Os Escritos de Maria Valtorta

305. Jésus réconforte Marziam par la parabole des petits oiseaux.

305. Jesus conforta Marziam

305.1

Jésus sort de la maison, tenant l’enfant par la main. Ils n’entrent pas dans le centre de Nazareth, au contraire ils en sortent par le même chemin qu’avait suivi Jésus la première fois qu’il a quitté sa maison pour sa vie publique ; parvenus aux premières oliveraies, ils quittent la route principale pour prendre des sentiers à travers les arbres, en cherchant le faible soleil qui a succédé aux jours de bourrasque. Jésus invite l’enfant à courir et à sauter. Mais Marziam répond :

« Je préfère rester près de toi. Je suis grand, maintenant, et je suis un disciple. »

Jésus sourit de cette… profession sérieuse d’âge et de dignité. Il est vrai que c’est un bien petit adulte qui marche à ses côtés. Personne ne lui donnerait plus de dix ans. Mais nul ne peut nier qu’il est un disciple, et Jésus moins que tout autre, si bien qu’il se borne à dire :

« Tu vas t’ennuyer à rester silencieux pendant que je fais oraison. Je t’avais amené avec moi pour que tu t’amuses.

– Je ne pourrais pas m’amuser ces jours-ci… Mais rester près de toi me soulage beaucoup…

305.2

Je t’ai tant désiré ces temps-ci… parce que… parce que… »

L’enfant serre ses lèvres tremblantes et se tait. Jésus lui pose la main sur la tête en disant :

« Celui qui croit à ma parole ne doit pas être triste comme ceux qui ne croient pas. Je dis toujours la vérité. Même quand j’affirme qu’il n’y a pas de séparation pour les âmes des justes qui sont dans le sein d’Abraham et celles des justes qui sont sur la terre. Je suis la Résurrection et la Vie, Marziam. Et cette Vie, je l’apporte même avant d’accomplir ma mission. Tu m’as toujours dit que tes parents attendaient la venue du Messie et qu’ils demandaient à Dieu de vivre assez pour le voir. Ils croyaient en moi. Ils se sont endormis dans cette foi. Ils sont donc déjà sauvés par elle, déjà ressuscités et vivants par elle. Car c’est une foi qui ouvre à la vie en donnant soif de justice. Pense qu’ils ont souvent dû résister aux tentations pour être dignes de rencontrer le Sauveur…

– Mais ils sont morts sans t’avoir vu, Seigneur… Et de quelle manière ! Je les ai vus, tu sais, quand on a dégagé de terre[1] tous les morts du village… Ma mère, mon père… mes petits frères… Que m’importe si, pour me consoler, on me disait : “ Les tiens ne sont pas ainsi. Ils n’ont pas souffert. ” Ah ! Ils n’ont pas souffert ! C’étaient donc des plumes, les pierres qui sont tombées sur eux ? La terre et l’eau qui les ont étouffés, c’était de l’air ? Et leur raison n’a peut-être pas réagi quand ils se sentaient mourir, en pensant à moi… ? »

L’enfant est très agité par la douleur. Il gesticule vivement, debout devant Jésus, presque agressif…

Mais Jésus comprend cette douleur, ce besoin de parler et il le laisse s’épancher. Jésus n’est pas de ceux qui disent : “ Tais-toi. Tu me scandalises ” à ceux qui délirent à cause d’une douleur réelle.

305.3

L’enfant poursuit :

« Et après ? Qu’est-ce qui est arrivé après ? Tu le sais, ce qui est arrivé après ! Si tu n’étais pas venu, je serais devenu une bête fauve, ou bien je serais mort comme un serpent dans les bois. Et je ne serais plus allé vers Maman, vers mon père, mes petits frères, car je haïssais Doras et… et je n’aimais plus Dieu comme avant, quand Maman était là pour m’aimer, pour me faire aimer le prochain. J’avais presque de la haine pour les oiseaux qui se remplissaient le gosier, qui avaient des plumes chaudes, qui refaisaient leurs nids, moi qui avais faim, qui portais un vêtement déchiré, qui n’avais plus de maison… Je les chassais, moi qui aime les oiseaux, à cause de la colère qui montait en moi quand je me comparais avec eux, et puis je pleurais parce je me rendais compte que j’avais été méchant et que je méritais l’enfer…

– Ah ! Tu te repentais donc d’avoir été méchant ?

