Gli Scritti di Maria Valtorta

463. A Tarichée, discours sur la nature

463. A Tarichea, discorso sulla natura del regno messianico

463.1

La petite péninsule de Tarichée s’avance dans le lac en formant une anse profonde au sud-ouest. Il n’est pas faux de dire que, plutôt qu’une péninsule, c’est un isthme entouré d’eau sur presque tout son pourtour, et réuni à la terre par une sorte de langue de terre. Il en était du moins ainsi au temps de Jésus, à l’époque où je la vois. J’ignore si par la suite, au cours de vingt siècles, les sables et les graviers charriés par un petit torrent, qui débouche juste au sud-ouest de l’anse, ont pu modifier l’aspect de l’endroit en ensablant la petite baie et en élargissant par conséquent la langue de terre de l’isthme.

La baie est paisible, couleur azur, avec des bandes de jade là où se reflètent les feuillages verts des arbres qui s’avancent de la côte vers le lac. Des barques nombreuses se balancent légèrement sur les eaux presque calmes.

Ce qui me frappe, c’est une digue bizarre : avec ses arches qui reposent sur les graviers de la rive, elle forme une sorte de promenade, un môle, que sais-je, tourné vers l’ouest. Je ne comprends pas si on l’a édifiée pour orner, ou dans quelque but utile qui m’échappe. Ce passage, digue ou môle, est recouvert d’une épaisse couche de terre où sont plantés des arbres très rapprochés, assez petits, qui forment une galerie verte au-dessus de la route. Beaucoup de gens passent le temps sous cette galerie bruissante à laquelle la brise, les eaux et les frondaisons apportent l’agrément appréciable de la fraîcheur.

On voit nettement la sortie du Jourdain et l’irruption des eaux du lac dans le lit du fleuve qui fait quelques tourbillons, quelques engorgements près des soubassements d’un pont, que je crois romain à cause de son architecture : il repose sur des piles robustes, construites en brise-lames (je ne sais si je m’explique bien, je veux dire comme ceci :) contre les arêtes desquelles le courant vient se disperser. Cela suscite tout un jeu nacré de lumières, sous le soleil qui les frappe à l’endroit où les eaux se brisent et débordent pour s’écouler dans la gorge encaissée du fleuve, après s’être étendues à leur aise dans le lac. Non loin du pont, sur l’autre rive, s’étend une petite ville toute blanche, dont les maisons sont éparses dans la verdure d’une campagne fertile. Plus haut vers le nord, mais sur la côte orientale du lac, se trouve le bourg qui précède Hippos et les forêts qui s’élèvent sur la falaise, au-delà desquels se trouve Gamla, bien visible au sommet de sa colline.

Une foule nombreuse a suivi Jésus à partir d’Emmaüs et elle s’est augmentée de ceux qui déjà l’attendaient à Tarichée. Parmi eux se trouve Jeanne, venue en barque. Jésus se dirige justement vers la digue plantée d’arbres et il s’arrête au milieu, ayant à sa droite les eaux du lac, à sa gauche la plage. Les gens qui le peuvent se placent sur la route ombragée, les autres descendent sur la plage, encore un peu humide à cause de la forte marée nocturne ou pour quelque autre raison, et en partie protégée du soleil par les arbres de la digue. D’autres encore font accoster les barques et s’y installent place à l’ombre des voiles.

463.2

Jésus fait signe qu’il va parler, et tout le monde se tait.

« Il est dit[1] : “ Tu t’es mis en campagne pour sauver ton peuple, pour le sauver grâce à ton Christ. ” Il est dit : “ Et je me réjouirai dans le Seigneur et j’exulterai en Dieu, mon Sauveur. ”

Le peuple d’Israël a pris pour lui cette parole et lui a donné un sens national, personnel, égoïste, qui ne correspond pas à la vérité sur la personne du Messie. Il lui a donné un sens étroit qui abaisse la grandeur de l’idée messianique au niveau d’une manifestation de puissance humaine et d’un écrasement par le Christ des conquérants qui occupent Israël.

Mais la vérité est différente. Elle est grande, illimitée. Elle vient du Dieu vrai, du Créateur et Seigneur du ciel et de la terre, du Créateur de l’humanité, de celui qui a multiplié les astres dans le firmament, couvert la terre de plantes de toute espèce, et l’a peuplée d’animaux. Tout comme il a mis des poissons dans les eaux, et des oiseaux dans l’air, il a multiplié les enfants des hommes, de l’homme créé par lui, pour être le roi de la création et sa créature de prédilection.

Or comment le Seigneur, le Père du genre humain tout entier, pourrait-il se montrer injuste envers les descendants de ceux qui sont nés de l’homme et de la femme, formés par lui avec de la terre comme matière, et son divin souffle pour âme ? Et comment traiter les uns différemment des autres, comme s’ils ne venaient pas d’une même origine, comme si d’autres branches avaient été créées par quelque autre être surnaturel et antagoniste, dont les descendants seraient étrangers, bâtards, méprisables ?

Le vrai Dieu n’est pas un pauvre dieu de tel ou tel peuple, une idole, une figure irréelle. Il est la Réalité sublime, il est la Réalité universelle, il est l’Etre unique, suprême, créateur de tout ce qui existe, donc, de tous les hommes. Il est le Dieu de tous les hommes. Il les connaît, même si eux ne le connaissent pas. Il les aime, même si eux, faute de le connaître, ne l’aiment pas. Il les aime, même si, le connaissant mal, ils l’aiment mal, ou encore si, bien que le connaissant, ils ne savent pas l’aimer.

La paternité ne cesse pas quand un enfant est ignorant, sot ou mauvais. Le père s’efforce d’instruire son enfant, car c’est faire preuve d’amour. Il peine pour rendre plus capable son enfant déficient. Par ses larmes, par son indulgence, par des châtiments salutaires, par des pardons miséricordieux, il essaie de corriger son enfant mauvais et de le rendre bon. C’est ce que fait tout père humain. Alors le Dieu Père serait-il inférieur à un père humain ? Il aime tous les hommes et veut leur salut. Roi d’un Royaume infini, Roi éternel, il regarde son peuple, formé de tous les peuples répandus sur la terre, et il dit : “ Voilà le peuple de ceux que j’ai créés, le peuple qui doit être sauvé par mon Christ. Voilà le peuple pour lequel le Royaume des Cieux a été créé. Et voici l’heure de le sauver par le Rédempteur. ”

463.3

Qui est le Christ ? Qui est le Sauveur ? Qui est le Messie ? Nombreux sont les Grecs présents ici, et ceux, même s’ils ne sont pas grecs, qui savent ce que veut dire le mot “ Christ ”. Le Christ est le Consacré, celui qui a été oint de l’huile royale pour accomplir sa mission. Consacré pour quoi ? Serait-ce pour la pauvre gloire d’un trône ? Serait-ce pour celle, plus grande, d’un sacerdoce ? Non. Consacré pour réunir sous un sceptre unique, en un peuple unique, sous une doctrine unique, tous les hommes, pour qu’ils soient frères entre eux, et enfants d’un unique Père, des enfants qui connaissent le Père, et qui suivent sa Loi pour prendre part à son Royaume.

