Os Escritos de Maria Valtorta

244. Jean répète un discours de Jésus sur la Création et sur les peuples qui attendent la lumière.

244. João repete o discurso de Jesus sobre a criação

244.1

Ils sont tous en train de grimper par les frais raccourcis qui mènent à Nazareth. Les pentes de ces collines de Galilée paraissent avoir été créées le matin même, tant l’orage récent les a lavées, et la rosée leur garde un aspect étincelant et frais ; tout scintille aux premiers rayons du soleil. L’air est si pur qu’il révèle le moindre détail des monts plus ou moins proches et donne une impression de légèreté et de joie.

Dès qu’on atteint le sommet d’une colline, c’est un véritable enchantement que la vue d’un recoin du lac, superbe sous cette lumière matinale. Imitant Jésus, tout le monde est dans l’admiration. Mais Marie de Magdala détourne bien vite les yeux de ce spectacle pour chercher quelque chose dans une autre direction. Ses yeux se posent sur les crêtes montagneuses qui s’étendent au nord-ouest de l’endroit où elle se trouve, mais elle semble ne pas trouver ce qu’elle cherche.

Suzanne – elle aussi présente – lui demande :

« Que cherches-tu ?

– Je voudrais reconnaître le mont où j’ai rencontré[1] le Maître.

– Demande-le-lui.

– Oh ! Cela ne vaut pas la peine de le déranger. Il est en train de parler avec Judas.

– Quel drôle d’homme, ce Judas ! » murmure Suzanne.

Elle ne dit rien de plus, mais on devine le reste.

« Ce mont n’est sûrement pas sur notre route. Mais je t’y conduirai un jour, Marthe. Il y avait une aurore comme celle-ci et tant de fleurs… tant de monde… Ah, Marthe ! Et j’ai osé me montrer à tous dans cette tenue de péché et avec ces amis… Non, tu ne peux pas être offensée par les paroles de Judas. Je les ai bien méritées. J’ai tout mérité. Et ma souffrance, c’est mon expiation. Tous s’en souviennent, tous ont le droit de me dire la vérité. Moi, je dois me taire. Ah ! Si l’on réfléchissait avant de pécher ! Celui qui m’offense aujourd’hui est mon meilleur ami, parce qu’il m’aide à expier.

– mais cela n’empêche pas qu’il a mal agi. Mère, est-ce que ton Fils est vraiment content de cet homme-là ?

– Il faut beaucoup prier pour lui : c’est ce que dit Jésus.»

244.2

Jean quitte les apôtres pour venir aider les femmes à franchir un passage difficile sur lequel les sandales glissent, d’autant plus que le sentier est couvert de pierres lisses qui ressemblent à des écailles d’ardoise rougeâtres, et d’une herbe courte, luisante et dure : pour les pieds qui n’y trouvent pas prise, c’est traître. Simon le Zélote l’imite et les femmes, prenant appui sur eux, franchissent le passage dangereux.

« Ce chemin est un peu fatigant. Mais il n’y a ni poussière ni foule, et il est plus court, constate Simon le Zélote.

– Je le connais, Simon. Je suis venue dans ce petit village à mi-pente avec mes neveux, quand Jésus fut chassé de Nazareth, soupire Marie.

– Mais, vu d’ici, le monde est beau ! Voici le Thabor et l’Hermon, et au nord les monts d’Arbel, et au fond le grand Hermon. Dommage qu’on ne voie pas la mer comme on la voit du Thabor, dit Jean.

– Tu y es allé ?

– Oui, avec le Maître.»

Simon le Zélote dit :

«Jean, avec son amour pour l’infini, nous a obtenu une grande joie car, là-haut, Jésus a parlé de Dieu avec un ravissement que nous ne lui avions jamais vu. Ensuite, après avoir déjà tellement reçu, nous avons obtenu une grande conversion : tu connaîtras toi aussi cet homme, Marie-Madeleine. Et ton âme se fortifiera encore plus qu’elle ne l’est. Nous avons trouvé un homme endurci de haine, abruti par les remords, et Jésus en a fait quelqu’un qui, je n’hésite pas à le dire, deviendra un grand disciple. Comme toi, Marie-Madeleine.

244.3

Ce que je vais te dire est bien vrai, sois-en sûre : nous autres, pécheurs, nous sommes plus malléables au Bien quand il nous saisit, car nous ressentons le besoin d’être pardonnés, même par nous-mêmes.

– C’est vrai. Mais tu es bien bon de dire : “ nous autres pécheurs ”. Tu as été malheureux, pas pécheur.

