Os Escritos de Maria Valtorta

237. La demande des ouvriers pour la moisson et la parabole du trésor caché dans le champ.

237. O pedido de operários para a messe

237.1

Jésus se trouve sur le chemin qui va du lac de Méron à celui de Galilée. Il est accompagné de Simon le Zélote et de Barthélemy et, auprès d’un torrent réduit à un filet d’eau qui pourtant nourrit des plantes touffues, ils semblent attendre les autres qui arrivent de deux côtés différents.

La journée a beau être torride, beaucoup de monde a suivi les trois groupes qui doivent avoir prêché à travers les campagnes et acheminent les malades vers le groupe de Jésus, se réservant de parler de lui aux personnes en bonne santé. Un grand nombre de miraculés forment un groupe heureux assis au milieu des arbres ; leur joie est telle qu’ils ne sentent pas même la fatigue due à la chaleur, à la poussière, à la lumière aveuglante, toutes choses qui accablent considérablement tous les autres.

Lorsque le groupe dirigé par Jude arrive le premier auprès de Jésus, la fatigue de tous ceux qui le forment et le suivent est manifeste. Le groupe conduit par Pierre, où se trouvent bon nombre d’habitants de Chorazeïn et de Bethsaïde, arrive en dernier.

« Nous avons fait du bon travail, Maître, mais il faudrait plus de groupes… Tu vois : il est impossible d’aller loin à cause de la chaleur. Alors, comment faire ? On dirait que le monde s’agrandit au fur et à mesure que nous travaillons, en éparpillant les villages et en allongeant les distances. Je ne m’étais jamais rendu compte que la Galilée était si étendue. Nous n’en travaillons qu’un coin, tout juste un coin, et nous n’arrivons pas à l’évangéliser tant elle est vaste et vu le nombre de ceux qui ont besoin de toi et te désirent, soupire Pierre.

– Ce n’est pas le monde qui s’agrandit, Simon, c’est la notoriété de notre Maître qui s’étend, répond Jude.

– Oui, c’est vrai. Regarde toute cette foule : certains nous suivent depuis ce matin. Aux heures les plus chaudes, nous nous sommes réfugiés dans un bois. Mais même maintenant que le soir approche, la marche est pénible. Et ces pauvres gens sont bien plus loin de chez eux que nous. Si cela continue à augmenter ainsi, je ne sais pas comment nous allons faire…, dit Jacques, fils de Zébédée.

– En octobre, les bergers viendront eux aussi, intervient André pour le réconforter.

– Eh oui, les bergers, les disciples, c’est bien beau ! Mais ils ne servent qu’à dire : “ Jésus est le Sauveur. Il est là. ” Rien de plus, constate Pierre.

– Du moins les gens sauront où le trouver. Mais maintenant, c’est le contraire ! Nous venons ici, et ils accourent ici ; pendant qu’ils arrivent nous partons ailleurs, et ils doivent nous courir après. Et avec des enfants et des malades, ce n’est pas très commode ! »

237.2

Jésus prend la parole :

« Tu as raison, Simon-Pierre. Moi aussi, j’éprouve de la compassion pour ces âmes et ces foules. Pour beaucoup, ne pas me trouver à un moment donné peut être une cause irrémédiable de malheur. Voyez comme ceux qui n’ont pas encore la certitude de ma vérité sont las et troublés, et comme ceux qui ont déjà goûté à ma parole et ne peuvent plus s’en passer – aucune autre parole ne peut les satisfaire – sont affamés. On dirait des brebis sans pasteur qui errent de-ci de-là sans trouver personne pour les guider et les nourrir. J’y pourvoirai, mais vous devez m’y aider, de toutes vos forces spirituelles, morales et physiques. Ce n’est plus par groupes nombreux que vous devrez savoir aller, mais deux par deux. Et j’enverrai par deux les meilleurs des disciples. Car la moisson est vraiment grande. Cet été, je vous préparerai à cette grande mission. Pour le mois de Tamuz[1], Isaac et les meilleurs disciples nous rejoindront. Et je vous préparerai. Vous n’y suffirez pas encore car, si la moisson est abondante, les ouvriers sont en revanche peu nombreux. Priez donc le Maître de la terre d’envoyer beaucoup d’ouvriers à sa moisson.

– Oui, mon Seigneur. Mais cela ne changera pas beaucoup la situation de ceux qui te cherchent, dit Jacques, fils d’Alphée.

– Pourquoi donc, mon frère ?

– Parce qu’ils ne recherchent pas seulement ton enseignement et la parole de vie, mais aussi la guérison de leurs fatigues, de leurs maladies, de toutes les infirmités que la vie ou Satan apportent à la partie inférieure ou supérieure de leur être. Or tu es le seul à pouvoir le faire, car c’est en toi qu’est la Puissance.

– Ceux qui me sont unis parviendront à faire ce que je fais et ils viendront au secours de toutes les misères des pauvres. Mais vous n’avez pas encore en vous ce qu’il faut pour cela. Efforcez-vous donc de vous dépasser vous-mêmes, de réprimer vos tendances humaines pour faire triompher l’esprit. N’assimilez pas seulement ma parole, mais son esprit, c’est-à-dire sanctifiez-vous par elle, et vous serez capables de tout. Et maintenant, allons leur dire ma parole, puisqu’ils ne veulent pas partir avant que je ne leur aie apporté la parole Dieu. Ensuite, nous retournerons à Capharnaüm. Là aussi, il doit y avoir des gens qui attendent…

237.3

– Seigneur, est-il vrai que Marie de Magdala a demandé ton pardon dans la maison du pharisien ?

