Os Escritos de Maria Valtorta

226. Un signe d’éveil de Marie de Magdala.

226. Um bom sinal de Maria de Magdala.

226.1

Jésus, accompagné de Simon le Zélote, arrive dans le jardin de Lazare par une belle matinée d’été. L’aurore ne touche pas encore à sa fin, de sorte que tout est frais et riant.

Le jardinier, qui accourt recevoir le Maître, lui montre un pan de vêtement blanc qui disparaît derrière une haie et dit :

« Lazare se dirige vers la tonnelle des jasmins avec des rouleaux qu’il va lire. Je vais l’appeler.

– Non. J’y vais tout seul. »

Jésus se hâte le long d’un sentier bordé d’une haie en fleurs. L’herbe rase qui côtoie la haie atténue le bruit de ses pas, et Jésus cherche justement à marcher dessus pour arriver à l’improviste devant Lazare.

Il le surprend debout, ses rouleaux posés sur une table de marbre, priant à voix haute :

« Ne me déçois pas, Seigneur. Fais grandir ce brin d’espérance qui est né dans mon cœur. Accorde-moi ce que, par mes larmes, je t’ai demandé des milliers de fois, ce que je t’ai demandé par mes actes, par le pardon, par tout mon être. Donne-le-moi en échange de ma vie. Donne-le-moi au nom de ton Jésus qui m’a promis cette paix. Peut-il mentir, lui ? Dois-je penser que sa promesse a été un vain mot ? Que son pouvoir est inférieur à cet abîme de péché qu’est ma sœur ? Dis-le-moi, Seigneur, pour que je me résigne par amour pour toi…

– Oui, je te l’affirme ! » dit Jésus.

Lazare se retourne vivement et s’écrie :

« Oh ! Mon Seigneur ! Mais quand es-tu arrivé ? »

Et il se penche pour baiser le vêtement de Jésus.

« Il y a quelques minutes.

– Seul ?

– Avec Simon le Zélote, mais là où tu es, je suis venu seul. Je sais que tu dois m’annoncer une grande chose. Dis-la-moi donc.

– Non. Réponds d’abord à la question que j’ai posée à Dieu. Selon ta réponse, je te la dirai.

– Dis-la-moi, dis-la-moi, cette grande chose. Tu peux la dire… »

Jésus sourit en ouvrant les bras pour l’y inviter.

« Dieu Très-Haut ! C’est donc vrai ? Toi, alors, tu sais que c’est vrai ? ! », et Lazare se réfugie dans les bras de Jésus pour lui confier sa grande chose.

226.2

« Marie a appelé Marthe à Magdala. Et Marthe est partie, inquiète, craignant quelque grand malheur… Moi, je suis resté seul ici, avec cette même crainte. Mais Marthe m’a fait parvenir une lettre par le serviteur qui l’a accompagnée, une lettre qui m’a rempli d’espoir. Regarde, je l’ai ici, sur le cœur. Je la garde là, parce qu’elle m’est plus précieuse qu’un trésor. Ce ne sont que quelques mots, mais je les relis de temps en temps pour être certain qu’ils ont bien été écrits. Regarde… »

Lazare sort de son vêtement un petit rouleau lié par un ruban violet et le déroule.

« Tu vois ? Lis, lis à haute voix. Lue par toi, la chose me paraîtra plus certaine.

– “ Lazare, mon frère. A toi paix et bénédiction. Je suis arrivée rapidement et en bonnes conditions. Et mon cœur n’a plus palpité de crainte de nouveaux malheurs, parce que j’ai vu Marie, notre Marie, en bonne santé et… dois-je te le dire ? Elle est moins agitée qu’auparavant. Elle a pleuré sur mon cœur, des pleurs interminables… Et puis, à la nuit tombée, dans la pièce où elle m’avait conduite, elle m’a posé des tas de questions sur le Maître. Rien de plus, pour le moment. Mais moi, qui vois le visage de Marie et qui entends ses paroles, je dis que l’espérance est née dans mon cœur. Prie, mon frère. Espère. Ah, si c’était vrai ! Je reste encore parce que je comprends qu’elle me veut auprès d’elle comme pour être défendue contre la tentation et pour apprendre… Quoi ? Ce que nous savons déjà : la bonté infinie de Jésus. Je lui ai parlé de cette femme venue à Béthanie… Je vois qu’elle réfléchit tant et plus… Il nous faudrait Jésus. Prie. Espère. Que le Seigneur soit avec toi. ” »

Jésus replie le rouleau et le rend.

