Os Escritos de Maria Valtorta

353. La seconde multiplication des pains et le miracle de la multiplication de la Parole.

353. A segunda multiplicação dos pães

353.1

Une vision paisible. Je vois un endroit qui n’est certainement pas une plaine. Ce n’est pas non plus la montagne. Il y a des montagnes à l’orient, mais elles sont assez loin. Puis il y a une petite vallée et d’autres ondulations plus basses et plates : des plateaux herbeux. Ce doit être les premières pentes d’un groupe de collines. Le terrain est plutôt aride et sans arbres. Il y a de l’herbe courte et rare, éparpillée sur un terrain caillouteux. Ici ou là, quelques maigres touffes de buissons épineux. A l’ouest, l’horizon s’élargit, vaste et lumineux. Je ne vois pas autre chose comme nature. Il fait encore jour, mais je suppose que le soir commence, car l’occident est rouge au couleur du soleil alors que les monts du côté de l’orient sont déjà mauves dans une lumière qui baisse. C’est un début de crépuscule qui rend plus sombres les failles profondes, et presque violettes les parties plus élevées.

Jésus se tient debout sur un gros rocher et il parle à une foule très nombreuse répandue sur le plateau. Les disciples l’en­tourent. Lui, encore plus haut sur son piédestal rudimentaire, domine une foule de gens de tous âges et de toutes conditions qui l’entourent.

Il doit avoir accompli des miracles, car je l’entends dire :

« Ce n’est pas à moi, mais à Celui qui m’a envoyé que vous devez adresser louange et reconnaissance. Or la louange, ce n’est pas celle qui sort comme un souffle de lèvres distraites. Mais c’est celle qui monte du cœur et qui est le véritable sentiment de votre âme. Celle-là est agréable à Dieu. Que ceux qui sont guéris ainsi que leurs parents aiment le Seigneur d’un amour de fidélité. Ne faites pas un mauvais usage du don de la santé retrouvée. Plus que les maladies du corps, craignez les maladies du cœur. Et n’ayez pas la volonté de pécher. Car tout péché est une maladie. Et il y en a qui peuvent donner la mort. Maintenant donc, vous tous qui vous vous réjouissez en ce moment, ne détruisez pas par le péché la bénédiction de Dieu. Votre joie se tarirait, car les mauvaises actions enlèvent la paix, et là où il n’y a pas de paix, il n’y a pas non plus de joie. Mais soyez saints, soyez parfaits comme votre Père le veut. Il le veut parce qu’il vous aime, et à ceux qu’il aime, il veut donner un Royaume. Mais dans son Royaume saint n’entrent que ceux que la fidélité à la Loi rend parfaits. Que la paix de Dieu soit avec vous. »

353.2

Jésus se tait. Il croise les bras et observe la foule qui l’entoure. Puis il regarde tout autour. Il lève les yeux vers le ciel serein qui s’assombrit au fur et à mesure que la lumière décroît. Il réfléchit, descend de son rocher et s’adresse aux disciples :

« J’ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n’ont plus de provisions. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles ne souffrent trop, si je les renvoie sans les nourrir.

– Et comment veux-tu faire, Maître ? Tu l’as dit toi-même : nous sommes loin de tout village. Dans ce lieu désert, où trouver du pain ? Et qui nous donnerait assez d’argent pour en acheter pour tout le monde ?

– N’avez-vous rien avec vous ? »

Pierre répond :

« Nous avons quelques poissons et quelques morceaux de pain : les restes de notre nourriture. Mais cela ne suffira jamais. Si tu les donnes à ceux qui sont les plus proches, cela va faire du grabuge. Tu nous en prives et tu ne fais de bien à personne.

– Apportez-moi ce que vous avez. »

Ils apportent un petit panier avec sept morceaux de pain à l’intérieur. Ce ne sont même pas des pains entiers. Ce doit être de gros morceaux coupés dans de grandes miches. Ensuite les petits poissons ne forment qu’une poignée de pauvres bestioles roussies par la flamme.

« Faites asseoir cette foule par groupes de cinquante et qu’ils restent tranquilles et silencieux s’ils veulent manger. »

Les disciples, les uns montant sur des pierres, les autres circulant parmi les gens, se donnent du mal pour établir l’ordre réclamé par Jésus. A force d’insister, ils y parviennent. Quelques enfants pleurnichent parce qu’ils ont faim et sommeil, d’autres parce que, pour les faire obéir, leur mère ou quelque autre parent leur a administré une gifle.

353.3

Jésus prend les pains, pas tous naturellement mais deux, un dans chaque main ; il les offre, les pose et les bénit. Il prend les petits poissons. Il y en a si peu qu’ils tiennent tous dans le creux de ses longues mains. Eux aussi, il les offre, les pose et les bénit.