– C’est vrai, Thomas.

– Et tu le lui as accordé ? demande Philippe.

– Je le lui ai accordé.

– Mais tu as mal fait ! S’écrie Barthélemy.

– Pourquoi ? Elle avait un repentir sincère et méritait le pardon.

– Mais tu ne devais pas le lui donner dans cette maison, publiquement…, lui reproche Judas.

– Je ne vois pas où est mon erreur.

– En ceci : tu sais comme sont les pharisiens, combien d’arguties ils ont en tête, comme ils te surveillent, comme ils te calomnient, comme ils te haïssent. Il y en avait un, à Capharnaüm, qui était un ami et c’était Simon. Et tu fais venir chez lui une prostituée pour profaner sa maison et scandaliser ton ami Simon.

– Ce n’est pas moi qui l’ai appelée. Elle est venue d’elle-même. Ce n’était pas une prostituée, c’était une repentie. C’est très différent. Si on n’avait pas de dégoût de l’approcher avant et de toujours la désirer, même en ma présence, maintenant qu’elle n’est plus seulement un corps, mais une âme, on ne doit pas éprouver du dégoût de la voir entrer pour s’agenouiller à mes pieds et pleurer, s’accuser et s’humilier par une humble confession publique qu’expriment ces pleurs. Simon le pharisien a eu sa maison sanctifiée par un grand miracle : la résurrection d’une âme. Sur la place de Capharnaüm, il y a maintenant cinq jours, il me demandait : “ Tu as fait ce seul miracle ? ” et il répondait lui-même : “ Certainement pas ” ; il avait un grand désir d’en voir un. Je le lui ai donné. Je l’ai choisi pour être le témoin, le faiseur de mariage de ces fiançailles de l’âme avec la grâce. Il doit en être fier.

– Au contraire, il en est scandalisé. Peut-être as-tu perdu un ami, reprend Judas.

– J’ai trouvé une âme. Cela vaut la peine de perdre l’amitié d’un homme, sa pauvre amitié d’homme, pour rendre à une âme l’amitié avec Dieu.

– C’est inutile : avec toi, on ne peut pas obtenir de réflexion humaine. Nous sommes sur la terre, Maître ! Rappelle-le-toi. Et ce sont les lois et les idées de la terre qui prédominent. Tu agis suivant la méthode du Ciel, tu évolues dans ton Ciel que tu as dans le cœur, tu vois tout à travers les clartés du Ciel. Mon pauvre Maître ! Comme tu es divinement incapable de vivre parmi nous qui sommes pervers ! »

Judas l’embrasse, admiratif et désolé, puis achève :

« Et je m’en afflige, parce que tu te crées plein d’ennemis par excès de perfection.

– Ne t’en afflige pas, Judas. Il est écrit qu’il doit en être ainsi. Mais comment sais-tu que Simon est offensé ?

– Il n’a pas dit qu’il est offensé, mais il nous a fait comprendre, à Thomas et à moi, que ce n’est pas une chose à faire. Tu ne devais pas accueille Marie dans sa maison, où il n’entre que des personnes honnêtes.

– Pour ce qui est de l’honnêteté des gens qui vont chez Simon, n’en parlons pas ! Rétorque Pierre.

– Et je pourrais dire que la sueur des prostituées a coulé plusieurs fois sur le dallage, sur les tables, et ailleurs chez Simon le pharisien, ajoute Matthieu.

– Mais pas publiquement, réplique Judas.

– Non, avec une hypocrisie attentive à le cacher.

– Tu vois qu’il change alors !

– C’est un changement aussi, l’entrée d’une prostituée qui vient dire : “ Je délaisse mon péché infâme ” au lieu de celle qui entre pour dire : “ Me voici à toi pour pécher ensemble. ”

– Matthieu a raison, approuvent-ils tous.

– Oui, il a raison. Mais eux ne pensent pas comme nous et il faut en venir à des compromis avec eux, s’adapter à eux pour les avoir comme amis.

– Cela, jamais, Judas. En matière de vérité, d’honnêteté, de conduite morale, il n’y a ni adaptation ni compromis » dit Jésus d’une voix de tonnerre. Et il achève : « Du reste, je sais que j’ai bien agi, et en vue du bien. Cela suffit.

237.4

Allons congédier ces gens fatigués. »

Et il se dirige vers ceux qui, éparpillés sous les arbres, regardent dans sa direction, impatients de l’écouter.

« Que la paix soit avec vous tous, qui avez parcouru des stades et marché sous la canicule pour venir entendre la Bonne Nouvelle.

En vérité, je vous dis que vous commencez à comprendre réellement ce qu’est le Royaume de Dieu, combien il est précieux de le posséder et heureux de lui appartenir. Pour vous, toute fatigue perd la valeur qu’elle a pour les autres, puisque votre âme commande et enjoint à la chair : “ Réjouis-toi que je t’accable. C’est pour ton bonheur que je le fais. Quand tu seras réunie à moi, après la résurrection finale, tu m’aimeras dans la mesure où je t’ai foulée aux pieds et tu verras en moi ton second sauveur. ” N’est-ce pas ce que dit votre âme ? Mais bien sûr que oui !