– Oui, Seigneur. Mais comment faire pour être bon ? Mon vieux père l’était. Mais il disait : “ Bientôt tout finira. Je suis vieux… ” Mais moi, je ne l’étais pas ! Combien d’années encore avant de pouvoir travailler et manger comme un homme et non comme un chien errant ? Je serais devenu un voleur, moi, si tu n’étais pas venu.

– Non, car ta mère priait pour toi. Tu vois que je suis venu et que je t’ai pris ? Cela prouve que Dieu t’aimait et que ta mère veillait sur toi. »

L’enfant se tait et réfléchit. Il semble demander une lumière au sol qu’il piétine, tant il le regarde, en marchant à côté de Jésus sur l’herbe un peu roussie par la tramontane des jours précédents. Puis il lève la tête et demande :

« Mais est-ce que ce n’aurait pas été une plus belle preuve d’amour s’il n’avait pas fait mourir ma mère ? »

305.4

Jésus sourit devant la logique humaine de cette petite intelligence. Mais il explique avec sérieux et bonté :

« Voici, Marziam, je vais te faire comprendre les choses par une comparaison. Tu m’as dit que tu aimes les oiseaux, n’est-ce pas ? Maintenant, écoute un peu : les oiseaux sont-ils faits pour voler ou pour rester en cage ?

– Pour voler.

– C’est bien. Et les mères des oiseaux, comment font-elles pour les nourrir quand ils sont petits ?

– Elles leur donnent la becquée.

– Oui, mais avec quoi ?

– Avec des graines, des mouches, des chenilles, des miettes de pain, ou des morceaux de fruit qu’elles trouvent en volant par-ci par-là.

– Très bien. Maintenant, écoute : si en ce printemps tu trouvais un nid par terre, avec les petits dedans et la mère dessus, que ferais- tu ?

– Je le prendrais.

– Tout entier ? Comme il est ? La mère comprise ?

– Tout entier, car c’est trop vilain que des petits soient sans mère.

– En réalité, dans le Deutéronome, il est dit[2] de prendre seulement les petits en laissant libre la mère qui est sacrée pour la reproduction.

– Mais si c’est une bonne mère, elle ne s’en va pas, elle court là où sont ses petits. C’est ce qu’aurait fait Maman. Elle ne m’aurait pas donné pour toujours, même à toi, car je suis encore un enfant. Elle n’aurait pas pu non plus venir avec moi, car mes petits frères étaient encore plus petits que moi. Alors, elle ne m’aurait pas laissé partir.

– C’est bien, mais écoute : à ton avis, aimerais-tu mieux garder la cage ouverte afin que la mère puisse aller et venir pour apporter une nourriture appropriée à ses oisillons, ou bien la garder prisonnière elle aussi ?

– Eh !… j’aimerais mieux la laisser aller et venir jusqu’à ce que les petits aient grandi… et je serais tout à fait heureux si, en gardant les petits, une fois devenus grands, je la laissais libre, elle, car l’oiseau est fait pour voler… Vraiment… pour être tout à fait bon… je devrais laisser les petits s’envoler une fois devenus grands et les rendre à la liberté… Ce serait le plus véritable amour que je pourrais avoir pour eux. Et le plus juste… Eh, oui ! Le plus juste, car je ne ferais que permettre que s’accomplisse ce que Dieu a voulu pour les oiseaux…

– Bravo, Marziam ! Tu as vraiment parlé en sage. Tu seras un grand maître de ton Seigneur, et celui qui t’écoutera te croira parce que tu parleras en sage !

