Os Escritos de Maria Valtorta

413. L’arrivée à Jérusalem pour la Pentecôte.

413. Chegada em Jerusalém para a festa de Pentecostes

413.1

La ville est noire de monde. Le Temple est bondé. Jésus y monte dès son entrée à Jérusalem. Il pénètre par la porte à côté de la Probatique, donc presque immédiatement, avant que les gens puissent s’apercevoir qu’il est en ville et que la nouvelle se propage de la maison où ils déposent leurs sacs et nettoient la poussière et leur transpiration pour entrer propres dans le Temple.

Ils retrouvent l’habituelle cohue inconvenante des vendeurs et des changeurs, le kaléidoscope traditionnel des couleurs et des visages.

Jésus, accompagné des apôtres qui ont acheté ce qu’il fallait pour l’offrande, se rend directement au lieu de la prière et s’y attarde longuement. Naturellement, plusieurs — des bons comme des mauvais — remarquent sa présence, et, tel le vent, un murmure circule et souffle à travers la vaste cour extérieure où les gens s’arrêtent pour se recueillir.

Lorsque, après la prière, il se retourne et revient sur ses pas, une petite troupe de gens qui ne cesse de grossir le suit à travers les atriums, les portiques et les cours, jusqu’à ce que, devenue une foule, elle l’entoure et lui demande de parler.

« A un autre moment, mes enfants, et ailleurs ! » dit Jésus

Et il lève la main pour bénir en cherchant à s’éloigner.

Mais les scribes, les pharisiens, les docteurs et leurs élèves, mêlés à la foule, ironisent en se disant l’un à l’autre des bouts de phrases qui sont autant de moqueries, comme : “ La prudence fait réfléchir ” ou bien : “ Eh ! il a un peu peur… ” ou : “ Il a atteint l’âge de raison ” ou encore : “ Moins sot qu’on ne croyait… ” Mais le plus grand nombre, soit qu’ils le connaissent et l’aiment, soit qu’ils désirent sincèrement le connaître, sont sans haine et insistent :

« Tu nous enlèveras donc cette fête dans la Fête ? Bon Maître, c’est impossible ! Nous sommes nombreux à avoir fait des sacrifices pour rester ici à t’attendre… »

Certains font taire les railleurs ou répondent sur le même ton aux persifleurs.

Il est clair que la plupart seraient tout disposés à faire un mauvais parti à la minorité de malveillants. Ces derniers, rusés et sournois, le comprennent et non seulement se taisent, mais cherchent à s’éloigner. Bien qu’ils soient dans l’enceinte du Temple, plusieurs n’hésitent pas à brocarder ceux qui partent et à leur lancer des épithètes peu flatteuses. Quelques hommes plus âgés, et donc plus réfléchis, interpellent Jésus :

« Mais, toi qui sais tout, que va-t-il advenir de ce lieu, de cette ville, de tout Israël qui ne se rend pas à la voix du Seigneur ? »

413.2

Jésus regarde avec pitié ces têtes grisonnantes ou tout à fait blanches, et il déclare :

« Jérémie vous a dit[1] ce qu’il adviendra de ceux qui répondent à l’éclair du courroux divin en péchant davantage, en considérant la pitié divine comme une preuve de faiblesse de la part de Dieu. On ne se moque pas de Dieu, mes enfants. Vous, comme dit l’Eternel par la bouche de Jérémie, vous êtes comme l’argile dans les mains du potier : ils sont comme de l’argile, ceux qui se croient puissants, les habitants de ce lieu et ceux du palais royal. Il n’est pas de puissance humaine qui puisse résister à Dieu. Et si l’argile résiste au potier et veut prendre des formes étranges, horribles, l’artisan réduit l’ébauche à redevenir une simple poignée d’argile, et modèle à nouveau son vase jusqu’à ce que, enfin convaincu que le potier est le plus fort, il se plie à sa volonté. Il peut arriver également que le vase se brise en morceaux à force de s’obstiner à ne pas se laisser travailler ou à refuser l’eau dont le potier l’humecte pour pouvoir le modeler sans fissures. Dans ce cas, l’artisan jette aux ordures l’argile récalcitrante, les coquilles inutiles, rebelles au travail, et il en prend de la neuve et la façonne en lui donnant la forme qui lui paraît la meilleure.

N’est-ce pas ce que dit le prophète quand il raconte le symbole du potier et du vase d’argile ? C’est bien cela. Et, reprenant les paroles du Seigneur, il dit : “ Comme l’argile est dans la main du potier, ainsi es-tu, Israël, dans les mains de Dieu. ” Et le Seigneur ajoute, pour avertir les récalcitrants, que seules la pénitence et l’acceptation des reproches de Dieu peuvent faire modifier le décret de punition de Dieu à l’égard du peuple rebelle.