– Nous le sommes tous, les uns davantage, les autres moins, et ceux qui croient l’être moins sont plus enclins à le devenir, si toutefois ils ne le sont pas déjà. Nous le sommes tous. Mais les plus grands pécheurs, quand ils se convertissent, savent être absolus dans le bien comme ils l’ont été dans le mal.

– Ton réconfort me soulage. Tu as toujours été un père pour les enfants de Théophile.

– Et en tant que père, je me réjouis de vous voir tous trois amis de Jésus.

– Où donc avez-vous trouvé ce disciple grand pécheur ?

– A En-Dor, Marie. Simon veut attribuer à mon désir de voir la mer le mérite de plusieurs belles et bonnes choses. Mais si Jean l’ancien est venu à Jésus, ce n’est pas grâce à Jean le sot, c’est grâce à Judas, dit en souriant le fils de Zébédée.

– Il l’a converti ? demande Marthe, sceptique.

– Non. Mais il a voulu aller à En-Dor et…

– Oui, pour voir l’antre de la magicienne… Judas est un homme bien étrange… Il faut le prendre comme il est… Oui… Jean d’En-Dor nous a conduits à la caverne, puis il est resté avec nous. Mais, mon enfant, c’est toujours à toi qu’en revient le mérite, car sans ton désir d’infini, nous n’aurions pas pris cette route, et Judas n’aurait pas éprouvé le désir d’aller faire cette étrange recherche.

244.4

– J’aimerais savoir ce qu’a dit Jésus sur le Thabor[2]… tout comme j’aimerais reconnaître le mont où je l’ai vu, soupire Marie-Madeleine.

– Ce mont, c’est celui sur lequel on a maintenant l’impression qu’un soleil s’allume à cause de cette mare, qui sert aux troupeaux et qui recueille des eaux de source. Nous étions plus haut, là où le sommet paraît fendu comme une large fourche à deux dents qui voudrait embrocher les nuages et les faire partir ailleurs. Quant au discours de Jésus, je crois que jean peut te le répéter.

– Oh, Simon ! Comment un jeune garçon peut-il donc redire les paroles même de Dieu ?

– Un jeune garçon, peut-être pas. Mais toi, oui. Essaie donc, pour faire plaisir à tes sœurs ainsi qu’à moi qui t’aime bien. »

244.5

Tout rouge, Jean entreprend de répéter le discours de Jésus.

« Il a dit :

“ Voici la page infinie sur laquelle les courants écrivent les mots ‘ Je crois. ’ Pensez au chaos de l’univers avant que le Créateur ne veuille mettre de l’ordre dans les éléments et les associer merveilleusement, ce qui a donné aux hommes la terre et tout ce qu’elle contient et, au firmament, les astres et les pla­nètes. D’abord, rien n’existait, ni comme chaos informe, ni comme système organisé. Dieu a tout fait. Il a donc créé en premier les éléments. Car ils sont nécessaires, même s’ils paraissent parfois nuisibles.

Mais – gardez cela toujours à l’esprit –, il n’y a pas la moindre goutte de rosée qui n’ait une bonne raison d’exister ; il n’y a pas d’insecte, aussi minuscule ou pénible qu’il puisse être, qui n’ait une bonne raison d’exister. De même, il n’y a pas de monstrueuse montagne vomissant du feu et des pierres incandescentes qui n’ait une bonne raison d’exister. Il n’y a pas de cyclone sans raison. Et, pour passer des choses aux personnes, il n’y a pas d’événement, de larme, de joie, de naissance ou de mort, de stérilité ou de maternité féconde, de long mariage ou de veuvage précoce, de malheurs liés à la misère ou à des maladies, de prospérité matérielle ou de bonne santé qui n’ait une bonne raison d’être. Et cela même si ce n’est pas évident pour la myopie et l’orgueil des hommes, qui voient et jugent avec toutes les cataractes et les brumes propres aux choses imparfaites. Mais le regard de Dieu, la pensée sans limite de Dieu, voit et sait. Le secret qui permet de vivre à l’abri des doutes stériles qui énervent, épuisent, empoisonnent la journée sur terre, c’est de savoir croire que Dieu fait tout pour une raison intelligente et bonne, que Dieu agit comme il le fait par amour et non dans l’intention stupide de faire souffrir pour faire souffrir.

244.6

Dieu avait déjà créé les anges. Certains parmi eux n’avaient pas voulu croire que le niveau de gloire auquel Dieu les avait placés était le bon ; ils s’étaient donc rebellés et, l’âme brûlée par le manque de foi en leur Seigneur, ils avaient tenté d’assaillir le trône inatteignable de Dieu. Aux raisons pleines d’harmonie des anges croyants ils avaient opposé leur désaccord, leur pensée injuste et pessimiste, et ce pessimisme, qui est manque de foi, les avaient fait passer de l’état d’esprits de lumière à celui d’esprits de ténèbres.

