Gli Scritti di Maria Valtorta

341. La main blessée de Jésus.

341. La mano ferita di Gesù. Guarigione di un sordomuto ai confini siro-fenici.

341.1

Je ne sais où les pèlerins ont passé la nuit. Je sais que de nouveau c’est le matin, qu’ils sont en route, toujours à travers des régions montagneuses. Jésus a la main bandée et Jacques, fils d’Alphée, le front bandé, André boite fortement et Jacques, fils de Zébédée marche sans son sac qu’a pris son frère Jean.

Par deux fois Jésus a demandé :

« Tu arrives à marcher, André ?

– Oui, Maître. Je marche mal à cause du bandage, mais la souffrance n’est pas forte. »

Et la seconde fois il ajoute :

« Et ta main, Maître ?

– Une main n’est pas une jambe. Elle se repose et souffre peu.

– Hum ! Peu, je ne le crois pas, gonflée et ouverte jusqu’à l’os comme elle l’est… L’huile fait du bien. Mais il aurait peut-être été préférable de nous être fait donner un peu de cet onguent de ta Mère par…

– Par ma Mère. Tu as raison, dit vivement Jésus, prévoyant ce qui va sortir des lèvres de Pierre, qui rougit de confusion en regardant d’un air désolé son Jésus. Mais le Maître lui sourit et appuie justement sa main blessée sur l’épaule de son apôtre pour l’attirer à lui.

– Tu vas te faire mal à rester ainsi.

– Non, Simon. Tu m’aimes et ton amour est une bonne huile salutaire.

– Oh ! Alors, si c’est cela, tu devrais déjà être guéri ! Nous avons tous souffert de te voir ainsi traité, et il y en a qui ont pleuré. »

Et Pierre regarde Jean et André…

« L’huile et l’eau sont de bons remèdes, mais les larmes d’amour et de pitié sont ce qu’il y a de plus puissant. Et, vous voyez ? Je suis bien plus heureux aujourd’hui qu’hier. Car aujourd’hui je sais combien vous êtes obéissants et combien vous m’aimez. Tous. »

Jésus les regarde de son doux regard dans lequel désormais il y a habituellement de la tristesse et où luit, ce matin, une faible lueur de joie.

341.2

« Mais quelles hyènes ! Je n’ai jamais vu une haine pareille ! » dit Jude. « Ils devaient tous être Ludéens.

– Non, mon frère. Ce n’est pas une question de région. La haine est la même partout. Rappelle-toi qu’à Nazareth, il y a plusieurs mois, j’ai été chassé et qu’ils voulaient me lapider. Tu ne t’en souviens pas ? » dit Jésus calmement.

Cela sert à consoler les Judéens des paroles de Jude. Ils sont même si bien consolés que Judas dit :

« Mais cela, je le dirai. Ah ! Oui, je vais le dire ! Nous ne faisions rien de mal. Nous n’avons pas réagi et Jésus a parlé avec tout son amour, au commencement. Et comme des serpents, ils nous ont lapidés. Je le dirai.

– Et à qui, s’ils sont tous contre nous ?

– Je sais bien à qui. En attendant, dès que je vais voir Etienne ou Hermas, je vais le leur dire. Gamaliel l’apprendra immédiatement. Mais à la Pâque, je le dirai à qui je sais, moi. Je dirai : “ Il n’est pas juste d’agir ainsi. Votre fureur est illégale. C’est vous qui êtes coupables, pas lui. ”

– Tu ferais mieux de ne pas fréquenter ces seigneurs !… Il me semble que, toi aussi, tu es coupable à leurs yeux, conseille sagement Philippe.

– C’est vrai. Mieux vaut ne pas les fréquenter. Oui, cela vaut mieux. Mais à Etienne, je le dirai. Lui, il est bon et n’empoisonne pas…

– Laisse tomber, Judas. Tu n’arrangerais rien. Moi, j’ai pardonné. N’y pensons plus », dit Jésus d’un ton calme et persuasif.

341.3

A deux reprises, en rencontrant des ruisseaux, aussi bien André que les deux Jacques lavent les bandes qu’ils ont sur leurs contusions. Pas Jésus : il poursuit tranquillement comme s’il ne sentait pas la douleur.

Pourtant elle doit être sensible puisque, lorsqu’ils s’arrêtent pour manger, il doit demander à André de lui couper le pain et quand une sandale se dénoue, il doit demander à Matthieu de la lui relacer… Et surtout, quand en descendant un raccourci à pic, il heurte un tronc parce que son pied a glissé, il ne peut retenir une plainte et le sang qui coule rougit de nouveau la bande. Aussi, à la première maison d’un village où ils arrivent vers le crépuscule, ils s’arrêtent pour demander de l’eau et de l’huile afin de soigner la main qui, une fois enlevées les bandes, apparaît très enflée, bleuâtre au dos et avec une blessure toute rouge au milieu.

