Os Escritos de Maria Valtorta

383. Discours près du gué du Jourdain,

383. Discurso sobre a morte, perto do vau do Jordão.

383.1

Les rives du Jourdain près du gué ressemblent fortement à un campement de nomades, en ces jours où les caravanes reviennent vers leurs pays de résidence. Des tentes sont disséminées partout le long des bosquets, qui forment une bordure verte autour du fleuve. Il s’agit parfois de simples couvertures, étendues entre deux troncs, appuyées sur des bâtons plantés dans le sol, liées à la haute selle d’un chameau, fixées en somme de quelque façon pour permettre de s’abriter dessous et d’être préservé de la rosée, qui doit être une vraie pluie, dans ces endroits au-dessous du niveau de la mer.

Quand Jésus arrive avec ses disciples près de la berge, au nord du gué, tous les campeurs sont en train de s’éveiller petit à petit. Jésus doit avoir quitté la maison de Nikê dès les premières lueurs du jour, car ce n’est pas tout à fait l’aurore et l’aspect des lieux n’est que beauté, fraîcheur, sérénité. Les plus empressés, réveillés par les hennissements des chevaux, le braiment des ânes, le cri des chameaux et par les rixes ou les chants de centaines de passereaux et autres oiseaux dans les feuillages des saules, des roseaux et des grands arbres qui forment une galerie verte au-dessus des rives fleuries, commencent à se glisser hors des tentes de toutes les couleurs et à descendre se laver au fleuve. On entend quelques pleurs de bébés et des voix douces de mères qui parlent à leurs enfants. D’une minute à l’autre, la vie commence à se manifester sous toutes ses formes.

De Jéricho, qui n’est pas loin, arrivent toutes sortes de marchands et des nouveaux pèlerins, des gardes et des soldats préposés à la surveillance et au maintien de l’ordre, en ces jours où se rencontrent des tribus de toutes régions, qui ne s’épargnent ni les insultes ni les reproches, et dans lesquels il doit y avoir des vols nombreux commis par des détrousseurs qui, en habits de pèlerins, se mêlent aux foules, en réalité pour commettre des larcins. Il y a aussi des prostituées qui cherchent à faire leur pèlerinage pascal particulier, en soutirant aux pèlerins les plus fortunés et les plus débauchés argent et cadeaux, en rétribution d’une heure de plaisir dans laquelle s’anéantissent toutes les purifications pascales… Les femmes honnêtes qui se trouvent parmi les pèlerins, avec leurs maris ou leurs fils adultes, sifflent comme des pies fâchées pour rappeler à elles leurs hommes qui prennent plaisir — du moins c’est ce qu’il semble aux épouses et aux mères —, à regarder les courtisanes. Celles-ci rient effrontément et répondent aux… qualificatifs que les femmes honnêtes leur adressent. Les hommes, et surtout les soldats, rient et ne refusent pas de plaisanter avec ces femmes. Certains juifs vraiment rigides en matière de morale — ou du moins hypocritement — s’éloignent d’un air méprisant. D’autres… anticipent l’alphabet des sourds-muets, car ils se comprennent vraiment bien par signes avec les prostituées.

383.2

Jésus ne prend pas le chemin direct qui l’amènerait au milieu du campement : suivi des apôtres, il descend sur la grève du fleuve, se déchausse et marche là où déjà l’eau frôle les herbes.

Les plus âgés, qui sont aussi les plus intransigeants, murmurent :

« Et dire qu’ici Jean-Baptiste a prêché la pénitence !

– Oui ! Or ce lieu est devenu pire qu’un portique de thermes romains !

– Et ceux qui se prétendent saints ne dédaignent pas de s’y divertir !

– Tu as vu, toi aussi ?

– J’ai des yeux, moi aussi. J’ai vu ! J’ai bien vu !… »

Les plus jeunes sont à la queue de la petite troupe, de même que les moins sévères — c’est-à-dire Judas, qui rit et regarde avec beaucoup d’attention ce qui se passe dans les campements et ne dédaigne pas d’observer les belles effrontées venues en quête de clients ; Thomas, que les colères des épouses et le mépris des pharisiens amuse ; Matthieu, qui, en ancien pécheur, ne peut parler sévèrement contre le vice et les vicieux, et se borne à soupirer et à secouer la tête ; et Jacques, fils de Zébédée, qui observe sans prêter intérêt et sans critiquer, avec indifférence —. Jésus marche en tête entre André, Jean, Jude et Jacques, fils d’Alphée.

Le visage de Jésus est fermé, de marbre. Et il se ferme toujours plus, d’autant que, du haut de la rive, lui parviennent des phrases admiratives ou des conversations provocantes entre un homme peu honnête et une femme de plaisir. Il regarde toujours fixement devant lui. Il ne veut pas voir. Tout son aspect manifeste cette intention.

383.3

Mais un jeune homme très richement vêtu qui, avec d’autres du même genre, est en train de parler avec deux mondaines, dit à haute voix à l’une d’elles :

« Allez, amusons-nous un peu ! Offre-toi ! Console-le. Il est triste car, pauvre comme il l’est, il ne peut se payer des femmes. »

Une onde de rougeur parcourt le visage de Jésus, puis il pâlit. Mais il ne tourne pas les yeux. Ce changement de teinte est l’unique indice montrant qu’il a entendu.

