Os Escritos de Maria Valtorta

472. La nouvelle Loi est la question insidieuse

472. O pedido insidioso de um juízo

472.1

« Elle ne me plaît pas du tout, cette halte avec l’homme qui nous a rejoints… » bougonne Pierre qui se trouve avec Jésus dans un verger touffu.

Ce doit être déjà l’après-midi du sabbat, car le soleil est encore haut sur l’horizon alors que c’était le crépuscule à leur arrivée au village.

« Après les prières, nous partirons. C’est le sabbat. Nous ne pouvions pas voyager, et le repos ici nous a fait du bien. Nous ne nous arrêterons plus jusqu’au prochain sabbat.

– Mais tu t’es si peu reposé ! Tous ces malades !…

– Ce sont autant de personnes qui maintenant louent le Seigneur. Pour vous épargner tant de route, je serais volontiers resté ici deux jours, pour donner à ceux qui ont été guéris le temps d’apporter la nouvelle au-delà des frontières. Mais vous n’avez pas voulu.

– Non ! Non ! Je voudrais être déjà loin. Et… n’aie pas trop confiance, Maître. Tu parle, tu parles… Mais sais-tu que, dans certaines bouches, chacune de tes paroles se change en poison pour toi ? Pourquoi nous l’ont-ils envoyé ?

– Tu le sais.

– Oui. Mais pourquoi est-il resté ?

– Ce n’est pas le premier qui reste après m’avoir approché. »

Pierre hoche la tête. Il n’est pas convaincu. Il grommelle :

« C’est un espion ! Un espion !

– Ne juge pas, Simon. Tu pourrais te repentir un jour de ton jugement actuel…

– Je ne juge pas. J’ai peur pour toi. Et cela, c’est de l’amour. Le Très-Haut ne peut me punir de t’aimer.

– Je ne dis pas que tu te repentirais de cela, mais d’avoir pensé du mal de ton frère.

– Lui, il est le frère de ceux qui te haïssent. Ce n’est donc pas le mien.

Ce raisonnement est humainement juste,

472.2

mais Jésus souligne :

« Il est disciple de Gamaliel. Gamaliel n’est pas contre moi.

– Mais il n’est pas avec toi non plus.

– Qui n’est pas contre moi, est avec moi, même s’il n’en donne pas l’impression. On ne peut pas demander qu’un Gamaliel, le plus grand docteur que possède Israël aujourd’hui, un puits de science rabbinique, une vraie mine dans laquelle se trouve toute la… substance de la science rabbinique, puisse rapidement tout rejeter pour me suivre, moi. Simon, il est difficile, même à vous, de me choisir en laissant de côté tout le passé…

– Mais nous, nous t’avons suivi !

– Non. Sais-tu ce que c’est que de me choisir ? Ce n’est pas seulement m’aimer et me suivre. Cela, c’est plutôt le mérite de l’Homme que je suis et qui attire votre sympathie. Me choisir, c’est prendre ma doctrine, qui est pareille à l’ancienne pour ce qui est de la Loi divine, mais qui est complètement différente de cette loi, de cet amas de lois humaines qui se sont accumulées au cours des siècles pour fabriquer tout un règlement et un formulaire qui n’ont rien de divin. Vous, tous les humbles d’Israël, et aussi certains grands très justes, vous vous plaignez et vous critiquez les subtilités pointilleuses des scribes et des pharisiens, leur intransigeance et leur dureté… Mais vous aussi, vous n’en êtes pas exempts. Ce n’est pas votre faute. Pendant des siècles et des siècles, vous, les Hébreux, avez assimilé lentement les… exhalaisons humaines de ceux qui ont manipulé la Loi de Dieu, pure et surnaturelle. Tu le sais. Lorsque quelqu’un continue des années durant à vivre d’une certaine manière différente de celle de son pays natal — parce qu’il est dans un pays qui n’est pas le sien, et que ses enfants et ses petits-enfants y vivent —, il arrive que sa descendance finisse par s’assimiler à celle de l’endroit. Elle s’acclimate au point de perdre jusqu’à l’aspect physique de sa nation en plus des habitudes morales et, malheureusement, au point de perdre la religion de ses pères…

472.3

Mais voici les autres. Allons à la synagogue.

– Tu y prends la parole ?

– Non. Je suis un simple fidèle. J’ai parlé par les miracles ce matin…

– Pourvu que cela ne t’ait pas porté tort… »

Pierre est vraiment mécontent et préoccupé, mais il suit le Maître, qui s’est réuni aux autres apôtres et se trouve rejoint en route par l’homme de Giscala, et d’autres qui sont peut-être du village.

Dans la synagogue, le chef de la synagogue se tourne vers Jésus avec respect :

« Rabbi, veux-tu expliquer la Loi ? »

Mais Jésus refuse, et c’est comme un juif quelconque qu’il suit toutes les cérémonies, baisant comme les autres le rouleau que lui présente l’adjoint (dans l’ignorance du terme approprié, j’appelle ainsi cet assistant du chef de la synagogue) et écoutant l’explication du passage choisi. Pourtant, même s’il ne parle pas, la façon dont il prie est déjà une prédication… Beaucoup le regardent. Le disciple de Gamaliel ne le perd pas de vue une seule minute. Et les apôtres, soupçonneux comme ils sont, ne perdent pas de vue le disciple.