Roi au nom du Père qui l’a envoyé, le Christ règne comme il convient à sa nature, c’est-à-dire divinement, parce qu’il vient de Dieu. Dieu a disposé toute chose pour servir de marchepied à son Christ, non pas pour accabler, mais pour sauver tous les hommes. En effet, son nom est Jésus, ce qui, en langue hébraïque signifie Sauveur. Quand il aura sauvé des embûches et de la blessure la plus cruelle, il aura sous ses pieds une montagne, et une multitude de toutes races la couvrira, pour symboliser qu’il règne et s’élève au-dessus de la terre entière et au-dessus de tous les peuples.

Mais le Roi sera nu, sans autre richesse que son Sacrifice, pour symboliser qu’il ne tend qu’aux choses de l’esprit et que ces dernières se conquièrent et se rachètent par les valeurs spirituelles et l’héroïsme du sacrifice, et non par l’or ou la violence. Il le sera pour répondre aux hommes qui le craignent, comme à ceux qui, par un amour faux, l’exaltent ou le rabaissent en voulant faire de lui un roi selon le monde, ou encore à ceux qui le haïssent sans autre raison que la crainte d’être dépouillés de ce qui leur est cher. Il le montrera ainsi qu’il est un Roi spirituel — et cela seulement —, envoyé pour enseigner aux âmes le moyen de conquérir le Royaume, l’unique Royaume que je suis venu fonder.

Moi, je n’apporte pas de lois nouvelles. Pour les juifs, je confirme la Loi du Sinaï. Je dis aux païens : la loi pour posséder le Royaume n’est pas autre chose que la loi de la vertu que toute créature morale s’impose en s’élevant par elle-même. Grâce à la foi au Dieu vrai, cette loi morale, cette loi de vertu humaine, devient une loi de morale surnaturelle.

463.4

Vous, les païens, vous avez l’habitude de proclamer dieux les grands hommes de vos nations et vous les rangez parmi les troupes des dieux nombreux et irréels dont vous peuplez l’Olympe. Vous vous êtes créés tous ces dieux pour avoir quelque chose à quoi vous puissiez croire, car une religion est nécessaire à l’homme, comme est nécessaire une foi, la foi étant l’état permanent de l’homme, et l’incrédulité un accident anormal.

Or ces hommes élevés au rang de dieux n’ont même pas toujours de valeur simplement humaine, car leur grandeur vient soit de la force brutale, soit d’astuces ingénieuses, soit encore d’une puissance acquise d’une façon quelconque. De sorte qu’ils traînent avec eux, comme qualités surnaturelles, des misères que l’homme sage voit pour ce qu’elles sont : des pourritures de passions déchaînées.

Pour preuve que je dis la vérité, méditez ceci : dans votre Olympe chimérique, vous n’avez pas su mettre un seul de ces grands esprits qui ont réussi à avoir l’intuition de l’Etre suprême et ont été des intermédiaires actifs entre l’homme animal et la Divinité, dont ils ont pressenti instinctivement l’existence grâce à leur sens de la méditation et de la vertu. De l’esprit du philosophe — du vrai grand philosophe — qui raisonne, à l’esprit du vrai croyant qui adore le vrai Dieu, il n’y a qu’un pas ; en revanche, de l’esprit de ce croyant au moi de l’astucieux, du tyran ou de celui dont les exploits ne sont que terre à terre, il y a un abîme.

Et pourtant, vous n’avez pas placé dans votre Olympe les hommes qui, par la vertu de leur vie, se sont tellement élevés au-dessus de la masse humaine qu’ils se sont approchés des royaumes de l’esprit. En revanche, vous y avez mis ceux que vous avez craints comme des maîtres cruels, ou que vous avez adulés avec une servilité d’esclaves, ou bien que vous avez admirés comme des modèles vivants de cette liberté des instincts animaux qui, pour vos appétits anormaux, paraissent être le summum et le but de la vie. Et vous avez envié les hommes qui ont été admis parmi les dieux, laissant de côté ceux qui se sont approchés davantage de la divinité par la pratique et la doctrine enseignée et vécue d’une vie vertueuse.

En vérité, je vous donne maintenant le moyen de devenir des dieux[2]. Celui qui fait ce que je dis, et croit ce que j’enseigne, montera vers l’Olympe véritable et sera dieu, fils de Dieu dans un Ciel où il n’y a pas de corruption d’aucune sorte et où l’Amour est l’unique loi ; dans un Ciel où l’on s’aime spirituellement, sans que la pesanteur et les pièges des sens opposent les habitants, ainsi qu’il arrive dans vos religions.

Je ne viens pas vous demander des actes d’héroïsme extraordinaires. Je viens vous dire : vivez comme des créatures douées d’une âme et de la raison, et non comme des bêtes. Vivez de manière à mériter de vivre, de vivre réellement, par la partie immortelle qui est en vous, dans le Royaume de Celui qui vous a créés.

463.5

Moi, je suis la Vie. Je viens vous enseigner la route qui y mène. Je viens vous donner la vie à tous, pour vous ressusciter de votre mort, de votre tombeau de péché et d’idolâtrie. Je suis la Miséricorde. Je viens vous appeler, vous réunir tous. Je suis le Christ Sauveur. Mon Royaume n’est pas de ce monde. Et pourtant, pour celui qui croit en moi et en ma parole, un royaume naît dans son cœur, dès les jours de ce monde : c’est le Royaume de Dieu, le Royaume de Dieu en vous.

Il est dit[3] de moi que je suis celui qui apportera la justice parmi les nations. C’est vrai. Car si les citoyens de toutes les nations suivaient mon enseignement, les haines, les guerres, les abus de pouvoir prendraient fin. Il est écrit à mon sujet que je n’élèverai pas la voix pour maudire les pécheurs, ni la main pour détruire ceux qui ressemblent à des roseaux broyés et à des mèches fumantes à cause de leur manière inconvenante de vivre. C’est vrai. Je suis le Sauveur, et je viens fortifier les hommes qui chancellent, donner de l’huile à ceux dont la mèche est fumeuse faute de combustible.

Il est dit de moi que je suis celui qui ouvre les yeux des aveugles, qui tire les prisonniers de leur geôle, et qui amène à la lumière ceux qui étaient dans les ténèbres de la prison. C’est vrai. Les plus aveugles sont ceux qui, même avec la vue de l’âme, ne voient pas la Lumière, c’est-à-dire le vrai Dieu. Moi qui suis la Lumière du monde, je viens pour qu’ils voient. Les plus captifs sont ceux qui ont pour prisons leurs passions mauvaises. Toute autre chaîne disparaît avec la mort, mais les chaînes des vices durent et lient même après la mort de la chair. Moi, je viens les dénouer. Je viens faire sortir des ténèbres de cette prison souterraine qu’est l’ignorance de Dieu, tous ceux que le paganisme étouffe sous l’amas de ses idolâtries.

463.6

Venez à la Lumière et au Salut. Venez à moi, car mon Royaume est le vrai Royaume et ma Loi est bonne. Elle ne vous demande que d’aimer le Dieu unique et votre prochain, et par conséquent de répudier les idoles et les passions qui vous rendent durs de cœur, arides, sensuels, voleurs ou homicides.

Le monde dit[4] : “ Accablons le pauvre, le faible, l’homme seul.