L’effrontée, tout un carillon de colliers dans un léger vol de vêtements, saute avec un cri maniéré de la rive basse sur la grève et, ce faisant, trouve moyen de dévoiler plusieurs secrètes beautés. Elle tombe aux pieds de Jésus et, avec un grand éclat de rire sur sa belle bouche et une invitation du regard et des formes, elle s’écrie :

« Oh ! toi, le plus beau parmi les enfants de la femme ! Pour un baiser de ta bouche, je suis toute à toi, et gratis ! »

Jean, André, Jude et Jacques, fils d’Alphée, scandalisés et paralysés par la stupeur, ne peuvent faire un geste. Mais Pierre ! Il fait un bond de panthère et tombe de son groupe sur la malheureuse, qui est à genoux, à moitié renversée en arrière ; il la secoue, la relève, la jette contre la rive avec un adjectif terrible et la charge sur lui pour donner le reste à l’effrontée.

Jésus lance :

« Simon ! »

C’est un cri plus explicite qu’un discours. Simon revient, rouge de colère, vers son Seigneur.

« Pourquoi ne me laisses-tu pas la punir ?

– Simon, on ne punit pas le vêtement qui s’est souillé, mais on le lave. Celle-là a pour vêtement sa chair souillée, et son âme est profanée. Prions pour que soient purifiées son âme et sa chair. »

Il parle doucement, à voix basse, pas si bas pourtant que la femme ne puisse entendre. Puis il se remet en route. Il tourne, oui, maintenant il tourne un instant ses doux yeux vers la malheureuse. Un regard, un seul ! Un instant, un seul ! Mais il s’y trouve toute la puissance de son amour miséricordieux ! La femme baisse la tête, descend son voile et s’en enveloppe… Jésus poursuit son chemin.

383.4

Voilà le gué. Les eaux basses permettent aux adultes de le passer à pied. Il suffit de relever ses vêtements au-dessus des genoux et de chercher les larges pierres submergées qui blanchissent sous les eaux cristallines pour servir de trottoir aux passants. En revanche, ceux qui sont à cheval passent plus en aval.

Tout heureux, les apôtres pataugent jusqu’à mi-cuisses, et cela semble à Pierre presque trop beau pour être vrai. Il se promet que, pendant leur séjour chez Salomon, il ne manquera pas de se payer un bain “ rafraîchissant ”, dit-il, pour compenser le “ rôtissage ” de la veille.

Les voilà de l’autre côté. Là aussi, une foule se met en marche après la nuit ou s’essuie après avoir passé le gué.

Jésus ordonne :

« Eparpillez-vous pour annoncer que le Rabbi est là. Je vais près de ce tronc abattu et je vous attends. »

Une foule nombreuse est vite prévenue et elle accourt.

Jésus commence à parler et il saisit l’occasion du passage d’un cortège en larmes qui suit une litière où se trouve un homme tombé malade à Jérusalem et condamné par les médecins ; il est ramené en hâte chez lui pour y mourir. Tout le monde en parle, car il est riche et encore jeune.

Plusieurs disent :

« Ce doit être une grande douleur de mourir quand on a tant de richesses et si peu d’années ! »

D’autres — peut-être des personnes qui croient déjà en Jésus — rétorquent :

« C’est bien fait pour lui ! Il ne sait pas avoir foi. Les disciples sont allés dire à sa famille : “ Le Sauveur est là. Si vous avez foi et si vous le lui demandez, le malade guérira. ” Mais il a été le premier à refuser d’aller trouver le Rabbi. »

Les critiques succèdent aux marques de sympathie et Jésus se sert de tout cela pour commencer son discours.

383.5

« Paix à vous tous !

Bien sûr, la mort déplaît à ceux qui sont riches et jeunes, riches seulement en argent et jeunes par l’âge. Mais, pour ceux qui sont riches de vertus et jeunes grâce à la pureté de leurs mœurs, la mort n’est pas douloureuse. Le véritable sage, dès qu’il a l’usage de la raison, règle sa conduite de façon à se ménager une mort paisible. La vie est la préparation à la mort, comme la mort est la préparation à la plus grande Vie. Dès que le vrai sage comprend la vérité de la vie et de la mort — de la mort pour ressusciter —, il s’efforce par tous les moyens de se dépouiller de tout ce qui est superflu, et de s’enrichir de ce qui est salutaire — à savoir les vertus et les actes de bonté — pour parvenir avec un vrai bagage de biens devant Celui qui le rappelle à lui pour le juger, le récompenser ou le punir avec une justice parfaite. Ce vrai sage mène une vie qui le rend plus expert en sagesse qu’un vieillard, et plus jeune qu’un adolescent, car en vivant dans la vertu et la justice, il conserve à son cœur une fraîcheur de sentiments que parfois les jeunes ne possèdent pas. Comme il est alors doux de mourir, d’incliner sur le sein du Père sa tête fatiguée, de se recueillir dans son étreinte, de dire au travers des nuages de la vie qui s’enfuit : “ Je t’aime, j’espère en toi, c’est en toi que je crois ”, de prononcer ces mots pour la dernière fois sur terre avant de lancer ensuite un joyeux “ Je t’aime ! ” pendant toute l’éternité au milieu des splendeurs du paradis.