Jésus ne se retourne pas même quand, sur le seuil, se produit un bourdonnement qui distrait beaucoup de gens. Mais la cérémonie prend fin et les fidèles sortent sur la place où se trouve la synagogue. Jésus, bien qu’étant plutôt vers le fond, sort dans les derniers, et se dirige vers la maison pour prendre son sac et partir.

472.4

Beaucoup d’habitants de la ville le suivent, parmi lesquels le disciple de Gamaliel que hèlent à un certain moment trois hommes adossés au mur d’une maison. Il parle avec eux, et en leur compagnie se fraie un chemin vers Jésus.

« Maître, ces gens désirent te parler, dit-il pour attirer l’attention de Jésus qui discutait avec Pierre et son cousin Jude.

– Des scribes ! Je l’avais bien dit ! » s’écrie Pierre, déjà troublé.

Jésus salue profondément les trois hommes qui en font autant, et il demande :

« Que voulez-vous ? »

Le plus âgé prend la parole :

« Tu n’es pas venu. C’est donc nous qui venons. Et pour que personne ne pense que nous n’avons pas respecté le sabbat, nous disons à tous que nous avons partagé le parcours en trois temps : le premier jusqu’à ce que la dernière lueur du crépuscule ait disparu ; le second, de six stades, pendant que la lune éclairait les sentiers ; le troisième se termine maintenant et n’a pas dépassé la distance légale. Cela dit pour nos âmes et les vôtres. Mais pour notre esprit, nous te demandons ta sagesse. Es-tu au courant de ce qui est arrivé dans la ville de Giscala ?

– Je viens de Capharnaüm, je ne sais rien.

– Ecoute : un homme s’était absenté pour de longues affaires de sa maison. A son retour, il apprit que, durant son absence, sa femme l’avait trahi, et jusqu’au point d’avoir un fils, qui ne pouvait être du mari, puisqu’il avait été absent pendant quatorze mois. L’homme a tué secrètement sa femme. Mais, dénoncé par quelqu’un qui l’avait appris de la servante, il a été mis à mort conformément à la loi d’Israël. L’amant, qui selon la Loi aurait dû être lapidé[1], s’est réfugié à Cédès, et il cherchera sûrement à en repartir pour d’autres lieux. Le bâtard, que le mari voulait trouver pour le tuer lui aussi, ne lui fut pas remis par la nourrice qui l’allaitait : au contraire, elle est allée à Cédès demander au vrai père du bébé de s’occuper de son enfant, car le mari de la nourrice refuse de garder le bâtard chez lui. Mais l’homme l’a repoussée en lui disant que son fils le gênerait dans sa fuite. Et toi, comment juges-tu cette affaire ?

– Je ne pense pas qu’on puisse encore la juger : tout jugement, juste ou injuste, a déjà été prononcé.

– Quel est, selon toi, le jugement juste et celui qui est injuste? Il y a eu divergence d’idées entre nous au sujet du supplice de l’assassin. »

472.5

Jésus les regarde, fixement, l’un après l’autre.

« Je vais parler. Mais d’abord, répondez à mes questions, quelle que soit leur importance. Et soyez sincères. Celui qui a tué la femme était-il de l’endroit ?

– Non. Il s’y était établi après avoir épousé la femme qui, elle, en était.

– L’adultère était-il de l’endroit ?

– Oui.

– Comment le mari a-t-il su qu’il était trahi ? La faute était-elle publique ?

– Non, vraiment, et on ne comprend pas comment il a pu l’apprendre. La femme s’était absentée depuis des mois en disant que, pour ne pas rester seule, elle se rendait à Ptolémaïs dans sa famille, et elle est revenue en disant qu’elle avait pris avec elle le bébé d’une parente morte.

– Quand elle était à Giscala, sa conduite était-elle effrontée ?

– Non. Au contraire, nous avons tous été étonnés de sa relation avec Marc.

– Mon parent n’est pas un pécheur. C’est un accusé innocent, dit l’un des trois qui n’a encore jamais parlé.

– C’était ton parent ? Qui es-tu ? demande Jésus.

– Le premier des Anciens de Giscala. C’est pour cela que j’ai voulu la mort du meurtrier, car non seulement il a tué, mais il a tué une innocente. »

Et il regarde de travers le troisième, qui a environ quarante ans, et qui répond :

« La Loi prescrit de tuer l’homicide.

– Tu voulais la mort de la femme et de l’amant.

– C’est la Loi.

– S’il n’y avait pas d’autre raison, personne n’aurait parlé. »

La discussion s’envenime entre les deux antagonistes, qui en oublient presque Jésus. Mais celui qui a parlé le premier, le plus âgé, impose le silence en disant avec impartialité :

« On ne peut nier que l’homicide ait été consommé, comme on ne peut nier qu’il y ait eu une faute. La femme l’a finalement avouée à son mari. Mais laissons parler le Maître.

– Je vous demande : comment le mari l’a-t-il appris ? Vous ne m’avez pas répondu. »

Celui qui défend la femme dit :

« Parce que quelqu’un a parlé dès le retour du mari.

– Je vous dis que celui-là n’avait pas l’âme pure, dit Jésus en abaissant ses paupières pour voiler son regard et l’empêcher d’accuser.

Mais l’homme de quarante ans qui voulait la mort de la femme et de son amant s’emporte :

« Moi, je ne désirais pas cette femme.

– Ah ! maintenant c’est clair ! C’est toi qui as parlé ! Je le soupçonnais, mais tu viens de te trahir ! Assassin !

