Os Escritos de Maria Valtorta

17. La désobéissance d’Eve et l’obéissance de Marie.

17. A desobediência de Eva e a obediência de Maria.

17.1

Jésus dit :

« […][1].

Ne lit-on pas dans la Genèse[2] que Dieu donna à l’homme la domination sur tout ce qui existe sur terre, autrement dit sur tout sauf sur Dieu et ses ministres angéliques ? N’y lit-on pas qu’il a créé la femme pour servir de compagne à l’homme pour partager sa joie et sa domination sur tous les êtres vivants ? N’y lit-on pas qu’ils avaient le droit de manger de tout à l’exception du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? Pourquoi donc ? Qu’est-ce que sous-entendent ces mots : “ afin qu’il domine ”, ou “ l’arbre de la connaissance du bien et du mal ” ? Vous l’êtes-vous jamais demandé, vous qui demandez tant de choses inutiles, mais ne savez demander à votre âme les vérités célestes ?

Si votre âme était vivante, elle vous le dirait, elle qui, quand elle est en état de grâce, est comme une fleur dans les mains de votre ange gardien, comme une fleur sous le baiser du soleil, baignée de rosée par l’Esprit Saint qui la réchauffe et l’illumine, l’arrose et la pare de célestes lumières. Combien de vérités votre âme ne vous révèlerait-elle pas si vous saviez converser avec elle, si vous l’aimiez comme celle qui vous donne la ressemblance de Dieu, qui est Esprit comme votre âme est esprit ! Quelle grande amie vous auriez si vous aimiez votre âme au lieu de la détester au point de la tuer ! Quelle parfaite et sublime amie avec laquelle vous pourriez vous entretenir des choses du Ciel, vous qui êtes si avides de parler, alors que vous vous dégradez l’un l’autre par des amitiés qui, loin d’être toutes indignes, n’en sont pas moins presque toujours inutiles et s’étalent en flots nuisibles de vaines paroles toutes terrestres.

N’ai-je pas dit[3] : “ Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui ” ? L’âme en état de grâce possède l’amour et par-là même elle possède Dieu, c’est-à-dire le Père qui la maintient, le Fils qui l’enseigne et l’Esprit qui l’éclaire. Elle possède donc la connaissance, la science et la sagesse. Elle possède la lumière. Imaginez donc quelles sublimes conversations vous pourriez lier avec votre âme ! Ce sont elles qui ont comblé le silence des prisons, le silence des cellules, le silence des ermi­tages, le silence des chambres de saints malades. Elles ont réconforté les prisonniers dans l’attente du martyre, les cloîtrés à la recherche de la Vérité, les solitaires aspirant à une connaissance anticipée de Dieu, elles ont aidé les malades à supporter, que dis-je, à aimer leur croix.

17.2

Si vous saviez interroger votre âme, elle vous apprendrait la signification véritable, exacte, aussi vaste que la création, de ce mot “ qu’il domine ” : “ Pour que l’homme domine sur tout. Sur ses trois niveaux[4] : le niveau inférieur, animal ; le niveau intermédiaire, moral ; et le niveau supérieur, spirituel. Tous trois tendent à une seule fin : posséder Dieu. ” Le posséder en le méritant par cette maîtrise absolue qui tient assujetties toutes les forces du “ moi ” pour les faire servir à ce seul but : mériter de posséder Dieu. Elle vous dirait que, si Dieu a interdit la connaissance du bien et du mal, c’est parce qu’il avait accordée gratuitement le bien à ses créatures, et il ne voulait pas que vous connaissiez le mal ; car le mal est un fruit doux au palais mais, une fois son suc descendu dans le sang, il y crée une fièvre qui tue et suscite une soif ardente de sorte que, plus on boit de ce suc mensonger, plus on en a soif.

17.3

Vous objecterez : “ Et pourquoi l’y a-t-il mis ? ” Parce que ! Parce que le mal est une force qui est née toute seule, comme certaines maladies monstrueuses peuvent s’en prendre aux corps les plus sains.

Lucifer était un ange, le plus beau des anges, un esprit parfait qui n’était inférieur qu’à Dieu. Dans son être de lumière, naquit pourtant une bouffée d’orgueil. Au lieu de la dissiper, il la condensa en la couvant. Le mal est né de cette incubation. Il existait avant l’apparition de l’homme. Dieu avait précipité hors du paradis cet Incubateur du mal qui l’avait souillé. Mais il est resté l’éternel Incubateur du mal et, comme il ne pouvait plus souiller le paradis, il s’en est pris à la terre.

17.4

La métaphore de l’arbre tend à démontrer cette vérité. Dieu avait dit à l’homme et à la femme : “ Vous connaissez toutes les lois et tous les mystères de la création. Mais n’essayez pas de m’usurper le droit d’être le Créateur de l’homme. Mon amour, qui circule en vous, suffira à la propagation de la race humaine, sans luxure ; le seul mouvement de la charité suscitera les nouveaux Adam de la race humaine. Je vous donne tout. Je me réserve uniquement ce mystère de la formation de l’homme. ”

17.5

Satan a voulu retirer à l’homme cette virginité intellec­tuelle ; de sa langue de vipère, il a flatté et caressé les membres et les yeux d’Eve, provoquant en elle des réflexes et une excitation qu’ils n’avaient pas avant, quand la malice ne les avait pas encore intoxiqués.

Elle “ vit ”. Elle voulut essayer. C’était l’éveil de la chair. Ah, si elle avait appelé Dieu ! Si elle avait couru lui dire : “ Père ! Je suis malade. Le Serpent m’a caressée et le trouble est en moi. ” Le Père l’aurait purifiée et guérie par son souffle : de même qu’il lui avait infusé la vie, il aurait pu lui infuser une nouvelle innocence en lui faisant oublier le poison du serpent et même en suscitant en elle de la répulsion pour le Serpent, comme cela arrive chez ceux qui, attaqués par une maladie, en gardent une instinctive répugnance. Mais Eve ne va pas vers le Père. Elle revient vers le Serpent. Cette sensation lui est douce. “ La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir… Elle prit de son fruit et mangea. ”

Alors elle “ comprit ”. Désormais la morsure du mal était descendue en elle. Elle vit avec des yeux neufs et entendit avec des oreilles nouvelles les mœurs et les voix des brutes. Et elle les désira d’un désir fou.

