Os Escritos de Maria Valtorta

173. Cinquième discours sur la Montagne :

173. Quinto sermão da Montanha:

173.1

Le même discours sur la Montagne.

La foule ne cesse d’augmenter à mesure que les jours passent. Il y a des hommes, des femmes, des vieillards, des enfants, des riches, des pauvres. Le couple Etienne-Hermas est toujours là, bien qu’il ne soit pas encore réuni aux anciens disciples, à la tête desquels se trouve Isaac. Il y a aussi le nouveau couple constitué hier par le vieillard et la femme. Ils sont au premier rang, à côté de leur Consolateur, et paraissent beaucoup plus soulagés qu’hier. Le vieil homme, comme pour se dédommager des longs mois ou des années pendant lesquelles sa fille l’a abandonné, a posé sa main rugueuse sur les genoux de la femme, et celle-ci la caresse par ce besoin inné chez la femme moralement en bonne santé d’être maternelle.

Jésus passe près d’eux pour monter à sa chaire rudimentaire et caresse au passage la tête du vieillard, qui le regarde déjà comme un Dieu.

Pierre dit quelque chose à Jésus qui lui fait un signe comme pour dire : « Peu importe. » Mais je ne comprends pas ce que répond l’apôtre, qui reste pourtant à côté de Jésus et auquel s’unissent ensuite Jude et Matthieu. Les autres sont perdus dans la foule.

173.2

« Que la paix soit avec vous tous !

Hier, je vous ai parlé de la prière, de la parabole donnée, du jeûne. Aujourd’hui, je veux vous instruire sur d’autres perfections. Elles sont elles aussi prière, confiance, sincérité, amour, religion.

La première dont je vais parler, c’est le juste usage des richesses, changées, par la bonne volonté du serviteur fidèle, en autant de richesses célestes. Les trésors de la terre ne durent pas, mais les trésors du Ciel sont éternels. Avez-vous l’amour de ce qui vous appartient ? Cela vous fait-il de la peine de mourir, parce que vous ne pouvez plus vous occuper de vos biens et que vous devez les laisser ? Alors transportez-les au Ciel ! Vous demandez : “ Ce qui est de la terre n’entre pas au Ciel et tu enseignes que l’argent est la chose la plus dégoûtante de la terre. Comment donc pouvons-nous le transporter au Ciel ? ” Non, vous ne pouvez pas emporter les pièces de monnaie, qui sont matérielles, dans le Royaume où tout est spirituel, mais vous pouvez emporter la fécondité de cet argent.

Quand vous confiez votre or à un banquier, quel est votre but ? qu’il le fasse fructifier. Evidemment, vous ne vous en privez pas, même momentanément, pour qu’il vous le rende tel quel : vous voulez que pour dix talents, il vous en rende un de plus, si ce n’est davantage. Vous vous en réjouissez et vous faites l’éloge du banquier. Sinon, vous déclarez : “ Il est honnête, mais c’est un imbécile. ” Et puis, si au lieu de onze talents, il ne vous en rend que neuf en disant : “ J’ai perdu le reste ”, vous le dénoncez et le faites jeter en prison.

Qu’est-ce que le produit de l’argent ? Est-ce que le banquier sème vos deniers et les arrose pour les faire croître ? Non. Ce bénéfice est produit par un astucieux maniement des affaires, de sorte qu’avec les hypothèques et les prêts à intérêt, l’argent s’accroît de l’intérêt justement requis pour l’or qui a été prêté. N’en est-il pas ainsi ?

Or, écoutez : Dieu vous donne des richesses terrestres, à certains beaucoup, à d’autres à peine le nécessaire pour vivre, et il vous dit : “ c’est maintenant à toi. Je te les ai données. Utilise ces moyens comme mon amour le désire pour ton bien. Je te les confie, mais pas pour que tu en fasses naître un mal. A cause de l’estime que j’ai pour toi, par reconnaissance pour mes dons, fais fructifier tes biens en vue de cette vraie Patrie. ”

173.3

Et voici la méthode à suivre pour arriver à cette fin.

Ne désirez pas accumuler vos trésors sur la terre en vivant pour eux, en vous montrant cruels à cause d’eux, en vous attirant les malédictions de votre prochain et de Dieu à cause d’eux. Ils ne le méritent pas. Ils ne sont jamais en sécurité ici-bas. Les voleurs peuvent toujours vous les dérober. Le feu peut détruire les maisons. Les maladies des plantes ou des troupeaux peuvent anéantir les fruits ou les animaux. Que de dangers guettent les biens ! Qu’ils soient immobiliers comme les maisons ou incorruptibles comme l’or, ou bien qu’ils soient, par nature, périssables comme tout ce qui vit, comme les végétaux et les animaux, ou encore qu’il s’agisse d’étoffes précieuses, qui peuvent se détériorer. Les maisons sont menacées par la foudre, les incendies ou les inondations ; les champs le sont par les voleurs, la rouille, la sécheresse, les rongeurs, ou les insectes ; le tournis, les fièvres, les mutilations, les épidémies guettent les animaux ; les mites peuvent s’attaquer aux étoffes précieuses et les rats aux meubles de prix ; l’oxydation érode la vaisselle, les lampes comme aussi les grilles artistiques : absolument tout peut être détérioré.

