Os Escritos de Maria Valtorta

169. Premier sermon sur la Montagne :

169. Primeiro Discurso da Montanha:

169.1

Jésus marche seul et à grands pas sur une grande route. Il se dirige vers une montagne. Il me faut expliquer ce à quoi elle ressemble, car je crois bien que je n’y parviendrai pas par le dessin[1] que voici :

Donc ce mont se dresse près de la route principale qui, partant du lac, se dirige vers l’ouest. Après quelque temps, le terrain monte en pente douce, puis s’étend sur un long espace, formant un plateau d’où l’on voit tout le lac avec la cité de Tibériade vers le sud et les autres villes, moins belles, qui s’étagent vers le nord. Puis la montagne s’élève plus rapidement jusqu’à un pic et, après un creux, elle remonte encore pour former un second pic semblable au premier, l’ensemble des deux formant bizarrement une sorte de selle.

Jésus entreprend la montée vers le plateau par un chemin muletier encore assez beau et il atteint un petit village dont les habitants cultivent ce plateau surélevé où le blé commence à former des épis. Il traverse le hameau et s’avance à travers des champs et des prés tout parsemés de fleurs ou bruissants de moissons. Le jour est serein et met en valeur toute la beauté de la nature environnante.

Au-delà de la petite montagne solitaire vers laquelle Jésus se dirige, on aperçoit au nord la cime imposante de l’Hermon dont le sommet semble être une perle gigantesque reposant sur une base d’émeraude tant est blanche la cime tout enneigée contrastant avec la teinte verte des pentes couvertes de forêts. Au-delà du lac, mais entre celui-ci et l’Hermon, s’étend la plaine verdoyante où se trouve le lac de Mérom – mais on ne le voit pas d’ici –, et puis encore d’autres montagnes qui vont vers le lac de Tibériade du côté nord-ouest et, au-delà du lac, des montagnes encore, dans le lointain qui les adoucit, et d’autres plaines. Au sud, au-delà de la grand-route, il y a des collines qui, je crois, cachent Nazareth. Plus l’on monte et plus l’horizon s’élargit. Je ne vois pas ce qu’il y a à l’ouest parce que la montagne m’en cache la vue.

169.2

Jésus rencontre en premier l’apôtre Philippe, qui semble posté en sentinelle à cet endroit.

« Comment, Maître ? Toi ici ? Nous t’attendions sur la route. Moi, je suis ici pour attendre mes compagnons qui sont allés chercher du lait auprès des bergers qui font paître leurs troupeaux sur les sommets. En bas, sur la route, il y a Simon et Judas et avec eux Isaac et… Ah ! Voilà. Venez ! Venez ! Le Maître est ici ! »

Les apôtres, qui descendent avec des calebasses et des gourdes se mettent à courir et naturellement les plus jeunes arrivent en premier. Ils font fête au Maître, c’est émouvant. Enfin ils sont réunis et, tandis que Jésus sourit, ils veulent tous parler, raconter…

« Mais, nous t’attendions sur la grand-route !

– Nous pensions que tu n’arriverais pas aujourd’hui.

– Il y a beaucoup de monde, sais-tu ?

– Oh, nous étions fort gênés, car il y avait des scribes et même des disciples de Gamaliel…

– Mais oui, Seigneur ! Tu nous as quittés vraiment au bon moment ! Je n’ai jamais eu aussi peur qu’à ce moment-là. Ne me joue plus un tour comme celui-ci ! »

Comme Pierre se plaint, Jésus demande en souriant :

« Mais vous est-il arrivé malheur ?

– Oh non ! Au contraire… Ah, mon Maître ! Tu ne sais pas que Jean a parlé ? On aurait dit que c’était toi qui parlais en lui. Moi… nous étions abasourdis… Ce garçon qui, il y a à peine un an, était seulement capable de jeter le filet… ah ! »

Pierre est encore sous le coup de l’admiration et il secoue Jean qui rit et se tait.

« Voyez s’il paraît possible que cet enfant, de sa bouche rieuse, ait prononcé ces paroles-là ! On aurait dit Salomon.

– Simon aussi a bien parlé, mon Seigneur. Il a été vraiment le “ chef ”, dit Jean.

– Pardi, il m’a mis au pied du mur ! Mais… ils assurent que j’ai bien parlé. C’est possible. Moi, je ne sais pas… car à cause de la stupeur que m’ont causée les paroles de Jean et la peur de parler au milieu de tant de gens et de te faire faire piètre figure, j’étais bouleversé…

– De me faire faire piètre figure ? A moi ? Mais c’était toi qui parlais et c’est toi qui aurais fait piètre figure, Simon, lui dit Jésus pour le taquiner.

– Oh, en ce qui me concerne, cela m’importait peu ! Je ne voulais pas qu’ils se moquent de toi pour avoir pris pour apôtre un imbécile. »

Jésus étincelle de joie devant l’humilité et l’amour de Pierre. Mais il demande seulement :

« Et les autres ?

– Simon le Zélote aussi a bien parlé, mais lui… on le sait. Mais c’est celui-ci qui a été une surprise ! Depuis que nous avons été en oraison, ce garçon semble avoir constamment l’âme au Ciel.

– C’est vrai ! C’est vrai ! »

Tous confirment les paroles de Pierre. Puis les récits reprennent.

