Os Escritos de Maria Valtorta

171. Troisième sermon sur la Montagne :

171. Terceiro sermão da montanha:

171.1

Le sermon sur la montagne continue.

Le lieu et l’heure sont toujours les mêmes. Il y a encore plus d’affluence. Dans un coin, près d’un sentier, comme s’il voulait entendre sans provoquer l’hostilité de la foule, se tient un romain. Je le reconnais à son vêtement court et à son manteau différent. Etienne et Hermas sont encore là.

Jésus regagne lentement sa place et se remet à parler.

« Après ce que je vous ai dit hier, vous ne devez pas penser que je suis venu abolir la Loi. Non. Seulement, puisque je suis l’Homme et que je comprends les faiblesses de l’homme, j’ai voulu vous encourager à la suivre en dirigeant votre regard spirituel non pas vers l’abîme des ténèbres, mais vers l’Abîme de lumière. Car, si la peur du châtiment peut retenir trois fois sur dix, la certitude de la récompense vous donne de l’élan sept fois sur dix. La confiance est donc plus efficace que la peur. Et je veux que vous la possédiez pleinement, avec assurance, pour pouvoir réaliser non pas sept parts de bien sur dix, mais dix parts sur dix et conquérir cette très sainte récompense du Ciel.

Je ne change pas un iota de la Loi. Qui l’a donnée au milieu des foudres du Sinaï ? Le Très-Haut. Et qui est le Très-Haut ? Le Dieu un et trine. D’où l’a-t-il tirée ? De sa Pensée. Comment l’a-t-il transmise ? Par sa Parole. Pourquoi l’a-t-il donnée ? En raison de son Amour. Vous voyez donc que la Trinité était présente. Et le Verbe, obéissant comme toujours à la Pensée et à l’Amour, a parlé au nom de la Pensée et au nom de l’Amour.

Pourrais-je me démentir moi-même ? Non, ce me serait impossible. Mais comme je peux tout, je peux compléter la Loi, la rendre divinement complète, non pas telle que l’ont faite les hommes qui, au cours des siècles, l’ont rendue non pas complète, mais seulement indéchiffrable, irréalisable, en y superposant lois et règlements, règlements et lois, tirés de leur propre pensée en accord avec leurs intérêts de manière à lapider et étouffer, à déformer et rendre stérile la Loi très sainte donnée par Dieu. Est-ce qu’une plante peut survivre si on la submerge continuellement sous des avalanches, des décombres, des inondations ? Non : la plante meurt. La Loi est morte dans beaucoup de cœurs, enterrée sous l’avalanche de trop de surcharges. Je suis venu les enlever toutes et, la Loi une fois sortie du tombeau, une fois ressuscitée, j’en fais non plus une loi mais une reine.

171.2

Ce sont les reines qui promulguent les lois. Les lois sont l’œuvre des reines, mais elles ne sont pas plus grandes que des reines. Moi, au contraire, je fais de la Loi la reine : je la complète, je la couronne en déposant à son sommet le diadème des conseils évangéliques. Auparavant, il y avait l’ordre. Désormais, il y a mieux que l’ordre. Auparavant, il y avait l’indispensable. Désormais, il y a mieux que l’indispensable : la perfection. Celui qui dispose de la Loi comme je vous la donne devient roi, car il atteint la “ perfection ” : il n’a pas été seulement obéissant, mais héroïque, c’est-à-dire saint. Car la sainteté est l’ensemble des vertus portées au sommet le plus élevé que puisse atteindre la créature, des vertus aimées héroïquement et servies avec un détachement complet de tout ce qui est appétit ou réflexion humaine envers quoi que ce soit.

Je pourrais dire que le saint est celui chez qui l’amour et le désir s’opposent à toute vue qui ne soit pas Dieu. N’étant pas distrait par des vues inférieures, il garde les yeux du cœur fixés sur la Splendeur toute sainte qui est Dieu et en qui il voit – puisque tout est en Dieu – ses frères s’agiter et tendre leurs mains suppliantes ; et, sans détourner ses yeux de Dieu, le saint s’épanche sur ses frères suppliants. Contre la chair, contre les richesses, contre le confort, il dresse son idéal : servir. Le saint, un être pauvre, un être amoindri ? Non : il est arrivé à posséder la sagesse et la richesse véritables. Il possède donc tout. Et il ne sent pas la fatigue, car, s’il est vrai qu’il ne cesse de produire, il est tout aussi vrai qu’il ne cesse de se nourrir. S’il est vrai qu’il comprend la souffrance du monde, il est tout aussi vrai qu’il se nourrit de la joie du Ciel. C’est de Dieu que lui vient sa nourriture, c’est en Dieu qu’il trouve sa joie. Le saint est la personne qui a compris le sens de la vie.