Israël ne s’est pas repenti. Aussi les menaces de Dieu se sont-elles acharnées à plusieurs reprises sur lui. Même aujourd’hui, il ne se repent pas, alors que ce n’est pas un prophète, mais plus qu’un prophète qui s’adresse à lui. Et Dieu, qui a eu pour Israël la grande miséricorde et qui m’a envoyé, vous dit maintenant : “ Puisque vous ne prêtez pas l’oreille à ma propre voix, je vais me repentir du bien que je vous ai fait et je préparerai contre vous le malheur. ” Et moi, qui suis la Miséricorde, bien que je sache que je fais retentir inutilement ma voix, je crie à Israël : “ Que chacun revienne de sa route mauvaise. Que chacun redresse sa conduite et ses tendances, pour qu’au moins, quand le dessein de Dieu s’accomplira sur la nation coupable, les meilleurs de ses citoyens, dans la perte totale des biens, de la liberté, de l’union, gardent leur âme libre de la faute et unie à Dieu, pour ne pas perdre les biens éternels, comme ils auront perdu les biens terrestres. ”

Les visions des prophètes ne sont pas sans but : il s’agit d’avertir les hommes de ce qui peut arriver. Il est dit par le symbole du vase d’argile cuite, brisé en présence du peuple, ce qui attend les villes et les royaumes qui ne se soumettent pas au Seigneur, et… »

413.3

Les anciens, les scribes, docteurs et pharisiens qui s’étaient éloignés sont allés prévenir les milices du Temple et les magistrats préposés à l’ordre. L’un d’eux, suivi d’une poignée de ces comiques soldats de carton-pâte, qui n’ont de batailleur que le visage — un mélange de sottise et d’un peu de malice avec passablement de dureté, pour ne pas dire de brutalité — s’avance vers Jésus. Le Maître parle, appuyé à une colonne du portique des Païens. Comme la foule forme autour de lui une haie impénétrable qui l’empêche de passer, le magistrat crie :

« Va-t’en ! Ou je te fais expulser par mes soldats…

– Hou ! hou ! quelles grosses mouches vertes ! Les héros qui ont vaincu les agneaux ! Et vous ne savez pas emprisonner ceux qui font de Jérusalem un lupanar, et du Temple un marché ? Décampe, espèce de fouine, va rejoindre les belettes… Hou ! hou ! »

Les gens se révoltent contre cette caricature de soldats, et ils montrent clairement leur refus qu’on fasse injure au Maître.

« Moi, j’obéis aux ordres que j’ai reçus… » dit, en guise d’excuse, le chef des gardiens de l’ordre.

– Tu obéis à Satan, et tu ne t’en rends pas compte. Va, va maintenant demander pardon pour avoir osé insulter et menacer le Maître ! On ne touche pas à lui ! C’est compris ? Vous êtes nos oppresseurs, lui l’ami des pauvres. Vous êtes nos corrupteurs, lui notre Maître saint. Vous êtes notre ruine, lui notre salut. Vous êtes pleins de perfidie, lui toute bonté. Dégage, ou nous vous ferons ce que Mattathias a fait à Modin[2]. Nous vous balancerons en bas de la pente du Moriah comme tant d’autels d’idoles, et pour nettoyer, nous laverons avec votre sang le lieu profané. Les pieds de l’unique Saint d’Israël fouleront ce sang pour se rendre au Saint des Saints, et il y régnera, car lui le mérite ! Hors d’ici, vous et vos maîtres ! Déguerpissez, sbires qui servez les sbires ! »

Il se fait un tumulte craintif… De l’Antonia accourent les gardes romains conduits par un officier âgé, sévère, expéditif.

« Faites place, vauriens ! Que se passe-t-il ? Vous êtes en train de vous entre-dévorer pour un de vos agneaux galeux ?

– Ils se révoltent contre les milices…, veut expliquer le magistrat.

– Par Mars invaincu ! Eux… des milices ? Aa ! Ha ! Va faire la guerre aux cafards, guerrier de cantine. Quant à vous, parlez…, ordonne-t-il à la foule.

– Ils voulaient imposer silence au Rabbi galiléen. Ils voulaient le chasser, peut-être le prendre…

– Au Galiléen ? Non licet[3]. C’est dans la langue de Rome que je vous dis ces mots du décollé. Ha ! Ha ! Rentre à la niche, toi et tes roquets. C’est à la niche que doivent rester les canailles. Eux aussi, la Louve sait les mettre en pièces… Compris ? Rome seule a le droit de juger. Quant à toi, Galiléen, raconte donc tes fables… Ah ! Ah ! »

Sur ces mots, il se retourne d’un coup et s’en va, la cuirasse brillant au soleil.

« Tout à fait comme à Jérémie…

– Comme à tous les prophètes, devrais-tu dire…

– Mais Dieu triomphe quand même.

– Maître, parle encore. Les vipères se sont enfuies.

– Non, laissez-le aller, pour que les nouveaux Pashehur[4] ne reviennent pas en force pour l’enchaîner…

– Aucun danger… Tant que le lion rugit, les hyènes ne sortent pas… »

Les gens font leurs commentaires au milieu d’une belle confusion.

413.4

« Vous vous trompez » dit un pharisien tout mielleux, enveloppé dans son manteau et suivi de quelques-uns de ses semblables et de plusieurs docteurs de la Loi. « Vous vous trompez. Vous ne devez pas croire que toute une caste soit à l’image de certains de ses membres. Toute plante a du bon et du mauvais…

– Oui. En effet, les figues sont généralement sucrées, mais, si elles sont vertes ou trop mûres, elles sont acres ou acides. Vous, vous êtes acides comme celles du mauvais panier[5] du prophète Jérémie » dit du milieu de la foule un individu que je ne connais pas, mais qui doit être bien connu de plusieurs.

Il est certainement puissant, car je vois dans la foule des clins d’œil et je remarque que le pharisien encaisse le coup sans réagir. Il se tourne au contraire vers le Maître et lui dit sur un ton encore plus doucereux :

« Splendide sujet pour ta sagesse. Parle-nous, Rabbi, sur cette question. Tes explications sont si… nouvelles… si… savantes… Nous les savourons, nous qui sommes affamés, avides. »

Jésus observe fixement ce champion pharisaïque et lui répond :

« Tu as une autre faim inavouée, Elchias, tout comme tes amis. Mais cette nourriture vous sera donnée, elle aussi… et elle sera plus acide que des figues. Elle vous corrompra intérieurement comme des figues aigries rongent les entrailles.

