Gli Scritti di Maria Valtorta

306. Simon le Zélote arrive à Nazareth.

306. Anche Simone Zelote arriva a Nazareth. Lezione sui danni dell’ozio.

306.1

Le soir tombe vite en décembre ; on allume de bonne heure les lampes et la famille se réunit dans une seule pièce. Il en est de même dans la petite maison de Nazareth, et pendant que les deux femmes travaillent, l’une au métier à tisser et l’autre à la couture, Jésus, assis près de la table avec Jean d’En-Dor, parle doucement avec lui pendant que Marziam achève de polir deux coffres posés par terre.

L’enfant y met toutes ses forces jusqu’au moment où Jésus, s’étant levé et penché sur le bois, dit en le touchant :

« Cela suffit. Il est bien poli et nous pourrons le vernir demain. Maintenant, range tout pour que demain nous travaillions encore. »

Et pendant que Marziam sort avec les outils de polissage – spatules dures avec, clouées dessus, des peaux rugueuses de poissons, qui remplissent l’office de notre papier de verre, et des espèces de couteaux qui ne sont certainement pas en acier employés pour le même travail –, Jésus prend dans ses bras robustes un des coffres et le porte à l’atelier, où l’on a sûrement travaillé car il y a de la sciure et des copeaux près de l’un des établis replacé pour la circonstance au milieu de la pièce. Marziam a remis ses outils en place sur leurs supports et il est en train de ramasser les copeaux pour les jeter au feu. Il voudrait enlever la sciure, mais Jean d’En-Dor préfère s’en charger. Tout est donc en ordre quand Jésus revient avec le second coffre qu’il place près du premier.

306.2

Tous trois sont sur le point de sortir quand on entend frapper à la porte de la maison et, tout de suite après, la voix grave de Simon le Zélote fait retentir une salutation profonde adressée à Marie :

« Je te salue, Mère de mon Seigneur, et je bénis votre bonté qui me permet d’habiter sous votre toit.

– Simon est arrivé. Nous allons connaître la raison de son retard. Allons… » dit Jésus.

Quand ils entrent dans la petite pièce où l’apôtre se trouve avec les femmes, il est en train de déposer un gros paquet qu’il porte sur les épaules.

« Paix à toi, Simon…

– Oh ! Maître béni ! Je suis en retard, n’est-ce pas ? Mais j’ai tout fait comme il faut… »

Ils s’embrassent. Puis Simon reprend son récit :

« Je suis allé chez la veuve du menuisier[1]. Tes secours sont très utiles. La vieille mère est très malade, par conséquent les dépenses augmentent. Le petit menuisier s’ingénie à travailler sur des objets petits comme lui et se souvient toujours de toi. Tous te bénissent. Puis je suis allé chez Nara, Samira et Sira. Leur frère est plus dur que jamais. Mais elles vivent en paix, comme des saintes qu’elles sont, et elles mangent leur pauvre pain assaisonné de larmes et de pardon. Elles te bénissent pour le secours envoyé. Mais elles te supplient de prier pour que leur dur frère se convertisse. La vieille Rachel te bénit elle aussi pour l’obole. Je suis enfin allé à Tibériade pour les achats. J’espère avoir bien fait. Les femmes vont regarder… Mais j’ai été retenu à Tibériade par certains qui croyaient que j’étais ton envoyé : ils m’ont séquestré pendant trois jours… Ah ! C’était une prison dorée, si l’on veut ! Mais tout de même une prison… Ils voulaient savoir plein de choses… J’ai dit la vérité : que tu nous avais tous congédiés, et que tu t’étais retiré de ton côté pour le plus fort de l’hiver… Quand ils ont été persuadés que c’était vrai – parce qu’ils sont allés chez Simon, fils de Jonas, et chez Philippe sans te trouver et sans rien apprendre de plus –, ils m’ont laissé partir. Même l’excuse du mauvais temps disparaissait avec ces belles journées. Voilà pourquoi j’ai tardé.

– Peu importe. Nous aurons du temps pour rester ensemble. Je te remercie de tout…

306.3

Mère, regarde avec Syntica ce qu’il y a dans le paquet, et dis-moi si cela te paraît suffisant pour ce que tu sais… »

Pendant que les femmes défont le paquet, Jésus s’assied pour parler avec Simon.

« Et toi, qu’as-tu fait, Maître ?

– J’ai fabriqué deux coffres pour ne pas rester oisif et parce qu’ils seront utiles. Je me suis promené, j’ai profité de ma maison… »

Simon le regarde très fixement… mais il ne dit rien. Les exclamations de Marziam qui voit sortir du paquet de la toile, de la laine, des sandales, des voiles et des ceintures, font se retourner Jésus et ses deux compagnons.

Marie dit :

« Tout va bien, très bien. Nous nous mettrons immédiatement au travail, et tout sera bientôt cousu. »

L’enfant demande :

« Tu te maries, Jésus ? »

Tous rient et Jésus demande :

« D’où te vient cette idée ?

– De ces affaires qui sont pour homme et pour femme, et des deux coffres que tu as faits. C’est pour ton trousseau et celui de l’épouse. Tu me la feras connaître ?