– Et toi, tu favorises l’adultère. Si tu n’avais pas averti Marc, il ne se serait pas enfui. Mais c’est ton parent ! C’est ainsi qu’on rend la justice en Israël ! C’est pour cela que tu défends aussi la mémoire de la femme : pour défendre ton parent. S’il n’y avait qu’elle, tu ne t’en soucierais pas !

– Et toi, alors ? Toi qui as jeté le mari contre sa femme pour te venger de ses refus ?

– Et toi, le seul à avoir témoigné contre l’homme ? Toi qui dans cette maison payais une servante pour qu’elle te favorise ? Un seul témoignage n’est pas valide : c’est la Loi qui le dit[2]. »

C’est un vrai brouhaha de foire !

Jésus et le plus âgé cherchent à calmer les deux hommes, qui représentent deux intérêts et deux courants opposés, et qui révèlent une haine implacable entre deux familles. Ils y parviennent non sans peine,

472.6

et Jésus prend la parole. Calme, solennel, il commence par se défendre de l’accusation venue de l’un des deux adversaires : “ Toi qui protèges les prostituées… ”

« Moi, non seulement j’affirme que l’adultère consommé est un crime contre Dieu et le prochain, mais j’ajoute : même celui qui a des désirs impurs pour la femme d’un autre est adultère dans son cœur, et il pèche. Malheur si tout homme qui a désiré la femme d’autrui devait être mis à mort ! Les lapidateurs devraient avoir toujours des pierres à la main. Mais si, bien des fois, le péché reste impuni par les hommes sur terre, il sera expié dans l’autre vie, parce que le Très-Haut a dit : “ Tu ne forniqueras pas et tu ne désireras pas la femme d’autrui ”, et il faut obéir à la parole de Dieu. Cependant, je dis aussi : “ Malheur à celui par qui se commet un scandale, et malheur à celui qui dénonce son prochain. ” Ici, il y a eu des manquements de la part de tous. De la part du mari : y avait-il pour lui une véritable nécessité d’abandonner sa femme si longtemps ? L’avait-il toujours traitée avec cet amour qui gagne le cœur de sa compagne ? S’est-il examiné lui-même pour voir si, avant d’être offensé par sa femme, il ne l’avait pas offensée, lui ? La loi du talion dit “ œil pour œil, dent pour dent ”. Mais si elle le dit pour exiger réparation, cette réparation doit-elle être faite par un seul ? Je ne défends pas la femme adultère, mais je dis : “ Combien de fois aurait-elle pu accuser son conjoint de ce péché ? »

Les gens murmurent : “ C’est vrai ! C’est vrai ! ” et ils approuvent aussi le vieillard de Giscala et le disciple de Gamaliel.

Jésus poursuit :

« … Moi, je dis : comment n’a-t-il pas craint Dieu, celui qui par vengeance a provoqué une pareille tragédie ? L’aurait-il voulue au sein de sa famille ? Moi, je dis : l’homme qui s’est enfui et, qui, après avoir joui et causé ces malheurs, repousse aussi maintenant l’innocent, croit-il qu’en fuyant il échappera au Vengeur éternel ?

Voilà ce que je dis.

472.7

Et j’ajoute : la Loi exigeait la lapidation des adultères et la mise à mort du criminel. Mais un jour viendra où la Loi — nécessaire pour contenir la violence et la luxure des hommes qui ne sont pas fortifiés par la grâce du Seigneur —, sera modifiée. S’il restera les commandements : “ Ne pas tuer et ne pas commettre l’adultère ”, les sanctions contre ces péchés seront remises à une justice plus élevée que celle de la haine et du sang. En comparaison avec cette justice, celle, toujours hypocrite et indigne, des juges humains — tous adultères, peut-être plusieurs fois, et pourquoi pas homicides —, sera moins que rien. Je parle de la justice de Dieu qui demandera raison aux hommes, même des désirs impurs d’où proviennent les vengeances, les délations, les meurtres ; elle demandera surtout raison des prétextes pour lesquels on refuse aux coupables le temps de se racheter et pour lesquels on impose aux innocents de porter le poids des fautes d’autrui. Tous sont coupables ici. Tous. Même les juges mus par des motifs opposés de vengeance personnelle. Il n’y a qu’un innocent, et c’est à lui que va ma pitié. Moi, je ne peux revenir en arrière. Mais qui de vous fera preuve de charité envers le bébé, et envers moi qui souffre pour lui ? »

Jésus jette sur la foule un regard de prière attristé.

Plusieurs disent :

« Que veux-tu ? Mais rappelle-toi : c’est un bâtard !

– A Capharnaüm, il y a une femme qui s’appelle Sarah. Elle est d’Aféqa. C’est l’une de mes disciples. Conduisez-lui l’enfant, et dites-lui : “ Jésus de Nazareth te le confie. ” Quand le Messie que vous attendez aura fondé son Royaume, et édicté ses lois qui n’annulent pas la Parole du Sinaï, mais la perfectionnent en y apportant l’amour, les bâtards ne resteront plus sans mère, car je serai moi-même le Père de ceux qui n’en ont pas, et je dirai à mes fidèles : “ Aimez-les par amour pour moi. ” Et d’autres choses seront changées, car la violence sera remplacée par l’amour.