Mais si vous transformez tous ces biens terrestres en un bien surnaturel, alors il échappe à toute détérioration du temps, des hommes et des intempéries. Faites-vous des trésors au Ciel, là où n’entrent pas les voleurs et où il n’arrive aucun malheur. Appliquez miséricordieusement votre travail à toutes les misères de la terre. Caressez vos pièces de monnaie, embrassez-les si vous voulez, réjouissez-vous des moissons prospères, des vignes chargées de grappes, des oliviers qui ploient sous le poids d’innombrables olives, des brebis au sein fécond et aux mamelles gonflées. Faites tout cela. Mais que ce ne soit pas d’une façon stérile, humaine. Faites-le par amour et admiration, joyeusement et par calcul surnaturel.

“ Merci, mon Dieu, pour cet argent, pour ces moissons, pour ces arbres, pour ces brebis, pour ces bonnes affaires ! Merci, brebis, arbres, prés, bonnes affaires qui m’êtes si utiles ! Soyez tous bénis, parce que par ta bonté, ô Eternel, par votre bonté, ô choses, je peux faire beaucoup de bien à ceux qui ont faim, ou qui sont nus, sans toit, malades, seuls… L’an dernier, je l’ai fait pour dix. Cette année – bien que j’aie beaucoup donné en aumônes, j’ai davantage d’argent, les moissons sont plus abondantes et les troupeaux plus nombreux –, je vais donner deux fois, trois fois plus que l’an passé, pour que tous, même ceux qui n’ont rien à eux, se réjouissent avec moi et te bénissent avec moi, toi, Seigneur éternel. ” Voilà la prière du juste. Cette prière, unie à l’action, transporte vos biens au Ciel et non seulement vous les conserve pour l’éternité, mais vous les fait trouver augmentés des fruits saints de l’amour.

Ayez votre trésor au Ciel, pour y avoir votre cœur, au-dessus et au-delà du danger pour que non seulement l’or, les maisons, les champs ou les troupeaux ne puissent subir des malheurs, mais pour que votre propre cœur ne soit pas attaqué, enlevé, corrompu, brûlé, tué par l’esprit du monde. Si vous agissez ainsi, vous aurez votre trésor dans votre cœur parce que vous aurez Dieu en vous, jusqu’au jour bienheureux où vous serez en lui.

173.4

pour ne pas diminuer le fruit de votre charité, veillez donc à être charitables par esprit surnaturel. Ce que je vous ai dit de la prière et du jeûne vaut aussi pour la bienfaisance et pour toutes les bonnes œuvres que vous pouvez faire.

Gardez le bien que vous faites à l’abri des violations de la sensualité du monde. Gardez-le vierge des éloges humains. Ne profanez pas la rose parfumée de votre charité et de vos bonnes actions – ce véritable encensoir de parfums agréables au Seigneur –. Ce qui profane le bien, ce sont l’esprit d’orgueil, le désir d’être remarqué quand on fait le bien et la recherche de louanges. La rose de la charité est alors souillée et corrompue par les limaçons visqueux de l’orgueil satisfait, et l’encensoir se remplit des pailles puantes de la litière sur laquelle l’orgueilleux se complaît comme un animal repu.

Ah ! Ces actes de bienfaisance accomplis pour qu’on parle de vous ! Il vaut bien mieux ne pas en faire ! Celui qui n’en fait pas pèche par dureté. Celui qui les accomplit en révélant la somme donnée et le nom du bénéficiaire, en mendiant les éloges, pèche par orgueil. C’est comme s’il disait : “ Vous voyez ce que je peux ? ” Il pèche par manque de charité car il humilie le bénéficiaire en révélant son nom, il pèche par avarice spirituelle en voulant accumuler les éloges humains… C’est de la paille, de la paille, rien de plus. Agissez en sorte que ce soit Dieu et ses anges qui vous louent.

Vous, quand vous faites l’aumône, ne sonnez pas de la trompette pour attirer l’attention des passants et être honorés comme les hypocrites qui cherchent les applaudissements des hommes et pour cela ne donnent leur argent que là où ils peuvent être vus d’un grand nombre. Eux aussi ont déjà reçu leur récompense et n’en recevront pas d’autre de Dieu. Vous, ne tombez pas dans cette même faute et dans cette présomption. Mais quand vous faites l’aumône, que votre main gauche ne sache pas ce que fait la main droite, tant est cachée et pudique votre obole, puis oubliez-la. Ne restez pas à applaudir votre acte en vous gonflant comme le crapaud qui s’admire de ses yeux voilés dans l’étang et qui, apercevant dans l’eau paisible le reflet des nuages, des arbres, du char arrêté près de la rive et se voyant si petit par rapport à eux, se gonfle d’air jusqu’à en éclater. Votre charité elle-même n’est rien, comparée à l’infini de la charité de Dieu, et si vous voulez devenir semblables à lui et rendre votre petite charité grande au point d’égaler la sienne, vous vous remplirez du vent de l’orgueil et finirez par périr.

Oubliez l’acte lui-même. Il vous en restera toujours la présence d’une lumière, d’une parole douce comme le miel, et cela vous rendra le jour lumineux, doux, bienheureux. Car cette lumière sera le sourire de Dieu, ce miel la paix spirituelle qui est encore Dieu, cette voix la voix du Dieu Père qui vous dira : “ Merci. ” Lui, il voit le mal caché et le bien qui se cache et il vous en récompensera. Je vous le…

173.5

– Maître, tu fais le contraire de ce que tu dis ! »

L’insulte, hargneuse et imprévue, provient du milieu de la foule. Tous se tournent vers cette voix. Il y a de la confusion.