17.6

Elle a commencé seule à pécher, mais elle termina avec son compagnon. Voilà pourquoi une condamnation plus lourde pèse sur la femme. Si l’homme est devenu rebelle à Dieu, s’il a connu la luxure et la mort, c’est à cause d’elle. C’est à cause d’elle qu’il n’a plus su dominer ses trois règnes : celui de l’esprit, puisqu’il a permis que l’esprit désobéisse à Dieu ; celui de la conduite morale, parce qu’il a permis que les passions le dominent ; celui de la chair, parce qu’il l’a rabaissée aux lois instinctives des bêtes. “ C’est le serpent qui m’a séduite ”, dit Eve. “ C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé ”, dit Adam. Depuis lors, la triple convoitise s’attache aux trois règnes de l’homme.

17.7

Seule la grâce peut desserrer l’étreinte de ce monstre impitoyable. Si elle est vivante, très vivante, si la volonté d’un enfant de Dieu fidèle la maintient toujours plus vivante, elle parvient à étrangler le monstre et à n’avoir plus rien à craindre : ni les tyrans intérieurs – ceux de la chair et des passions –, ni les tyrans extérieurs – ceux du monde et des puissants de ce monde –, ni les persécutions, ni la mort. Et, comme dit l’apôtre Paul[5] : “ Mais je n’attache aucun prix à ma propre vie, pourvu que je mène à bonne fin ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l’Evangile de la grâce de Dieu. ”

[…]. »

[Le 8 mars 1944]

17.8

Marie dit :

« Lorsque j’eus compris la mission à laquelle Dieu m’appelait, je fus comblée de joie ; de joie, mon cœur s’ouvrit comme un lys fermé, et il en sortit le sang qui servit de terreau au Germe du Seigneur.

17.9

Joie d’être mère.

Je m’étais consacrée à Dieu dès mon plus jeune âge, car la lumière du Très-Haut m’avait éclairée sur la cause du mal du monde, et j’avais voulu, pour autant que c’était en mon pouvoir, effacer en moi l’empreinte de Satan.

J’ignorais que j’étais sans tache. Je ne pouvais l’imaginer. Cette seule pensée aurait été de la présomption, de l’orgueil, car, étant née de parents humains, il ne m’était pas permis de penser que c’était moi l’Elue appelée à être l’Immaculée.

L’Esprit de Dieu m’avait instruite sur la douleur du Père devant la corruption d’Eve qui, alors qu’elle était une créature de grâce, avait voulu s’abaisser au niveau d’une créature inférieure. J’avais le désir d’adoucir cette douleur en élevant ma chair à une pureté angélique par la volonté de me garder inviolée de toute pensée, de tout désir et de tout contact humain. Mon cœur ne battrait que pour mon Dieu, mon être tout entier ne serait qu’à lui. Mais si je ne connaissais pas la fièvre brûlante de la chair, il y avait encore le sacrifice de ne pas être mère.

Exempte de tout ce qui maintenant l’abîme, la maternité avait aussi été accordée à Eve par le Père créateur. Sans la pesanteur de la volupté, comme cette maternité était douce et pure ! J’en ai fait l’expérience ! De quoi Eve ne s’est-elle pas appauvrie en renonçant à cette richesse ! Plus que de l’immortalité ! Que cela ne vous paraisse pas exagéré. Mon Jésus et moi, sa Mère, avec lui, nous avons connu la langueur de la mort. Pour ma part, le doux affaiblissement d’une personne fatiguée qui s’endort, et lui l’atroce anéantissement du condamné. La mort est donc survenue pour nous aussi. Mais la maternité sans violation d’aucune sorte, je suis seule à l’avoir connue, moi la nouvelle Eve, afin de pouvoir dire au monde quelle est la douceur du sort de la femme appelée à être mère sans souffrance aucune. Et le désir de cette maternité pure pouvait exister et existait réellement dans la vierge toute donnée à Dieu, parce qu’elle fait la gloire de la femme. Si en outre vous pensez au grand honneur dans lequel les Juifs tenaient la femme mère, vous imaginerez d’autant mieux quel avait été mon sacrifice en acceptant par mon vœu cette privation.

Or la Bonté éternelle accorda ce don à sa servante sans m’ôter la pureté dont j’avais été revêtue pour devenir une fleur sur son trône. Et j’exultais de la double joie d’être mère d’un homme et mère de Dieu.

17.10

Joie d’être celle par qui la paix réconciliait le Ciel avec la terre.

Oh ! Avoir désiré cette paix par amour de Dieu et du prochain, et savoir que c’est par mon intermédiaire à moi, pauvre servante du Tout-Puissant, qu’elle venait au monde ! Dire : “ Ô hommes, ne pleurez plus. Je porte en moi le secret qui vous rendra heureux. Je ne puis vous le révéler, parce qu’il est scellé en moi, dans mon cœur, tout comme le Fils de Dieu est enfermé dans mon sein inviolé. Mais déjà je vous l’apporte, et chaque heure qui passe rapproche le moment où vous le verrez et en connaîtrez le nom saint. ”

17.11

Joie d’avoir rendu Dieu heureux : joie de croyante pour son Dieu empli de joie !

Avoir ôté du cœur de Dieu l’amertume de la désobéissance d’Eve, de son orgueil, de son incrédulité !

Mon Jésus t’a expliqué de quelle faute le premier couple s’est entaché. J’ai effacé cette faute en remontant à rebours les étapes de sa descente.

17.12

L’origine de la faute se situe dans la désobéissance. “ Vous ne mangerez pas de cet arbre ”, avait dit Dieu. Or l’homme et la femme, ces rois de la création, qui pouvaient manger de tout excepté de cela, parce que Dieu voulait que les anges seuls leur soient supérieurs, ne tinrent pas compte de cette interdiction.

L’arbre, c’était le moyen de mettre à l’épreuve l’obéissance de ses enfants.

Qu’est-ce qu’obéir au commandement de Dieu ? C’est agir bien, car Dieu ne commande que le bien. Qu’est-ce que désobéir ? C’est agir mal, car cela crée en l’homme une disposition à la rébellion, terrain propice à l’action de Satan.

Eve s’approche de l’arbre : elle aurait dû fuir pour en recevoir le bien, mais son geste lui a valu le mal. Elle se laisse entraîner par la curiosité puérile de voir ce qu’il pouvait bien avoir de spécial, par l’imprudence qui lui fait juger inutile le commandement de Dieu, étant donné qu’elle est forte et pure, reine de l’Eden où tout lui est soumis et où rien ne saurait lui faire du mal. Sa présomption la perd, cette présomption qui est déjà le levain de l’orgueil.