– C’est vrai, Jésus ? »

Le petit visage, d’abord inquiet et triste, puis rendu sombre par la réflexion, fermé par l’effort de juger ce qui était le meilleur, s’épanouit et s’éclaire dans la joie de la louange.

– C’est vrai.

305.5

Maintenant, vois un peu : toi, seulement parce que tu es un brave garçon, tu juges ainsi. Réfléchis comment Dieu jugera, lui qui est la Perfection en tout, en ce qui concerne les âmes et leur vrai bien. Les âmes sont comme autant d’oiseaux que la chair emprisonne dans sa cage. La terre est le lieu où ils sont amenés dans la cage. Mais les âmes aspirent à la liberté du Ciel, au Soleil qui est Dieu, à cette nourriture faite pour elles qu’est la contemplation de Dieu. Aucun amour humain, même le saint amour d’une mère pour ses enfants ou des enfants pour leur mère, n’est assez fort pour étouffer ce désir des âmes de se réunir à leur Origine qui est Dieu. De même, Dieu, en raison de son amour parfait pour nous, ne trouve aucune raison assez forte pour dépasser son désir de s’unir à l’âme qui le désire. Alors, qu’arrive-t-il ? Parfois il l’aime tant qu’il lui dit : “ Viens ! Je te libère. ” Et il le dit même s’il y a des enfants autour d’une mère. Lui, il voit tout, il sait tout, tout ce qu’il fait est bien. Quand il libère une âme – cela n’est pas évident pour les hommes dont l’intelligence est relative – quand il libère une âme, c’est toujours pour un bien plus grand, le bien de l’âme elle-même et de ceux qui lui sont unis.

Je te l’ai déjà dit d’autres fois, il ajoute alors au ministère de l’ange gardien le ministère de l’âme qu’il a rappelée à lui, et qui aime d’un amour pur de toute pesanteur humaine sa famille qu’elle aime en Dieu. Quand il libère une âme, il s’emploie à la remplacer pour les soins dont ont besoin ceux qui restent. N’a-t-il pas agi ainsi pour toi ? N’a-t-il pas fait de toi, petit fils d’Israël, mon disciple, mon prêtre de demain ?

– Si, Seigneur.

– Maintenant, réfléchis un peu : ta mère sera libérée par moi et n’aura pas besoin de tes prières. Mais, si elle était morte après la Rédemption et avait eu besoin de suffrages, tu aurais pu les lui procurer comme prêtre. Réfléchis : tu n’aurais pu que faire les frais d’une offrande à un prêtre du Temple pour qu’il fasse pour elle un sacrifice de victimes telles que des agneaux ou des colombes ou des produits de la terre. Cela, si tu étais resté le petit paysan Yabeç auprès de ta mère. En revanche toi, Marziam, prêtre du Christ, tu pourrais célébrer directement pour elle le Sacrifice véritable de la Victime parfaite, au nom de laquelle tous les pardons sont accordés !

– Et je ne pourrai plus le faire ?

– Pas pour ton père, ta mère et tes petits frères. Mais tu pourras le faire pour des amis et tes disciples.

305.6

Tout cela n’est-il pas beau ?

– Si, Seigneur.

– Alors rentrons à la maison rassérénés.

– Oui… mais je ne t’ai pas laissé faire oraison !… Cela me déplaît…

– Mais nous avons fait oraison ! Nous avons considéré les vérités, contemplé Dieu et ses bontés… Tout cela, c’est de l’oraison. Et tu l’as faite en véritable adulte. Allons ! Chantons un beau psaume de louange, pour la joie qui est en nous. »

Et il entonne[3] :

« “ Un beau chant m’est sorti du cœur… ” »

Marziam unit sa voix argentine au bronze et or de celle de Jésus.