Pierre bougonne :

« Je te l’avais bien dit ! Eh ! Quand il y a un de ceux-là… rien ne va plus ! »

Dans la foule, on siffle l’insulteur, on crie contre lui. Jésus est le seul à rester calme. Il a croisé les bras sur sa poitrine et se tient droit, le front éclairé par le soleil, droit sur son rocher, dans son vêtement bleu foncé.

L’insulteur continue, sans se soucier des réactions de la foule :

« Tu es un mauvais maître car tu enseignes ce que tu ne fais pas et…

– Tais-toi ! Va-t’en ! Honte à toi ! » crie la foule. Ou encore :

« Va trouver tes scribes ! A nous, le Maître nous suffit. Les hypocrites avec les hypocrites ! Faux maîtres ! Usuriers !… »

Ils continueraient bien, si Jésus ne leur intimait d’une voix de tonnerre :

« Silence ! Laissez-le parler ! »

Certes, les gens ne crient plus, mais ils marmonnent leurs reproches accompagnés d’œillades furieuses.

« Oui. Tu enseignes ce que tu ne fais pas. Tu dis qu’on doit faire l’aumône sans être vus et, hier, en présence de plein de monde, tu as dit à deux pauvres : “ Restez, je vais vous rassasier. ”

– J’ai dit : “ Que les deux pauvres restent. Ils seront nos hôtes bénis et donneront de la saveur à notre pain. ” Rien de plus. Je n’ai pas prétendu vouloir les rassasier. Quel est le pauvre qui n’a pas au moins un pain ? C’était pour nous une joie de leur donner notre bonne amitié.

– Hè oui ! Tu es astucieux et tu sais faire l’agneau !… »

Le vieillard se lève, se retourne et, levant son bâton, il crie :

« Langue infernale, toi qui accuses le Saint, tu crois peut-être tout connaître et pouvoir accuser avec ce que tu sais ? De même que tu ignores qui est Dieu et qui est celui que tu insultes, tu ignores ses actes. Il n’y a pour les connaître que les anges et mon cœur tout en joie. Ecoutez, hommes, écoutez tous et voyez si Jésus est le menteur et l’orgueilleux que cette balayure du Temple veut dire. Lui…

– Tais-toi, Ismaël ! Tais-toi par amour pour moi ! Si je t’ai rendu heureux, fais-en de même à mon égard en te taisant, lui dit Jésus sur un ton de prière.

– Je t’obéis, Fils saint. Mais laisse-moi dire cette seule chose : la bénédiction du vieux juif fidèle est sur Celui dont j’ai reçu les bienfaits de la part de Dieu. Cette bénédiction, Dieu l’a mise sur mes lèvres pour moi et pour Sarah, ma nouvelle fille. Mais sur ta tête, il n’y aura pas de bénédiction. Je ne te maudis pas. Je ne souille pas par une malédiction ma bouche qui doit dire à Dieu : “ Accueille-moi. ” Je n’ai même pas maudit celle qui m’a renié et déjà Dieu m’en récompense. Mais il y aura quelqu’un pour prendre en main la cause de l’Innocent qu’on accuse et d’Ismaël, l’ami de Dieu qui le bénit. »

Une vraie clameur s’élève à la fin du discours du vieillard qui se rassied, tandis qu’un homme s’esquive et s’éloigne, accablé de reproches.

Puis la foule crie à Jésus :

« Continue, continue, Maître saint ! Nous, nous n’écoutons que toi, et toi, écoute-nous. N’écoute pas ces corbeaux maudits ! Ils sont jaloux que nous t’aimions plus qu’eux ! Tu as en toi la sainteté, eux la perversité. Parle, parle ! Tu vois que nous ne désirons rien d’autre que ta parole. Maisons, commerces, tout cela n’est rien pour qui veut t’entendre.

– Oui, je vais parler. Mais ne vous faites pas de soucis. Priez pour ce malheureux. Pardonnez comme je pardonne, car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père des Cieux vous pardonnera vos péchés à vous aussi. Mais si vous gardez de la rancune et ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. Or tout le monde a besoin de pardon.

173.6

Je vous disais que Dieu vous récompensera, même si vous ne lui demandez pas de récompense pour le bien que vous aurez fait. Néanmoins, ne faites pas le bien pour obtenir une récompense, pour avoir une garantie pour le lendemain. Ne faites pas le bien en le mesurant, retenus par cette crainte : “ En aurai-je encore pour moi ? Et si je n’ai plus rien, qui viendra à mon aide ? Trouverai-je quelqu’un pour faire pour moi ce que j’ai fait aux autres ? Et quand je ne pourrai plus rien donner, est-ce qu’on m’aimera encore ? ”

