Os Escritos de Maria Valtorta

194. Révélation au petit Yabeç durant le trajet de Sichem à Béérot.

194. Revelação feita ao pequeno Jabé

194.1

Comme un fleuve gonfle en recevant de nouveaux affluents, la route de Sichem à Jérusalem fourmille de voyageurs, dont le nombre ne cesse de s’accroître au fur et à mesure que les villages y déversent, par des routes secondaires, leurs fidèles qui se dirigent vers la cité sainte. Cette affluence aide grandement Pierre à distraire l’enfant qui côtoie, sans même s’en apercevoir, ses collines natales sous la terre desquelles ont été ensevelis ses parents.

Après une longue marche, interrompue – depuis qu’ils ont laissé sur la gauche Silo qui se dresse sur sa montagne – pour prendre un peu de repos et de nourriture dans une verte vallée où gazouillent des eaux pures et cristallines, les voyageurs se remettent en route et franchissent une colline calcaire plutôt dénudée sur laquelle le soleil darde ses rayons sans pitié. Ils entament la descente par une série de très beaux vignobles qui ornent de leurs festons les pentes des montagnes calcaires, dont les sommets sont ensoleillés.

Pierre a un fin sourire et fait signe à Jésus, qui sourit à son tour. L’enfant ne remarque rien, attentif comme il est à écouter Jean d’En-Dor lui décrire d’autres pays qu’il a visités. Là bas, on produit des raisins très doux qui pourtant ne servent pas tant pour le vin que pour préparer des friandises meilleures que les fouaces au miel.

194.2

Voici une nouvelle montée beaucoup plus escarpée. Le groupe des apôtres, abandonnant la route principale poussiéreuse et encombrée, a préféré prendre ce raccourci par les bois. Une fois parvenus au sommet, ils voient briller dans le lointain, distinctement déjà, une mer de lumière qui surplombe une agglomération toute blanche, peut-être des maisons blanchies à la chaux.

« Yabeç, appelle Jésus, viens ici. Tu vois ce point brillant comme l’or ? C’est la Maison du Seigneur. C’est là que tu jureras d’obéir à la Loi. Mais la connais-tu bien ?

– Maman m’en parlait et mon père m’enseignait les commandements. Je sais lire et… et je crois savoir ce qu’ils m’ont dit avant de mourir… »

L’enfant, accouru avec un sourire à l’appel de Jésus, pleure maintenant, tête basse, sa main tremblante dans la main de Jésus.

« Ne pleure pas. Ecoute. Sais-tu où nous sommes ? A Béthel, où le saint Jacob fit son songe angélique. Le connais-tu ? T’en souviens-tu ?

– Oui, Seigneur. Il a vu une échelle qui allait de la terre au Ciel par où les anges montaient et descendaient. Maman me disait qu’à l’heure de la mort, si on avait été toujours bon, on voyait la même chose et qu’on montait par cette échelle à la maison de Dieu. Maman me disait tant de choses ! Mais maintenant, elle ne me les dira plus… je les ai toutes ici et c’est tout ce que je possède d’elle… »

Ses larmes coulent sur son petit visage, si triste.

« Mais ne pleure pas comme ça ! Ecoute, Yabeç. J’ai moi aussi une Maman qui s’appelle Marie, qui est sainte et bonne et qui sait beacoup de choses. Elle est plus sage qu’un maître, meil­leure et plus belle qu’un ange.Nous allons maintenant la trouver ; elle va t’aimer très fort et t’apprendra tout ce qui est bon. Et puis, avec elle se trouve la mère de Jean, elle aussi très bonne ; elle s’ap­pelle Marie. Et encore la mère de mon frère Jude, elle aussi douce comme un rayon de miel et qui, elle encore, porte le nom de Marie. Elles vont beaucoup t’aimer, parce que tu es un bon garçon et par amour pour moi qui t’aime tant. Tu grandiras avec elles et, une fois grand, tu deviendras un saint de Dieu. Tu prêcheras, comme un docteur, la parole de Jésus, lui qui t’a rendu une mère ici et qui ouvrira les portes du Ciel à ta mère morte, à ton père, et aussi à toi quand ton heure sera venue. Tu n’auras même pas besoin de gravir la longue échelle des Cieux à l’heure de ta mort. Tu l’auras déjà montée durant ta vie en étant un bon disciple, et tu te trouveras là, sur le seuil ouvert du paradis ; moi, j’y serai et je te dirai : “ Viens, mon ami, fils de Marie ” et nous serons ensemble. »