« Tu sais ? Parmi les disciples, il y en a maintenant deux qui, aux dires de Judas, sont très importants. Judas s’affaire beaucoup. Eh, c’est vrai ! Lui, il connaît bien ces gens-là… de la haute société, et il sait comment leur parler. D’ailleurs, il aime parler… Il parle bien. Mais les gens préfèrent entendre Simon, tes frères, et surtout ce garçon. Hier, un homme m’a dit : “ Ce jeune parle bien – c’était de Judas qu’il parlait – mais je te préfère à lui. ” Oh, mon pauvre ! Me préférer, moi qui ne sais pas dire trois mots de suite !… Mais pourquoi es-tu venu ici ? Le rendez-vous était sur la route et c’est là que nous nous trouvions.

– Parce que je savais que je vous trouverais ici.

169.3

Maintenant écoutez. Descendez et dites aux autres de venir, aux disciples connus aussi. Que les gens ne viennent pas aujourd’hui. Je veux m’adresser à vous seuls.

– dans ce cas, mieux vaut attendre le soir. Au coucher, les gens s’éparpillent dans les bourgades voisines et reviennent le matin t’attendre. Sinon… qui les retiendra ?

– D’accord. Faites ainsi. Je vous attends là-haut, au sommet. En ce moment, la nuit est tiède. Nous pouvons même dormir à la belle étoile.

– Où tu veux, Maître. Il suffit que tu sois avec nous. »

Les disciples s’en vont et Jésus reprend son ascension jusqu’au sommet. C’est celui que j’ai déjà vu dans la vision de l’an passé[2] qui portait sur la fin du discours sur la montagne et sur la première rencontre de Jésus avec Marie-Madeleine. Le panorama qui s’éclaire en ce début de crépuscule est encore plus étendu.

Jésus s’assied sur un rocher et se recueille pour méditer. Et il reste ainsi jusqu’à ce que le bruit des pas sur le sentier l’avertisse que les apôtres sont de retour. Le soir approche. Mais, à cette altitude, le soleil continue de faire exhaler les senteurs des plantes et des fleurs. Des muguets sauvages dégagent un fort parfum et les grandes tiges des narcisses secouent leurs étoiles et leurs boutons comme pour appeler la rosée.

Jésus se lève et salue en disant :

« Que la paix soit avec vous. »

Nombreux sont les disciples qui montent avec les apôtres. Isaac les conduit avec son sourire d’ascète sur son fin visage. Tous se groupent autour de Jésus, qui salue en particulier Judas et Simon le Zélote.

« J’ai voulu vous avoir tous avec moi pour rester quelques heures avec vous seuls et vous parler à vous seuls. J’ai quelque chose à vous dire pour vous préparer toujours plus à la mission. Prenons notre repas puis nous parlerons et, pendant que nous dormirons, l’âme continuera à savourer la doctrine. »

Ils prennent un dîner frugal puis se pressent en cercle autour de Jésus, assis sur un rocher. Entre disciples et apôtres, ils sont une centaine environ, peut-être plus. Ils forment une couronne de visages attentifs que la flamme de deux feux éclaire d’une façon bizarre.

169.4

Jésus parle doucement, avec des gestes paisibles. Son visage paraît plus blanc, se détachant sur son habit bleu foncé, éclairé par un rayon de la nouvelle lune qui tombe juste à son niveau, une petite virgule dans le ciel, une lame de lumière qui caresse le Maître du ciel et de la terre.

« J’ai voulu vous avoir ici, en particulier, parce que vous êtes mes amis. Je vous ai appelés après la première épreuve à laquelle les douze ont été soumis, pour élargir le cercle de mes disciples à l’œuvre et pour entendre de vous les premières réactions sur ceux qui vous dirigent et que je vous donne comme mes continuateurs. Je sais que tout s’est bien passé. Je soutenais de ma prière les âmes des apôtres qui, après l’oraison, découvraient une force nouvelle dans l’âme et dans le cœur, une force qui ne vient pas de l’étude, mais d’un complet abandon à Dieu.

169.5

Ceux qui ont le plus donné, sont ceux qui se sont le plus oubliés. S’oublier soi-même est chose ardue. L’homme est fait de souvenirs, et ceux qui lui parlent le plus fort sont les souvenirs de son propre moi. Il faut distinguer entre les différents moi. Il y a le moi spirituel venu de l’âme qui se souvient de Dieu et de son origine divine. Il y a le moi inférieur de la chair, concentré sur ses mille exigences et ses passions. Il en sort une foule de voix qui font un chœur, dominant – si l’esprit n’est pas très robuste –, la voix solitaire de l’âme qui se souvient de sa noblesse d’enfant de Dieu. Mis à part ce souvenir saint qu’il faudrait toujours plus aiguiser, raviver et fortifier, il faudrait, pour être de parfaits disciples, savoir s’oublier soi-même, avec tous les souvenirs, les exigences et les réflexions craintives du moi humain.

Dans cette première épreuve de mes douze, ceux qui ont le plus donné sont ceux qui se sont le plus oubliés. Ils ont oublié non seulement leur passé, mais aussi leur personnalité limitée. Ce sont ceux qui ne se sont plus souvenus de ce qu’ils étaient, mais se sont tellement fondus en Dieu qu’ils n’ont plus eu peur de rien.