Pendant qu’ils attendent que la maîtresse de maison accoure avec ce qu’ils désirent, tous se penchent pour observer la main blessée et ils font leurs commentaires. Mais Jean s’écarte pour cacher ses pleurs. Jésus l’appelle :

« Viens ici, il n’y a pas grand mal. Ne pleure pas.

– Je sais. Si c’était moi qui avais cette blessure, je ne pleurerais pas. Mais c’est toi qui l’as. Et tu ne dis pas tout le mal que te fait cette chère main qui n’a jamais nui à personne » répond Jean, à aqui Jésus a abandonné sa main blessée que Jean caresse doucement à l’extrémité des doigts, au poignet, tout autour de la partie bleuâtre, et qu’il retourne doucement pour la baiser et appuyer sa joue au creux de la paume en disant :

« Cela brûle ! Oh ! Comme tu dois souffrir ! »

Des larmes de pitié coulent sur elle. La femme apporte de l’eau et de l’huile et, avec un linge, Jean essaie d’enlever le sang qui souille la main. Délicatement, il fait couler l’eau tiède sur la partie blessée, il l’humecte d’huile, la couvre avec des bandages propres, puis il dépose un baiser sur la ligature. Jésus pose son autre main sur sa tête inclinée.

341.4

La femme demande :

« C’est ton frère ?

– Non. C’est mon Maître, notre Maître.

– D’où venez-vous ? demande-t-elle encore aux autres.

– De la mer de Galilée.

– De si loin ! Pourquoi ?

– Pour prêcher le Salut.

– C’est presque le soir, arrêtez-vous chez moi. C’est une maison de pauvres, mais de gens honnêtes. Je peux vous donner du lait dès que mes fils reviendront avec les brebis. Mon mari vous accueillera volontiers.

– Merci, femme. Si le Maître le veut, nous resterons ici. »

La femme part vaquer à ses occupations pendant que les apôtres demandent à Jésus ce qu’ils doivent faire.

« Oui, c’est bien. Demain, nous irons à Cédès, puis vers Pa­néade. J’ai réfléchi, Barthélemy. Il convient de faire comme tu dis. Tu m’as donné un bon conseil. J’espère trouver ainsi d’autres disciples et les envoyer devant moi à Capharnaüm. Je sais qu’à Cédès il doit y en avoir maintenant quelques-uns, parmi lesquels les trois bergers libanais. »

La femme revient et demande :

« Alors ?

– Oui, brave femme, nous restons ici pour la nuit.

– Et pour le dîner. Oh ! Acceptez ! Cela ne me pèse pas. D’ail–leurs, la miséricorde nous a été enseignée par certains qui sont disciples de ce Jésus de Galilée, appelé le Messie, qui fait tant de miracles et qui prêche le Royaume de Dieu. Mais ici, il n’est jamais venu, peut-être parce que nous sommes à la frontière syro-phénicienne. Mais ses disciples sont venus, et c’est déjà beaucoup. Pour la Pâque, nous, les villageois, nous voulons aller tous en Judée pour voir si nous trouvons ce Jésus, car nous avons des malades ; les disciples en ont guéri quelques-uns, mais pas tous. Et parmi eux, il y a un jeune homme, fils d’un frère de la femme de mon beau-frère.

– Qu’a-t-il ? demande Jésus en souriant.

– Il est… Il ne parle pas et n’entend pas. Il est né comme ça. Peut-être un démon est-il entré dans le sein de la mère pour la faire désespérer et souffrir. Mais il est bon, comme s’il n’était pas possédé. Les disciples ont dit que, pour lui, il faut Jésus de Nazareth parce qu’il doit y avoir quelque chose qui lui manque, et seul ce Jésus…

341.5

Ah ! Voici mes enfants et mon époux ! Melchias, j’ai accueilli ces pèlerins au nom du Seigneur et j’étais en train de parler de Lévi… Sarah, va vite traire le lait et toi, Samuel, descends prendre du vin et de l’huile dans la grotte et apporte des pommes du grenier. Dépêche-toi, Sarah, nous allons préparer les lits dans les chambres du haut.

– Ne te fatigue pas, femme. Nous serons bien n’importe où. Pourrais-je voir l’homme dont tu parlais ?