Actuellement, vous basez vos actions sur l’enseignement de mes paraboles lointaines. Mais je vais vous donner d’autres lumières pour vous faire aimer toujours davantage ce Royaume qui vous attend et dont la valeur est inestimable.

Ecoutez : Un homme était allé par hasard dans un champ y prendre du terreau pour l’emporter dans son jardin ; en creusant avec effort le sol dur, il trouve, sous une couche de terre, un filon de métal précieux. Que fait-il donc ? Il recouvre de terre sa découverte. Il n’hésite pas à travailler davantage, car cette découverte en vaut la peine. Puis il rentre chez lui, rassemble toutes ses richesses en argent ou en objets et les vend contre une belle somme. Puis il va trouver le propriétaire du terrain et lui dit :

“ Ton champ me plaît. Combien en veux-tu ? ”

“ – Mais il n’est pas à vendre ”, répond l’autre.

Mais l’homme offre des sommes toujours plus grandes, disproportionnées par rapport à la valeur du terrain, et il finit par décider le propriétaire qui se dit : “ C’est homme est fou ! Mais puisqu’il l’est, j’en profite. Je prends la somme qu’il me propose. Ce n’est pas de l’usure, puisque c’est lui qui me l’offre. Grâce à elle, je m’achèterai au moins trois autres champs, et plus beaux. ” Et il vend, persuadé d’avoir fait une excellente affaire.

Or c’est l’autre, au contraire, qui a fait une excellente affaire, car il se prive d’objets qui auraient pu être volés, perdus ou usés, et il acquiert un trésor qui, parce qu’il est vrai, naturel, est inépuisable. Cela vaut donc la peine qu’il sacrifie ce qu’il possède pour faire cet achat : car s’il reste quelque temps avec ce seul champ pour tout bien, en réalité il possède pour toujours le trésor qu’il recèle.

Vous, vous l’avez compris et vous agissez comme l’homme de la parabole. Abandonnez les richesses éphémères pour posséder le Royaume de Dieu. Vous les vendez aux imbéciles de ce monde, vous les leur cédez, vous acceptez qu’on se moque de vous pour ce qui, aux yeux du monde, paraît être une sotte manière d’agir. Agissez toujours de la sorte et, un jour, votre Père qui est aux Cieux vous donnera avec joie votre place dans le Royaume.

Rentrez chez vous avant que ne vienne le sabbat et, pendant le jour du Seigneur, réfléchissez sur la parabole du trésor, qui est le Royaume des Cieux. Que la paix soit avec vous. »

237.5

Les gens s’éparpillent lentement sur les routes et les sentiers de campagne pendant que Jésus part en direction de Capharnaüm dans le soir qui descend.

Il y arrive en pleine nuit. Ils traversent en silence la ville silencieuse au clair de la lune, la seule lampe qui existe pour éclairer les ruelles obscures et mal pavées. Ils entrent en silence dans le petit jardin à côté de la maison, croyant que tout le monde est au lit. Mais une lampe luit dans la cuisine et trois ombres, rendues mobiles par le mouvement de la flamme, se projettent sur le muret blanc du four qui est tout près.

« Il y a des gens qui t’attendent, Maître. Mais ce n’est pas possible ! Je vais leur dire que tu es trop fatigué. Monte sur la terrasse en attendant.

– Non, Simon. Je vais à la cuisine. Si Thomas a retenu ces personnes, c’est signe qu’il y a un motif sérieux. »

Mais, pendant ce temps, ceux qui sont à l’intérieur ont entendu les chuchotements et Thomas, le propriétaire de la maison, sort sur le seuil.

« Maître, il y a la dame habituelle. Elle t’attend depuis hier au coucher du soleil. Elle est avec un serviteur. »

Puis il ajoute à voix basse :

« Elle est très agitée. Elle pleure sans arrêt…

– Elle va bien. Dis-lui de venir en haut. Où a-t-elle dormi ?

– Elle ne voulait pas dormir, mais finalement elle s’est retirée quelques heures vers l’aube, dans ma chambre. Quant au serviteur, je l’ai fait dormir dans l’un de vos lits.

– C’est bien, il y dormira cette nuit encore et toi, tu dormiras dans le mien.

– Non, Maître. J’irai sur la terrasse, sur des nattes. Je dormirai aussi bien. »

237.6

Jésus monte sur la terrasse. Voilà Marthe qui monte, elle aussi.

« Que la paix soit avec toi, Marthe. »

Un sanglot lui répond.

« Tu pleures encore ? Tu n’es donc pas heureuse ? »

De la tête Marthe fait signe que non.

« Mais pourquoi donc ?… »

Une longue pause, pleine de sanglots. Enfin, dans un gémissement :

« Depuis plusieurs soirs, Marie n’est plus revenue. Et on ne la trouve pas. Ni moi, ni la nourrice, ni Marcelle ne la trouvons… Elle était sortie en commandant le char. Elle était très élégante… Ah ! Elle n’avait pas voulu remettre mon vêtement !… Elle n’était pas à moitié nue, elle en a encore de ce genre, mais elle était très provocante dans ce… Et elle avait emporté or et parfums… et elle n’est plus revenue. Elle a renvoyé le serviteur dès les premières maisons de Capharnaüm en disant : “ Je reviendrai avec une autre compagnie. ” Mais elle n’est plus revenue. Elle nous a trompés ! Ou bien elle s’est sentie seule, peut-être tentée… ou il lui est arrivé malheur… Elle n’est plus revenue… »

Marthe tombe à genoux, en larmes, la tête appuyée sur son avant-bras posé sur un tas de sacs vides.