305.1

Jesus sai de casa, levando o menino seguro pela mão. Eles não vão indo para o centro de Nazaré mas, ao contrário, vão saindo para longe dele, pelo mesmo caminho por onde foi Jesus na primeira vez que deixou sua casa, para entrar na vida pública. E, tendo chegado às primeiras oliveiras, deixam a estrada mestra, para seguirem por caminhos estreitos, por entre as plantações, procurando o calor do sol depois de vários dias de um tempo chuvoso e sombrio.

Jesus convida o menino a correr e a pular. Mas Marziam responde:

– Eu prefiro estar perto de Ti. Eu já estou grande, e sou um discípulo.

Jesus sorri a esta… austera profissão de idade e dignidade. Na verdade, é bem pequeno o adulto que vai caminhando a seu lado. Ninguém lhe daria mais de dez anos. Mas ninguém pode negar que seja um discípulo, e menos ainda Jesus, o qual se limita a dizer:

– Mas tu ficarás aborrecido enquanto Eu estiver orando. Eu te trouxe comigo, mas para te divertires.

– Eu não poderia divertir-me nestes dias… Mas, estar perto de Ti me alivia muito…

305.2

Eu desejei muito este tempo… porque… porque…

O menino aperta os lábios, que lhe estão tremendo, e não fala mais.

Jesus lhe põe a mão sobre a cabeça, dizendo:

– Quem crê na minha palavra não deve ficar triste como aqueles que não crêem. Eu digo sempre a verdade. Mesmo quando eu afirmo que não há separação entre as almas dos justos que estão no seio de Abraão e as dos justos que estão na terra. Eu sou a Ressurreição e a Vida, Marziam. E esta Eu a trago até mesmo antes de cumprir a minha missão. Tu sempre me disseste que os teus pais suspiravam pela vinda do Messias e pediam a Deus que pudessem viver muito, para poderem vê-lo. Portanto, eles acreditavam em Mim. Eles adormeceram nesta fé. Por ela, pois, eles já estão salvos, por ela eles já estão ressuscitados e vivos. Porque essa é uma fé que dá vida, ao dar uma sede de justiça. Pensa bem quantas vezes eles terão precisado resistir às tentações, para serem dignos de ir ao encontro do Salvador…

– Mas eles morreram sem chegarem a ver-te, Senhor… E morreram daquela maneira… Eu os vi, sabes, quando tiraram da terra todos os mortos da cidade… A minha mãe, o meu pai… os meus irmãozinhos… Que me importa, se para me consolarem, me diziam: “Os teus não são assim. Eles não sofreram.” Oh! Eles não sofreram. Então, eram penas, as pedras que caíram por cima deles? Eram como o ar a terra e a água que os sufocaram? E o pensamento deles nada terá sofrido, quando perceberam que iam morrer, e estando preocupados comigo?…

O menino está muito agitado e triste. Faz gestos de quem está sofrendo muito, e está de pé diante de Jesus, como se quisesse agredi-lo… Mas Jesus compreende aquele sofrimento, aquela necessidade de desabafar-se, e o deixa falar. Jesus não é daqueles que, a quem está delirando por uma verdadeira dor, ainda lhe diz:

– Cala-te. Estás me escandalizando.

305.3

O menino continua:

– E depois? Que foi que aconteceu depois? Tu sabes o que aconteceu depois! Se Tu não tivesses vindo, eu viraria uma fera, ou teria morrido, ou seria morto como uma serpente no mato. E não teria mais voltado para a mamãe, para o meu pai e para os irmãos, porque eu odiava Doras e… não amava mais a Deus como antes, quando eu tinha mamãe a querer-me bem, a ensinar-me a amar ao próximo. Eu quase que tinha inveja dos passarinhos, que enchiam seus papos, que tinham penas quentes, que faziam de novo os seus ninhos, enquanto que eu tinha fome, tinha uma roupa rasgada e não tinha mais casa… eu os espantava, eu que gosto tanto dos passarinhos, por causa da raiva que eu tinha, ao comparar-me com eles, e depois eu chorava, porque via que havia sido mau, e que merecia o Inferno…

– Ah! Então te arrependias por teres sido mau?