Comme vous le voyez, je ne change ni ne mutile la Loi, comme je ne la corromps pas en lui superposant des théories humaines toujours en fermentation. Je la complète plutôt. Elle est ce qu’elle est, et telle elle restera jusqu’au dernier jour, sans qu’on en change un seul mot ou qu’on en supprime le moindre commandement. Mais elle est couronnée de perfection. Pour obtenir le salut, il suffit de l’accepter telle qu’elle a été donnée. Pour obtenir l’union immédiate à Dieu, il faut la vivre comme je conseille de le faire. Mais puisque les héros sont l’exception, je vais parler pour les âmes ordinaires, pour la masse des âmes, afin qu’on ne dise pas que, pour vouloir la perfection, je laisse dans l’inconnu ce qui est nécessaire. Cependant, de ce que je vous dis, retenez bien ceci : celui qui se permet de violer l’un des plus petits de ces commandements sera considéré comme l’un des plus petits dans le Royaume des Cieux. Et celui qui en amènera d’autres à les violer sera considéré comme très petit, lui-même et celui qu’il a amené à les violer. A l’opposé, l’homme qui, par sa vie et ses œuvres plus encore que par ses paroles, aura persuadé les autres d’obéir, celui-là sera grand dans le Royaume des Cieux et sa grandeur s’accroîtra pour chacun de ceux qu’il aura portés à obéir et à se sanctifier de cette façon.

171.3

Je sais que ce que je vais dire sera désagréable pour un grand nombre. Mais je ne puis mentir, même si la vérité que je vais énoncer me crée des ennemis.

En vérité, je vous dis ceci : si votre justice ne se recrée pas en se détachant complètement de cette pauvre chose qu’on a injustement dénommée justice, celle que les scribes et les pharisiens vous ont enseignée, si vous n’êtes pas beaucoup plus justes – vraiment justes – que les pharisiens et les scribes qui croient l’être en accumulant les formules, mais sans changer profondément leur âme, vous n’entrerez pas au Royaume des Cieux.

Gardez-vous des faux prophètes et de ceux qui enseignent l’erreur. Ils viennent à vous comme des agneaux, mais ce sont des loups rapaces. Ils viennent à vous sous des dehors de sainteté, mais ils se moquent de Dieu. Ils prétendent aimer la vérité, mais se nourrissent de mensonges. Examinez-les avant de les suivre.

L’homme a une langue pour parler, des yeux pour voir et des mains pour faire des gestes. Mais il y a autre chose qui témoigne avec plus de vérité de ce qu’il est réellement : ses actes. Et que voulez-vous que soient deux mains jointes pour la prière si ensuite l’homme est voleur et adultère ? Que sont deux yeux qui chavirent de tous côtés pour jouer aux inspirés, si ensuite, une fois passée l’heure de la comédie, ils se plaisent à regarder avidement la femme ou l’ennemi dans un désir de luxure ou d’homicide ? Que voulez-vous que soit la langue qui sait entonner la chanson mensongère des éloges et séduire par des paroles mielleuses quand, par derrière, elle vous calomnie et est capable de se parjurer pour vous faire passer pour des gens méprisables ? Qu’est la langue qui fait de longues oraisons hypocrites, mais s’en va aussitôt détruire la réputation du prochain ou séduire sa bonne foi ? Elle est répugnante ! Les yeux et les mains qui mentent sont répugnants. Mais les actes de l’homme, ses vrais actes, c’est-à-dire sa façon de se comporter en famille, dans le commerce, envers son prochain et ses serviteurs, voilà ce qui témoigne : “ Voici un serviteur du Seigneur. ” Car les actions saintes sont le fruit d’une religion vraie.

Un bon arbre ne donne pas de mauvais fruits, comme un arbre mauvais ne donne pas de bons fruits. Ces ronces pleines d’épines pourront-elles donner des raisins savoureux ? Et ces chardons encore plus piquants pourront-ils faire mûrir des figues délicieuses ? Non, en vérité vous ne cueillerez sur les premières que quelques mûres peu agréables et ce sont des fruits immangeables que donneront ces fleurs, épineuses bien qu’elles soient des fleurs.