Jésus la regarde et dit lentement, avec assurance, d’un air dominateur :

« Ne pleure pas. Marie est venue à moi il y a trois soirs. Elle m’a parfumé les pieds, elle a déposé tous ses bijoux à mes pieds. Elle s’est consacrée ainsi, et pour toujours, en prenant place parmi mes disciples. Ne la dénigre pas dans ton cœur. Elle t’a surpassée.

– Mais où est donc ma sœur ? » crie Marthe en levant un vi­sage bouleversé. « Pourquoi n’est-elle pas rentrée à la maison ? Elle a peut-être été attaquée ? Aurait-elle pris une barque et s’est-elle noyée ? Peut-être un amant qu’elle a repoussé l’a-t-il enlevée ? Oh, Marie ! Ma Marie ! Je l’avais retrouvée et je l’ai aussitôt perdue ! »

Marthe est vraiment hors d’elle. Elle ne pense plus que ceux qui sont en bas peuvent l’entendre. Elle ne pense plus que Jésus peut lui dire où est sa sœur. Elle se désespère sans plus réfléchir à rien.

237.7

Jésus la saisit par les poignets et la force à rester tranquille, à l’écouter, la dominant de sa haute taille et de son regard magnétique.

« Assez ! Je veux que tu aies foi en mes paroles. Je veux que tu sois généreuse. Tu as compris ? »

Il ne lâche Marthe que lorsqu’elle s’est un peu calmée.

« Ta sœur est allée savourer sa joie, en s’entourant d’une solitude sainte, parce qu’elle a cette pudeur très sensible des rachetés. Je te l’avais dit d’avance. Elle ne peut supporter le regard doux, mais inquisiteur, de sa famille sur son nouveau vêtement d’épouse de la grâce. Et ce que je te dis est toujours vrai. Tu dois me croire.

– Oui, Seigneur, oui. Mais ma Marie a trop été au pouvoir du démon. Il l’a reprise tout d’un coup, il…

– Il se venge sur toi de la proie qu’il a perdue pour toujours. Dois-je donc voir que toi, la courageuse, tu deviens sa proie par une frayeur folle et sans raison d’être ? Dois-je voir qu’à cause d’elle qui maintenant croit en moi, tu perds la belle foi que je t’ai toujours connue ? Marthe ! Regarde-moi bien. Ecoute-moi. N’écoute pas Satan. Ne sais-tu pas que, lorsqu’il est obligé d’abandonner sa proie par une victoire que Dieu remporte sur lui, cet inlassable bourreau des êtres, cet inlassable voleur des droits de Dieu se met aussitôt à l’œuvre pour dénicher d’autres proies ? Ne sais-tu pas que ce sont les tortures d’une tierce personne, qui résiste aux assauts parce qu’elle est bonne et fidèle, qui affermissent la guérison d’une autre âme ? Ne sais-tu pas que rien n’est isolé de tout ce qui arrive et existe dans la création, mais que tout suit une loi éternelle de dépendances et de conséquences qui fait que l’acte d’une personne a des répercussions naturelles et surnaturelles très étendues ?

237.8

Toi, tu pleures ici, tu connais ici ce doute atroce et tu restes fidèle à ton Christ même en cette heure de ténèbres. Là-bas, dans un endroit voisin que tu ne connais pas, Marie sent se dissoudre ses derniers doutes sur l’infinité du pardon qu’elle a obtenu. Ses pleurs se changent en sourire et ses ombres en lumière. C’est ton tourment qui l’a conduite là où se trouve la paix, là où les âmes se régénèrent auprès de la Génératrice immaculée, auprès de celle qui est tellement Vie qu’elle a obtenu de donner au monde le Christ, qui est la Vie. Ta sœur est chez ma Mère. Ah ! Elle n’est pas la première à rentrer sa voile dans ce port paisible après que le doux rayon de la vivante Etoile Marie l’a appelée sur ce sein d’amour, par l’amour muet et actif de son Fils ! Ta sœur est à Nazareth.

– Mais comment s’y est-elle rendue, puisqu’elle ne connaît ni ta Mère, ni ta maison ?… toute seule… De nuit… Comme cela… Sans moyens… Avec ce vêtement… Un si long chemin… Comment ?

– Comment ? De la même manière que l’hirondelle fatiguée revient au nid de sa naissance en traversant mers et montagnes, en triomphant des tempêtes, des nuages et des vents contraires. De la même manière que les hirondelles volent vers leurs lieux d’hivernage, par un instinct qui les guide, par une tiédeur qui les y invite, par le soleil qui les appelle. Elle aussi est accourue vers le rayon qui l’appelle… vers la Mère universelle. Et nous la verrons revenir à l’aurore, heureuse… sortie pour toujours des ténèbres, avec une Mère à son côté, la mienne, et pour n’être jamais plus orpheline. Peux-tu croire cela ?