La mort est-elle une dure épreuve ? Non. C’est un juste décret pour tous les mortels. Elle n’est lourde d’angoisse que pour ceux qui ne croient pas et sont chargés de fautes. C’est en vain que l’homme, pour expliquer les tourments sans nom d’un mourant qui n’a pas fait preuve de bonté durant sa vie, dit : “ C’est qu’il ne voudrait pas encore mourir, parce qu’il n’a accompli aucun bien, ou bien peu, et il souhaiterait vivre encore pour réparer. ” Il est également inutile de prétendre : “ S’il avait vécu davantage, il aurait pu avoir une plus grande récompense, car il aurait fait davantage. ” L’âme sait[1], au moins confusément, combien de temps il lui est donné : rien, comparé à l’éternité. Et l’âme incite l’être tout entier à agir. Mais, pauvre âme ! Combien de fois n’est-elle pas écrasée, piétinée, bâillonnée pour qu’on n’entende pas ses paroles ! Cela arrive chez ceux qui manquent de bonne volonté. Au contraire, les justes sont dès leur jeune âge à l’écoute de leur âme, obéissants à ses conseils et en état de continuelle activité. Et c’est jeune en années, mais riche de mérites que meurt le saint, parfois dès l’aurore de la vie. Et avec mille ans de plus, il ne pourrait être meilleur qu’il ne l’est déjà, car l’amour de Dieu et du prochain pratiqué sous toutes les formes et avec une entière générosité le rende parfait. Au Ciel, Dieu ne regarde pas au nombre d’années, mais à la façon dont on a vécu.

On mène le deuil sur les cadavres, on pleure sur eux. Mais le défunt ne pleure pas. On tremble de devoir mourir, mais on ne se soucie guère de vivre de manière à éviter cette angoisse. Et pourquoi ne pleure-t-on pas et ne mène-t-on pas le deuil sur des cadavres vivants, les cadavres les plus réels, ceux qui, comme dans une prison de chair, ont dans leur corps une âme morte ? Et pourquoi ceux qui pleurent en pensant que leur chair doit mourir, ne pleurent-ils pas sur le cadavre qu’ils ont en eux ? Combien de cadavres je vois, qui rient, plaisantent et ne pleurent pas sur eux-mêmes ! Combien de pères, de mères, d’époux, de frères, de fils, d’amis, de prêtres, de maîtres, je vois regretter sottement un fils, un époux, un frère, un père, un ami, un fidèle, un disciple décédé dans une évidente amitié avec Dieu après une vie qui est une vraie guirlande de perfections, au lieu de s’apitoyer sur les cadavres de l’âme d’un fils, d’un époux, d’un frère, d’un père, d’un ami, d’un fidèle, d’un disciple, mort par le vice, par le péché, et cela pour toujours, perdu pour toujours, s’il ne se ravise pas ! Pourquoi ne pas chercher à les ressusciter ? C’est de l’amour, vous savez ? Et même le plus grand amour. Ah ! les larmes sur une poussière redevenue poussière sont bien dérisoires ! Idolâtrie des affections ! Hypocrisie des affections ! Pleurez, mais sur les âmes mortes de ceux qui vous sont le plus cher. Cherchez à les ramener à la Vie. Et je m’adresse particulièrement à vous, femmes qui pouvez tant sur ceux que vous aimez.

383.6

Maintenant, examinons ensemble ce que la Sagesse indique comme causes de mort et de honte.

N’insultez pas Dieu en faisant un mauvais usage de la vie que Dieu vous a donnée, en la souillant par des actions mauvaises qui déshonorent l’homme. N’insultez pas vos parents par une conduite qui jette de la boue sur leurs cheveux blancs et des brandons enflammés sur leurs derniers jours. N’offensez pas ceux qui vous font du bien pour n’être pas maudits par l’amour que vous foulez au pied. Ne vous dressez pas contre ceux qui gouvernent. Ce n’est pas par la révolte contre ses gouvernants que les nations se rendent grandes et libres, mais c’est par la conduite sainte des citoyens que l’on obtient l’aide du Seigneur. Lui, il peut toucher le cœur des gouvernants, leur enlever leur situation ou même la vie, comme c’est arrivé à plusieurs reprises dans notre histoire d’Israël, quand ils dépassent la mesure et spécialement lorsque le peuple, en se sanctifiant, mérite le pardon de Dieu qui, pour cette raison, fait disparaître l’oppression qui accablait ceux qui étaient punis. N’offensez pas l’épouse en lui faisant l’affront d’amours adultères, et ne blessez pas l’innocence des enfants par leur connaissance de liaisons illicites.

Soyez saints devant ceux qui voient en vous, par affection et par devoir, celui qui doit être l’exemple de leur vie. Vous ne pouvez pas séparer la sainteté envers l’autre le plus proche de vous, de la sainteté envers Dieu : l’une engendre l’autre, de même que les deux amours, celui de Dieu et celui du prochain, se génèrent l’un l’autre.