– Non, Maître, je te le jure, au nom du Dieu vivant ! Mes amis et moi, nous n’avons pas d’autre faim que celle de t’entendre parler… Dieu nous voit si…

– Assez ! L’homme honnête n’a pas besoin de serments. Ses actes sont des serments et des témoignages.

413.5

Mais je ne vais pas parler des figues excellentes et des figues pourries…

– Pourquoi, Maître ? Tu crains que les faits ne contredisent tes explications ?

– Oh, non ! Au contraire…

– Alors tu prévois pour nous des tourments, des opprobres, l’épée, la peste, la faim ?

– Cela et davantage.

– Davantage ? Eh quoi ? Dieu ne nous aime-t-il donc plus ?

– Il vous aime tellement, qu’il a accompli la promesse.

– Toi ? Parce que tu es la promesse ?

– Je le suis.

– Quand donc vas-tu édifier ton Royaume ?

– Ses fondements existent déjà.

– Où ça ?

– Dans le cœur des bons.

– Mais ce n’est pas un Royaume ! C’est un enseignement !

– Mon Royaume, n’étant que spirituel, a pour sujets les âmes. Et les âmes n’ont pas besoin de palais, de maisons, de milices, de murs, mais il leur faut connaître la Parole de Dieu et la mettre en pratique. C’est ce qui est en train d’arriver chez les bons.

– Mais peux-tu dire cette Parole ? Qui t’y autorise ?

– La possession.

– Quelle possession ?

– La possession de la Parole. Moi, je donne ce que je suis. Une personne qui a la vie, peut donner la vie. Une personne qui a de l’argent peut donner de l’argent. Moi, j’ai comme éternelle nature la Parole qui traduit la Pensée divine ; et cette Parole, je la transmets, car l’Amour me pousse à ce don de faire connaître la Pensée du Très-Haut qui est mon Père.

– Attention à ce que tu dis ! C’est un langage audacieux ! Il pourrait te nuire !

– Il me serait plus nuisible de mentir, car ce serait dénaturer ma nature et renier Celui de qui je procède.

– Tu es donc Dieu, le Verbe de Dieu ?

– Je le suis.

– Et tu affirmes cela en présence de tant de témoins qui pourraient te dénoncer ?

– La Vérité ne ment pas. La Vérité ne calcule pas. La Vérité est héroïque.

– Et cela, c’est la vérité ?

– La Vérité, c’est Celui qui vous parle, car le Verbe de Dieu traduit la Pensée de Dieu ; or Dieu est Vérité. »

413.6

Les gens sont tout oreilles, attentifs, silencieux, pour suivre la discussion qui se déroule pourtant sans âpreté. D’autres ont afflué d’ailleurs et la cour est bondée. Des centaines de visages sont tournés vers un seul point, et par les ouvertures qui conduisent des autres cours à celle-ci, on aperçoit une foule de curieux, le cou tendu pour voir et entendre…

Le membre du Sanhédrin Elchias et ses amis se regardent… C’est un vrai échange télépathique de regards. Mais ils se con­tiennent. Et même, un vieux docteur demande avec une grande courtoisie :

« Et pour éviter les châtiments que tu prévois, que devrait-on faire ?

– Me suivre, me croire, et plus encore m’aimer.

– Tu es un porte-bonheur ?

– Non. Je suis le Sauveur.

– Mais tu n’as pas d’armée…

– J’ai moi-même. Rappelle-toi, rappelez-vous pour votre bien, par pitié pour vos âmes, rappelez-vous les paroles[6] du Seigneur à Moïse et à Aaron quand ils étaient encore en Egypte : “ Que chaque homme du peuple de Dieu prenne un agneau sans tache, un mâle d’un an, un par maison. Si le nombre des membres de la famille n’est pas suffisant pour terminer l’agneau, associez-vous à vos voisins. Vous l’immolerez le quatorzième jour du mois d’Abib — qu’on appelle maintenant Nisân. Avec le sang de l’agneau immolé, vous badigeonnerez les montants et le linteau de vos maisons. De nuit, vous en mangerez la viande rôtie au feu, avec du pain sans levain et des laitues sauvages. Vous en détruirez les restes par le feu. Vous mangerez les reins ceints et les sandales aux pieds, le bâton à la main, en toute hâte, car c’est le passage du Seigneur. Cette nuit-là, je passerai et je frapperai tous les premiers-nés, tant hommes que bêtes, dans les maisons qui ne seront pas marquées du sang de l’agneau. ” A présent, dans ce nouveau passage de Dieu — le passage le plus vrai, car Dieu passe réellement parmi vous, visible, reconnaissable à ses signes —, le salut sera sur ceux qui seront marqués du sang de l’Agneau avec le signe salutaire. En vérité, tous en seront marqués. Mais seuls ceux qui aiment l’Agneau et aimeront son Signe obtiendront le salut par ce sang. Pour les autres, il sera la marque de Caïn. Or vous savez que Caïn n’a plus mérité de voir la face de Dieu et n’a plus jamais connu de repos. Frappé par le remords qui le suivait, par le châtiment, par Satan, son maître cruel, il errait sur la terre, en fuite tant qu’il vécut. C’est une grande figure du peuple qui frappera le nouvel Abel…

– Ezéchiel aussi parle du Tau[7]… Tu crois que c’est ton Signe ?