Regardez : j’ai des amis puissants parmi les riches et des amis parmi les pauvres. Et en vérité, je vous dis que ce ne sont pas les amis puissants qui sont les plus aimés. Je vais chez eux, non pas pour moi ou dans mon propre intérêt, mais parce que je peux recevoir d’eux beaucoup pour ceux qui ne possèdent rien. Moi, je suis pauvre. Je n’ai rien. Je voudrais posséder tous les trésors du monde et les changer en pain pour ceux qui ont faim, en maisons pour ceux qui sont sans toit, en vêtements pour ceux qui sont nus, en médicaments pour les malades. Vous me direz : “ Toi, tu peux guérir. ” Oui, je peux cela et bien plus. Mais les autres n’ont pas toujours la foi, si bien que je ne puis faire ce que je ferais et ce que je voudrais faire, si je trouvais dans les cœurs la foi en moi. Je voudrais faire du bien même à ceux qui n’ont pas la foi, et puisqu’ils ne demandent pas de miracle au Fils de l’homme, je voudrais les secourir d’homme à homme. Mais je n’ai rien. C’est pour cela que je tends la main à ceux qui possèdent et que je leur demande : “ Fais-moi la charité, au nom de Dieu. ” Voilà pourquoi j’ai des amis en haut lieu. Demain, quand je ne serai plus sur terre, il y aura encore des pauvres, et moi, je ne serai plus là ni pour faire des miracles pour les croyants, ni pour faire l’aumône pour amener à la foi. Alors mes amis riches auront appris à mon contact comment on s’y prend pour faire le bien et mes apôtres, à mon contact aussi, auront appris à faire l’aumône par amour pour leurs frères. Ainsi les pauvres seront-ils toujours secourus.

Eh bien, hier j’ai reçu d’un homme qui ne possède rien, plus que ce que m’ont donné tous ceux qui possèdent. C’est un ami aussi pauvre que moi. Mais il m’a donné quelque chose qui ne peut s’acheter avec de l’argent et qui m’a rendu heureux : car cela m’a rappelé tant d’heures sereines de mon enfance et de ma jeunesse lorsque, chaque soir, les mains du Juste se posaient sur ma tête et que j’allais me reposer avec sa bénédiction pour protéger mon sommeil. Hier, cet ami pauvre m’a fait roi par sa bénédiction. Vous voyez : ce que lui m’a donné, aucun de mes amis riches ne me l’a jamais donné. Ne craignez donc rien. Même si vous n’avez pas de quoi faire l’aumône, il suffit que vous ayez l’amour et la sainteté pour faire du bien à qui est pauvre, épuisé ou affligé.

173.7

C’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas trop de posséder peu : vous aurez toujours le nécessaire. Ne vous inquiétez pas trop en pensant à l’avenir : personne ne sait quel avenir l’attend. Ne vous préoccupez pas de ce que vous mangerez pour vous garder en vie, ni de quoi vous vous couvrirez pour garder votre corps au chaud : la vie de votre âme est bien plus précieuse que votre ventre et vos membres, elle a bien plus de prix que la nourriture et le vêtement, comme la vie matérielle a plus de prix que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Et votre Père le sait. Sachez-le donc, vous aussi. Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas dans des greniers et pourtant ils ne meurent pas de faim car le Père céleste les nourrit. Or vous, les hommes, les créatures préférées du Père, vous valez beaucoup plus qu’eux.

Qui de vous peut ajouter par tout son savoir-faire une seule coudée à sa taille ? Si vous ne réussissez pas à allonger votre taille d’un pouce, comment pouvez-vous penser à changer votre future situation en augmentant vos richesses pour vous garantir une longue et heureuse vieillesse ? Pouvez-vous dire à la mort : “ Tu viendras me prendre quand je voudrai ” ? C’est impossible. Dans ce cas, pourquoi vous préoccuper du lendemain ? Et pourquoi vous faites-vous autant de soucis par crainte de rester sans vêtements ? Regardez comment croissent les lys des champs : ils ne travaillent pas, ne filent pas, ne vont pas chez les marchands de drap faire des achats. Et pourtant je vous assure que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, ne fut jamais vêtu comme l’un d’eux. Si donc Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui vit aujourd’hui et qui servira demain à chauffer le four ou à nourrir le troupeau pour finir en cendres ou en fumier, combien plus prendra-t-il soin de vous, qui êtes ses enfants.

Ne soyez pas des hommes de peu de foi. Ne vous inquiétez pas pour un avenir incertain : “ Quand je serai vieux, comment mangerai-je ? Que boirai-je ? Comment m’habillerai-je ? ” laissez ces préoccupations aux païens qui n’ont pas la certitude lumineuse de la paternité divine. Vous, vous l’avez et vous savez que votre Père connaît vos besoins et qu’il vous aime. Ayez donc confiance en lui. Recherchez d’abord ce qui est vraiment nécessaire : la foi, la bonté, la charité, l’humilité, la miséricorde, la pureté, la justice, la douceur, les trois ou quatre vertus principales et toutes les autres encore, de façon à être les amis de Dieu et à avoir droit à son Royaume. Je vous assure que le reste vous sera accordé par surcroît, sans même que vous le demandiez. Il n’est pas de riche plus riche que le saint et de plus assuré que lui. Dieu est avec le saint. Le saint est avec Dieu. Il ne demande rien pour son corps et Dieu lui fournit le nécessaire. Mais il travaille pour son âme, à qui Dieu se donne lui-même ici-bas, puis le Paradis après la vie.

Ne vous mettez donc pas en peine pour ce qui ne le mérite pas. Affligez-vous d’être imparfaits et non d’être mal approvisionnés en biens terrestres. Ne vous mettez pas à la torture pour le lendemain. Demain pensera à lui-même, et vous y penserez au moment où vous le vivrez. Pourquoi vous en soucier dès aujourd’hui ? La vie n’est-elle pas déjà suffisamment encombrée par les souvenirs pénibles d’hier et les pensées torturantes d’aujourd’hui pour éprouver le besoin d’y ajouter les cauchemars des “ que sera demain ” ? Laissez à chaque jour ses ennuis ! Il y aura toujours dans la vie plus de peines que nous ne le voudrions, sans encore ajouter les peines à venir aux présentes ! Répétez sans cesse la grande parole de Dieu : “ Aujourd’hui. ” Vous êtes ses enfants, créés à sa ressemblance. Dites donc avec lui : “ Aujourd’hui. ”

Et aujourd’hui, je vous donne ma bénédiction. Qu’elle vous accompagne jusqu’au commencement du nouvel aujourd’hui : de demain, c’est-à-dire quand je vous donnerai de nouveau la paix au nom de Dieu. »

173.1

O mesmo Sermão da Montanha.

