Gli Scritti di Maria Valtorta

469. L’adieu aux rares fidèles de Chorazeïn.

469. Commiato dai pochi fedeli di Corozim.

469.1

L’aurore ne point pas encore lorsque Jésus retrouve les onze apôtres. Au milieu d’eux se tient Joseph, le petit menuisier, qui part comme une flèche dès qu’il aperçoit Jésus et se serre à ses genoux avec la simplicité de celui qui est encore un enfant. Jésus se penche vers lui pour déposer un baiser sur son front puis, le tenant par la main, il va rejoindre Pierre et les autres.

« Paix à vous. Je ne croyais pas vous trouver déjà ici.

– L’enfant s’est réveillé alors qu’il faisait encore nuit, et il a voulu venir, par crainte d’arriver en retard, explique Pierre.

– Sa mère sera bientôt ici, avec les autres enfants. Elle veut te saluer, ajoute Jude.

– Et de même la femme qui était toute déformée, la fille d’Isaac, la mère d’Elie, et d’autres que tu as guéris. Ils nous ont hébergés…

– Et les autres ?

– Seigneur…

– Chorazeïn garde un esprit dur. Je comprends. Peu importe.

469.2

Le bon grain est semé, et il germera un jour… grâce à ceux-ci… »

Il regarde l’enfant.

« Il sera disciple et il convertira ?

– C’est déjà un disciple, n’est-ce pas, Joseph ?

– Oui. Mais je ne sais pas m’exprimer et, le peu que je sais, ils ne l’écoutent pas.

– Ne t’en fais pas, tu parleras par ta bonté. »

Jésus prend dans ses longues mains la tête de l’enfant et, un peu penché sur le petit visage haut levé, il lui dit :

« Je m’en vais, Joseph. Sois bon, sois travailleur. Pardonne à ceux qui ne vous aiment pas. Sois reconnaissant à ceux qui te font du bien. Rappelle-toi toujours ceci : Dieu est présent en celui qui te rend service. Par conséquent, accueille avec respect tout bienfait sans y prétendre, sans dire : “ Je resterai à ne rien faire puisqu’il y a quelqu’un qui pense à moi ”, sans gâcher le secours obtenu. Travaille, car le travail est saint et, toi, qui es encore enfant, tu es le seul homme de ta famille. Rappelle-toi qu’aider ta mère, c’est l’honorer. Rappelle-toi que c’est un devoir de donner le bon exemple à tes petits frères et de veiller sur l’honneur de tes sœurs. Souhaite avoir ce qu’il faut et travaille pour l’obtenir, mais n’envie pas les riches et ne désire pas les richesses pour pouvoir mener une vie facile. Garde à l’esprit que ton Maître t’a enseigné non seulement la parole de Dieu, mais l’amour du travail, l’humilité et le pardon. Sois toujours bon, Joseph, et nous serons de nouveau ensemble un jour.

– Mais tu ne vas plus revenir ? Où pars-tu, Seigneur ?

– Je vais là où la volonté du Père des Cieux le demande. Sa volonté doit toujours être plus forte que la nôtre, et plus chère pour nous que la nôtre, parce qu’elle est parfaite. Toi aussi, dans la vie, ne fais pas passer ta volonté propre avant celle de Dieu. Tous ceux qui obéissent se retrouveront au Ciel et ce sera alors une grande fête.

469.3

Donne-moi un baiser, mon enfant. »

Un baiser ! C’est une infinité de baisers et de larmes que lui donne l’enfant et c’est ainsi attaché au cou de Jésus que le trouve sa mère, qui survient au milieu d’une nichée d’enfants, en compagnie de bien rares autres habitants de Chorazeïn : sept en tout et pour tout.

« Pourquoi est-ce que mon fils pleure ? demande la femme, après avoir salué le Maître.