Que vivent éternellement ceux qui, au Ciel comme sur terre, savent donner comme base à leur pensée un optimisme plein de lumière ! Jamais ils ne se tromperont complètement, même si les faits les démentent. Du moins, ils ne se tromperont pas pour ce qui concerne leur âme, qui continuera à croire, à espérer, à aimer surtout Dieu et leur prochain, et par conséquent ils resteront en Dieu pour les siècles des siècles !

Le Paradis était déjà libéré de ces orgueilleux pessimistes qui voyaient tout en noir, jusque dans les œuvres les plus lumineuses de Dieu, tout comme sur terre les pessimistes voient en noir les actions les plus franches et les plus lumineuses des hommes. Par désir de se mettre à part dans leur tour d’ivoire et se croyant les seuls parfaits, ils se condamnèrent à une obscure prison qui aboutit dans les ténèbres du royaume infernal, le royaume de la Négation. Car le pessimisme est négation, lui aussi.

244.7

Dieu a donc fait la création. Pour comprendre le mystère glorieux de notre Etre un et trine, il faut savoir croire et voir qu’au commencement était le Verbe et qu’il était auprès de Dieu, tous deux unis par l’Amour très parfait que seuls peuvent répandre les deux êtres qui sont Dieu tout en étant un. De même aussi, pour voir la création pour ce qu’elle est, il faut porter sur elle un regard de foi : en effet, elle porte en elle l’ineffaçable reflet de son Créateur comme un fils porte l’ineffaçable reflet de son père. Nous verrons alors que, là aussi, il y eut au commencement le ciel et la terre, puis la lumière, comparable à l’amour. Car la lumière est joie, comme l’est l’amour. Et la lumière est l’atmosphère du paradis. L’Etre incorporel qu’est Dieu est Lumière, et Père de toute lumière intellectuelle, affective, matérielle, spirituelle, au Ciel comme sur la terre.

Au commencement, il y eut le ciel et la terre, et c’est pour eux que la lumière fut, et par la lumière toutes choses furent faites. Et de même qu’au Ciel très haut les esprits de lumière furent séparés des esprits de ténèbres, dans la création les ténèbres furent séparées de la lumière : c’est ainsi qu’apparurent le jour et la nuit. Et le premier jour de la Création eut son matin et son soir, midi et minuit. Lorsque le sourire de Dieu, la lumière, revint après la nuit, alors la main de Dieu, sa volonté puissante, s’étendit sur la terre informe et vide, sur le ciel que parcouraient les eaux – l’un des éléments libres du chaos – et voulut que le firmament sépare la course désordonnée des eaux entre ciel et terre, pour servir de voile aux clartés paradisiaques et de limite aux eaux supé­rieures, pour empêcher les déluges de tomber sur le bouillonnement des métaux et des atomes, détrempant et désagrégeant ce que Dieu unissait.

L’ordre était établi au ciel. Et l’ordre exista sur la terre par le commandement de Dieu à l’égard des eaux répandues sur la terre. Et la mer exista. La voilà. Il est écrit sur elle, comme sur le firmament : ‘ Dieu est. ’ Quel que soit le niveau intellectuel d’un homme, sa foi ou son incroyance, il est obligé de croire devant cette page où brille une étincelle de l’infini de Dieu et qui témoigne de sa puissance – car aucune puissance humaine ni organisation naturelle d’éléments ne sauraient reproduire un tel prodige, même dans une mesure minime –. Il est obligé de croire, non seulement à la puissance du Seigneur, mais aussi à sa bonté : par cette mer, en effet, il fournit à l’homme de la nourriture et des voies navigables, des sels salutaires, il tempère le soleil et donne champ libre aux vents, il apporte des semences aux terres éloignées les unes des autres, il fait entendre les hurlements des tempêtes pour rappeler à l’homme qu’il est une fourmi devant l’Infini de son Père, et il lui donne un moyen de s’élever en contemplant des spectacles plus élevés, vers de plus hautes sphères.

244.8

Trois choses plus particulièrement nous parlent de Dieu dans la création, qui témoigne tout entière de lui : la lumière, le firmament, la mer. La lumière, que seul un Dieu pouvait créer ; l’ordre astral et météorologique, reflet de l’Ordre divin ; la mer, cette puissance à qui Dieu seul, après l’avoir créée, pouvait fixer des limites bien définies, et lui donner le mouvement et la clameur sans que pour autant, comme élément agité de désordre, elle nuise à la terre qui la porte sur sa surface.

