Os Escritos de Maria Valtorta

212. Une onde d’amour pour Jésus, qui parle à Yutta dans la petite maison d’Isaac.

212. Uma onda de amor por Jesus,

212.1

Toute la ville de Yutta est accourue à la rencontre de Jésus avec des fleurs sauvages des pentes de la montagne et les prémices de ses cultures, sans compter le sourire de ses enfants et les bénédictions de ses habitants. Et, avant même que Jésus puisse mettre les pieds dans le village, il est entouré par tous ces braves gens qui, prévenus par Judas et Jean envoyés en avant, sont accourus avec ce qu’ils ont trouvé de mieux pour faire honneur au Sauveur, et surtout avec leur amour.

Jésus ne cesse de bénir du geste et de la parole toutes ces personnes, grandes et petites, qui se serrent contre lui en baisant ses vêtements et ses mains et qui lui mettent leurs bébés dans les bras pour qu’il les bénisse par un baiser. La première à le faire, c’est Sarah qui lui met sur le cœur ce splendide petit amour de dix mois qu’est maintenant Jésaï.

Leur amour est si impétueux qu’il gêne les marcheurs. C’est comme une vague qui soulève. Je crois que Jésus avance moins par ses pieds que porté par tout ce flot, et son cœur est certainement soulevé bien haut, dans la sérénité, sous l’effet du bonheur que cet amour lui procure. Son visage resplendit comme aux moments de sa plus vive joie d’Homme-Dieu. Il n’a pas le visage puissant au regard magnétique des heures de miracle, ni le visage majestueux des moments où il exprime son union continuelle avec son Père, et encore moins l’expression sévère qu’il a quand il s’oppose à une faute. Tous ces visages resplendissent d’une lumière différente ; mais celle de maintenant est la lumière des heures de détente de tout son être, si souvent assailli de toutes parts, contraint de surveiller constamment ses moindres gestes ou paroles, ou de déjouer les pièges tendus par les plus pervers. Ces derniers, comme une araignée malfaisante, jettent leurs filets sataniques autour du divin Papillon qu’est l’Homme-Dieu dans l’espoir de paralyser son vol, d’emprisonner son esprit, pour l’empêcher de sauver le monde ; ils espèrent bâillonner sa parole pour qu’il n’instruise pas les suprêmes et coupables ignorances de la terre, lui lier les mains, ses mains de Prêtre éternel, pour qu’elles ne sanctifient pas les hommes dépravés par le démon et par la chair, lui voiler les yeux pour que la perfection de son regard — qui est aimant, pardon, amour et fascination victorieuse de toute résistance qui n’est pas celle d’un vrai satan — n’attire pas à lui les cœurs.

212.2

Ah ! N’en va-t-il pas encore et toujours de même à l’instigation des ennemis du Christ ? Est-ce que la science et l’hérésie, la haine et l’envie, les ennemis de l’humanité issus de cette humanité même comme des rameaux empoisonnés d’un bon arbre, ne font pas tout cela, aujourd’hui encore, pour faire mourir l’humanité ? Oui, c’est ce qu’ils font, car ils la haïssent plus encore qu’ils ne haïssent le Christ : en effet, ils s’en prennent activement à elle en la privant de sa joie par la déchristianisation, alors qu’ils ne peuvent rien ôter à Jésus, puisqu’il est Dieu, et eux poussière.

Mais le Christ se réfugie dans les cœurs fidèles et c’est de là qu’il regarde, parle, bénit l’humanité, et puis… et puis il se donne à ces cœurs, et eux… et eux touchent le Ciel avec sa béatitude, tout en restant ici-bas, mais en brûlant jusqu’à en éprouver un délicieux tourment de tout l’être : dans les sens et les organes, les sentiments et la pensée et dans leur âme enfin… Larmes et sourires, gémissements et chants, épuisement et même activité vitale sont nos compagnons ; encore plus que des compagnons, ils sont notre être même. En effet, de même que les os sont entourés de chair et que veines et nerfs sont situés sous l’épiderme, mais que tout ne fait qu’un seul homme, ainsi également toutes ces choses embrasées, nées du fait que Jésus s’est donné à nous, se trouvent en nous, dans notre pauvre humanité. Et que sommes-nous à ces moments qui ne pourraient durer éternellement, car s’ils duraient plus que quelques instants on mourrait brûlé et brisé ? Nous ne sommes plus des hommes. Nous ne sommes plus des animaux doués de raison qui vivent sur la terre. Nous sommes… nous sommes… oh ! Seigneur, laisse-moi le dire une fois, non par orgueil, mais pour chanter ta gloire, puisque ton regard me brûle et me fait délirer… Nous sommes alors des séraphins ! Et je m’étonne qu’il ne sorte pas de nous des flammes et des ardeurs sensibles aux êtres et à la matière, comme cela se produit lors des apparitions des damnés. En effet, si le feu de l’enfer est tel qu’un seul reflet émanant d’un damné peut brûler le bois et faire fondre les métaux, qu’en est-il donc de ton feu, mon Dieu, en qui tout est infini et parfait ?