472.8

Vous croyiez peut-être, en m’interrogeant, que je m’opposerais à la Loi. Et c’est pour cela que vous m’avez recherché. Dites-vous et rapportez à ceux qui vous ont envoyés que je suis venu pour perfectionner la Loi, jamais pour la contredire. Dites-vous et rapportez aux autres que Celui qui prêche le Royaume de Dieu ne peut pas enseigner ce qui ferait horreur dans le Royaume de Dieu et ne pourrait donc être accueilli. Dites-vous et rapportez aux autres qu’il faut garder en mémoire ce passage du Deutéronome[3] : “ Le Seigneur ton Dieu suscitera pour toi, de ta nation, parmi tes frères, un prophète comme moi que vous écouterez. C’est cela même que tu as demandé au Seigneur ton Dieu à l’Horeb. Tu as dit : “ Pour ne pas mourir, que je n’entende plus la voix du Seigneur mon Dieu et que je ne voie plus ce grand feu ”. Et le Seigneur m’a dit : “ Ils ont bien parlé. Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète semblable à toi, je mettrai mes paroles sur ses lèvres et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. Et si un homme ne veut pas écouter les paroles qu’il dira en mon nom, je lui en demanderai compte moi-même. ”

Dieu vous a envoyé son Verbe pour qu’il parle sans que sa voix vous tue. Dieu avait déjà abondamment parlé à l’homme, plus que celui-ci n’avait mérité de l’entendre. Il s’était adressé à lui par la Loi du Sinaï et par les prophètes. Mais il y avait encore beaucoup à dire, et Dieu l’a réservé pour son prophète du temps de grâce, pour celui qui a été promis à son peuple, en qui est la Parole de Dieu et en qui s’accomplira le pardon. Fondateur du Royaume de Dieu, il codifiera la Loi avec de nouveaux préceptes d’amour, car le temps de l’amour est venu. Et il ne demandera pas vengeance au Très-Haut pour ceux qui ne l’écoutent pas, mais seulement que le feu de Dieu fasse fondre le granit des cœurs et que la Parole de Dieu puisse les pénétrer et y fonder le Royaume, qui est le Royaume de l’esprit de même que son Roi est un Roi spirituel. A quiconque aimera le Fils de l’Homme, le Fils de l’Homme indiquera le chemin, la vérité et la vie pour aller à Dieu, le connaître, et entrer dans la vie éternelle. En ceux qui recevront ma parole, s’ouvriront des sources de lumière grâce auxquelles il connaîtra le sens caché des paroles de la Loi. Il verra alors que les interdictions ne sont pas des menaces, mais des invitations de Dieu, qui veut que les hommes soient bienheureux et non pas damnés, bénis et non pas maudits.

472.9

Une fois de plus, d’un drame désormais résolu, comme la sainteté ne l’aurait pas résolu, vous avez fait un instrument d’inquisition pour me prendre en faute. Mais moi, je sais que je ne pèche pas. Et je ne crains pas de dire ma pensée : l’homme homicide a expié, d’abord par le déshonneur, puis par la mort, d’avoir fait du profit le but de sa vie. La femme a expié par sa mort son péché, et — cela vous étonnera, mais c’est ainsi — son aveu dans l’intention d’amener son mari à la pitié pour l’innocent, a diminué auprès de Dieu le poids de son péché. Les autres, c’est-à-dire vous deux, et celui qui s’est enfui sans même avoir pitié de son enfant, vous êtes plus coupables que les deux premiers. Vous n’êtes pas d’accord ? Vous n’avez pas expié par la mort et vous n’avez pas les circonstances atténuantes du mari trahi, ni celles de la femme délaissée et qui avait avoué sa faute. Et tous, vous avez un péché, tous, sauf la nourrice de l’innocent : vous avez repoussé ce pauvre petit comme s’il était un mal honteux. Vous avez su tuer l’homicide, vous auriez su aussi tuer les adultères. Ce qui est justice sévère, vous avez su le faire et vous auriez su le faire. Mais aucun n’a su et ne sait ouvrir les bras à la pitié pour l’enfant. Mais vous n’êtes pas complètement responsables. Vous ne savez pas… Vous ne savez jamais exactement ce que vous faites et ce qu’il faudrait faire. Et en cela, vous avez une excuse.

Quand ce disciple de Gamaliel est venu me trouver, il m’a dit : “ Viens. Ils veulent t’interroger sur un scandale dont les conséquences durent encore. ” Ces conséquences, c’est l’innocent. Eh bien ? Maintenant que vous connaissez ma pensée, changez-vous donc votre jugement là où il peut l’être ? A lui, j’ai dit : “ Moi, je ne juge pas. Je pardonne ”. Gamaliel a dit : “ Seul Jésus de Nazareth jugerait ici avec justice. ” Comme je l’ai répondu à cet homme, j’aurais conseillé à tous, je dis bien à tous, d’attendre, pour frapper, que l’on procède à un examen attentif et que les passions se soient calmées. Bien des choses pouvaient être changées sans offenser la Loi.

472.10

C’est désormais trop tard. Que Dieu pardonne à ceux qui se sont repentis ou le feront. Je n’ai rien d’autre à dire. Ou plutôt, si : que Dieu vous pardonne, une fois encore, d’avoir tenté le Fils de l’homme.