Pénétrez le mystère de la lumière qui jamais ne se consume. Elevez votre regard vers le firmament où rient étoiles et pla­nètes. Baissez les yeux vers la mer. Voyez-la pour ce qu’elle est : non pas une séparation, mais un pont entre les peuples qui se trouvent sur d’autres rivages, invisibles ou même inconnus, mais dont il faut croire qu’ils existent pour la seule raison que c’est la raison d’être de la mer. Dieu ne fait rien d’inutile. Par conséquent, il n’aurait pas créé cette étendue infinie si elle n’avait pas eu pour limite, là-bas, plus loin que l’horizon qui nous empêche de voir, d’autres terres peuplées par d’autres hommes, tous issus d’un Dieu unique et amenés là par la volonté de Dieu, grâce aux tempêtes et aux courants, pour peupler continents et régions. Et cette mer porte dans ses flots, dans la rumeur de ses vagues et de ses marées, des appels lointains. La mer relie, elle ne sépare pas.

Cette douce anxiété que ressent Jean est celle de l’appel de frères lointains. Plus l’esprit domine la chair, plus il est capable d’entendre la voix des âmes qui sont unies, même si elles sont séparées, tout comme les branches issues d’une unique racine sont unies même si elles ne se voient même plus l’une l’autre à cause d’un obstacle qui s’est interposé entre elles.

Regardez la mer avec des yeux de lumière. Vous y verrez des terres et des mers éparses sur ses plages, à ses limites, et à l’intérieur des terres et encore des terres ; et de toutes provient un même cri : ‘ Venez ! Apportez-nous la Lumière que vous possédez. Apportez-nous la Vie qui vous est donnée. Dites à notre cœur le mot que nous ignorons mais que nous savons être le fondement de l’univers : l’amour. Apprenez-nous à lire le mot que nous voyons tracé sur les pages infinies du firmament et de la mer : Dieu. Eclairez-nous, car nous pressentons qu’il existe une lumière encore plus vraie que celle qui fait rougir les cieux et étinceler la mer comme autant de joyaux. Transmettez à nos ténèbres la lumière que Dieu vous a donnée après l’avoir engendrée par son amour. Car si c’est à vous qu’il l’a donnée, c’est pour tous, tout comme il l’a octroyée aux astres afin qu’ils la transmettent à la terre. Vous êtes les astres, nous la poussière. Mais formez-nous de la même manière que le Créateur a créé la terre à partir de la poussière pour que l’homme la peuple, en l’adorant maintenant et toujours, jusqu’à ce que vienne l’heure où il n’y aura plus de terre, et où viendra le Royaume. Ce sera le Royaume de la lumière, de l’amour, de la paix, comme le Dieu vivant vous a dit qu’il sera, car nous sommes nous aussi les enfants de ce Dieu et nous demandons à connaître notre Père. ’

Sachez partir sur les routes de l’infini, sans crainte et sans mépris, à la rencontre de ceux qui appellent et qui pleurent, vers ceux qui vous feront souffrir parce qu’ils pressentent Dieu, mais ne savent pas l’adorer ; ils vous donneront néanmoins de la gloire, parce que vous serez d’autant plus grands que, possédant l’amour, vous saurez en donner et apporter la vérité aux peuples qui attendent. ”

244.9

Voilà ce que Jésus a dit, mais bien mieux que moi. C’est du moins sa pensée.

– Jean, tu as répété exactement les mots du Maître. Tu as seulement laissé de côté ce qu’il a dit de ta capacité à comprendre Dieu grâce à la générosité dont tu fais preuve en te donnant toi-même. Tu es bon, Jean, le meilleur d’entre nous ! Nous avons fait route sans même nous en rendre compte. Voici, là-bas, Nazareth sur ses collines. Le Maître nous regarde en souriant. Rejoignons-le vite pour entrer tous ensemble dans la ville.

– Je te remercie, Jean, dit la Vierge, tu as fait un grand cadeau à la Mère.

– Moi aussi : à la pauvre Marie aussi tu as ouvert des horizons infinis…

– De quoi parliez-vous ainsi ? demande Jésus aux arrivants.

– Jean nous a répété ton discours du Thabor. Parfaitement. Et nous en sommes bien contents !

– Je suis heureux que ma Mère l’ait entendu elle aussi, car elle porte un nom auquel la mer n’est pas étrangère et elle a une charité aussi vaste que la mer.