Pourquoi les réserves de certains ? Parce qu’ils ont gardé en mémoire leurs scrupules habituels, leurs habituelles considérations, leurs habituelles préventions. Pourquoi le laconisme d’autres ? Parce qu’ils se sont souvenus de leur incapacité doctrinale et parce qu’ils ont craint de faire – ou de me faire – faire piètre figure. Pourquoi les exhibitions trop visibles d’autres encore ? Parce qu’ils se sont souvenus de leur orgueil habituel, de leurs désirs de se mettre en vedette, d’être applaudis, de sortir du commun, d’être “ quelqu’un ”. Enfin, pourquoi la révélation imprévue d’autres dans un discours magistral, assuré, persuasif, triomphal ? Parce qu’eux seuls ont su se souvenir de Dieu. Il en a été de même de ceux qui étaient humbles et cherchaient à passer inaperçus et qui, au bon moment, ont su assumer d’un coup la primauté qu’on leur conférait et qu’ils ne voulaient pas exercer par crainte d’être présomptueux. Les trois premières catégories se sont souvenues de leur être inférieur. La quatrième de leur être supérieur et ils n’ont pas eu peur. Oh ! Sainte hardiesse qui vient de l’union à Dieu !

169.6

Or écoutez, vous tous, apôtres comme disciples. Vous, les apôtres, vous avez déjà entendu ces idées. Mais vous les comprendrez plus profondément désormais. Vous, les disciples, vous ne les avez pas entendues, ou d’une manière fragmentaire. Il faut les graver dans vos cœurs, car je vais me servir toujours plus de vous puisque le troupeau du Christ ne cesse d’augmenter ; le monde vous assaillira toujours plus, le nombre des loups allant croissant contre moi, le Pasteur, et contre mon troupeau. Je veux vous mettre entre les mains les armes nécessaires pour défendre la Doctrine et mon troupeau. Ce qui suffit au troupeau ne vous suffit pas à vous, petits bergers. S’il est permis aux brebis de faire des erreurs en broutant des herbes qui rendent le sang amer et exaspèrent les désirs, il ne vous est pas permis, à vous, de commettre les mêmes erreurs en amenant un troupeau nombreux à sa ruine. Réfléchissez que, là où se trouve un berger idolâtre, les brebis périssent empoisonnées ou assaillies par les loups.

169.7

Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Mais si vous manquez à votre mission, vous deviendrez un sel insipide et inutile. Rien ne pourra plus vous rendre cette saveur. Car, après avoir reçu ce don de Dieu, vous l’avez perdu en le diluant dans les eaux fades et souillées de l’humanité, en l’affadissant par la douceur corrompue des sens, en mêlant au sel pur de Dieu des monceaux de déchets d’orgueil, d’avarice, de gourmandise, de luxure, de colère, de paresse, de sorte que l’on a un grain de sel pour sept fois sept grains de chaque vice. Votre sel n’est alors qu’un mélange de pierraille dans laquelle le pauvre grain de sel est perdu, de pierraille qui crisse sous les dents, qui laisse dans la bouche un goût de terre et rend la nourriture désagréable, répugnante. Il n’est même plus bon pour des usages inférieurs car un savoir pétri des sept vices nuirait même aux missions humaines. Alors le sel n’est bon qu’à être jeté et foulé aux pieds insouciants des hommes. Que de monde, que de monde pourra ainsi piétiner les hommes de Dieu ! Car ces appelés auront permis au peuple insouciant de les écraser, puisqu’ils ne sont plus la substance vers laquelle on accourt pour trouver la saveur de choses nobles, célestes : ils seront uniquement des rebuts.

Vous êtes la lumière du monde. Vous êtes comme ce sommet qui a été le dernier d’où le soleil ait disparu et le premier à recevoir la lumière argentée de la lune. Celui qui se trouve en haut brille, et on le voit car même l’œil le plus distrait se pose parfois sur les hauteurs. Je dirais que l’œil matériel, dont on dit qu’il est le miroir de l’âme, reflète le désir de l’âme, le désir souvent inaperçu, mais toujours vivant tant que l’homme n’est pas un démon, le désir des hauteurs, des hauteurs où la raison place instinctivement le Très-Haut. Et en cherchant les cieux, il lève les yeux vers les hauteurs, du moins quelquefois au cours de sa vie.

Je vous prie de vous rappeler ce que tous nous faisons, depuis notre plus tendre enfance, en entrant à Jérusalem. Où se précipitent nos regards ? Vers le mont Moriah que couronne le triomphe de marbre et d’or du Temple. Et quand nous sommes dans son enceinte ? Nous regardons les dômes précieux qui resplendissent au soleil. Que de beautés à l’intérieur de l’enceinte sacrée, dans ses atriums, dans ses portiques et dans ses cours ! Mais l’œil s’élance vers le haut. Je vous prie encore de vous souvenir de nos voyages. Où se dirige notre regard, comme pour oublier la longueur du chemin, la monotonie, la fatigue, la chaleur ou la boue ? Vers les cimes, même si elles sont peu élevées, même si elles sont lointaines. Et comme nous sommes soulagés de les voir apparaître, lorsque nous traversons une plaine uniformément plate ! Y a-t-il de la boue en bas ? Là-haut, tout est pur. Fait-il une chaleur étouffante en bas ? Là-haut, il fait frais. L’horizon est-il limité en bas ? Là-haut, il s’étend sans limites. Et, rien qu’à voir ces sommets, on a l’impression que le jour est moins chaud, la boue moins visqueuse, la marche moins triste. Qui plus est, si une ville brille au sommet d’une montagne, il n’est pas d’yeux qui ne l’admirent. On dirait même qu’une localité sans importance s’embellit si on la place, de façon presque aérienne, au sommet d’une montagne. Et c’est pour cela que, dans la vraie religion comme dans les fausses, toutes les fois qu’on l’a pu, on a construit les temples sur un lieu élevé ; s’il n’y avait pas de colline ou de montagne, on leur a édifié un piédestal de pierre en construisant à force de bras la plate-forme sur laquelle on allait bâtir le temple. Pourquoi agit-on ainsi ? Parce qu’on veut que sa seule vue tourne nos pensées vers Dieu.