On ne meurt pas de cette fièvre, non, ce n’est pas elle qui nous brûle. Ce n’est pas la fièvre des maladies physiques qui nous consume. C’est toi qui es notre fièvre, Amour ! Et c’est de lui que nous brûlons, que nous mourons, que nous nous consumons, c’est de lui et par lui que se déchirent les fibres du cœur qui ne peut résister à chose si grande. Mais je me suis mal exprimée car l’amour est délire, c’est une cascade qui brise les digues et descend en renversant tout ce qui n’est pas elle. L’amour est, dans l’âme, affolement des sensations de l’esprit, toutes vraies, toutes présentes. Mais la main ne peut les transcrire tant l’esprit est rapide pour traduire en pensée le sentiment qu’éprouve le cœur. Ce n’est pas vrai que nous mourons. Nous vivons. Nous vivons d’une vie décuplée, d’une vie double, en tant qu’hommes et que bienheureux : la vie de la terre, celle du Ciel. Nous atteignons et nous dépassons – j’en suis bien certaine – la vie sans défauts, sans amoindrissement ni limites que toi, Père, Fils et Esprit Saint, toi, Dieu Créateur, un et trine, avais donnée à Adam, en prélude à la Vie qui suit la montée vers toi, la Vie dont on jouit au Ciel après un tranquille passage du paradis terrestre au paradis céleste et un voyage fait dans les bras aimants des anges comme le fut le doux sommeil et la douce montée de Marie au Ciel pour venir à toi, à toi, à toi ! Nous vivons la vraie vie.

Et puis nous nous retrouvons ici et, comme je le fais en ce moment, nous nous étonnons, nous avons honte d’être allés jusque là, et nous disons : « Seigneur, je ne suis pas digne de telles hauteurs. Pardon, Seigneur. » Nous nous battons la poitrine par peur d’être tombés dans l’orgueil et nous laissons tomber un voile plus épais sur cette splendeur qui, si elle ne continue pas à flamber d’une ardeur plus que complète, par pitié pour nos limites, se rassemble pourtant au centre de notre cœur, prête à s’enflammer puissamment pour un nouveau moment de béatitude voulu de Dieu. Nous descendons le voile sur le sanctuaire où Dieu brûle de ses feux, de ses lumières, de ses amours… et, épuisés mais régénérés, nous reprenons notre marche… ivres d’un vin fort et suave qui n’émousse pas la raison, mais qui empêche de tourner ses yeux et ses pensées vers ce qui n’est pas le Seigneur, toi, mon Jésus, anneau qui joins notre misère à la Divinité, moyen de rédemption pour notre faute, créateur de béatitude pour notre âme, toi, le Fils qui, de tes mains blessées, mets nos mains dans les mains spirituelles du Père et de l’Esprit, pour que nous soyons en vous, maintenant et toujours. Amen.

212.3

Mais où suis-je allée pendant que Jésus me brûle en brûlant de son regard d’amour les habitants de Yutta ? Vous aurez remarqué que je ne parle plus de moi, ou bien rarement. Que de choses je pourrais dire ! Mais la fatigue et la faiblesse physique qui m’ac­cablent aussitôt après les dictées ainsi que la pudeur spirituelle toujours plus forte à mesure que j’avance m’incitent, m’o­bligent à me taire. Mais aujourd’hui… je suis montée trop haut et, vous savez, l’air de la stratosphère fait perdre tout contrôle… Je suis montée beaucoup plus haut que la stratosphère… et je n’avais plus la possibilité de me contrôler… Et puis, je crois que, si nous nous taisions toujours, nous qui sommes pris par ces tourbillons d’amour, nous finirions par éclater comme des projectiles ou plutôt comme des chaudières surchauffées et closes. Pardonnez-moi, Père. Et maintenant poursuivons.

212.4

Jésus entre à Yutta, et il est conduit sur la place du marché, puis à la pauvre cabane où Isaac a souffert pendant trente ans. On lui explique :

« C’est ici que nous venons pour parler de toi et pour prier comme dans une synagogue, la plus vraie. Car c’est ici que nous avons commencé à te connaître et ici que les prières d’un saint t’ont rappelé à nous. Entre. Vois comment nous avons arrangé sa demeure. »

Jusqu’à l’an dernier, la maisonnette comprenait trois petites pièces : celle où mendiait Isaac infirme, un débarras et une petite cuisine qui donnait sur la cour. On les a réunies en une seule pièce et il y a des bancs qui servent pour les rassemblements. Dans la cour, dans une petite baraque, on a rangé les quelques meubles d’Isaac comme des reliques ; le respect des habitants de Yutta a rendu la cour moins désolée, on y a mis des plantes grimpantes qui couvrent maintenant de fleurs la palissade rustique et forment un commencement de tonnelle en suivant des cordes tendues à la manière de filets au-dessus de la cour, au niveau du toit peu élevé.

Jésus les félicite et ajoute :

« Nous pouvons séjourner ici. Je vous prie seulement de loger les femmes et l’enfant.