L’homme qui n’est pas juste pourra inspirer le respect par son aspect, mais par cela uniquement. Même ce chardon plumeux ressemble à une touffe de fils d’argent très fins que la rosée a ornée de diamants. Mais si par inadvertance vous le touchez, vous voyez que cette touffe n’est qu’une masse de piquants qui vous font souffrir, et sont nuisibles aux brebis. Aussi les bergers les arrachent-ils de leurs pâturages et ils les jettent au feu allumé pendant la nuit pour que même les graines n’échappent pas à la destruction. Juste mesure de prévoyance. Moi, je ne vous dis pas : “ Tuez les faux prophètes et les fidèles hypocrites ”, mais au contraire : “ Laissez-en la charge à Dieu. ” Je vous dis pourtant : “ Faites attention, écartez-vous-en pour ne pas être empoisonnés par leurs sucs. ”

171.4

je vous ai enseigné hier comment Dieu doit être aimé. J’insiste maintenant sur la façon dont on doit aimer le prochain.

On disait autrefois[1] : “ Tu aimeras ton ami et tu haïras ton ennemi. ” Non, qu’il n’en aille pas ainsi. C’était bon pour les temps où l’homme n’avait pas le réconfort du sourire de Dieu. Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l’homme qu’il lui envoie son Verbe pour le racheter. Maintenant le Verbe parle, et c’est déjà la grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la grâce, non seulement sera répandue, mais elle sera donnée à toute âme qui croit au Christ. C’est pour cela qu’il faut élever l’amour du prochain à la perfection qui ne fait pas de distinction entre l’ami et l’ennemi.

On vous calomnie ? Aimez et pardonnez. On vous frappe ? Aimez et tendez l’autre joue à celui qui vous gifle, en pensant qu’il vaut mieux que sa colère s’en prenne à vous qui savez la supporter plutôt qu’à un autre qui se vengerait de l’affront. On vous a volés ? Ne pensez pas : “ Mon prochain est un être cupide ”, mais pensez charitablement : “ Mon pauvre frère est dans le besoin ” et donnez-lui aussi votre tunique s’il vous a déjà pris votre manteau. Vous le mettrez dans l’impossibilité de faire un double vol car il n’aura plus besoin de voler la tunique d’un autre. Vous répondez : “ Ce pourrait être par vice et non par nécessité. ” Eh bien, donnez-le quand même ! Dieu vous en récompensera et l’injuste expiera. Mais souvent – et cela rappelle ce que j’ai dit hier sur la douceur –, le pécheur qui se voit ainsi traité renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant son vol par la restitution.

Montrez-vous généreux envers ceux, plus honnêtes, qui vous demandent ce dont ils ont besoin, au lieu de vous voler. Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l’ai enseigné hier, ces pénibles inégalités sociales, causes de tant de malheurs humains et surnaturels, n’existeraient plus. Pensez toujours : “ Mais si, moi, j’avais été dans le besoin, quel effet m’aurait fait le refus d’une aide ? ” et agissez d’après votre réponse. Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’il vous soit fait.

L’ancienne parole : “ œil pour œil, dent pour dent ” ne se trouve pas dans les dix commandements, mais on l’a ajoutée parce que l’homme privé de la grâce est tellement féroce qu’il ne peut comprendre que la vengeance. Elle est annulée, bien sûr qu’elle est annulée, par ce nouveau précepte : “ Aime celui qui te hait, prie pour celui qui te persécute, justifie celui qui te calomnie, bénis celui qui te maudit, fais du bien à celui qui te fait du tort, montre-toi pacifique envers le querelleur, indulgent avec celui qui t’importune, volontiers secourable pour celui qui te sollicite. Ne sois pas usurier, ne critique pas, ne juge pas. ” Vous ne connaissez pas les tenants et les aboutissants des actions des hommes. Lorsqu’il s’agit d’aider, de quelque manière que ce soit, soyez généreux, soyez miséricordieux. Plus vous donnerez, plus l’on vous donnera, et Dieu versera dans le sein de l’homme généreux une mesure pleine et bien tassée. Dieu vous le rendra non seulement pour ce que vous avez donné, mais bien davantage. Cherchez à aimer et à vous faire aimer. Les procès coûtent plus cher qu’un arrangement à l’amiable et la bonne grâce est comme du miel dont la saveur reste longtemps sur la langue.