– Parce que tout adieu est douloureux. Mais, même si nous sommes séparés, nous serons toujours unis si votre cœur continue à m’aimer. Vous savez ce qu’est l’amour pour moi, et en quoi il consiste : à faire ce que je vous ai enseigné ; car celui qui agit en accordance avec ce qu’on lui a enseigné montre qu’il a de l’estime — or l’estime, c’est toujours de l’amour — pour cette personne. Faites donc ce que je vous ai appris par la parole et l’exemple, et obéissez à ce que mes disciples vous enseigneront en mon nom. Ne pleurez pas. Le temps passe vite, et bientôt nous serons réunis dans de meilleures conditions. Aussi, ne pleurez pas par égoïsme. Pensez à tous ceux — et ils sont nombreux — qui m’attendent encore, qui devront mourir sans m’avoir vu, qui devront m’aimer sans m’avoir jamais connu. Je suis venu chez vous plus d’une fois et cela a pu vous faciliter la foi et l’espérance grâce à la charité qui règne parmi nous. Eux, en revanche, devront avoir une grande foi, une foi aveugle, pour pouvoir arriver à dire : “ Il est vraiment le Fils de Dieu, le Sauveur, et sa parole est véridique ” et pour pouvoir avoir la grande espérance de la vie éternelle et de l’immédiate possession de Dieu après une vie de justice. Ils devront aimer celui qu’ils n’auront pas connu, celui qu’ils n’auront pas entendu, celui qu’ils n’auront pas vu opérer des prodiges. Et pourtant, ce n’est qu’en aimant ainsi qu’ils obtiendront la vie éternelle. Quant à vous, bénissez le Seigneur qui vous a comblés de bienfaits en me faisant connaître à vous. Maintenant, allez. Soyez fidèles à la Loi du Sinaï et à mon commandement nouveau de vous aimer tous comme des frères, car c’est dans l’amour que se trouve Dieu. Aimez même ceux qui vous haïssent, car Dieu vous en a le premier donné l’exemple en aimant les hommes qui, par le péché, montrent de la haine à Dieu. Pardonnez toujours comme Dieu a pardonné aux hommes en envoyant son Verbe Rédempteur pour effacer la Faute, ce motif de rancœur et de séparation. Adieu. Que ma paix soit en vous. Gardez le souvenir de mes actes dans votre cœur, pour le fortifier contre les paroles de ceux qui voudront vous convaincre que je ne suis pas votre Sauveur. Conservez ma bénédiction pour être forts dans les épreuves à venir. »

Jésus étend les mains pour prononcer la bénédiction mosaïque sur le petit troupeau prosterné à ses pieds. Puis il se retourne et s’en va…

469.1

Non è ancora l’aurora quando Gesù si incontra con gli undici, che hanno in mezzo a loro il piccolo falegname Giuseppe, il quale parte come una freccia appena vede Gesù e gli si stringe ai ginocchi con la semplicità di chi è ancora fanciullo. Gesù si china a baciarlo in fronte e poi, tenendolo per mano, va dove sono Pietro con gli altri.

«La pace a voi. Non credevo trovarvi già qui».

«Il fanciullo si è svegliato che ancora era notte ed è voluto venire per paura di giungere in ritardo», spiega Pietro.

«La madre sarà qui fra poco con gli altri figli. Ti vuole salutare», aggiunge Giuda d’Alfeo.

«E così la donna che era rattrappita, la figlia di Isacco, la madre di Elia e altri che hai guariti. Ci hanno ospitato…».

«E gli altri?».

«Signore…».

«Corozim conserva il suo spirito duro. Comprendo. Non importa.

469.2

Il buon seme è gettato e germinerà un giorno… per merito di questi…», e guarda il fanciullo.

«Sarà discepolo e convertirà?».

«Discepolo è, non è vero, Giuseppe?».

«Sì. Ma non so parlare, e per quel che so non mi ascoltano».

«Non importa. Tu parlerai con la tua bontà».

Gesù prende fra le sue lunghe mani il visetto del fanciullo e gli parla stando un poco curvo sul visetto alto levato.