– Oh, notre Maître ! Jamais de la vie ! Nous viendrons ici avec toi et tu nous parleras, mais tes disciples et toi, vous êtes nos hôtes. Accorde-nous la bénédiction de te recevoir ainsi que les serviteurs de Dieu. La seule chose qui nous déplaise, c’est qu’il n’y en ait pas autant que de maisons… »

Jésus accepte et sort de la maisonnette pour aller dans la maison de Sarah, qui ne cède à personne son droit de recevoir à dîner Jésus et ses disciples…

212.5

… Jésus, dans la maison d’Isaac, parle. Les gens occupent la pièce et la cour et s’entassent même dehors. Pour que tout le monde l’entende bien, Jésus se met au milieu de la pièce, de façon à ce que sa voix se fasse entendre tant dans la cour que sur la place. Il doit traiter un sujet suggéré par une question qu’on lui a posée ou par un événement. Il dit :

« …Mais, n’en doutez pas. Comme le dit[1] Jérémie, ils verront à l’épreuve combien il est douloureux et amer d’avoir abandonné le Seigneur. Pour certaines fautes, mes amis, il n’existe ni salpêtre ni bore capable d’en effacer l’empreinte. Même le feu de l’enfer ne peut enlever cette marque. Elle est indélébile.

Là encore, il faut remarquer la justesse de la parole de Jérémie. Nos grands d’Israël ressemblent vraiment aux ânes sauvages dont parle le prophète. Ils sont habitués au désert de leur cœur. Pourtant, croyez-le bien, tant qu’on est avec Dieu, même si on est pauvre comme Job, seul ou nu, on n’est jamais seul, on n’est jamais pauvre, jamais dépouillé, jamais un désert. Mais eux, ils ont chassé Dieu de leur cœur et se trouvent ainsi dans un désert aride. Comme les ânesses sauvages, ils flairent dans le vent l’odeur des mâles, qui, dans notre cas et en raison de leurs passions, s’appellent puissance, argent, sans oublier la luxure proprement dite et ils suivent cette odeur jusqu’au crime. Oui, ils la suivent et la suivront de plus en plus. Ils ignorent que ce ne sont pas leurs pieds qui sont nus, mais leur cœur exposé aux flèches de Dieu, qui vengera leurs crimes. Comme ils seront alors confondus, le roi et les princes, les prêtres et les scribes qui en vérité ont dit et disent à ce qui est néant ou, pire, est péché : “ Tu es pour moi un père. C’est toi qui m’as engendré ” !

En vérité, en vérité je vous dis[2] que Moïse brisa avec colère les Tables de la Loi à la vue du peuple idolâtre, puis il retourna sur la montagne, pria, adora, obtint grâce. Il y a des siècles de cela. Mais l’idolâtrie n’a pas encore disparu du cœur des hommes, elle ne disparaîtra pas : au contraire, elle grandit comme le levain qu’on met dans la pâte. Maintenant, presque tout le monde a son veau d’or. La terre est une forêt d’idoles, car chaque cœur est un autel et il est bien difficile d’y trouver Dieu. Celui qui n’a pas une passion mauvaise en a une autre, celui qui n’a pas un désir mauvais en a un qui porte un autre nom. Celui qui ne pense pas à l’or ne pense qu’à sa situation sociale, celui qui n’est pas obnubilé par la chair est possédé par l’égoïsme. Combien d’êtres devenus des veaux d’or ne reçoivent-ils pas l’adoration des cœurs ! A cause de cela, le jour viendra où ils seront frappés. Alors ils appelleront le Seigneur et s’entendront répondre : “ Adresse-toi à tes dieux. Moi, je ne te connais pas. ”

Je ne te connais pas ! Parole redoutable, si c’est Dieu qui la dit à un homme. Dieu a créé l’espèce humaine et connaît chaque homme en particulier. Donc si Dieu dit : “ Je ne te connais pas ”, c’est signe que, de toute la force de sa volonté, il a effacé cet homme de sa mémoire. Je ne te connais pas ! Dieu est-il trop sévère en prononçant ce verdict ? Non. L’homme a crié au Ciel : “ Je ne te connais pas ” et le Ciel a répondu à l’homme : “ Je ne te connais pas. ” Fidèle comme l’écho…

212.6

D’ailleurs, réfléchissez : l’homme est obligé de connaître Dieu par devoir de reconnaissance, et par respect pour sa propre intelligence.

Par reconnaissance : Dieu a créé l’homme en lui faisant le don ineffable de la vie et en le pourvoyant du don encore plus ineffable de la grâce. Une fois celle-ci perdue par sa propre faute, l’homme s’entend faire une grande promesse : “ Je te rendrai la grâce. ” C’est Dieu, l’offensé, qui parle à l’offenseur comme s’il était lui, Dieu, le coupable tenu de réparer. Et Dieu tient sa promesse. Voilà, je suis ici pour rendre la grâce à l’homme. Dieu ne se borne pas aux dons surnaturels, mais il abaisse son Essence spirituelle à pourvoir aux lourdes nécessités de la chair et du sang de l’homme : il lui procure la chaleur du soleil, le soulagement de l’eau, les grains, les vignes, les arbres de toute sorte et les animaux de toute espèce. Ainsi l’homme reçoit-il de Dieu tout ce qu’il lui faut pour vivre. C’est le Bienfaiteur. Il faut lui en être reconnaissant et le lui montrer en s’efforçant de le connaître.