Que la force soit notre droit, la dureté le fond de notre être, et que l’intransigeance, la haine, la férocité soient nos armes. Puisqu’il ne réagit pas, que le juste soit foulé aux pieds ; opprimons la veuve et l’orphelin dont la voix est faible. ”

Moi, je dis : soyez pleins de douceur et de bonté, pardonnez à vos ennemis, secourez les faibles ; dans les ventes et les achats, soyez justes ; soyez magnanimes même quand vous avez le droit de votre côté. Ne profitez pas de votre puissance pour accabler ceux qui ont déjà de la peine. Ne vous vengez pas. Laissez à Dieu le soin de votre sauvegarde. Soyez modérés en tous vos désirs, car la tempérance est la preuve de la force morale, alors que la concupiscence est la preuve de la faiblesse. Soyez des hommes et non des brutes, et ne craignez pas d’être descendus trop bas et de ne pouvoir vous relever.

En vérité, je vous l’affirme : une eau bourbeuse peut redevenir une eau limpide en s’évaporant au soleil ; elle se purifie en se laissant chauffer et élever vers le ciel pour retomber en une pluie pure et une rosée salutaire, pourvu qu’elle sache se laisser frapper par le soleil. De la même façon, les âmes qui s’approcheront de la grande Lumière qu’est Dieu, et qui crieront vers lui : “ J’ai péché, je suis fange, mais j’aspire à toi, la Lumière ”, deviendront des âmes purifiées qui monteront vers leur Créateur. Enlevez à la mort son horreur en faisant de votre vie une monnaie pour acquérir la Vie. Dépouillez-vous du passé comme d’un vêtement souillé et revêtez-vous de vertu.

Je suis la Parole de Dieu, et je vous dis en son nom que celui qui fera preuve de foi et de bonne volonté, qui aura le regret du passé et une droite intention pour l’avenir, qu’il soit juif ou païen, deviendra enfant de Dieu et possèdera le Royaume des Cieux.

Je vous ai demandé au commencement : “ Qui est le Messie ? ” Je vous réponds maintenant : c’est moi qui vous parle, et mon Royaume est dans votre cœur si vous l’accueillez. Puis il sera au Ciel, que je vous ouvrirai si vous savez persévérer dans ma Doctrine. Le Messie, c’est cela, et rien de plus. C’est le Roi d’un royaume spirituel dont, par son sacrifice, il ouvrira les portes à tous les hommes de bonne volonté. »

463.7

A la fin de son discours, Jésus va s’éloigner en prenant un petit escalier qui mène de la digue à la rive. Peut-être veut-il rejoindre la barque de Pierre qui tangue près d’un quai rudimentaire. Mais il se retourne tout à coup, parcourt la foule des yeux et s’écrie :

« Qui m’a appelé pour son âme et sa chair ? »

Personne ne répond.

Il réitère sa question et tourne ses yeux lumineux sur la foule qui l’entoure par derrière, non seulement sur la route, mais aussi en bas sur la grève. Encore le silence.

Matthieu remarque :

« Maître, qui sait combien, en ce moment, ont soupiré vers toi sous l’émotion de tes paroles…

– Non. Une âme a crié : “ Pitié ”, et je l’ai entendue. Et pour vous dire que c’est vrai, je lui réponds : “ Qu’il te soit fait selon ta demande, car le mouvement de ton cœur est juste. ”»

Grand, magnifique, il tend impérieusement la main vers le rivage.

Il essaie encore de se diriger vers le petit escalier, mais il trouve en face de lui Kouza, descendu — on le comprend — de quelque barque, et qui le salue profondément.

« Je suis à ta recherche depuis plusieurs jours. J’ai fait le tour du lac, toujours à ta poursuite, Maître. Il est urgent que je te parle. Sois mon hôte. J’ai beaucoup d’amis avec moi.

– Hier, j’étais à Tibériade.

– On me l’a dit, mais je ne suis pas seul. Vois ces barques qui voguent vers l’autre rive : il y a là plusieurs personnes qui veulent te voir, dont certains de tes disciples. Viens chez moi, je t’en prie, de l’autre côté du Jourdain.

– C’est inutile, Kouza. Je sais ce que tu veux me dire.

– Viens, Seigneur !

– Des malades et des pécheurs m’attendent. Laisse-moi…

– Nous aussi, nous t’attendons, malades d’angoisse à ton sujet. Et il y a aussi des gens qui souffrent dans leur chair…

– Tu as entendu ce que j’ai dit ? Pourquoi donc insistes-tu ?

– Seigneur, ne nous repousse pas, nous… »

463.8

Une femme s’est frayé un passage dans la foule. Je suis désormais suffisamment au courant des vêtements des Hébreux pour comprendre qu’elle n’est pas juive, et qu’elle n’est pas habillée comme une femme honnête. Mais pour voiler ses traits et ses grâces, peut-être trop aguichantes, elle a mis un long voile qui l’enveloppe tout entière, bleu clair comme son vêtement, ample et pourtant provocant à cause de sa forme qui laisse découverts de très beaux bras. Elle se jette à terre et rampe dans la poussière jusqu’à ce qu’elle arrive à toucher le vêtement de Jésus, qu’elle prend entre ses doigts et dont elle baise la frange. Elle est secouée de sanglots.

Jésus, qui était sur le point de répondre à Kouza : « Vous êtes dans l’erreur et… », baisse les yeux et dit :

« Etait-ce toi qui m’appelais ?

– Oui… et je ne suis pas digne de la grâce que tu m’as faite. Je n’aurais pas dû t’implorer, même en esprit. Mais ta parole… Seigneur… je suis une pécheresse. Si je découvrais mon visage, plusieurs te révéleraient mon nom. Je suis… une courtisane… et une infanticide… Le vice m’avait rendue malade… J’étais à Emmaüs, je t’ai donné un bijou… Tu me l’as rendu… Mais un de tes regards… m’est descendu au plus profond du cœur… Je t’ai suivi… Tu as parlé. J’ai me suis répété tes mots : “ Je suis fange, mais j’aspire vers toi, qui es lumière. ” J’ai dit : “ Guéris mon âme et après, si tu le veux, ma chair. ” Seigneur, mon corps est guéri… et mon âme ?

– Ton âme est guérie grâce à ton repentir. Va et ne pèche jamais plus. Tes péchés te sont remis. »

La femme baise de nouveau le bord du vêtement et elle se relève. Dans son geste, son voile glisse.

« La Galazia ! La Galazia ! » hurlent quelques uns.

Aussitôt, ils l’injurient, ramassent du gravier et du sable et en jettent sur la femme qui se recroqueville, apeurée.

463.9

Jésus, le regard sévère, lève la main. Il impose le silence.

« Pourquoi l’insultez-vous ? Vous ne le faisiez pas quand elle était pécheresse. Pourquoi, maintenant qu’elle se rachète ?

– Elle le fait parce qu’elle est vieille et malade » s’écrient plusieurs avec mépris.

En réalité, la femme, bien qu’elle ne soit plus très jeune, est encore bien loin d’être vieillie et laide comme ils le prétendent. Mais la foule est ainsi faite…

« Passe devant moi, et descend dans cette barque. Je t’accompagnerai chez toi par une autre route » ordonne Jésus.