– C’est bien lui.

– Alors tu nous accuses sous prétexte que, dans Jérusalem, il y a des abominations ?

– Je voudrais ne pas avoir à le faire, mais il en est ainsi.

– Et parmi ceux qui sont marqués du Tau, il n’y a aucun pécheur ? Tu peux le jurer ?

– Je ne fais pas de serments. J’affirme néanmoins que, si parmi ceux qui sont marqués il y a des pécheurs, leur châtiment sera encore plus redoutable, car les adultères de l’esprit, les renégats, les assassins de Dieu qui l’auront été après avoir été ses disciples, seront les plus grands en enfer.

– Mais ceux qui ne peuvent croire que tu es Dieu, n’auront pas de péché. Ils seront justifiés…

– Non. Si vous ne m’aviez pas connu, si vous n’aviez pu constater mes œuvres, si vous n’aviez pu contrôler mes paroles, vous n’auriez pas de faute. Si vous n’étiez pas docteurs en Israël, vous n’auriez pas de faute. Mais vous connaissez les Ecritures et vous voyez mes œuvres. Vous pouvez établir un parallèle et, si vous le faites honnêtement, vous me reconnaissez dans les paroles de l’Ecriture ; et ces paroles de l’Ecriture, vous les voyez en moi, traduites en actes. Vous ne serez donc pas justifiés de m’avoir méconnu et haï. Où que vous soyez, il y a trop d’abominations, trop d’idoles, trop de fornications là où Dieu seul devrait être. Le salut consiste à les repousser et à accueillir la Vérité qui vous parle. Par conséquent, là où vous tuez ou tentez de le faire, vous serez mis à mort. C’est la raison pour laquelle vous serez jugés aux frontières d’Israël, là où tombe tout pouvoir humain, et où seul l’Eternel est Juge de ses créatures.

413.7

– Pourquoi parles-tu ainsi, Seigneur ? Tu es bien sévère !

– Je suis véridique. Je suis la Lumière. La Lumière a été envoyée pour illuminer les ténèbres. Mais elle doit resplendir librement. Il serait inutile que le Très-Haut l’ait envoyée, pour la mettre ensuite sous le boisseau. Les hommes font de même quand ils allument une lampe, sans quoi il aurait été inutile de l’avoir allumée. S’ils l’allument, c’est pour qu’elle éclaire et que celui qui entre puisse y voir. Moi, je viens apporter la lumière dans la maison terrestre de mon Père, rendue obscure, pour que ceux qui s’y trouvent puissent voir. Et la lumière resplendit. Bénissez-la si, de son rayon très pur, elle vous découvre les reptiles, les scorpions, les pièges, les araignées, les fissures des murailles. C’est par amour pour vous qu’elle le fait, pour vous donner le moyen de vous connaître, pour vous inciter à redevenir propres, pour chasser les animaux nuisibles — les passions et les péchés —, pour vous reconstruire avant qu’il ne soit trop tard, pour que vous voyiez où vous mettez le pied — sur le piège de Satan —, avant de vous y précipiter. Mais pour bien voir, une lumière nette ne suffit pas : il faut aussi un œil pur, car elle ne passe pas par un œil que la maladie a couvert d’impuretés. Nettoyez vos yeux, nettoyez votre esprit pour que la lumière puisse descendre en vous. Pourquoi périr dans les ténèbres, quand le Très-Bon vous envoie la lumière et le remède pour vous guérir ? Il n’est pas encore trop tard. Venez, pendant le temps qu’il vous reste, venez à la lumière, à la vérité, à la vie. Venez à votre Sauveur qui vous tend les bras, vous ouvre son cœur, et vous supplie de l’accueillir pour votre bien éternel. »

Jésus est vraiment suppliant, amoureusement suppliant, dépouillé de toute pensée qui ne soit pas amour… Même les fauves les plus endurcis, les plus enivrés de haine, le ressentent et leurs armes s’avouent vaincues, leurs venins n’ont plus la force de faire jaillir leur acide.

413.8

Ils se regardent. Puis Elchias prend la parole au nom de tous :

« Tu as bien parlé, Maître ! Je te prie d’accepter le banquet que j’offre pour t’honorer.

– Je ne demande pas d’autre honneur que celui de conquérir vos âmes. Laisse-moi à ma pauvreté…

– Tu ne voudrais pas me faire l’affront de refuser ?

– N’y vois aucune offense. Je te prie de me laisser avec mes amis.

– Mais eux aussi peuvent t’accompagner, c’est évident ! Ce serait un grand honneur pour ma maison, un grand honneur !… Tu vas bien chez d’autres qui sont des puissants ! Pourquoi pas chez Elchias ?

– Eh bien… je viendrai. Mais, sois-en sûr, je ne pourrai pas parler dans le secret de ta maison différemment qu’ici, au milieu du peuple.

– Moi non plus ! Ni mes amis ! En douterais-tu ?.. »

Jésus le fixe des yeux, longuement. Puis il dit :

« Je ne doute que de ce que j’ignore. Mais je connais la pensée des hommes. Allons chez toi… Paix à ceux qui m’ont écouté. »

Et à côté d’Elchias, il se dirige hors du Temple, suivi du groupe de ses apôtres mêlés, sans enthousiasme, aux amis d’Elchias.

413.1

A cidade está cheia de gente. O Templo está repleto. Jesus vai subindo para lá, logo que chegou a Jerusalém, e vai entrando pela porta ao lado da Piscina Probática, quase sem deter-se, antes que o povo possa perceber que Ele está na cidade, e que a notícia se espalhe, a partir da casa onde deixam suas bolsas, e onde se limpam da poeira e do suor, para entrarem mais condignamente no Templo.

