Gli Scritti di Maria Valtorta

471. Philippe s’exalte à l’idée de l’ère messianique.

471. Filippo si esalta pensando all’èra messianica.

471.1

La pause sur le petit plateau a beau être douce, il est prudent de descendre dans la vallée pendant qu’il fait encore jour, car la nuit tomberait vite et serait sombre, sous cette voûte de feuillage des arbres qui couvre la montagne.

Jésus se lève le premier et il va se rafraîchir le visage, les mains et les pieds dans le ruisselet que forme la petite source. Puis il appelle ses apôtres, endormis dans l’herbe, et les invite à se préparer à partir. Et pendant qu’ils l’imitent et se lavent l’un après l’autre dans le frais ruisseau, et qu’ils remplissent les gourdes au filet d’eau qui sort du rocher, il va les attendre au bout du petit pré, près des deux arbres centenaires qui le bordent à l’est. Il contemple l’horizon lointain.

Philippe est le premier à le rejoindre et, regardant dans la même direction que son Maître, il dit :

« Quelle belle vue ! Tu l’admires…

– Oui. Mais je n’examinais pas seulement sa beauté.

– Quoi donc, alors ? Tu pensais peut-être au moment où Israël sera grand, à ces lieux au-delà du Liban et de l’Oronte, qui nous ont affligés au cours des siècles et continuent à le faire, puisque c’est là que réside le cœur de la puissance qui nous opprime sous la férule du Légat ? Ce qu’ont annoncé plusieurs prophètes est en effet redoutable : “ J’écraserai l’Assyrien sur mes terres, je le piétinerai sur mes montagnes… C’est la main qui s’étend sur les nations… Qui pourra la retenir ? Damas cessera d’exister et il n’en restera qu’un tas de décombres… Voilà ce qui arrivera à ceux qui nous ont saccagés. ” C’est Isaïe qui parle ![1] Et Jérémie dit aussi : “ Je mettrai le feu aux remparts de Damas et il dévorera les murs de Ben-Hadad. ” Cela arrivera lorsque le Roi d’Israël, le Promis, prendra son sceptre, et que Dieu aura pardonné à son peuple en lui donnant le Roi Messie… Ah ! c’est Ezéchiel qui le dit ! “ Et vous, montagnes d’Israël, faites pousser vos branches, portez vos fruits pour mon peuple d’Israël, car il est près de revenir… Je vous ramènerai mon peuple et tu seras sa propriété et son héritage… Je ne te ferai plus entendre l’insulte des nations… ” Et les psaumes chantent avec Etân l’indigène : “ J’ai trouvé David mon serviteur et je l’ai oint de mon huile sainte. Ma main l’assistera… L’ennemi ne pourra rien contre lui… Par mon nom, il grandira en puissance… Il étendra sa main sur la mer, et sa droite sur les fleuves… Et moi, j’en ferai l’aîné, le très-haut sur les rois de la terre. ” Salomon, lui aussi, chante : “ Il durera autant que le soleil et la lune… Il dominera de la mer à la mer, et du fleuve jusqu’aux extrémités de la terre… Tous les rois de la terre se prosterneront devant lui, tous les peuples seront ses sujets… ” Ils parlent de toi, le Messie, car en toi se trouvent tous les signes de l’esprit et de la chair, tous les signes donnés par les prophètes. Alléluia à toi, fils de David, Roi Messie, Roi saint !

– Alléluia ! » crient en chœur les autres qui se sont réunis à Jésus et à Philippe, et ont entendu les paroles de ce dernier.

Et l’alléluia se répercute, par l’écho, de gorge en gorge, de colline en colline… Jésus les regarde d’un air très triste… Et il dit :

« Ne vous rappelez vous donc pas ce que David et Isaïe disent du Christ ? Vous prenez le doux miel, le vin enivrant des prophètes… mais vous ne réfléchissez pas que, pour être le Roi des rois, le Fils de l’Homme devra boire le fiel et le vinaigre, et se revêtir de la pourpre de son sang… Mais ce n’est pas votre faute si vous ne comprenez pas… Votre erreur de compréhension est due à l’amour. Je voudrais en vous un autre amour. Mais, pour le moment, cela vous est impossible… Des siècles de péché s’opposent aux hommes pour écarter d’eux la lumière. Mais la lumière abattra les murailles et entrera en vous…

471.2

Allons. »

Ils reviennent sur le chemin muletier qu’ils avaient quitté pour monter au plateau éloigné et descendent rapidement vers la vallée. Les apôtres discutent à voix basse…

Puis Philippe court en avant, rejoint le Maître, et demande :

« Je t’ai déplu, Seigneur ? Je n’en avais pas l’intention… Tu m’en veux ?

– Non, Philippe. Mais je souhaiterais que, vous au moins, vous compreniez.

– Tu regardais là-bas avec un tel désir…

– C’est que je pensais à tous ces lieux où je ne suis encore jamais allé. Et où je n’irai pas… car mon temps s’enfuit… Comme le temps de l’homme est bref ! Et comme l’homme est lent à agir ! Comme l’âme ressent ces limites de la terre ! Mais… Père, que ta volonté soit faite !