Par respect pour sa propre raison. Le fou, le simple d’esprit ne sont pas reconnaissants envers ceux qui les soignent parce qu’ils ne comprennent pas la valeur réelle des soins. Ils n’éprouvent que de la haine à l’égard de celui qui les lave ou les fait manger, les conduit ou les met au lit, ou encore veille à leur faire éviter les dangers, car, étant semblables à des animaux à cause de leur infirmité, ils prennent les soins pour des tortures. Mais l’homme qui manque à ses devoirs envers Dieu se déshonore lui-même, car il est un être doué de raison. Seuls les attardés mentaux ou les déments n’arrivent pas à distinguer le père de l’étranger, le bienfaiteur de l’ennemi. Mais l’homme intelligent connaît son père et son bienfaiteur et il se plaît à le connaître toujours mieux, même dans les choses qu’il ignore parce qu’elles sont arrivées avant sa naissance ou avant que son père ou son bienfaiteur ne l’en aient fait bénéficier. On doit donc agir de même avec le Seigneur pour montrer que l’on est un être intelligent et pas un sauvage.

Mais trop de personnes en Israël ressemblent à ces fous qui ne reconnaissent pas leur père ni leur bienfaiteur.

Jérémie se demande : “ La vierge peut-elle oublier ses pa­rures et une épouse sa ceinture ? ” Oh, oui ! Israël est rempli de ces vierges folles, de ces épouses impudiques qui oublient leurs pa­rures et leurs ceintures honnêtes pour se revêtir d’oripeaux de prostituées ; et cela prend une proportion d’autant plus grande que l’on monte davantage dans l’échelle sociale, chez ceux qui devraient donner l’exemple au peuple. C’est donc à eux que s’adressent les reproches de Dieu, accompagnés de son courroux et de ses pleurs : “ Pourquoi essaies-tu de faire valoir l’honnêteté de ta conduite pour chercher l’amour, toi qui, au contraire, enseignes la perversion et tes manières d’agir et dont les pans de ton vêtement évoquent le sang des pauvres et des innocents ? ”

212.7

Mes amis, la distance est un bien et un mal. Etre très loin des endroits où je parle facilement est un mal, car cela vous empêche d’entendre les paroles de la vie. Vous vous en plaignez. C’est vrai. Mais c’est un bien parce que cela vous tient éloignés des lieux où fermente le péché, où bouillonne la corruption, où siffle le serpent insidieux pour agir sur moi en me gênant dans mon œuvre, et dans les cœurs en insinuant doutes et mensonges sur ma personne. Mais je préfère que vous soyez loin des corrompus. Je pourvoirai moi-même à votre formation. Vous voyez que Dieu a pourvu d’abord à ce que nous nous connaissions et donc que nous nous aimions. Je vous étais connu avant que nous ne nous soyons jamais vus. C’est Isaac qui m’a annoncé à vous. J’enverrai beaucoup d’Isaac pour vous transmettre mes paroles. Sachez, du reste, que Dieu peut parler partout, seul à seul avec l’âme de l’homme, et le perfectionner par son enseignement.

Ne craignez pas que la solitude puisse vous conduire à l’erreur. Non. Si vous ne le voulez pas, vous ne serez pas infidèles au Seigneur et à son Christ. D’ailleurs, que celui qui ne peut vraiment pas rester loin du Messie sache que le Messie lui ouvre son cœur et ses bras et lui dit : “ Viens. ” Venez, vous qui voulez venir. Restez, vous qui voulez rester. Mais, les uns comme les autres, annoncez le Christ par une vie honnête. Annoncez-le à l’encontre de la malhonnêteté qui se niche dans trop de cœurs. Annoncez-le à l’encontre de la légèreté des personnes innombrables qui ne savent pas rester fidèles et qui oublient leurs parures et leurs ceintures d’âmes invitées à leurs noces avec le Christ.

Vous m’avez dit avec joie : “ Depuis que tu es venu, nous n’avons pas eu de malades ni de morts. Ta bénédiction nous a protégés. ” Oui, la santé est importante. Mais faites en sorte que ma venue présente vous procure à tous la santé de l’âme, toujours, et en toute chose. C’est dans ce but que je vous bénis et vous donne ma paix, à vous-mêmes, à vos enfants, à vos champs, à vos maisons, à vos moissons, à vos troupeaux, à vos vergers. Servez-vous-en saintement, c’est-à-dire non pas en vivant pour eux, mais grâce à eux et en donnant le surplus aux nécessiteux, en achetant ainsi la pleine mesure des bénédictions du Père et une place aux Cieux.

Allez. Moi, je reste pour prier… »

Le 9 juillet [1945].

212.8

Je relis, Père, ce que j’ai écrit hier, pour réécrire certains mots inintelligibles, par pitié pour vos yeux. Je suis désolée en le relisant… c’est tellement au-dessous de ce que j’éprouvais pendant que je décrivais mon état d’âme ! J’ai pourtant appelé mon saint Jean pour m’aider à exprimer ce que le Seigneur me faisait éprouver, à la fois par peur de mal m’expliquer et pour trouver en lui un réconfort – car c’est aussi une souffrance, savez-vous ? –. Je lui ai dit : « Tu connais bien ces choses. Tu les as éprouvées. Aide- moi. » Et sa présence ne m’a pas fait défaut, ni son sourire d’éternel enfant bon, ni ses caresses. Néanmoins, je sens maintenant que ma pauvre parole est tellement inférieure au sentiment que j’éprouvais… Tout est paille de ce qui est humain, il n’y a que le surnaturel qui soit de l’or. Mais l’humain ne peut pas même le décrire !