Puis il dit aux disciples :

« Mettez-la au milieu de vous et conduisez-la. »

Alors la colère de la foule, excitée par quelques juifs intransigeants, se retourne tout entière contre Jésus et ils crient :

« Anathème ! Faux Christ ! Protecteur des prostituées ! Qui les protège les approuve. Bien plus, il les approuve parce qu’il en profite », et d’autres phrases du même genre que les gens hurlent, ou plutôt aboient.

Elles proviennent surtout d’un petit groupe d’énergumènes juifs — je ne sais de quelle caste —, et tout en criant ils lancent des poignées de sable humide qui atteignent le visage de Jésus avec violence.

Il lève le bras et s’essuie la joue sans protester. Qui plus est, il arrête d’un geste Kouza et quelques autres qui voudraient prendre sa défense, et dit :

« Laissez-les faire. Pour sauver une âme, je souffrirais bien davantage ! Je pardonne ! »

Zénon — l’homme d’Antioche — qui ne s’était jamais éloigné du Maître, s’écrie :

« Maintenant, vraiment, je sais qui tu es ! Un vrai Dieu et non pas un faux rhéteur ! La Grecque a dit la vérité ! Tes paroles aux Thermes m’avaient déçu. Celles-ci m’ont ébranlé. Les miracles m’ont stupéfié. Ton pardon des offenses m’a conquis. Adieu, Seigneur ! Je penserai à toi et je réfléchirai à tes paroles.

– Adieu, homme. Que la lumière éclaire ton cœur. »

463.10

Kouza insiste une fois encore pendant qu’ils marchent vers le quai et que sur la digue se produit une bagarre entre Romains et Grecs d’un côté et Israélites de l’autre.

« Viens, pour quelques heures seulement. C’est nécessaire. Je te reconduirai moi-même. Tu es bienveillant pour les prostituées, et tu veux être inexorable envers nous ?

– C’est bien. Je viendrai. Effectivement, c’est nécessaire… »

Il se retourne vers les apôtres, qui sont déjà dans les barques :

« Allez de l’avant, je vous rejoindrai…

– Tu pars seul ? » demande Pierre.

On voit qu’il n’est pas très content.

« Je suis avec Kouza…

– Ouais ! Et nous, nous ne pouvons pas t’accompagner ? Pourquoi veut-il t’avoir avec ses amis ? Pourquoi n’est-il pas venu à Capharnaüm ?

– Nous y sommes venus. Vous n’y étiez pas, rétorque Kouza.

– Vous n’aviez qu’à nous attendre, voilà tout !

– Au contraire, nous vous avons suivis.

– Venez maintenant à Capharnaüm. Est-ce au Maître d’aller chez vous ?

– Simon a raison, approuvent les autres apôtres.

– Mais pourquoi refusez-vous qu’il m’accompagne ? Serait-ce peut-être la première fois qu’il vient chez moi ? Ne me connaissez-vous donc pas ?

– Bien sûr que nous te connaissons. Mais nous ne connaissons pas les autres, voilà.

– Et que craignez-vous ? Que je sois l’ami des ennemis du Maître ?

– Je n’en sais rien, moi ! Je me souviens de la fin du prophète Jean, moi !

– Simon, tu m’offenses ! Je suis un homme d’honneur. Je te jure que je me ferais transpercer avant qu’on n’arrache un cheveu au Maître. Tu dois me croire ! Mon épée est à son service…

– Hé !… Qu’ils te transpercent, toi… A quoi cela servirait-il ? Après… Oui, je le crois, je te crois… Mais une fois que tu serais mort, ce serait son tour. Je préfère ma rame à ton épée, ma pauvre barque, et surtout nos simples cœurs à son service.

– Mais j’ai avec moi Manahen. As-tu confiance en Manahen ? Et le pharisien Eléazar, que tu connais, et le chef de synagogue Timon, et Nathanaël ben Fada. Lui, tu ne le connais pas. Mais c’est un chef important, et il veut parler avec le Maître. Et il y a aussi Jean, surnommé l’Antipas d’Antipatride, favori d’Hérode le Grand, maintenant âgé et puissant, propriétaire de toute la vallée de Gahas, et…

– Assez ! Assez ! Tu me cites de grands noms, mais qui ne me disent rien, sauf deux… et moi, je vais venir aussi…

– Non, c’est avec le Maître qu’ils veulent parler…

– Ils veulent ! Mais qui sont-ils ? Ils veulent ! Eh bien, moi, je ne veux pas. Embarque ici, Maître, et partons. Moi, je ne veux entendre parler de personne, je ne me fie qu’à moi-même. Allons, Maître ! Quant à toi, va en paix dire à ces gens que nous ne sommes pas des vagabonds, et qu’ils savent où nous trouver. »

A ces mots, il pousse Jésus avec peu d’égards, tandis que Kouza proteste haut et fort.

463.11

Jésus tranche définitivement :

« Ne crains rien, Simon. Il ne m’arrivera aucun mal. Je le sais, et il est bien que j’y aille. C’est bon pour moi. Comprends-moi… » Et il le fixe de ses yeux splendides comme pour lui dire : « N’insiste pas, comprends-moi. Il y a de bonnes raisons qui me poussent à y aller. »

Simon cède à contrecœur, mais il cède, comme subjugué… Malgré tout, il grommelle entre ses dents, mécontent.

« Pars tranquille, Simon. Je ramènerai moi-même mon Seigneur et le tien, promet Kouza.

– Quand ?

– Demain.

– Demain ? Il faut tellement de temps pour dire deux mots ? Nous sommes entre tierce et sexte… Avant ce soir, s’il n’est pas avec nous, nous venons chez toi, ne l’oublie pas. Et pas seuls… »

Il dit cela sur un ton qui ne laisse aucun doute sur ses intentions.

Jésus pose la main sur l’épaule de Pierre.

« Je t’assure, Simon, qu’ils ne me feront pas de mal. Montre que tu crois en ma vraie nature. C’est moi qui te le dis. Je le sais, ils ne me feront rien. Ils veulent seulement s’expliquer avec moi… Va… Conduis la femme à Tibériade, arrête-toi aussi chez Jeanne. Tu pourras voir qu’ils ne m’enlèvent pas avec des barques et des soldats…

– Bon, mais sa maison (et il montre Kouza), je la connais. Je sais que, derrière, il y a la terre, ce n’est pas une île. Plus loin, il y a Galgala et Gamla, Aéra, Arbel, Gerasa, Bozra, Pella et Ramot, et combien d’autres villes !…

– Mais, ne crains rien, te dis-je ! Obéis. Donne-moi un baiser, Simon. Va ! Et vous aussi. »

Il les embrasse et les bénit. Quand il voit la barque s’éloigner, il leur crie :

« Ce n’est pas mon heure. Et tant qu’elle n’est pas venue, rien ni personne ne pourra lever la main sur moi. Adieu, mes amis. »

Puis il se tourne vers Jeanne, qui paraît visiblement troublée et pensive, et lui dit :

« N’aie pas peur. Il est bon que cela arrive. Va en paix. »

Et à Kouza :

« Allons-y. Pour te montrer que je ne crains rien, et pour te guérir…

– Je ne suis pas malade, Seigneur…

– Tu l’es, je te l’affirme, et plusieurs avec toi. Allons. »

Il monte dans la barque légère et luxueuse et s’y assied. Les rameurs commencent le trajet sur les eaux tranquilles en faisant un détour pour échapper au courant qui est sensible là, au bout du lac, à l’endroit où ses eaux se déversent dans le Jourdain.