– Tu as pourtant parcouru toutes les régions des anciennes tribus, mon Maître. Tu les as sanctifiées au moins une fois : on peut donc dire que tu as pris en mains les douze tribus…

– C’est vrai. Vous, ensuite, vous ferez ce que le temps ne m’a pas permis de réaliser.

– Toi qui arrêtes les fleuves et qui calmes les mers, ne pourrais-tu pas ralentir le temps ?

– Je le pourrais. Mais le Père dans le Ciel, le Fils sur la terre, l’Amour au Ciel et sur la terre, brûlent d’accomplir le Pardon… »

Jésus se plonge alors dans une profonde méditation, que Philippe respecte en le laissant seul pour aller retrouver ses compagnons, auxquels il rapporte le dialogue.

471.3

… La vallée est désormais toute proche et déjà on voit une route, une vraie grand-route qui vient du sud et se dirige vers l’ouest, en faisant un virage juste au pied de la montagne pour en suivre la base et continuer ensuite en direction d’un beau village. Il s’étend dans la verdure, près d’un ruisseau dont le lit, actuellement, n’est guère occupé que par des pierres avec, de ci de là, quelques roseaux qui ont résisté, surtout au milieu où un filet, un vrai filet d’eau, s’obstine à s’écouler vers la mer.

Tous se réunissent avant de prendre la grand-route mais, après quelques mètres à peine, deux hommes viennent à leur rencontre en les saluant.

« Voilà deux disciples des rabbis, et l’un d’eux est lévite. Que veulent-ils ? » disent entre eux les apôtres, qui ne sont pas du tout contents de la rencontre.

Moi, je ne sais pas de quoi ils déduisent que ce sont des disciples, et que l’un d’eux est lévite. Je ne comprends pas encore bien le langage des nœuds, des franges et des autres secrets de l’habillement israélite.

Lorsque Jésus se trouve à deux mètres environ des deux hommes, et qu’aucune équivoque n’est possible — car la route est désormais libre des voyageurs qui, à pied ou à cheval, se hâtent vers le village —, il répond à leurs salutations réitérées et s’arrête pour les attendre.

« Paix à toi, Rabbi, dit maintenant le lévite qui s’était borné d’abord à saluer profondément.

– Paix à toi. Et à toi aussi, dit Jésus en s’adressant à l’autre.

– Es-tu le Rabbi nommé Jésus ?

– C’est moi.

– Une femme est entrée avant sexte dans la ville, et elle a raconté qu’elle avait parlé en route avec un rabbi plus grand que Gamaliel, parce qu’en plus d’être sage, il est bon. Cette nouvelle est venue à nos oreilles, et nos maîtres, suspendant leur départ pour Jérusalem, nous ont envoyés te trouver, tous autant que nous étions : deux sur chaque route qui descend de Giscala vers les chemins de la plaine. En leur nom et par notre entremise, ils te disent : “ Viens dans la ville, car nous voulons t’interroger. ”

– Et pour quelle raison ?

– Pour que tu te prononces sur un scandale survenu à Giscala, dont les conséquences durent encore.

– N’avez-vous pas les grands docteurs d’Israël pour rendre un jugement ? Pourquoi vous adresser à un rabbi inconnu ?

– Si tu es celui que disent les rabbis, tu n’es pas inconnu. N’es-tu pas Jésus de Nazareth ?

– Je le suis.

– Ta sagesse est connue des rabbis.

– Et moi, je connais leur hostilité à mon égard.

– Pas tous, Maître. Le plus grand et le plus juste ne te hait pas.

– Je le sais. Il ne m’aime pas non plus. Il m’étudie. Mais le rabbi Gamaliel est-il à Giscala ?

– Non, il est déjà parti pour arriver à Séphoris avant le sabbat. Il est parti aussitôt le jugement prononcé.

– Alors, pourquoi me cherchez-vous ? Moi aussi, je dois respecter le sabbat et il m’est à peine possible d’arriver à temps à cet endroit. Ne me retenez pas davantage.

– Tu as peur, Maître ?

– Je n’ai pas peur, car je sais qu’aucun pouvoir n’est donné, pour l’instant, à mes ennemis. Mais je laisse aux sages le plaisir de juger.

– Que veux-tu dire ?

– Que moi, je ne juge pas : je pardonne.

– Tu sais juger mieux que tout autre. Gamaliel l’a dit : “ Seul Jésus de Nazareth jugerait avec justice ici. ”

– C’est bien. Mais désormais, vous avez rendu votre jugement et l’affaire ne peut plus être remise en question. J’aurais donné l’avis de faire calmer les passions avant de juger. S’il y avait faute, le coupable pouvait se repentir et se racheter. S’il n’y avait pas eu faute, il n’y aurait pas eu ce supplice qui pour quelqu’un est, aux yeux de Dieu, pareil à un homicide prémédité.

– Maître ! Comment le sais-tu ? La femme a juré que tu n’as parlé avec elle que de ses affaires… or… te voilà au courant… Tu es donc vraiment un prophète ?

– Je suis qui je suis. Adieu. Paix à toi. Le soleil descend à l’horizon. »

Et il tourne le dos pour se diriger vers le village.