– Pas moi. Maître ! Pas moi ! Moi… j’aime le rabbi Gamaliel comme un disciple doit aimer son maître : plus qu’un père, puisqu’un rabbi forme l’intelligence qui est plus grande que la chair. Et… je ne puis quitter mon rabbi pour toi. Mais voici : pour te saluer, je ne trouve que les paroles[4] du cantique de Judith. Elles jaillissent du fond de mon cœur, car j’ai senti la justice et la sagesse dans toutes tes paroles. “ Adonaï, Seigneur, tu es grand et admirable dans ta puissance. Nul ne peut te surpasser. Personne ne peut résister à ta voix. Qui craint le Seigneur se tiendra toujours devant toi ! ”… Seigneur, je vais descendre à Capharnaüm chez la femme dont tu parles… Quant à toi, prie pour moi afin que mon granit fonde et qu’y pénètre la Parole qui établit le Royaume de Dieu en nous… Maintenant j’ai compris. Nous sommes dans l’erreur. Et nous, disciples, nous sommes les moins coupables…

– Que dis-tu, imbécile ? interrompt violemment l’Ancien de Giscala en s’adressant au disciple de Gamaliel.

– Ce que je dis ? Que mon maître a raison, et que celui qui lui offre un royaume temporel pour le tenter est un Satan : car lui est un vrai Prophète du Très-Haut et la Sagesse parle par ses lèvres. Dis-moi, Maître, que dois-je faire ?

– Méditer.

– Mais…

– Méditer. Tu es un fruit vert, et il te faut une greffe. Je prierai pour toi. Vous autres, venez… »

Et, avec les apôtres chargés de leurs sacs, il se met en route, laissant derrière lui les commentaires.

472.11

Jésus dit : « Vous placerez ici la vision du 15 août 1944 : Jésus guérit l’enfant aveugle-né de Sidon. »

472.1

– Não me agrada, de modo algum, esta parada com esse homem que veio unir-se a nós… –resmunga Pedro, que está com Jesus no meio de uma vegetação cerrada, parte em jardim, parte em pomar.

Já deve ser a tarde do sábado, pois o sol está ainda alto, mas já tinha chegado o crepúsculo, quando eles chegaram ao lugarejo.

– Depois das orações, partiremos. Já é sábado. Não se podia caminhar. Mas este repouso nos fez bem. Não ficaremos mais aqui, até o próximo sábado.

– Mas Tu descansaste pouco. Com todos aqueles doentes!

– Foram muitos, mas agora louvam ao Senhor. E, para poupar-vos o ter que caminhar muito, Eu teria parado aqui dois dias, a fim de dar tempo aos curados para levarem a notícia até os confins. Mas vós não quisestes.

– Não. Não. Eu bem que gostaria de já estar longe. E… não fiques confiando muito, Mestre. Tu falas! E falas! Mas sabes que cada uma das tuas palavras em certas bocas se transforma em veneno contra Ti? Para que terá sido que eles no-lo mandaram?

– Tu o sabes.

– Sim. Mas por que ficou conosco?

– Não é o primeiro que fica, depois de ter-se aproximado de Mim.

Pedro sacode a cabeça, pois não está persuadido. E pondera:

– É um espião!… um espião!…

– Não fiques julgando assim, Simão. Poderias arrepender-te um dia do teu atual juízo…

– Eu não julgo. Eu tenho medo. Por causa de Ti. E isso é amor. O Altíssimo não me pode punir por amar-te.

– Eu não digo que te arrependerás disso, mas de teres pensado mal de um teu irmão.

– Ele é irmão daqueles que te odeiam. Portando, não é meu irmão.

A lógica parece justa,

472.2

mas Jesus o faz observar:

– Ele é discípulo de Gamaliel. E Gamaliel não está contra Mim.

– Mas também não está a teu favor.

– Quem não está contra, está comigo, ainda que não pareça estar. Não se pode pretender que um Gamaliel, o maior doutor que Israel tem hoje, um poço de sabedoria rabínica, uma verdadeira mina na qual estão todas as substâncias da ciência rabínica, possa imediatamente deixar tudo para… me seguir. Simão, é difícil até para vós seguir-me, deixando todo o vosso passado…

– Mas nós te seguimos!

– Não. Sabes tu o que é seguir-me? Não é somente amar-me e seguir-me. Isto já é um grande valor que vedes em Mim como Homem e que atrai as vossas simpatias. Mas seguir-me é seguir a minha doutrina, que é igual à antiga, contida na Lei divina, mas que é completamente diferente daquela lei, daquele amontoado de leis humanas, que se foram acumulando através dos séculos, formando um volumoso código e um formulário que de divino nada tem. Vós, todos os humildes de Israel, e até algum justo bem notável, vós vos lamentais, criticais as sutilezas formalistas dos escribas e fariseus, as suas intransigências e durezas… mas também não estais imunes delas. A culpa não é vossa. Durante séculos e séculos, vós hebreus, tendes assimilado lentamente as… exalações humanas daqueles que manejam a pura e sobre-humana Lei de Deus. Tu sabes. Quando alguém continua, durante anos e anos, a viver de um certo modo diferente do modo usado na terra em que ele nasceu, porque ele mora em um país que não é o seu, e lá também moram os seus filhos e os filhos de seus filhos, acontece que os seus descendentes acabam tornando-se como os que são do lugar onde eles estão. Lá se aclimatam tanto a ponto de perderem até o aspecto físico dos de sua terra… além dos hábitos morais e, infelizmente, até a religião de seus pais…

472.3

Aí vêm vindo os outros. Vamos para a sinagoga.

– Fala Tu.