C’est le Séducteur qu’elle trouve auprès de l’arbre : face à son inexpérience, à sa pure et si belle inexpérience, à la faiblesse de son inexpérience, il entonne la chanson du mensonge : “ Penses-tu qu’il y ait quoi que ce soit de mal ? Mais non ! Dieu te l’a dit parce qu’il veut vous garder esclaves de son pouvoir. Vous vous prenez pour des rois ? Vous êtes moins libres qu’une bête sauvage. Elle, au moins, a eu le droit d’aimer d’un amour véritable. Pas vous. Elle a le droit d’être créatrice comme Dieu. Elle en­gendre des enfants et voit grandir à souhait sa famille. Pas vous. Cette joie vous est refusée. A quoi bon vous avoir fait homme et femme si c’est pour vivre de cette manière ? Soyez des dieux. Ne connaissez-vous pas la joie d’être deux en une seule chair, qui en crée une troisième et ainsi de suite ? Ne croyez pas aux pro­messes de Dieu de jouir de votre postérité en voyant vos enfants créer de nouvelles familles, après avoir quitté père et mère pour elles. Il vous a donné un semblant de vie. La vraie vie, c’est d’en con­naître les lois. Alors vous serez comme des dieux et vous pourrez dire à Dieu : ‘ Nous sommes tes égaux. ’ ”

Et la séduction a continué, parce que Eve n’a pas eu la volonté de la repousser, mais plutôt de la suivre et d’expérimenter ce qu’il n’appartenait pas à l’homme de connaître. C’est ainsi que l’arbre interdit est devenu réellement mortel pour la race hu­maine, car ses branches portent le fruit de l’amère connaissance qui vient de Satan. La femme devient femelle et, le levain de la connaissance satanique dans le cœur, elle va corrompre Adam. Leur chair ainsi avilie, leur sens moral corrompu, l’esprit dégradé, ils connurent alors la douleur et la mort de l’âme privée de la grâce et de la chair privée de l’immortalité. La blessure d’Eve engendra la souffrance, qui ne sera pas apaisée avant la mort du dernier couple sur terre.

17.13

Moi, j’ai parcouru en sens contraire le chemin de ces deux pécheurs. J’ai obéi. En toutes circonstances, j’ai obéi. Dieu m’avait demandé d’être vierge. J’ai obéi. Après avoir aimé la virginité qui me rendait aussi pure que la première femme avant de connaître Satan, Dieu m’a demandé d’être épouse. J’ai obéi, relevant ainsi le mariage au degré de pureté qu’il avait dans la pensée de Dieu lorsqu’il a créé nos premiers parents. Alors que j’étais convaincue que je serais destinée à la solitude dans le mariage et au mépris des autres à cause de ma sainte stérilité, voici que Dieu m’a demandé de devenir mère. J’ai obéi. J’ai cru que ce serait possible et que cette parole venait bien de Dieu, parce qu’en l’écoutant j’étais inondée de paix. Je n’ai pas pensé : “ Je l’ai mérité. ” Je ne me suis pas dit : “ Désormais, le monde va m’admirer, car je suis semblable à Dieu en créant la chair de Dieu. ” Non, je me suis anéantie dans l’humilité.

La joie a jailli de mon cœur comme la tige d’une rose en fleur. Mais elle s’est aussitôt parée d’épines aiguës et la douleur m’a étreinte comme ces branches autour desquelles s’enroulent les liserons. La douleur due à la souffrance de mon époux, c’est le spasme au sein de ma joie. La douleur due à la souffrance de mon Fils, ce sont les épines de ma joie.

Eve a recherché la jouissance, le triomphe, la liberté. Moi, j’ai accepté la douleur, l’anéantissement, l’esclavage. J’ai renoncé à ma vie tranquille, à l’estime de mon époux, à ma propre liberté. Je n’ai rien gardé pour moi. Je suis devenue la servante de Dieu dans mon corps, ma conduite et mon âme ; je me suis fiée à lui non seulement pour la conception virginale, mais aussi pour la défense de mon honneur, pour la consolation de mon époux, pour le moyen de l’amener lui aussi à sublimer notre mariage, pour que nous devenions ceux qui rendent à l’homme et à la femme leur dignité perdue.

17.14

J’ai embrassé la volonté du Seigneur sur moi, sur mon époux, sur mon enfant. J’ai dit “ oui ” pour tous les trois, avec la certitude que Dieu n’allait pas mentir à sa promesse de me secourir dans ma douleur d’épouse qui se voit jugée coupable et de mère qui se rend compte qu’elle enfante son fils pour le livrer à la souffrance.

“ Oui ”, ai-je dit. Oui, et cela suffit. Ce “ oui ” a effacé le “ non ” d’Eve au commandement de Dieu. “ Oui, Seigneur, comme tu veux. Je connaîtrai ce que tu veux. Je vivrai comme tu le veux. Je connaîtrai la joie si tu le veux. Je souffrirai de ce que tu veux. Oui, toujours oui, mon Seigneur, depuis cet instant où ton rayon m’a rendue mère jusqu’au moment où tu m’as appelée à toi. Oui, toujours oui. Toutes les voix de la chair, toutes les inclinations de mes sens sont remises sous le poids de ce oui perpétuel. Plus haut se trouve mon âme, placée comme sur un piédestal de diamant. Il lui manque des ailes pour voler vers toi, mais elle maîtrise tout mon être dompté et asservi pour te servir dans la joie comme dans la douleur. Mais souris, mon Dieu, et sois heureux : la faute est vaincue, effacée, annihilée. Elle gît sous mon talon, elle est lavée par mes larmes, détruite par mon obéissance. De mon sein naîtra l’Arbre nouveau. Il portera le Fruit qui connaîtra le mal, intégralement, pour l’avoir souffert en lui-même, et il produira le bien, intégralement. Les hommes pourront venir à lui et je serai heureuse qu’ils le cueillent, même sans penser qu’il naît de moi. Pourvu que l’homme soit sauvé et Dieu aimé, qu’il soit fait de sa servante ce que l’on fait de la terre où un arbre se dresse : un tremplin pour s’élever. ”

17.15

Maria, il faut toujours savoir être un tremplin pour que les autres s’élèvent vers Dieu. Peu importe s’ils nous piétinent, pourvu qu’ils réussissent à marcher vers la croix. C’est le nouvel arbre qui porte le fruit de la connaissance du bien et du mal : il dit en effet aux hommes ce qui est mal et ce qui est bien pour qu’ils sachent choisir et vivre. Il sait en même temps devenir une liqueur ca­pable de guérir les personnes empoisonnées par le mal auquel elles ont voulu goûter. Qu’importe si les pieds des hommes foulent notre cœur, pourvu que le nombre des rachetés croisse et que le sang de mon Jésus n’ait pas été versé sans produire de fruit. C’est là le sort des servantes de Dieu. Mais, ensuite, nous méritons de recevoir dans notre sein la sainte Hostie et de dire au pied de la croix baignée de son sang et de nos larmes : “ Père, voici l’hostie immaculée que nous t’offrons pour le salut du monde. Garde-nous, Père, unies à elle et, par ses mérites infinis, donne-nous ta bénédiction. ”

Quant à moi, je te donne ma caresse. Prends du repos, ma fille, le Seigneur est avec toi. »

17.16

Jésus dit :

« Ces mots de ma Mère devraient dissiper toute hésitation même chez ceux qui s’embrouillent le plus dans les formules.