– Oui, mon Seigneur. »

Marthe est comme fascinée. En effet Jésus a vraiment été dominateur. Grand, debout, et pourtant légèrement incliné au-dessus de Marthe agenouillée, il a parlé lentement d’un ton pénétrant, comme pour se transmettre lui-même à la disciple bouleversée. Je l’ai rarement vu faire preuve d’une telle puissance pour persuader par sa parole son auditeur. Mais à la fin, quelle lumière, quel sourire sur son visage ! Marthe le reflète par un sourire et une lumière plus apaisée sur son propre visage.

« Et maintenant va te reposer en paix. »

Marthe lui baise les mains et descend, rassérénée…

[…].

237.1

Jesus está no caminho que, do lago Meron vai para o lago da Galileia. Estão Ele, Zelotes e Bartolomeu perto de uma torrente, reduzida agora a um fio d’água, e parece que está esperando, à sombra de árvores copadas, aos que vão chegando dos dois lados contrários.

O dia está muito quente e, no entanto, muitas pessoas foram acompanhando os três grupos dos que devem ter pregado pelas campinas e guiado os doentes para o grupo de Jesus, reservando-se eles o direito de pregar sobre Ele aos que estão sãos. Muitos miraculados estão formando juntos um grupo feliz, sentados por entre as árvores, e neles a alegria é tão grande, que nem sentem o cansaço produzido pelo calor, pela poeira e pela luz deslumbrante, coisas essas que molestam bastante todas os outros.

Quando o grupo, chefiado por Judas Tadeu, chega em primeiro lugar perto de Jesus, pode-se ver bem o cansaço de todos os que formam o grupo e o acompanham. Em último lugar, vem o grupo chefiado por Pedro e no qual há muitas pessoas de Corozaim e de Betsaida.

– Conseguimos, Mestre. Mas seria necessário que houvesse muitos grupos…Tu estás vendo. Já não se pode mais fazer longas caminhadas por causa do calor. E, então, como iremos fazer? Parece que o mundo vai-se alargando, e nós precisamos ser em maior número para podermos percorrer os povoados e atingir maiores distâncias. Eu nunca imaginei que a Galileia fosse tão grande. Nós estamos num canto dela, num canto mesmo, e não conseguimos evangelizá-la, de tão vasta que ela é e de tão grandes que são as necessidades e os desejos de Ti –suspira Pedro.

– Não é que o mundo cresceu, Simão. O que cresce é o conhecimento do nosso Mestre –responde Tadeu.

– Sim, é verdade. Olha, quanta gente. Alguns deles nos acompanham desde a manhã. Nas horas quentes fomos abrigar-nos em um bosque. Mas, mesmo agora que já vem chegando a tarde, é penoso caminhar. E estes pobrezinhos estão muito mais longe de casa do que nós. Se tudo cresce sempre assim, nem sei o que vamos fazer… –diz Tiago de Zebedeu.

– Em outubro, virão também os pastores –comenta André.

– Ah! Sim. Pastores, discípulos, belas coisas! Mas eles só sabem dizer: “Jesus é o Salvador. Ele está lá.” Nada mais do que isso –responde Pedro.

– Mas, pelo menos, o povo ficará sabendo onde encontrá-lo. Agora, ao contrário. Nós vamos para um lugar, e eles correm para lá. E, quando eles vem vindo para cá, nós vamos para outro lugar, e eles têm que ir correndo atrás de nós. E fazer isso, levando crianças e doentes, não é nada cômodo.

237.2

Jesus fala:

– Tens razão, Simão Pedro. Eu também tenho compaixão destas almas, dessas multidões. Para muitos, o não poderem achar-me em um certo momento pode ser até causa de alguma irreparável desventura. Olhai como eles estão cansados e desnorteados, os que ainda não têm certeza da minha verdade, e como estão esfaimados os que já saborearam a minha palavra, e não sabem mais ficar sem ela, pois nenhuma outra palavra é capaz de os satisfazer. Parecem ovelhas sem pastor, que vagam, não encontrado quem as guie e as apascente. Mas eu providenciarei. Contudo, vós haveis de ajudar-me com todas as vossas forças espirituais, morais e físicas. Não mais em grupos numerosos, mas dois a dois é que devereis andar. E mandaremos dois a dois os discípulos melhores. Porque a messe é realmente grande. Ah! Neste verão Eu vos prepararei para essa grande missão. Lá pelo mês de Tamus, estaremos juntos com Isaque e com todos os melhores discípulos. E Eu vos prepararei. Ainda não bastareis. Porque, se a messe é realmente grande, os operários, por sua vez, são poucos. Rogai, pois, ao Dono da terra que mande muitos operários para a sua messe.

– Sim, meu Senhor. Mas não mudará muito a situação destes que te procuram –diz Tiago de Alfeu.

– Por quê, meu irmão?

– Porque esses, que estão te procurando, procuram não somente doutrina e a palavra da Vida, mas também a cura de suas doenças, de suas enfermidades, para toda fraqueza, que a vida ou satanás trazem para sua parte inferior ou superior. E isto, só Tu podes fazer, porque em Ti está o poder.