J’ai dit également que vous étiez une lumière. Quand, le soir, on allume une lampe dans la maison, où la met-on ? Dans un trou, sous le four ? Dans la grotte qui sert de cave ? Ou renfermée dans un coffre ? Ou tout simplement la cache-t-on sous le boisseau ? Non, parce qu’il serait alors inutile de l’allumer. Mais on pose la lampe sur une console ou bien on l’accroche à un support élevé pour que, de là-haut, elle éclaire toute la pièce et tous ceux qui s’y trouvent. Mais puisque la lampe que l’on place en hauteur est chargée de rappeler Dieu et de donner de la lumière, elle doit être à la hauteur de son devoir.

169.8

Vous qui devez rappeler le vrai Dieu, faites en sorte de ne pas avoir en vous le paganisme aux sept éléments. Autrement, vous deviendriez des hauts lieux profanes avec des bois sacrés, dédiés à tel ou tel dieu et vous entraîneriez dans votre paganisme ceux qui voient en vous des temples de Dieu. Vous devez porter la lumière de Dieu. Une lampe sale, une lampe qui n’est pas garnie d’huile, fume et ne donne pas de lumière, elle sent mauvais et n’éclaire pas. Une lampe cachée derrière un tube de quartz sale ne crée pas l’éclat gracieux, le jeu brillant de la lumière sur le minéral propre, mais elle reste faible derrière le voile de fumée noire qui rend opaque son abri cristallin.

La lumière de Dieu resplendit là où se trouve une volonté diligente pour enlever chaque jour les scories que produit le travail, avec les contacts, les réactions, les déceptions. La lumière de Dieu resplendit quand la lampe est garnie d’un liquide abondant d’oraison et de charité. La lumière de Dieu se multiplie en d’infinies splendeurs quand s’y trouvent les perfections de Dieu dont chacune suscite chez le saint une vertu qui s’exerce de façon héroïque si le serviteur de Dieu tient le quartz inattaquable de son âme à l’abri de la fumée noire de toutes les mauvaises passions. Un quartz inattaquable. Inattaquable ! (A cette conclusion, la voix de Jésus se fait tonitruante, et elle résonne dans l’amphithéâtre naturel.)

Dieu seul a le droit et le pouvoir de rayer ce cristal, d’y graver son Nom très saint avec le diamant de sa volonté. Alors ce Nom devient un ornement qui multiplie les facettes de beauté surnaturelle sur le quartz très pur. Mais si un indigne serviteur du Seigneur perd le contrôle de lui-même et la vue de sa mission – qui est entièrement et uniquement surnaturelle – et laisse apposer sur ce cristal de faux ornements, des égratignures et non des gravures, des chiffres mystérieux et sataniques tracés par la griffe de feu de Satan, alors la lampe admirable perd sa splendide et toujours intacte beauté : elle se lézarde et se dégrade, étouffant la flamme sous les débris du verre éclaté ou, si elle ne se lézarde pas, elle produit un amas de signes d’une nature non équivoque sur lesquels sa suie se dépose, s’insinue et corrompt.

169.9

Malheur ! Trois fois malheur aux pasteurs qui perdent la charité, qui se refusent à s’élever jour après jour pour faire monter le troupeau qui attend leur vertu pour les immiter. Je les frapperai en les faisant tomber de leur place et en éteignant toute leur fumée.

Malheur ! Trois fois malheur aux maîtres qui repoussent la Sagesse pour se saturer d’une science souvent contraire, toujours orgueilleuse, parfois satanique parce qu’elle les réduit à leur humanité. En effet – écoutez bien mes paroles et retenez-les –, alors que le destin de tout homme est de devenir semblable à Dieu par la sanctification qui fait de l’homme un fils de Dieu, le maître, le prêtre, devrait dès cette terre en posséder déjà l’aspect, le seul, celui de fils de Dieu. Il devrait avoir l’aspect d’une créature qui soit tout entière âme et perfection, pour pouvoir « aspirer » vers Dieu ses disciples. Anathème aux maîtres chargés d’assurer l’enseignement surnaturel qui deviennent des idoles de connaissances humaines.

Malheur ! Sept fois malheur à mes prêtres spirituellement mort, qui sont devenus insipides, dont la chair souffre d’une tiédeur maladive, dont le sommeil est rempli d’apparitions hallucinantes de tout ce qui existe hormis le Dieu un et trine, et plein de toutes sortes de calculs, excepté le désir surnaturel d’augmenter les richesses des cœurs et de Dieu. Ils vivent, ensevelis dans leur humanité, mesquins, engourdis, et entraînent dans leurs eaux mortes ceux qui les suivent en croyant qu’il sont la “ vie ”.

Malédiction de Dieu sur ceux qui corrompent mon petit troupeau, mon troupeau bien-aimé. Ce n’est pas à ceux qui périssent par suite de votre indolence, ô serviteurs défaillants du Seigneur, mais à vous-mêmes que je demanderai des comptes et que j’imposerai une punition, pour toute heure et pour tout moment gâché, pour tout le mal qui a pu survenir ou en résulter.