Soyez justes auprès de vos amis. L’amitié est une parenté des âmes. Il est dit[2] : “ Comme il est beau pour des amis de marcher ensemble. ” Mais faut pour cela avoir pris le bon chemin. Malheur à celui qui corrompt ou exploite l’amitié en en faisant un égoïsme ou une trahison, un vice ou une injustice. Trop nombreux sont ceux qui disent “ Je t’aime ” pour connaître les affaires de leur ami et en tirer profit ! Trop nombreux sont ceux qui s’approprient les droits de leur ami !

Soyez honnêtes auprès des juges, de tous les juges : depuis le juge très-haut qu’est Dieu que l’on ne trompe pas par des pratiques hypocrites, jusqu’à ce juge intérieur qu’est la conscience, ou ces juges affectueux, souffrants et attentifs par leur amour vigilant, que sont les yeux des membres de votre famille et ceux, sévères, des juges du peuple. Ne mentez pas en prenant Dieu à témoin pour confirmer quelque mensonge.

Soyez honnêtes quand vous vendez ou achetez. Lors des ventes, la concupiscence vous conseille : “ Vole pour gagner davantage ”, alors que la conscience vous souffle : “ Sois honnête parce que tu aurais horreur d’être volé ” ; écoutez cette dernière voix, en vous souvenant qu’on ne doit pas faire aux autres ce que l’on ne voudrait pas qu’on nous fasse. L’argent qui vous est versé en échange de la marchandise est souvent baigné de la sueur et des larmes du pauvre. Il coûte de la fatigue. Vous ne savez pas combien de souffrance il a valu, quelle douleur se cache derrière cette somme qui, pour vous, vendeurs, paraît toujours trop modeste pour ce que vous donnez. Créatures malades, enfants sans pères, vieillards aux maigres ressources… Ah ! douleur sainte et sainte dignité du pauvre que le riche ne comprend pas, pourquoi ne pense-t-on pas à toi ? Pourquoi est-on honnête quand on vend à un homme fort et puissant par peur de représailles, alors que l’on abuse du frère sans défense, inconnu ? C’est plus un crime contre l’amour que contre l’honnêteté elle-même. Et Dieu le maudit, car les larmes, arrachées au pauvre qui n’a qu’elles pour réagir contre l’injustice, crient vers le Seigneur comme le sang qui coule des veines d’un homme par un homicide, par un Caïn de son propre semblable.

Que votre regard soit honnête, comme votre parole et vos actes. Adressé à celui qui ne le mérite pas, ou refusé à celui qui le mérite, il ressemble à un lacet ou à un poignard. Quand il s’attache aux yeux effrontés d’une prostituée, lui laisse entendre : “ Tu es belle ! ” et répond à son œillade d’invitation par un clin d’œil d’assentiment, il est pire que le nœud coulant pour le pendu. Détourner les yeux d’un parent pauvre ou d’un ami tombé dans la misère est semblable à un poignard planté dans le cœur de ces malheureux. Il en va de même du regard de haine porté sur l’ennemi et celui de mépris posé sur le mendiant. L’ennemi doit être pardonné et aimé spirituellement, même si la chair se refuse à l’aimer. Le pardon est amour de l’esprit, le refus de la vengeance est amour de l’esprit. Le mendiant doit être aimé parce que personne ne le réconforte. Il ne suffit pas de lui jeter une obole et de passer d’un air méprisant. L’aumône sert au corps affamé, nu, sans abri. Mais la pitié qui sourit en donnant, qui s’intéresse aux pleurs du malheureux, c’est le pain du cœur.

Aimez ! Aimez ! Aimez !

Soyez honnêtes pour ce qui est des dîmes et des coutumes. Soyez-le à l’intérieur des maisons, en n’abusant pas outre mesure de votre serviteur et en respectant la servante qui dort sous votre toit. Même si le monde ignore le péché commis dans le secret de votre maison, l’infidélité à l’épouse ignorante et l’outrage à la servante, Dieu connaît votre péché.

Soyez honnêtes en paroles, et aussi dans l’éducation de vos enfants. Il est écrit[3] : “ Agis de telle manière que ta fille ne fasse pas de toi la risée de la ville. ” Moi, je dis : “ Faites en sorte que l’âme de votre fille ne meure pas. ”

383.7

Maintenant, partez. Je m’en vais, moi aussi, après vous avoir donné un viatique de sagesse. Que le Seigneur soit avec ceux qui s’efforcent de l’aimer. »

Il les bénit d’un geste et descend rapidement du tronc abattu pour prendre un petit sentier au milieu des arbres. Il remonte le fleuve et disparaît rapidement dans l’entrelacement des branches vertes.

L’assemblée discute avec animation, et avec des avis contraires. Naturellement, les opposants sont les échantillons peu nombreux de scribes et de pharisiens présents parmi la foule des humbles.