Le sourire lumineux de Jésus qui marche, un peu penché pour être plus près du visage de l’enfant qui marche à côté de lui, sa petite main dans la sienne, ainsi que ce récit merveilleux sèchent ses larmes et font épanouir un sourire sur les lèvres de Yabeç.

194.3

intéressé par l’histoire, ce dernier, qui est loin d’être sot, — il est seulement accablé par toutes les souffrances et les privations qu’il a subies — demande :

« Tu dis que tu ouvriras les portes des Cieux. Or ne sont-elles pas fermées à cause du grand Péché ? Maman me disait que personne ne pouvait y entrer tant que ne serait pas venu le pardon, et que les justes l’attendaient dans les limbes.

– C’est bien cela. Mais, plus tard, j’irai vers le Père après avoir annoncé la parole de Dieu et… et vous avoir obtenu le pardon, et je lui dirai : “ Voici, Père, j’ai entièrement accompli ta volonté. Je veux maintenant la récompense de mon sacrifice : que viennent les justes qui attendent ton Royaume. ” Et le Père me répondra : “ Qu’il en soit comme tu veux. ” Alors je descendrai appeler tous les justes ; les limbes ouvriront leurs portes au son de ma voix, et il en sortira dans l’allégresse les saints patriarches, les prophètes lumineux, les femmes bénies d’Israël et puis… sais-tu combien d’enfants ? Comme une prairie en fleurs, des enfants de tout âge ! Et, en chantant, ils me suivront pour monter au beau paradis.

– Et il y aura Maman ?

– Bien sûr !

– Tu ne m’as pas dit qu’elle sera avec toi à la porte du Ciel quand, moi aussi, je serai mort…

– Elle, et ton père avec elle, n’auront pas besoin d’être à cette porte : tels des anges de lumière, ils voleront inlassablement du Ciel à la terre, de Jésus à leur petit Yabeç, et quand tu seras sur le point de mourir, ils feront comme ces deux oiseaux, là dans cette haie. Tu les vois ? »

Jésus prend l’enfant dans ses bras pour qu’il voie mieux.

« Tu vois comme ils restent sur leurs petits œufs ? Ils attendent leur éclosion, puis ils étendront leurs ailes sur leur couvée pour la protéger de tout mal ; plus tard, quand leurs petits auront grandi et seront en état de voler, ils les soutiendront de leurs ailes puissantes et les amèneront là-haut, là-haut, là-haut… vers le soleil. C’est ce que tes parents feront avec toi.

– Ce sera vraiment comme ça ?

– Exactement.

– Mais tu leur diras de se rappeler de venir ?

– Ce ne sera pas la peine car ils t’aiment. Mais je le leur dirai.

– Oh ! Comme je t’aime ! »

L’enfant, encore dans les bras de Jésus, se serre à son cou et l’embrasse avec effusion, une effusion si joyeuse qu’elle en est émouvante. Jésus lui rend son baiser et dépose l’enfant par terre.

194.4

« Bien ! Maintenant, reprenons notre chemin vers la cité sainte. Nous devons y arriver demain soir. Pourquoi tant de hâte ? Saurais-tu me le dire ? Ne serait-ce pas aussi bien d’arriver après-demain ?

– Non. Ce ne serait pas la même chose car demain c’est la Parascève et, après le coucher du soleil, on ne peut parcourir que six stades. On ne peut faire plus parce que le repos du sabbat est commencé.

– On paresse donc pendant le sabbat ?

– Non, on prie le Seigneur.

– Comment s’appelle-t-il ?