A multidão vai aumentando sempre, à medida que vão passando os dias. Há homens, mulheres, velhos, crianças, ricos e pobres. Está sempre presente o casal Estêvão e Herma, não ainda unido, por enquanto, e misturado com os velhos discípulos capitaneados por Isaque. Está também presente o novo casal, que se formou ontem: o velhinho e a mulher. Eles estão bem na frente, perto do seu Consolador, e os seus rostos estão muito mais aliviados do que ontem. O velho, como que para compensar-se dos muitos meses ou anos em que ficou abandonado pela filha, já pôs sua mão rugosa sobre os joelhos da mulher, e esta lho acaricia, por aquela necessidade inata da mulher moralmente sadia de tomar atitudes maternais.

Jesus passa por perto deles, para subir ao seu rústico púlpito e, ao passar, acaricia a cabeça do velhinho, que olha para ele como se já o visse vestido como Deus. Pedro diz alguma coisa a Jesus, que lhe faz um sinal, como se estivesse dizendo: “Não tem importância.” Mas eu não compreendo o que é que o apóstolo está dizendo. Ele está perto de Jesus, ao qual vêm unir-se depois também Judas Tadeu e Mateus. Os outros estão espalhados pelo meio da multidão.

173.2

– A paz esteja com todos vós!

Ontem Eu falei da oração, do juramento, do jejum. Hoje quero instruir-vos sobre outras perfeições, que também são oração, confiança, sinceridade, amor, religião.

A primeira, de que hoje falo é sobre o justo uso das riquezas, a serem transformadas, pela boa vontade do servo fiel, em muitos outros tesouros no Céu. Os tesouros da terra não duram. Mas os tesouros do Céu são eternos. Vós amastes o que é vosso? Ficais tristes por terdes que morrer, e não poderdes mais cuidar de vossos bens, tendo que deixá-los? Então, transportai-os para o Céu! Vós dizeis: “No Céu não entra o que é da terra, e Tu nos ensinas que o dinheiro é a coisa mais suja da terra. Como, então poderemos transportá-lo para o Céu?” Não. Não podeis transportar as moedas, que são coisas materiais, para o Reino, onde tudo é espiritual. Mas podeis levar convosco o fruto das moedas. Quando dais a um banqueiro o vosso ouro, por que o fazes? Para que possa produzir frutos. Certamente não quereis privar-vos dele, nem mesmo momentaneamente, nem quereis que o banqueiro vo-lo entregue tal qual o recebeu. Mas vós quereis que sobre dez talentos ele vos entregue dez mais um, ou até mais. Se for assim, ficais felizes, e falais bem do banqueiro. Se não for assim, vós dizeis: “Ele é um homem honesto, mas é um tolo.” E, se acontecer que, em vez de dez mais um, ele vos entregue nove, dizendo “Eu perdi o resto”, vós o denunciais, e o colocais na cadeia.

Donde provém o fruto do dinheiro? Por acaso o banqueiro semeia o vosso dinheiro para fazê-lo crescer? Não. O fruto provém de um acertado manejo dos negócios, de tal modo que, por meio de hipotecas ou empréstimos a juros, o dinheiro aumente no ágio justo pedido em favor do ouro emprestado. Não é assim? Pois bem. Então ouvi: Deus vos dá riquezas terrenas. A alguns dá muitas, a outros dá somente aquelas de que precisam para viver, e vos diz: Agora é contigo. Eu as dei. Usa delas como meio para chegares a um fim, como o meu amor o deseja, para o teu bem. Eu as confio a ti. Não para que delas faças um mal. Pela estima que tenho por ti, por reconheceres os meus dons, faze que os teus bens frutifiquem para a verdadeira Pátria.

173.3

E está aí o método para se chegar a esse fim.

Não queirais acumular os vossos tesouros na terra, vivendo por eles, sendo cruéis, malditos pelo próximo e por Deus por causa deles. Não vale a pena. Eles estão sempre sem segurança na terra. Os ladrões sempre podem roubar-vos. O fogo pode destruir vossas casas. As doenças nas plantas e nos rebanhos podem acabar com o vosso gado e os vossos pomares. Quantas coisas perseguem os vossos bens. Ainda que eles sejam imóveis e inatacáveis, como as casas e ouro, podem estar sujeitos a se deteriorarem, como todos os seres vivos, os vegetais e os animais. Por mais que sejam estofos preciosos, estão sujeitos à desvalorização. Um raio que cai nas casas, o fogo e a água. Os ladrões, a ferrugem, a seca, os roedores, os insetos nas lavouras; a vertigem dos cavalos, as febres, os desconjuntamentos das pernas e a peste dos animais, traças e camundongos nos tecidos preciosos e nos móveis de estimação; a erosão produzida pela oxidação das vasilhas, dos lustres e grades artísticas; tudo, tudo está sujeito a deteriorização.