« Tu as bien fait, Maître ! Ils te tendaient sûrement un piège ! »

Les apôtres sont solidaires du Maître.

471.4

Mais leurs louanges, leurs bonnes raisons sont interrompues par les deux hommes de tout à l’heure, qui les rejoignent pour supplier Jésus de remonter à Giscala.

« Non. Le coucher du soleil me surprendrait en chemin. Dites à ceux qui vous envoient que moi, j’observe toujours la Loi, quand cela ne lèse pas un commandement plus grand que celui du sabbat : celui de l’amour.

– Maître, Maître, nous t’en supplions ! Il s’agit précisément d’une question d’amour et de justice. Viens avec nous, Maître.

– Je ne puis. Et vous non plus, vous ne pouvez pas y remonter à temps.

– Nous avons la permission de le faire dans ce cas précis.

– Eh quoi ? On a élevé la voix quand je guérissais un malade et quand je l’absolvais un jour de sabbat, et à vous il est permis de violer le sabbat pour une discussion oiseuse ? Y a-t-il donc deux mesures en Israël ? Partez ! Partez ! Et laissez-moi continuer ma route.

– Maître, tu es prophète. Par conséquent, tu es au courant. Moi, je le crois et lui le croit. Pourquoi nous repousses-tu ?

– Pourquoi ?… »

Jésus s’arrête et les regarde fixement. Ses yeux sévères, qui traversent et pénètrent au-delà des voiles de la chair pour lire les cœurs, regardent d’un air dominateur les deux hommes qu’il a devant lui. Et ses yeux si insoutenables dans la rigueur, si doux dans l’amour, changent soudain et prennent une expression si affectueuse, si miséricordieuse que, si d’abord le cœur tremblait de crainte devant la puissance de son regard, maintenant il tremble d’émotion devant l’éclat de l’amour du Christ.

« Pourquoi ? » répète-t-il… « Ce n’est pas moi, mais les hommes qui repoussent le Fils de l’homme, et ce dernier doit se défier de ses frères. Mais à ceux qui n’ont pas de malice dans le cœur, je dis : “ Venez ” et, à ceux qui me haïssent : “ Aimez-moi. ”

– Alors, Maître…

– Alors, je vais au village pour le sabbat.

– Attends-nous, au moins.

– Au crépuscule du sabbat, je pars. Je ne puis attendre. »

471.5

Les deux hommes se regardent et restent en arrière pour se consulter, puis l’un d’eux, celui dont le visage est le plus ouvert, celui qui a presque toujours parlé, revient au pas de course.

« Maître, je reste avec toi jusqu’après le sabbat. »

Pierre, qui est à côté de Jésus, tire son vêtement pour l’obliger à se tourner de son côté, et lui murmure :

« Non. Un espion. »

Derrière son cousin, Jude lui souffle :

« Méfie-toi. »

Nathanaël, qui est allé à l’avant avec Simon et Philippe, se retourne et lui fait de gros yeux pour dire : “ Non. ” Même les deux plus confiants, André et Jean, font signe que non dans le dos de l’importun.

Mais Jésus ne tient pas compte de leur peur soupçonneuse et il répond brièvement :

« Reste. »

Les autres doivent se résigner.

L’homme, content, se sent moins étranger, et éprouve le besoin de dire son nom, qui il est, pourquoi il se trouve en Palestine alors qu’il est né dans la Diaspora. Il précise qu’il a été consacré à Dieu dès se naissance parce qu’il fut une “ consolation pour ses parents ” qui, reconnaissants au Seigneur de ce don, le confièrent à des parents à Jérusalem pour qu’il appartienne au Temple. Là, en servant la Maison de Dieu, il a connu le rabbi Gamaliel et est devenu son disciple attentif et aimé :

« Ils m’ont appelé Joseph parce que, comme l’ancien Joseph[2], j’ai ôté à ma mère la douleur d’être stérile. Mais comme ma mère m’appelait toujours “ ma consolation ” pendant qu’elle me nourrissait, je suis devenu Barnabé pour tous. Même le grand rabbi me surnomme ainsi, parce qu’il trouve sa consolation dans ses meilleurs élèves.

– Fais en sorte que Dieu dise cela de toi, et même qu’il t’appelle ainsi » dit Jésus.

471.6

Ils entrent dans le village.

« Le connais-tu ? demande Jésus.

– Non. Je n’y suis jamais venu. C’est la première fois que je viens dans le territoire de Nephtali. Le rabbi m’a amené avec lui, avec d’autres, parce que je suis resté seul…

– As-tu Dieu pour ami ?

– Je l’espère. J’essaie de le servir le mieux possible.

– Alors, tu n’es pas seul. C’est le pécheur qui est seul.

– Je suis pécheur, moi aussi…

– Toi qui es disciple d’un grand rabbi, tu connais certainement les conditions pour qu’un acte devienne péché.

– Tout est péché, Seigneur. L’homme pèche continuellement car les préceptes sont plus nombreux que les moments d’une journée. Et la réflexion ou les circonstances ne nous aident pas toujours à ne plus pécher.