[…].

J’ai parlé d’un “ arbre métaphorique ”, mais je dirai plutôt maintenant : “ l’arbre symbolique ”. Peut-être comprendrez-vous mieux. Le symbole en est évident : à voir comment les deux enfants de Dieu allaient agir à son égard, on allait comprendre si leurs tendances étaient tournées vers le bien ou vers le mal. De même que l’eau régale éprouve l’or et que la balance de l’orfèvre en donne le poids en carats, cet arbre, devenu une “ mission ” de par le commandement de Dieu à son sujet, a donné la mesure de la pureté du métal d’Adam et d’Eve.

17.17

J’entends déjà votre objection : “ Est-ce que leur condamnation n’a pas été exagérée, et puéril, le moyen employé pour qu’elle ait lieu ? ”

Non. Si vous commettiez actuellement une telle désobéis­sance, vous qui êtes leurs héritiers, ce serait moins grave que ce ne le fut pour eux. Je vous ai rachetés, mais le venin de Satan reste toujours prêt à réapparaître, tout comme certaines maladies dont l’effet n’est jamais complètement neutralisé dans le sang. Eux deux, vos premiers parents, possédaient la grâce sans avoir jamais été déflorés par la disgrâce. Ils étaient par conséquent plus forts, plus soutenus par la grâce, cette source en eux d’innocence et d’amour. Puisque le don de Dieu était infini, leur chute malgré ce don était bien plus grave.

17.18

Tout aussi symbolique est le fruit offert et mangé. C’était le fruit d’une expérience qu’ils ont voulu faire à l’instigation de Satan, contrairement au commandement de Dieu. Je n’avais pas interdit l’amour aux hommes. Je voulais simplement qu’il soit sans malice ; de même que moi, je les aimais d’un pur amour, ils devaient s’aimer pareillement d’une sainte affection qu’aucune luxure ne viendrait souiller.

17.19

Il ne faut pas oublier que la grâce est lumière et que celui qui la possède sait discerner ce qu’il est utile et bon de connaître. La Femme pleine de grâce a tout connu parce que la Sagesse – qui est grâce – l’instruisait, et elle sut se conduire saintement. Eve connaissait donc ce qu’il lui était bon de connaître. Rien de plus, parce qu’il est inutile de connaître ce qui n’est pas bon. Elle n’a pas cru dans les paroles de Dieu et ne fut pas fidèle à sa promesse d’obéissance. Elle a cru Satan, elle a rompu sa promesse, elle a voulu savoir ce qui n’était pas bon et l’a aimé sans remords ; elle a corrompu et avili l’amour si saint que je lui avais offert. Ange déchu, elle s’est roulée dans la fange et l’ordure, alors qu’elle pouvait courir, tout heureuse, au milieu des fleurs du paradis ter­restre et voir sa descendance fleurir autour d’elle, comme un arbre se couvre de fleurs sans traîner son feuillage dans le bourbier.

17.20

Ne soyez pas comme ces enfants insensés dont je parle[6] dans l’Evangile : ils ont entendu chanter et se sont bouché les oreilles, ils ont entendu de la musique et n’ont pas dansé, ils ont entendu pleurer et ont voulu rire. Ne soyez pas mesquins ni négateurs. Acceptez la lumière, acceptez-la sans malice ni réticence, sans ironie ni incrédulité. Mais cela suffit sur ce sujet.

17.21

Pour vous faire comprendre à quel point vous devez être reconnaissants à celui qui est mort pour vous afin de vous élever au Ciel et de vaincre la concupiscence satanique, j’ai voulu vous parler, en ce temps de préparation à Pâques, de ce qui a été le premier anneau de la chaîne par laquelle le Verbe du Père fut traîné à la mort, l’Agneau divin à l’abattoir. J’ai voulu vous en parler parce que, actuellement, les neuf dixièmes d’entre vous êtes semblables à Eve, intoxiqués par le souffle et la parole de Lucifer : vous vivez, non pas pour vous aimer, mais pour vous rassasier de luxure, non pas pour le Ciel, mais pour la débauche. Vous n’êtes plus des créatures douées d’une âme et de raison, mais des chiens sans âme et sans raison. Vous avez tué votre âme et dépravé votre raison. En vérité, je vous dis que les bêtes sauvages vous dépassent par l’honnêteté de leurs amours. »

17.1

Jesus diz:

– […][1].

Não se lê no Gênesis[2] que Deus fez o homem para dominar tudo o que havia sobre a terra, ou seja, tudo, com exceção de Deus e dos seus ministros angélicos? Não se lê que fez a mulher para ser compa­nheira do homem na alegria e na dominação de todos os seres vivos? Não se lê que eles podiam comer de tudo, menos da árvore da ciência do Bem e do Mal? Por quê? O que está sub-entendido nas palavras “para que domines”? O que está sub-entendido na árvore da ciência do Bem e do Mal? Nunca vos fizestes tais perguntas, vós que viveis perguntando tantas coisas inúteis, mas não indagam vossa alma a respeito das verdades celestes?

A vossa alma, se estivesse viva, vos responderia. Quando ela está na graça de Deus, está bem segura, como uma flor entre as mãos do vosso anjo. Quando está na graça de Deus, é como uma flor beijada pelos raios do sol, borrifada por um orvalho do Espírito Santo, que a aquece e ilumina, que a irriga e adorna com suas luzes celestes. Quantas verdades vos diria a vossa alma, se soubésseis conversar com ela, se a amásseis, como se ama alguém que voz faz semelhantes a Deus, que também é Espírito. Que grande amiga teríeis, se amásseis a vossa alma, em vez de odiá-la, ao ponto de matá-la? Que grande e sublime amiga com a qual poderíeis falar das coisas do céu, vós que gostais tanto de falar, e vos arruinais reciprocamente, com amizades que, se não são indignas, pelo menos são quase sempre inúteis, transformando-se num vazio vão e nocivo de palavras, totalmente terrenas.