212.1

Juta inteira acorreu ao encontro de Jesus, com flores selvagens de suas encostas e com as primícias de suas culturas, além dos sorrisos de suas crianças e as bênçãos de seus cidadãos. E, antes mesmo que Jesus chegasse a pôr o pé no povoado, viu-se rodeado por aquelas boas pessoas que, avisadas por Judas de Keriot e por João, que haviam sido mandados à frente, acorreram com tudo o que tinham encontrado de melhor, para prestar honras ao Salvador e sobretudo com seu amor.

Jesus não para de abençoar, com gesto e com palavra, as pessoas adultas ou jovens, que o apertam de todos os lados e querem beijar-lhe as vestes ou as mãos e lhe põem nos braços as crianças de peito para que Ele as abençoe com um beijo. A primeira a fazê-lo é Sara, que lhe põe sobre o coração o seu pimpolho, que é Jesaí.

De tão impetuoso que é, o amor lhe estorva o andar e, no entanto, ele é como uma onda, que o vai levando. Eu creio que Jesus vai indo para a frente, mais levado por esta onda, do que por seus próprios pés e, certamente, também seu coração vai sendo levado bem alto, no céu azul, pela alegria que lhe dá este amor. Ele está com o rosto refulgente como nos momentos da mais viva alegria do Homem-Deus. Não é aquele rosto cheio de poder com aquele olhar magnetizador das horas dos milagres, nem o rosto majestoso, de quando manifesta a sua união continua com o Pai e nem mesmo aquele rosto severo, de quando repreende uma culpa. Todas essas vezes seu rosto refulgia com diferentes luzes, mas esta de agora é a luz das horas de distensão de todo o seu eu, que é atacado por todos os lados, obrigado a tomar cuidado sempre e com todos os gestos ou palavras suas ou dos outros, envolvido em todas as ciladas do mundo que, como uma maléfica teia de aranha, lançam os seus fios satânicos ao redor da Divina Borboleta, que é o Homem-Deus, esperando refrear-lhe o vôo e aprisionar-lhe o espírito, a fim de que não salve o mundo; amordaçar-lhe a palavra, para que não ensine às bem grandes e culpáveis ignorâncias da terra; amarrar suas mãos, para que essas mãos de Sacerdote Eterno não santifiquem os homens, que o demônio e a carne tornaram depravados; vendar-lhe os olhos, para que, com a perfeição do seu olhar, que é como um imã, que é perdão, que é amor, que é um fascínio que vence todas as resistências, que não sejam a resistência de um perfeito satanás, não atraiam para Ele os corações.

212.2

Oh! Não estão também agora e sempre assim contra Cristo, por obra dos inimigos de Cristo? Assim não estão a Ciência e a Heresia, o Ódio e a Inveja, os inimigos da Humanidade, como ramos intoxicados de uma planta boa, não fazem tudo isso para que a Humanidade morra, esses que a odeiam mais ainda do que com todo o ódio que eles têm de Cristo, porque a odeiam ativamente, privando-a de sua alegria, procurando descristianizá-la, enquanto que a Jesus nada podem tirar, sendo Ele Deus, e eles pó?

Sim. Eles o fazem. Mas Cristo se refugia nos corações fiéis e de lá olha, de lá fala, de lá abençoa a Humanidade, e depois… e depois se dá a esses corações e eles atingem o Céu com sua bem-aventurança, ainda que permaneçam aqui, mas incendiando-se, até terem com isto um delicioso tormento em todo o seu ser: nos sentidos e nos órgãos, nos sentimentos e no pensamento e, finalmente, no espírito… Lágrimas e sorrisos, gemidos e canto, o desfalecimento e até uma pressa de viver são os nossos companheiros, mais do que companheiros, são o nosso próprio ser, porque, como os ossos estão na carne, e as veias e os nervos por baixo da epiderme, e tudo faz um só homem, assim, igualmente, todas essas coisas incendiadas, nascidas por ter-se dado Jesus a nós, estão em nós, na nossa pobre humanidade. E, que somos nós, naqueles momentos que não poderiam durar para sempre, porque, se durassem mais do que aquele tanto, morreríamos queimados e despedaçados? Nós não somos mais homens. Não somos mais os animais dotados de razão, que vivem sobre a terra.. Somos, somos, ó Senhor! Deixa que eu o diga uma vez, não por soberba, mas para cantar as tuas glórias, porque o teu olhar me queima, e me faz delirar…E, então, nos tornamos serafins. E por que de mim não saem chamas e ardores sensíveis para as pessoas e a matéria, assim como é nas aparições dos condenados? Por que, se é verdade que o fogo do inferno é tão forte, que, só um reflexo, saído de um condenado, pode queimar a madeira e derreter os metais, que não será o teu fogo, ó Deus, que tens tudo o que há de infinito e perfeito?