A costumeira e indecorosa algazarra dos vendedores e cambistas já se faz ouvir, ajudando a formar o já conhecido caleidoscópio de cores e de rostos.

Jesus com os apóstolos, que já compraram o necessário para a oferta, vai diretamente para o lugar da oração, mas para um tanto afastado. Naturalmente, Ele já foi notado por muitos, tanto dos bons, como dos maus, e um sussurro já está voando como o vento, fazendo aquele rumor que o vento faz nas ramagens, através do longo pátio, onde o povo se põe a rezar. E, quando, depois da oração, Jesus se vira para ir por onde veio, uma onda de pessoas, que se vai avolumando sempre mais, o acompanha pelos outros átrios, pórticos, pátios, até que, tendo-se formado uma multidão, todos o rodeiam, e lhe pedem que fale.

– Noutra hora, meus filhos! Em outro lugar! –diz Jesus, e levanta a mão para abençoar, tentando afastar-se de lá.

Mas, se os escribas, os fariseus, os doutores e os seus discípulos, espalhados pelo meio do povo, sorriem zombeteiramente, dizendo uns aos outros frases pela metade, que são outras tantas zombarias, como estas: “A prudência aconselha”, ou então: “Olha! É bom ter um pouco de medo…”, ou ainda: “Ele já chegou à idade da razão”, e também: “Ele é menos estulto do que se dizia”, e, enquanto isso, a maior parte, aqueles que, por um conhecimento amoroso dele, ou pelo desejo sincero de conhecê-lo, falam sem ira, e insistem, dizendo:

– Queres, então, privar-nos desta festa na Festa? Bom Mestre, não podes fazer assim! Muitos de nós fizeram sacrifícios para ficarem aqui à tua espera…

E alguns também mandam calar, e respondem, através das frestas, a algum motejador.

É claro que a massa estaria pronta para desbaratar as minorias malvadas, as mais astutas e traiçoeiras, e estas compreendem aqueles sinais e, não somente se calam, mas procuram afastar-se dali. E, ainda que estejam dentro da área murada do Templo, muitos não deixam de fazer, às costas dos que se afastam, sinais de censura, ou dizer algum apelido, enquanto alguns outros, dos mais velhos, e portanto mais reflexivos, interpelam a Jesus, dizendo:

– Mas, que é que acontecerá, Tu que tudo sabes, a este lugar, a esta cidade, a todo Israel, se não se render à Voz do Senhor?

413.2

Jesus olha com piedade para aquelas cabeças grisalhas, ou já completamente brancas, e responde:

– Jeremias já vos disse[1] que haverá alguns que, ao clarão da ira divina, responderão aumentando os seus pecados, tomando a piedade divina como prova de uma fraqueza da parte de Deus. Mas de Deus não se zomba, meus filhos. Vós, como disse o Eterno por boca de Jeremias, sois a argila nas mãos do oleiro. Como a argila são aqueles que se julgam poderosos, como argila são os moradores deste lugar e os do palácio real. Não há poder humano que possa resistir a Deus. E, se a argila resiste ao oleiro, e quer tomar formas estranhas, horríveis, o oleiro transforma o que já foi feito com ela, de novo, em um punhado de argila, e remodela o seu vaso, até que ele se persuada de que o mais forte é o oleiro, e não se entrega à força dele. E ainda pode acontecer que o vaso vire uns cacos porque ele teima em não deixar-se modelar, por rejeitar a água com a qual o oleiro o molha para podê-lo modelar, sem que ele trinque. E então o oleiro joga fora a argila teimosa, os cacos inúteis e impossíveis de ser trabalhados, joga-os no meio das imundícies, e vai apanhar uma nova argila, e a modela da forma que mais lhe agrada.

Não é assim que diz o profeta, narrando a parábola do oleiro e do vaso de argila? É assim que ele diz. E, repetindo as palavras do Senhor, ele diz: “Assim és tu, Israel, na mão de Deus.” E o Senhor acrescenta, como uma advertência aos teimosos, que só a penitência e o arrependimento, diante da reprovação de Deus é que podem modificar o decreto de Deus de punição contra o povo rebelde.

Israel não se arrependeu. Por isso, as ameaças de Deus continuaram mais fortes uma e dez vezes contra Israel. E Deus, que sempre teve para com Israel a maior das misericórdias, ainda me mandou, e agora vos diz: “Pois que não dais ouvidos à minha Voz, Eu me arrependerei do bem que vos fiz, e prepararei contra vós a desventura.” E Eu, que sou a Misericórdia, mesmo sabendo que estou perdendo inutilmente a minha voz, ainda grito a Israel: “Que cada um volte atrás na má estrada por onde vinha. Cada um de vós torne retas a sua conduta e as suas tendências. Porque, pelo menos, quando os desígnios de Deus se cumprirem contra a Nação culpada, os melhores dela, com perda geral de seus bens, da liberdade, da união, conservem pelo menos seu espírito livre de culpas, unido a Deus, e não percam os bens eternos, depois de terem perdido os bens terrenos.”