– En vérité, même les circonstances — surtout elles — nous amènent souvent à pécher. Mais as-tu une idée claire du principal attribut de Dieu ?

– La justice.

– Non.

– La puissance.

– Non.

– … La sévérité.

– Moins que tout.

– Et pourtant… elle s’est manifestée sur le Sinaï et plus tard encore…

– Le peuple a vu le Très-Haut au milieu des éclairs. Ils ceignaient d’une auréole terrible le visage du Père et Créateur. En vérité, vous ne connaissez pas le vrai visage de Dieu. Si vous le connaissiez et si vous en connaissiez l’esprit, vous sauriez que le principal attribut de Dieu, c’est l’amour, et l’amour miséricordieux.

– Je sais que le Très-Haut nous a aimés. Nous sommes le peuple élu, mais il est terrible de le servir !

– Si tu sais que Dieu est amour, comment peux-tu dire qu’il est redoutable ?

– C’est qu’en péchant, nous perdons son amour.

– Je t’ai demandé tout à l’heure si tu connaissais les conditions par lesquelles un acte devient péché.

– Quand ce n’est pas un acte des six cent treize préceptes, des traditions, des décisions, des coutumes, des bénédictions et des prières, en plus des dix commandements de la Loi, ou bien quand ce n’est pas comme les scribes enseignent ces choses, alors c’est un péché.

– Même si l’homme ne le commet pas en toute connaissance de cause et avec un parfait consentement de la volonté ?

– Même dans ce cas. Aussi, qui peut dire : “ Moi, je ne pèche pas ” ? Qui peut espérer obtenir à sa mort la paix en Abraham ?

471.7

– Les hommes ont-ils une âme parfaite ?

– Non. Car Adam a péché, et nous avons cette faute en nous. Elle nous rend faibles. L’homme a perdu la grâce du Seigneur, l’unique force pour nous conduire…

– Et le Seigneur le sait ?

– Il sait tout.

– Alors crois-tu qu’il n’ait pas de miséricorde et ne tienne pas compte de tout ce qui affaiblit l’homme ? Crois-tu qu’il exige de ceux qui ont été frappés ce qu’il pouvait exiger du premier Adam ? Il y a là une différence que vous ne prenez pas en considération. Dieu est justice, oui. Il est puissance, oui. Il peut être aussi sévérité pour l’impénitent. Mais quand il voit que son enfant — vous êtes tous enfants sur la terre : c’est une heure d’éternité pour l’âme, qui devient adulte à son examen spirituel de majorité éternelle dans le jugement particulier — quand donc il voit que son enfant a un manquement parce qu’il est distrait, qu’il est lent pour arriver à discerner, parce qu’il est peu instruit, parce qu’il est très faible en une ou plusieurs occasions, penses-tu que le Père très-saint puisse le juger avec une inexorable rigueur ? Tu l’as dit : l’homme a perdu la grâce, la force qui permet de lutter contre les tentations et les appétits. Et Dieu le sait. Il ne faut pas avoir peur de Dieu et le fuir comme Adam après la faute, mais se rappeler qu’il est l’Amour. Son visage resplendit sur les hommes, non pas pour les réduire en cendres, mais pour les réconforter comme le soleil le fait par ses rayons. C’est l’amour, et non pas la sévérité, qui rayonne de Dieu. Ce sont des rayons de soleil et non des flèches foudroyantes. Et, du reste… Qu’est-ce que, de lui-même, a imposé l’Amour ? Un fardeau que l’on ne peut porter ? Un code aux innombrables articles que l’on risque d’oublier ? Non : seulement les dix commandements. Il s’agissait de retenir comme un poulain l’homme animal qui, sans bride, va à sa ruine. Mais quand l’homme sera sauvé, quand la grâce lui sera rendue, quand viendra le Royaume de Dieu, autrement dit le Règne de l’amour, il ne sera donné qu’un seul commandement aux enfants de Dieu et aux sujets du Roi, et il contiendra tout : “ Aime ton Dieu de tout ton être, et ton prochain comme toi-même. ” Tu dois croire, en effet, que Dieu-Amour ne peut qu’alléger le joug et le rendre plus doux, et avec l’amour il sera doux de servir Dieu : il ne sera plus craint, mais aimé. Aimé seulement, aimé pour lui-même, et aimé dans nos frères. Comme elle sera simple, la dernière Loi ! Comme l’est Dieu, qui est parfait dans sa simplicité. Ecoute : aime Dieu de tout ton être, aime ton prochain comme toi-même. Réfléchis : les lourds six cent treize préceptes ainsi que toutes les prières et bénédictions ne sont-ils pas déjà résumés dans ces deux phrases, en les débarrassant des détails inutiles qui ne sont pas de la religion, mais de l’esclavage à l’égard de Dieu ? Si tu aimes Dieu, tu l’honores certainement à toutes les heures. Si tu aimes ton prochain, tu ne fais certainement rien qui le fasse souffrir. Tu ne mens pas, tu ne voles pas, tu ne tues ni ne blesses, tu n’es pas adultère. N’est-ce pas le cas ?

