Os Escritos de Maria Valtorta

412. Eloge du lys des vallées, symbole de Marie,

412. Elogio do lírio dos vales, símbolo de Maria,

412.1

Le groupe des apôtres a tourné le dos à la plaine, et c’est par des voies accidentées, par monts et par vaux, qu’il se dirige vers Jérusalem. Pour abréger leur chemin, ils ont délaissé les routes principales, pour prendre des raccourcis peu fréquentés, fatigants, mais très rapides.

En ce moment, ils se trouvent au fond d’une verte vallée où abondent ruisseaux et végétation. Devant la profusion des fleurs parfumées, Jude souligne qu’il est très juste d’appeler le muguet “ lys des vallées ” et d’en louer la beauté fragile et pourtant résistante et si délicatement parfumée.

« Ce sont des lys à l’envers. Ils sont tournés vers le bas et non vers le haut, observe Thomas.

– Et qu’ils sont petits ! Nous avons des fleurs plus pimpantes. Je ne sais pourquoi on en a fait un tel éloge… » dit Judas en lançant le pied avec mépris dans une touffe de muguets en fleurs.

– Non ! Pourquoi fais-tu cela ? Ils sont si gracieux ! » intervient André pour défendre les pauvres plantes. Et il se penche pour ramasser les tiges brisées.

– On dirait du foin, rien de plus. Plus belle est la fleur de l’agave, si majestueuse, si puissante, digne de fleurir pour Dieu et de magnifier Dieu.

– Moi, je vois davantage Dieu dans ces minuscules calices… Regarde donc cette grâce ! Ils sont dentelés, parfaitement concaves… Ils semblent en albâtre, en cire vierge, et travaillés par des mains extrêmement petites, alors que c’est l’Immense qui les a faits ! Ah ! la puissance de Dieu… »

Cette contemplation des fleurs et cette méditation sur la Perfection créatrice mettent André presque en extase.

« Tu as l’air d’une femmelette aux nerfs malades ! décoche Judas avec un rire mauvais.

– Non » dit Thomas. « Je suis orfèvre, donc je m’y entends, moi aussi, et je trouve que ces fleurs sont une perfection. Il est bien plus difficile de les reproduire en métal que de faire une agave. Car, sache-le bien, mon ami, c’est l’infiniment petit qui révèle le talent de l’artiste. Donne-moi une fleur, André… Et toi, dont l’œil bovin n’admire que le grandiose, viens ici et observe. Quel artiste pouvait donc former ces coupes si légères, si parfaites, les orner de ces topazes minuscules là au fond, et les raccorder au pied par cette tige de filigrane ainsi courbée, si aérienne… ? c’est une merveille !

– Ah ! que de poètes se sont levés parmi nous ! Toi aussi, Thomas…

– Je ne suis pas un imbécile, ni une femmelette, tu sais, mais un artiste, un artiste sensible et je m’en vante.

412.2

Maître, est-ce que ces fleurs te plaisent ? »

Thomas interpelle le Maître qui a tout entendu, sans mot dire.

« Toute la Création me plaît, mais ces fleurs sont parmi mes préférées…

– Pourquoi ? » disent plusieurs.

En même temps, Judas demande :

« Même les vipères te plaisent ? »

Il rit.

« Même elles. Elles sont utiles…

– A quoi ? demandent plusieurs.

– Parce qu’elles mordent. Ha ! Ha ! Ha ! lance Judas avec un rire blessant.

– Alors, elles devraient te plaire énormément ! » réplique Jude, dont le sous-entendu très explicite arrête net le rire de Judas.

Ce sont maintenant les autres qui rient de ce coup bien porté. Jésus, lui, ne sourit pas. Au contraire, il est pâle et triste. Il regarde ses apôtres, et spécialement les deux antagonistes qui se toisent, l’un avec colère, l’autre avec sévérité.

Il s’adresse à tous pour répondre à Judas en particulier.