Não disse[3] Eu: “Quem me ama guardará a minha palavra e meu Pai o amará, e viremos a ele e faremos nele morada”? A alma no estado de graça possui o amor, possuindo então Deus, ou seja, o Pai que mantém esta alma, o Filho que a ensina, o Espírito que a ilumina. Possui, portanto, o Conhecimento, a Ciência, a Sabedoria. Possui a Luz. Pensai, então, nas conversações sublimes que vossa alma poderia entabular convosco. São os diálogos que encheram os silêncios dos calabouços, das celas, dos ermos, dos aposentos dos enfermos santos. Souberam confortar os que estavam encarcerados, à espera do martírio, os enclausurados por amor à busca da Verdade, os ermitãos ansiosos pelo conhecimento antecipado de Deus, os enfermos pela suportação. Em suma, souberam ensinar o amor à cruz.

17.2

Se soubésseis fazer perguntas à vossa alma, ela vos diria que o significado verdadeiro, exato, vasto como a criação, da palavra “domina” é este: “O homem deve dominar tudo, em todos os estados: o estado inferior, que é o animal; o estado mediano, que é o moral e o estado superior, que é o espiritual. O homem usa os três estados[4] para atingir um único fim, que é possuir a Deus.” Merecer isto através deste férreo domínio, que subjuga as forças do eu, tornando-as escravas deste único objetivo: merecer a possessão de Deus. Vossa alma vos diria que Deus proibira o conhecimento do Bem e do Mal, porque o Bem tinha sido dado por Ele às suas criaturas gratuitamente, mas Ele desejava que o Mal vós não conhecêsseis, porque é um fruto doce ao paladar, mas que, descendo para o sangue, desperta uma febre que mata, produzindo uma tal ardência, que quanto mais se bebe daquele suco mentiroso, mais se tem sede dele.

17.3

Vós me objetareis: “Então, por que o Mal foi colocado diante de nós?” Porque é uma força que nasceu por si mesma, como nascem certos males monstruosos até nos corpos mais sadios.

Lúcifer era um anjo, o mais belo dos anjos. Espírito perfeito, inferior somente a Deus. No entanto em seu ser luminoso nasceu uma sombra de soberba, que ele não tratou de dispersar, mas, ao contrário, procurou condensar, incubando-a. Dessa incubação, nasceu o Mal. Este existia, antes que o homem fosse criado. Deus havia precipitado o maldito incubador do Mal para fora do Paraíso, que tinha se maculado com este Mal. Não podendo mais sujar o Paraíso, o eterno incubador do Mal sujou a Terra.

17.4

A planta metafórica quer demonstrar esta verdade. Deus tinha dito ao homem e à mulher: “Vós conheceis todas as leis e os mistérios da criação. Mas não queirais usurpar-me o direito de ser o Criador do homem. Para propagar a raça humana, bastará o meu amor, que circulará entre vós, sem libido de sensualidade, mas pelo impulso da caridade, que suscitará novos Adãos. Tudo eu vos dou. Só me reservo este mistério da formação do homem.”

17.5

Satanás quis tirar esta virgindade intelectual do homem e, com sua língua serpentina, aplacou, acariciando membros e olhos da Eva, fazendo surgir neles reflexos e sagacidades, que antes não tinham, quando a malícia não os tinha intoxicado ainda.

Ela “viu.” E quis experimentar. A carne foi despertada. Oh! se tivesse chamado por Deus! Se tivesse corrido para ir dizer-lhe: “Pai, eu estou doente. A Serpente me acariciou, e estou perturbada.” O Pai a teria purificado, e curado com o seu hálito, que podia infundir-lhe novamente a inocência, como lhe havia infundido a vida, fazendo-a esquecer-se do tóxico da Serpente, colocando nela a repugnância por ela, como acontece com aqueles que foram assaltados por algum mal, guardando uma instintiva repugnância dele. Mas Eva não foi ao Pai. Ela voltou à Serpente. Aquela sensação foi doce para ela: “Vendo que o fruto da árvore era bom para se comer, bonito de se ver e agradável ao aspecto, foi apanhá-lo, e comeu.”

E “compreendeu.” A malícia já tinha começado a morder-lhe as entranhas. Ela passou a ver com outros olhos, e a ouvir com outros ouvidos, os usos e as vozes dos irracionais. Passou a desejá-los com uma louca cobiça.

17.6

Ela iniciou sozinha o pecado. E o terminou com o seu companheiro. Por isso é que sobre a mulher pesa uma pena maior. Foi por meio dela que o homem se tornou rebelde a Deus e que ele conheceu a luxúria e a morte. Foi por ela que ele não soube mais dominar os três reinos: do espírito, porque permitiu que o espírito desobedecesse a Deus; da moral, porque permitiu que as paixões o dominassem; e da carne, porque o aviltou, submetendo-o às leis instintivas que regem os brutos. “A Serpente me seduziu”, diz Eva. “A mulhe­r me ofereceu o fruto, e eu o comi”, diz Adão. A tríplice concupiscência rouba os seus três reinos do homem.

17.7

Somente a Graça pode desacorrentar o homem preso àquele monstro impiedoso. Mas, se a Graça é viva, mantida sempre assim pela vontade do filho fiel, ela chega a destroçar o monstro, e não é preciso temer mais nada: nem os tiranos internos, isto é, a carne e as paixões; nem os tiranos externos, ou seja, o mundo e os poderosos dele. Nem as perseguições. Nem a morte. É como diz o Apóstolo Paulo[5]: “Nenhuma destas coisas eu temo, nem amo a minha vida mais do que a mim mesmo, contanto que eu leve a bom termo a minha carreira e o ministério que recebi do Senhor Jesus, que é o de dar testemunho do Evangelho da Graça de Deus.”

[…].

[8 de março de 1944.]

17.8

Maria diz:

– Estou na alegria, pois, desde que compreendi a missão a que Deus me destinava, fiquei repleta de alegria. O meu coração se abriu como um lírio que desabrocha e o sangue derramou dele, como ter­reno para o Embrião do Senhor.

17.9

Alegria de ser mãe.

Eu me tinha consagrado a Deus desde a mais tenra idade, porque a luz do Altíssimo me havia feito conhecer a causa do mal no mundo e eu quis, por quanto estava em meu poder, anular, por mim mesma, o plano de satanás.

Eu ainda não sabia que não possuía a mancha do pecado. Nem eu podia pensar nisso,pois, teria sido presunção e soberba, dado que, nascida de pais humanos, não me era lícito pretender que logo eu é que seria a escolhida para não ter mácula.

O Espírito de Deus me tinha instruído sobre a dor do Pai, diante da corrupção de Eva, que tinha querido aviltar-se, pois, sendo criatura por graça, desceu ao nível de uma criatura inferior. Havia em mim a intenção de amenizar aquela dor, reconduzindo a minha carne à pureza angélica, conservando-me inviolada por pensamentos, desejos e contactos humanos. Só por Ele o meu coração palpitava de amor, só a Ele eu consagrava o meu ser. Mas, se não havia em mim o ardor da carne, contudo ainda havia o sacrifício de não ser mãe.