– Mon Fils, tu la possèdes en tant qu’homme, et ce n’est encore rien au regard de l’infinie charité du Verbe divin. Mon doux Jésus !

– Maman, viens à côté de moi. Comme lorsque nous revenions de Cana ou de Jérusalem quand j’étais petit et que tu me tenais par la main. »

Ils se regardent avec amour.

244.1

Todos estão subindo por atalhos sombreados, que vão para Nazaré. Os declives das colinas Galileias parecem ter sido criados nesta manhã, pois a última tempestade os lavou e o orvalho os conserva cheios de luz e frescor, brilhando todos ao primeiro sol. O ar está tão puro, que nos permite ver todos os pormenores dos montes mais ou menos próximos e nos dá uma sensação de leveza e boa disposição.

Quando se chega ao lado de uma colina, nossos olhos se divertem, diante de uma vista do lago muito bonita à luz desta manhã. Todos admiram, fazendo como Jesus. Mas Maria Madalena logo vira o olhar daquele para outro ponto, procurando alguma coisa em outra direção. Seus olhos vão pousar sobre os vértices das montanhas, que estão a noroeste do ponto em que ela se acha, mas parece não ter achado o que desejava.

Susana, que também está presente, lhe pergunta:

– Que estás procurando?

– Eu quereria reconhecer o monte onde encontrei[1] o Mestre.

– Pergunta a Ele.

– Oh! Não vale a pena que eu o perturbe. Ela está agora falando justamente com Judas de Keriot.

– Que homem, aquele Judas! –sussurra Susana.

Ela não diz mais nada, mas o resto se entende.

– Aquele monte, certamente não está perto desta estrada. Mas uma vez eu te levarei até lá, Marta! Era uma manhã como esta, com tantas flores… Havia muita gente… Oh! Marta! E eu tive coragem de mostrar-me a todos com esta veste de pecado e com aqueles amigos… Não. Não podes ficar ofendida pelas palavras de Judas. Elas são por mim merecidas. Tudo aquilo eu mereci. E neste sofrimento está a minha expiação. Todos se lembram, todos têm o direto de dizer-me a verdade. E eu devo calar-me. Oh! Se as pessoas pensassem antes de pecar. Quem me ofende agora é o maior amigo, porque ele me ajuda a expiar.

– Mas isto não quer dizer que ele não tenha cometido uma falta. Mãe, teu filho está mesmo contente com este homem?

– É preciso rezar muito por ele. Assim diz ele.

244.2

João deixa os apóstolos para ir ajudar as mulheres em uma passagem escabrosa, sobre a qual as sandálias deslizam e principalmente porque o caminho tem muitas pedras lisas espalhadas, parecendo escamas de ardósia avermelhada e uma ervinha clara e dura, coisas essas que são muito traiçoeiras para os pés, que nelas não encontram firmeza. Zelotes faz como João e, arrimando-se a eles dois, as mulheres conseguem ultrapassar aquele ponto difícil.

– É um pouco cansativo este caminho. Mas não tem poeira e a multidão. Além disso, é mais curto –diz Zelotes.

– Eu o conheço, Simão –diz Maria–. Eu fui àquele pequeno povoado, que está a meia encosta, com os meus sobrinhos, quando Jesus foi expulso de Nazaré –diz Maria Santíssima e suspira.

– Mas, visto daqui, o mundo é belo. Lá estão o Tabor e o Hermon, e no norte os montes de Arbela e, mais longe, o grande Hermon. É pena que não se veja daqui o mar, como se vê do Tabor –diz João.

– Estiveste lá?

– Sim, com o Mestre.

– João, com seu amor pelo infinito, nos obteve uma grande alegria, porque Jesus, lá no alto, falou de Deus com um arrebatamento nunca antes ouvido. Depois, quando já tínhamos obtido tudo isso, ainda obtivemos uma grande conversão. Tu também o ficarás conhecendo, Maria. E o teu espírito se sentirá fortalecido, ainda mais do que já estiver. Encontramos um homem endurecido no ódio, embrutecido pelos remorsos, e Jesus fez dele alguém, que eu não hesito em dizer que será um grande discípulo. Como tu, Maria.

244.3

Porque, podes crer é também verdade o que eu te digo, nós pecadores somos os mais dispostos a ceder ao Bem, que nos atrai, porque sentimos a necessidade de ser perdoados até por nós mesmos –diz Zelotes.

– É verdade. Mas tu és muito bom, quando dizes “nós pecadores.” Tu podes ter sido um infeliz, mas não um pecador.