As visões dos profetas não deixam de ter uma meta, que é a de avisar aos homens sobre o que está para acontecer. E foi-nos explicado pela figura do vaso de argila cozida, que foi quebrado à vista do povo, o que é que podem esperar as cidades e os reinos que não se tenham rendido ao Senhor, e…

413.3

Os anciãos, os escribas, os doutores e os fariseus se haviam afastado antes, devem ter ido avisar às milícias do Templo e aos magistrados mantenedores da ordem. E um deles, acompanhado por uma daquelas cômicas milícias de papelão, que de batalhadores nada têm, a não ser os seus rostos, que revelam uma boa mistura de bobice com um pouco de malícia e uma grande pitada de dureza, para não dizer de delinquência, e que vêm vindo para o lado de Jesus, que está falando encostado a uma coluna do pórtico dos Pagãos, e, vendo que não podem passar pela sebe formada pela multidão, que está ao redor de Jesus, grita:

– Vai-te! Ou eu te farei jogar para fora da área murada pelos meus soldados…

– Uuú! Uuú! Olhai os moscardos verdes! Os que são heróis contra os carneirinhos! Mas não sabeis entrar na cidade para levar como prisioneiros aqueles que fazem de Jerusalém um lupanar, e do Templo uma feira? Vai-te embora, ó cara de coelho, vai-te para o meio das fuinhas… Uuú! Uuú!

O povo se revolta contra aqueles soldados caricatos, e mostra claramente que não pretende deixar que se injurie o Mestre.

– Eu obedeço às ordens recebidas –é como se desculpa o chefe daqueles… mantenedores da ordem.

– Tu obedeces a Satanás e não o percebes? Vai. Vai agora mesmo pedir perdão, por teres insultado e ameaçado o Mestre. No Mestre não se toca. Compreendestes? Vós sois nossos opressores. Ele é amigo dos pobres. Vós sois nossos corruptores. Ele é o nosso Mestre Santo. Vós sois nossa ruina. Ele é a nossa Salvação. Vós sois uns pérfidos. Ele é bom. Fora, ou faremos de vós o que Matatias fez[2] em Modin.

Nós vos faremos despencar lá embaixo pela descida do Monte Moria, com todos os vossos altares de ídolos, e faremos uma limpeza, lavando depois este lugar profanado pelo vosso sangue, e os pés do único santo em Israel haverão de pisar nesse sangue, para depois ir para o Santo dos Santos, e de lá reinar, Ele que o merece! Fora daqui! Vós e os vossos patrões. Fora, vós, ó valentões, que servis a outros valentões…

Faz-se um tumulto medonho… Da Fortaleza Antônia acorrem os guardas romanos com um mais velho e graduado, severo e expedito.

– Dai o fora, fedorentos! Que é que está acontecendo? Será que vos estais dilacerando uns aos outros por causa de vossos cordeirinhos cheios de sarna?

– Eles se rebelam contra as milícias… –tenta explicar o magistrado.

– Por Marte invencível! Estes… são as milícias? Ah! Ah! Vai fazer guerra às baratas, ó guerreiro de taberna… falai vós –ele ordena ao povo.

– Eles queriam impor silêncio ao Rabi da Galileia. Queriam expulsá-lo. Talvez prendê-lo.

– Ao Galileu? Não é lícito! Na língua de Roma, eu vos digo a palavra daquele que foi degolado. Ah! Ah! Marcha já para o canil tu com os teus cachorrinhos. E manda que no canil estejam também os mastins. A Loba sabe despedaçar a esses também… Entendestes? Somente Roma tem direito a julgar. E Tu, Galileu, podes ir contando as tuas fábulas… Ah! Ah!

E ele se vira todo de uma vez, deixando ver brilhar ao sol suas couraças, e lá se vai.

– Justamente como Jeremias…

– Como todos os profetas, deves dizer…

– Mas Deus triunfa do mesmo modo.

– Mestre, continua a falar. As víboras fugiram.

– Não, deixai-os ir, para que não voltem com mais força, e o ponham na cadeia os novos Fassur[3]

– Não há perigo. Enquanto dura o rugido do leão, não saem para fora as hienas…

O povo está falando e comentando, fazendo uma grande confusão.

413.4

– Vós estais enganados –diz, todo melífluo, um empertigado fariseu, acompanhado por outros seus semelhantes e por alguns doutores da Lei–. Vós estais enganados. Não deveis crer que uma casta inteira seja como um dos membros dela sozinho. Pois o bom e o mau existe em todas as plantas.

– Sim. De fato, os figos em geral são doces. Mas, se eles estão ainda verdes, ou maduros demais, são de um sabor áspero e azedo. Vós sois azedos, como aqueles do cesto dos figos estragados de que fala Jeremias –diz, lá do meio da multidão, alguém que eu não conheço, mas que deve ser muito conhecido por muitos, e poderoso, pois vejo um grande número de pessoas piscando os olhos pelo meio do povo, e vejo que o fariseu recebe o golpe sem reagir.

Pelo contrário, ele se torna mais melífluo, vira-se para o Mestre, e lhe diz:

– Que belo assunto para a tua Sabedoria. Fala-nos, ó Rabi, sobre este assunto. As tuas explicações são tão… novas, tão doutas… Nós as saboreamos com grande apetite.

Jesus olha fixamente para esse campeão farisaico, e depois lhe responde:

– Mas é que tens também uma outra fome de que não falaste, ó Elquias, e os teus amigos também a têm. Contudo, vai ser-vos dado também aquele alimento… E mais azedo do que os figos. E ele corromperá vossas entranhas, como os figos azedos corrompem as vísceras.

– Não, mestre. Eu te juro em nome do Deus vivo! Eu e os meus amigos não temos outra fome, senão a de ouvir-te falar… Deus está vendo se…

– Basta isso. Quem é honesto, não precisa ficar jurando. Suas ações já são uns juramentos e testemunhos.