Mas, se vós fazeis um bem sobrenatural, de todos estes bens terrenos, logo ele fica a salvo de toda a deteriorização do tempo, dos homens e das intempéries. Fazei para vós tesouros no Céu, lá onde não entram ladrões, e onde não acontecem desventuras. Trabalhai com amor misericordioso com todas as misérias da terra. Acariciai as vossas moedas, e até beijai-as, se quiserdes, alegrando-vos com as colheitas que melhoram, com os vinhedos carregados de cachos, com as oliveiras que se inclinam sob o peso de numerosíssimas azeitonas, com as ovelhas de seios fecundos e mamas cheias. Fazei tudo isso. Mas, não de modo estéril, não de modo humano. Fazei-o com amor e admiração, com gozo e com a mentalidade sobrenatural.

“Obrigado, meu Deus pelas moedas, colheitas, plantas, pelas ovelhas, pelos negócios. Obrigado, ovelhas, plantas, prados, negócios, que me servis tão bem. Sede benditos todos, porque por tua bondade, ó Eterno, e por vossa bondade, ó coisas, é que eu posso fazer tanto bem a quem tem fome, a quem está nu, a quem não tem casa, a quem está doente, sozinho…. No ano passado eu fiz o bem por dez. Neste ano — mesmo que eu tenha dado muito em esmolas, tenho ainda mais dinheiro e minhas colheitas foram mais gordas e os meus rebanhos, mais numerosos — eu, então, darei duas, três vezes o que eu dei no ano passado. Do mesmo modo que todos, até os privados de seus próprios bens, participem da minha alegria, e gozem e bendigam comigo a Ti, Senhor Eterno.” Esta é a oração do justo. A oração unida à ação, que transporta os vossos bens para o Céu. Não só vo-los conserva para sempre, mas vos faz encontrá-los, aumentados pelos frutos santos do amor.

Tende o vosso tesouro no Céu, para que tenhais o vosso coração além do perigo, pois não somente o ouro, as casas os campos e os rebanhos podem passar por desventuras, mas o vosso coração pode ser insidiado, despojado, queimado e morto pelo espírito do mundo. Se assim fizerdes, tereis vosso tesouro em vosso coração, porque tereis Deus em vós, até o feliz dia no qual estareis n’Ele.

173.4

Mas, para não diminuir o fruto da caridade, tomai cuidado em serdes caridosos, com espírito sobrenatural. Como Eu disse da oração e do jejum, assim digo da beneficência e de todas as outras boas obras que possais fazer.

Conservai o bem que fazeis longe da violação pela sensualidade do mundo, conservai-o virgem dos louvores humanos. Não profaneis a rosa perfumada pela vossa caridade e boas obras, verdadeiro turíbulo de perfumes agradáveis ao Senhor. O que profana o bem é o espírito de soberba, o desejo de serdes vistos fazendo o bem e a procura de elogios. A rosa da caridade fica contaminada e corroída pelas grandes lesmas viscosas do orgulho satisfeito, e no turíbulo caem palhas fedorentas da liteira na qual o soberbo se pavoneia, como um animal bem alimentado.

Oh! Aquelas beneficiências feitas só para dar o que falar! Pois, melhor mesmo, teria sido não fazê-las! Quem não as faz, peca por dureza de coração. E quem as faz, querendo que seja conhecida a importância que deu e o nome de quem a recebeu, está pedindo a esmola de um louvor, e peca por soberba, tornando conhecida a sua oferta, como se dissesse: “Estais vendo quanto eu posso?”; peca por falta de caridade, porque humilha o beneficiado, tornando o seu nome conhecido; e peca por avareza espiritual, querendo acumular elogios humanos… que são palhas, palhas, nada mais do que palhas Fazei que Deus e os seus anjos vos louvem.

Vós, quando derdes esmola, não fiqueis tocando a trombeta em vossa frente, para chamar a atenção dos que estão passando e para serdes elogiados, como os hipócritas que querem ser aplaudidos pelos homens e por isso só dão esmolas onde possam ser vistos por muitos. Estes já receberam a sua recompensa, e não receberão a de Deus. Não incorrais na mesma culpa e na mesma presunção. Mas, quando derdes esmola, que não saiba a vossa mão esquerda o que a direita está fazendo, porque a vossa esmola escondida e discreta há de ser. e, depois esquecei-vos dela. Não fiqueis olhando continuamente para vós mesmos, depois de terdes feito aquele ato, inchando-vos com ele, como faz o sapo, que se olha nas águas do brejo, com olhos anuviados, e vendo refletidos na água parada as nuvens, as árvores e o carro parado perto da margem, vendo-se tão pequeno, diante de todas aquelas coisas, começa a encher-se de ar, até estourar. Também a caridade que fizestes não é nada, em comparação com a infinita Caridade de Deus. E, se quisésseis tornar-vos semelhante a Ele e tornar grande a vossa pequena caridade, para igualar-se à dele, vos encheríeis do vento do orgulho, e acabaríeis perecendo.

Esquecei-vos disso. Até do ato em si mesmo, esquecei-vos. Estará sempre presente uma luz, uma voz, um mel, e vos tornará o dia luminoso, doce e feliz. Porque aquela luz será o sorriso de Deus, aquele mel será paz espiritual, que também é Deus, e aquela voz é a voz de Deus-Pai que vos dirá “Obrigado.” Ele vê o mal oculto e vê o bem escondido, e vos dará a recompensa, Eu vo-lo…

173.5

– Mestre, Tu estás mentindo, com estas palavras!