463.1

La penisoletta di Tarichea si protende nel lago facendo una profonda insenatura a sud-ovest, di modo che non è errato dire che, più che una penisola, è un istmo circondato dalle acque per quasi tutto il suo perimetro, rimanendo congiunto alla terra solo per una piccola parte. Almeno così era ai tempi di Gesù, nei quali io la vedo. Non so se poi, nel corso di venti secoli, le arene e i ciottoli, portati da un torrentello che sbocca proprio nell’insenatura di sud-ovest, abbia potuto modificare l’aspetto del luogo, insabbiando la piccola baia e allargando perciò la lingua di terra dell’istmo. La baia è quieta, azzurrina con striature di giada là dove rispecchia il verde degli alberi, che si protendono dalla costa verso il lago. Molte barche ondulano lievemente sulle acque appena mosse.

Quello che mi colpisce è una bizzarra diga che, tutta ad archi posati sulle ghiaie della riva, fa come una passeggiata, un molo, che so io, diretto verso ovest. Non capisco se è stata fatta per ornamento o se per qualche utile scopo che non capisco. Questa passeggiata, diga o molo, è ricoperta da uno spesso strato di terra, sul quale sono stati messi degli alberi tanto fitti, sebbene non grandi, che formano una galleria di verde sopra la strada. Molta gente ozia passeggiando sotto quella galleria stormente, che dalla brezza, dalle acque e dalle fronde trae un coefficiente gradito di frescura.

Si vede nettamente l’imboccatura del Giordano e il defluire delle acque del lago nel letto del fiume, facendo qualche mulinello, qualche ingorgo presso i piloni di un ponte, direi romano per la sua architettura a robusti piloni, messi a tagliamare, contro gli spigoli dei quali si frange la corrente delle acque con tutto un giuoco madreperlaceo di luci sotto al sole che le percuote così frante, e soverchiantesi per defluire nella gola del fiume, incassato, dopo aver avuto tanta ampiezza nel lago. Quasi al termine del ponte, sull’altra riva, una cittadina bianca, sparsa fra il verde di campagne ubertose. E più su, verso il nord, ma sulla costa orientale del lago, il borgo che precede Ippo e i boschi, alti sulla scogliera, oltre i quali è Gamala, ben visibile in cima del suo colle.

Gesù, seguito da un codazzo di gente che lo segue da Emmaus e che si è aumentata con quelli che già lo attendevano a Tarichea — e fra questi è Giovanna, venuta nella sua barca — si dirige proprio alla diga alberata. E si ferma al centro di essa, avendo le acque alla destra, la spiaggia alla sinistra. Chi può si pone sulla via alberata; chi non può trovare posto sulla via si mette giù sulla spiaggia, ancora un poco umida per l’alta marea notturna o per qualche altra ragione e parzialmente ombreggiata dalle fronde degli alberi della diga, oppure fa accostare le barche e vi prende posto all’ombra delle vele.

463.2

Gesù fa cenno di parlare e tutti fanno silenzio.

«È detto[1]: “Ti movesti per salvare il tuo popolo, per salvarlo col tuo Cristo”. È detto: “Ed io mi rallegrerò nel Signore ed esulterò in Dio mio Gesù”.

Il popolo di Israele ha preso per sé questa parola e ha dato ad essa un significato nazionale, personale, egoista, che non corrisponde alla verità sulla persona del Messia. Ha dato un significato limitato, che avvilisce la grandezza dell’idea messianica ad una comune manifestazione di potenza umana e di sopraffazione vittoriosa sui dominatori trovati in Israele dal Cristo.

Ma la verità è diversa. È grande, illimitata. Viene dal Dio vero, dal Creatore e Signore del Cielo e della Terra, dal Creatore dell’Umanità, da Quello che, come ha moltiplicato gli astri nel firmamento e ha coperto di piante d’ogni specie la Terra e l’ha popolata di animali e messo pesci nelle acque e uccelli nell’aria, così ha moltiplicato i figli dell’Uomo da Lui creato perché fosse re del Creato e sua creatura prediletta. Ora, come potrebbe il Signore, Padre di tutto il genere umano, essere ingiusto per i figli dei figli dei figli di quelli nati dall’Uomo e dalla Donna, da Lui formati con la materia: terra, e con l’anima: il suo alito divino? E come trattare questi diversamente da quelli, quasi che non venissero da un’unica sorgente, quasi che non da Lui, ma da qualche altro essere soprannaturale e antagonista ne fossero stati creati degli altri rami, e perciò stranieri fossero, bastardi, spregevoli?

Il vero Dio non è un povero dio di questo o quel popolo, un idolo, una figura irreale. È la sublime Realtà, è la Realtà universale, è l’Essere Unico, Supremo, Creatore di tutte le cose e di tutti gli uomini. È perciò il Dio di tutti gli uomini. Egli li conosce anche se essi non lo conoscono. Egli li ama anche se essi, non conoscendolo, non lo amano, o anche[2] se lo conoscono male e lo amano male, o pur conoscendolo non lo sanno amare. La paternità non cessa quando un figlio è ignorante, stolto o malvagio. Il padre si studia di istruire il figlio perché istruirlo è amore. Il padre si affatica a rendere meno stolto il figlio deficiente. Il padre con lacrime, con indulgenze, con castighi salutari, con perdoni misericordiosi, cerca di correggere il figlio malvagio e farlo buono. Questo il padre-uomo. E il Padre-Dio sarà forse da meno di un padre-uomo? Ecco allora che il Padre-Dio ama tutti gli uomini e vuole la loro salvezza. Egli, Re di un regno infinito, Re eterno, guarda il suo popolo, fatto di tutti i popoli sparsi sulla Terra, e dice: “Ecco il popolo dei miei creati, il popolo che va salvato col mio Cristo. Ecco il popolo per il quale è stato creato il Regno dei Cieli. Ed ecco l’ora di salvarlo col Salvatore”.

463.3

Chi è il Cristo? Chi il Salvatore? Chi il Messia? Molti sono i greci qui presenti e molti, anche non greci, sanno ciò che vuol dire la parola Cristo. Cristo è dunque il consacrato, l’unto di olio regale per compiere la sua missione. Consacrato a che? Forse alla piccola gloria di un trono? Forse a quella più grande di un sacerdozio? No. Consacrato a riunire sotto un unico scettro, in un unico popolo, sotto un’unica dottrina, tutti gli uomini, perché siano fratelli fra loro e figli di un unico Padre, figli che conoscono il Padre e che ne seguono la Legge per aver parte nel suo Regno.