– Todos nós somos, uns mais outros menos, e quem pensa que o é menos está mais sujeito a tornar-se pecador, se é que ainda não o é. Todos nós somos. Mas os maiores pecadores, que se convertem, são os que sabem ser sem limites no Bem, como o foram no mal.

– O teu conforto me alivia. Sempre foste um pai para os filhos de Teófilo, tu mesmo.

– E, como um pai, eu me alegro por ver-vos, os três, como amigos de Jesus.

– Onde foi que encontrastes aquele discípulo, grande pecador?

– Foi em Endor, Maria. Simão quer atribuir ao meu desejo de ver o mar o merecimento por muitas coisas belas e boas. Mas, se João, o ancião, veio até Jesus, não foi por merecimento de João, o estulto. Foi por merecimento de Judas de Simão –diz sorrindo o filho de Zebedeu.

– Foi ele quem o converteu? pergunta duvidosa, Marta.

– Não. Mas foi ele que quis que fôssemos a Endor e…

– Sim. Para vermos a caverna da maga… É um homem muito esquisito, Judas de Simão… Precisa-se aceitá-lo como é… E João de Endor foi quem nos guiou até a caverna, e depois ficou conosco. Mas, meu filho, o merecimento será sempre teu, porque sem aquele teu desejo de infinito, não teríamos tomado aquele caminho, nem teria vindo a Judas de Simão o desejo de ir àquela estranha busca.

244.4

– Eu gostaria de saber o que foi que Jesus disse no alto do Tabor[2]

como eu gostaria de reconhecer o monte onde o vi –suspira Maria Madalena.

– O monte é aquele sobre o qual parece estar-se acendendo agora o sol, por causa daquela pequena lagoa, usada pelos rebanhos e que recolhe as águas das nascentes. Nós estávamos mais acima, no ponto em que o cume parece rachado por alguma gigantesca picareta, que tivesse querido pôr em fila as nuvens e encaminhá-las para outros lugares. Quanto às palavras que Jesus disse, eu creio que João te poderá dizer.

– Oh! Simão! Quando é que um rapaz vai poder repetir as palavras de Deus?

– Um rapaz, não. Mas tu, sim. Experimenta. Por consideração para com tuas irmãs e para comigo, que te quero bem.

244.5

João fica muito vermelho, quando começa a repetir o discurso de Jesus.

– E Ele disse: “Eis a página infinita sobre a qual as águas correntes vêm escrever a palavra ‘Creio’. Pensai no caos do Universo, antes que o Criador quisesse ordenar os elementos e estabelecer entre eles a maravilhosa sociedade que deu aos homens a terra e tudo o que ela contém, e ao firmamento os astros e os planetas. Nada de tudo isso existia antes. Nem como um caos informe, nem como coisa já feita em ordem. E Deus a fez. Portanto, Ele fez primeiro os elementos. Pois eles são necessários, ainda que às vezes nos pareçam nocivos.

Mas pensai bem e sempre. Não há nenhuma pequena gota de orvalho que não tenha a sua boa razão de ser. Não há inseto, por pequeno e molesto que seja, que não tenha sua boa razão de ser. E assim também não existe montanha, por mais monstruosa que seja, vomitando de suas vísceras fogo e pedras incandescentes, que não tenha sua boa razão de ser. Não existe ciclone sem motivo. E não há, passando das coisas para as pessoas, não há acontecimento, não há pranto, não há alegria, não há nascimento, não há morte, não há esterilidade ou maternidade fecunda não há longo convívio nem rápida viuvez, não há desventuras de misérias e doenças, como também não há prosperidade de meios e de saúde, que não tenha a sua boa razão de ser, ainda que assim não pareça à miopia e soberba do homem, que vê e julga com todas as suas cataratas e com todas as névoas que acompanham as coisas imperfeitas. Mas o Olho de Deus, mas o Pensamento sem limitações de Deus, vê e sabe. O segredo para se viver imunes dessas dúvidas estéreis, que nos fazem ficar nervosos e nos exaurem, que envenenam os nossos dias na terra, está em saber crer que Deus tudo faz por amor e não na estulta intenção de atormentar por atormentar.

244.6

Deus havia criado os anjos. E uma parte deles, por não terem querido acreditar que já estava bom o nível de glória em que Deus os havia colocado, se haviam rebelado e, com seus espíritos queimados pela falta de fé em seu Senhor, haviam tentado assaltar o trono inacessível de Deus. Às harmoniosas razões dos anjos que tinham fé, eles haviam oposto a sua discordância, o seu pensamento injusto e pessimista, e esse pessimismo, que é falta de fé, os tinha transformado de espíritos de luz, como haviam sido feitos, em espíritos das trevas.

