericordia hasta la milésima de aquellos que le aman y observan sus mandamientos”».

La voz de Jesús retumba en la amplia estancia, que está llena de gente, dado que está lloviendo y todos se han resguardado en ella. En primera fila hay cuatro personas enfermas: un ciego, guiado por una mujer; un niño enteramente lleno de costras; una mujer amarilla debido a la ictericia o a la malaria; y uno al que han llevado en una pequeña camilla.

Jesús habla apoyado sobre el pesebre vacío. Juan y los dos primos, junto con Mateo y Felipe, están a su lado, mientras que Judas, Pedro, Bartolomé, Santiago y Andrés están en la puerta, para que la entrada de los que siguen llegando se efectúe con orden; Tómas y Simón, por su parte, se mueven entre la gente, haciendo callarse a los niños, recogiendo los óbolos, escuchando peticiones.

120.2

«“No te harás dioses en mi presencia”.

Habéis oído cómo Dios está en todas partes con su mirada y con su voz. Verdaderamente siempre estamos en su presencia. Cerrados dentro de una estancia, o entre el público del Templo, estamos igualmente en su presencia. Ya seamos ocultos benefactores que hasta a quien recibe el favor le celamos nuestro rostro, ya seamos asesinos que asaltan y asesinan bárbaramente al viandante en un desfiladero solitario, estamos igualmente en su presencia. En su presencia está el rey rodeado de su corte, el soldado en el campo de batalla, el levita en el Templo, el sabio encorvado sobre los libros, el campesino en el surco, el mercader en su banco, la madre inclinada hacia la cuna, la esposa en la cámara nupcial, la virgen en el secreto de la paterna morada, el niño pequeño estudiando en la escuela, el anciano cuando se echa para morir. Todos en su presencia, todas las acciones, igualmente, en su presencia.

¡Todas las acciones del hombre! ¡Tremenda palabra, pero, al mismo tiempo, consoladora!: tremenda si las acciones son pecaminosas; consoladora, si son santas. Saber que Dios ve: impedimento para obrar mal; estímulo para obrar bien. Dios ve que me comporto bien. Yo sé que Él no olvida lo que ve. Yo creo que Él premia las buenas acciones. Por tanto, estoy seguro de obtener este premio, y en esta seguridad descanso. Ella me dará una vida serena y una plácida muerte, porque, ya en vida, ya en muerte, mi alma se verá consolada por el rayo estelar de la amistad de Dios. Así razona quien obra bien.

120.3

Pero, quien obra mal ¿por qué no piensa que entre las acciones prohibidas se encuentran los cultos idolátricos? ¿Por qué no dice: “Dios ve que mientras finjo un culto santo adoro a un dios o dioses engañadores a quienes he erigido un altar, secreto ante los ojos de los hombres, pero que Dios conoce”? ¿Qué dioses, diréis, si ni siquiera en el Templo hay figuras de Dios? ¿Qué rostro tienen estos dioses, si nos ha resultado imposible atribuirle un rostro al verdadero Dios?

Sí, imposible atribuirle un rostro, porque el Perfecto y el Purísimo no puede ser dignamente representado por el hombre. Sólo el espíritu vislumbra su incorpórea y sublime belleza, y oye su voz, y saborea su caricia cuanto Él se efunde sobre un santo merecedor de estos contactos divinos. Mas el ojo, el oído, la mano del hombre no pueden ni ver ni oír, ni representar con el sonido en la cítara, o con el martillo y el cincel en el mármol, lo que es el Señor. ¡Oh, felicidad sin fin cuando, oh espíritus de los justos, veáis a Dios! La primera mirada será la aurora de la beatitud que por los siglos de los siglos será compañera vuestra.

Y, no obstante, lo que no pudimos hacer respecto al verdadero Dios, el hombre lo hace respecto a los dioses engañadores. Y así uno erige el altar a la mujer; el otro, al oro; el otro, al poder; el otro, a la ciencia; el otro, a los triunfos militares; uno adora al hombre que tiene poder, semejante a él por naturaleza, superior sólo en ímpetu avasallador o en dinero; otro se adora a sí mismo diciendo: “No hay quien se me iguale”. Éstos son los dioses de quienes pertenecen al pueblo de Dios.

No os asombréis de los paganos que adoran animales, reptiles y astros. ¡Cuántos reptiles! ¡Cuántos animales! ¡Cuántos astros apagados adoráis en vuestros corazones! Los labios pronuncian palabras mentirosas, para adular, para poseer, para corromper. ¿No son, acaso, éstas las oraciones de los secretos idólatras? Los corazones nutren pensamientos de venganza, de tráficos ilícitos, de prostitución. ¿Y no son, acaso, éstos los cultos a los dioses inmundos del placer, de la codicia, del mal?

120.4

Está escrito: “No adorarás nada que no sea tu Dios verdadero, único, eterno”. Está escrito: “Yo soy el Dios fuerte y celoso”.

Fuerte: Ninguna otra fuerza es más fuerte que la suya. El hombre es libre de actuar, Satanás es libre de tentar. Pero cuando Dios dice: “¡Basta!”, el hombre no puede ya actuar mal, y Satanás ya no puede tentar — repelido y arrojado éste a su infierno, abatido aquél por el abuso en su mala conducta, porque ésta tiene un límite más allá del cual Dios no permite que se vaya.