O insulto, odiento e repentino, vem lá do centro da multidão. Todos se viram para o lado de onde veio aquela voz. Cria-se uma grande confusão.

Pedro diz:

– Bem que eu te havia dito! Quando há um deles no meio… nada mais corre bem!

Do meio da multidão saem assobios e murmúrios contra o insultador. Jesus é o único que está calmo. Ele cruzou os braços sobre o peito e está de pé sobre sua pedra, vestido com sua veste azul escura e com o sol batendo-lhe no rosto.

O insultador continua, sem se preocupar com a reação da multidão:

– És um mau mestre, porque ensinas o que não praticas e…

– Cala a boca! Vai-te embora! Cria vergonha! –grita a multidão.

E diz ainda:

– Vai para os teus escribas. Para nós, o Mestre basta. Que os hipócritas fiquem com os hipócritas! Mestres falsos! Agiotas!

E continuariam, mas Jesus diz, com sua voz de trovão:

– Silêncio. Deixai que ele fale –e o povo para de gritar, mas fica cochichando suas ameaças, acompanhadas de olhares ferozes.

– Sim. Tu ensinas o que não fazes. Dizes que se deve dar esmolas sem ser vistos, e ontem, na presença do povo todo, disseste a dois pobres: “Ficai aqui, que matarei vossa fome.”

– Eu disse: “Que fiquem os dois pobrezinhos. Eles serão os hóspedes bem-vindos, e darão sabor ao nosso pão.” Nada mais. Eu não quis dizer que ia matar-lhes a fome. Quem é tão pobre, que não tenha pelo menos um pão? A alegria era oferecer-lhes uma boa amizade.

– Ora! Mais esta. És astuto, e sabes fazer-te um cordeiro!…

O velhinho se ergue, vira-se, e levantando o seu bastão, grita:

– Língua infernal, que acusas o Santo, achas talvez que sabes tudo, e que podes acusar só pelo que sabes. Como não sabes quem é Deus, e quem é este que estás insultando, assim também não sabes o que Ele faz. Somente os Anjos e o meu coração cheio de júbilo o sabem. Ouvi, ó homens, ouvi todos, e ficai sabendo se Jesus é o mentiroso e o soberbo que este lixo do Templo está querendo dizer. Ele…

– Cala a boca, Ismael! Cala-te por amor de Mim. Se Eu te fiz feliz, faze-me feliz, calando-te –pede-lhe Jesus.

– Eu te obedeço, Filho Santo. Mas deixa-me dizer ainda só isto: A benção do velho israelita fiel está sobre Aquele que, da parte de Deus, me beneficiou, e Deus a colocou sobre os meus lábios, por mim e por Sara, minha nova filha. Mas sobre tua cabeça não haverá benção. Eu não te amaldiçoo. Não quero com uma maldição sujar minha boca, que deve dizer a Deus “Acolhe-me.” Eu não fiz uso dela nem mesmo para quem me renegou, e por isso eu já recebi a recompensa divina. Mas teremos quem faça as vezes do Inocente acusado e de Ismael, amigo de Deus que o beneficia.

Um coro de gritos encerra o discurso do velho, que torna a sentar-se. E o homem sai dali, afastando-se rapidamente, indo embora, perseguido pelas ameaças.

Depois a multidão grita para Jesus:

– Continua, continua, Mestre Santo! Nós escutamos somente a Ti, e Tu nos escutas. Não àqueles malditos corvos!! Eles estão com ciúmes. Porque nós te amamos mais que eles! Mas em Ti há Santidade. Neles há maldade. Fala, fala! Estás vendo: não desejamos mais que a tua palavra. Casas, negócios? Nada disso, para que possamos ouvir-te!

Está bem. Eu vou falar. Mas não ligueis para isso. Rezai por aqueles infelizes. Perdoai, como Eu perdôo. Porque, se perdoardes as faltas dos homens, também o vosso Pai do Céu vos perdoará dos vossos pecados. Mas, se guardardes rancor e não perdoardes os homens, também o vosso Pai não vos perdoará. E todos precisam do perdão.

173.6

Eu vos estava dizendo que Deus vos dará recompensa, mesmo se vós não lhe pedirdes um prêmio pelo bem que fizestes. Mas vós não façais o bem para terdes recompensa, para terdes uma fiança no dia de amanhã. Vós não façais o bem medindo, nem retidos pelo medo, dizendo: “Depois, ainda sobrará para mim? Se não sobrar, quem é que me ajudará? Será que encontrarei quem faça por mim o que estou fazendo pelo outro? E, quando eu não tiver mais nada para dar, serei ainda amado?”

Olhai bem: Eu tenho amigos poderosos entre os ricos, e amigos entre os miseráveis da terra. Em verdade, Eu vos digo que não são os amigos poderosos os mais amados. Eu vou a eles, não por amor a Mim, ou por ser uma vantagem para Mim. Mas, sim, porque deles eu posso receber muito para quem não tem nada. Eu sou pobre. Não possuo nada. Gostaria de ter todos os tesouros do mundo e transformá-los em pães para quem está com fome, em casas para quem está sem casa, em roupas para quem está nu, em remédios para quem está doente. Vós me direis: “Mas Tu podes curar.” Sim. Isto e outras coisas Eu posso. Mas nem sempre há fé, e Eu não posso fazer o que faria e poderia fazer, se encontrasse nos corações alguma fé em Mim. Eu quereria fazer o bem também a esses que não têm fé. E, visto que eles não pedem milagre ao Filho do homem, eu quereria, de homem para homem, prestar-lhes socorro. Mas Eu não tenho nada. Por isso, estendo a mão a quem tem e peço: “Fazei-me uma caridade, em nome de Deus” Aí está porque é que tenho muitos amigos da alta sociedade. Amanhã, quando Eu não estiver mais na terra, ainda existirão os pobres, e Eu não estarei para realizar milagres aos que tem fé, nem dar esmolas e levá-los à fé. Mas, então, os meus amigos ricos terão aprendido, pois estiveram em contato comigo, como é que se faz beneficência, e os meus apóstolos terão aprendido a pedir esmolas por amor dos irmãos também pelo contato que tiveram comigo.. Assim os pobres serão sempre socorridos.