471.8

– C’est vrai… Maître juste, je voudrais rester avec toi. Mais Gamaliel a déjà perdu, à cause de toi, ses meilleurs disciples… Moi…

– Ce n’est pas encore l’heure de venir à moi. Quand elle arrivera, ton maître lui-même te le dira, car c’est un juste.

– Il l’est, c’est vrai ? Tu le dis toi-même ?

– Oui, parce que c’est la vérité. Je ne suis pas homme à abattre pour m’élever sur celui que j’aurais abattu. Je reconnais à chacun ce qui est à lui… Mais ils nous appellent… Ils ont sûrement trouvé où nous loger. Allons-y…»

471.1

È dolce la sosta sul piccolo pianoro. Ma è prudente scendere a valle mentre dura il giorno, perché la notte sarebbe precoce e oscura sotto quel folto d’alberi che copre il monte.

Gesù si alza per il primo e va a rinfrescarsi il volto, le mani e i piedi nel minuscolo rio che crea la piccola sorgiva. Poi chiama i suoi apostoli, addormentati fra l’erba, invitandoli a prepararsi ad andare. E mentre essi lo imitano, uno dopo l’altro, lavandosi nel fresco rio e riempiendo le borracce al filo d’acqua che sgorga dal masso, Egli va ad attenderli al limite del praticello, presso i due alberi secolari che lo limitano ad est, e guarda l’orizzonte lontano.

Lo raggiunge per primo Filippo e, guardando là dove il suo Maestro guarda, gli dice: «Bella questa vista! Tu l’ammiri…».

«Sì. Ma non guardavo soltanto la sua bellezza».

«E che, allora? Forse pensavi a quando sarà grande Israele, di quei luoghi oltre il Libano e l’Oronte, che nei secoli ci afflissero e ancora sono afflizione, perché là risiede il cuore della potenza che ci opprime col Legato? Tremenda è infatti la profezia su loro di uno e più profeti: “Schiaccerò l’assiro nella mia terra, lo calpesterò sulle mie montagne… Questa è la mano stesa sulle nazioni… E chi potrà trattenerla?… Ecco, Damasco cesserà di essere e resterà come un mucchio di pietre di una rovina… Questo è ciò che toccherà a coloro che ci hanno saccheggiati”. Isaia parla[1]! E parla Geremia: “Metterò il fuoco sulle mura di Damasco e divorerà le mura di Benadab”. E ciò avverrà quando il Re d’Israele, il Promesso, prenderà il suo scettro, e Dio avrà perdonato al suo popolo col dargli il Re Messia… Oh! lo dice Ezechiele! “Voi, montagne d’Israele, gettate i vostri rami, portate i vostri frutti per il mio popolo d’Israele, perché è vicino a tornare… A voi ricondurrò il mio popolo ed essi ti avranno in possesso ereditario… Non farò più sentire contro te gli oltraggi delle nazioni…”. Ed i salmi cantano con Etan Esraita: “Ho trovato il mio servo Davide e l’ho unto col mio olio santo. La mia mano l’assisterà… Nulla potrà contro lui il nemico… Nel mio nome crescerà in potenza… Stenderà sul mare la sua mano, sopra i fiumi la sua destra… E Io lo farò primogenito, il sovrano fra i re della Terra”. E Salomone canta: “Durerà quanto il sole e la luna… Dominerà da mare a mare, e dal fiume sino all’estremità della Terra… Lo adoreranno tutti i re della Terra, tutti i popoli gli saran soggetti…”. Tu, Messia perché in Te sono tutti i segni dello spirito e della carne, tutti i segni dati dai profeti. Alleluia a Te, Figlio di Davide, Re Messia, Re santo!».

«Alleluia!», gridano in coro gli altri, che si sono riuniti a Gesù e a Filippo e hanno sentito le parole di questo. E l’alleluia si ripercuote, per eco, di gola in gola, di colle in colle…

Gesù li guarda, mestissimo… E dice in risposta: «Ma non ricordate ciò che dice Davide del Cristo, e ciò che del Cristo dice Isaia… Prendete il dolce miele, l’inebbriante vino dai profeti… ma non pensate che per essere Re dei re il Figlio dell’uomo dovrà bere il fiele e l’aceto e vestirsi con la porpora del suo Sangue… Ma non è colpa vostra se non capite… E il vostro errore nel capire è amore. Vorrei in voi un altro amore. Ma per ora non potete… Secoli di peccato sono contro gli uomini a impedire in loro la Luce. Ma la Luce abbatterà le muraglie ed entrerà in voi…

471.2

Andiamo».

Ritornano sulla mulattiera, che avevano lasciata per salire al remoto pianoro, e scendono lesti verso la valle. Gli apostoli parlano fra loro sottovoce…

Poi Filippo corre avanti, raggiunge il Maestro, chiede: «Ti ho spiaciuto, Signore? Non volevo… Sei in rancore con me?».

«No, Filippo. Ma vorrei che almeno voi comprendeste…».

«Guardavi là con tanto desiderio…».