A maternidade, livre de tudo o que agora a avilta, tinha sido concedida assim pelo Pai Criador também a Eva. Uma doce e pura maternidade, sem o peso da sensualidade! Eu a experimentei! De quantas vantagens Eva se despojou, quando renunciou a uma riqueza de tal porte! Essa riqueza era muito mais do que a imortalidade. E que não vos pareça um exagero dizer isso. De fato, o meu Jesus, e com Ele eu, sua mãe, tivemos de passar pelos langores da morte. Eu passei por ela, como alguém que, cansado, adormece docemente, e Ele, por meio do atroz sofrimento de quem está morrendo, porque foi condenado a isso. Portanto, também para nós houve morte. Mas a maternidade sem pesos e sem violações só aconteceu comigo, a nova Eva, a fim de que ela pudesse dizer ao mundo que doçura teria sido para a mulher chamada a ser mãe, se não sentisse dor em sua carne. Ora, o desejo dessa maternidade pura estava também na virgem toda de Deus, pois a maternidade é a glória da mulher. Se pensardes, então, na honra que era ser mãe para a mulher israelita, ainda mais podereis compreender o meu sacrifício, ao consagrar-me a Deus, com a privação da maternidade.

Mas o Eterno Bem quis dar à Sua serva este dom, sem deixá-la perder o candor que a revestia, tornando-a uma flor no seu trono. Eu me sentia jubilosa com a dupla alegria de poder ser a mãe de um homem e, ao mesmo tempo, ser a mãe de Deus.

17.10

AAlegria de ser aquela pela qual a paz se estabelecia entre o Céu e a Terra.

Oh! Ter tanto desejado essa paz, por amor de Deus e do próximo, e saber que através de mim, uma pobre serva do Todo-Poderoso, é que tal paz viria ao mundo! Poder dizer: “Ó homens, não choreis mais, pois eu trago em mim o segredo que vos fará felizes. Não posso lhes comunicar este segredo, porque está selado no meu coração, assim como o Filho no meu ventre inviolado. Mas já O trago em meio a vós, e cada hora que passa, fica mais perto o momento em que o vereis, e conhecereis seu Nome Santo”.

17.11

A Alegria de ter contentado a Deus: a alegria do fiel que faz feliz o seu Deus.

Oh! Sim! Ter tirado do coração de Deus a amargura da desobediência de Eva! Da soberba de Eva! Da sua incredulidade!

17.12

Meu Jesus me explicou a culpa com que o primeiro casal se manchou. Eu anulei aquela culpa, refazendo de modo retroativo as etapas da descida deste casal, para depois subir de novo.

O princípio da culpa estava na desobediência: “Não comais daquela árvore, e não toqueis nela”, Deus havia dito. Mas o homem e a mulher não levaram em conta aquela proibição. Eles que eram os reis da criação, podiam tocar em tudo, comer de tudo, menos daquela árvore, pois Deus queria torná-los inferiores só aos anjos.

A árvore: meio para provar a obediência dos filhos.

O que é a obediência ao mandamento de Deus? É um bem, porque Deus só exige o bem. O que é a desobediência? É um mal, porque põe a alma na disposição de rebeldia, oferecendo a satanás um campo propício para as suas operações.

Eva vai até à árvore, da qual receberia o bem, ao evitá-la, ou o mal, aproximando-se dela. Ela é arrastada por uma curiosidade infantil que deseja ver o que a árvore tem de especial. É levada pela imprudência, que lhe faz conceber o mandamento de Deus como inútil, pois se sente forte e pura, rainha do Éden, no qual tudo lhe obedece, onde nada lhe fará mal. Esta presunção causa sua ruína. A presunção é um fermento da soberba.

Junto à árvore, ela encontra o sedutor, que se aproveita da sua inexperiência, daquela inexperiência virgem e bela, tão mal protegida por ela mesma, para cantar-lhe a canção da mentira: “Crês tu que isso seja um mal? Não. Deus te disse isso porque vos quer conservar escravos do seu poder! Pensais que sois reis? Nem liberdade tendes, como a têm os animais. Pois aos animais foi concedido que se amem com verdadeiro amor. Mas a vós, não. Ao animal foi concedido tornar-se criador, como Deus. Ele gerará filhos e verá crescer sua família, à vontade. A vós, porém, é negada essa alegria. Porque, então, ser homem ou mulher, se tendes que viver desse modo? Sede deuses! Não sabeis que alegria é estarem ambos numa só carne, para que dessa união se crie uma terceira criatura, e depois muitas outras criaturas? Não acrediteis na promessa de Deus de que tereis alegria em vossos descendentes, vendo os vossos filhos criarem novas famílias, deixando pai e mãe, por causa delas. Deus vos deu apenas uma sombra de vida: a verdadeira vida é conhecer as suas leis. Então, sim, sereis semelhantes a deuses e podereis dizer a Deus: ‘Somos iguais a ti’.”

E a sedução continuou, porque não houve vontade de acabar com ela, pelo contrário, houve vontade de continuar conhecendo o que não era lícito ao homem conhecer. É aí que a árvore proibida se torna realmente mortífera para a raça humana, pois dos seus ramos está o fruto da amarga sabedoria, que vem de satanás. A mulher se torna fêmea e, com o fermento do conhecimento satânico no coração, corrompe o companheiro, Adão. Aviltada, pois, a carne, corrompida a moral, degradado o espírito, eles passaram a conhecer a dor e a morte do espírito, sem a graça, e morte da carne, sem a imortalidade. A ferida de Eva gerou o sofrimento, que não se aplacará, enquanto não se extinguir a vida do último casal, sobre a terra.

17.13

Eu percorri, de modo regressivo, os caminhos daqueles dois pecadores. Obedeci. Obedeci de todos os modos. Deus me pediu que eu permanecesse virgem. Eu obedeci. Tendo amado a virgindade, que me tornava pura como a primeira das mulheres, antes de conhecer satanás, Deus me pediu que fosse esposa. Eu obedeci, colocando o matrimônio naquele primeiro grau de pureza conforme o pensamento de Deus, quando criou o primeiro homem e mulher. Convicta de que estava destinada à solidão no matrimônio, a ser desprezada pelos outros, pela minha esterilidade voluntária, Deus me pedia para me tornar mãe. Eu obedeci. Eu acreditei que seria possível e que aquela palavra tinha vindo de Deus, pois, ao ouvi-la, difundiu-se em mim uma grande paz. Não fiquei pensando: “Eu mereci isto.” Não fiquei dizendo a mim mesma: “Agora, o mundo vai me admirar, pois sou semelhante a Deus, criando a carne de Deus.” Não. Eu me aniquilei na humildade.