« Si Dieu les a faites, c’est qu’elles sont utiles. Il n’y a rien de totalement nuisible dans la création. Seul le mal est nettement et uniquement nuisible, et malheur à ceux qui se laissent mordre par lui. Une de ses conséquences est l’incapacité à distinguer le bien du mal, la déviation de la raison et de la conscience, pervertie vers ce qui n’est pas bon, ainsi que la cécité spirituelle par laquelle, Judas, fils de Simon, on ne voit plus resplendir la puissance de Dieu dans les choses, même les plus petites. Elle est inscrite dans cette fleur par sa beauté, son parfum, sa forme si différente de toute autre fleur, par cette goutte de rosée : suspendue au cil cireux du minuscule pétale, elle tremble, resplendit, et semble être une larme de reconnaissance pour le Créateur qui a tout fait — et bien fait —, de telle sorte que tout soit utile et varié. Mais il est dit que tout était beau pour nos premiers parents, jusqu’au moment où ils contractèrent la cataracte du péché… Et tout leur parlait de Dieu, jusqu’à ce que soit instillé sur les choses, ou plutôt dans leurs yeux, le liquide qui a déformé leur capacité de voir Dieu… Même actuellement, Dieu se révèle d’autant plus que l’esprit règne davantage dans une créature…

– Salomon a chanté les merveilles de Dieu, et David de même… or leur esprit ne régnait sûrement pas ! Maître, cette fois, je te prends en défaut. »

Barthélemy sort de ses gonds :

« Impudent que tu es ! Comment oses-tu dire cela ?

– Laisse-le parler… Je n’en tiens pas compte. Ce sont des paroles que le vent emporte et dont les herbes et les arbres ne se scandalisent pas. Nous, les seuls qui les entendions, nous savons leur donner le poids qu’elles méritent, n’est-ce pas ? Et nous ne nous en souvenons plus. Les jeunes sont souvent irréfléchis, Barthélemy. Fais preuve de compassion à leur égard…

412.3

Mais l’un de vous m’a demandé pourquoi je préférais le lys des vallées… Voici ce que je réponds : “ En raison de son humilité. ” Tout en lui parle d’humilité… Les endroits qu’il aime… l’attitude de la fleur… Elle me fait penser à ma Mère… Cette fleur… Si petite ! Et pourtant, sentez quelle odeur exhale une seule fleur. Tout autour, l’air en est parfumé… Ma Mère aussi, humble, réservée, inconnue, ne demandait qu’à rester inconnue… Pourtant, son odeur de sainteté fut si forte qu’elle m’a aspiré du Ciel…

– Tu vois un symbole de ta Mère en cette fleur ?

– Oui, Thomas.

– Et tu penses que nos anciens, en louant le muguet, en avaient le pressentiment ? demande Jacques, fils d’Alphée.

– A cette époque, ils l’ont aussi comparée à d’autres plantes et à d’autres fleurs : à la rose, à l’olivier, et aux plus gentils animaux : aux tourterelles, aux colombes…, intervient Judas, presque avec colère.

– Chacun disait d’elle ce qu’il voyait de plus beau dans la création. Elle est réellement la Toute Belle de la création. Mais je l’appellerais[1] Lys de la vallée et Olivier pacifique, si je devais célébrer ses louanges. »

Jésus se rassérène et s’illumine en pensant à sa Mère, et il s’éloigne pour s’isoler…

412.4

La marche continue, malgré la chaleur du milieu du jour, car le fond du vallon présente une succession d’arbres qui abritent du soleil.

Après un moment, Pierre hâte le pas et rejoint le Maître. Il l’appelle doucement :

« Mon Maître !

– Mon Pierre !

– Est-ce que je te dérange si je viens avec toi ?

– Non, mon ami. Que veux-tu me dire de si urgent qui te pousse à venir près de ton Maître ?

– Une question… Maître, je suis un homme curieux…

– Eh bien ? »

Jésus regarde son apôtre en souriant.

« J’aime savoir tant de choses…

– C’est un défaut, mon Pierre.

– Je sais… mais je crois que, cette fois, ce n’est pas un défaut. Si je voulais savoir des choses qu’il ne faut pas, des friponneries pour pouvoir critiquer celui qui les a faites, alors c’en serait un. Mais tu vois que je ne t’ai pas demandé si Judas était pour quelque chose dans l’appel à Béther, et pourquoi…

– Mais tu en avais très envie…

– Oui. C’est vrai. Mais n’est-ce pas un mérite plus grand ?

– Bien sûr, de même que c’est un grand mérite de se maîtriser soi-même. Cela révèle, en celui qui le fait, une bonne, une sérieuse évolution spirituelle, une intelligence et une assimilation vraiment actives des enseignements du Maître.

– Oui, hein ? Et tu en es content ?

– Pierre ! tu me le demandes ? J’en suis très heureux.