171.5

Aimez, aimez ! Aimez amis et ennemis pour être semblables à votre Père qui fait pleuvoir sur les bons et les méchants et fait luire son soleil sur les justes et les injustes ; il se réserve d’accorder un soleil et des rosées éternels, ainsi que le feu et la grêle de l’enfer quand on aura trié les bons comme des épis choisis dans les gerbes de la moisson. Il ne suffit pas d’aimer ceux qui vous aiment et de qui vous espérez quelque retour. Il n’y a guère de mérite à cela : c’est une joie et même les hommes naturellement honnêtes savent le faire. Même les publicains et les païens le font. Mais vous, aimez à la ressemblance de Dieu, et aimez par respect pour Dieu, qui est aussi le Créateur de ceux qui sont pour vous des ennemis ou des gens peu aimables. Je veux en vous la perfection de l’amour, et c’est pourquoi je vous dis : “ Soyez parfaits comme votre Père qui est dans les Cieux est parfait. ”

Si grand est le commandement d’amour pour le prochain, le perfectionnement du commandement d’amour pour le prochain, que je ne vous dis plus comme il était écrit : “ Ne tuez pas ” car celui qui tue sera condamné par les hommes. Mais je vous dis : “ Ne vous fâchez pas ”, car vous êtes soumis à un jugement plus élevé et qui tient compte même des actions immatérielles. Celui qui aura insulté son frère sera condamné par le Sanhédrin. Mais celui qui l’aura traité de fou et lui aura donc fait du tort sera condamné par Dieu.

Il est inutile de faire des offrandes à l’autel si, auparavant, du fond du cœur, on n’a pas sacrifié ses propres rancœurs pour l’amour de Dieu et si l’on n’a pas accompli le rite très saint de savoir pardonner. Par conséquent, quand tu es sur le point de faire une offrande à Dieu, si tu te souviens d’avoir mal agi envers ton frère ou d’éprouver de la rancœur pour une de ses fautes, laisse ton offrande devant l’autel, immole d’abord ton amour-propre en te réconciliant avec lui et reviens ensuite à l’autel : alors seulement, ton sacrifice sera saint.

Un bon accord est toujours la meilleure des affaires. Le jugement de l’homme est précaire, et celui qui le brave obstinément pourrait bien perdre sa cause et devoir payer à son adversaire jusqu’à son dernier sou ou languir en prison.

En toutes choses, élevez votre regard vers Dieu. Demandez-vous : “ Ai-je le droit de faire aux autres ce que Dieu ne me fait pas, à moi ? ” Car Dieu n’est pas inexorable et obstiné comme vous. Malheur à vous s’il l’était ! Personne ne serait sauvé. Que cette réflexion vous amène à des sentiments doux, humbles, pleins de pitié. Alors vous obtiendrez de Dieu votre récompense, ici-bas et après.

171.6

Il y a ici, devant moi, un homme qui me hait et qui n’ose pas me dire : “ Guéris-moi ” parce qu’il sait que je connais ses pensées. Mais moi, je dis : “ Qu’il te soit fait comme tu le désires. Et comme les écailles tombent de tes yeux, que la rancœur et les ténèbres te tombent du cœur. ” Partez tous avec ma paix. Je vous parlerai encore demain. »

Les gens s’éloignent lentement ; ils attendent peut-être l’annonce d’un miracle qui ne se produit pas.

Même les apôtres et les disciples les plus anciens, restés sur la montagne, demandent :

« Mais qui était-ce ? Il n’est peut-être pas guéri ? »

Et ils insistent auprès du Maître resté debout, les bras croisés, qui regarde les gens descendre.

Dans un premier temps, Jésus ne répond pas, puis il dit :

« Les yeux sont guéris, mais pas l’âme. Elle ne le peut pas car elle est chargée de haine.

– Mais qui est-ce ? Ce romain, peut-être ?

– Non. Un pauvre homme…

– Dans ce cas, pourquoi l’avoir guéri ? demande Pierre.

– Devrais-je foudroyer tous ceux qui lui ressemblent ?