– Oui… Mais… Oh ! Seigneur ! Mais tu es peut-être le Nazaréen ?

– C’est moi. »

La femme s’écroule à genoux en s’écriant :

« Melchias, Sarah, Samuel ! Venez adorer le Messie ! Quelle journée ! Quelle journée ! Et moi, je l’ai dans ma maison ! Et je lui parle comme ça ! Et je lui ai apporté de l’eau pour laver sa blessure… Oh !… »

Elle s’étrangle d’émotion. Mais ensuite elle court à la bassine et la voit vide :

« Pourquoi avez-vous jeté cette eau ? Elle était sainte ! Oh ! Melchias ! Le Messie chez nous…

– Oui. Mais sois bonne, femme, et n’en parle à personne. Va plutôt chercher le pauvre graçon et amène-le moi ici… » dit Jésus en souriant…

341.6

Melchias revient promptement avec le jeune sourd-muet et ses parents, ainsi qu’avec la moitié du village au moins… La mère du malheureux adore Jésus et le supplie.

« Oui, ce sera comme tu veux. »

Il prend par la main le sourd-muet, l’éloigne un peu de la foule qui se presse et que les apôtres, par pitié pour la main blessée de Jésus, s’efforcent d’écarter. Jésus attire tout près de lui le handicapé, lui met ses index dans les oreilles et la langue sur les lèvres entrouvertes puis, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit, il lui souffle sur le visage et crie d’une voix forte : “ Ouvrez-vous ! ”, puis il se recule.

Le jeune homme le regarde un moment tandis que la foule chuchote. Il est surprenant de voir le changement du visage du sourd-muet, d’abord apathique et triste, puis surpris et souriant. Il porte les mains à ses oreilles, il les presse, les écarte… Il se convainc qu’il entend vraiment et ouvre la bouche en disant :

« Maman ! J’entends ! Oh ! Seigneur, je t’adore ! »

La foule est prise par l’enthousiasme habituel, et elle l’est d’autant plus qu’elle se demande :

« Mais comment peut-il déjà savoir parler s’il n’a jamais entendu un mot depuis qu’il est né ? Un miracle dans le miracle ! Il lui a délié la langue et ouvert les oreilles et, en même temps, il lui a appris à parler. Vive Jésus de Nazareth ! Hosanna au Saint, au Messie ! »

Et ils se pressent contre lui, qui lève sa main blessée pour bénir, pendant que quelques-uns, avertis par la femme de la maison, se lavent le visage et les mains avec les gouttes restées dans la bassine.

Jésus les voit et s’écrie :

« En raison de votre foi, soyez tous guéris. Rentrez chez vous. Soyez bons, honnêtes. Croyez à la parole de l’Evangile et gardez pour vous ce que vous savez jusqu’à ce que vienne l’heure de le proclamer sur les places et sur les routes de la terre. Que ma paix soit avec vous. »

Et il entre dans la vaste cuisine où le feu brille et où tremblent les lumières de deux lampes.

341.1

Non so dove abbiano pernottato i pellegrini. So che è di nuovo mattina, che sono per via, sempre per luoghi montuosi, e che Gesù ha la mano fasciata e Giacomo di Alfeo ha fasciata la fronte, mentre Andrea zoppica forte e Giacomo di Zebedeo è senza la sacca, che ha preso suo fratello Giovanni.

Per due volte Gesù ha chiesto: «Ce la fai a camminare, Andrea?».

«Sì, Maestro. Cammino male per la fasciatura. Ma il dolore non è forte». E la seconda volta aggiunge: «E la tua mano, Maestro?».

«Una mano non è una gamba. Sta a riposo e duole poco».

«Uhm! Poco non credo, così gonfia e aperta fino all’osso come è… L’olio fa bene. Ma forse era meglio se di quell’unguento di tua Madre ce ne facevamo dare un poco da…».

«Da mia Madre. Hai ragione», dice svelto Gesù sentendo ciò che sta per uscire dalle labbra di Pietro, che arrossisce confuso, guardando con uno sguardo così desolato il suo Gesù che Egli ne sorride e appoggia proprio la mano ferita sulla spalla di Pietro per attirarlo a Sé.

«Ti farà male a stare così».

«No, Simone. Tu mi vuoi bene e il tuo amore è un grande olio salutare».

«Oh! allora, se è per questo, dovresti già essere guarito! Abbiamo sofferto tutti di vederti trattato così, e c’è chi ha pianto». E Pietro guarda Giovanni e Andrea…

«Olio e acqua sono buona medicina, ma il pianto d’amore e di pietà è più potente di tutto. E, vedete? Io sono molto più lieto oggi di ieri. Perché oggi so quanto siete ubbidienti e amorosi di Me. Tutti», e Gesù li guarda col suo sguardo soave, nella cui ormai abituale mestizia è una luce tenue di gioia, questa mattina.

