Os Escritos de Maria Valtorta

279. Rencontre avec Lazare au Champ des Galiléens.

279. Encontro com Lázaro no campo dos Galileus.

279.1

Le fameux Champ des Galiléens – je crois que c’est le sens du mot employé par Jésus pour indiquer le lieu de rendez-vous aux soixante-douze disciples envoyés en avant – n’est autre qu’une partie du mont des Oliviers plus proche de la route de Béthanie ; d’ailleurs, cette dernière y passe. C’est aussi précisément le lieu où, dans une vision lointaine, j’ai vu[1] camper Joachim et Anne avec Alphée alors tout petit, près d’autres cabanes de branchages à la fête des Tentes qui précéda la conception de la Vierge.

Le mont des Oliviers a un sommet arrondi.

Tout est doux sur ce mont : les montées, les panoramas, le sommet. Il respire réellement la paix, enveloppé, comme il l’est, d’oliviers et de silence. Pas en ce moment, car il y a un fourmillement de gens occupés à faire les cabanes. Mais d’habitude, c’est vraiment un lieu de repos, de méditation. A sa gauche, pour qui regarde en se tournant vers le nord, il y a une légère dépression et puis une nouvelle hauteur encore moins en pente que celle de l’Oliveraie.

C’est ici, sur ce plateau, que campent les galiléens. Je ne sais si c’est un usage religieux et désormais séculaire, ou si c’est dû à un ordre romain dans le but d’éviter des désaccords avec les juifs ou des habitants d’autres régions, peu courtois envers les galiléens. Cela, je l’ignore. Je sais que je vois beaucoup de galiléens parmi lesquels Alphée, fils de Sarah, de Nazareth, Jude, le vieux propriétaire près du lac de Mérom, le chef de synagogue Jaïre, et d’autres, originaires de Bethsaïde, de Capharnaüm et d’autres villes de Galilée, mais dont je ne connais pas le nom.

Jésus indique la place à occuper pour leurs cabanes, exactement à la limite orientale du champ des galiléens. Les apôtres, avec quelques disciples parmi lesquels le prêtre Jean et le scribe Jean, le chef de synagogue Timon, plus Etienne, Hermastée, Joseph d’Emmaüs, Abel de Bethléem de Galilée, s’affairent à construire les cabanes.

279.2

Pendant ce temps, Jésus est en train de parler avec des enfants de Capharnaüm qui se pressent autour de lui pour lui demander mille choses et lui en confier mille autres lorsque, du chemin qui vient de Béthanie, arrive Lazare avec son inséparable Maximin. Jésus a le dos tourné et ne le voit pas venir. En revanche, Judas Iscariote le voit et prévient le Maître qui abandonne les enfants et s’avance en souriant vers son ami. Maximin s’arrête pour laisser pleine liberté aux deux hommes pour leur première rencontre. Lazare fait les derniers mètres aussi vite qu’il le peut, en marchant plus péniblement que jamais, et avec un sourire où tremblent la souffrance et les larmes à la fois sur la bouche et dans les yeux. Jésus lui ouvre les bras, et Lazare tombe sur son cœur dans une grande crise de larmes.

« Eh quoi, mon ami ? Tu pleures encore ?… » lui demande Jésus en lui donnant un baiser sur les tempes ; il domine Lazare d’une tête et paraît encore plus grand parce que, plein d’amour et de respect, Lazare se tient penché dans cette étreinte.

Finalement Lazare lève la tête et dit :

« Je pleure, oui. Je t’ai donné l’an dernier les perles de mes tristes pleurs, il est juste que tu aies les perles de mes pleurs de joie. Maître, mon Maître ! Je crois qu’il n’y a pas de chose plus humble et plus sainte que des larmes de joie… Et je te les offre pour te dire : “ Merci ” pour ma Marie qui, maintenant, n’est plus qu’une douce petite sœur, heureuse, sereine, pure, bonne… Bien meilleure encore que quand elle était une fillette. Et moi, moi qui me sentais tellement au-dessus d’elle, dans mon orgueil d’israélite fidèle à la Loi, maintenant je me sens bien petit, presque rien, en comparaison d’elle qui n’est plus une créature, mais une flamme. Une flamme sanctifiante. Moi… je ne puis comprendre où elle va chercher la sagesse, les paroles, les actes qu’elle trouve et qui édifient toute la maison. Je la regarde comme on contemple un mystère. Comment tant de feu, tant de joyaux pouvaient-ils être cachés sous tant d’ordures et y vivre à leur aise ? Ni moi, ni Marthe ne nous élevons là où elle s’élève. Comment le peut-elle si elle a eu ses ailes brisées par le vice ? Je ne comprends pas…

