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Le fameux Champ des Galiléens – je crois que c’est le sens du mot employé par Jésus pour indiquer le lieu de rendez-vous aux soixante-douze disciples envoyés en avant – n’est autre qu’une partie du mont des Oliviers plus proche de la route de Béthanie ; d’ailleurs, cette dernière y passe. C’est aussi précisément le lieu où, dans une vision lointaine, j’ai vu[1] camper Joachim et Anne avec Alphée alors tout petit, près d’autres cabanes de branchages à la fête des Tentes qui précéda la conception de la Vierge.
Le mont des Oliviers a un sommet arrondi.
Tout est doux sur ce mont : les montées, les panoramas, le sommet. Il respire réellement la paix, enveloppé, comme il l’est, d’oliviers et de silence. Pas en ce moment, car il y a un fourmillement de gens occupés à faire les cabanes. Mais d’habitude, c’est vraiment un lieu de repos, de méditation. A sa gauche, pour qui regarde en se tournant vers le nord, il y a une légère dépression et puis une nouvelle hauteur encore moins en pente que celle de l’Oliveraie.
C’est ici, sur ce plateau, que campent les galiléens. Je ne sais si c’est un usage religieux et désormais séculaire, ou si c’est dû à un ordre romain dans le but d’éviter des désaccords avec les juifs ou des habitants d’autres régions, peu courtois envers les galiléens. Cela, je l’ignore. Je sais que je vois beaucoup de galiléens parmi lesquels Alphée, fils de Sarah, de Nazareth, Jude, le vieux propriétaire près du lac de Mérom, le chef de synagogue Jaïre, et d’autres, originaires de Bethsaïde, de Capharnaüm et d’autres villes de Galilée, mais dont je ne connais pas le nom.
Jésus indique la place à occuper pour leurs cabanes, exactement à la limite orientale du champ des galiléens. Les apôtres, avec quelques disciples parmi lesquels le prêtre Jean et le scribe Jean, le chef de synagogue Timon, plus Etienne, Hermastée, Joseph d’Emmaüs, Abel de Bethléem de Galilée, s’affairent à construire les cabanes.