Os Escritos de Maria Valtorta

151. A Cana, dans la maison de Suzanne, qui deviendra disciple.

151. Em Caná na casa de Susana, que

151.1

Jésus se dirige peut-être vers le lac, il se rend sûrement à Cana. Il prend la direction de la maison de Suzanne. Ses cousins l’accompagnent.

Arrivés à la maison, ils se reposent et se restaurent. Les parents et les amis de Cana l’écoutent comme on devrait toujours le faire. Jésus instruit simplement ces braves gens et console l’époux de Suzanne – qui doit être malade car elle n’est pas là et j’entends qu’on parle avec insistance de ses souffrances –. C’est alors qu’entre un homme bien vêtu qui se prosterne aux pieds de Jésus.

« Qui es-tu ? Que veux-tu ? »

Pendant que cet homme soupire et pleure, le maître de maison tire Jésus par un pan de son vêtement et lui chuchote :

« C’est un officier du Tétrarque. Ne t’y fie pas trop.

– Parle donc. Que veux-tu de moi ?

– Maître, j’ai appris que tu es revenu. Je t’attendais comme on attend Dieu. Viens tout de suite à Capharnaüm. Mon fils est couché, tellement malade que ses heures sont comptées. J’ai vu Jean, ton disciple. C’est par lui que je sais que tu venais ici. Viens, viens tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard.

– Comment ? Toi qui es au service de celui qui persécute le saint d’Israël, comment peux-tu croire en moi ? Vous ne croyez pas au Précurseur du Messie. Alors comment pouvez-vous croire au Messie ?

– C’est vrai. Nous péchons par incrédulité et par cruauté. Mais aie pitié d’un père ! Je connais Kouza et j’ai vu Jeanne. Je l’ai vue avant et après le miracle, et j’ai cru en toi.

– Oui, vous êtes une génération si incrédule et perverse que, sans signes et sans prodiges, vous ne croyez pas. Il vous manque la première qualité indispensable pour obtenir le miracle.

– C’est vrai ! C’est tout à fait vrai ! Mais, tu le vois… Je crois en toi à présent et, je t’en prie : viens, viens tout de suite à Capharnaüm. Je te ferai trouver une barque à Tibériade pour que tu viennes plus rapidement. Mais viens avant que mon enfant ne meure ! »

Bouleversé, il pleure.

« Je ne viens pas pour l’instant. Mais va à Capharnaüm. Dès maintenant ton fils est guéri et il vit.

– Que Dieu te bénisse, mon Seigneur. Je crois. Mais comme je veux que toute ma maison te fasse fête, viens ensuite chez moi, à Capharnaüm.

– Je viendrai. Adieu. Que la paix soit avec toi. »

L’homme sort en hâte et on entend aussitôt après le trot d’un cheval.

151.2

« Mais il est vraiment guéri, ce garçon ? demande l’époux de Suzanne.

– Tu t’imagines que je mens ?

– Non, Seigneur. Mais tu es ici, et l’enfant est là-bas.

– Il n’y a pas de barrière pour mon esprit, ni de distance.

– Dans ce cas, mon Seigneur, toi qui as changé l’eau en vin à mes noces, change mes pleurs en sourire. Guéris Suzanne.

– Que me donneras-tu en échange ?

– La somme que tu veux.

– Je ne souille pas ce qui est saint avec le sang de Mammon. Je demande à ton âme ce qu’elle va me donner.

– Moi-même, si tu veux.

– Et si je te demandais, sans discussion, un grand sacrifice ?

– Mon Seigneur, je te demande la santé physique de mon épouse et notre sanctification à tous. Je crois que, pour l’obtenir, aucun sacrifice ne me serait trop grand …

– Tu souffres pour ta femme. Mais si je la ramenais à la vie, en la conquérant pour toujours comme disciple, que dirais-tu ?

– Que… que tu en as le droit… et que… et que j’imiterai la promptitude d’Abraham à accomplir son sacrifice.

– Tu as bien parlé.