« Et maintenant prenez, faites le tour de la foule et donnez abondamment à chacun. »

Les disciples obéissent.

Jésus, debout, blanche silhouette qui domine tout ce peuple assis en larges groupes qui couvrent tout le plateau, observe et sourit.

Les disciples vont et viennent toujours plus loin. Ils donnent tant et plus. Et le panier est toujours plein de nourriture. Les gens mangent, tandis que le soir descend et il s’établit un grand silence et une grande paix.

353.4

Jésus dit :

« Voici un autre commentaire qui ennuiera les docteurs tatillons : l’application que je fais de cette vision évangélique. Je ne te fais pas méditer sur ma puissance et ma bonté, ni sur la foi et l’obéissance des disciples. Rien de cela. Je veux te montrer l’analogie de cet épisode avec l’action de l’Esprit Saint.

Vois : je donne ma parole. Je donne tout ce que vous pouvez comprendre, et par conséquent assimiler pour en faire une nourriture de l’âme. Mais vous vous êtes rendus tellement lents à comprendre par la fatigue et la faim que vous ne pouvez assimiler toute la nourriture qui se trouve dans ma parole. Il vous en faudrait beaucoup, énormément. Mais vous ne savez pas en recevoir beaucoup. Vous êtes si pauvres en forces spirituelles ! Cela vous pèse sans vous donner du sang et des forces. Et voici qu’alors l’Esprit Saint opère le miracle pour vous. Le miracle spirituel de la multiplication de la Parole. Il multiplie cette parole en vous en éclairant tous les sens les plus secrets, de façon que, sans vous alourdir d’un poids qui vous écraserait sans vous fortifier, vous vous en nourrissiez et ne tombiez plus d’inanition tout au long du désert de la vie.

Sept pains et quelques poissons !

J’ai prêché pendant trois ans et, comme le dit mon bien-aimé Jean[1], “ si on devait écrire toutes les paroles que j’ai prononcées et tous les miracles que j’ai accomplis pour vous offrir une nourriture abondante, capable de vous amener sans faiblesse jusqu’au Royaume, la terre ne suffirait pas pour en contenir les volumes ”. Mais si cela avait été fait, vous ne pourriez pas lire une telle masse d’écrits. Vous ne lisez, même pas comme vous le devriez, le peu qui a été écrit sur moi, l’unique sujet que vous devriez connaître, comme vous connaissez les mots les plus nécessaires dès l’âge le plus tendre.

Alors l’Amour vient et multiplie. Lui aussi, qui ne fait qu’un avec le Père et moi, a “ pitié de vous qui mourez de faim ” et, par un miracle qui se répète depuis des siècles, il double, décuple, centuple les significations, les lumières, le suc de chacune de mes paroles. Voilà donc un trésor sans fond de nourriture céleste. Il vous est offert par la Charité. Puisez-y sans crainte. Plus votre amour y puisera, plus celui-ci, qui est le fruit de l’Amour, déversera ses flots.

353.5

Dieu ne connaît pas de limites à ses richesses et à ses possibilités. Vous, vous êtes relatifs. Pas lui. Il est infini dans toutes ses œuvres, même en celle de pouvoir vous donner à chaque heure, en toute circonstance, les lumières dont vous avez besoin à cet instant précis. Et comme au jour de la Pentecôte, l’Esprit répandu sur les apôtres rendit leur parole compréhensible aux Parthes, aux Mèdes, aux Scythes, aux Cappadociens, aux habitants du Pont et de la Phrygie, et semblable à leurs langues natales aux Egyptiens et aux Romains, aux Grecs et aux Libyens, il vous offrira réconfort si vous pleurez, conseil si vous demandez conseil, participation de joie si vous êtes joyeux, par la même Parole.

Oh ! Réellement si l’Esprit vous éclaire : “ Va en paix et aspire à ne pas pécher ”, cette parole est une récompense pour celui qui n’a pas péché, encouragement pour celui qui, encore faible, ne veut pas pécher, pardon pour le coupable qui se repent, reproche tempéré de miséricorde pour celui qui n’a qu’une velléité de repentir. Encore n’est-ce là qu’une seule phrase et des plus simples. Mais combien il y en a dans mon Evangile ! Combien qui, comme des boutons de fleurs, après une averse et un soleil d’avril, s’ouvrent serrés sur la branche où d’abord il n’y en avait qu’un seul fleuri, puis la couvrent tout entière pour la joie de ceux qui les admirent.