383.1

As margens do Jordão, perto do vau, são em tudo semelhantes a um acampamento de nômades, nestes dias em que as caravanas estão voltando para os seus lugares de procedência. As tendas, e até as simples cobertas estendidas de um tronco a outro, e apoiadas em galhos fincados no chão, amarrados na alta sela de um camelo, e fixados, enfim, de qualquer modo, contanto que se tornem firmes em baixo e protegidas do orvalho que, neste nível abaixo do mar, deve ser igual a uma chuva. Essas tendas estão espalhadas por toda parte, ao longo dos bosques, que formam uma espécie de cornija verde, aos lados do rio.

Quando Jesus, com os seus, chega perto das margens, ao lado norte do vau, os acampamentos já estão despertando, pouco a pouco. Jesus deve ter partido da casa de Nique, justamente às primeiras claridades do dia, pois a esta hora ainda não chegou plenamente a aurora, e já é belo, fresco e sereno o aspecto deste lugar. Há os que se levantam mais cedo, despertados pelos relinchos, os zurros e os berros dos cavalos, dos asnos e camelos e pelas brigas dos animais, ao som dos cantos de centenas de pardais e de outros passarinhos, que estão por entre as folhagens dos salgueiros, dos caniços ou das árvores altas, que formam galerias verdes, sobre as margens floridas. Todos começam a sair por baixo das tendas de várias cores, e a descer para o rio, a fim de se lavarem. Algum choro de menino e as vozes carinhosas das mães, que estão falando com seus filhos. A vida vai voltando, em todas as suas manifestações, minuto a minuto.

Da vizinha Jericó vêm vendedores de toda espécie e novos peregrinos, guardas e soldados prepostos à vigilância e à manutenção da ordem, nestes dias em que tribos de todas as regiões se encontram, e não fazem economia de insultos e censuras, e entre as quais também não devem ser raros os furtos por parte dos ladrões, que se misturam às multidões, vestidos como peregrinos, mas, na realidade, para praticarem suas ladroagens, e não faltam também as mulheres públicas, que procuram fazer a sua peregrinação pascal, isto é, arrancar dos peregrinos mais ricos e mais luxuriosos dinheiro e presentes, em pagamento por uma hora de prazer, na qual, miseravelmente, ficam anuladas todas as peregrinações pascais… As mulheres honestas, que estão por entre os peregrinos, ao lado de seus esposos ou com os filhos mais velhos, protestam estridentemente, como umas gazelas inquietas, para chamarem a si os seus maridos, que estão encantados, ou que às suas mulheres e mães parecem estar, ao observarem os gestos das meretrizes. Estas se riem despudoradamente, e dão o troco ao que as honestas lhes dizem. Os homens, especialmente os soldados, se riem, e não se recusam a conversar com as mulheres públicas. Um ou outro israelita, seguidor de uma moral rígida, ou talvez só aparentemente rígida, afasta-se dali indignado, enquanto outros parecem estar usando o alfabeto dos surdos-mudos, porque por meio de sinais se entendem muito bem com as mundanas.

383.2

Jesus não vai pela estrada direta, que o levaria ao meio do acampamento. Mas Ele desce pela margem do rio, tira as sandálias, e vai caminhando por onde a água já está chegando e lambendo as ervas da margem. E os apóstolos o acompanham.

Os mais velhos, que são os mais intransigentes, resmungam:

– E ainda dizem que o Batista pregou a penitência!

– Este lugar já está abaixo de um pórtico das termas romanas!

– E nem deixam de ir procurar nele um passatempo aqueles que se dizem santos!

– Tu também viste?

– Eu também tenho olhos na cabeça. Eu vi! Eu vi!

Os mais jovens, que são os menos severos — isto é, Judas de Keriot, que se ri, olha com muita atenção o que está acontecendo nos acampamentos, e não deixa de ficar contemplando as belas desavergonhadas, que até aqui vieram em busca de clientes, e Tomé, que se ri muito, ao ver a ira das mulheres e as indignações dos fariseus. Também Mateus, que tempos atrás foi um pecador, não podendo falar contra o vício e os viciosos, se limita a suspirar e a sacudir a cabeça, enquanto Tiago de Zebedeu observa sem interesse e sem críticas, com indiferença. Esses vão atrás do pequeno grupo, que está com Jesus à sua frente, indo Ele entre André, João e Tiago de Alfeu.

O rosto de Jesus está fechado, como se tivesse sido esculpido em pedra. E sempre mais vai se fechando, quanto mais lá do alto da margem estão chegando aos ouvidos dele palavras de admiração, ou provocativas, trocadas entre um homem honesto e uma mulher de prazer. Jesus olha sempre para diante de Si, fixamente não quer ver. E sua intenção é bem clara, em todo o seu aspecto.

383.3

Mas um jovem, muito ricamente vestido, que, com outros seus companheiros, está conversando com duas mundanas, diz em voz alta a uma delas:

– Vai, vai! Queremos rir-nos um pouco. Vai oferecer-te! Consola-o! Ele está triste, pois, sendo pobre como é, não pode comprar mulheres.

Jesus sente uma onda de rubor por sobre o seu rosto de marfim, e depois fica pálido. Mas não se vira para olhar. Sua cor, que se alterou, foi o único sinal de que Ele ouviu.