– Sim, Senhor. Mas como eu haveria de fazer para ser bom? Meu pai era velho. Mas ele dizia: “Daqui a pouco, tudo acabará…” Eu já estou velho… Mas eu não estava velho! Quantos anos ainda eu teria que passar, antes de poder trabalhar e comer como homem, e não como um cão vadio. Eu me teria tornado um ladrão, se Tu não viesses.

– Não te terias tornado, porque tua mamãe rezava por ti. Estás vendo que Eu vim, e te tomei comigo. Isto é prova de que Deus te amava e de que a tua mãe velava por ti.

O menino se cala, e fica pensando. Parece que está procurando uma luz no chão em que está pisando, de tanto que fica olhando para ele, enquanto vai caminhando ao lado de Jesus, por sobre a grama um pouco sapecada pelo vento do norte, que esteve soprando dias atrás. Depois, ele levanta a cabeça, e pergunta:

– Mas não teria sido uma prova mais bela, se não se fizesse morrer minha mãe?

305.4

Jesus sorri, diante da lógica humana daquela pequena mente. Mas, com seriedade e bondade, lhe explica:

– Olha, Marziam. Eu vou fazer-te compreender as coisas, por meio de uma comparação. Tu me disseste que gostas de passarinhos, não é verdade? Agora, escuta uma coisa. Os passarinhos foram feitos para voar, ou para ficarem numa gaiola?

– Para voar.

– Está bem. E as mamães dos passarinhos, como fazem para alimentá-los, quando estão pequeninos?

– Põem-lhes a comida no bico.

– Sim. Mas levando-lhes o quê?

– Sementes ou moscas, lagartas ou migalhas de pão ou pedacinhos de frutas, que vão encontrando, ao voarem para cá e para lá.

– Muito bem. Agora escuta: Se tu, nesta primavera, encontrares um ninho caído no chão, com os filhotes dentro e a mãe sobre eles, que farias?

– Eu a apanharia.

– O ninho com tudo? Como ele está? Com a mãe também?

– Tudo. Porque é muito desagradável ficarem os pequenos sem a mamãe.

– Na verdade, no Deuteronômio está dito[1] que se apanhem os pequenos, deixando livre a mãe, que se deve dedicar à geração de outros filhos.

[2]

– Mas, se ela é uma boa mamãe, não vai embora. Ela corre para onde estão os seus pequenos. A minha mãe teria feito assim. E nem mesmo a Ti ela teria me dado para sempre, porque eu sou ainda menino. Também ela vir comigo, não teria sido possível, porque os irmãozinhos eram ainda menores do que eu. E, então, ela não me teria deixado sair.

– Está bem. Mas escuta: como disseste, gostarias mais se a mãe daqueles passarinhos e se eles também, tivessem a porta da gaiola aberta para poderem sair, e voltar com a comida apropriada, ou que ela também ficasse presa?

– Ah! eu a quereria livre para sair e voltar, até que os pequeninos crescessem… e eu lhes quereria todo bem se, tendo-os eu depois de terem crescido, eu os deixasse livres, porque o passarinho é feito para voar… E assim… para ser de fato bom mesmo, eu deveria deixar voar também os filhotes já crescidos, e dar-lhes a liberdade… Seria esse o mais verdadeiro amor que eu poderia ter para com eles. E também o mais justo… Sim! O mais justo, porque eu não faria nada mais do que permitir que se cumpra o que Deus quis que os passarinhos tivessem…

– Mas, muito bem, Marziam. Falaste mesmo como um sábio. Serás um grande mestre do teu Senhor e quem te escutar acreditará em ti, porque falarás como um sábio.

– É verdade. Jesus?

E aquele rostinho, antes inquieto e triste, depois confuso em seus pensamentos e preocupado com o esforço para julgar o que era melhor, agora se sente desembaraçado, e está radiante de alegria pelo elogio recebido.