– Não. Eu sou um simples fiel. Já falei por meio dos milagres esta manhã…

– Que isso não tenha sido prejudicial…

Pedro está descontente e preocupado, mas acompanha o Mestre, que já se uniu aos outros apóstolos, que foi alcançado no caminho pelo homem de Gíscala e por outros que talvez sejam do povoado.

Na sinagoga, o sinagogo, com deferência, volta-se para Jesus:

– Queres explicar a Lei?

Jesus se recusa e, como um simples fiel, quer acompanhar todas as cerimônias, beijando, como os outros, o rolo que o vice-sinagogo lhe apresenta (eu dou-lhe este nome, porque não sei qual é o nome que se dá a este ajudante do sinagogo) e fica esperando ouvir a explicação do ponto escolhido pelo sinagogo. É certo, porém que, mesmo sem Jesus falar, sua presença já é uma pregação pelo modo como Ele ora… Muitos estão olhando para Ele. O discípulo de Gamaliel não o perde de vista nem por um instante. E os apóstolos também não perdem de vista o discípulo, suspeitosos como estão.

Jesus não se volta, nem mesmo quando na soleira da sinagoga se ouve algum barulho, que faz que muitos se distraiam. A função já terminou e o povo vai saindo para a praça onde está a sinagoga. Jesus, que tinha ficado mais ao fundo do que na frente dos que estavam na sinagoga, sai como um dos últimos e se dirige para a casa, a fim de apanhar a sacola e partir.

472.4

Muitos do lugar o acompanham e entre eles está o discípulo de Gamaliel, que, em certo momento, é chamado por três que estão encostados à parede de uma casa. Ele conversa com eles, e com eles vai abrindo caminho para ir até Jesus.

– Mestre, estes homens querem falar-te –diz ele chamando a atenção de Jesus, que estava conversando com Pedro e com seu primo Judas.

– São os escribas! Bem que eu tinha dito! –exclama Pedro, já perturbado.

Jesus saúda com profunda inclinação aos três que o saudaram, e pergunta:

– Que desejais?

Fala o mais velho:

– Tu não vieste. Fomos nós que viemos. E, para que ninguém fique pensando que nós pecamos no sábado, dizemos a todos que nós dividimos a estrada em três trechos. O primeiro, nós o fizemos, enquanto a luz do pôr do sol ainda estava brilhando. O segundo, de seis estádios, enquanto a lua iluminava os caminhos. O terceiro está terminando agora, e não passou da medida legal. Isto pela nossa e pelas vossas almas. Mas para a nossa inteligência te pedimos a tua sabedoria. Estás ciente de tudo o que aconteceu na cidade de Gíscala?

– Eu estou vindo de Cafarnaum. Não sei de nada.

– Escuta. Um homem, que se havia ausentado de sua casa para longos trabalhos, ao voltar deles, ficou sabendo que em sua ausência sua mulher o havia traído, chegando ao ponto de dar à luz um filho, que não podia ser do marido dela, porque ele esteve ausente por catorze meses. O homem matou ocultamente a mulher. Mas, denunciado por um que soube do caso por meio de uma serva, foi morto. Enquanto isso, o amante que, segundo a Lei deveria ter sido

apedrejado[1], foi refugiar-se em Quedes, e certamente de lá irá procurar chegar a outros lugares. O filho, que o marido queria matar também, não lhe foi entregue pela mulher que o estava amamentando, a qual foi a Quedes para procurar comover o verdadeiro pai do lactente para que ele tomasse conta de seu filho, visto que o marido da nutriz não quer que o menino bastardo fique em sua casa. Mas o homem a repeliu, juntamente com o filho dele, dizendo que isso lhe criaria obstáculo para ele poder fugir. Segundo o teu parecer, como julgas este fato?

– Eu acho que ele não pode mais ser julgado. Pois algum julgamente, justo ou injusto, já foi feito.

– Qual, no teu parecer, teria sido o julgamento justo, e qual o injusto? Pois surgiu entre nós uma divergência sobre a execução do homicida.

472.5

Jesus olha fixamente para eles, um por um. E, em seguida, diz:

– Eu falarei. Mas, antes disso, respondei às minhas perguntas, seja lá qual for o valor delas. Mas sede sinceros. O homem homicida da mulher era do lugar?

– Não. Lá ele se estabeleceu, desde quando desposou a mulher que era do lugar.

– O adúltero era do lugar?

– Sim.

– Como foi que o homem traído ficou sabendo que o estava sendo? Era pública a sua culpa?

– Na verdade, não. E não se entende como é que o homem pôde chegar a sabê-lo. A mulher se havia ausentado durante meses, dizendo que, para não ficar sozinha, ia para Ptolemaida, para a casa de seus parentes, e voltou dizendo que tinha tomado consigo o filhinho de uma sua parenta morta.

– Quando ela estava em Gíscala, já era despudorada a conduta dela?

– Não. Pelo contrário, nós todos ficamos espantados, ao ficarmos sabendo que Marcos tivesse tido relações com ela.

– O meu parente não é pecador. É um acusado inocente –diz um dos três, que ainda não havia falado.

– Ele era teu parente? Quem és tu? –pergunta Jesus.

– Sou o primeiro dos anciãos de Gíscala. Por isso, eu quis que morresse o homicida, não só porque matou, mas porque matou um inocente.

E o homem olha de viés para o terceiro, que terá seus cinquenta anos, que o rebate:

– A Lei diz que seja morto o homicida.