413.5

Mas Eu falarei dos figos muito bons e dos estragados…

– Por que, Mestre? Tens medo de que os fatos contradigam às tuas explicações?

– Oh! Não. Pelo contrário.

– Então, Tu estás prevendo para nós as matanças, os opróbrios, a espada, a peste, a fome?

– Tudo isso, e mais ainda.

– Mais ainda? Que será? Então, Deus não nos ama mais?

– Ele vos ama tanto, que cumpriu a promessa.

– Tu? Então, és Tu a promessa?

– Eu o sou.

– E, quando é que vais fundar o teu Reino?

– Os fundamentos dele já estão lançados.

– Onde ? Onde?

– No coração dos bons.

– Mas isso não é um Reino. É um doutrinamento!

– Sendo espiritual, o meu Reino tem por súditos os espíritos. E os espíritos não precisam de palácios reais, de casas, de milícias, de muros. Mas de conhecer a Palavra e de pô-la em prática. Isto é o que está acontecendo aos bons.

– Mas podes Tu dizer essa Palavra? Quem te autoriza a isso?

– A posse.

– Que posse?

– A posse da Palavra. Eu sou Aquele que sou. Alguém que tem vida, pode dar vida. Um que tem dinheiro, pode dar dinheiro. Eu, pela minha natureza eterna, sou a Palavra que traduz o Pensamento Divino, e essa Palavra Eu a dou, porque o Amor me excita a tornar conhecido o Pensamento do Altíssimo, que é o meu Pai.

– Cuidado com o que estás dizendo! É uma ousadia dizer isso. E poderia prejudicar-te!

– Mais me prejudicaria o mentir, porque seria desnaturar a minha natureza e renegar Aquele do qual Eu procedo.

– Tu, então, és Deus, o Verbo de Deus?

– Eu o sou.

– Tu o dizes? E ainda na presença de tantas testemunhas, que poderiam denunciar-te por isso?

– A Verdade não mente. A Verdade não precisa fazer cálculos. A Verdade é heróica.

– E isto é verdade?

– A Verdade é este que vos está falando. Porque o Verbo de Deus traduz o Pensamento de Deus, e Deus é Verdade.

413.6

O povo é todo ouvidos em um silêncio atento, acompanhando o diálogo, que continua sem asperezas. Outros, de outros lugares, afluíram para ali, e o pátio está cheio, repleto de pessoas. São centenas de rostos virados para um único ponto. E das desembocaduras que trazem gente de outros pórticos para este, aparecem rostos e mais rostos, com o pescoço espichado, com o desejo de ver e de ouvir.

O sinedrita Elquias e os seus amigos olham-se uns aos outros… É uma verdadeira telefonia de olhares. Mas eles se contêm. E até um velho doutor, muito cortês, pergunta:

– E, para evitar os castigos que Tu prevês, que é que se deveria fazer?

– Acompanhar-me. E, principalmente, crer em Mim. E, mais ainda, amar-me.

– Serás Tu um amuleto?

– Não. Eu sou o Salvador.

– Mas Tu não tens exércitos.

– Tenho a Mim mesmo. Lembra-te, lembrai-vos, para o vosso bem, por piedade para com as vossas almas, lembrai-vos das palavras[4] do Senhor a Moisés e a Aarão, quando ainda estavam na terra do Egito: “Cada um do povo de Deus tome um cordeiro sem mancha, macho, de um ano. E um por cada casa, e, se não bastar o número dos familiares para comer o cordeiro, chame os vizinhos. E o imolareis no décimo quarto dia do mês de Abib, que agora se chama Nisã, e, com o sangue do cordeiro imolado, molhai os umbrais da porta das vossas casas. E, na mesma noite comereis as carnes dele assadas ao fogo, com pão sem fermento e verduras selvagens. E tudo o que sobrar queimai-o ao fogo. E comereis com os cintos colocados às cinturas, com os calçados nos pés, um bordão na mão, às pressas, porque é a passagem do Senhor. E naquela noite Eu passarei golpeando todos os primogênitos do homem ou do animal que se encontrarem nas casas não marcadas com o sangue do cordeiro.” No presente, nesta nova passagem de Deus, a mais verdadeira passagem, pois realmente Deus está passando entre vós, visível, reconhecível pelos seus sinais, a salvação estará com aqueles que estiverem marcados com o sangue do Cordeiro, com o sinal da salvação. Porque, na verdade, todos sereis marcados por ele. Mas somente aqueles amam o Cordeiro e amaram o seu sinal é que por aquele sangue obterão a salvação. Para os outros, o sinal será o de Caim. E vós sabeis que Caim não mereceu mais ver o rosto do Senhor, e não teve mais parada. E, perseguido pelo remorso que o acompanhava, pelo castigo e por Satanás, seu rei cruel, teve que andar, errante e fugitivo, pela Terra, enquanto teve vida. Uma grande, grande figura do Povo que vai ferir o novo Abel…

– Também Ezequiel fala do Tau… Crês Tu que o teu sinal é o tau de Ezequiel?

– É ele.

– Então, Tu nos acusas de que em Jerusalém haja abominações?

– Eu gostaria de poder deixar de dizê-lo. Mas assim é.

– E, entre os assinalados pelo Tau, não há pecadores? Podes jurar que não?

– Eu não juro nada. Mas Eu vos digo que, se entre os assinalados houver pecadores, mais tremendo ainda será o castigo deles, porque serão os adúlteros do espírito, os renegados, os matadores de Deus, e, depois de terem sido seus seguidores, serão os maiores no Inferno.