A despudorada, com um tinir de joias, por entre um leve esvoaçar de vestes, pula, com um gesto lascivo, da margem baixa para a areia, e encontra assim um modo de fazer brilhar muitas de suas secretas belezas. Ela cai justamente aos pés de Jesus e, explodindo, como num trinado de riso, saído de sua bela boca, com um convite nos olhos e nos gestos, grita:

– Oh! O belo entre os nascidos de mulher! Por um beijo da tua boca, eu me entrego toda a Ti, sem nada receber!

João, André e Tiago do Alfeu ficaram paralisados e escandalizados, petrificados, sem poderem fazer nenhum gesto. Mas Pedro! Dá um salto de pantera e, saindo do seu grupo, cai sobre a infeliz, que está de joelhos, meio inclinada para trás, a sacode, a levanta e a joga para a margem, dando-lhe um nome muito feio e se aproxima para agredi-la mais.

Jesus diz:

– Simão!

É um grito, no qual há bem mais do que um discurso.

E Simão volta, vermelho pela ira, para o seu Senhor.

– Por que não me deixas castigá-la?

– Simão, não se castiga a veste que se sujou. Mas se lava. Aquela mulher tem por veste a sua carne suja, e sua alma está profanada. Rezemos para limpá-la, tanto na alma como no corpo.

E diz isso mansamente, e em voz baixa, mas não tão baixa, que não pudesse ser ouvida pela mulher e, pondo-se de novo a caminho, vira-se, agora, sim. Ele se vira, por um instante, com o olhar de seus doces olhos para a infeliz. Foi um olhar. Um só instante. Um só. Mas Ele tem todo o poder em Si do amor misericordioso! E a mulher inclina a cabeça, torna a erguer o véu, envolve-se nele… E Jesus prossegue o seu caminho.

383.4

Eis que Ele chegou ao vau: as águas pouco profundas, permitem aos adultos a passarem a pé. Basta levantar as vestes acima dos joelhos, procurar as pedras chatas e submersas que podem ser vistas, branquinhas sob as águas transparentes, servindo de marca-passo aos vadeantes. Pelas águas mais profundas passam aqueles que estão a cavalo. Os apóstolos lá se vão, chapinhando, contentes, com água pela metade da coxa, e Pedro nem acha ser verdade o que está fazendo. E ele promete a si mesmo que, quando pararem na casa de Salomão, não haverá de faltar um meio de ele poder tomar um banho “refrescante”, como ele diz, em compensação pelas “assaduras” de ontem.

Chegaram ao outro lado. Também aqui a multidão se põe em movimento, depois de ter passado a noite, ou está se enxugando, depois de ter passado o rio.

Jesus ordena:

– Espalhai-vos por aí, e dizei que o Rabi está aqui. Eu vou para perto daquele tronco tombado, e lá vos espero.

Em pouco tempo, muita gente já foi avisada, e se apresenta.

Jesus começa a falar. E, para começar, toma como assunto a passagem por ali de um cortejo de pessoas que estão chorando, e vão indo atrás de uma liteira, na qual vai sendo transportado um homem que ficou doente em Jerusalém, e tendo sido desenganado pelos médicos, está sendo levado às pressas para sua casa, a fim de lá morrer. Todos estão falando nele, porque é rico, e ainda jovem.

E muitos dizem:

– Mas, há de ser uma grande tristeza, quando se possui tantas riquezas e se vive tão poucos anos!

E também há quem diga — talvez sejam pessoas que já creem em Jesus:

– Para ele é bom. Pois não sabe ter fé. Os discípulos foram dizer aos pais dele: “Lá está o Salvador. Se tiverdes fé, se crerdes, o doente ficará são.” Mas, ele, por primeiro, e os outros, se recusaram a ir ao Rabi.

Então as críticas vêm depois da compaixão. Jesus, pois, se serve de tudo isso para começar a falar.

383.5

– A paz esteja com todos vós!

Certamente o ter que morrer desagrada aos ricos e aos jovens, quando eles querem ser ricos, mas somente em dinheiro e em anos. Aqueles, porém, que são ricos em virtude, e jovens pela pureza de costumes, a eles isso não lhes causa tristeza. O verdadeiro sábio, desde a idade da razão em diante, se regula de tal modo, que possa tornar para si uma coisa tranquila o morrer. A vida é a preparação para a morte, assim como a morte é uma preparação para a vida maior. O verdadeiro sábio, desde que chega a compreender a verdade do que é o viver e o morrer, e do morrer para depois ressurgir, preocupa-se, de todos os modos, com despojar-se de tudo o que é inútil, e enriquecer-se de tudo o que é útil, isto é, das virtudes e dos atos bons, para poder ter uma provisão de bens, diante daquele que o chama a Si, para julgá-lo, para premiá-lo, ou para castigá-lo, com uma justiça perfeita. O verdadeiro sábio leva uma vida que o torna adulto, mais do que envelheceu na sabedoria, e mais do que um jovem, um adolescente, porque, vivendo ele com virtude e justiça, conserva em seu coração um frescor de sentimentos que algumas vezes nem mesmo os jovenzinhos têm. Nesses casos, é suave morrer. Reclinar a cabeça cansada no seio do Pai, recolher-se em seu abraço, dizer, por entre as névoas da vida, que está terminando: “Eu te amo, espero em Ti, em Ti eu creio”, dizendo isto pela última vez na terra, a fim de poder dizê-lo depois, num jubiloso “Eu te amo”, por toda a eternidade, por entre os fulgores do Paraíso.