Re, in nome del Padre che lo ha mandato, il Cristo regna come a sua natura conviene, ossia divinamente, perché da Dio. Dio ha messo tutto a sgabello dei piedi del Cristo suo, ma non già perché Egli opprima, sibbene perché Egli salvi. Infatti il suo nome è Gesù, che in lingua ebraica vuol dire Salvatore. Quando il Salvatore salverà dalla insidia e ferita più fiera, un monte sarà sotto i suoi piedi e una moltitudine di ogni razza coprirà il monte, a simboleggiare che Egli regna e si innalza su tutta la Terra e su tutti i popoli. Ma il Re sarà nudo, senza altra ricchezza che il suo Sacrificio, per simboleggiare che Egli non tende che alle cose dello spirito, e che le cose dello spirito si conquistano e si redimono con i valori dello spirito e l’eroicità del sacrificio, e non con la violenza e l’oro. Lo sarà per rispondere — a quelli che lo temono come a quelli che per un falso amore lo esaltano e lo deprimono insieme, volendolo re secondo il mondo, come a quelli che lo odiano senz’altra ragione che il tremore di esser spogliati di ciò che a loro è caro — che Egli è Re spirituale, questo solo, mandato per insegnare agli spiriti a conquistare il Regno, l’unico Regno che Io sono venuto a fondare.

Io non vi do leggi nuove. Agli israeliti confermo la Legge del Sinai; ai gentili dico: la legge per possedere il Regno non è che la legge di virtù che ogni creatura di morale elevata da se stessa si impone, e che, per la fede nel Dio vero, diviene, da legge di morale e di virtù umana, legge di morale soprumana.

463.4

O gentili! Voi usate proclamare dèi i grandi uomini delle vostre nazioni e li mettete fra le schiere dei numerosi e irreali dèi, di cui popolate l’Olimpo che vi siete creato per avere qualcosa in cui credere, perché la religione, una religione è necessaria all’uomo, così come è necessaria una fede, essendo la fede lo stato permanente dell’uomo e l’incredulità l’anormalità accidentale. E non sempre questi uomini elevati a deità valgono neppur come uomini, essendo grandi talora per forza bruta, talaltra per astuzia potente, altra ancora per potenza in qualche modo acquistata. Cosicché portano seco loro, come doti di superuomini, delle miserie che l’uomo saggio vede per quello che sono: marciume di passioni scatenate.

Che Io dica il vero lo mostra il fatto che nel vostro Olimpo chimerico voi non avete saputo mettere uno solo di quei grandi spiriti che hanno saputo intuire l’Ente supremo e sono stati agenti intermedi fra l’uomo animale e la Divinità, che hanno istintivamente sentita col loro spirito meditativo e virtuoso. Dallo spirito che ragiona del filosofo, del vero grande filosofo, allo spirito del vero credente che adora il vero Dio, il passo è breve, mentre dallo spirito del credente all’io dell’astuto, del prepotente, o del materialmente eroe, è un abisso. Eppure nel vostro Olimpo non sono stati da voi collocati coloro che, per la virtù della vita, si alzarono tanto sulla massa umana sino ad avvicinarsi ai regni dello spirito, ma sono coloro che avete temuto come padroni crudeli, o che avete adulato per servilismo di schiavi, oppure ammirato come esemplare vivente di quelle libertà di istinti animali che ai vostri appetiti anormali paiono scopo e meta nella vita. E avete invidiato coloro che sono stati ascritti fra gli dèi, trascurando quelli che più si sono accostati alla divinità con la pratica e la dottrina insegnata e vissuta di una vita virtuosa.

Ora in verità Io vi do modo di divenire dèi[3]. Colui che fa ciò che Io dico e crede in ciò che Io insegno, colui salirà nel vero Olimpo e dio sarà, dio figlio di Dio in un Cielo dove non è corruzione di sorta e dove l’Amore è l’unica legge. In un Cielo dove ci si ama spiritualmente, senza l’ottusità e senza le insidie dei sensi a far nemici l’un l’altro gli abitanti, così come avviene nelle vostre religioni. Io non vengo a chiedere atti rumorosamente eroici. Vengo a dirvi: vivete da creature dotate di anima e ragione, e non da bruti. Vivete in modo da meritare di vivere, realmente vivere, con la parte immortale di voi nel Regno di Colui che vi ha creati.

463.5

Io sono la Vita. Vengo a insegnarvi la Via per andare alla Vita. Vengo a dare la vita per voi tutti, e a darvela per darvi la risurrezione dalla vostra morte, dal vostro sepolcro di peccato e di idolatria. Io sono la Misericordia. Vengo a chiamarvi, a radunarvi tutti. Io sono il Cristo Salvatore. Il mio Regno non è di questo mondo. Eppure, a chi crede in Me e nella mia parola, un regno nasce nel cuore sin dai giorni del mondo, ed è il Regno di Dio, il Regno di Dio in voi.

Di Me è detto[4] che sono Colui che porterà la giustizia fra le nazioni. È vero. Perché, se i cittadini di ogni nazione facessero ciò che Io insegno, odi, guerre, sopraffazioni avrebbero fine. È detto di Me che Io non alzerei la voce a maledire i peccatori, né la mano a distruggere coloro che sono come canne fesse e lucignoli fumiganti per la loro maniera di vivere indecorosa. È vero. Io sono il Salvatore e vengo ad irrobustire coloro che sono lesionati, a dare umore a coloro la cui luce è fumosa per mancanza di succhi necessari. È detto di Me che sono Colui che apre gli occhi ai ciechi e trae dal carcere i prigionieri e porta alla luce quelli che erano nelle tenebre della carcere. È vero. I ciechi più ciechi sono coloro che neppur con la vista dell’anima vedono la Luce, ossia il vero Dio. Io vengo, Luce del mondo, perché vedano. I prigionieri più prigionieri sono coloro che hanno per catene le loro passioni malvagie. Ogni altra catena diviene nulla con la morte del prigioniero. Ma le catene dei vizi durano e incatenano anche oltre la morte della carne. Io vengo a scioglierle. Io vengo a levare dalle tenebre del sotterraneo carcere dell’ignoranza di Dio tutti coloro che il paganesimo soffoca sotto il cumulo delle sue idolatrie.

463.6

Venite alla Luce ed alla Salvezza. Venite a Me, perché il mio Regno è il vero e la mia Legge è buona. Non vi chiede che di amare l’unico Dio e il prossimo vostro, e perciò di ripudiare gli idoli e le passioni che vi fanno duri di cuore, aridi, sensuali, ladri, omicidi. Il mondo dice[5]: “Opprimiamo il povero, il debole, il solo. Sia la forza il nostro diritto, la durezza il nostro abito, l’intransigenza, l’odio, la ferocia, le nostre armi. Il giusto, perché non reagisce, sia conculcato, e oppressi la vedova e l’orfano che hanno debole voce”. Io dico: siate dolci e mansueti, perdonate ai nemici, soccorrete i deboli, siate giusti nel vendere e nell’acquistare, anche nel diritto siate magnanimi, non approfittandovi del vostro poter premere sugli oppressi. Non vendicatevi. Lasciate a Dio la cura di tutelarvi. Siate morigerati in ogni tendenza, perché la temperanza è prova di forza morale, mentre la concupiscenza è prova di debolezza. Siate uomini e non bruti, e non temete di essere troppo decaduti e di non poter risorgere.