«Perché pensavo a quanti luoghi non mi hanno ancora avuto. E non mi avranno… perché il mio tempo fugge… Come è breve il tempo dell’uomo! E come è lento l’uomo nel fare!… Come lo spirito sente queste limitazioni della Terra!… Ma… Padre, sia fatta la tua volontà!».

«Però tutte le regioni delle vecchie tribù le hai percorse, Maestro mio. Almeno una volta le hai santificate, onde si può dire che hai raccolto in pugno le dodici tribù…».

«Ciò è vero. Voi, poi, farete ciò che il tempo non mi ha lasciato fare».

«Tu che fermi i fiumi e calmi i mari, non potresti rallentare il tempo?».

«Potrei. Ma il Padre in Cielo, il Figlio in Terra, l’Amore in Cielo e in Terra ardono di compiere il Perdono…», e Gesù si immerge in una meditazione profonda, che Filippo rispetta lasciandolo solo e riunendosi ai compagni, ai quali riferisce il suo dialogo.

471.3

…La valle è ormai prossima e già si vede una strada, una vera strada maestra che venendo da sud procede verso ovest, facendo curva proprio ai piedi del monte per seguirne la base e proseguire poi diritta verso un bel paese adagiato fra il verde presso un fiumiciattolo, che presentemente non è che una sassaia che fra sasso e sasso drizza qualche resistente canneto, specie al centro dove un filo, proprio un filo d’acqua, si ostina a scorrere verso mare.

Si riuniscono tutti prima di prendere la via maestra, ma non hanno fatto che pochi metri quando due uomini vengono loro incontro con cenni di saluto.

«Due discepoli dei rabbi, e uno è levita. Che vogliono?», dicono fra loro gli apostoli per nulla contenti dell’incontro. Io non so da che deducano che sono discepoli e che uno è levita. Non capisco ancora bene il linguaggio dei fiocchi e delle frange e altri segreti del vestiario israelita.

Gesù, quando è a due metri circa dai due e quando non è possibile nessun equivoco, perché la via è ormai libera dei viandanti che a piedi o su cavalcature si affrettavano verso il paese, risponde al saluto ripetuto e si ferma in attesa.

«La pace a Te, Rabbi», dice ora a voce il levita che prima si era limitato a profondi inchini.

«La pace a te. E a te», dice Gesù rivolgendosi all’altro.

«Sei Tu il Rabbi di nome Gesù?».

«Lo sono».

«Una donna è entrata avanti sesta in città e ha detto di aver parlato per via con un rabbi più grande di Gamaliele, perché oltre che sapiente è buono. La cosa è giunta a noi e i maestri ci hanno mandato, tutti quanti eravamo e sospendendo la partenza verso Gerusalemme, per trovarti. Due ad ogni strada che da Giscala scende sulle vie del piano. A loro nome e a nostro mezzo ti dicono: “Vieni nella città, ché ti vogliamo interrogare”».

«E per qual motivo?».

«Perché Tu sentenzi su un fatto accaduto in Giscala, del quale durano le conseguenze».

«E non avete i grandi dottori d’Israele per sentenziare? Perché rivolgersi al Rabbi sconosciuto?».

«Se sei Colui che dicono i rabbi, Tu non sei sconosciuto. Non sei Tu Gesù di Nazaret?».

«Lo sono».

«La tua sapienza è nota ai rabbi».

«E a Me è noto il loro astio verso di Me».

«Non in tutti, Maestro. Il più grande e giusto non ti odia».

«Lo so. Neppure mi ama. Mi studia. Ma rabbi Gamaliele è in Giscala?».

«No. È già partito per essere a Sefori avanti il sabato. Partito subito dopo il giudizio».

«E allora perché mi cercate? Io pure devo rispettare il sabato e appena posso giungere in tempo a quel luogo. Non mi trattenete oltre».

«Hai paura, Maestro?».

«Non ho paura, perché so che nessuna potestà è data per ora ai miei nemici. Ma lascio ai sapienti la gioia di giudicare».

«Che vuoi dire?».

«Che Io non giudico. Io perdono».

«Tu sai giudicare meglio d’ogni altro. Gamaliele lo ha detto. Ha detto: “Solo Gesù di Nazaret giudicherebbe con giustizia qui”».

«Sta bene. Ma ormai avete giudicato. E la cosa non ha più riparo. Io avrei dato giudizio di far calmare le passioni prima di colpire. Se c’era colpa, il colpevole poteva pentirsi e redimersi. Se colpa non c’era, non sarebbe accaduto il supplizio che per qualcuno è, agli occhi di Dio, uguale ad omicidio premeditato».

«Maestro! Ma come sai? La donna ha giurato che hai parlato con lei solo delle sue cose… e… Tu sai… Sei allora veramente profeta?».

«Io son chi sono. Addio. La pace a te. Il sole si curva verso occidente», e gli volge le spalle andando verso il paese.

«Bene hai fatto, Maestro! Certo ti insidiavano!». Gli apostoli sono solidali col Maestro.

471.4

Ma le loro lodi, le loro ragioni sono troncate dai due di prima, che li raggiungono supplicando Gesù di risalire a Giscala.

«No. Il tramonto mi coglierebbe per via. Dite a chi vi manda che Io osservo la Legge, sempre, quando l’osservarla non lede il comandamento più grande di quello sabatico: quello dell’amo­re».