Não morremos de febre, não nos queimamos com ela, não nos consumimos de febre pelos males da carne. Tu é que és nossa febre, ó Amor. E com este nos queimamos, com este morremos, com este nos consumimos, com este e por este se dilaceram as fibras do coração, que não pode resistir a tudo isso. Mas, eu disse mal, porque o amor é um delírio, o amor é uma cascata que arrebenta os diques, e desce derrubando tudo o que não é ele, o amor é um apinhar-se de sensações, todas elas verdadeiras, na mente, todas presentes, mas nossa mão não pode transcrevê-las, de tão rápida que é a mente em traduzir o pensamento e os sentimentos que o coração experimenta. Não é verdade que morremos. Nós vivemos. E de uma vida decuplicada. De uma vida dupla, vivendo como homens e como bem-aventurados: a vida da terra e a vida do Céu. Alcança-se e se supera, Oh! disso estou certa, uma vida sem defeitos, sem diminuições nem limitações que Tu, Pai, Filho e Espírito Santo, Tu, Deus Criador, Uno e Trino, tinhas dado a Adão, como um prelúdio da vida depois da assunção a Ti, para gozar no Céu, depois de uma tranquila passagem do Paraíso Terrestre para o Celeste, e uma passagem feita nos amorosos braços dos anjos, assim como foi o doce sono e o doce surgir de Maria ao Céu, para ir a Ti, a Ti, a Ti! Vivemos a verdadeira vida.

E depois nos encontramos aqui e nos envergonhamos de ter andado por tantos outros lugares, e dizemos: “Senhor, eu não sou digno de tudo isso. Perdoa, Senhor”, e batemos no peito, porque aterrorizados pelo temor de termos tido soberba, e descemos um véu mais espesso sobre o esplendor que, se não continua a chamejar de novo, com um ardor poderoso, por ter dó do nosso ser limitado, recolhe-se, porém, ao centro do nosso coração, pronto a reinflamar-se poderoso para um novo momento de bem-aventurança querida por Deus. Desce-se o véu sobre o Sacrário, onde está Deus ardente em seus fogos, em suas luzes, em seus amores… e extenuados e também regenerados, recomeçamos a andar como…embriagados por um vinho forte e suave, que não torna obtusa a nossa razão, mas nos preserva de ter olhos e pensamentos para o que não seja o Senhor, Tu, meu Jesus, anel de união entre a nossa miséria e a Divindade, meio de redenção para a nossa culpa, Criador de felicidade para a nossa alma, Tu, Filho que, com tuas mãos feridas, colocas as nossas mãos entre as mãos espirituais do Pai e do Espírito, para que estejamos em Vós, agora e sempre. Amém.

212.3

Mas, por onde eu andei, enquanto Jesus me queima, queimando os habitantes de Juta com o seu olhar de amor? Vossa Rev.ma terá notado que não falo mais de mim ou muito raramente. Quantas coisas eu poderia dizer. Mas o cansaço e a fraqueza física que me oprimem logo depois dos ditados e o pudor espiritual sempre mais forte, quanto mais para a frente eu vou, me persuadem, me obrigam a calar-me. Mas hoje… eu subi alto demais e o ar da estratosfera faz que percamos o controle… Eu fui muito acima da estratosfera… e não pude mais controlar-me… Além disso, eu creio que, se nos calássemos sempre, nós que estamos dominados por este redemoinho de amor, acabaríamos por explodir como projéteis, ou melhor, como caldeiras superaquecidas e fechadas.

Perdoa-me padre. E agora, vamos para frente.

212.4

Jesus entra em Juta, e é conduzido à praça da feira, e desta à pobre casinha em que Isaac foi perdendo suas forças, durante trinta anos… Explicam-lhe:

– Aqui vimos todos para falar de Ti e para rezar como em uma sinagoga, a mais verdadeira. Porque foi aqui que começamos a conhecer-te e aqui as orações de um santo te chamaram até nós. Entra. Vê como nós dispusemos as coisas.

A casinha, composta no ano passado só de três pequenas aberturas, que eram os quartos, a primeira era aquele em que Isaac enfermo vivia de esmolas, a segunda era um esconderijo, e a terceira uma pequena cozinha, que dava para o pátio, tornaram-se um ambiente único, e nele há bancos para os que aqui se reúnem. No pátio há uma pequena barraca em que foram colocados os poucos trastes de Isaac, como relíquias, e o respeito dos habitantes de Juta tornou menos desolado o pátio, colocando eles nele plantas trepadeiras que agora, com suas flores, cobrem a rusticidade do lugar e formam um começo de trepadeira, que vai subindo por cordas estendidas sobre o pátio, até a altura do teto baixo.

Jesus os elogia, e diz:

– Aqui podemos permanecer. Eu vos peço somente a hospedagem para as mulheres e o menino.