– Vraiment ? Oh ! mon Maître ! Mais alors ton pauvre Simon est celui qui te réjouit tellement ?

– Oui. Mais ne le savais-tu pas déjà ?

– Je n’osais y croire, mais en te voyant si heureux hier, je t’ai fait questionner. Car je pensais que ce pouvait aussi être Judas qui devenait meilleur… bien que je n’en aie pas de preuves… Mais je peux y voir mal. Jean m’a rapporté que tu lui as confié que tu es heureux car quelqu’un devient saint… Puis, il y a un instant, tu me dis être content de moi car je m’améliore. Maintenant je sais. Celui qui te réjouit, celui qui te rend joyeux, c’est moi, le pauvre Simon…

412.5

Pourtant, je voudrais maintenant que mes sacrifices fassent changer Judas. Je ne suis pas jaloux. Je voudrais que tous soient parfaits pour te rendre parfaitement heureux. Est-ce que j’y parviendrai ?

– Aie confiance, Simon, aie confiance et persévère.

– Je le ferai ! Oui, je le ferai. Pour toi… et aussi pour lui. Parce que ce n’est sûrement pas réjouissant d’être toujours comme ça. Au fond… il pourrait presque être mon fils… Hum ! Vraiment, je préfère servir de père à Marziam ! Mais… je lui servirai de père en travaillant à lui donner une âme digne de toi.

– Et de toi, Simon. »

Et Jésus se penche et dépose un baiser sur ses cheveux.

Le bonheur de Pierre est à son comble… Après un moment, il demande :

« Tu ne me dis rien d’autre ? Il n’y a rien d’autre de bon ? Quelque fleur parmi les épines que tu trouves partout ?

– Si. Un ami de Joseph vient à la Lumière.

– Vraiment ? Un membre du Sanhédrin ?

– Oui, mais il ne faut pas en parler. On doit prier, souffrir pour lui. Tu ne me demandes pas qui c’est ? Tu n’es pas curieux ? »

– Oh que si ! Mais je ne te pose aucune question, en guise de sacrifice pour cet inconnu. »

– Béni sois-tu, Simon ! Aujourd’hui, tu me rends vraiment heureux. Continue ainsi et je t’aimerai de plus en plus, et Dieu t’aimera de plus en plus. Maintenant, arrêtons-nous pour attendre les autres… »

412.1

O grupo dos Apóstolos virou as costas para a planície e para as estradas que vão para as colinas, por entre montes e convales, e se dirige para Jerusalém. Para abreviar o caminho, não tomaram as estradas mestras, mas uns atalhos solitários, cansativos, porém muito práticos.

Neste momento eles estão no fundo de um vale rico de águas e de flores, onde não faltam as hastes perfumadas das convalárias, o que faz Tadeu observar que é muito justo chamar à convalária de “lírio do vale”, e elogiar sua beleza frágil, mas, mesmo assim, resistente, e tão delicadamente fragrante.

– Mas são uns lírios ao contrário –observa Tomé–. Eles olham para baixo, em vez de olharem para cima.

– E como são pequeninos! Temos flores mais pomposas do que esta. Não sei por que os louvam tanto… –diz Judas, batendo com desprezo em uma pequena moita de convalários em flor.

– Não! Por quê? São coisas delicadas! –intervém André, em defesa das pobres flores, e se inclina para apanhar as hastes despedaçadas.

– Parecem feno, e nada mais. Mais bonita é a flor da agave, tão majestosa e forte. Digna de Deus e de florescer para Deus.

– Eu vejo mais a Deus nestes cálices pequeninos… Olha só que graça! Denteados e côncavos assim… Parecem ser de alabastro, de cera virgem, e trabalhados por mãozinhas bem pequenas. Mas, ao contrário, quem as fez foi o Imenso! Oh! O Poder de Deus!…

André está quase extático, na contemplação e meditação das flores e da Perfeição Criadora.

– Tu me pareces uma mulherzinha doente dos nervos!… –chasqueia Judas de Keriot, rindo-se dele maldosamente.