– Seigneur… je sais que tu ne veux pas que je dise : “ oui ”, par conséquent je ne le dis pas… mais je le pense… et cela revient au même…

– En effet, Simon-Pierre, mais sache qu’alors… Ah ! Que de cœurs couverts des écailles de la haine autour de moi ! Viens. Montons au sommet regarder de là-haut notre belle mer de Galilée. Toi et moi, seuls. »

171.1

Continua o Sermão da Montanha.

O lugar e a hora são sempre os mesmos. O povo aumentou ainda mais. A um canto, está um romano, ao lado de uma trilha, como se estivesse querendo ouvir, mas sem excitar repulsa na multidão. Eu o distingo pela veste curta e a capa. Lá estão ainda Estêvão e Herma.

Jesus vai vagarosamente para o seu lugar, a fim de começar a falar.

– Por tudo o que Eu vos disse ontem, não deveis ficar pensando que Eu tenha vindo abolir a Lei. Não. Visto que Eu sou Homem, e compreendo as fraquezas do homem, o que Eu quis foi encorajar-vos a segui-la, dirigindo os vossos olhares espirituais para o Abismo luminoso não para o abismo escuro. Porque, se o medo do castigo pode fazer alguém deter-se, três em dez vezes, a certeza do um prêmio o arremessa para frente sete em dez vezes. Daí se vê que a confiança faz mais do que o medo. Eu quero que tenhais uma confiança plena, firme, para que possais fazer não sete em dez partes de bem, mas dez em dez, para conquistardes este prêmio santíssimo que é o Céu.

Eu não mudo nem uma letra da Lei. Quem foi que a deu, entre raios, no Sinai? O Altíssimo.

Quem é o Altíssimo? O Deus Uno e Trino.

De onde foi que Ele a tirou? Do Seu pensamento. Como foi que a deu? Com a sua Palavra.

Por que foi que a deu? Pelo seu Amor.

Vede, pois que a Trindade estava presente. O Verbo, obediente como sempre ao Pensamento e ao Amor, falou pelo Pensamento e pelo Amor.

Poderia Eu desmentir-me a Mim mesmo? Não poderia. Mas Eu posso, já que tudo posso, completar a Lei, torná-la divinamente completa. Não como fizeram os homens que, durante séculos ao invés de tornarem completa, a fizeram indecifrável, impossível de ser cumprida, sobrepondo leis e preceitos, procedentes do seu pensamento, conforme suas vantagens, jogando todo esse entulho para apedrejar e sufocar, para soterrar e esterilizar a Lei Santíssima, dada por Deus. Poderá uma planta sobreviver, se estiver sempre mergulhada em avalanchas, em escombros e inundações? Não. A planta morre. A lei está morta em muitos corações, sufocada debaixo das avalanchas de exageradas superestruturas. Eu vim para resgatá-la e ao desenterrará-la, ressuscitando-a , eis que Eu faço dela não mais uma lei, mas uma Rainha.

171.2

As rainhas promulgam as leis. As leis são obras das rainhas, mas não são mais do que as rainhas. Eu, pelo contrário, faço da Lei rainha: Eu a completo, coroando-a, colocando no seu ápice a grinalda dos conselhos evangélicos. Primeiro era a ordem. Agora é mais que a ordem. Antes era o necessário. Agora é mais do que o necessário;. ela é a perfeição. Quem a desposa, assim como Eu vo-la dou, no mesmo instante se torna rei, porque alcançou o que há de “perfeito”, porque não só se tornou obediente, mas heróico isto é, santo, sendo a santidade a soma das virtudes levadas ao ápice, o ponto mais alto que possa ser atingido por uma criatura. São virtudes heroicamente amadas e servidas, com um completo desapego de tudo o que é apetite ou reflexão humana. Eu poderia dizer que o santo é aquele para o qual o amor e a vontade servem de obstáculo para qualquer outra, que não seja Deus. Não distraído por outra visão inferior, ele tem as pupilas do coração firmes no Esplendor Santíssimo que é Deus, no qual ele vê, a agitação dos irmãos que, suplicantes, lhe estendendo as mãos, pois tudo é em Deus. E, sem afastar o olhar de Deus, o santo se inclina para atender aos irmãos que lhe suplicam. Contra a carne, contra as riquezas, contra as comodidades, ele ergue o seu ideal: servir. O santo fica pobre? Fica diminuído? Não. Ele chegou a possuir a sabedoria e a riqueza verdadeiras. Por isso, possui tudo. Não sente cansaço, porque, se é verdade que produza continuamente, também é verdade que ele é nutrido continuamente. Porque, se é verdade que compreenda a dor do mundo, também é verdade que se alimenta com a alegria do Céu. Ele se nutre de Deus, se alegra em Deus. Ele é a criatura que compreendeu o sentido da vida.