A alegria brotou-me do coração, como um pedúnculo de roseira florida. Mas esta viu-se bem depressa ornada com agudos espinhos, apertada no emaranhado da dor, como aqueles ramos que ficam enrolados por alguma trepadeira. A dor pela dor do esposo: eis a angústia na minha alegria. A dor pela dor do meu Filho: eis o espinho na minha alegria.

Eva quis o gozo, o triunfo, a liberdade. Eu aceitei a dor, o aniquilamento, a escravidão. Renunciei à minha vida tranqüila, ao amor do meu esposo, à minha própria liberdade. Não conservei nada para mim. Fiz-me a serva de Deus na carne, na moral, no espírito, confiando-me a Ele, não só para a concepção virginal, mas para a defesa de minha honra, para a consolação do esposo, para o meio com o qual ele pudesse entender a purificação do matrimônio, de tal modo a fazer de nós dois os que haveriam de restituir a dignidade perdida ao homem e à mulher.

17.14

Abracei a vontade do Senhor, por mim mesma, pelo esposo e por meu Filho. Eu disse “sim” pelos três, certa de que Deus não teria faltado com sua palavra, quando prometeu me socorrer na minha­ dor de esposa, que está sendo julgada culpada, de mãe que gera um Filho para entregá-Lo à dor.

Eu disse sim, e basta. Aquele “sim” anulou o “não” de Eva ao mandamento de Deus. “Sim, Senhor, como quiseres. Conhecerei o que Tu queres. Viverei como Tu queres. Alegrar-me-ei, se Tu quiseres. Sofrerei o que Tu quiseres. Sim, sempre sim, meu Senhor, desde o momento em que o Teu raio me fez mãe, até o momento em que me chamaste para Ti. Sempre sim. Todas as vozes da carne, todas as paixões da moral, sob o peso deste meu perpétuo sim. Acima, como num pedestal de diamante, o meu espírito, ao qual faltam asas para voar a Ti, mas que é senhor de todo o eu domado, servo teu. Serva na alegria, serva na dor. Sorri, ó meu Deus! Sê feliz! A culpa foi vencida, excluída, destruída. Ela, agora sob o meu calcanhar, está lavada em meu pranto, destruída pela minha obediência. De meu ventre nascerá a árvore nova, que há de ter em si o Fruto, que conhecerá todo o Mal, por tê-lo padecido em Si, e que doará todo o Bem. Os homens poderão ir a Ele. Eu me darei por feliz, se eles colherem desse fruto, ainda que não se lembrem que este fruto está nascendo de mim. Contanto que o homem se salve, e que Deus seja amado, que se faça desta tua serva o que se faz do solo sobre o qual surge uma árvore: um degrau para subir.”

17.15

Maria, é preciso saber sempre ser degrau, para que os outros subam para Deus. Se nos pisam, não faz mal. Contanto que consigam chegar à Cruz. É a nova árvore que tem o fruto do conhecimento do Bem e do Mal, pois diz ao homem o que é um e outro, a fim de que ele saiba escolher e viver. Esta árvore também tornar-se-a licor que cura os intoxicados do mal que quiseram saborear. O nosso coração esteja sob os pés dos homens, contanto que o número dos redimidos cresça, e que o Sangue do meu Jesus não seja derramado sem fruto. Eis a sorte das servas do Senhor. Depois mereceremos receber no ventre a Hóstia santa e, aos pés da Cruz, impregnada pelo Seu Sangue e pelo nosso pranto, dizer: “Eis aqui, ó Pai, a Hóstia imaculada, que te oferecemos pela salvação do mundo. Olha para nós, ó Pai, unidas com ela e pelos seus merecimentos infinitos, dá-nos a tua bênção.”

Eu te dou minhas carícias. Repousa, minha filha. O Senhor está contigo.

17.16

Jesus diz:

– A palavra de minha mãe deveria dissipar toda e qualquer titubeação de pensamento, até mesmo dos mais bloqueados com relação às fórmulas.

[…].

Eu chamei antes de “árvore metafórica.” Agora vou chamar de “árvore simbólica.” Talvez compreendais melhor. O símbolo é claro: assim como os dois filhos de Deus procederam a respeito desta árvore, se entende como estava neles a tendência para o Bem ou para o Mal. Como a água régia prova o ouro, a balança do ourives pesa os quilates de ouro, aquela árvore tinha assumido uma “missão” pela ordem de Deus a seu respeito, dando a medida de pureza do metal que era Adão e Eva.

17.17

Estou já ouvindo a vossa objeção: “Não foi rigorosa demais a condenação, e pueril o meio usado para condená-los?”

Não foi. Uma vossa desobediência hoje, que sois os herdeiros de Adão e Eva, é menos grave do que a deles. Vós fostes redimidos por Mim. Mas o veneno de satanás continua sempre pronto a se reerguer, como certas doenças que nunca saem totalmente do sangue. Os dois progenitores eram possuidores da graça, sem nunca terem sido nem tocados pela desgraça. Por isso eram mais fortes, mais amparados pela graça, que gerava neles inocência e amor. O dom que Deus lhes havia dado era infinito. A queda deles, portanto, foi bem mais grave, não obstante aquele dom.

17.18

O fruto oferecido e comido também é simbólico. Era o fruto de uma experiência que se quis fazer contra a ordem de Deus, por instigação satânica. Eu não havia proibido o amor aos homens. Queria unicamente que se amassem sem malícia; como Eu os amava com a minha santidade. Eles deviam amar-se na santidade de afetos, sem sujarem-se com a luxúria.

17.19

Não se há de esquecer que a graça é luz e quem a possui conhece o que é útil e bom. Aquela que é cheia de graça conheceu tudo, porque a Sabedoria a instruía. A sabedoria é graça, e ela soube guiar-se santamente. Eva conhecia o que lhe era bom conhecer. Não mais do que isso, porque é inútil conhecer o que não é bom. Não teve fé nas palavras de Deus e não foi fiel à sua promessa de obediência. Acreditou em satanás, infringiu a promessa, quis saber o que não é bom e o amou sem remorso, fazendo com que o amor, que Eu lhe tinha dado como algo santo, se corrompesse, se aviltasse. Anjo decaído, rolou na lama e no esterco, enquanto poderia cor­rer feliz entre as flores do Paraíso terrestre, vendo florescer a prole ao redor de si, assim como uma árvore que se cobre de flores, sem precisar curvar sua copa sobre o brejo.