151.3

Ecoutez tous : le moment de mon sacrifice s’approche. Comme l’eau, il court rapidement et sans arrêt vers l’embouchure. Il me faut accomplir tout ce que je dois faire. Or la dureté des hommes me ferme un large champ de mission. Ma Mère et Marie, femme d’Alphée, viendront avec moi quand je m’éloignerai pour aller au milieu de populations qui ne m’aiment pas encore, ou ne m’aimeront jamais. Ma sagesse sait que les femmes pourront aider le Maître dans ce domaine interdit. Je suis venu racheter aussi la femme, et, dans le siècle à venir, dans mon ère, on verra les femmes semblables à des prêtresses servir le Seigneur et les serviteurs de Dieu. J’ai choisi mes disciples. Mais pour choisir les femmes qui ne sont pas libres, je dois les demander à leurs pères et à leurs époux. Acceptes-tu ?

– Seigneur… j’aime Suzanne et jusqu’à présent je l’ai aimée plus comme chair que comme âme. Mais, grâce à ton enseignement, quelque chose déjà est changé en moi et je vois en ma femme une âme aussi, en plus d’un corps. L’âme appartient à Dieu, et tu es le Messie, Fils de Dieu. Je ne puis te disputer le droit sur ce qui appartient à Dieu. Si Suzanne veut te suivre, je ne m’y opposerai pas. Seulement, je t’en prie, opère le miracle de la guérir dans sa chair, et moi dans mes sens…

– Suzanne est guérie. Elle viendra dans quelques heures te partager sa joie. Laisse son âme suivre son impulsion sans parler de ce que je t’ai dit. Tu verras que son esprit viendra à moi avec la spontanéité de la flamme qui tend vers le haut. Et cela ne fera pas mourir son amour d’épouse pour autant, au contraire il s’élèvera à son plus haut degré : aimer avec ce qu’il y a de meilleur en nous, l’âme.

– Suzanne t’appartient, Seigneur. Elle devait mourir lentement, avec de grandes souffrances. Et une fois morte, je l’aurais vraiment perdue sur la terre. Les choses étant comme tu dis, je l’aurai encore à mes côtés pour me conduire sur tes chemins. Dieu me l’a donnée et Dieu me l’enlève. Que le Très-Haut soit béni pour le don qu’il m’a fait et celui qu’il me demande. »

151.1

Talvez Jesus se tenha dirigido para o lago. O certo é que chega a Caná, e vai até a casa de Susana. Com Ele vão os seus primos.

Enquanto estão naquela casa, onde tomam descanso e refeição, e enquanto, ouvido como sempre deveria sê-lo, por seus parentes ou amigos de Caná, Jesus ensina com simplicidade àquelas boas pessoas e consola os sofrimentos do esposo de Susana — que parece enferma, porque não está presente e ouço falar insistentemente do seu sofrimento — entra um homem bem vestido e se prostra aos pés de Jesus.

– Quem és? Que queres?

Enquanto o homem ainda suspira e chora, o dono da casa puxa Jesus pela orla da veste e lhe sussurra:

– É um oficial do Tetrarca. Não confies muito nele.

– Fala, pois. Que queres de Mim?

– Mestre, eu soube que tinhas voltado. Eu te esperava, como se espera a Deus. Vai depressa a Cafarnaum. O meu filho está de cama, tão doente, que as suas horas estão contadas. Eu vi o teu discípulo João. Por ele eu soube que tinhas vindo aqui. Vai, vai logo, antes que seja tarde demais.

– Como? Tu que és servo do perseguidor do santo de Israel, podes crer em Mim? Vós não credes no Precursor do Messias. Como, então, podeis crer no Messias?

– É verdade. Estamos no pecado de incredulidade e de crueldade. Mas tem piedade de um pai! Eu conheço Cusa. E vi Joana. Antes e depois do milagre. E acreditei em Ti.

– Sim! Sois uma geração tão incrédula e perversa, que, sem sinais e prodígios, não acreditais. Falta-vos a primeira qualidade necessária para obter o milagre.