– Oh! Mestre nosso! Isso não acontecerá nunca! Para aqui viremos contigo e Tu nos falarás, mas, Tu e os teus sede nossos hóspedes. Concede-nos esta bênção de podermos hospedar a Ti e aos servos de Deus. Só nos desagrada que eles não sejam tantos quanto as casas…

Jesus concorda e sai da casinha, indo para a casa de Sara, que não cede a ninguém o seu direito de hospedar, para a refeição, a Jesus e aos seus…

212.5

… Jesus fala na casa de Isaac. As pessoas enchem a sala e o pátio, e se comprimem também na praça, enquanto Jesus, para ser ouvido por todos, põe-se no meio da sala de tal forma, que sua voz se espalha tanto no pátio como na praça. Ele deve Ele estar tratando de algum assunto que lhe levaram por qualquer pergunta ou acontecimento. Ele diz:

– … Mas não tenhais dúvida disso. Como diz[1] Jeremias, eles reconhecerão, pelas provações, como é doloroso e amargo terem abandonado o Senhor. Para certos delitos, meus amigos, não há salitre nem potassa, que consigam tirar a nódoa que eles deixam, nem mesmo o fogo do inferno é capaz de tirar aquela nódoa. Ela é indelével.

Também aqui é necessário reconhecer a justiça das Palavras de Jeremias. Realmente, os nossos grandes de Israel parecem as jumentas selvagens das quais fala o Profeta. Acostumados com o deserto de seus corações. Porque, podeis crer, enquanto alguém estiver com Deus, ainda que seja pobre como Jó, ainda que esteja sozinho, ainda que esteja nu, nunca está sozinho, nunca é pobre, nunca está despojado, nunca é um deserto. Mas, eles tiraram Deus dos seus corações, e, por isso, se acham num árido deserto. Como as jumentas selvagens, que farejam no vento o cheiro dos machos, que aqui, no caso, pela libidinagem deles, tem o nome de poder ou dinheiro, além da luxúria verdadeira e propriamente dita, e acompanham aquele cheiro, até chegarem ao delito. Sim. Eles o acompanham, e ainda mais o acompanharão. Eles não sabem que estão, não com os pés, mas com o coração exposto às flechas de Deus, que vingará o seu delito. Como, então, não haverão de ficar confusos o rei e os príncipes, os sacerdotes e os escribas que, na verdade, disseram e dizem àquilo que nada é, ou, pior ainda, àquilo que é o pecado: “Tu és meu pai. Tu me geraste!”

Em verdade, em verdade, Eu vos digo[2] que Moisés quebrou com ira as tábuas da Lei, ao ver o povo na idolatria e, depois de subir de novo ao monte, orou, adorou e conseguiu. E isto, há muitos séculos. Mas ainda não acabou, nem acabará. Ao contrário, cresce como fermento posto na farinha a idolatria no coração dos homens. Agora, quase cada um dos homens tem o seu próprio bezerro de ouro. A terra é um matagal de ídolos, porque cada coração virou um altar e dificilmente se encontra Deus sobre ele. Quem não tem uma paixão maligna tem outra, quem não tem uma concupiscência tem uma outra com outro nome. Quem não é todo pelo ouro é todo por alguma posição, quem não é todo pela carne é todo pelo egoísmo. Quantos “eus” transformados em bezerros de ouro, não são adorados nos corações! Virá, por isso, um dia em que eles, golpeados, clamarão ao Senhor e ouvirão dele esta resposta: “Vira-te para os teus deuses. Eu não te conheço.”

Eu não te conheço. Terrível é esta palavra, quando dita por Deus a um homem. Deus criou o homem como uma raça, e conhece cada homem em particular. Quando, pois, Ele diz: “Eu não te conheço”, isso é sinal de que Ele apagou, com a força de sua vontade, aquele homem de sua lembrança. Eu não te conheço! Será Deus severo demais por proferir este veredito? Não. O homem gritou ao Céu: “Eu não te conheço!”, e o Céu respondeu ao homem: “Eu não te conheço”, com a fidelidade de um eco…

212.6

E, meditai: o homem é obrigado a conhecer a Deus por um dever de gratidão e por respeito para com a sua própria inteligência.

Por gratidão: Deus criou o homem, dando-lhe o dom inefável da vida e provendo-o do dom superinefável da graça. Perdida esta por própria culpa, o homem ouve que lhe é feita uma grande promessa: “Eu te darei de novo a Graça.” É Deus que foi ofendido, que fala assim ao seu ofensor, como se fosse ele, Deus, o culpado, obrigado a dar uma reparação. E Deus mantém a promessa. Eis que aqui estou para dar de novo a Graça ao homem. Deus não se limita a dar o sobrenatural, mas faz descer até nós sua Essência Espiritual, a fim de prover às grosseiras necessidades da carne e do sangue do homem, dá-lhe o calor do sol, o refrigério da água, os grãos dos cereais, as videiras, as árvores de todas as espécies, os animais de todas as espécies. Assim o homem recebeu de Deus todos os meios para conservar a vida. Deus é o seu Benfeitor. É preciso que lhe sejamos reconhecidos e lhe mostremos isso, esforçando-nos por conhece-lo.