In verità vi dico che, come un fango può tornare acqua pura evaporando al sole, purificandosi nel lasciarsi ardere ed elevandosi al cielo per ricadere in pioggia o in rugiada scevra di inquinamento e salutare, purché sappia farsi colpire dal sole, così gli spiriti che si accosteranno alla gran Luce che è Dio e grideranno a Lui: “Ho peccato, sono fango, ma anelo a Te, Luce” diverranno spiriti che ascendono purificati al loro Creatore. Levate alla morte l’orrore, facendo della vostra vita una moneta per acquistare la Vita. Spogliatevi del passato come di una veste sozza e rivestitevi di virtù. Io sono la Parola di Dio e in suo Nome vi dico che chi avrà fede in Lui e buona volontà, chi avrà pentimento del passato e proposito retto per l’avvenire, sia che sia ebreo o gentile, diverrà figlio di Dio e possessore del Regno dei Cieli.

Vi ho detto in principio: “Chi è il Messia?”. Vi dico ora: Io sono che vi parlo, e il mio Regno è nei vostri cuori se lo accogliete e poi sarà nel Cielo, che Io vi aprirò se saprete perseverare nella mia Dottrina. Questo è il Messia e nulla più. Re di un regno spirituale, del quale col suo Sacrificio aprirà le porte a tutti gli uomini di buona volontà».

463.7

Gesù ha finito di parlare e fa per avviarsi verso una scaletta che dalla diga conduce alla riva. Forse vuole raggiungere la barca di Pietro, che beccheggia presso un rudimentale approdo. Ma si volge di colpo e guarda fra la folla e grida: «Chi mi ha invocato per lo spirito e per la carne?».

Nessuno risponde. Egli ripete la domanda e gira i suoi splendidi occhi sulla folla che si assiepa dietro alle sue spalle, non solo sulla via ma anche giù, sulla rena. Ancora silenzio.

Matteo osserva: «Maestro, chissà quanti in questo momento hanno sospirato a Te sotto l’emozione delle tue parole…».

«No. Un’anima ha gridato: “Pietà”, e Io l’ho sentita. E per dirvi che è vero rispondo: “Ti sia fatto secondo che chiedi, perché giusto è il moto del tuo cuore”». E alto, splendido, stende imperiosamente la mano verso il lido.

Tenta avviarsi ancora verso la scaletta, ma gli si pone di fronte Cusa, sceso, si capisce, da qualche barca, e lo saluta profondamente. «Ti cerco da molti giorni. Ho fatto il giro del lago sempre inseguendoti, Maestro. Urge che io ti parli. Sii mio ospite. Ho molti amici con me».

«Ieri ero a Tiberiade».

«Me lo hanno detto. Ma non sono solo. Vedi quelle barche dirette all’altra riva? Là sono molti che ti vogliono. Fra questi anche dei tuoi discepoli. Vieni, ti prego, nella mia casa oltre il Giordano».

«È inutile, Cusa. So ciò che vuoi dirmi».

«Vieni, Signore».

«Malati e peccatori mi attendono; lasciami…».

«Anche noi ti attendiamo, malati di ansia per il tuo bene. E vi sono anche dei malati nella carne, anche…».

«Hai sentito le mie parole? A che insisti dunque?».

«Signore, non ci respingere, noi…».

463.8

Una donna si è fatta largo fra la folla. Sono ormai abbastanza pratica di vesti ebraiche per capire che non è ebrea, e di vesti… oneste per capire che costei è una disonesta. Ma, a velare le sue fattezze e le sue grazie, forse troppo procaci, si è avviluppata tutta in un velo, ceruleo come la veste ampia, eppure provocante nella forma che le lascia scoperte le braccia bellissime. Si getta a terra e striscia fra la polvere sino a giungere a toccare la veste di Gesù, che prende fra le dita e bacia proprio sull’orlo, e piange, tutta scossa da singhiozzi.

Gesù, che stava per rispondere a Cusa con un: «Voi siete in errore e…», china lo sguardo e dice: «Eri tu quella che mi invocavi?».

«Sì… e non sono degna della grazia che mi hai fatto. Non avrei dovuto neppure chiamarti con lo spirito. Ma la tua parola… Signore… io sono peccatrice. Se mi scoprissi il volto, molti ti direbbero il mio nome. Sono… una cortigiana… e una infanticida… e il vizio mi aveva resa malata… Ero ad Emmaus, ti ho dato un gioiello, …me lo hai reso… e un tuo sguardo… mi è sceso in cuore… Ti ho seguito… Hai parlato. Io ho detto in me le tue parole: “Sono fango, ma anelo a Te, Luce”. Ho detto: “Guariscimi l’anima e poi, se vuoi, la carne”. Signore, sono guarita nella carne… e l’anima?…».

«L’anima ti è guarita per il pentimento. Va’ e non peccare mai più. Ti sono rimessi i tuoi peccati».

La donna bacia di nuovo il lembo della veste e si alza. Nel farlo le scivola il velo.

«La Galazia! La Galazia!», gridano in molti e urlano contumelie, e anche raccolgono ghiaia e rena e la gettano sulla donna che si curva e resta intimorita.

463.9

Gesù alza la mano severo. Impone silenzio. «Perché la insultate? Non lo facevate quando era peccatrice. Perché ora che si redime?».

«Lo fa perché vecchia e malata». Urlano in molti e hanno voci di scherno. Veramente la donna, sebbene non più giovanissima, è ancora ben lungi da essere vecchia e brutta come dicono. Ma la folla è così.

«Passa avanti a Me e scendi in quella barca. Ti riaccompagnerò a casa per altra via», ordina Gesù, e dice ai suoi: «Mettetela in mezzo a voi e accompagnatela».

L’ira della folla, aizzata da qualche intransigente israelita, si rovescia tutta su Gesù, e fra urli di: «Anatema! Falso Cristo! Protettore di prostitute! Chi le protegge le approva. Più! Le approva perché le gode», e simili frasi urlate, meglio, abbaiate e latrate soprattutto da un gruppetto di energumeni ebrei, non so di che casta, fra questi urli, delle ben lanciate manate di sabbia umida raggiungono il viso di Gesù e lo bruttano.

Egli alza il braccio e si deterge la guancia senza protestare. Non solo, ma ferma col gesto Cusa e qualche altro che vorrebbero reagire in sua difesa e dice: «Lasciateli fare. Per la salvezza di un’anima soffrirei ben di più! Io perdono!».

Zenone, quello di Antiochia, che non si era mai allontanato dal Maestro, esclama: «Ora veramente so chi sei! Un vero dio e non un retore falso! La greca ha detto il vero! Le tue parole alle terme mi avevano deluso. Queste conquistato. Il miracolo mi ha stupito. Il tuo perdono agli offensori conquistato. Addio, Signore! Penserò a Te e alle tue parole».

«Addio, uomo. La Luce ti illumini il cuore».

463.10

Cusa insiste di nuovo mentre vanno verso l’approdo, mentre sulla diga succede una gazzarra fra romani e greci da un lato e israeliti dall’altro.

«Vieni! Per poche ore soltanto. È necessario. Ti riaccompagnerò io stesso. Sei benigno alle meretrici e vuoi esser inesorabile con noi?».

«Va bene. Verrò. È necessario, infatti…». Si volge agli apostoli già nelle barche: «Andate avanti. Io vi raggiungerò…».

«Vai solo?», chiede Pietro poco contento.

«Sono con Cusa…».

«Uhm! E noi non si può venire? Per cosa ti vuole coi suoi amici? Perché non è venuto a Cafarnao?».

«Ci siamo venuti. Non c’eravate».

«Ci aspettavate. Ecco tutto!».