– É verdade. Tudo isso é verdade! Mas Tu estás vendo… Eu creio em Ti agora e te peço: vai, vai logo a Cafarnaum. Eu providenciarei para Ti um barco em Tiberíades, a fim de que possas ir mais rápido. Mas vai, antes que meu menino morra! –e chora desoladamente.

– Eu não vou, por enquanto. Mas tu, vai para Cafarnaum. A partir deste momento, o teu filho está curado e vivo.

– Deus te abençoe, meu Senhor. Eu creio. Mas, como quero que toda a minha família te preste uma homenagem, vai depois à minha casa em Cafarnaum.

– Irei. Adeus. A paz esteja contigo.

O homem sai com pressa e ouve-se, pouco depois, o trotar de um cavalo.

151.2

– Mas aquele menino ficou mesmo bom? –pergunta o esposo de Susana.

– E tu és capaz de crer que Eu esteja mentindo?

– Não, Senhor. Mas Tu estás aqui e o menino está lá.

– Para o meu espírito não há barreiras, nem distâncias.

– Oh! Meu Senhor, que transformaste a água em vinho no meu casamento, transforma então o meu pranto em sorriso. Cura a minha Susana.

– Que me darás em troca disso?

– A soma que quiseres.

– Eu não sujo o que é santo com o sangue de Mamon. Pergunto ao teu espírito o que ele me dará.

– Até a mim mesmo, se quiseres.

– E se Eu te pedisse, sem palavras, um grande sacrifício?

– Meu Senhor, eu te peço a saúde corporal de minha esposa e a santificação de todos nós. Creio que para obter isso, não posso achar nada grande demais…

– Tu estás angustiado por causa de tua mulher. Mas, se Eu a fizesse voltar à vida, conquistando-a para sempre como discípula, que dirias tu?

– Eu diria… que Tu tens o direito de fazer isso… e que… eu imitarei a Abraão na prontidão ao sacrifício.

– Disseste bem.

151.3

Ouvi todos: aproxima-se o tempo do meu sacrifício. Como uma água ele corre veloz, sem parar, até à foz. Eu preciso cumprir tudo o que devo cumprir. A dureza humana me vem fechando muitos campos de missão. Minha Mãe e Maria de Alfeu irão Comigo, quando Eu for para longe, por entre as populações que não me amam ainda, ou que não me amarão nunca. Minha sabedoria sabe que as mulheres poderão ajudar o Mestre nesse campo fechado. Eu vim para redimir a mulher também e, no século futuro, em meu tempo, ver-se-ão mulheres, semelhantes a sacerdotisas, servindo ao Senhor e aos servos de Deus. Eu escolhi os meus discípulos. Mas, para escolher as mulheres, que não estão livres, Eu devo pedir isso aos pais e aos maridos. Queres tu fazer isso?

– Senhor… eu amo a Susana. E até agora, a tenho amado mais como carne do que como espírito. Mas com os teus ensinamentos, já alguma coisa se mudou em mim, e olho para minha mulher como alma, além de que como corpo. A alma é de Deus e Tu és o Messias, Filho de Deus. Não te posso contestar o teu direito sobre o que é de Deus. Se Susana quiser seguir-te, eu não lhe criarei dificuldades. Somente te peço, opera o milagre de curá-la em sua carne e a mim nos meus sentidos…

– Susana está curada. Dentro de poucas horas, ela virá dizer-te a sua alegria. Deixa que a alma dela siga o seu impulso, sem falar nada do que Eu disse agora. Verás como a alma dela virá espontaneamente a Mim, assim como a chama tem a tendência de subir. Nem por isso morrerá o seu amor de esposa. Mas se elevará ao mais alto grau, que é aquele de amar-se com a melhor parte: com o espírito.

– Susana te pertence, Senhor. Ela ia morrer, e lentamente, com fortes dores. E, uma vez que estivesse morta de fato, a teria perdido nesta terra. Sendo como Tu dizes, eu a terei ainda ao meu lado para conduzir-me consigo pelos teus caminhos. Deus deu-a para mim e Deus a tira de mim. Que o Altíssimo seja bendito, quando dá e quando retém.