Será duro o pensamento da morte? Não. É um justo decreto para todos os mortais, não é opressivo e cheio de aflição, a não ser para aqueles que não creem, e estão carregados de culpas. Perde seu tempo o homem que, para explicar as aflições perturbadoras de alguém que está para morrer, e que em sua vida não foi bom, e explica-o assim: “É porque ele não quereria morrer já, porque não chegou a realizar alguma coisa boa, ou fez pouco bem, e quereria viver mais, para reparar a sua falta.” É em vão que ele diz: “Se ele tivesse vivido mais tempo, teria podido ter um prêmio maior, pois teria realizado mais coisas.” Um nada de tempo em comparação com a eternidade. E a alma estimula[1] o eu todo para agir. Mas, pobre alma! Como muitas vezes ela é dominada e pisada, amordaçada para não ouvir as suas palavras. Isto acontece com aqueles a quem falta a boa vontade. Enquanto que, nos homens justos, desde sua meninice, houve uma auscultação da alma, uma obediência aos seus conselhos, houve uma operosidade contínua. E o jovem pelos anos, mas rico de merecimentos, morre como um santo, às vezes ainda na aurora da vida. E nem com mais cem ou mil anos que fossem dados a ele, poderia ele ser mais santo do que já é, porque o amor a Deus e ao próximo, praticados de todas as formas, e com toda a generosidade, já o tornam perfeito. No céu não se olha para quantos anos alguém viveu, mas como foi que eles foram vividos.

Costuma-se por luto, por causa dos cadáveres. Chora-se sobre eles. Mas o cadáver não chora. Teme-se por se ter que morrer. Mas ninguém pensa em viver de tal modo, que não seja preciso tremer na hora da morte. E, por que é que não se chora e não se põe luto pelos cadáveres vivos, que são os verdadeiros cadáveres, os que levam em si uma vida morta, como se já estivessem no sepulcro? E, por que é que aqueles que choram, pensando que hão de morrer em sua carne, não choram sobre os cadáveres que eles têm dentro de si mesmos? Quantos cadáveres Eu vejo, que riem e contam piadas, e não choram sobre si mesmos! Quantos pais, esposas, irmãos, filhos, amigos, sacerdotes, mestres Eu vejo chorarem estultamente, por um filho, um esposo, um irmão, um pai ou mãe, um amigo, um fiel discípulo, mortos em evidente amizade com Deus, depois de uma vida, que é uma grinalda de perfeição, e que não choram sobre os cadáveres das almas de um filho, esposo, irmão, pai, um amigo, um fiel discípulo, que morreu por causa do vício, por causa do pecado, e morreu para sempre, e para sempre está perdido, se não se arrependeu! Por que não procurar ressuscitá-los? Isto é que é amor, sabeis? É o maior dos amores. Oh! Como são estultas as lágrimas derramadas sobre a poeira, para a qual o homem voltou! Oh! Idolatria dos afetos! Oh! Hipocrisia dos afetos! Chorai, mas pelas almas mortas dos vossos mais queridos. Procurai levá-los à vida. E Eu falo especialmente a vós, ó mulheres, que tanto poder tendes sobre aqueles que amais.

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Agora, juntos, vamos olhar para o que a Sabedoria mostra como causa de morte e de vergonha.

Não fiqueis insultando a Deus, fazendo mau uso de vossa vida, que Ele vos deu, emporcalhando-a com más ações, que desonram o homem. Não fiqueis insultando vossos pais, com uma conduta que joga lama sobre os cabelos brancos deles, e espinhos de fogo sobre os últimos dias deles. Não fiqueis proferindo insolências contra quem vos governa, porque não é com a rebelião contra os governantes que se tornam livres e grandes as nações, mas é com a conduta santa dos cidadãos que se obtém a ajuda do Senhor, o qual pode tocar o coração dos governantes, ou tirá-los de seu lugar ou até da vida, como muitas vezes nos ensinou a nossa história de Israel, quando eles passaram da medida, e especialmente quando o povo, santificando-se, merece o perdão de Deus, que, por isso, tira o instrumento opressor do pescoço dos que estavam sendo castigados. Não profirais insolências contra a esposa, acusando-a de amores adulterinos, e não profirais insolências contra os vossos filhos inocentes, ao terdes notícias de seus ilícitos amores.

Sede santos diante deles, pois eles veem em vós, por afeto ou por dever, aqueles que hão de ser para eles um exemplo em suas vidas. Não podeis separar a santidade para com o próximo, que está mais perto de vós, da santidade para com Deus, porque uma gera a outra como os dois amores: o de Deus e o do próximo, nascendo um do outro.