Como estais vendo, Eu não mudo, nem mutilo a Lei, como também não a corrompo com superposições de fermentantes teorias humanas. Mas a completo. Ela é o que é, e assim será até o último dia, sem que dela se mude uma só palavra, ou se tire um só preceito. Ela está coroada pela perfeição. Para ter-se a salvação, basta aceitá-la como foi dada. Para ter uma imediata união com Deus, é preciso vivê-la, como Eu aconselho. Mas, visto que os heróis são uma exceção, Eu falarei para as almas comuns, para a massa das almas, para que não se diga que, buscando a perfeição, eu desconheça o necessário. De tudo o que Eu digo, guardai bem isto: quem se permite violar um só entre os menores destes mandamentos será considerado o menor no Reino dos Céus. Aquele que levar outros a violar será considerado o menor pelo que fez e por aqueles que tiver levado à violação. Ao passo que aquele que, com sua vida e suas obras, ainda mais do que com as palavras, tiver persuadido outros a obedecerem, este será grande no Reino dos Céus. Sua grandeza aumenta a cada um daqueles que ele leve a obedecer e assim a santificar-se.

171.3

Eu sei que isto será desagradável para muitos. Mas Eu não posso mentir, ainda que a verdade que Eu vou dizer crie inimigos.

Em verdade, Eu vos digo que, se a vossa justiça não for criada de novo, separarando-se completamente da pobre e erroneamente chamada justiça, ensinada pelos escribas e fariseus; se não fordes de verdade mais justos que os fariseus e escribas, que pensam que são justos quando aumentam as fórmulas, mas sem procurar uma mudança substancial em seus espírito, não entrareis no Reino.

Guardai-vos dos falsos profetas e dos que ensinam o erro. Eles vêm a vós com veste de cordeiro, mas são lobos ferozes. Vêm vestidos de santidade, mas são zombadores de Deus, pois dizem que amam a verdade, mas se nutrem com a mentira. Observai-os bem, antes de acompanhá-los.

O homem tem uma língua, com que pode falar, tem olhos, com que vê, tem mãos, com que faz sinais. Mas ele tem uma outra coisa, que dá testemunho mais verdadeiro do quem ele é: são os seus atos. O que é um par de mãos juntas em oração, se com elas depois o homem se entrega ao roubo e à fornicação? De que valem dois olhos que, querendo passar por inspirados, viram-se para todos os lados, se, depois dessa comédia, fixam-se, cobiçosos, numa mulher, ou num inimigo, seja para a luxúria, ou para o homicídio? O que é a língua, que conta uma mentirosa canção de louvor, e seduz com suas palavrinhas melosas, enquanto nas vossas costasela vos calunia, sendo capaz de jurar falso, só para vos fazer passar por alguém desprezível? Que é a língua, que faz longas orações hipócritas, e depois , rapidamente, arrasa a boa fama do próximo, ou seduz a sua boa fé? Dá náusea. Dão náusea estes olhos e estas mãos mentirosas. Mas os atos do homem, seus verdadeiros atos , isto é, o seu modo de comportar-se em família, no comércio, no trato com o próximo e com os seus criados, podem dar o testemunho: “Este é um servo de Deus.” Porque as ações santas são o fruto de uma verdadeira religião.

Uma árvore boa não dá frutos maus, e uma árvore má não dá frutos bons. Estas moitas de espinho, por acaso poderão dar-vos uvas saborosas? E aqueles cardos, ainda mais espinhosos, poderão dar-vos um dia, figos maduros e tenros? Não, porque, em verdade, colhereis das primeiras poucas e ásperas frutinhas, e um fruto que não se pode comer é o que virá daquelas flores, pois mesmo estando em flor, já estão cercadas de espinhos. O homem que não é justo, poderá talvez incutir respeito com sua aparência, mas só com ela. Também aquele pé de cardo que parece de penas, como um floco de finos fios de prata, que o orvalho recobriu, de tais diamantes. Mas, se, distraidamente, tocardes nele, vereis que não se trata de nenhum floco, mas de um monte de espinhos, que ferem o homem, fazem mal às ovelhas e, por isso, os pastores os arrancam de seus pastos, e os jogam no fogo aceso a noite, para queimar até as sementes. É uma medida justa e previdente. Eu não vos digo: “Matai os falsos profetas e os fiéis hipócritas.” Antes, vos digo: “Deixai isso para Deus.” Eu vos digo: “Estai atentos, afastai-vos deles para não vos envenenardes com os seus sucos.”