– Adonaï. Mais les saints peuvent dire son mom.

– Et aussi les enfants sages. Dis-le, si tu le connais.

– Jaavé. »

(L’enfant le prononce comme cela : un J très doux qui devient presque un Y, et un a très long).

« Et pourquoi prie-t-on le Seigneur le jour du sabbat ?

– Parce qu’il l’a dit à Moïse quand il lui a donné les tables de la Loi.

– Ah oui ? Et qu’a-t-il dit ?

– Il a dit de sanctifier le sabbat. “ Tu travailleras pendant six jours, mais le septième tu te reposeras et tu feras reposer, parce que c’est ce que j’ai fait moi aussi après la création. ”

– Comment ? Le Seigneur s’est reposé ? Il s’était fatigué à créer ? Et c’est bien lui qui a créé ? Comment le sais-tu ? Moi, je sais que Dieu ne se fatigue jamais.

– Il n’était pas fatigué car Dieu ne marche pas et ne remue pas les bras. Mais il l’a fait pour l’enseigner à Adam – et à nous –, et pour qu’il y ait un jour où nous pensions à lui. Et c’est lui qui a tout créé, certainement. Le Livre du Seigneur l’affirme.

– Mais le Livre a-t-il été écrit par lui ?

– Non. Mais c’est la vérité et il faut le croire pour ne pas aller chez Lucifer.

– Tu me dis que Dieu ne marche pas et ne remue pas les bras. Alors comment a-t-il créé ? Comment est-il ? C’est une statue ?

– Ce n’est pas une idole : c’est Dieu. Et Dieu est… Dieu est… laisse-moi réfléchir et me souvenir de ce que disait Maman et, mieux encore qu’elle, cet homme qui va en ton nom trouver les pauvres d’Esdrelon… Maman disait, pour me faire comprendre Dieu : “ Dieu est comme mon amour pour toi. Il n’a pas de corps et pourtant il existe. ” Et ce petit homme, avec un sourire si doux, disait : “ Dieu est un Esprit éternel, un et trine. Et la seconde Personne a pris chair par amour pour nous, les pauvres, et son nom est… ” Oh ! Mon Seigneur ! Maintenant que j’y réfléchis… c’est toi ! »

Abasourdi, l’enfant se jette à terre en adorant.

Tout le monde accourt, croyant qu’il est tombé, mais Jésus, un doigt sur les lèvres, fait signe qu’on se taise, puis il dit :

« Relève-toi, Yabeç. Les enfants ne doivent pas avoir peur de moi ! »

L’enfant redresse la tête en révérant Jésus, et il le regarde. Son expression est changée, presque craintive.

Mais Jésus sourit et lui tend la main en disant :

« Tu es un sage, petit juif.

194.5

Continuons l’examen entre nous. Maintenant que tu m’as reconnu, sais-tu si l’on parle de moi dans le Livre ?

– Oh oui, Seigneur ! Depuis le commencement jusqu’à maintenant. Tout parle de toi. Tu es le Sauveur promis. Maintenant, je comprends pourquoi tu ouvriras les portes des limbes. Ah ! Seigneur ! Seigneur ! Et tu m’aimes tant ?

– Oui, Yabeç.

– Non, plus Yabeç : donne-moi un nom qui veuille dire que tu m’as aimé, que tu m’as sauvé…

– Ce nom, je le choisirai avec ma Mère. D’accord ?

– Mais qu’il veuille dire exactement cela. Et je le prendrai le jour où je deviendrai fils de la Loi.

– Tu le prendras à partir de ce jour. »

Ils ont dépassé Béthel et font halte dans un vallon frais et bien pourvu en eau pour prendre leur repas.

Yabeç est encore à moitié étourdi par cette révélation et il mange en silence ; c’est avec vénération qu’il reçoit chaque bouchée que lui présente Jésus. Mais, peu à peu, il s’enhardit et, après un beau moment de jeu avec Jean pendant que les autres se reposent sur l’herbe verte, il revient vers Jésus avec Jean tout souriant, et ils font un petit cercle à trois.