Celoso. ¿De qué? ¿Con qué celos? ¿Los celos mezquinos de los pequeños hombres? No. Los santos celos de Dios respecto a sus hijos. Los justos celos. Los amorosos celos. Os ha creado. Os ama. Os desea para sí. Sabe lo que os perjudica. Conoce lo que puede separaros de Él. Se siente celoso de este “que” que se mete entre el Padre y los hijos y los desvía del único amor que es salvación y paz: Dios. Entended estos sublimes celos; no mezquinos, ni crueles ni carceleros, sino amor infinito, infinita bondad, libertad sin límites, celos que se ofrecen a la criatura finita para aspirarla perdurablemente hacia Dios, hacia dentro de Dios, y hacerla copartícipe de su infinitud. Un padre bueno no quiere gozar solo sus riquezas, sino que quiere que sus hijos las disfruten con él — en el fondo las ha acumulado más para sus hijos que para sí —. Pues así Dios; pero llevando en este amor y deseo la perfección que reside en toda acción suya.

120.5

No defraudéis al Señor. Hay promesa suya de castigo sobre los culpables y sobre los hijos de los hijos culpables; y Dios no miente nunca en sus promesas. ¡Mas no se deprima vuestro ánimo, hijos del hombre y de Dios! Oíd la otra promesa y exultad: “Y concede misericordia hasta la milésima de aquellos que le aman y observan sus mandamientos”. Hasta la milésima generación de los buenos, y hasta la milésima debilidad de los pobres hijos del hombre, que caen no por malicia sino por irreflexividad y por las celadas tendidas por Satanás. Más aún: os digo que Él os abre los brazos, si, con el corazón contrito y el rostro lavado por el llanto, decís: “Padre, he pecado, lo sé, me humillo por ello y a ti me confieso; perdóname. Tu perdón será mi fuerza para volver a ‘vivir’ la verdadera vida”.

No temáis. Antes de que vosotros pecarais por debilidad, Él sabía que pecaríais. Mas su corazón se cierra sólo cuando persistís en el pecado queriendo pecar, haciendo de un pecado en concreto, o de muchos pecados, vuestros dioses de horror. Abatid todo ídolo, haced sitio al Dios verdadero; Él descenderá con su gloria a consagrar vuestro corazón, cuando se vea Él solo en vosotros.

Devolvedle a Dios su morada, que está en los corazones de los hombres, y no en los templos de piedra. Lavad el umbral de su puerta, liberad su interior de todo inútil o culpable dispositivo. Dios sólo. Sólo Él. ¡Todo es Él! Y en nada es inferior al Paraíso el corazón de un hombre en que esté Dios, el corazón de un hombre que cante su amor al Huésped divino.

Haced un Cielo de cada corazón. Empezad a vivir con el Excelso. En vuestro eterno mañana ese vivir con Él se perfeccionará en potencia y alegría, mas aquí tendrá ya tal entidad, que dejará atrás la temblorosa turbación de Abraham, Jacob y Moisés. No será ya, en efecto, el encuentro incisivo como rayo, y aterrador, con el Poderoso, sino la permanencia con el Padre y el Amigo que descienden para decir: “Mi alegría es estar entre los hombres. Tú me haces feliz. Gracias, hijo”».

120.6

Los presentes, que superan el centenar, tardan algo en salir de su estado de encantamiento. Hay quien se da cuenta de que está llorando o sonriendo por la misma esperanza de gozo. Finalmente parece que se despiertan, emiten un murmullo, un fuerte suspiro y terminan gritando como sintiéndose liberados: «¡Bendito seas! ¡Tú nos abres la vía de la paz!».

Jesús sonríe y responde: «La paz está en vosotros, si seguís desde hoy el Bien».

Luego va a donde los enfermos y pasa la mano sobre el niño enfermo, sobre el ciego y sobre la mujer toda amarilla, se inclina hacia el paralítico y dice: «Quiero».

El hombre le mira, y grita: «¡Ha vuelto el calor al cuerpo apagado!», y se pone en pie, tal y como está, hasta que le echan encima la manta de la yacija. La madre, por su parte, levanta al niño, que ya no tiene costras, y el ciego parpadea a causa de su primer contacto con la luz; y unas mujeres gritan: «Dina ya no está amarilla como los ranúnculos silvestres».

El alboroto llega a su colmo. Hay quien grita, quien bendice, quien empuja para ver, quien trata de salir para ir al pueblo a decirlo. Jesús se ve asaltado por todas partes.

Pedro, viendo que casi le aplastan, grita: «¡Muchachos! ¡Que le asfixian al Maestro! ¡Venga, a abrir paso!». Y con una verdadera gimnasia de codos, e incluso alguna patada en las espinillas, los doce logran abrirse paso y liberar a Jesús, y llevarle afuera. «Mañana me ocupo yo de esto» dice. «Tú en la puerta y los demás en el fondo. ¿Te han hecho daño?».

«No».

«¡Parecían locos! ¡Qué formas!».

«Déjalos. Se sentían felices... y Yo también con ellos. Id a quien pida el bautismo. Yo entro en casa. Tú, Judas, con Simón, darás el óbolo a los pobres. Todo. Nosotros tenemos mucho más de lo justo para apóstoles del Señor. Ve, Pedro, ve. No temas hacer demasiado. Yo te justifico ante el Padre porque te mando Yo. Adiós, amigos».

Y Jesús, cansado y sudoroso, se cierra en la casa, mientras los discípulos hacen cada uno su encargo con los peregrinos.


Notes

  1. la faute des pères sur les enfants, conformément à ce que l’on peut lire en : Ex 20, 5.