171.4

Como Deus há de ser amado, Eu vos disse ontem. Insisto em dizer como o próximo há de ser amado.

Noutros tempos se dizia[1]: “Amarás o teu amigo e odiarás o teu inimigo.” Não. Não é assim. Isto era bom nos tempos em que o homem não tinha o conforto do sorriso de Deus. Agora chegaram tempos novos, nos quais Deus ama tanto o homem, que lhe manda o seu Verbo para redimi-lo. Agora o Verbo está falando. É a graça que já está se difundindo. Depois, o Verbo consumará o sacrifício de paz e de redenção, e a graça não só se difundirá, mas será dada a todos os espíritos que crêem no Cristo. Por isso é preciso elevar à perfeição o amor ao próximo, a tal ponto que já não se faça diferença entre o amigo e o inimigo.

Estais sendo caluniados? Amai e perdoai. Recebestes agressões ou pancadas? Amai e oferecei a outra face a quem vos esbofeteia, e pensai que é melhor que a ira se desafogue em vós, que a sabeis suportar, do que em algum outro, que iria vingar-se. Fostes roubados? Não fiqueis pensando: “Este meu próximo é um cobiçoso”, mas pensai com caridade: “Este meu pobre irmão é um necessitado”, e dai-lhe até a túnica, se já vos tirou a capa. Assim fareis que fique impossível para ele cometer um duplo furto, pois não terá mais necessidade de tirar a túnica de outro. Vós dizeis: “Mas poderia ser um vício, e não uma necessidade.” Está bem; mas dai assim mesmo. Deus vos recompensará por isso, e o que for injusto será castigado. Mas muitas vezes — e isso relembra tudo o que Eu disse ontem sobre a mansidão — vendo-se tratado assim, o vício sai do coração do pecador, e ele se redime, chegando até a reparar o seu furto com a entrega do que roubou.

Sede generosos com aqueles que, mais honestos, em vez de roubar-vos, vos pedem o que precisam. Se os ricos fossem realmente pobres de espírito, como vos ensinei ontem, não haveria essas lamentáveis desigualdades sociais, causas de tantas desventuras humanas. Pensai sempre: “Mas se eu estivesse em necessidade, como é que eu receberia a recusa de uma ajuda?” Agi de acordo com a resposta do vosso eu. Fazei aos outros o que gostaríeis que vos fosse feito, e não façais aos outros o que não gostaríeis que vos fosse feito.

Antiga é aquela palavra: “Olho por olho, dente por dente”, palavra que não está nos dez mandamentos, mas que foi colocada depois, porque o homem privado da graça é uma fera tal, que só pode compreender a vingança. Mas aquela palavra antiga está anulada por esta nova: “Ama quem te odeia, reza por quem te persegue, perdoa a quem te calunia, fala bem de quem fala mal de ti, faze o bem a quem te prejudica, sê paciente com o briguento, condescendente com quem te aborrece, ajuda de boa vontade a quem recorre a ti, e não uses de usura com ele, não vivas criticando nem julgando os outros.” Vós não sabeis em que condições são praticadas suas ações pelos homens. Em toda espécie de socorro, sede generosos, sede misericordiosos. Quanto mais dardes mais vos será dado, e uma medida bem cheia e calcada será despejada por Deus no seio de quem for generoso. Deus, não só vos dará conforme tiverdes dado, mas muito mais. Procurai amar e fazer-vos amar. As brigas acabam custando muito mais do que entrar num entendimento amigável. Viver em amizade é como um mel, que deixa por muito tempo o seu gosto na língua.