« Tu ne m’as toujours pas dit qui parle de moi dans le Livre !

– Les prophètes, Seigneur. Et encore avant, le Livre en parle après qu’Adam a été chassé, puis à Jacob, à Abraham et à Moïse… Ah !… Mon père me disait qu’il était allé chez Jean – pas lui, l’autre Jean, celui du Jourdain – et que lui, le grand prophète, t’appelait l’Agneau… Voilà, maintenant je comprends l’agneau de Moïse… La Pâque, c’est toi ! »

Jean le taquine :

« Mais quel est le prophète qui a prophétisé mieux que lui ?

– Isaïe et Daniel, mais… Daniel me plaît davantage, maintenant que je t’aime comme mon père. Est-ce que je peux dire ça ? Dire que je t’aime comme j’ai aimé mon père ? Oui ? Eh bien, maintenant je préfère Daniel.

– Pourquoi ? Celui qui a beaucoup parlé du Christ, c’est Isaïe.

– Oui, mais il parle des souffrances du Christ. Au contraire, Daniel parle du bel ange et de ta venue. C’est vrai… lui aussi dit que le Christ sera immolé. Mais je pense que l’Agneau sera immolé d’un seul coup. Pas comme le disent Isaïe et David. Je pleurais toujours quand je les entendais lire et Maman ne m’en parlait plus. »

Il est presque en larmes maintenant, pendant qu’il caresse la main de Jésus.

« N’y pense pas pour l’instant. Ecoute : tu connais les commandements ?

– Oui, Seigneur, je crois les savoir. Dans la forêt, je me les répétais pour ne pas les oublier et pour entendre la parole de Maman et de mon père. Mais maintenant, je ne pleure plus (réellement il y a une grande lueur dans ses yeux) parce que, maintenant, je t’ai, toi. »

Jean sourit et embrasse son Jésus en disant :

« Ce sont mes propres mots ! Tous ceux qui ont un cœur d’enfant tiennent le même langage.

– Oui, parce que leurs paroles proviennent d’une unique sa­gesse.

194.6

Maintenant, il faudrait partir de façon à arriver à Béérot de très bonne heure. La foule augmente et le temps menace. Les abris seront pris d’assaut, et je ne veux pas que vous tombiez malades. »

Jean hèle ses compagnons et ils reprennent leur marche jusqu’à Béérot, en traversant une plaine, pas très cultivée, mais pas absolument aride comme l’était la colline qu’ils ont franchie après Silo.

194.1

Como um rio que vai continuamente se avolumando, ao receber novos afluentes, assim está a estrada, que vai de Siquém a Jerusalém, tornando-se cada vez mais cheia de peregrinos à medida que, por outras estradas secundárias, os povoados vão despejando nela os fiéis que se dirigem à Cidade Santa. E isso ajuda a Pedroa conservar distraído o menino, que vai passando agora por perto das colinas onde nasceu e sob cujas glebas desmoronadas estão enterrados os seus pais, sem que ele o perceba.

Depois de uma longa marcha, interrompida depois que Silo, toda alcantilada lá no alto do seu monte, foi deixada à esquerda, para tomar alimento e descanso ao som de águas puras e cristalinas, os peregrinos põem-se de novo a caminho, ultrapassam um pequeno monte calcário um tanto escalvado, sobre o qual o sol bate sem misericórdia. Começa-se a descida, através de uma série de vinhedos belíssimos, que lançam seus festões sobre os barrancos dos montes calcários, mas totalmente expostos ao sol.

Pedro está com um sorriso meio dissimulado e faz sinal para Jesus, que também está sorrindo. O menino não percebe nada, atento como ele está em ouvir a João de Endor, que lhe conta histórias de outras terras por ele vistas e nas quais crescem uvas dulcíssimas, que não servem tanto ao vinho quanto para fazer doces melhores do que as fogaças de mel.