– Aqueles que estão unidos a Mim chegarão a fazer o que Eu faço, e os pobres serão socorridos em todas as suas misérias. Mas ainda não tendes em vós o que é necessário para fazer isso. Esforçai-vos para vos superardes a vós mesmos, a conculcar a vossa humanidade, para que triunfe o vosso espírito. Assimilai não somente a minha palavra, mas o espírito dela, isto é, santificai-vos por ela, e depois, tudo podereis. E agora vamos dizer a eles a minha palavra, visto que não querem ir-se embora, se Eu não lhes tiver dado a palavra de Deus. Depois, voltareis a Cafarnaum. Lá também estarão os que nos esperam…

237.3

– Senhor, mas é verdade que Maria Madalena pediu perdão a Ti na casa do fariseu?

– É verdade, Tomé.

– E Tu o deste? –pergunta Filipe.

– Eu o dei.

– Mas fizeste mal! –exclama Bartolomeu.

– Por quê? Era um arrependimento sincero, e merecia perdão.

– Mas não devias dá-lo naquela casa, publicamente… –censura Iscariotes.

– Mas Eu não vejo em que é que errei.

– Erraste nisto: Tu sabes quem são os fariseus e quantas cavilações eles têm na cabeça, como eles te vigiam, como te caluniam, como te odeiam. Um deles Tu tinhas como teu amigo em Cafarnaum, era Simão. E Tu chamas para ir à casa dele uma prostituta, para profanar a casa do amigo Simão e dar-lhe um escândalo.

– Eu não a chamei. Ela é que foi lá. Não era uma prostituta. Era uma arrependida. Isso muda muito. Se não se tinha nojo de aproximar-se dela antes, nem de desejá-la sempre, e até em minha presença, também agora que ela não é mais uma carne, mas uma alma, não se deve ter nojo de vê-la entrar para ajoelhar-se aos meus pés, e para chorar acusando-se, aviltando-se naquela humilde confissão pública, que era o que aquele pranto significava. Simão fariseu teve sua casa santificada por um grande milagre: a ressurreição de uma alma. Na praça de Cafarnaum, há cinco dias, ele me perguntava: “De milagre, só fizeste aquele?”, e ele mesmo respondia: “Certamente que não”, e tinha ele muito desejo de ver um deles. E Eu lhe dei. Eu o escolhi para ser a testemunha, o paraninfo daqueles esponsais da alma com a Graça. Ele deve estar orgulhoso.

– Pelo contrário, com isso ele ficou escandalizado. Talvez tenhas perdido um amigo.

– Eu achei uma alma. Vale a pena perder um homem e a sua pobre amizade de homem, para pôr uma alma na amizade com Deus.

– É inútil. Contigo não se pode conseguir uma reflexão humana. Estamos na terra, Mestre! Lembra-te disso. Ainda estão vigentes as leis e as ideias da terra. Tu queres agir com o método do Céu, e te moves no teu Céu, que tens no coração, e tudo queres ver através das luzes do Céu. Pobre Mestre meu! Como és divinamente inepto para viveres entre nós perversos!

E Judas Iscariotes o abraça, admirado e desolado, e termina dizendo:

– E eu sinto muito, porque, indo atrás de uma exagerada perfeição, Tu estás criando uma grande quantidade de inimigos.

– Não te compadeças Judas. Está escrito que assim seja. Mas, como é que sabes que Simão ficou ofendido?

– Eu não disse que ficou ofendido. Mas a mim e a Tomé ele deu a entender que aquilo não estava bem. Não devias convidá-la a ir à casa dele, pois lá só entram pessoas honestas.

– Bom. Quanto à honestidade dos que vão à casa do Simão, deixemo-la de lado –diz Pedro.

E Mateus acrescenta:

– Eu poderia dizer que o suor das prostitutas escorreu muitas vezes por sobre os pavimentos de Simão, o fariseu, por sobre as mesas e por outros lugares.

– Mas não publicamente –rebate Iscariotes.

– Não. Com a hipocrisia encarregada de o esconder.

– Olha que, então, tudo muda.

– O que também muda é a entrada de uma prostituta, que entra para dizer: “Eu deixo o meu pecado infame.” É bem diferente de outra que entra para dizer: “Eis-me aqui para ti, a fim de praticarmos o pecado juntos.”

– Mateus está com a razão –dizem todos.

– Sim. Ele tem razão. Mas eles não pensam como nós. É preciso que façamos tratos com eles, e nos adaptemos a eles, para podermos tê-los como amigos.

– Isso, nunca, Judas. Na verdade, na honestidade, na conduta moral não existem adaptações nem tratos –troveja Jesus.

E termina:

– Afinal, Eu sei que agi bem e para o bem. E basta.

237.4

Vamos despedir-nos daqueles pobres cansados.

E Ele vai até aqueles que estão espalhados por baixo das árvores, e que estão olhando na direção dele, cheios do desejo de ouvi-lo.

– A paz esteja com todos vós, que atravessastes muitos estádios, debaixo de um sol ardente, para virdes ouvir a Boa Nova. Em verdade, Eu vos digo que vós estais começando a compreender realmente o que é o Reino de Deus e quão preciosa é a posse dele, a felicidade de a ele pertencer. Assim é que todo cansaço para nós perde a importância, quando para os outros ele a conserva. Porque o espírito é que dá ordens em nós, e ele diz à carne: “Alegra-te porque eu te oprimo. É para a tua felicidade que eu o faço. Quando estiveres reunido a mim, depois da ressurreição final, tu me amarás por eu te ter calcado aos pés, e verás tu em mim o teu segundo salvador.” Não é assim que fala o vosso espírito? Mas, certamente, que ele o diz! Vós agora apoiais as vossas ações no ensinamento das minhas parábolas antigas. Mas agora vou dar-vos outras luzes, para fazer que vos torneis cada vez mais enamorados por este Reino, que vos espera e cujo valor é incomensurável.