– Et il n’est pas nécessaire que tu comprennes. Il suffit que je comprenne, moi. Mais je te le dis : Marie a retourné vers le bien les puissantes énergies de son être. Elle a orienté son tempérament vers la perfection. Et comme elle a un tempérament d’une puissance absolue, elle s’élance sans réserve sur ce chemin. Elle fait servir son expérience du mal pour être puissante dans le bien comme elle l’a été dans le mal et, mettant en œuvre la même méthode de se donner tout entière qu’elle avait dans le péché, elle se donne tout entière à Dieu. Elle a compris la loi[2] “ d’aimer Dieu de tout son être, de tout son corps, de toute son âme, et de toutes ses forces ”. Si Israël était composé de Marie, si le monde était fait de Marie, nous aurions sur la terre le Royaume de Dieu, tel qu’il sera dans les hauteurs du ciel.

– Oh, Maître, Maître ! Et c’est Marie de Magdala qui mérite ces paroles !

– C’est Marie, sœur de Lazare. Ma grande amie, sœur de mon grand ami.

279.3

Comment avez-vous su que j’étais ici, puisque ma Mère n’est pas encore arrivée à Béthanie ?

– En forçant le pas, le régisseur de la Belle Eau est venu m’avertir de ta venue. Et moi, chaque jour, j’ai envoyé ici un serviteur. Tout à l’heure, il est venu me dire : “ Il est arrivé et il est au champ des galiléens. ” Je suis parti tout de suite…

– Mais tu es souffrant…

– Tellement, Maître ! Ces jambes…

– Et tu es venu ! C’est moi qui serais vite venu…

– Mais mon empressement à te partager ma joie me tourmentait trop. Il y a des mois que je la sens en moi. Une lettre ! Qu’est-ce qu’une lettre pour dire semblable chose ? Je ne pouvais attendre davantage… Tu viendras à Béthanie ?

– Certainement. Aussitôt après la fête.

– Tu es très attendu… Cette grecque… Quel esprit ! Je parle beaucoup avec elle, qui est avide de s’informer sur Dieu. Mais elle est très cultivée… et moi, je reste à court car je ne connais pas bien certaines choses. C’est toi qu’il lui faut.

– Et je viendrai. Allons maintenant retrouver Maximin, puis je te prie d’être mon hôte. Ma Mère sera heureuse de te voir et tu te reposeras. Elle va bientôt venir avec l’enfant. »

Et Jésus rejoint Maximin qui s’agenouille pour le saluer…

279.1

O famoso Campo dos Galileus — isto acredito que queira dizer a palavra usada por Jesus para designar o lugar do reencontro com os setenta e dois discípulos mandados à frente — não é outra coisa senão uma parte do Monte das Oliveiras, mais afastada para o lado da estrada de Betânia, pois ela passa por perto dali. E é também justamente o lugar onde, em uma visão distante, eu vi[1] que acamparam Joaquim e Ana, com o então pequeno Alfeu, ao lado de outras pequenas cabanas de ramagens, na festa do Tabernáculo que veio antes da concepção da Virgem.

O Monte das Oliveiras tem um cume em curva suave:

Tudo é suave naquele monte: as subidas, os panoramas e o cume. Emana realmente paz, vestido como é de oliveiras e de silêncio. Mas, neste momento, não. Porque neste momento está fervilhando de gente ocupada em fazer as cabanas. Mas geralmente é mesmo um lugar de sossego, de meditação. À sua esquerda, em relação a quem olha com o rosto dirigido ao norte, há uma leve depressão, e depois um novo cume, ainda menos curvo que o do Monte das Oliveiras:

E aqui, sobre este planalto, se acampam os galileus. Não sei se por um costume religioso e então secular, ou se por ordem dos romanos, a fim de evitar altercações com os judeus de outras regiões, pouco corteses para com os galileus. Isto não sei. O que sei é que já estou vendo muitos galileus, entre os quais está Alfeu de Sara, de Nazaré, Judas, velho rico perto de Meron, o sinagogo Jairo e outros que são de Betsaida, de Cafarnaum e de outras cidades da Galileia, mas cujos nomes eu não sei.

Jesus lhes mostra o lugar que devem ocupar com suas pequenas cabanas, bem perto dos limites orientais do Campo dos Galileus. E os apóstolos, juntos com alguns discípulos, entre os quais está o sacerdote João e o escriba João, o sinagogo Timoneu, mais Estêvão, Hermasteu, José de Emaús, Abel de Belém da Galileia, que se põem a construir as pequenas cabanas.