194.2

Eis uma nova subida muito íngreme, porque a comitiva, deixando a estrada mestra, poeirenta e cheia de gente, preferiu entrar por um atalho, que vai pelo meio do mato. E, tendo chegado ao alto, vêem brilhar, lá ao longe, mas bem visível, um mar que resplende, suspenso sobre um aglomerado branco, que talvez sejam casas alvejadas pela cal.

– Jabé –chama-o Jesus–, vem cá. Estás vendo aquele ponto de ouro? É a Casa do Senhor. Lá tu vais jurar obediência à Lei. Tu a conheces bem?

– Mamãe me falou dela e meu pai me ensinou os preceitos. Eu sei ler… e acho que sei o que “eles” me ensinaram antes de morrer.

O menino, que correra sorrindo para atender ao chamado de Jesus, agora está chorando, com a cabeça baixa e a mão tremendo na mão de Jesus.

– Não chores. Escuta. Sabes onde estamos? Aqui é Betel. Foi aqui que o santo Jacó teve o seu sonho angélico. Tu o conheces? Lembras-te dele?

– Sim, Senhor. Ele viu uma escada que ia da terra ao Céu e por ela, para baixo e para cima, iam e vinham os anjos. E a mamãe me dizia que, na hora da morte, se tivermos sido sempre bons, veremos a mesma coisa e se poderia ir, por aquele escada, até a Casa de Deus. Muitas coisas dizia-me minha mãe… Mas agora não me dirá mais nada… eu as tenho todas aqui e é tudo o que tenho dela…

As lágrimas descem daquele rostinho triste.

– Não chores assim! Escuta, Jabé. Eu também tenho uma mãe, que se chama Maria, e que é santa e boa e sabe dizer muitas coisas. É mais sábia do que um mestre, melhor e mais bela do que um anjo. Agora nós estamos indo à casa dela. Ela vai gostar muito de ti. Vai dizer-te muitas coisas. E, depois, com ela está a mãe de João, que também é boa e também se chama Maria. E a mãe do meu irmão Judas, também ela doce como um pão de mel e também chamada Maria. Elas gostarão muito de ti. Muito mesmo. Porque tu és um bom menino e por amor de Mim, porque te amo tanto. Depois, tu crescerás com elas e, quando cresceres, serás um santo de Deus, pregarás como um doutor sobre Jesus, que te deu de novo uma mãe aqui e que abrirá as portas do Céu para tua falecida mãe, para o teu pai, e que as abrirá também para ti, quando chegar a tua hora. Tu nem terás necessidade de subir pela comprida escada dos Céus, na hora da tua morte. Já terás subido por ela, durante a tua vida, procurando ser um bom discípulo, e te encontrarás lá, à porta aberta do Paraíso, e Eu também lá estarei, e te direi: “Vem, meu amigo e filho de Maria”, e estaremos juntos.

O sorriso luminoso de Jesus, que vai caminhando um pouco inclinado, para ficar mais perto do rostinho levantado do menino, que caminha ao lado com sua mãozinha na dele, e aquela história maravilhosa enxugam as lágrimas do menino, e fazem despontar um sorriso.

194.3

O menino, que está bem longe de ser um tolo, mas que somente está atordoado pela grande dor e privação que sofreu, interessado por aquela história, pergunta:

– Mas, Tu dizes que abrirás as portas dos Céus. Não estão elas fechadas pelo grande Pecado? A mamãe me dizia que ninguém podia entrar, enquanto não tivesse vindo o perdão, e que os justos o estavam esperando no Limbo.

– É isto mesmo. Mas depois Eu irei para o Pai, depois de ter pregado a palavra de Deus e… ter obtido para vós o perdão, e Eu direi “Pai meu, agora Eu cumpri toda a tua vontade. Agora quero o meu prêmio pelo meu sacrifício. Que venham os justos, que estão esperando o teu Reino.” E o Pai me dirá: “Que seja como Tu queres.” E, então, Eu descerei para chamar todos os justos e o Limbo abrirá as suas portas, ao som da minha voz, e sairão exultantes os santos Patriarcas, luminosos Profetas, as mulheres abençoadas de Israel e depois, sabes quantos meninos? Será como um prado florido de meninos de todas as idades! E, cantando, eles virão atrás de Mim, subindo para o belo Paraíso.