« Je vais y aller. Peux-tu prévenir Marthe de venir à ma rencontre à Capharnaüm d’ici quinze jours, tout au plus ?

– Oui, je le peux, Seigneur. Et moi ?

– Tu restes ici. Marthe aussi, je la renverrai ici.

– Pourquoi ?

– Parce que ceux qui sont rachetés ont une pudeur profonde et rien ne leur fait plus honte que le regard d’un père ou d’un frère. Moi aussi, je te dis : “ Prie, prie, prie. ” »

Lazare pleure sur la poitrine de Jésus… Ensuite, après s’être repris, il parle encore de son inquiétude, de ses découragements…

« Cela fait presque un an que j’espère… que je désespère… Comme il est long, le temps de la résurrection !… » s’écrie-t-il.

226.3

Jésus le laisse parler, parler, parler… jusqu’à ce que Lazare s’aperçoive qu’il manque aux devoirs de l’hospitalité, et il se lève pour conduire Jésus à la maison. Pour ce faire, ils passent à côté d’une épaisse haie de jasmins en fleurs ; des abeilles d’or bourdonnent sur leurs corolles en forme d’étoile.

« Ah ! J’allais oublier de te le dire : le vieux patriarche que tu m’as envoyé est retourné dans le sein d’Abraham. C’est Maximin qui l’a trouvé, assis ici, la tête appuyée contre cette haie, comme s’il s’était endormi, à côté des ruches dont il s’occupait comme si elles étaient des maisons remplies d’enfants dorés. C’est ainsi qu’il appelait ses abeilles. Il paraissait les comprendre et être compris d’elles. Et quand Maximin a trouvé le patriarche endormi dans la paix de sa bonne conscience, il y avait un voile précieux de petits corps couleur d’or. Toutes les abeilles s’étaient posées sur leur ami. Les serviteurs eurent du mal à les détacher de lui. Il était si bon qu’il avait peut-être un goût de miel… Il était si honnête qu’il était peut-être, pour les abeilles, une espèce de corolle non contaminée… J’en ai eu de la peine. J’aurais voulu l’avoir plus longtemps chez moi. C’était un juste…

– Ne le pleure pas. Il est en paix, et de ce lieu de paix, il prie pour toi qui as adouci ses derniers jours. Où est-il enseveli ?

– Au fond du jardin, encore près de ses ruches. Viens, je t’y conduis. »

Et ils se dirigent, par un petit bois de lauriers-cerises, vers les ruches d’où provient un bourdonnement laborieux…

226.1

Jesus, acompanhado pelo Zelote chega ao jardim de Lázaro numa manhã belíssima de verão. Ainda não terminou a aurora, por isso tudo é fresco e alegre.

O servo-jardineiro, que acorre para receber o Mestre, mostra-lhe a fímbria de uma veste branca, que lá vai desaparecendo atrás de uma sebe, e lhe diz:

– Lázaro está indo para o suporte dos jasmins com rolos para ler. Eu vou chamá-lo.

– Não. Eu vou. Sozinho.

Jesus caminha desenvolto, ao longo de uma senda bordada de sebes em flor. A erva rasteira, que está na extremidade da sebe, amortece o barulho dos passos de Jesus. Ele procura por os pés bem em cima dela, para chegar despercebido à até Lázaro.

Assim Ele surpreende Lázaro de pé, erguido, com os rolos colocados sobre uma mesa de mármore, orando em voz alta.

– Não me decepciones, Senhor. Este fio de esperança, que nasceu em meu coração, faze-o crescer. Dá-me o que com lágrimas eu te pedi cem mil vezes. O que eu te pedi com as ações, com o perdão, com todo o meu ser. Dá-me em troca de minha vida. Dá-me em nome de teu Jesus, que me prometeu esta paz. Será possível que Ele minta? Deverei pensar que a promessa dele foi só palavras? Que o seu poder é inferior ao abismo de pecado, que é a minha irmã? Dize-o a mim, Senhor, que eu me resignarei por teu amor…

– Sim, Eu te digo! –diz Jesus.

Lázaro se vira, com um salto, e grita:

– Oh! Meu Senhor! Mas, quando foi que vieste? –e se inclina para beijar a veste de Jesus.

– Faz alguns minutos.

– Vieste sozinho?

– Com Simão Zelotes. Mas, até onde estás, Eu vim sozinho. Eu sei que me deves dizer uma grande coisa. Então, dize-a.

– Não. Responde primeiro às perguntas, que eu faço a Deus. Conforme for a tua resposta, então eu te direi.

– Dize a Mim, dize, esta tua grande coisa. Tu a podes dizer… –e Jesus sorri, abrindo os braços, num gesto de convite.