Ouvi: Um homem, tendo ido a um campo apanhar terriço para a sua pequena horta, ao escavar com muito esforço a terra dura, encontrou, por baixo de algumas camadas da terra, um filão de metal precioso. Que faz então aquele homem? Recobre com a terra a descoberta feita, não lhe importa trabalhar mais ainda, porque a descoberta bem merece a fadiga. Depois, ele vai para casa, conta as riquezas que tem em dinheiro e em outras coisas, e estas últimas ele vende, para ter em mãos muito dinheiro. Em seguida, ele vai ao dono do campo e lhe diz: “O teu campo me agrada. Quanto queres para vender-me?” “Mas eu não o estou vendendo”, diz o outro. Então o homem oferece-lhe somas cada vez maiores e completamente fora de qualquer proporção com o valor do campo, e termina seduzindo o dono dele, o qual fica pensando: “Este homem é um louco! Mas, desde que ele o é, eu vou tirar vantagem disso. Eu vou pegar a soma que ele me está oferecendo. Não estou praticando usura, porque é ele quem a quer dar. Com ela, eu comprarei, pelo menos, outros três campos, e mais bonitos”, e faz a venda, convencido de ter feito um esplêndido negócio. Mas, ao contrário, o outro é que faz um esplêndido negócio, porque ele se priva de bens que podem ser levados pelo ladrão, ou ser perdidos, ou gastos, e procura obter um tesouro que, além de ser verdadeiro e natural, é inesgotável. Vale, pois, a pena, sacrificar tudo o que ele tem, para fazer essa aquisição, ficando ele, por enquanto, só com a posse do campo, mas na realidade passando a possuir para sempre aquele tesouro encerrado nele.

Vós já entendestes o negócio. Fazei, então como o homem da parábola. Deixai as riquezas efêmeras, para possuirdes o Reino dos Céus, vendei-as aos estultos do mundo, cedei-as a eles, aceitai até que se riam de vós por isso que, aos olhos do mundo, pode parecer um modo tolo de negociar. Fazei assim, sempre assim, e o vosso Pai, que está nos Céus, com muita alegria vos dará um dia o vosso lugar no Reino.

Voltai para as vossas casas, antes que chegue o sábado e, durante o dia do Senhor, pensai na parábola do tesouro, que é o Reino dos Céus. A paz esteja convosco.

237.5

O povo vai-se espalhando lentamente pelas estradas e caminhos da campina, enquanto Jesus vai indo para Cafarnaum, ao cair da tarde.

Ele chega lá, já de noite. Atravessam em silêncio a cidade, à luz do luar, a única luz que ainda clareia as vielas escuras e mal calçadas. Entram assim, em silêncio, na pequena horta ao lado da casa, julgando que todos já estão na cama. Mas, não é assim, porque uma luz está ainda acesa na cozinha, e lá se vem três sombras, que se tornam movediças por causa do movimento da chamazinha, e se projetam sobre a pequena parede branca do forno, que fica perto.

– Aí há gente que te espera, Mestre. Mas desse modo não podemos continuar. Eu vou dizer-lhes que estás muito cansado. Enquanto isso, vai, Tu, para o terraço.

– Não, Simão. Eu vou à cozinha. Se Tomé deteve essas pessoas, é sinal de que houve um motivo sério.

Enquanto isso, os de dentro ouviram a conversa, e Tomé, dono da casa, vai até a soleira.

– Mestre, aqui está aquela dama. Ela já está esperando desde ontem, ao pôr do sol. Ela está com um criado.

E depois ele diz a meia voz:

– Ela está muito agitada. E chora sem parar…

– Está bem. Dize-lhe que vá lá para cima. Onde foi que ela dormiu?

– Ela não queria dormir. Mas, finalmente, se retirou por algum tempo, já de madrugada, para o meu quarto. E o criado eu fiz que fosse dormir em um dos vossos leitos.

– Tudo bem. Que durma nesta noite também. E tu dormirás na minha.

– Não, Mestre. Eu irei para o terraço e dormirei nas esteiras. E dormirei um bom sono, do mesmo jeito.

237.6

Jesus sobe para o terraço. E a Marta também sobe.

– A paz esteja contigo, Marta.

Um soluço foi a resposta.

– Estás chorando ainda? Não estás bem?

A cabeça de Marta faz sinal que não.

– Mas, que há, então?

Uma longa pausa se faz, cheia de soluços. Enfim, depois de um gemido, ela diz:

– Já faz muitas noites, que Maria não voltou. E não se sabe onde está. Nem eu, nem Marcela, nem a nutriz a encontramos… Ela tinha saído conduzindo o carro. Estava toda pomposa em suas vestes… Oh! Ela não tinha querido pôr de novo as minhas!… Não estava seminua, nem daquelas de antes, mas era muito provocante nestas… Ouros e perfumes ela levou consigo…e não voltou mais. Mandou embora o criado, logo que chegou perto das primeiras casas de Cafarnaum, dizendo-lhe: “Eu voltarei com outra companhia.” Mas não voltou mais. Ela nos enganou. Ou, então, ela se sentiu sozinha, talvez tentada… ou lhe aconteceu algum mal… Ela não voltou mais…

E Marta cai de joelhos chorando, com a cabeça inclinada sobre o antebraço, colocado sobre um monte de sacos vazios.