– Mas aqueles que não podem acreditar que Tu sejas Deus não terão pecado. Serão justificados.

– Não. Se não me tivésseis conhecido, se não tivésseis podido averiguar minhas obras, se não tivésseis podido controlar minhas palavras, não teríeis culpa. Se não fôsseis doutores em Israel, não teríeis culpa, mas vós conheceis as Escrituras, e estais vendo as minhas obras. Podeis fazer um paralelo… Se o fizerdes com honestidade, Me vereis nas palavras da Escritura, e as palavras da Escritura vós as vereis traduzidas em atos por Mim. Por isso não sereis justificados, por me desconhecerdes e me odiardes. Há abominações demais, ídolos demais, fornicações demais, onde só Deus deveria existir. E em todos os lugares onde vós estais. A salvação está em repudiá-los e em acolher a Verdade que vos está falando. E, por isso, onde vós matais, ou tentais matar, aí sereis mortos. E por isso sereis julgados nas fronteiras de Israel, lá onde todo poder humano decai, e só o Eterno é Juiz de suas criaturas.

413.7

– Por que falas assim, Senhor? Estás sendo severo.

– Verídico é que Eu estou sendo. Eu sou a luz. A Luz foi mandada para iluminar as Trevas. Mas a Luz deve brilhar livremente. Seria inútil que o Altíssimo tivesse mandado a sua Luz, e depois sobre essa Luz tivesse colocado um módio. Nem os homens fazem isso, quando acendem uma luz, porque senão, teria sido inútil acendê-la. Se a acendem, é para que ilumine e para que quem entra em casa a veja. Eu, na escurecida casa, casa terrena de meu Pai venho colocar a Luz, para que quem nela está, veja. E, então, a Luz brilha. E bendizei-a, se, com o seu raio puríssimo, ela nos permite ver os répteis, os escorpiões, as armadilhas, as teias de aranha e as rachaduras nas paredes. Ele vos faz assim por amor. Para dar-vos um modo de conhecer-vos, de limpar-vos, de dar caça aos animais nocivos: às paixões e aos pecados, e de reconstruir-vos antes que seja tarde demais e poderdes ver onde pôr o pé na armadilha de Satanás, antes que nela vos precipiteis. Mas para ver, além de uma luz clara, é preciso ter também os olhos limpos. Por um olho que a doença cobriu de névoas, a luz não passa. Limpai os vossos olhos. Limpai o vosso espírito, para que a luz possa descer sobre vós. Por que ficar perecendo nas trevas, quando o Senhor, tão Bom, vos manda a luz e o remédio para vos curardes? Por enquanto, não é tarde demais. Vinde, nesta hora que vos espera, vinde à Luz, à Vida. Vinde ao vosso Salvador, que vos estende os braços, que vos abre o coração, vos suplica que o acolhais para o vosso eterno bem.

Jesus está verdadeiramente suplicante, amorosamente suplicante, despojado de qualquer outra coisa que não seja o amor… Até as feras mais obstinadas, mais ébrias pelo ódio, percebem que suas armas estão vencidas e que os seus não têm mais a força de fazer sair para fora os seus ácidos.

413.8

Eles se olham. Depois Elquias fala por todos:

– Falaste bem, Mestre. Eu te peço que aceites o convite que te faço para honrar-te.

– Eu não peço nenhuma outra honra, a não ser a de conquistar as vossas almas… Deixa-me em minha pobreza.

– Não quererás fazer-me a ofensa de rejeitar meu convite?

– Não há ofensa nenhuma. Eu te peço que me deixes com os meus amigos.

– Mas vem com eles também. Quem poderia pensar de modo diferente? Eles também contigo. E será uma grande honra para a minha casa… Grande honra! Tu costumas ir à casa de outros grandes… Por que não vais à casa do Elquias?

– Pois bem… Eu irei. Mas podes crer que Eu não poderei dizer-te, no segredo de tua casa, coisas diferentes das que Eu disse aqui, no meio do povo.

– E eu também não. Nem os meus amigos. Tens alguma dúvida?

Jesus olha bem fixamente para ele. E depois diz:

– Eu só duvido daquilo que não sei. Mas o pensamento dos homens eu conheço. Vamos à tua casa. A paz esteja com aqueles que me escutaram.

E, ao lado de Elquias, Ele se dirige para fora do Templo, acompanhado pela comitiva dos seus apóstolos, misturados com os amigos de Elquias, não entusiasmados por estarem assim.


Notes

  1. a dit, en Jr 18, 1-11 ; 19, 10-15.
  2. a fait à Modin : lire ce récit en 1 M 2, 23-28.
  3. Non licet : expression latine qui signifie : cela n’est pas permis.
  4. Pashehur, cité en Jr 20, 1-3, est un prêtre qui avait frappé et mis au carcan Jérémie.
  5. du mauvais panier se réfère à l’épisode de Jr 24 sur une corbeille de figues pourries.
  6. les paroles, qui se trouvent en Ex 12, 3-13.
  7. Tau, en Ez 9, 3-6.

Notas

  1. disse, em Jeremias 18,1-11; 19,10-15.
  2. fez, como se lê em 1 Macabeus 2,23-28.
  3. Fassur (diz-se Pascur nas novas versões) é chamado em Jeremias 20,1-3; em dez linhas mais abaixo, péssima cesta refere-se ao episódio de Jeremias 24.
  4. palavras, que estão em Êxodo 12,3-13.