«Io me ne vado, Giuseppe. Sii buono. Sii lavoratore. Perdona a chi non vi ama. Sii riconoscente a chi ti benefica. Pensa sempre questo: che in chi ti benefica è presente Dio, e perciò accogli con rispetto ogni benefizio senza pretenderlo, senza dire: “Ozierò perché c’è chi pensa a me”, senza sciupare il soccorso avuto. Lavora perché il lavoro è santo, e tu, fanciullo, sei l’unico uomo nella tua famiglia. Ricorda che aiutare la madre è onorarla. Ricorda che dare buon esempio ai fratellini e vegliare all’onore delle sorelle è un dovere. Desidera di avere il giusto e lavora per averlo, ma non invidiare il ricco e non avere desideri di ricchezze per poter godere molto. Ricordati che il tuo Maestro ti insegnò non solo la parola di Dio ma l’amore al lavoro, l’umiltà e il perdono. Sii sempre buono, Giuseppe, e torneremo a stare insieme un giorno».

«Ma non torni più? Dove vai, Signore?».

«Vado dove la volontà del Padre dei Cieli vuole. La sua volontà deve sempre essere più forte della nostra e più cara a noi della nostra, perché è sempre volontà perfetta. Anche tu, nella vita, non mettere la tua volontà avanti a quella di Dio. Tutti gli ubbidienti si ritroveranno in Cielo e sarà gran festa allora.

469.3

Dàmmi un bacio, fanciullo».

Un bacio! Molti baci e lacrime gli dà il fanciullo, e così avvinghiato al collo di Gesù lo trova la madre che sopraggiunge fra la nidiata dei figli e gli altri pochissimi, sette in tutto, di Corozim.

«Perché piange mio figlio?», chiede la donna dopo aver salutato il Maestro.

«Perché ogni addio è dolore. Ma, se anche saremo divisi, sempre uniti saremo se il vostro cuore continuerà ad amarmi. Voi sapete come e in che consiste l’amore per Me. Nel fare ciò che vi ho insegnato, perché chi fa ciò che uno gli ha insegnato dimostra di avere stima — e stima è sempre amore — di quella persona. Fate dunque quello che vi ho insegnato con la parola e l’esempio, e fate quello che vi insegneranno i miei discepoli in mio Nome. Non piangete. Il tempo è breve, e presto saremo riuniti e in modo migliore. E anche non piangete per egoismo. Pensate a quanti ancora mi attendono, a quanti dovranno morire senza avermi visto, a quanti dovranno amarmi senza avermi mai conosciuto. Voi mi avete avuto più di una volta e potete avere facilitata la fede e la speranza dalla carità che è fra noi. Essi invece dovranno avere una grande, una cieca fede per poter giungere a dire: “Egli è veramente il Figlio di Dio, il Salvatore, e la sua parola è veritiera”. Una grande fede per potere avere la grande speranza della vita eterna e dell’immediato possesso di Dio dopo una vita di giustizia. Dovranno amare chi non hanno conosciuto, chi non hanno udito, chi non hanno visto operare prodigi. Eppure, solo se ameranno così, avranno la vita eterna. Voi benedite il Signore che vi ha beneficato dandovi la conoscenza di Me. Ora andate. Siate fedeli alla Legge del Sinai e al mio comando nuovo di amarvi tutti come fratelli, perché nell’amore è Dio. Amare anche chi vi odia, perché Dio vi ha per primo dato l’esempio di amare gli uomini che col peccato mostrano odio a Dio. Perdonate sempre come Dio ha perdonato agli uomini mandando il suo Verbo Redentore a cancellare la Colpa, motivo di rancore e separazione. Addio. In voi sia la mia pace. Ricordate le mie azioni, nei vostri cuori, per fortificare gli stessi contro le parole di chi vorrà persuadervi che Io non sono il vostro Salvatore. Conservate la mia benedizione per vostra forza nelle prove della vita futura».

Gesù stende le mani dicendo la benedizione mosaica sul piccolo gregge prostrato ai suoi piedi. Poi si volge e se ne va…