– Tu querias ver mortos a mulher e o adúltero.

– Assim manda a Lei.

– Se não houvesse outra razão, ninguém teria falado.

A discussão se acende entre os dois antagonistas que quase se esquecem de que Jesus está presente. Mas o que falou primeiro, o mais velho, impõe silêncio, dizendo, imparcialmente:

– Não se pode negar que o homicídio tenha sido consumado como também não se pode negar que uma culpa tenha existido. A mulher a confessou ao marido. Mas deixemos que fale o Mestre.

– Eu pergunto: como foi que o marido soube? A esta pergunta ainda não me respondestes.

O que defende a mulher diz:

– Porque houve alguém que falou ao marido, logo que ele voltou.

– Então, Eu digo que aquele tal não era puro em seu coração –diz Jesus, abaixando as pálpebras para encobrir o seu olhar, a fim de não ter que acusar.

Mas aquele dos quarenta anos, que queria a morte da mulher e a do adúltero, explode:

– Eu não tinha nenhuma fome dela.

– Ah! Agora está claro! Foste tu que falaste! Eu já o suspeitava, mas agora te traíste! Assassino!

– Tu, favorecedor do adúltero. Se tu não o tivesses advertido, ele não nos teria escapado. Mas ele é teu parente! É assim que se faz justiça em Israel! Por isso é que defendes também a lembrança da mulher: para defender o teu parente. Por ela somente, tu não te preocuparias.

– E tu, então? Tu que jogaste o homem contra a mulher para te vingares das recusas dela?

– E tu, que foste o único a testemunhar contra o homem? Tu que pagavas a uma serva daquela casa para que te ajudasse? O testemunho de um só não é válido. Assim diz a Lei[2].

Cresceu, então, uma vozearia como em uma feira! Jesus e o ancião procuram acalmar os dois, que representam dois interesses e duas correntes opostas e que põem à mostra um ódio incurável entre duas famílias. Todos acabam ficando muito cansados.

472.6

Agora fala Jesus, calmo, majestoso, e, pela primeira vez se defende da acusação que lhe é feita por um dos contendentes: “Tu, que proteges as prostitutas.”

– Eu não só digo que o adultério consumado é um delito contra Deus e o próximo, mas digo também: até aquele que tem desejos impuros da mulher do outro já é adúltero em seu coração, comete pecado. Ai do homem que desejou a mulher de outro e tivesse que ser condenado à morte. Os apedrejadores deveriam ter sempre pedras na mão. Mas se o pecado fica muitas vezes impune pelos homens na terra, tal pecado será punido na outra vida, pois o Altíssimo disse: “Não fornicarás, não desejarás a mulher de outro”, e a palavra de Deus há de ser obedecida. Mas também Eu digo: “Ai daquele pelo qual se comete um escândalo, e ai do delator de seu próximo.” Neste ponto houve falta da parte de todos. Do marido. Pois teria mesmo ele necessidade de abandonar sua mulher por tanto tempo? Teria ele a tratado sempre com aquele amor que conquista o coração da companheira? Será que ele se examinou, para ver se antes de ser ele ofendido pela mulher, não teria ela sido ofendida por ele? A lei de talião diz: “Olho por olho, dente por dente.” Mas, se ela diz isso para exigir reparação, será que esta deve ser dada só por uma parte? Eu não estou defendendo a adúltera. Mas Eu digo: Quantas vezes terá ela podido acusar desse pecado ao seu consorte.

As pessoas sussurram:

– É verdade! É verdade! –e assim pensam o velho de Gíscala e o discípulo de Gamaliel.

Jesus continua:

– Eu digo: como é que não teve o temor de Deus aquele que, por vingança, causou tão grande tragédia? Ele a teria querido no seio de sua família? Eu digo: o homem que fugiu, que, depois de ter gozado e causado ruínas, agora repudia o inocente, crerá ele que fugindo escapará do Vingador eterno? Isto é o que Eu digo.

472.7

E o digo de novo.

A lei exigia o apedrejamento dos adúlteros e a morte do homicida. Mas, dia virá em que a Lei, que é necessária para frear a violência e a luxúria dos homens que não têm a fortaleza da Graça do Senhor, será modificada, mas continuarão válidos os Mandamentos: “não matar e não cometer adultério”, e as sanções contra esses pecados serão da atribuição de uma justiça mais alta do que a do ódio e do sangue. Uma justiça, em comparação da qual, a atualmente vigente, sempre falaz e desmerecedora dos juízes humanos, todos, talvez até mais vezes adúlteros, se não homicidas, será menos do que nada. Eu estou falando da Justiça de Deus, que pedirá contas aos homens até de seus desejos impuros, dos quais provêm as vinganças, as delações, os homicídios, mas sobretudo pedirá contas à razão pela qual são negadas aos culpados as horas necessárias para que eles se redimam, por que aos inocentes é imposta a obrigação de carregar o peso das culpas dos outros. Todos aqui são culpados. Todos. Até os juízes, levados por motivos opostos de vingança pessoal. Só um é inocente. E para ele se inclina a minha piedade. Eu não posso voltar atrás. Quem de vós terá piedade para com o pequenino e para comigo que estou sofrendo por ele?

Jesus olha para aquelas pessoas com um olhar triste, ao fazer o seu pedido.

Muitos deles dizem:

– Que queres? Mas lembra-te disto: ele é um bastardo.