279.2

Eles as estão fazendo e Jesus está falando com crianças de Cafarnaum, que estão todas juntas ao redor dele, perguntando-lhe cem coisas e confidenciando-lhe outras cem, quando, da estrada que vem de Betânia, chega inesperadamente Lázaro junto com o inseparável Maximino. Jesus está de costas e não o vê vir. Mas, em troca o vê Iscariotes e avisa o Mestre, o qual deixa no ar as crianças e vai, sorridente, em direção ao seu amigo. Maximino para, a fim de deixar em plena liberdade os dois em seu primeiro encontro. E Lázaro anda os últimos metros, o mais ligeiro que pode, caminhando com mais dificuldade do que nunca, com um sorriso no qual aparecem sofrimento e lágrimas, tanto em sua boca, como em seu olhos. Jesus lhe abre os braços, e Lázaro cai sobre os seu coração, com uma grande explosão de pranto.

– Que é isso, meu amigo? Ainda estás chorando?… –pergunta Jesus, beijando-o sobre as têmporas. Sendo Jesus mais alto do que Lázaro, passa acima de sua cabeça, e fica parecendo ainda mais alto, porque Lázaro está inclinado, naquele seu abraço de amor e respeito.

Enfim, Lázaro levanta a cabeça, e diz:

– Estou chorando, sim. Eu te dei, no ano passado as pérolas do meu pranto de alegria. Oh! Mestre, Mestre meu! Creio que não existe coisa mais humilde e santa do que um bom pranto… E te ofereço, para dizer-te: “Obrigado” pela minha querida Maria, que agora não é mais do que uma meiga menina, feliz, serena, pura e boa…Oh! Muito melhor ainda do que quando era menina. E eu, eu que me julgava muito mais que ela, no meu orgulho de israelita fiel à Lei, agora me sinto tão pequenino, tão nada, em comparação com ela, que já não é mais uma criatura, mas uma chama. Uma chama santificante. Eu… eu não posso entender onde ela encontra a sabedoria, as palavras, os atos que ela pratica, e que edificam a casa toda. Eu olho para ela como se olha para um mistério. Mas, como é que um grande fogo, tantas pedras preciosas podiam estar por baixo de toda aquela podridão, e viver tão despreocupadamente? Nem eu nem Marta subimos até onde ela conseguiu subir. Como pode ser isso, se ela ficou com suas asas despedaçadas pelo vício? Eu não compreendo…

– E nem há necessidade de que tu o compreendas. Basta que eu compreenda. Mas te digo: Maria voltou para o bem as energias poderosas de seu ser. Ela inclinou o seu temperamento para a Perfeição. E, ainda que seja o seu temperamento de um absolutismo forte, ela se atira sem reservas por esse caminho. Ela faz uso de sua experiência no mal para ter força no bem, como o fez para o mal e, usando os seus próprios modos de empenhar-se toda, como fazia para o pecado, agora ela se doa toda a Deus. Ela compreendeu a lei[2] que diz: “Ama a teu Deus com todo o teu ser, com o teu corpo e com a tua alma, com todas as tuas forças.” Se Israel fosse feito todo de Marias assim, se o mundo fosse feito de tais Marias, teríamos o Reino de Deus na terra, como ele irá ser no Céu altíssimo.

– Oh! Mestre, Mestre! E é Maria de Magdala a que está merecendo estas palavras…

– É Maria de Lázaro! A grande amiga, irmã do meu grande amigo.

279.3

Como foi que ficastes sabendo que Eu estava aqui se minha Mãe ainda não veio para Betânia?

– Mas veio, em marcha forçada, o feitor de Águas Belas, para dizer-me que Tu ias vir. E eu todos os dias tenho mandado para cá um dos meus servos. Há pouco, ele veio a mim, para dizer-me: “Ele já chegou e está no Campo dos Galileus.” Então, eu vim logo…

– Mas tu estás sofrendo…

– Muito, Mestre! Estas pernas…

– E tu vieste. Eu teria ido logo.

– Mas a pressa que eu tinha, para contar-te a minha alegria, me atormentava. Há muitos meses que eu estou com ela aqui dentro: é uma carta. Mas, que é uma carta para se dizer uma coisa assim? Eu já não podia esperar mais… Irás a Betânia?

– Com certeza. Logo depois da Festa.

– Estás sendo muito esperado… Aquela grega… Que inteligência! Eu falo muito com ela, pois é ávida de conhecer a Deus. Mas ela é muito culta… e eu lhe fico devendo, porque não sei bem certas coisas. Precisas estar lá…

– E Eu irei. Agora vamos a Maximino, depois te peço que sejas meu hóspede. Minha Mãe te irá ver com alegria, e tu repousarás. Daqui a pouco, ela virá com o menino.

E Jesus se aproxima de Maximino, que se ajoelha para saudá-lo…


Notes

  1. j’ai vu en 3.2/4.
  2. la loi qui se trouve en Dt 6, 5.

Notas

  1. vi, em 3.2/4.
  2. lei, que está em Deuteronômio 6,5.