Sede justos para com os amigos. A amizade é um parentesco da alma. Está escrito[2]: “Quanto é belo para os amigos que eles andem juntos.” Mas é belo, quando eles andam pelo caminho do bem. Ai daquele que corrompe e trai a amizade, transformando-a em egoísmo, ou em uma traição, ou em um vício, ou em uma injustiça. São muitos demais aqueles que dizem: “Eu te amo”, para ficarem sabendo as coisas do amigo, e desfrutando delas em seu próprio favor. São muitos demais os que usurpam os direitos do amigo.

Sede honestos para com os juízes. Todos os juízes. Desde o Juiz Altíssimo, que é Deus, e que não se engana, nem nos engana com práticas hipócritas, até o juiz íntimo, que é a nossa consciência, até aqueles amorosos e sofredores, que estão atentos em seu amor vigilante, como são os olhos de nossos familiares, até aquele severo, dos juízes do povo. Não mintais, invocando a Deus, para dardes mais força à mentira.

Sede honestos no vender e no comprar. Quando estais vendendo, e a concupiscência vos diz: “Rouba, para teres lucro”, enquanto que a consciência vos diz: “Sê honesto, porque te arrependerias de ter roubado.” Dai ouvidos a esta última voz, lembrando-vos de que não deve ser feito aos outros o que não gostaríamos que fosse feito a nós mesmos. O dinheiro que vos é pago em troca de uma mercadoria, está muitas vezes molhado pelo suor e pelas lágrimas do pobre. Ele custou canseiras. Vós não sabeis quanta dor ele custa, quantas dores estão atrás daquela moeda, que a vós, vendedores, parece sempre muito pouco demais pelo que vendeis. Criaturas doentes, filhos sem pai, velhos com escassos trocados no bolso… Oh! Dor santa, Oh! Santa dignidade do pobre que o rico não compreende, porque não é meditada? Por que há honestidade em vender ao forte, ao poderoso, por medo de suas represálias, enquanto que se abusa do indefeso, e do irmão desconhecido? Isto já é um delito, mais contra o amor do que contra a própria honestidade. E Deus o amaldiçoa, porque a lágrima derramada pelo pobre, que só tem o seu pranto como reação contra abuso, diante do Senhor tem a mesma voz que tem o sangue arrancado das veias de um homem por um homicida, por um Caim de seu próprio semelhante.

Sede honestos nos olhares, assim como nas palavras e nas ações. Um olhar, dado a quem não merece, ou negado a quem o merece, é como um laço e um punhal. O olhar que se enlaça com a pupila despudorada da meretriz, e lhe está dizendo: “Tu és bonita!”, é pior do que o nó no corredio para a garganta do enforcado. O olhar negado ao parente pobre ou ao amigo que caiu na miséria, é semelhante a um punhal fincado no coração daqueles infelizes. E assim o olhar de ódio, ou de desprezo, voltado para o inimigo ou o mendigo. O inimigo é perdoado e amado, pelo menos com o nosso espírito, quando nossa carne se recusa a amá-lo. O perdão é sempre o amor do espírito, o não vingar-se é amor do espírito. O mendigo é amado, porque ninguém o conforta. Não basta jogar uma esmola, e ir para adiante com desdém. A esmola é boa para a carne esfaimada, nua, sem abrigo. Mas a piedade, que sorri ao dar, que se interessa pelo pranto do infeliz, essa é um pão para o coração. Amai, amai, amai.

Sede honestos nos dízimos e nos costumes, honestos no interior de vossas casas, não exigindo do empregado além da medida, e não cometendo atentado contra a empregada, que dorme em vossa casa. Ainda que o mundo não saiba do furto cometido no segredo de uma casa, o furto feito à vossa mulher, que não o sabe e à empregada que desonrais, Deus sabe de vosso pecado.

Sede honestos na língua. E honestos em educar filhos e filhas. Está escrito[3]: “Faze isto, a fim de que tua filha não te torne o objeto do riso da cidade.” E eu digo: “Fazei isso, para que o espírito de vossa filha não pereça.”

383.7

E agora, ide. Eu também me vou, depois de vos ter dado uma provisão de sabedoria para a viagem. Que o Senhor esteja com aqueles que se esforçam por amá-lo.

Jesus os abençoa com um gesto, e rapidamente desce do tronco tombado, e pega um caminhozinho, por entre as árvores, indo de novo rio acima, e desaparecendo logo no meio do emaranhado verde.

A multidão fica comentando animadamente, e com pareceres contrários. Naturalmente, os contrários são aqueles poucos exemplares dos escribas e fariseus que estão presentes no meio das turbas dos humildes.


Notes

  1. L’âme sait : Par une note sur une copie dactylographiée, Maria Valtorta précise : Elle sait que la vie sur terre est brève et que la mort peut la prendre à l’improviste, même à un âge tendre ou dans la jeunesse. C’est pourquoi elle nous pousse à ne pas attendre pour bien agir…
  2. Il est dit : en Ps 133, 1.
  3. Il est écrit : en Si 42, 11.

Notas

  1. A alma estimula… Com uma nota em uma cópia datilografada MV precisa: [a alma] Sabe que a duração da vida terrena é breve e a morte pode chegar improvisamente, ainda em tenra idade ou juventude. Por isso estimula a fazer bem, logo...
  2. Está escrito, em Salmo 133,1.
  3. Está escrito, em Salmo 42,11.