Pois bem. Ontem recebi mais do que tudo que me foi dado por todos aqueles que têm, de alguém que não tem nada.. É um amigo tão pobre como Eu. Ele me deu uma coisa que não se compra com nenhuma moeda, e me fez feliz, fazendo-me lembrar das horas serenas de minha infância e juventude, quando, cada tarde, sobre minha cabeça se impunham as mãos do Justo, e Eu ia descansar com sua bênção, que ficava guardando o meu sono. Ontem este meu amigo pobre me fez rei, com a sua bênção. Vede que o que ele me deu nenhum dos meus amigos ricos nunca me deu. Por isso, não tenhais medo. Mesmo se não tiverdes o poder do dinheiro, contanto que tenhais amor e santidade, podereis fazer o bem a quem é pobre e está cansado ou aflito.

173.7

E por isso vos digo: não vos preocupeis por receio de terdes pouco. Vós tereis sempre o necessário. Não fiquem preocupados, pensando no futuro. Ninguém sabe quanto de futuro tem ainda à sua frente. Não fiqueis pensando no que havereis de comer para sustentar-vos na vida, nem com que vos vestireis para esquentar o vosso corpo. A vida do vosso espírito é bem mais preciosa do que o ventre e os membros e vale muito mais do que o alimento e as vestes. E o vosso Pai sabe disso. Que vós também o saibais. Olhai as aves do céu: não semeiam, nem colhem, nem acumulam nos celeiros e, no entanto, não morrem de fome, porque o Pai do Céu as nutre. Vós, homens, criaturas prediletas do Pai, valeis muito mais do que elas.

Quem de vós, com toda a vossa inteligência, seria capaz de aumentar um côvado em vossa altura? Se não conseguis aumentar a vossa altura nem um palmo, como podeis pensar em mudar as vossas condições futuras, aumentando as vossas riquezas, para garantir uma longa e próspera velhice? Podeis dizer à morte “Tu só me virás buscar quando eu quiser?” Não o podeis. Para que então, viver preocupados com o amanhã? Por que ficar tristes por medo de não ter o que vestir? Olhai como crescem os lírios do campo: eles não se cansam, não fiam, nem tecem, não visitam os vendedores de tecidos para suas compras, no entanto, Eu vos asseguro que nem mesmo Salomão, com toda a sua glória, nunca se vestiu como um deles. Ora, se Deus veste assim a erva, que hoje existe e amanhã irá servir para aquecer o forno, ou para a pastagem do rebanho, terminando sempre em cinza, ou esterco, quanto mais não proverá para vós, que sois seus filhos?

Não sejais pessoas de pouca fé. Não vos angustieis, porque o futuro é incerto, nem dizei: “Quando eu ficar velho, que é que vou comer? Que é que vou beber? Com que vou me vestir?” Deixai essas preocupações para os pagãos, que não têm a sublime certeza da paternidade divina. Vós a tendes e sabeis que o Pai conhece as vossas necessidades, e vos ama. Confiai, pois, nele. Procurai primeiro as coisas verdadeiramente necessárias: a fé, a bondade, a caridade, a humildade, a misericórdia, a pureza, a justiça, a mansidão, as três e as quatro virtudes principais, e todas as outras também, de modo que possais ser amigos de Deus com direito ao seu Reino: Eu vos asseguro que tudo o mais vos será dado em acréscimo, sem que vós o peçais. Não há rico mais rico nem seguro mais seguro do que o santo. Deus está com ele. E o santo está com Deus. Para o seu corpo não pede nada e Deus o provê do necessário. Mas ele trabalha para o seu espírito, e Deus se dá a Si Mesmo a ele aqui neste mundo, e lhe dá o Paraíso, depois desta vida.

Não fiqueis sofrendo por algo que não merece o vosso sofrimento. Afligi-vos, sim, por serdes imperfeitos, mas não por terdes poucos bens terrenos. Não vos preocupeis com o dia de amanhã. O dia de amanhã pensará a por si mesmo, e vós pensareis nele quando o estiverdes vivendo. Por que pensar nele desde hoje? A vida já não está bem cheia das lembranças tristes de ontem e dos pensamentos desagradáveis de hoje, para sentirdes ainda necessidade de viver com o pesadelo do dia de amanhã? Deixai para cada dia os seus problemas! Existirão sempre mais sofrimentos, do que nós quereríamos nesta vida, sem que precisemos aumentar os sofrimentos presentes com o pensamento do futuro! Dizei sempre a grande palavra de Deus: “Hoje.” Sede seus filhos à sua semelhança. Dizei, pois com Ele: “Hoje.”

E hoje Eu vos dou a minha benção. Que ela vos acompanhe até o começo do novo hoje, isto é, amanhã, e então Eu vos darei de novo a paz em nome de Deus.