«Maestro, Maestro, te ne supplichiamo. Qui proprio è caso di amore e giustizia. Vieni con noi, Maestro».

«Non posso. E neppur voi potete risalire in tempo».

«Abbiamo licenza di farlo per questo caso».

«E che? Si è alzata la voce se Io guarivo un malato e lo assolvevo in sabato, e a voi è concesso di violare il sabato per un’oziosa disputa? Ci sono forse due misure in Israele? Andate! Andate! E lasciatemi andare».

«Maestro, Tu sei profeta. Tu sai perciò. Io lo credo e costui lo crede. Perché ci respingi?».

«Perché!…». Gesù li guarda fisso fisso, fermandosi. I suoi occhi severi, che trafiggono e penetrano oltre i veli della carne a leggere i cuori, guardano dominatori i due che ha davanti. E poi i suoi occhi, così insostenibili nel rigore, così dolci nell’a­mo­re, cambiano sguardo e prendono una espressione così amorosa, così misericordiosa che, se prima il cuore tremava di timore per lo sguardo potente, ora trema di emozione davanti al brillare dell’amore del Cristo. «Perché!», ripete… «Non Io, ma gli uomini respingono il Figlio dell’uomo, e questo deve diffidare dei suoi fratelli. Ma a chi non ha malizia nel cuore Io dico: “Venite”, e dico anche: “Amatemi” a coloro che mi odiano…».

«E allora, Maestro…».

«E allora Io vado al paese per il sabato».

«Attendici, almeno».

«Al tramonto del sabato parto. Non posso attendere».

471.5

I due si guardano, si consultano restando indietro; poi uno, quello dal volto più aperto e che ha quasi sempre parlato lui, torna di corsa. «Maestro, io resto con Te sino a dopo il sabato».

Pietro, che è a fianco di Gesù, gli tira la veste obbligandolo a voltarsi dalla sua parte e gli sussurra: «No. Una spia». Giuda Taddeo alle spalle del cugino sibila: «Diffida». Natanaele, che è andato avanti con Simone e Filippo, si volta e fa gli occhiacci per dire: «No». Persino i due più fidenti, Andrea e Giovanni, fanno cenno di no col capo da dietro le spalle dell’importuno.

Ma Gesù non tiene conto delle loro sospettose paure e risponde brevemente: «Resta», e gli altri si devono rassegnare.

L’uomo, contento, si sente meno estraneo, sente il bisogno di dire il suo nome, chi è, perché è in Palestina, lui nato nella Diaspora, ma consacrato a Dio dalla nascita perché fu «consolazione ai parenti» che, grati al Signore d’averlo, lo affidarono ai parenti in Gerusalemme perché fosse del Tempio, e là, servendo la Casa di Dio, conobbe il rabbi Gamaliele e ne divenne discepolo attento e amato: «Mi hanno chiamato Giuseppe perché come l’antico[2] ho levato alla madre la pena di esser sterile. Ma la madre sempre mi diceva “mia consolazione” mentre mi nutriva, e Barnaba son divenuto, per tutti. Anche il grande rabbi mi chiama così, perché egli si consola nei discepoli migliori».

«Fa’ che tale ti dica anche Dio, anzi soprattutto ti chiami così Dio», dice Gesù.

471.6

Entrano in paese.

«Sei pratico?», chiede Gesù.

«No. Non ci sono mai stato. È la prima volta che vengo qui, in Neftali. Mi ha portato seco, con altri, il rabbi, perché sono rimasto solo…».

«Hai Dio ad amico?».

«Lo spero. Cerco di servirlo come meglio posso».

«Allora non sei solo. Solo è il peccatore».

«Posso peccare io pure…».

«Tu, discepolo di un grande rabbi, sai certo le condizioni per cui un’azione diviene peccato».

«Tutto, Signore, è peccato. L’uomo pecca continuamente. Perché sono più i precetti dei momenti del giorno. E non sempre il pensiero e le circostanze ci aiutano a non peccare».

«In verità anzi le circostanze, soprattutto esse, sovente ci inducono a peccare. Ma hai chiaro il concetto del principale attributo di Dio?».

«Giustizia».

«No».

«Potenza».

«Neppure».

«…Rigore».

«Men che mai».

«Eppure… ciò fu sul Sinai e poi ancora…».

«Allora fu visto l’Altissimo fra i fulmini. Essi cingevano di aureole tremende il volto del Padre e Creatore. In verità voi non conoscete il vero volto di Dio. Se lo conosceste, e se ne conosceste lo spirito, sapreste che il principale attributo di Dio è l’Amore, e Amore misericordioso».

«So che l’Altissimo ci ha amati. Siamo il popolo eletto. Ma servirlo è tremendo!».

«Se tu conosci che Dio è Amore, come puoi dirlo tremen­do?».

«Perché peccando noi perdiamo il suo amore».

«Ti ho chiesto avanti se tu sai le condizioni per cui un’azione diviene peccato».