Por respeito para com nossa própria razão. O mentecapto e o idiota não são gratos para com quem cuida deles, porque não compreendem os cuidados em seu verdadeiro valor, e há quem os lava ou lhes põe a comida na boca, a quem os guia ou os põe na cama, a quem os vigia para que não se exponham aos perigos. Eles ainda lhes tem ódio, porque, bestiais como são por causa de sua doença, acham ainda que aqueles cuidados são torturas. O homem que está em falta contra Deus é alguém que se desonra a si mesmo, a um ser dotado de razão. Só os idiotas e os doidos é que não conseguem distinguir o seu pai de um estranho, o benfeitor de um inimigo. Mas o homem inteligente conhece o seu pai e o seu benfeitor e se compraz em conhecê-lo sempre melhor, mesmo naquelas coisas que ele ignora, porque aconteceram antes que ele nascesse ou que recebesse os benefícios do pai ou do benfeitor. Assim deve-se fazer também com o Senhor, a fim de mostrar-lhe que somos inteligentes, e não brutos. Mas muitos em Israel são semelhantes a estes doidos que não reconhecem o seu pai e o seu benfeitor.

Jeremias pergunta a si mesmo: “Poderá, acaso, a virgem esquecer-se de seus ornamentos e uma esposa do seu cinto?” Oh! Sim. Israel está constituído por estas virgens doidas, por essas esposas impudicas, que se esquecem dos seus ornamentos honestos e da cintura para usarem ouropéis, como as meretrizes. E isso se encontra em medida sempre maior, quanto mais se sobe até às classes que deveriam ser as mestras do povo. E a reprovação de Deus, — com sua irritação e o seu pranto,— lhes é dirigida “Por que te esforças em mostrar tua boa conduta, e procurar amor, tu, que, ao contrário, ensinas as malícias e os teus modos de fazer, e fizeste que se encontrassem, nas abas das tuas vestes, o sangue dos pobres e dos inocentes?”

212.7

Amigos, a distância é um bem e é um mal. Estar muito longe dos lugares, onde com facilidade Eu falo é um mal, porque vos impede de ouvir as palavras da Vida. E vós vos queixais disso. Pois é verdade. Mas é um bem, porque vos conserva afastados dos lugares em que fermenta o pecado, onde ferve a corrupção, onde as ciladas sibilam, tramando contra Mim, estorvando-me em minha obra e insinuando dúvidas e mentiras nos corações a respeito de Mim. Mas Eu prefiro que estejais longe a que estejais corrompidos. Eu proverei à vossa formação. Vós estais vendo que Deus proveu, antes que nós nos conhecêssemos e, por isso, nos amássemos. Eu já era conhecido, antes que nós nunca nos tivéssemos visto. Isaac foi o vosso anunciador. Eu vou mandar muitos Isaques para dizer-vos as minhas palavras. E ficai sabendo também que Deus pode falar em toda parte a sós com o espírito do homem e fazê-lo crescer em sua doutrina.

Não tenhais medo de que, por estardes sozinhos, isso vos possa fazer cair em erros. Não. Se não quiserdes, não sereis infiéis ao Senhor e ao seu Cristo. Afinal, quem de verdade não pode ficar longe do Messias, fique sabendo que o Messias lhe abre o coração e os braços, e lhe diz: “Vem.” Vinde, vós, que quereis vir. Permanecei, vós, que quereis ficar. Mas, pregai o Cristo, tanto uns como os outros, com uma vida honesta. Pregai contra a desonestidade, que se aninha em muitos corações. Pregai isto contra a leviandade dos muitíssimos que não sabem permanecer fiéis e que se esquecem dos seus ornamentos e cintos das almas chamadas para as núpcias com Cristo. Vós me dissestes, felizes: “Desde quando Tu vieste, nós não tivemos mais doentes nem mortos. A tua bênção nos protegeu.” Sim grande coisa é a saúde. Mas, fazei que a minha vinda de agora vos faça a todos sãos de espírito, e sempre e em tudo. Para isso, Eu vos abençôo e vos dou a minha paz, a vós e aos vossos filhos, aos campos, às casas, às messes, aos rebanhos, às árvores frutíferas. Servi-vos de tudo isso com santidade, não vivendo para essas coisas, mas por meio delas, dando o supérfluo a quem não tem e adquirindo vós assim a medida calcada das bênçãos do Pai e um lugar no Céu. Ide. Eu fico para rezar…

9 de julho [1945].

212.8

Releio o que escrevi ontem, para colocar no lugar certas palavras incompreensíveis, por piedade dos teus olhos, Padre. Reler isto me deixa desolada… é tão inferior àquilo que experimentei enquanto descrevia o meu estado de ânimo! Porém, agora eu, para ajudar-me a dizer o que o Senhor me fazia experimentar e pelo medo de dizer mal, e para ter um alívio — porque é também um sofrimento, sabes? — eu chamava o meu São João. Dizia-lhe: “Tu sabes bem estas coisas. Tu as experimentastes. Ajuda-me.” Nem me faltou a sua presença, o seu sorriso de eterno menino bom e a sua carícia. Mas agora sinto que a minha pobre palavra é tão inferior ao sentimento que experimentava… Tudo quanto é humano é palha, o ouro é somente o sobrenatural. Mas o humano não o pode nem mesmo descrever.


Notes

  1. dit en : Jr 2, qui traite de l’apostasie d’Israël.
  2. je vous dis, en rappelant ce que l’on peut lire en Ex 32-34.

Notas

  1. diz em Jeremias 2 que trata de apostasia de Israel.
  2. Eu vos digo, recordando o quanto se narra em Êxodo 32-34.