– Tu veux vraiment connaître mon épouse ?

– Oh oui ! Elle sera sûrement belle et bonne ! Elle s’appelle comment ?

– C’est un secret, pour le moment, car elle a deux noms, comme toi qui étais auparavant Yabeç, puis es devenu Marziam.

– Et je ne peux pas les savoir ?

– Pour le moment, non. Mais un jour, tu les sauras.

– Tu m’inviteras au mariage ?

– Ce ne sera pas une fête pour les enfants. Je t’inviterai pour la fête nuptiale. Tu seras l’un des invités et des témoins. Cela te va-t-il ?

– Mais dans combien de temps ? Un mois ?

– Oh ! Beaucoup plus !

– Et alors pourquoi as-tu travaillé si vite, au point de te faire des ampoules aux mains ?

– Elles sont venues parce que je ne travaille plus manuellement.

306.4

Tu vois, mon enfant, que l’oisiveté est pénible ? Toujours. Quand ensuite on se remet au travail, on souffre doublement parce qu’on est devenu trop délicat. Réfléchis ! Si cela nuit pareillement aux mains, quel mal cela fera-t-il à l’âme ? Vois-tu ? Moi, ce soir, j’ai dû te dire : “ aide-moi ”, parce que je souffrais tellement que je ne pouvais plus tenir la râpe, alors qu’il y a seulement deux ans, je travaillais jusqu’à quatorze heures par jour sans éprouver de souffrance. C’est la même chose pour celui dont l’ardeur et la volonté s’attiédissent. Il se rend mou, il s’affaiblit. Il se lasse plus facilement de tout. Les poisons des maladies spirituelles pénètrent en lui avec plus de facilité, à cause de sa faiblesse. A l’opposé, c’est avec une double difficulté qu’il accomplit les bonnes œuvres dont l’exécution ne lui coûtait pas auparavant parce qu’il était entraîné. Ah ! Il ne faut pas rester oisif, en se disant : “ Une fois cette période passée, je me remettrai au travail plus dispos. ” On n’y parviendrait jamais, ou bien ce serait au prix d’un très grand effort.

– Mais toi, tu n’as pas été oisif !

– Non, j’ai travaillé autrement. Mais tu vois que l’oisiveté de mes mains leur a été nuisible. »

Et Jésus montre ses paumes rougies avec çà et là des ampoules. Marziam y dépose un baiser en disant :

« Ma mère me faisait ça quand j’avais mal, parce que l’amour guérit.

– Oui, l’amour guérit de beaucoup de choses… Eh bien… Viens, Simon ! Tu dormiras dans l’atelier du menuisier. Viens donc, que je te fasse voir où tu peux mettre tes vêtements et… »

Ils sortent et tout prend fin.

306.1

La sera cala presto in dicembre e presto si accendono le lampade, e la famiglia si riunisce in un’unica stanza. Così avviene anche nella casetta di Nazaret e, mentre le due donne lavorano una al telaio, l’altra d’ago, Gesù con Giovanni di Endor, seduti presso la tavola, ragionano piano fra di loro mentre Marziam finisce di tirare a liscio due cofani posati per terra.

Il bambino ci dà dentro a tutta forza finché Gesù, alzatosi e chinatosi sul legno, dice toccandolo: «Ora basta. È ben liscio e lo potremo verniciare domani. Ora metti a posto tutto, ché domani lavoreremo ancora».

E mentre Marziam esce con i suoi strumenti di pulimento — spatole dure con su inchiodate pelli raspose di pesce a far l’ufficio della nostra carta vetrata, e specie di coltelli non certo di acciaio usati alla stessa opera — Gesù prende sulle sue braccia robuste uno dei cofani e lo porta nel laboratorio, dove certo si è lavorato, perché vi è segatura e trucioli presso uno dei banconi, rimesso, per l’occasione, al centro della stanza. Marziam ha rimesso a posto nei loro supporti i suoi arnesi e ora raccatta i trucioli per gettarli nel fuoco, dice, e vorrebbe anche scopare la segatura, ma Giovanni di Endor preferisce farlo lui. Tutto è in ordine, ormai, quando Gesù torna col secondo cofano che colloca presso il primo.

306.2

E tutti e tre stanno per uscire quando si sente bussare alla porta di casa, e subito dopo la voce grave dello Zelote risuona col saluto profondo dato a Maria: «Io ti saluto, Madre del mio Signore, e benedico la bontà vostra che mi concede di abitare sotto il vostro tetto».

«È arrivato Simone. Ora sapremo il perché del suo ritardo.

Andiamo…», dice Gesù.

Quando entrano nella stanzetta dove è l’apostolo con le donne, questo si sta liberando da un grosso involto che ha sulle spalle.

«La pace a te, Simone…».

«Oh! Maestro benedetto! Sono in ritardo, non è vero? Ma ho fatto tutto e bene…».

Si baciano. Poi Simone continua la sua esposizione: «Sono stato dalla vedova del legnaiuolo[1]. I tuoi soccorsi sono molto propizi. La vecchia è molto malata e le spese perciò aumentate.