Repose-toi maintenant. Que la paix de l’Amour soit avec toi. »

353.1

Uma visão serena. Estou vendo um lugar que certamente não é uma planície. Mas também não é uma montanha. Há uns montes do lado oriental, mas um pouco distantes. Depois há uma valeta, e outras elevações mais baixas e meio achatadas. Há planaltos cobertos de mata. Parece que sejam as primeiras encostas de um grupo de colinas. Aqui o terreno é um pouco chamuscado e sem árvores. Há uma grama curta e rala, espalhada por um terreno pedregoso. Aqui e ali se vêem algumas moitas baixas de touceiras espinhosas. Para o lado do ocidente, o horizonte se alarga, amplo e cheio de luz. Da natureza não vejo outra coisa. Ainda é dia, mas eu diria que a tarde já começou, porque o ocidente está avermelhado pelo pôr-do-sol, ao passo que os montes do lado do oriente já estão arroxeados pela luz que se vai tornando crepuscular. É um começo de crepúsculo, que torna mais escuras as fendas profundas dos montes, e apenas arroxeadas as partes mais salientes.

Jesus está de pé sobre uma grande pedra e está falando a uma multidão muito, mas muito grande espalhada pelo planalto. Os discípulos estão ao redor dele. Ele, tendo ficado ainda mais alto, porque o rústico pedestal, sobre o qual está, o eleva, domina de lá uma multidão de todas as idades e condições sociais, que está ao redor dele.

Jesus deve ter feito milagres, pois ouço que está dizendo:

– Não a Mim, mas a Quem Me enviou deveis oferecer louvores e reconhecimento. E o louvor não há de ser o que nasce, como o som de um vento, de lábios distraídos. Mas aquele que sai do coração, o sentimento verdadeiro do vosso coração. Este é agradável a Deus. Que os curados amem ao Senhor com um amor de fidelidade. E que o amem os pais dos curados. Do dom de uma saúde reconquistada não façais mau uso. Mais do que das doenças do corpo, tende medo das do coração. E não queirais pecar. Porque todo pecado é uma doença. E há alguns deles que podem dar a morte. Agora, pois, todos os que agora estais alegres não destruais a bênção de Deus com o pecado. Acabar-se-ia a vossa alegria, porque as más ações tiram a paz, e onde não há paz não há alegria. Mas sede santos. Sede perfeitos, como vosso Pai quer. Ele o quer, porque vos ama, e àqueles que Ele ama, quer dar um Reino. Em seu Reino santo, porém, não entram senão aqueles que a fidelidade à Lei torna perfeitos. A paz de Deus esteja convosco.

353.2

E Jesus se cala. Cruza os braços sobre o peito e, com os braços assim cruzados, fica observando a multidão, que está ao redor. Depois, olha em volta de Si, levanta os olhos para o céu sereno e que vai ficando cada vez mais escuro, por causa da claridade da luz, que vai diminuindo. Fica pensando. Desce do seu penhasco. Fala com os discípulos:

– Tenho piedade deste povo. Ha três dias que ele me segue. Já não tem mais provisões consigo. Está longe de todos os povoados. Temo que os mais fracos sofram muito, se Eu os despedir sem dar-lhes antes alimento.

– E, como queres fazer, Mestre? Tu o dizes. Estamos longe de todos os povoados. Num lugar deserto destes, onde vamos encontrar pão? E quem nos daria dinheiro para irmos comprar pão para todos?

– Não tendes nada convosco?

– Temos uns poucos peixes e alguns pedaços de pão. É o resto da nossa comida. Mas não dá para ninguém. Se Tu os deres aos que estão perto, vai acontecer um tumulto. Ficamos nós sem eles, e não satisfarás a ninguém.

É Pedro quem fala.

– Trazei-me tudo o que tiverdes.

Levam-lhe um pequeno cesto, contendo sete pedaços de pão. Não há nenhum pão inteiro. Parecem grandes fatias, cortadas de alguns pães grandes. Os peixinhos também são um punhado de pobres bichinhos chamuscados nas labaredas.

– Fazei que esta multidão se assente, em círculos de cinqüenta, e que fique em silêncio, se quiser comer.

Os discípulos, em parte sobem para umas pedras, outra parte vai circulando pelo meio do povo, e têm um grande trabalho para colocá-los na ordem exigida por Jesus. Mas acabam conseguindo. Alguns meninos estão choramingando, porque estão com fome e com sono, outros estão chorando, porque, para fazê-los obedecer, as mães, ou algum outro parente, lhes deram uns tapas.

353.3

Jesus toma os pães, não todos, naturalmente: dois, um em cada mão, os oferece, depois os põe junto com os outros e os abençoa. Pega também os peixinhos, que são tão poucos que cabem quase todos na concha formada por suas longas mãos. Oferece-os também, e os põe juntos, e igualmente os abençoa.