Souvenez-vous de ces paroles. Et maintenant, allez. Moi, je monte au sommet. Mais vous, dormez. Demain, le Pasteur ouvrira les pâturages de la Vérité au troupeau. »

169.1

Jesus está andando sozinho ligeiro, por uma estrada principal. Vai na direção de um monte, que é bom descrever, porque somente com um gráfico, creio que não conseguirei. O gráfico[1] é assim:

Portanto, este monte, que se ergue perto da estrada principal, que sai do lago para o oeste, depois de um certo trecho, tem o seu começo propriamente dito com uma elevação pequena e suave, que se prolonga a uma grande distância. Ela está num planalto, do qual se pode ver o lago e a cidade de Tiberíades ao sul, e outras, elevadas, menos belas, ao norte. Depois, o monte começa a erguer-se de modo bem acentuado, até terminar num pico, para depois abaixar-se de novo formando um outro pico semelhante, tomando a forma curiosa de uma sela.

Jesus começa a subida para o planalto por uma vereda ainda bastante aprazível, chegando a um pequeno lugarejo, cujos habitantes com certeza cultivam esse pequeno altiplano onde o trigo está começando a soltar espigas. Jesus atravessa o povoado, depois continua a andar entre os campos e os prados, todos cobertos de flores e de frutos, carregados para a futura colheita.

O dia está sereno e mostra as belezas na natureza circunvizinha. Além da montanha solitária, para a qual Jesus se dirige, vê-se, ao norte, o cume imponente do Hermon, cujo pico parece uma enorme pérola, posta sobre uma base de esmeraldas, de tão alvo que é aquele pico, encapuzado de neve, enquanto a encosta se mostra verde, por causa dos bosques que a cobrem. Depois do lago, até o Hermon, está a planície verde do lago Meron, que daqui não se pode ver, há outros montes na direção de Tiberíades, no lado ocidental. Mais montes que se esboçam ao longe e outras planícies suaves. Ao sul, além da estrada principal, estou vendo colinas, que talvez escondam Nazaré. Quanto mais se sobe, mais a vista se espraia. Daqui não vejo o que há ao ocidente, porque o monte à frente é como uma parede.

169.2

O primeiro que Jesus encontra é o Apóstolo Filipe, que parece estar de sentinela.

– Mestre? Tu estás aqui? Nós te esperávamos na estrada. Eu estou aqui esperando os companheiros, que foram procurar leite com os pastores do lugar. Lá em baixo, na estrada, está Simão com Judas de Simão, e também Isaque e… oh! Aí vêm eles. Vinde! Vinde! O Mestre está aqui!

Os Apóstolos, que descem com frascos e odres, põem-se a correr. Os mais jovens, naturalmente, chegam primeiro. A festa que fazem ao Mestre é comovente. Finalmente, estão todos reunidos e, enquanto Jesus sorri, todos querem falar para contar…

– Nós te esperávamos na estrada!

– Tínhamos pensado que nem virias hoje.

– Há muita gente, sabes?

– Oh! Nós estávamos muito receosos, porque aí estão escribas e alguns discípulos de Gamaliel…

– Senhor! Tu nos deixaste justamente no exato momento! Eu nunca tive tanto medo como naquela hora. Não me faças mais uma brincadeira dessas!

Pedro se lamenta, e Jesus sorri, e pergunta:

– Aconteceu-vos alguma coisa de mal?

– Oh! Não! Pelo contrário…Oh! Meu Mestre! Mas, sabes que João tomou a palavra?… Parecia até que eras Tu que falavas nele. Eu… nós estávamos estupefatos… Este rapaz que, há um ano, só era capaz de jogar a rede… oh!

Pedro ainda está admirado, e sacode o sorridente João, que fica calado:

– Vede bem se é possível que este rapazinho tenha, com esta boca sorridente, dito aquelas palavras! Parecia Salomão.

– Também Simão falou bem, meu Senhor! Ele portou-se mesmo como o “chefe” –diz João.

– Claro! Ele me pegou, e me pôs lá… Dizem que eu falei bem. Que seja. Eu não sei… porque, entre o espanto pelas palavras de João e o medo de falar no meio de tanta gente, e obrigar-Te a fazer uma triste figura, eu estava desorientado…

– De obrigar-me a fazer feio? A Mim? Mas, se eras tu que estavas falando, a triste figura tu é que a terias feito, Simão –provoca-o Jesus.

– Oh! Por mim… Não me importava comigo mesmo. Eu não queria é que escarnecessem de Ti, como de um tolo, por haveres tomado um idiota para ser teu apóstolo.

Jesus está radiante de alegria por causa da humildade e do amor de Pedro. Mas pergunta somente isto:

– E os outros?

– O Zelota também falou bem. Mas ele… já se sabe. Este aqui é que foi a surpresa! Pois agora, desde que estivemos naquela oração, o rapaz parece estar sempre com a alma no Céu.

– É verdade. É verdade.

Todos confirmam as palavras de Pedro. Depois continuam a contar.

– Sabes de uma coisa? Agora há dois discípulos que, segundo o parecer de Judas de Simão, são muito importantes. Judas está sempre muito ocupado. É natural. Ele conhece muitos daqueles que estão no alto e sabe lidar com eles. Gosta de falar… E fala bem. Mas o povo prefere ouvir Simão, e aos teus irmãos e, sobretudo, este rapaz. Ontem ainda, um homem me disse: “Como fala bem este jovem — era de judas que estava falando —, mas eu prefiro a ti.” Oh! Coitado! Preferir logo a mim, que só sei dizer quatro palavras!… Por que é que vieste por aqui? O lugar combinado para o nosso encontro era lá na estrada onde ficamos.

