353.1
Une vision paisible. Je vois un endroit qui n’est certainement pas une plaine. Ce n’est pas non plus la montagne. Il y a des montagnes à l’orient, mais elles sont assez loin. Puis il y a une petite vallée et d’autres ondulations plus basses et plates : des plateaux herbeux. Ce doit être les premières pentes d’un groupe de collines. Le terrain est plutôt aride et sans arbres. Il y a de l’herbe courte et rare, éparpillée sur un terrain caillouteux. Ici ou là, quelques maigres touffes de buissons épineux. A l’ouest, l’horizon s’élargit, vaste et lumineux. Je ne vois pas autre chose comme nature. Il fait encore jour, mais je suppose que le soir commence, car l’occident est rouge au couleur du soleil alors que les monts du côté de l’orient sont déjà mauves dans une lumière qui baisse. C’est un début de crépuscule qui rend plus sombres les failles profondes, et presque violettes les parties plus élevées.
Jésus se tient debout sur un gros rocher et il parle à une foule très nombreuse répandue sur le plateau. Les disciples l’entourent. Lui, encore plus haut sur son piédestal rudimentaire, domine une foule de gens de tous âges et de toutes conditions qui l’entourent.
Il doit avoir accompli des miracles, car je l’entends dire :
« Ce n’est pas à moi, mais à Celui qui m’a envoyé que vous devez adresser louange et reconnaissance. Or la louange, ce n’est pas celle qui sort comme un souffle de lèvres distraites. Mais c’est celle qui monte du cœur et qui est le véritable sentiment de votre âme. Celle-là est agréable à Dieu. Que ceux qui sont guéris ainsi que leurs parents aiment le Seigneur d’un amour de fidélité. Ne faites pas un mauvais usage du don de la santé retrouvée. Plus que les maladies du corps, craignez les maladies du cœur. Et n’ayez pas la volonté de pécher. Car tout péché est une maladie. Et il y en a qui peuvent donner la mort. Maintenant donc, vous tous qui vous vous réjouissez en ce moment, ne détruisez pas par le péché la bénédiction de Dieu. Votre joie se tarirait, car les mauvaises actions enlèvent la paix, et là où il n’y a pas de paix, il n’y a pas non plus de joie. Mais soyez saints, soyez parfaits comme votre Père le veut. Il le veut parce qu’il vous aime, et à ceux qu’il aime, il veut donner un Royaume. Mais dans son Royaume saint n’entrent que ceux que la fidélité à la Loi rend parfaits. Que la paix de Dieu soit avec vous. »