– E agora tomai. Ide circulando pelo meio da multidão, e dai a cada um, com fartura.

Os discípulos obedecem.

Jesus, de pé, com sua figura branca dominando um povo sentado em grandes círculos, que cobrem todo o planalto, está observando e sorrindo.

Os discípulos vão indo, vão indo sempre mais para longe. Distribuem sem parar. E a cesta está sempre cheia de comida. O povo come, à medida que a tarde vai descendo, e se faz um grande silêncio e uma grande paz.

353.4

Diz Jesus:

– Eis uma outra coisa que causará aborrecimento aos doutores difíceis. A aplicação que Eu faço desta visão evangélica. Eu não te faço meditar sobre o meu poder e a minha bondade. Nem sobre a fé e obediência dos discípulos. Nada disso. Eu te quero fazer ver a analogia do episódio com a obra do Espírito Santo.

Vê: Eu dou a minha palavra. Dou tudo o que vós podeis compreender e, portanto, também assimilar, para fazer daquilo o alimento para a alma. Mas vós vos tornastes tão tardos pelo cansaço e pela inapetência, que não podeis assimilar todo o valor nutritivo que existe em minha palavra. Vós precisaríeis de muitas, muitas palavras mais. Mas vós não sabeis receber muitas. Sois tão pobres em forças espirituais! A palavra vos pesa, sem chegar a dar-vos sangue e força. E eis que, então, o Espírito opera o milagre para vós. O milagre espiritual da multiplicação da Palavra. ComEla vos ilumina e assim se multiplica em todos os seus mais recônditos significados, de tal modo que vós, sem vos submeterdes a um peso que vos esmagaria sem vos fortalecer, vos nutrais dela e não caiais mais prostrados, ao longo do deserto desta vida.

Sete pães e poucos peixes!

Eu preguei durante três anos e, como diz[1] o meu querido João, “se devesse escrever todas as palavras e os milagres que Eu disse e realizei para dar-vos um alimento abundante, capaz de levar-vos sem deficiências até o Reino, a terra não teria a capacidade de conter todos os vo1umes.” Mas, ainda que isso fosse feito, não teríeis podido ler um tal montão de livros. Vós não ledes nem mesmo, como deveríeis, o pouco que sobre Mim foi escrito. A única coisa que deveríeis conhecer, como conheceis as palavras mais necessárias desde a vossa mais tenra idade.

E então vem o Amor e multiplica. Também Ele, Uno comigo e com o Pai, tem “dó de vós que estais morrendo de fome” e, com um milagre que se vem repetindo há séculos, duplica, decuplica, centuplica as luzes, o alimento contido em cada uma das minhas palavras.

Eis aí, assim, um tesouro sem fundo, cheio de um alimento celeste. Ele vos é oferecido pela Caridade. Tomai dele sem medo. Quanto mais o vosso amor tomar dele, mais ele, que é fruto do Amor, aumentará o seu caudal.

353.5

Deus não conhece limites em suas riquezas nem em suas possibilidades. Vós sois relativos. Ele não. É infinito. Em todas as suas obras. E também nesta em que podeis dar a vós mesmos, a qualquer hora, em qualquer ocasião, aquelas luzes de que estais necessitando, justamente naquele momento. E, como no dia de Pentecostes, o Espírito que desceu sobre os Apóstolos deu-lhes a palavra que foi compreendida pelos Partos, Medos, Citas, Capadócios, do Ponto e da Frígia e, como se fosse para eles a língua nativa, aos Egípcios e aos Romanos, aos Gregos e aos Líbios, assim igualmente Ele vos dará conforto se estiverdes chorando, conselho se o estiverdes procurando, participação na alegria, se estiverdes alegres, tudo com a mesma Palavra.

Oh! É bem verdade, se o Espírito vos ilumina. “Vai em paz e não peques mais”, esta frase é um prêmio para quem não pecou, é um encorajamento para o que ainda está fraco mas que não quer pecar, é perdão para o culpado que se arrepende, é censura misturada com misericórdia para com aquele que mal tem uma sombra de arrependimento. E não é mais do que uma frase. E das mais simples. Mas quantas delas não estão no meu Evangelho! Quantas que, como botões de flor depois de uma boa chuva, em um ar de abril, abrem-se firmes no ramo sobre o qual antes só havia um botão aberto, e o vão cobrindo todo, para alegria de quem fica olhando para elas.

Descansa agora. Que a paz do Amor esteja contigo.


Notes

  1. comme le dit mon bien-aimé Jean, en Jn 21, 25.

Notas

  1. diz, em João 21,25.