«Invece siamo venuti sulle vostre tracce».

«Venite adesso a Cafarnao. Deve essere il Maestro che viene da voi?».

«Simone ha ragione», dicono gli altri apostoli.

«Ma perché non volete che venga con me? È forse la prima volta che viene in casa mia? Non mi conoscete forse?».

«Sì che ti conosciamo. Ma non conosciamo gli altri, ecco».

«E di che temete? Che io sia amico dei nemici del Maestro?».

«Non so niente io! Mi ricordo la fine di Giovanni profeta, io!».

«Simone! Tu mi fai offesa. Sono uomo d’onore. Ti giuro che prima che venisse torto un capello al Maestro mi farei trafiggere. Mi devi credere! La mia spada è al suo servizio…».

«Eh!… Che trafiggano te… Che servirebbe? Dopo… Sì, lo credo, ti credo… Ma, tu morto, sarebbe la sua volta. Preferisco il mio remo alla tua spada, la mia povera barca e soprattutto i nostri semplici cuori a suo servizio».

«Ma con me è Mannaen. Credi a Mannaen? E c’è anche il fariseo Eleazar, quello che tu conosci, e il sinagogo Timoneo, e Natanael ben Fada. Tu non lo conosci questo. Ma è un capo importante e vuole parlare col Maestro. E c’è Giovanni detto l’Antipa di Antipatride, favorito da Erode il Grande, ora vecchio e potente, padrone di tutta la valle del Gahas, e…».

«Basta, basta! Tu fai dei gran nomi, a me nulla dicono, meno due… e vengo anche io…».

«No. Vogliono parlare col Maestro…».

«Vogliono! E chi sono? Vogliono?! Ed io non voglio. Sali qui, Maestro, e andiamo. Non voglio sapere di nessuno io, non mi fido che di me stesso io. Su, Maestro. E tu va’ in pace a dire a costoro che non siamo randagi. Sanno dove trovarci», e spinge Gesù senza tanti riguardi, mentre Cusa protesta a gran voce.

463.11

Gesù interviene definitivamente: «Non temere, Simone. Nulla mi accadrà di male. Lo so. Ed è bene che Io vada. Bene per Me. Intendimi…», e lo fissa con i suoi occhi splendidi come per dirgli: «Non insistere. Capiscimi. Vi sono ragioni che consigliano che Io vada».

Simone cede a malincuore. Ma cede, come dominato… Però borbotta fra i denti malcontento.

«Va’ tranquillo, Simone. Io stesso ti riaccompagnerò il Signore mio e tuo», promette Cusa.

«Quando?».

«Domani».

«Domani?! Tanto ci vuole per dire due parole? Siamo fra terza e sesta… Prima di sera, se non è con noi, veniamo noi da te, ricordalo. E non noi soli…», e lo dice con un tono che non lascia dubbi sull’intenzione.

Gesù posa la mano sulla spalla di Pietro. «Ti dico, Simone, che non mi faranno male. Mostra che credi nella mia vera natura. Io te lo dico. Io so. Non mi faranno nulla. Vogliono soltanto spiegarsi con Me… Va’… Conduci la donna a Tiberiade, sosta pure da Giovanna, potrai vedere che non mi rapiscono con barche e armati…».

«Già, ma la sua casa (e accenna a Cusa) la conosco. So che dietro c’è la terra, non è un’isola, c’è dietro Galgala e Gamala, Aera, Arbela, Gerasa, Bozra, e Pella e Ramot e quante mai cit­tà!…».

«Ma non temere, dico! Ubbidisci. Dammi un bacio, Simone. Va’! Anche a voi». Li bacia e li benedice. Quando vede la barca andare grida loro: «Non è la mia ora. E finché non è, nulla e nessuno potrà alzare la mano su Me. Addio, amici».

Si volge a Giovanna, che appare visibilmente turbata e pensierosa, e dice anche a lei: «Non temere. È bene che ciò avvenga. Va’ in pace». E a Cusa: «Andiamo. Per mostrarti che non ho paura. E per guarirti…».

«Non sono malato, Signore…».

«Tu lo sei. Io te lo dico. E molti con te. Andiamo».

Sale sulla barca snella e ricca e si siede. I rematori iniziano la voga sulle acque chete, facendo un arco per sfuggire alla corrente sensibile là verso il termine del lago, presso lo sbocco di esso nel fiume.


Notes

  1. Il est dit, en Ha 3, 13.18. Les mots ton Christ (au v.13) et mon Jésus (au v.18), présents dans la Vulgate, sont devenus ton consacré (ou ton Oint, ton Messie), et mon Sauveur dans la Néo-Vulgate.
  2. devenir des dieux et, deux lignes plus bas, sera dieu (à laquelle suit la précision dieu fils de Dieu) sont des expressions semblables à celle du Ps 82, 6, rappelée en Jn 10, 34. D’ailleurs, l’usage de la minuscule au début du mot “ dieu ” et le contexte tout entier (en particulier là où il dit “ au Royaume de Celui qui vous a créés ”) font exclure qu’on puisse attribuer à l’homme la nature divine. Maria Valtorta l’explique dans les notes que nous mettons en 170.4, 365.16, et 537.11 ; et le texte de l’œuvre lui-même le met en évidence, comme en 58.5 (où les fidèles sont qualifiés de dieux mineurs), en 470.4 (où Adam, en état de grâce, est dit de peu inférieur à Dieu son Créateur), en 506.2 (où on parle de l’homme qui devient dieu par participation et par grâce). C’est ainsi qu’il faut interpréter d’autres affirmations analogues, comme celles de 515.3 (les vrais hommes obéissants deviendront dieux), 516.5, 524.7, 600.36 et 606.14.
  3. Il est dit, en Is 42, 1-9.
  4. dit, comme en Sg 2, 10-12.

Note

  1. È detto, in: Abacuc 3, 13.18. Le parole tuo Cristo (del versetto 13) e mio Gesù (del versetto 18), presenti nella volgata, sono diventate tuo consacrato (o tuo messia) e mio salvatore nella neo-volgata.
  2. anche è stato aggiunto da noi per maggiore chiarezza.
  3. divenire dèi e, due righe più sotto, dio sarà (cui segue l’appropriata precisazione: dio figlio di Dio) sono espressioni simili a quella del Salmo 82, 6, richiamato in Giovanni 10, 34. D’altronde, l’uso della minuscola nella parola “dio” e tutto il contesto (specialmente là dove dice “nel Regno di Colui che vi ha creati”) fanno escludere che possa essere attribuita all’uomo la stessa natura di Dio. Lo spiega MV nelle note che mettiamo in 170.4, 365.16 e 537.11; e lo evidenzia spesso il testo dell’opera, come in 58.5 (dove i fedeli sono detti minori dèi), in 470.4 (dove Adamo in grazia è detto di poco inferiore a Dio suo Creatore), in 506.2 (dove si parla dell’uomo che dio diventa per partecipazione e per grazia). Allo stesso modo devono essere interpretate altre analoghe affermazioni, come quelle di: 515.3 (i veri ubbidienti diverranno dèi) - 516.5 - 524.7 - 600.36 - 606.14.
  4. è detto, in: Isaia 42, 1-9.
  5. dice, come in: Sapienza 2, 10-12.