«Quando non è azione dei seicentotredici precetti, delle tradizioni, delle decisioni, consuetudini, benedizioni e preghiere, oltre le dieci imposizioni della Legge, oppure non è come gli scribi insegnano queste cose, allora è peccato».

«Anche se l’uomo non lo fa con piena avvertenza e perfetto consenso della volontà?».

«Anche. Perciò chi può dire: “io non pecco”? Chi può sperare di aver pace in Abramo alla sua morte?».

471.7

«Sono gli uomini perfetti nello spirito?».

«No. Perché Adamo peccò e noi abbiamo quella colpa in noi. Essa ci fa deboli. L’uomo ha perduto la Grazia del Signore, unica forza per reggerci…».

«E il Signore lo sa?».

«Egli tutto sa».

«E allora credi tu che Egli non abbia misericordia tenendo conto di ciò che indebolisce l’uomo? Credi tu che Egli esiga dai colpiti ciò che poteva esigere dal primo Adamo? In ciò sta la differenza che voi non considerate. Dio è Giustizia, sì. È Potenza, sì. Può essere anche Rigore per l’impenitente che continua nel suo peccare. Ma quando Egli vede che un suo fanciullo — tutti fanciulli sulla Terra, che è un’ora di eternità per lo spirito, il quale si fa adulto al suo esame spirituale di maggiorenne eterno nel giudizio particolare — quando Egli vede che un suo fanciullo manca perché svagato, perché tardo nel saper discernere, perché poco istruito, perché debole tanto in una o in più cose, pensi tu che il Padre Ss. lo possa giudicare con inesorabile rigore? Tu lo hai detto. L’uomo ha perduto la Grazia, forza per reagire alla Tentazione e agli appetiti. E Dio lo sa. E non bisogna tremare di Dio e fuggirlo come Adamo dopo la colpa. Ma ricordarsi che Egli è Amore. Il suo volto splende sugli uomini, ma non per incenerirli. Bensì per confortarli come il sole conforta coi suoi raggi. L’amore, non il rigore raggia da Dio. Raggi di sole, non saettar di fulmini. E del resto… Cosa, di suo, ha imposto l’Amore? Una soma che non si può portare? Un codice dagli innumerabili capitoli che si possono dimenticare? No. Dieci soli comandi. Per tenere l’animale uomo imbrigliato come puledro che senza briglie va a rovina. Ma quando l’uomo sarà salvato, quando gli sarà resa la Grazia, quando sarà il Regno di Dio, ossia il Regno dell’amore, ai figli di Dio e sudditi del Re sarà dato un solo comando e in esso tutto sarà: “Ama il tuo Dio con tutto te stesso e il tuo prossimo come te stesso”. Perché credi, o uomo, che Dio-Amore non può che alleggerire il giogo e renderlo dolce, e l’amore renderà dolce il servire Dio, non più temuto, ma amato. Amato soltanto, amato per Se stesso e amato nei fratelli nostri. Come sarà semplice la Legge ultima! Così come è Dio, che è perfetto nella sua semplicità. Senti: ama Dio con tutto te stesso, ama il tuo prossimo come te stesso. Medita. I pesanti seicentotredici precetti e tutte le preghiere e benedizioni non sono già enumerate in queste due frasi, spogliandosi dei cavilli inutili che non sono religione, ma schiavitù verso Dio? Se ami Dio, certo lo onori a tutte le ore. Se ami il prossimo, certo non fai cosa a lui dolorosa. Non menti, non rubi, non uccidi o ferisci, non sei adultero. Non è così?».

471.8

«Così è… Maestro giusto, io vorrei stare con Te. Ma Gamaliele ha già perso per Te i migliori discepoli… Io…».

«Non è ancora l’ora che tu venga a Me. Quando essa sarà, il tuo stesso maestro te lo dirà, perché egli è un giusto».

«Lo è, vero? Tu lo dici?».

«Lo dico perché è verità. Non sono uno che abbatte per alzarsi sull’abbattuto. Riconosco ad ognuno il suo… Ma ci chiamano… Certo hanno trovato gli alloggi per noi. Andiamo…».


Notes

  1. C’est Isaïe qui parle, en Is 14, 25-27 ; 17, 1.14. Et Jérémie dit aussi, en Jr 49, 27 ; c’est Ezéchiel qui le dit en Ez 36, 8.12.15. Suivent, toujours cités par Philippe, des passages de Ps 89, 21-28 ; Ps 72, 5-11 ; et dits par Jésus : Ps 69, 22 ; Is 63, 1-3.
  2. l’ancien Joseph : celui de Gn 30, 22-24 ; je suis devenu Barnabé, comme on le lit en Ac 4, 36.

Note

  1. Isaia parla, in Isaia 14, 25-27; 17, 1.14; parla Geremia, in Geremia 49, 27; dice Ezechiele, in Ezechiele 36, 8.12.15. Seguono, sempre per bocca di Filippo, citazioni da: Salmo 89, 21-28; Salmo 72, 5-11; e per bocca di Gesù: Salmo 69, 22; Isaia 63, 1-3.
  2. l’antico, cioè il Giuseppe di Genesi 30, 22-24; Barnaba son divenuto, come si legge in Atti 4, 36.