– Não. Na verdade, eu também acho, e eu sou ourives, e, assim sendo, disso entendo, que de fato essas hastes são uma perfeição. São mais difíceis de serem feitas com o metal do que a agave. Porque, fica sabendo, meu amigo, que é o infinitamente pequeno que mostra a capacidade do artífice. Dá-me uma dessas hastes, André… E tu, que tens olhos de boi, que só sabes admirar o que é grande, vem cá, e observa. Qual o artista que poderia fazer estas corolas tão leves, perfeitas, e decorá-las com a cor de um minúsculo topázio, lá no fundo, e uni-las todas ao pedúnculo, por meio desta haste de filigrana assim encurvada, tão aérea… Mas é uma maravilha!

– Oh! Que poetas surgiram entre nós! Até tu, Tomé, já estás assim…

– Eu não sou um bobo, sabes? Não sou uma mulherzinha, sabes?

Mas sou artista. E um artista sensível. E disso me ufano.

412.2

Mestre, não te agradam estas flores?

Tomé interpela o Mestre, que tinha ficado escutando tudo, mas sem falar.

– Tudo na Criação me agrada. Mas estas flores estão entre as minhas prediletas…

– Por quê? –perguntam muitos.

E, ao mesmo tempo, Judas pergunta:

– E as víboras, também te agradam?

E ele se ri.

– Elas também. Servem…

– Para quê? –perguntam muitos.

– Para morder. Ah! Ah! Ah! –ri-se, zombeteiro, Judas.

– Nesse caso, deveriam agradar-te, e muito –replica Tadeu, esmagando a risada com um subentendido bem claro. Agora, são os outros que se riem, pelo bote bem dado.

Jesus não se ri. Está até pálido e triste. Olha para os seus doze, e especialmente para os dois antagonistas, que olham, um com ira e o outro com severidade, e responde a todos, deixando para responder a Iscariotes em particular.

– Se Deus as fez, é sinal de que servem. Nada há de inútil nem de totalmente nocivo entre os seres criados. Só o mal é que é totalmente e somente nocivo, e ai daqueles que se deixam morder por ele. Um dos pontos de sua mordida é a incapacidade de distinguir melhor entre o Bem e o mal, é o desvio da razão e da consciência pervertida para coisas não boas, e é a cegueira espiritual pela qual, ó Judas de Simão, não se vê mais resplandecer o poder de Deus sobre as coisas, até sobre as pequeninas. Nesta flor, Ele está escrito pela beleza, pelo perfume, pela forma tão diferente de qualquer outra flor, por esta gota de orvalho, que treme e brilha suspensa do cílio de cera desta minúscula pétala, e parece uma lágrima de reconhecimento para com o Criador, que tudo fez, e tudo bem feito, tudo útil, tudo variado. Mas está escrito que tudo era bonito aos olhos dos progenitores, enquanto eles não tinham as cataratas do pecado… E tudo lhes falava de Deus, enquanto nas coisas, ou melhor, nas pupilas deles não foi instilado o líquido que alterou neles a capacidade de ver a Deus. Também no momento atual, quanto mais Deus se lhe revela, mais o espírito se torna soberano em uma criatura…

– Salomão cantou as maravilhas de Deus, e também Davi… e não tinham com certeza seu espírito como soberano! Mestre, desta vez te peguei num erro.

– Um sem-vergonha é que és tu! Como tens a ousadia de dizer isso? –detona Bartolomeu.

– Deixa-o falar. Não lhe dou importância. São palavras que o vento dispersa, e com as quais não ficarão escandalizadas nem as ervas nem as plantas. Nós, os únicos que as escutamos, sabemos dar a elas o peso que realmente têm, não é verdade? E não pensemos mais nelas. A juventude é muitas vezes irrefletida. Tem dó dela…

412.3

Mas alguém me havia perguntado por que é que prefiro o lírio dos convales. Eu lhes respondo assim: “Pela sua humildade.” Nele tudo fala de humildade… Os lugares de que ele gosta… a postura da flor… Ele me faz pensar em minha Mãe. Esta flor… Tão pequena! E, no entanto, procurai perceber o odor de um só de seus caules. O ar, ao redor, fica todo perfumado por ele… Também minha Mãe, humilde, modesta, desconhecida, que só pedia que a deixassem desconhecida… Também o perfume da santidade dela foi tão forte, que me atraiu do Céu…

– Estarás vendo um símbolo de tua Mãe naquela flor?

– Sim, Tomé.

– E achas que os nossos antigos, ao louvarem o lírio do vale, já a pressentissem? –pergunta Tiago de Alfeu.

– Naquele tempo eles a compararam a outras plantas e flores, à rosa, à oliveira, e aos mais gentis dos animais: às rolas, às pombas…

–diz quase com raiva de Iscariotes.