– Porque eu sabia que vos teria encontrado aqui.

169.3

Agora escutai. Descei e ide dizer aos outros que venham. Também aos discípulos conhecidos. Que o povo não venha hoje. Quero falar somente a vós.

– Então, é melhor deixar tudo para a tarde. Quando o sol já está se pondo, o povo costuma espalhar-se pelas aldeias vizinhas, e volta na manhã seguinte, para ficar te esperando. Se não… quem vai poder deter esse povo?

– Está bem. Façam assim, então. Eu vos fico esperando lá no cume. As noites já não estão frias. Poderemos dormir até ao ar livre.

– Onde quiseres, Mestre. Basta que estejas conosco.

Os discípulos se afastam, e Jesus começa de novo a subir até o cume, que é aquele já visto na visão do ano passado[2], no fim do Sermão da Montanha, no primeiro encontro com a Madalena. O panorama vai-se tornando ainda mais amplo, à medida que vai ficando mais iluminado pelo pôr-do-sol que está começando. Jesus se assenta sobre uma pedra e se recolhe em meditação. E fica assim, até que o barulho dos passos na vereda começam a fazê-lo perceber que os apóstolos já estão de volta. A tarde já chegou. Mas, naquela altitude, o sol ainda continua a extrair odores de todas as ervas e pequenas flores. Os lírios selvagens têm um cheiro forte, e os altos pedúnculos dos narcisos estão projetando para fora as suas estrelas e seus botões, como se quisessem atrair as orvalhadas.

Jesus se põe de pé, e saúda com a sua saudação de costume:

– A paz esteja convosco.

Muitos são os discípulos que vão subindo com os apóstolos. Isaque vai à frente deles, com o seu sorriso de asceta brilhando em seu rosto delgado. Todos se ajuntam ao redor de Jesus, que agora está saudando, de um modo particular, Judas Iscariotes e Simão, o Zelota.

– Quis que viésseis todos comigo, para estar algumas horas convosco e para falar a vós somente. Tenho algumas coisas para dizer-vos, a fim de preparar-vos, sempre melhor, para a missão. Vamos tomar a refeição, e depois falaremos. Assim, durante o nosso sono, nossas almas continuarão a saborear a doutrina.

Terminam a ceia frugal e depois se ajuntam em círculo ao redor de Jesus, que se assentou em uma grande pedra. São eles mais ou menos uma centena, talvez até mais, somando os discípulos e os apóstolos. Uma coroa de rostos atentos, que as chamas de dois fogos iluminam, dando-lhes um ar misterioso.

169.4

Jesus fala baixo, fazendo gestos calmos, com um rosto que está parecendo mais branco, porque está em realce pelo azul escuro de sua veste, exposta ao fraco luar da lua nova, que vem subindo justamente ao lado do Senhor, uma lua ainda parecendo uma pequena vírgula no céu, ou uma pequena lâmina de luz acariciando o Senhor do Céu e da terra.

– Eu vos quis aqui, assim em particular, porque vós sois os meus amigos. Eu vos chamei, depois da primeira prova feita pelos doze, tanto para ampliar o círculo dos meus discípulos ativos, como também para ouvir de vós as primeiras reações do serdes dirigidos por quem Eu vos dou como meus continuadores. Sei que tudo correu bem. Eu apoiava as almas dos apóstolos com minha oração, que tinham uma nova força na mente e no coração. Uma força que não procede de estudo humano, mas do abandono completo em Deus.

169.5

Os que mais deram são os que mais se esqueceram de si mesmos. E esquecerem-se de si mesmos é uma coisa difícil. O homem é feito de recordações. As que falam mais alto são as recordações do próprio eu. É preciso fazer uma distinção. Há o eu espiritual, dado pela alma que se recorda de Deus e de sua origem em Deus, e há o eu inferior, da carne, que se recorda de mil exigências, ou de si mesma, ou das paixões. Visto serem tantas as vozes que formam um coro, que vence a voz solitária do espírito, que recorda sua nobreza de filho de Deus, se o espírito não for bem robusto. Por essa recordação santa, que é necessário estimular sempre mais, conservando-a viva e forte, como perfeitos discípulos, é preciso esquecer-se de si mesmos, de todas as suas recordações, exigências e medrosas reflexões do eu humano.

Nesta primeira prova, com os meus doze, aqueles que mais se doaram foram os que mais se esqueceram de si mesmos. Esquecidos, não só do seu passado, mas também de sua limitada personalidade.Os que não se recordaram mais do que eram, ao ponto de se unirem a Deus, e não terem medo. Medo de nada. Por que a severidade de alguns? Porque se recordaram dos seus escrúpulos habituais, de suas considerações habituais, de suas habituais prevenções. Por que o laconismo de outros? Porque eles se lembraram de suas incapacidades doutrinárias, e recearam pela sua imagem ou pela minha. Por que ainda as vistosas exibições de outros? Porque eles se lembraram de sua habitual soberba, de seu desejo de se mostrarem, de serem aplaudidos, de sobressaírem, de serem “alguma coisa.” Enfim, porque o repentino desejo de revelar-se de outros, com uma oratória rabínica, firme, persuasiva, triunfal? Porque eles, e só eles, souberam lembrar-se de Deus assim como os que até agora foram humildes e procuravam não serem observados, enfim, no momento certo, souberam assumir a dignidade do primado que lhes fora conferida, e que eles não quiseram exercer, por temor de estarem presumindo demais. As primeiras três categorias lembraram-se do eu inferior. A outra, a quarta, do eu superior, e não tiveram medo. Sentiam que Deus estava com eles, que Deus estava neles, e não temeram. Oh! Santa audácia de quem está com Deus!