Il piccolo falegname si industria a lavorare in oggetti piccoli come lui, e ti ricorda sempre. Tutti ti benedicono. Poi sono andato da Nara, Samira e Sira. Il fratello è più duro che mai. Ma esse sono in pace, come sante che sono, e mangiano il loro povero pane condito di pianto e di perdono. Ti benedicono per il soccorso mandato. Ma ti supplicano pregare perché il duro fratello si converta. Anche la vecchia Rachele ti benedice per l’obolo. Infine sono stato a Tiberiade per gli acquisti. Spero aver fatto bene. Ora le donne osserveranno… Ma a Tiberiade sono stato trattenuto da alcuni che mi credevano la tua staffetta. Mi hanno sequestrato per tre giorni… Oh! prigione dorata fin che si vuole! Ma sempre prigione… Volevano sapere tante cose… Ho detto la verità dicendo che Tu ci avevi congedati tutti, ritirandoti a tua volta per il più brutto dell’inverno… Quando si sono persuasi che era vero, anche perché sono andati da Simone di Giona e da Filippo senza trovarti e senza saperne di più, mi hanno lasciato andare. Anche la scusa del maltempo era caduta con queste belle giornate. Ecco perché ho ritardato».

«Non importa. Avremo tempo di stare insieme. Io ti ringrazio di tutto…

306.3

Madre, osserva con Sintica quanto è nell’involto e dimmi se ti pare che basti a ciò che sai…», e mentre le donne svoltolano l’involto, Gesù si siede parlando con Simone.

«E Tu che hai fatto, Maestro?».

«Ho fatto due cofani, per non stare in ozio e perché utili saranno. Ho passeggiato, ho goduto della mia casa…».

Simone lo guarda fisso fisso… Ma non dice nulla.

Le esclamazioni di Marziam, che vede uscire dal fagotto tele, lane, sandali, veli e cinture, fanno volgere in quel senso Gesù e i due suoi compagni.

Maria dice: «Va tutto bene, molto bene. Ci metteremo subito all’opera e presto tutto sarà cucito».

Il bambino domanda: «Ti sposi, Gesù?».

Ridono tutti e Gesù chiede: «Da cosa ti viene questo sospetto?».

«Da questa roba che è da uomo e da donna, e dai due cofani che hai fatto. Sono per il corredo tuo e della sposa. Me la fai conoscere?».

«Vuoi proprio conoscere la mia sposa?».

«Oh! sì! Chissà come sarà bella e buona! Come si chiama?…».

«È un segreto per ora. Perché ha due nomi, come te, che prima eri Jabé, poi Marziam».

«E non li posso sapere?».

«Per ora no. Ma un giorno li saprai».

«Mi inviti allo sposalizio?».

«Non sarà festa da bambini. Ti inviterò alla festa nuziale. Sarai uno degli invitati e testimoni. Va bene?».

«Ma quanto tempo c’è? Un mese?».

«Oh! molto di più!».

«E allora perché hai lavorato tanto in fretta da farti venire le vesciche alle mani?».

«Quelle sono venute perché non lavoro più con le mani.

306.4

Vedi, bambino, che è penoso l’ozio? Sempre. Quando poi ci si rimette al lavoro si soffre il doppio, perché si è diventati troppo delicati. Pensa! Se nuoce così alle mani cosa mai farà di male all’anima? Vedi? Io questa sera ho dovuto dirti: “aiutami”, perché soffrivo tanto da non poter tenere la raspa, mentre solo due anni fa lavoravo anche quattordici ore al giorno senza sentire dolore. Lo stesso è per chi si intiepidisce nel fervore, nella volontà. Si rende molle, indebolito. Con più facilità si stanca di tutto. Con più facilità, essendo debole, penetrano in lui i veleni delle malattie spirituali. Con doppia difficoltà, all’opposto, compie le opere buone che prima non gli costava fare perché era sempre in esercizio. Oh! non conviene mai oziare dicendo: “Passato questo periodo mi rimetterò più fresco al lavoro”! Non ci riuscirebbe mai, o con fatica somma».

«Ma Tu non hai oziato!».

«No. Ho fatto altro lavoro. Ma vedi che l’ozio delle mie mani mi è stato nocivo alle stesse». E Gesù mostra le palme arrossate e con vesciche qua e là.

Marziam le bacia dicendo: «Mia mamma mi faceva così quando mi facevo male, perché l’amore medica».

«Sì, l’amore medica di tante cose… Ebbene… Vieni, Simone. Tu dormirai nella stanza del falegname. Vieni, dunque, che ti faccio vedere dove puoi mettere le tue vesti e…».

Escono e tutto ha fine.


Notes

  1. la veuve du menuisier, dont il est question en 266.2, 267, 268.1/2, 269.1. Nara, Samira et Sira, nommées plus bas, sont les sœurs rencontrées en 277.2.

Note

  1. vedova del legnaiuolo, di cui si è trattato in 266.2, 267, 268.1/2, 269.1. Nara, Samira e Sira, nominate più sotto, sono le sorelle incontrate in 277.2.