– Ó Deus Altíssimo! Mas será verdade? Então, tu sabes que é verdade? –e Lázaro vai pôr-se entre os braços de Jesus, para confidenciar-lhe a sua grande coisa.

226.2

– Maria chamou Marta, a Magdala. E Marta partiu aflita, temendo alguma desventura… E eu aqui, com o mesmo temor, acabei ficando sozinho. Mas Marta, pelo servo que a acompanhou mandou-me uma carta que me encheu de esperança. Olha, ela está aqui, sobre o meu coração. Conservo-a aqui, porque é mais preciosa do que um tesouro. São poucas palavras, mas eu leio toda hora, para ficar certo de que de fato foram escritas. Olha… –e Lázaro tira de sua veste um pequeno rolo, amarrado com uma fitinha roxa, e o desenrola–. Estás vendo? Lê, lê. Em voz alta. Lida por ti a coisa me parecerá mais certa.

– “Lázaro, meu irmão. A ti, paz e bênção. Cheguei logo, e bem. O meu coração não palpitou mais pelo temor de novas desgraças, porque eu vi Maria, a nossa Maria, com saúde e… será que devo te dizer? Está menos frenética em sua aparência do que antes. Veio chorar sobre o meu coração. Um grande pranto… Depois, de noite, no quarto para onde tinha me levado, perguntou-me muitíssimas coisas sobre o Mestre. Não mais do que isto, por enquanto. Mas eu, que estou vendo o rosto de Maria, além de estar ouvindo suas palavras, posso dizer que em meu coração nasceu a esperança. Reza, irmão. Espera. Oh! Se fosse verdade! Eu vou ficar por aqui ainda, porque percebo que ela me quer perto dela, como para ser uma defesa contra a tentação. E para aprender… O quê? O que nós já sabemos. A bondade infinita de Jesus. Eu lhe falei daquela mulher que veio a Betânia. Vejo que ela pensa, pensa, pensa… Precisaríamos de Jesus. Reza. Espera. O Senhor esteja contigo.”

Jesus torna a enrolar o rolo e o entrega.

– Mestre…

– Eu irei. Tens meios para avisar Marta que vá ao meu encontro em Cafarnaum, dentro de, no máximo, quinze dias?

– Eu tenho meios, Senhor. E eu?

– Tu ficarás aqui. Também Marta, Eu a enviarei para cá.

– Por quê?

– Porque as redenções têm um pudor profundo. E nada causa mais vergonha do que os olhares de um pai ou de um irmão… Eu, porém, te digo: “Reza, reza, reza.”

Lázaro chora sobre o peito de Jesus… Depois, quando retoma o fio da conversação, conta qual foi a sua aflição, os seus esmorecimentos…

– Há quase um ano que espero… que desespero… Como é longo o tempo da ressurreição! –exclama.

226.3

Jesus o deixa falar, falar, falar…, até que Lázaro percebe que está faltando aos seus deveres de hospitalidade, e se levanta para conduzir Jesus para casa. Para fazerem isso, passam ao lado de uma vicejante sebe de jasmins em flor, sobre cujas corolas estreladas zumbem abelhas douradas.

– Ah! Ia-me esquecendo de dizer-te… O velho patriarca que Tu me mandaste voltou ao seio de Abraão. Maximino o encontrou sentado aqui, com a cabeça apoiada nesta sebe, como se tivesse adormecido ao lado das colmeias de que ele cuidava como casas cheias de meninos dourados. Ele chamava as abelhas assim. Parecia que ele as compreendia e que era compreendido por elas. E, por cima do vê-lho patriarca adormecido na paz da boa consciência, quando Maximino o encontrou, havia um véu precioso, formado de pequeninos corpos de ouro. Todas as abelhas estavam pousadas sobre o seu amigo. Os servos tiveram grande trabalho para conseguirem afastá-las dele. Ele era tão bom, que talvez tivesse gosto de mel… Era tão honesto, que talvez para as abelhas ele fosse como uma corola não contaminada… Eu sofri com sua morte. Eu teria querido tê-lo por mais tempo em minha casa. Ele era um justo…

– Não fiques com saudades dele. Ele está em paz e em sua paz está rezando por ti, que lhe tornaste agradáveis os seus últimos dias. Onde o sepultaste?

– Lá no fundo do jardim. Para ficar perto ainda das suas colmeias. Vem comigo, eu te levo até lá…

E lá se vão, atravessando um pequeno bosque de loureiros cerosos, e indo para as colmeias, de onde está vindo um rumor operoso…