169.6

Agora, pois, escutai, apóstolos e discípulos. Os apóstolos, já ouviram estes conceitos. Mas agora os entendereis, mais em profundidade. Os discípulos, não ouviram ainda, ou só ouviram fragmentos. Esculpi-os no vosso coração. Porque Eu sempre precisarei de vós, uma vez que, o rebanho de Cristo, cada vez mais, está aumentando. O mundo sempre vos atacará, crescendo nele os lobos contra Mim, e contra o meu rebanho. Eu quero pôr em vossas mãos as armas para a defesa da Doutrina e do meu rebanho. O que basta para o rebanho não é suficiente para vós, pequenos pastores. Se é compreensível que as ovelhas cometam erros, ao comerem ervas que fazem o sangue ficar amargo, ou os seus desejos tornarem-se loucos, não se pode compreender que vós cometais os mesmos erros, levando muitos rebanhos para a sua perdição. Pensai bem, onde houver um pastor ídolo que só cuida de si mesmo, as ovelhas morrem envenenadas ou assaltadas pelos lobos.

169.7

Vós sois o sal da terra e a luz do mundo. Mas, se deixásseis de cumprir vossa missão, tornar-vos-íeis um sal insípido e inútil. Nada poderia restituir-vos sabor, uma vez que Deus não vos pode dar, visto que, tendo-o recebido como dom de Deus, vós lhe tirastes o gosto, lavando-o com as águas insípidas e sujas da humanidade, adoçando-o com a corrompida doçura da sensualidade, misturando ao puro sal de Deus os detritos da soberba, da avareza, da gula, da luxúria, da ira, da preguiça, de modo que apenas um grãozinho de sal resista para cada sete grãozinhos de seus vícios. O vosso sal já não é mais do que uma mistura de pedras, onde desaparece o pobre grãozinho perdido; de pedras que gritam embaixo do dente, que deixam na boca um gosto de terra, e fazem repugnante e desagradável a comida. Nem mesmo para outros usos inferiores serve, pois seria nocivo até para qualquer outro uso humano, uma sabedoria mergulhada nos sete vícios. O sal, então, já não serve mais, senão para ser jogado fora, e pisado pelos pés descuidados do povo. Quantas, quantas pessoas vão poder pisar assim nos homens de Deus! Porque estes, que foram chamados, terão permitido que o povo descuidado pisasse neles, porque não têm mais a substância à qual se pede socorro com um sabor escolhido, de coisas do céu, mas serão apenas detritos.

Vós sois a luz do mundo. Vós sois como este cume, que foi o último a receber o sol, e é o primeiro a pratear-se com a lua. Quem está colocado no alto, brilha, e é visto, porque até o olho mais desatento para, de vez em quando, para nas alturas. O olho material, que se costuma dizer ser espelho da alma, reflete a aspiração da alma, uma aspiração muitas vezes inadvertida, mas sempre viva, enquanto o homem não for um demônio, aspiração do alto, onde a razão instintiva coloca o Altíssimo. E buscando o Céu, pelo menos alguma vez na vida, ergue os olhos para as alturas.

Eu vos peço que vos recordeis do que todos nós fazemos, desde a nossa infância, quando entramos em Jerusalém. Onde colocamos os nossos olhares? No monte Mória, coroado pelo triunfo do mármore e pelo ouro do Templo. E quando estamos dentro do recinto? Nas cúpulas preciosas que resplandecem ao sol. Tudo o que é belo no sagrado recinto, tudo o que há nos seus átrios, nos seus pórticos e pátios! Mas os olhares correm depois para cima. Ainda vos peço que vos recordeis quando se está a caminho. Para onde se dirige o nosso olho, como que para nos esquecermos das grandes distâncias do caminho, da monotonia, do cansaço, do calor ou da lama? Para os picos, mesmo se pequenos, mesmo se distantes. Com que alívio os vemos aparecer, quando estamos em uma planície plana e uniforme! Aqui há lama? Lá há esplendor. Aqui há mormaço? Lá existe frescor. Aqui há limitação para o olho. Lá há a amplidão. Basta olhar para eles, e o dia já nos parece menos quente, a lama menos pegajosa, menos triste o caminhar. Por isso, se uma cidade brilha no alto de um monte, não há olho que não a admire. Dir-se-ia que até um lugarejo fica embelezado, se se coloca, quase aéreo, no cume de uma montanha. É por isso que na verdadeira e nas falsas religiões, sempre que tenha sido possível, os templos eram postos em lugares altos e, se não havia um monte ou colina, fazia-se para eles um pedestal de pedra, construindo, às custas de braços, a elevação sobre a qual colocar o templo. Por que se faz isso? Porque se quer que o templo seja visto, para elevar, com a sua visão, o pensamento para Deus.