341.2

«Ma che iene! Mai visto un odio tale!», dice Giuda d’Alfeo.

«Dovevano essere tutti giudei».

«No, fratello. Non c’entra la regione. L’odio è uguale dappertutto. Ricordati che a Nazaret, da mesi, fui cacciato e mi si voleva prendere a colpi di pietra. Non te lo ricordi?», dice calmo Gesù, e ciò serve a consolare quelli che sono giudei delle parole del Taddeo.

Tanto consolare che l’Iscariota dice: «Ma questo lo dirò. Oh! se lo dirò! Non facevamo nulla di male. Non abbiamo reagito e Lui ha parlato tutto amore all’inizio. E a sassate, come serpi, ci hanno preso. Lo dirò».

«E a chi mai, se sono tutti contro di noi?».

«Lo so io a chi. Intanto, non appena vedo Stefano o Erma, glielo dico. Lo saprà subito Gamaliele. Ma a Pasqua lo dirò a chi so io. Dirò: “Non è giusto fare così. Siete illegali nel vostro furore. Voi siete colpevoli, non Lui”».

«Faresti meglio a non andarci molto vicino a quei signori!… Mi sembra che anche tu sia in colpa agli occhi loro», consiglia saggiamente Filippo.

«È vero. Meglio è che non li avvicini mai più. Sì. È meglio. Ma a Stefano lo dirò. Lui è buono e non avvelena…».

«Lascia andare, Giuda. Non muteresti nulla in meglio. Io ho perdonato. Non ci pensiamo più», dice calmo e persuasivo Gesù.

341.3

Due volte, incontrando ruscelli, tanto Andrea come i due Giacomi si bagnano le fasce che hanno sulle contusioni. Gesù no. Prosegue tranquillo come non sentisse dolore.

Pure il dolore deve essere sensibile se, quando si fermano per mangiare, deve chiedere ad Andrea di spezzargli il pane; se, quando gli si slaccia un sandalo, deve pregare Matteo di legarglielo di nuovo…; se, soprattutto, nello scendere per una scorciatoia precipitosa e urtando in un tronco perché gli scivola il piede, non può reprimere un lamento, e se gli si arrossa di nuovo la benda di sangue, tanto che alla prima casa di un paese, dove giungono verso il tramonto, si fermano chiedendo acqua e olio per medicargli la mano che appare, levate le bende, molto gonfia, bluastra nel dorso con la ferita rosseggiante al centro.

Mentre aspettano che la donna della casa accorra con quanto desiderano, si curvano tutti ad osservare la mano ferita e fanno i loro commenti. Ma Giovanni si ritira un poco più in là a nascondere il suo pianto.

Gesù lo chiama: «Vieni qui. Non è un gran male. Non piangere».

«Lo so. Lo avessi io non piangerei. Ma l’hai Tu. E non lo dici tutto il male che ti fa questa cara mano, che non ha mai nuociuto a nessuno», risponde Giovanni, al quale Gesù ha abbandonato la sua mano ferita, che Giovanni carezza dolcemente sulla punta delle dita, sul polso, tutto intorno alla lividura, e che volta dolcemente per baciarla sul palmo e appoggiare la sua guancia nel cavo della mano dicendo: «Scotta… Oh! quanto ti deve dolere!», e lacrime di pietà cadono su essa.

La donna porta l’acqua e l’olio, e con un lino Giovanni vuole detergere il sangue che imbratta la mano, e con delicatezza fa scorrere l’acqua tiepida sul posto ferito e poi la unge, la fascia con strisce pulite e sulla legatura pone un bacio. Gesù gli mette l’altra mano sulla testa china.

341.4

La donna chiede: «È tuo fratello?».

«No. È il mio Maestro. Il nostro Maestro».

«Da dove venite?», chiede ancora agli altri.

«Dal mare di Galilea».

«Lontano! Perché?».

«Per predicare la Salute».

«È quasi sera. Fermatevi in casa mia. Casa da poveri. Ma di onesti. Posso darvi del latte non appena tornano i miei figli con le pecore. Il mio uomo vi accoglierà volentieri».

«Grazie, donna. Se il Maestro vorrà, resteremo qui».

La donna va alle sue faccende mentre gli apostoli chiedono a Gesù cosa devono fare.

«Sì. È bene. Domani andremo a Cedes e poi verso Paneade.