– Cada um dizia dela aquilo que achava ser mais belo entre as criaturas. E, entre as outras criaturas, Ela é realmente a Toda Bela. Contudo Eu a chamaria[1] lírio do convale, à pacífica oliveira, se tivesse que celebrar os seus louvores, e Jesus se alegra e se ilumina, pensando em sua Mãe, e se afasta para ficar só…

412.4

A caminhada continua, apesar da hora muito quente, pois o fundo do vale tem árvores, bem perto umas das outras, que abrigam o caminho do sol.

Pedro, depois de algum tempo, apressa o passo e abraça o Mestre. E o chama, em voz baixa:

– Mestre meu!

– Sim, Pedro!

– Será que eu te perturbo, se for andando a teu lado?

– Não, amigo. Que quererás dizer-me, que é tão urgente, que te faz vir apressado para perto do teu Mestre?

– Uma pergunta. Mestre, eu sou um homem curioso…

– E, então?

Jesus sorri, ao olhar para o seu apóstolo.

– E eu gosto de saber de muitas coisas…

– Isto é um defeito, meu Pedro.

– Eu sei disso. Mas não creio que desta vez seja um defeito. Se eu quisesse saber de coisas feias, de algum mau procedimento para poder criticar a quem o praticou, oh! aí seria um defeito. Mas Tu estás vendo que eu não te perguntei se Judas tinha alguma coisa que ver, quando te chamaram a Beter, e por que…

– Mas tu tinhas uma grande vontade de ir…

– Sim. É verdade. Só que isso é até um mérito maior, não é?

– É mérito maior. Como grande mérito também é dominar-nos a nós mesmos. Isso demonstra em quem o faz uma boa e séria evolução na vida espiritual, um verdadeiramente ativo aprendizado a fim de assimilar as lições do Mestre.

– Sim, não é? E tu estás contente com isso?

– Oh! Pedro! E ainda me perguntas? Fico feliz com isso.

– Sim? Ficas mesmo? Oh! Mestre meu! Mas, então, o teu pobre Simão é quem te faz ficar assim feliz.

– Sim. Mas tu já não sabias disso?

– Eu não tinha coragem de acreditar que assim era. Mas, vendo-te tão feliz ontem, fiz que alguém te interrogasse. Porque eu pensava que bem podia ser até Judas que já estivesse melhorando… ainda que eu não tenha prova disso… Mas eu posso estar vendo mal. João me contou que Tu lhe disseste te sentires feliz, porque há um que se tornou santo… Depois, faz pouco tempo, Tu me vens dizendo que estás contente comigo, porque vou-me tornando melhor. Agora eu sei. Quem te faz feliz e alegre sou Eu, o pobre Simão…

412.5

Mas agora eu quereria que os meus sacrifícios fizessem mudar o Judas. Eu não sou invejoso. Quereria que todos fossem perfeitos, para tornar-te perfeitamente feliz. Será que conseguirei?

– Tem confiança, Simão! Confia e persevera.

– Eu o farei. Certamente o farei. Por Ti… e também por ele. Porque certamente não se deve gozar, por estar sempre assim. No fundo… ele poderia quase ser meu filho… Hum! Verdadeiramente eu prefiro ser pai de Marziam. Mas… eu me farei de seu pai, trabalhando para dar-lhe uma alma digna de Ti.

– E também de ti, Simão –e Jesus se inclina e o beija sobre os cabelos.

Pedro está todo feliz… Passados poucos instantes, ele pergunta:

– E não me dizes mais nada? Não há mais nada de bom, alguma flor entre espinhos, como há em toda parte?

– Sim. Um amigo de José, que vem para a Luz.

– Deveras? Um sinedrita?

– Sim. Mas não é necessário dizê-lo. Deve-se rezar. Sofrer por isso. Não me perguntas quem é? Não és curioso?

– Muito. Mas não to pergunto. Um sacrifício em favor desse desconhecido.

– Bendito sejas tu, Simão! Hoje me fazes feliz mesmo. Continua assim, e Eu te amarei sempre mais, e sempre mais Deus te amará. Agora paremos aqui para esperar os outros.


Notes

  1. je l’appellerais, comme en Ct 2, 1-2 ; Si 24, 14.

Notas

  1. a chamaria, como em Cântico dos cânticos 2,1-2; Siraque 24,14.