Vivam para sempre aqueles que, no Céu como na terra, sabem fundamentar seus pensamentos em um pressuposto cheio de luz. Nunca se enganarão completamente, ainda que os fatos os estivessem desmentindo. Não se enganarão, pelo menos no que se refere aos seus espíritos, os quais continuarão a crer, a esperar, a amar acima de tudo a Deus e depois ao próximo, permanecendo por isso com Deus pelos séculos dos séculos.

O Paraíso já tinha ficado libertado desses orgulhosos pessimistas, os quais viam como escuras até as mais luminosas obras de Deus, assim como na terra os pessimistas veem escuras até as ações mais sinceras e brilhantes do homem, ou por quererem viver separados em uma torre de marfim, ou por se crerem os únicos perfeitos, eles se auto-condenam a uma prisão escura, que termina nas trevas do reino inferior, o reino da negação. Porque o pessimismo é negação

244.7

Deus, pois, fez o conjunto dos seres criados. E, como, para compreender o mistério glorioso de Nosso Ser Uno e Trino, é necessário saber crer e ver que, desde o princípio, o Verbo existia, e estava junto de Deus, unidos pelo Amor perfeitíssimo, que só podem expandir dois, que são Deus sendo Um, assim igualmente para se ver o conjunto dos seres criados como ele é, é necessário olhá-lo com os olhos da fé, porque no seu ser, assim como um filho traz em si o indelével reflexo do pai, assim o conjunto dos seres criados tem em si o indelével reflexo do seu Criador. Veremos, então, que também aqui, no princípio foi o céu e a terra, depois foi a luz, comparável ao amor. Porque a luz é alegria, como o é também o amor. E a luz é a atmosfera do Paraíso. E o Ser incorpóreo, que é Deus, é Luz, e é o Pai de toda luz intelectiva, afetiva, material, espiritual, assim no céu, como na terra.

No princípio foi o céu e a terra, e por eles foi dada a luz, e pela luz todas as coisas foram feitas. E, como no Céu altíssimo foram separados os espíritos de luz dos espíritos das trevas, assim, no conjunto dos seres criados, foram separadas as trevas da luz, e foram feitos o dia e a noite e o primeiro dia, conjunto dos seres criados, foi, com sua manhã e sua tarde, com seu meio-dia e sua meia-noite. E, quando o sorriso de Deus, a luz, voltou depois da noite, eis que a mão de Deus, a sua poderosa vontade, se estendeu sobre a terra informe e vazia, se estendeu por sobre o céu, onde vagavam as águas, um dos elementos já libertados do caos, e quis que o firmamento separasse o vaguear desordenado das águas entre o céu e a terra, para que houvesse um véu aos fulgores do paraíso, medida às águas superiores, para que sobre a agitação dos metais e dos átomos, não caíssem dilúvios sobre a terra, arrancando e desregrando as coisas que Deus reunia.

A ordem estava estabelecida no céu. E a ordem se fez sobre a terra, pela ordem que Deus deu às águas espalhadas pela terra. E o mar se fez. Ei-lo. Sobre ele, como sobre o firmamento, está escrito: ‘Deus existe.’ Seja qual for a intelectualidade de um homem e a sua fé ou a sua falta de fé, diante desta página, na qual brilha uma partícula do infinito que é Deus, na qual está testemunhado o seu poder — porque nenhum poder humano e nenhum assentamento natural de elementos podem repetir, nem mesmo na menor medida, um prodígio igual, — o homem é obrigado a crer. A crer não só no poder, mas na bondade do Senhor, que por este mar dá alimento e estradas ao homem, dá sais salutíferos, dá moderação para o sol e espaço para os ventos, dá sementes à terra, uma distante da outra, dá vozes às tempestades, para que eles chamem de novo essa formiga, que é o homem em comparação com o infinito que é o seu Pai, e dá-lhe meios para elevar-se, contemplando mais altas visões, em mais altas esferas.

244.8

Três são as coisas que mais falam de Deus na criação que é toda testemunho dele: A luz, o firmamento e o mar. A ordem astral e meteorológicas, reflexo da ordem divina; a luz, que só um Deus podia fazer; o mar, a potência que só Deus, depois de tê-lo criado, podia pôr dentro de firme limites, dando-lhe movimento e voz, sem que por isso, como um turbulento elemento de desordem, ele cause prejuízo à terra, que o suporta em sua superfície.