Igualmente, Eu disse que vós sois uma luz. Quem acende uma luz à noite em sua casa, onde a coloca? No buraco debaixo do forno? Na gruta que serve de adega? Ou fechada dentro de um cofre? Ou, simplesmente e somente, a abafamos sob o alqueire? Não. Porque, então, seria inútil acendê-la. Mas coloca-se a luz no alto de uma viga, ou pendurada em um gancho, para que estando alto, ilumine toda a sala e a todos os habitantes nela. Mas, justamente porque o que está sendo posto no alto tem a incumbência de fazer-nos lembrar de Deus, e de produzir luz, é que deve estar à altura da tarefa a ser cumprida.

169.8

Vós deveis lembrar-vos do Verdadeiro Deus. Tomai, pois, cuidado com o paganismo septiforme. Do contrário, vos tornareis lugares altos profanos, com pequenos bosques consagrados a este ou aquele deus, e arrastareis para o vosso paganismo, aqueles que vos consideram templos de Deus. Vós deveis portar a luz de Deus. Um pavio sujo, sem azeite, produz fumaça, e não luz, solta mau cheiro, não claridade. Uma luz escondida atrás de um quartzo sujo não cria a beleza esplendida, não cria o fúlgido jogo de luz sobre o lúcido mineral. Mas definha atrás do véu da fumaça escura que torna o diamantífero anteparo opaco.

A luz de Deus brilha onde há vontade de polir diariamente as escórias que o próprio trabalho, com seus contatos, e reações, e desilusões, produz. A luz de Deus brilha, onde o pavio está imerso em abundante líquido de oração e de caridade. A luz de Deus, se multiplica em infinitos esplendores, conforme são as perfeições de Deus, das quais, cada uma suscita no santo, uma virtude praticada heroicamente, se o servo de Deus conserva limpo o cristal inatacável de sua alma, longe da fumaça escura de toda fumacenta má paixão. Cristal inatacável! Inatacável! (Jesus troveja neste fechamento, e a voz ribomba no anfiteatro natural). Somente Deus tem o direito e o poder de riscar este cristal, e de escrever nele com o diamante de sua vontade, o seu Santíssimo Nome. Então, esse Nome se torna um ornamento, que provoca viva cintilação de sobrenaturais belezas, sobre o cristal puríssimo.

Mas, se o estulto servo do Senhor perdendo o controle de si, e a visão de sua missão, toda e unicamente sobrenatural, se deixa imprimir falsos ornamentos, arranhões e não incisões — misteriosas e satânicas figuras, feitas pela garra de fogo de satanás — então não, a lâmpada admirável já não resplende mais bela e sempre integra, mas se quebra e se arruína, sufocando a chama, sob os detritos do cristal quebrado, ou, se não se quebra, faz um emaranhado de sinais, de inequívoca natureza, nos quais a fuligem se deposita, e neles penetra, estragando-os.

169.9

Ai, três vezes ai dos pastores que perdem a caridade, que se recusam a subir cada dia para elevar o rebanho, que o está esperando para subir. Eu os golpearei, derrubando-os do seu lugar, apagando até o fim a sua fumaça.

Ai, três vezes ai dos mestres que rejeitam a Sabedoria, para se saturarem de uma ciência frequentemente contrária, sempre soberba, às vezes satânica, porque os faz homens, enquanto — ouví bem e acreditai —, enquanto o destino de todo homem é tornar-se semelhante a Deus, com a santificação que faz do homem um filho de Deus, o mestre, o sacerdote deveria ter, nesta terra, o aspecto de filho de Deus. De criatura, toda alma e perfeição, deveria ter o aspecto. Deveria ter, para aspirar a Deus, os seus discípulos. Maldição aos mestres de doutrina sobrenatural que se tornam ídolos de saber humano.

Ai, sete vezes ai aos mortos de espírito entre os meus sacerdotes, aos que com a insipidez, com o torpor de uma carne meio viva, com os que são cheios de alucinadas aparições de tudo o que existe, exceto do Deus Uno e Trino, cheios de cálculos de tudo, exceto do sobre-humano desejo de aumentar as riquezas dos corações, e de Deus, vivem nas coisas humanas, mesquinhas, torpes, arrastando através de suas águas mortas os que os seguem, acreditando serem “vida”. Maldição de Deus para os corruptores do meu pequeno e amado rebanho. Não àqueles que perecem por vossa negligência, ó inadimplentes servos do Senhor, mas a vós, de todas as horas e de todos os tempos, e por todas as contingências, e por todas as consequências, Eu pedirei contas e exigirei punição.

Recordai-vos destas palavras. E agora ide. Eu vou para cima. Vós ide dormir. Amanhã, para o rebanho, o Pastor abrirá as pastagens da Verdade.


Notes

  1. dessin sur lequel on peut lire, en plus des quatre points cardinaux, village sur la première élévation du mont, et grand-route au pied du mont. Les mentions lac de Génésareth et Tibériade sur la rive du lac, au début de la grand-route, sont peu lisibles. Le signe en forme de croix, au nord-est, pourrait indiquer la position du mont Hermon.
  2. vision de l’an passé que l’on pourra lire en 174.11/14.

Notas

  1. gráfico, no qual são legíveis, além dos quatro pontos cardeais, o vilarejo da primeira elevação do monte e da passagem principal aos pés do monte. A leste, pouco legível, o início da passagem principal à margem do lago de Genezaré e Tiberíades. A nordeste, o sinal em forma de cone poderia indicar a posição do monte Hermon.
  2. visão do ano passado que estará em 174.11/14.