17.20

Não fiqueis como os meninos tolos de que Eu falo[6] no Evangelho os quais ouviram cantar, e taparam os ouvidos, ouviram tocar e não dançaram, ouviram chorar, e quiseram rir. Não sejais mesquinhos, não sejais negadores. Aceitai, aceitai a Luz sem malícia e teimosia, sem ironia e incredulidade. A respeito deste assunto, basta por enquanto.

17.21

Para fazer-vos compreender o quanto deveis ser gratos Àquele que morreu para elevar-vos ao céu e vencer a concupiscência de satanás, neste tempo de preparação para a Páscoa, Eu vos quis falar do primeiro elo da corrente com que o Verbo do Pai foi arrastado à morte, do Cordeiro Divino no matadouro. Eu vos quis falar disso, porque agora noventa por cento entre vós é semelhante à Eva, intoxicada pelo hálito, pela palavra de lúcifer, e não viveis para amar-vos, mas para saciar-vos de sensualidade, não viveis para o Céu, mas para a lama, não sois criaturas dotadas de alma e de razão, mas cães sem alma e sem razão. Vós já matastes a alma; já depravastes a razão. Em verdade, vos digo que os animais irracionais estão acima de vós, na honestidade dos seus amores.


Notes

  1. […] Ce signe indiquera toujours l’omission d’un passage sans rapport avec le reste. On le retrouvera soit dans l’un des volumes intitulés “ Les cahiers ”, soit à un autre passage de cet ouvrage.
  2. Ne lit-on pas dans la Genèse… Référence constante à l’histoire des origines (création de l’univers et de l’homme, faute d’Adam et Eve avec ses conséquences). Une fois pour toutes, nous renvoyons le lecteur à Gn 1-3. Le thème de la création sera traité avec plus d’acuité dans le discours de Jésus rapporté par Jean en 244.5/8 et en celui prononcé par Jésus en 506.2 ; il sera traité également en 540.8/10 et 651.14/15. En plus de ce chapitre, le thème du péché originel est traité en : 5.14/15, 29.7/12, 45.6, 47.6 (consulter aussi la note), 122.8, 126.3, 131.2, 140.3, 174.9 (avec une longue note), 188.6, 196.5 (avec note), 207.10, 242.6 (en note), 265.4, 267.3, 286.7, 307.6/7, 317.4, 365.6, 381.6, 406.10, 412.2, 414.8, 420.10/11, 477.3 (dernières lignes), 511.3, 515.3, 527.7, 553.6, 554.10 (expliqué sous forme de parabole), 567.19.23 (en note), 593.6, 596.29 (avec note), 600.36, 606 (le chapitre entier), 620.5, 635.2, 642.8, 643.2, 645.12.
  3. dit, en : Jn 14, 23 (600.27).
  4. trois niveaux. C’est ce que rappelle saint Paul en 1 Th 5, 23. Les œuvres de Maria Valtorta présentent fréquemment cette division tripartite de l’homme en corps (ou chair, matière, sensualité, etc.), âme (ou intelligence, pensée, morale, cœur, etc.) et esprit (ou âme spirituelle, essence spirituelle, etc.). Tout en conservant toujours la gradualité de ces trois parties, elle appelle souvent “ âme ” l’âme spirituelle ou esprit, jusqu’à la définir, en 651.1, comme “ la partie élue de l’âme ”. Cette division tripartite de l’homme se retrouve en : 35.10, 36.9, 37.8, 46.13, 47.4, 69.1.3, 80.9, 122.8, 125.2, 137.5, 174.9 (dans la note sur le péché originel), 196.4, 204.5, 209.6, 212.2, 225.8, 237.2, 243.10, 272.4, 275.13, 286.7, 346.5, 406.10, 465.4, 473.9, 524.7/8, 527.7, 548.18, 555.6 (note), 567.21, 601.1, 608.13, 610.16, 613.9, 651.4.17.
  5. comme dit l’Apótre Paul, en : Ac 20, 24.
  6. dont je parle… en : Mt 11, 16-17, Lc 7, 31-32 (266.12). Même citation en 45.9.

Notas

  1. [...] Este sinal indicará sempre a omissão de uma passagem não pertinente, que se encontrará referido em um dos volumes intitulados “Os cadernos” ou então num outro ponto da obra.
  2. se lê no Génesis, é uma constante referência à história das origens (criação do universo e do homem, culpa de Adão e Eva e suas consequências) pela qual se remete, uma vez por todas, a: Génesis 1-3. O tema da criação resplandecerá no discurso de Jesus repetido por João em 244. 5/8 e no proferido por Jesus em 506.2, e ainda será tratado em 540.8/10 e 651.14/15. O tema do pecado original é tratado, além do presente capítulo, em 5.14/15 -29.7/12 -45.6 -47.6 (com nota) -122.8 -126.3 -131.2 -140.3 -174.9 (com uma extensa anotação) -188.6 -196.5 (com nota) -207.10 -242.6 (em nota) -265.4 -267.3 -286.7 -307.6/7 -317.4 -365.6 -381.6 -406.10 -412.2 -414.8 -420.10/11 -477.3 (antepenúltima linha) -511.3 -515.3 -527.7 -553.6 -554.10 (explicado em parábola) -567.19.23 (em nota) -593.6 -596.29 (com nota) -600.36 -606 (todo o capítulo) -620.5 -635.2 -642.8 -643.2 -645.12.
  3. disse, em: João 14,23 (600.27).
  4. três estratos, como os classifica também S. Paulo em: 1 Tessalonicenses 5,23. A obra Valtortiana apresenta com frequência a divisão tripartida do homem: corpo (ou carne, matéria, sentido, etc.), alma (ou mente, pensamento, moral, coração, etc.), espírito (ou alma espiritual, essência espiritual, etc.). Sempre mantendo a substancial gradualidade das três partes, com frequência chama “alma” à alma espiritual ou espírito, a ponto de dar, em 651.1, a singular definição de “parte eleita do espírito”. A divisão tripartida do homem representa-se neste capítulo e em 35.10 -36.9 -37.8 -46.13 -47.4 -69.1.3 -80.9 -122.8 -125.2 -137.5 -174.9 (na nota sobre o pecado original) -196.4 -204.5/6 -209.6 -212.2 -225.8 -237.2 -243.10 -272.4 -275.13 -286.7 -346.5 -406.10 -465.4 -473.9 -524.7/8 -527.7 -548.18 -555.6 (nota) -567.21 -601.1 -608.13 -610.16 -613.9 -651.4.17.
  5. diz o Apóstolo Paulo, em: Actos 20,24.
  6. Eu falo, em: Mateus, 16-17; Lucas 7,31-32 (266.12). Mesma citação em 45.9.