– É verdade.

305.5

Agora estás enxergando um pouco.E, visto que és um menino inteligente, julgas assim. Pensa, então, como julgará Deus, que é perfeito em tudo, ao cuidar das almas para o verdadeiro bem delas. As almas são como outros passarinhos, que a carne ainda segura presos na gaiola. Mas eles desejam a liberdade do Céu, do Sol que é Deus e da comida justa para eles, que é a contemplação de Deus. Nenhum amor humano, nem mesmo o santo amor da mãe pelos filhos, ou dos filhos pela mãe, é tão forte, que seja capaz de sufocar este desejo das almas de se reunirem em sua origem, que é Deus. Assim como Deus, por seu perfeito amor por nós, não encontra nenhuma razão que seja tão forte, que supere o seu desejo de unir-se à alma que o deseja. E, então, que acontece? Algumas vezes, Ele a ama tanto, que lhe diz “Vem! Vou dar-te a liberdade.” E Ele diz isso, mesmo quando se trata de meninos, que estão ao redor de sua mãe. Ele vê tudo. Ele tudo sabe, Ele faz bem feito tudo o que faz. Quando Ele livra uma alma — poderá não parecer assim aos homens, de inteligência relativa, mas assim é —, quando Ele livra uma alma, faz isso sempre por um bem maior, tanto para a própria alma como para os seus parentes. Ele, então, como Eu já te disse outras vezes, acrescenta ao ministério do anjo da guarda o ministério da alma que Ele já chamou a Si, e que ama, com um amor livre de toda impureza humana, os seus parentes, amando-os em Deus. Quando o Senhor livra uma alma, Ele se empenha em fazer as vezes dela, nos cuidados com os que ficaram vivos. Contigo Ele não fez assim? Não fiz Eu de ti, pequeno filho de Israel, o meu discípulo, o meu sacerdote de amanhã?

– Sim, Senhor!

– Agora, pensa um pouco. Tua mãe será libertada por Mim, e já não terá necessidade dos teus sufrágios. Mas tu, se ela tivesse morrido depois da Redenção, e tivesse necessidade de sufrágios, poderias sufragá-la como sacerdote. Pensa: não terias antes podido mais do que gastar, dando ofertas a um sacerdote do Templo para que fosse feito por ela o sacrifício de vítimas como cordeiros e pombos, ou de outro produto da terra. Isto teria acontecido, se tivesses continuado a ser aquele camponezinho, o Jabé, na casa de tua mãe. Agora é diferente. Tu, Marziam, como sacerdote de Cristo, poderias celebrar por ela diretamente o Sacrifício verdadeiro da Vítima Perfeita, em nome da qual todos os perdões são concedidos.

– E não o poderei mais fazer?

– Por teu pai, tua mãe e os irmãozinhos, não. Mas as poderás fazer por teus amigos e teus discípulos.

305.6

Não é belo tudo isso?

– Sim, Senhor.

– Então, vamos voltar tranqüilos para casa.

– Sim. Mas eu não te deixei fazer a oração!… E isto me desagrada…

– Mas, nós fizemos a oração! Fizemos considerações sobre a verdade, e contemplamos a Deus em suas bondades… Tudo isso é oração, e tu a fizeste como um verdadeiro adulto. Vamos, agora. Vamos cantar um belo salmo de louvor pela alegria que está em nós.

E Jesus entoa[3]:

– Um belo canto brotou do meu coração…

Marziam une a sua voz fina à voz forte e viril de Jesus.


Notes

  1. dégagé de terre, car les parents et les frères de Marziam sont morts sous un éboulement. Voir 191.3.
  2. il est dit, en : Dt 22, 6-7.
  3. il entonne le Psaume 45.

Notas

  1. está dito em Deuteronômio 22,6-7.
  2. está dito em Deuteronômio 22,6-7.
  3. entoa o Salmo 45.