Penetrai o mistério da luz, que nunca se consome. Levantai o olha-r para o firmamento, onde estão rindo as estrelas e os planetas. Abaixai o vosso olhar para o mar. Vede-o como ele é. Não há separação. Mas há uma ponte entre os povos que estão em outras praias, invisíveis, até desconhecidas, mas que é necessário crer que existem, só porque são deste mar. Deus não faz nada inútil. Por isso Ele não teria feito essa infinidade, se ela não tivesse como limite lá, para lá do horizonte, que nos impede de ver, outras terras, povoadas por outros homens, vindas todas de um único Deus, levadas para lá por vontade de Deus, para povoarem continentes e regiões, levadas por tempestades e correntes marítimas. E esse mar leva em suas ondas, nas vozes de suas águas e de suas marés, apelos que vêm de longe. Existem caminhos, não separações.

A ânsia que produz uma doce angústia em João é este apelo dos irmãos longínquos. Quanto mais o espírito se torna dominador da carne, tanto mais ele é capaz de ouvir as vozes dos espíritos que estão unidos, mesmo quando divididos, assim com os ramos que brotaram de uma única raiz estão unidos, mesmo quando um não vê o outro, porque algum obstáculo se interpõe entre eles.

Olhai o mar com olhos de luz. Nele cevareis terras e terras, espalhadas ao longo das praias, dentro de seus limites e pelo interior, terras e mais terras ainda, e de todas vem este grito: ‘Vinde! Trazei-nos a luz que vós possuís. Trazei-nos a vida que vos é dada. Dizei ao nosso coração a palavra, que nós ignoramos, mas que sabemos que é a base do universo: o amor. Ensinai-nos a ler a palavra que vemos traçada sobre as páginas infinitas do firmamento e do mar: Deus. Iluminai-nos para que vejamos que uma luz viva é mais e mais verdadeira ainda do que aquela que avermelha os céus e enche de pedras preciosas o mar. Dai às nossas trevas a Luz que Deus vos deu, depois de tê-la gerado com o seu amor, e a deu a vós, mas para todos, assim como a deu aos outros, mas para que eles a dessem à terra. Vós sois os astros, nós a poeira. Mas, formai-vos assim como o Criador com o pó da terra formou o homem para que a povoasse, adorando-o agora e sempre, até que chegue a hora em que não existirá mais a terra, mas venha o Reino. O Reino da luz, do amor, da paz, assim como a vós o Deus vivo disse que virá, porque nós também somos filhos deste Deus e pedimos para conhecer o nosso Pai.’

E, por caminhos do infinito, aprendei a andar. Sem temores e sem desprezos. Indo ao encontro dos que clamam e choram. Indo àqueles que vos causarão até tristeza, porque sentem Deus, mas não sabem adorar a Deus, e que, no entanto, vos darão glória, porque vós sereis grandes e, quanto mais possuirdes o amor, mais o sabereis dar, levando à verdade os povos que vos esperam.”

244.9

Jesus falou assim, muito melhor do que eu disse. Mas pelo menos esse é o seu conceito.

– João, tu fizeste uma repetição exata do Mestre. Só deixaste o que Ele disse sobre o teu poder de compreender a Deus, pela tua generosidade de doar-te. Tu és bom, João. És o melhor entre nós, Fizemos a viagem, sem dar-nos conta disso. Lá está Nazaré sobre suas colinas. O Mestre está olhando para nós e sorrindo. Unamo-nos a Ele para entrarmos juntos na cidade.

– João –diz a Virgem Maria–. Deste um grande presente à Maria.

– Eu também. À pobre Maria, você abriu horizontes infinitos…

– De que é que estavam falando tanto? –pergunta Jesus aos que estão chegando.

– João repetiu o teu discurso no Tabor. De um modo perfeito. E nós ficamos felizes.

– Fico contente que a Mãe tenha ouvido, Ela que traz um nome, ao qual o mar não é estranho, e possui uma caridade vasta como o mar!

– Meu Filho, Tu a possuis como homem, e isso ainda não é nada, em comparação com a tua infinita caridade de Verbo de Deus. Meu doce Jesus!

– Vem, minha Mãe, para o meu lado. Como quando voltávamos de Caná ou de Jerusalém, quando Eu era menino, e tu me seguravas pela mão.

E olham-se com olhares de amor.


Notes

  1. où j’ai rencontré : en 174.11/14.
  2. sur le Thabor : L’œuvre n’a pas relaté cet arrêt sur la montagne, mais seulement le parcours d’aller (en 187.5) et de retour (en 188.1).

Notas

  1. onde encontrei, em 174.11/14.
  2. no alto do Tabor… A obra não nos mostrou quando pararam sobre o monte, mas somente a ida (em 187.5) e o seu retorno (em 188.1).