– E lá estará também a minha mamãe?

– Com toda a certeza!

– Tu não me disseste que ela estará lá contigo na porta do Céu, quando eu também tiver morrido…

– Ela, e com ela o teu pai não terão necessidade de estar junto àquela porta. Como anjos fulgentes, eles alçarão sempre seus vôos do Céu para a terra, de Jesus até o pequeno Jabé e, quando tu estiveres para morrer, eles farão como estão fazendo aqueles dois passarinhos ali, naquela sebe. Estás vendo-os?

Jesus toma o menino nos braços, para que ele veja melhor:

– Estás vendo como eles estão sobre os seus pequenos ovos? Estão esperando que os ovos se abram, e depois estenderão as asas sobre sua ninhada para protegê-la de todo mal e, em seguida, quando ela já tiver crescido e estiver pronta para o vôo, eles os sustentarão com suas fortes asas, levando-os para cima, para cima, ainda mais para acima… rumo ao sol. Os teus pais farão assim contigo.

– Será assim mesmo?

– Assim mesmo.

– Mas, Tu dirás a eles que se lembrem de vir?

– Não haverá necessidade disso, porque eles te amam. Mas Eu lhes direi.

– Oh! Como eu te quero bem!

O menino, ainda nos braços de Jesus, abraça-se ao pescoço dele e o beija com uma expansão de tanta alegria, que causa comoção a quem vê. Jesus retribui o beijo, e o põe no chão.

194.4

– Oh! Está bem. Agora, vamos para a frente. Para a Cidade Santa. Devemos chegar amanhã pela tarde. Por que tanta pressa? Sabes me dizer? Por que não depois de amanhã?

– Não. Não seria a mesma coisa. Porque amanhã é Parasceve e, depois do pôr do sol, não se pode andar mais do que seis estádios. Além disso não se pode, porque já começou o sábado e seu repouso.

– Portanto, no sábado se fica à toa.

– Não. Faz-se a oração ao Senhor Altíssimo.

– Como ele se chama?

– Adonai. Mas os santos podem dizer o seu nome.

– Também os meninos bons. Dize-o, se o sabes.

– Jaave –(O pequeno o pronuncia com um J suave e um A muito longo).

– E por que se faz a oração do Senhor Altíssimo no sábado?

– Porque Ele assim ordenou a Moisés, quando lhe deu as tábuas da Lei.

– Ah! Sim? E que foi que Ele disse?

– Ele ordenou que se santificasse o sábado: “Trabalharás durante seis dias, mas no sétimo dia repousarás, e farás repousar, porque assim fiz Eu também depois da criação.”

– Como? O Senhor descansou? Ter-se-á cansado ao criar? E Ele criou mesmo? Como o sabes? Eu sei que Deus não se cansa nunca.

– Ele não se cansa , porque Deus não caminha, nem move os braços. Mas assim fez para ensinar a Adão, e a nós, e para ter um dia em que pensemos nele. E Ele criou tudo, com toda a certeza, Assim o diz o Livro do Senhor.

– Mas, o Livro foi escrito por Ele?

– Não. Mas é a verdade. É preciso crer nele, para não ir para a companhia de Lúcifer.

– Disseste-me que Deus não caminha, nem move os braços. Como foi, então, que Ele criou? Como é Ele? É uma estátua?

– Não é um ídolo. É Deus. E Deus é… deixa-me pensar e recordar como dizia minha mamãe, e, melhor ainda do que ela, aquele homem que vai em teu nome ao encontro dos pobres em Esdrelon… A mamãe me dizia, para fazer-me compreender a Deus: “Deus é como o meu amor por ti. Não tem corpo, mas existe.” E aquele homenzinho, com um sorriso muito doce, dizia: “Deus é um espírito Eterno, Uno e Trino e a Segunda Pessoa se fez carne por amor de nós pobres e tem o nome de…” Oh! Meu Senhor! Agora é que eu penso nisso… és Tu!