171.5

Amai, amai! Amai amigos e inimigos, para serdes semelhantes ao vosso Pai, que faz chover sobre os bons e sobre os maus, fazendo descer a luz do sol sobre justos e injustos, reservando-se o direito de dar sol e orvalhadas eternas, ou fogo e saraivadas infernais, no dia em que os bons vão ser separados como espigas escolhidas, entre os feixes da colheita. Não basta amar aos que vos amam, dos quais esperais retribuição. Isso não tem merecimento: é uma alegria, até os homens honestos por natureza sabem fazer. Os próprios publicanos e pagãos fazem assim. Mas vós, amai como Deus ama, amai por respeito a Deus, que é o Criador também dos que são vossos inimigos ou pouco amáveis para vós. Eu quero em vós a perfeição do amor, e por isso Eu vos digo: “Sede perfeitos, como perfeito é vosso Pai, que está nos Céus.”

Tão grande é o preceito do amor para com o próximo e do aperfeiçoamento do amor para com o próximo, que Eu não vos digo mais como se dizia: “Não matar,” porque aquele que mata será condenado pelos homens. Mas Eu vos digo: “Não vos ireis”, porque um juízo mais alto que o dos homens, está acima de vós, e leva em conta também as ações imateriais. Quem tiver insultado o irmão, será condenado pelo Sinédrio. Quem o tiver tratado como louco, e portanto o tiver prejudicado, será condenado por Deus. É inútil fazer oferta ao altar, se antes por Deus não se fez sacrifício dos próprios rancores no interior do coração, e não se cumpriu o rito santíssimo de saber perdoar. Por isso, quando estiveres para fazer uma oferta a Deus, se tu te lembrares de que tens uma falta contra teu irmão, ou de que ainda estás guardando rancor pela falta dele, deixa a tua oferta aí, diante do altar, faze primeiro a imolação do teu amor próprio, reconcilia-te com o teu irmão, e depois vem para diante do altar, então só agora é que o teu sacrifício será santo. Um bom acordo é sempre o melhor que se pode fazer. O juízo dos homens é sempre incerto. Quem, teimosamente, se aventura a crer nele, poderia perder a causa, devendo pagar ao adversário até a última moeda, ou apodrecer na cadeia.

Em tudo levantai o olhar para Deus. Perguntai a vós mesmos: “Terei eu o direito de fazer o que Deus não faz comigo?” Porque Deus não é tão inexorável e obstinado como vós. Ai de vós, se Ele o fosse! Ninguém se salvaria. Que esta reflexão vos leve a ter sentimentos de mansidão, de humildade, de piedade. Não vos faltará a recompensa da parte de Deus, nesta vida e na outra..

171.6

Aqui, diante de Mim, há também uma alma que me odeia, e que não tem coragem de dizer-me: “Cura-me!”, porque ele sabe que eu conheço os seus pensamentos. Mas Eu digo: “Que se faça o que estás querendo. Assim como te estão caindo as escamas dos olhos, que caiam também do teu coração o rancor e as trevas.” Ide todos com a minha paz. Amanhã vos falarei de novo.

A multidão vai-se dispersando aos poucos, talvez esperando ouvir algum grito pelo milagre feito. Mas não há nenhum grito.

Até os apóstolos e os discípulos mais antigos, que ainda estão na montanha, perguntam:

– Mas, quem era? Não terá sido curado? –e insistem com o Mestre, que ficou de pé com os braços cruzados, vendo a multidão se afastando.

Mas Jesus, a princípio, não responde. Depois diz:

– Os olhos ficaram curados. Mas a alma, não. Ela não pode, porque está cheia de ódio.

– Mas, quem será? Será talvez aquele romano?

– Não. É um infeliz.

– Mas, por que, então, o curaste? –pergunta Pedro.

– Deveria Eu fulminar a todos os outros como ele?

– Senhor… eu sei que Tu não queres que eu diga: “sim”, e por isso eu não o digo… mas eu estou pensando assim… e é o mesmo…

– É a mesma coisa, Simão de Jonas. Mas fica sabendo que então… Oh! quantos corações cheios de escamas de ódio Eu tenho ao redor de Mim! Vem Vamos para o alto, olharmos o nosso belo mar da Galileia. Eu e tu sozinhos.


Notes

  1. On disait autrefois : voir Lv 19, 18 pour la première partie ; pour la seconde, se référer à Si 12, 1-7. Néanmoins, l’affirmation de Jésus est citée textuellement en Mt 5, 43.

Notas

  1. se dizia em: Levítico 19,18 na primeira parte; na segunda parte tem-se em: Siraque 12,1-7. Todavia, a afirmação de Jesus é referida textualmente em Mateus 5,43.