Jesus olha para ela, e diz, devagar e com firmeza, como um dominador:

– Não chores. Maria veio a Mim, há três dias. Ela me ungiu os pés com bálsamo, e pôs aos meus pés todas as suas joias. Consagrou-se assim, e para sempre, tomando lugar entre as minhas discípulas. Não a fiques denegrindo em teu coração. Ela te superou.

– Mas onde, onde está, então, a minha irmã? –grita Marta, erguendo um rosto transtornado–. Por que é que ela não voltou para casa? Teria sido assaltada? Terá talvez tomado uma barca para ir se afogar? Ou, talvez, algum amante rejeitado a raptou? Oh! Maria! A minha Maria! Eu a havia reencontrado, e logo a perdi?

Marta está mesmo fora de si. Ela nem pensa mais que os que estão lá em baixo a possam estar ouvindo. Nem pensa mais que Jesus pode dizer-lhe onde é que está a sua irmã. Ela se desespera, sem refletir em nada mais.

237.7

Jesus a segura pelos pulsos e a obriga a ficar quieta e a ouvi-lo, dominando-a com sua alta estatura e com seu olhar magnético.

– Basta. Eu quero que tenhas fé em minhas palavras. Quero de ti generosidade. Entendeste?

E não a deixa ir, senão quando ela se tranquiliza um pouco.

– Tua irmã foi saborear sua alegria, envolvendo-se em uma solidão santa, porque nela há o supersensível pudor dos redimidos. Eu já te havia dito antes. Ela não pode suportar o olhar doce, mas indagador, dos parentes, a respeito de sua veste nova de esposa da Graça. E isto que Eu digo é sempre verdade. Tu deves crer em Mim.

– Sim, Senhor, sim. Mas minha Maria foi demais, foi demais escrava do demônio. Ele, de repente a pegou de novo, ele…

– Ele se está vingando em ti por ter perdido para sempre a sua presa. Eu devo, então, ficar vendo como tu, a forte, te tornas presa dele por essa ansiedade louca, sem razão de ser? Devo crer que, por causa dela, que agora crê em Mim, tu tenhas que perder a tua bela fé, que Eu sempre conheci? Marta, olha bem para Mim. Escuta-me. Não escutes satanás. Não sabes que, quando é obrigado a soltar uma presa, por causa de uma vitória de Deus contra ele, começa logo a agir, este incansável torturador dos seres, este incansável ladrão dos direitos de Deus, para encontrar outras presas? Não sabes que são as torturas de um terceiro, que resiste aos assaltos porque é bom e fiel, que são elas que consolidam a cura de um outro espírito? Não sabes que nada está desligado de tudo o que acontece e existe na criação, mas que tudo segue uma lei eterna de dependências e de consequências, pelas quais o ato de um tem repercussões naturais e sobrenaturais vastíssimas?

237.8

Tu choras aqui, tu que conheces a dúvida atroz, e permaneces fiel ao teu Cristo, mesmo nesta hora tenebrosa. Lá, em um lugar próximo e desconhecido por ti, Maria sente desfazer-se a última dúvida que ela tinha sobre a totalidade do perdão recebido, e o seu pranto se muda em sorriso, e as suas sombras em luz. Foi o teu tormento que a guiou para lá, onde ela está em paz, lá onde se regeneram as almas, junto da Genetriz sem mancha, junto daquela que é tanto Vida, que obteve a graça de ter dado ao mundo o Cristo, que é a Vida. Tua irmã está na casa de minha Mãe. Ah! Não é ela a primeira que vai recolher as velas naquele porto de paz, depois que o raio suave da viva Estrela Maria a chamou àquele seio de amor por amor, mudo mas ativo, do seu Filho! Tua irmã está em Nazaré.

– Mas, como é que ela foi parar lá, se não conhece a tua Mãe, nem a tua casa?… Sozinha… E de noite!… Assim… Sem meios… Com aquelas roupas…Com um longo caminho a fazer…Como?

– Como? Como vai a andorinha cansada até o ninho nativo, atravessando mares e montes, enfrentando tempestades, nevoeiros e ventos contrários? Como vão as andorinhas aos lugares de invernagem? Elas vão por um instinto que as guia, pelo calor que as atrai, pelo sol que as chama. Ela também foi correndo para o raio de Sol que a chamava… para a Mãe universal. E a veremos chegar no fim da madrugada, feliz, tendo saído para sempre das trevas, com uma Mãe a seu lado, a minha, e para que nunca mais fique órfã. Podes tu crer nisto?

– Sim, meu Senhor.

Marta está como que fascinada. De fato, Jesus foi realmente um dominador. Alto, ereto e levemente inclinado sobre Marta, que está ajoelhada, Ele falou devagar, mas de um modo incisivo, como se o fizesse para infundir-se a si mesmo na discípula transtornada. Poucas vezes eu o vi tão poderoso assim para persuadir com a palavra um dos seus ouvintes. Mas no fim, que luz, que sorriso em seu rosto.

– E agora, vai descansar. Em paz.

E Marta lhe beija as mãos, e desce, tranquilizada.

[…].


Notes

  1. Tamuz : juin/juillet.