E o menino, assombrado, prostra-se por terra, adorando.

Correm todos para perto dele, pensando que ele tivesse caído, mas Jesus faz um sinal de silêncio, pondo o dedo sobre os lábios, depois diz:

– Levanta-te, Jabé. Os meninos não devem ter medo de Mim!

O menino levanta a cabeça, e fica olhando para Jesus com uma expressão diferente, como de medo Mas Jesus sorri, e lhe estende a mão, dizendo:

– Tu és um sábio, ó pequeno israelita.

194.5

Continuemos o exame entre nós. Agora que Me reconheceste, sabes se no Livro se fala de Mim?

– Oh! Senhor! Do princípio até aqui. Ele todo fala de Ti. Tu és o Salvador prometido. Agora compreendo porque é que abrirás as portas do Limbo. Ah! Senhor! Senhor! E me quererás bem mesmo?

– Sim, Jabé.

– Não. Não mais Jabé, Dá-me um nome que queira dizer que Tu me amaste, que Tu me salvaste…

– Eu vou escolher o nome junto com minha mãe. Está bem?

– Mas que queira dizer justamente isso. E o tomarei, a partir do dia em que me tornar filho da Lei.

– Tomá-lo-às, a partir daquele dia.

Betel foi superada e, em um pequeno vale fresco e de água boa, fazem uma parada para tomarem a refeição.

Jabé ficou meio aturdido pela revelação, e está comendo em silêncio, aceitando com veneração, todos os bocados que Jesus lhe vai oferecendo. Mas, pouco a pouco, ele se reanima e, especialmente depois de ter jogado uma bela partida com João, enquanto os outros estão descansando sobre a erva verde, volta a Jesus, junto com o sorridente João e os três fazem um pequeno e lindo grupo.

– Não me disseste quem fala de Mim no Livro.

– Os Profetas, Senhor. E, antes ainda, fala disso o Livro, desde quando Adão foi expulso do Paraíso, e depois a Jacó, e a Abraão e a Moisés… Oh! Meu pai me dizia que tinha ido a João — não a este, mas ao outro João, o do Jordão — e que ele, o grande profeta, te chamava de cordeiro… agora, sim, eu compreendo que o cordeiro de Moisés… que a Páscoa és Tu!

João o estimula:

– Mas qual Profeta que profetizou melhor do que ele?

– Isaías e Daniel. Mas… eu gosto mais de Daniel, agora que eu Te amo como a meu pai. Posso dizer uma coisa? Dizer que Te amo como a meu pai? Sim? Pois bem; agora eu prefiro Daniel.

– Por quê? Quem fala muito de Cristo é Isaías.

– Sim. Mas ele fala das dores de Cristo. Daniel, ao contrário, fala do belo anjo e da tua vinda. É verdade… ele também diz que o Cordeiro será imolado. Mas eu penso que o Cordeiro era imolado com um golpe só. Não como dizem Isaías e Davi. Eu chorava sempre quando os ouvia ler e mamãe não me falou mais neles.

O menino está quase chorando, ainda agora, enquanto acaricia a mão de Jesus.

– Não penses por hora. Escuta. Sabes os preceitos?

– Sim, Senhor. Acho que os sei. No bosque eu os ficava repetindo, para não me esquecer deles e para ouvir as palavras de mamãe e de papai. Mas agora não choro mais (na verdade, sua pupilas já estão brilhando muito), porque agora eu tenho a Ti.

João sorri e se abraça a Jesus, dizendo:

– São as minhas próprias palavras! Todos os pequenos de coração falam a mesma coisa.

– Sim. Porque as palavras deles vêm de uma única Sabedoria.

194.6

Agora precisamos ir andando, de modo que possamos chegar a Berot bem cedo. A multidão vai crescendo e o tempo está ameaçador. Os abrigos vão ser tomados de assalto. E Eu não quero que fiqueis doentes.

João chama os companheiros e se recomeça a marcha para Berot, atravessando uma planície não muito cultivada mas também não completamente árida, como era o pequeno monte por onde passaram, depois de Silo.