Ho pensato, Bartolomeo. Conviene fare come tu dici. Mi hai dato un buon consiglio. Spero trovare così altri discepoli e mandarli avanti a Me a Cafarnao. So che a Cedes devono ormai esservene stati alcuni, fra i quali i tre pastori libanesi».

Torna la donna e chiede: «Ebbene?».

«Sì, donna buona. Restiamo qui per la notte».

«E per la cena. Oh! graditela. Non mi pesa. E poi ci è stata insegnata la misericordia da alcuni che sono i discepoli di quel Gesù di Galilea, detto il Messia, che fa tanti miracoli e predica il Regno di Dio. Ma qui non c’è mai venuto. Forse perché siamo ai confini siro-fenici. Ma sono venuti i suoi discepoli. Ed è già molto. Per la Pasqua noi del paese vogliamo andare tutti in Giudea per vedere se lo vediamo questo Gesù. Perché abbiamo dei malati e i discepoli ne hanno guariti alcuni, ma altri no. E fra questi c’è un giovane figlio di un fratello della moglie di mio cognato».

«Che ha?», chiede Gesù sorridendo.

«È… Non parla e non sente. Nato così. Forse un demonio è entrato nel seno della madre per farla disperare e soffrire. Ma è buono, come indemoniato non fosse. I discepoli hanno detto che per lui ci vuole Gesù di Nazaret, perché deve essere con qualche cosa di mancante, e solo questo Gesù…

341.5

Oh! ecco i miei figli e il mio sposo! Melchia, ho accolto questi pellegrini in nome del Signore e stavo raccontando di Levi… Sara, va’ presto a mungere il latte e tu, Samuele, scendi a prendere olio e vino nella grotta, e porta mele dal solaio. Spicciati, Sara, prepareremo i letti nelle stanze alte».

«Non ti affaticare, donna. Staremo bene da per tutto. Potrei vedere l’uomo di cui parlavi?».

«Sì… Ma… Oh! Signore! Ma sei forse Tu il Nazareno?».

«Sono Io».

La donna crolla in ginocchio strillando: «Melchia, Sara, Samuele! Venite ad adorare il Messia! Che giorno! Che giorno! E io l’ho in casa mia! E gli parlavo così! E gli ho portato l’acqua per lavare la ferita… Oh!…»; è strozzata di emozione. Ma poi corre al catino e lo vede vuoto: «Perché avete gettato quell’acqua? Era santa! Oh! Melchia! Il Messia da noi».

«Sì. Ma sta’ buona, donna, e non lo dire a nessuno. Va’ piuttosto a prendere il sordomuto e portamelo qui…», dice Gesù sorridendo…

341.6

…E presto Melchia torna col giovane sordomuto e con i parenti di lui e mezzo paese almeno… La madre dell’infelice adora Gesù e lo supplica.

«Sì, sarà come tu vuoi», e preso per mano il sordomuto lo attira un po’ fuori dalla folla che si accalca, e che gli apostoli, per pietà della mano ferita, si danno da fare a respingere. Gesù si accosta bene il sordomuto, gli pone gli indici nelle orecchie e la lingua sulle labbra socchiuse, poi, alzando gli occhi al cielo che imbruna, alita sul volto del sordomuto e grida forte:

«Apritevi!», e lo lascia andare.

Il giovane lo guarda un momento mentre la folla bisbiglia.

È sorprendente la mutazione del volto prima apatico e mesto del sordomuto e poi sorpreso e sorridente. Si porta le mani alle orecchie, le preme e le stacca… Si persuade che sente per davvero e apre la bocca dicendo: «Mamma! Io sento! Oh! Signore, io ti adoro!».

La folla è presa dal solito entusiasmo e tanto più lo è perché si chiede: «E come può già saper parlare se mai udì parola da quando è nato? Un miracolo nel miracolo! Gli ha slegato la favella e aperto le orecchie e insieme lo ha istruito a parlare. Viva Gesù di Nazaret! Osanna al Santo, al Messia!».

E si premono contro di Lui che alza la sua mano ferita a benedire, mentre alcuni, istruiti dalla donna della casa, si bagnano il viso o le membra con le superstiti gocce rimaste nel catino.

Gesù li vede e grida: «Per la vostra fede siate tutti guariti.

Andate alle vostre case. Siate buoni, onesti. Credete nella parola del Vangelo. E tenete ciò che sapete per voi finché sia l’ora di bandirlo sulle piazze e per le vie della Terra. La mia pace sia con voi».

Ed entra nella vasta cucina, dove splende il fuoco e tremolano le luci di due lucerne.