– Em Cafarnaum há uma mulher chamada Sara. Ela é de Afeca. É uma minha discípula. Levai-lhe o menino, e dizei-lhe: “Jesus de Nazaré te confia o menino.” Quando o Messias, que vós ainda esperais, tiver fundado o seu Reino, dado as suas leis, que não anulam as palavras do Sinai, mas que são o cumprimento delas, por meio da caridade, os bastardos não ficarão mais sem mãe, porque Eu serei o pai daqueles que não têm pai, e direi aos meus filhos: “Amai a estes por amor de mim.” E mais outras coisas serão mudadas, porque a violência dará seu lugar ao amor.

472.8

Vós pensáveis talvez que, se me fizésseis perguntas, Eu estivesse contra a Lei. Foi para isso que Me viestes procurar. Ide dizer a vós mesmos e a quem vos mandou que Eu vim para aperfeiçoar a Lei, nunca para Me manifestar contra ela. Dizei a vós mesmos e aos outros que Aquele que prega o Reino de Deus certamente não pode ensinar que no Reino de Deus haveria horror e que por isso não poderia ser bem recebido. Dizei também a vós e aos outros que se lembrem[3] do Deuteronômio: “O Senhor teu Deus suscitará, do meio de tua nação e dos teus irmãos, um profeta. Escuta-o. Assim foi que tu pediste ao Senhor teu Deus lá no monte Horeb, quando disseste: ‘Que eu não ouça mais a voz do Senhor meu Deus, não veja mais este fogo tão grande, não morra’. E o Senhor me disse: ‘Eles falaram bem, Eu suscitarei para eles, do meio de seus irmãos, um profeta semelhante a ti, porei as minhas palavras em sua boca, e ele dirá tudo o que Eu lhe tiver ordenado. E, se alguém não quiser ouvir as palavras que Ele vai dizer em meu Nome, Eu me vingarei disso’.”

Deus nos mandou o seu Verbo, para que Ele falasse, sem que sua voz vos matasse. Tudo estava já dito por Deus ao homem, por mais que o homem já não merecesse mais ouvir a palavra de Deus. Assim foi que eles fizeram, tanto com a Lei de Deus como com os profetas. Muito ainda havia de ser dito, contudo Deus o reservou para ser dito pelo seu Profeta, quando chegasse o tempo da Graça, por Aquele que foi prometido ao seu povo, no meio do qual está a palavra de Deus, e no qual se realizará o perdão. Como fundador do Reino de Deus, Ele codificará a Lei com seus novos preceitos de amor, porque o tempo do amor chegou. Não pedirá vingança ao Altíssimo para quem não o escutar, mas somente que o fogo de Deus derreta o granito dos corações e a Palavra de Deus possa penetrar neles e fundar entre eles o Reino, que é o Reino do espírito, assim como o Rei desse Reino será um Rei espiritual. A todo aquele que amar o Filho do Homem, o Filho do Homem lhe dará o Caminho, a Verdade e a Vida, a fim de ir para Deus para conhecê-lo e alcançar a Vida Eterna. A todo aquele que aceitar a minha palavra, abrir-se-ão nele fontes de luz pelas quais conhecerão o sentido escondido nas palavras da Lei e verão que as proibições não são ameaças, mas convites de Deus que quer ver os homens felizes e não condenados, abençoados e não amaldiçoados.

472.9

Uma vez mais, de uma coisa já decidida, do modo como a santidade não a teria decidido, vós fizestes um tribunal inquisidor para me apanhardes em pecado. Mas Eu sei que não estou pecando. Não tenho medo de dizer que o meu pensamento é este: o homem homicida pagou, primeiro com a desonra, depois com a morte, por ter feito do ganho a meta de sua vida. A mulher pagou com a morte o seu pecado, e isto vos causará espanto, mas assim é, e a sua confissão, com a intenção de levar o marido a ter piedade do inocente, diminuiu o seu castigo aos olhos de Deus. Os outros, tu e tu, e quem fugiu sem ter piedade nem do filho dele, sois mais culpados do que os dois primeiros. Estais murmurando? Vós não expiastes com a morte, em vós não havia os atenuantes do marido traído, nem existem os atenuantes de ter sido deixada a mulher e da confissão que ela fez. Todos vós pecastes: todos, menos a nutriz do inocente. Aquilo de rejeitar o inocente como um mal vergonhoso. Vós soubestes matar o homicida. Teríeis sabido matar também os adúlteros. Tudo o que é uma justiça severa, vós o soubestes fazer, e o teríeis sabido fazer. Mas ninguém soube, nem sabe abrir os braços para acolher o inocente. Mas vós não sois respónsáveis completamente. Vós não sabeis… Nunca sabeis, o que deveria ser feito… E nisso estão os vossos atenuantes.

Quando este discípulo de Gamaliel veio a Mim, disse-me: “Querem interrogar-te sobre um fato do qual ficaram várias consequências.” As consequências são o inocente. E então? Agora que sabeis qual o meu pensamento, ireis mudar o vosso nos pontos em que ele pode ainda ser mudado? A este homem Eu disse. “Eu não julgo. Eu perdoo.” Gamaliel disse: “Só Jesus de Nazaré julgaria com justiça neste caso.” Eu, como já disse a este homem, teria aconselhado a todos, Eu disse todos, que esperem para condenar somente depois de um atento exame, depois que as paixões estiverem acalmadas. Muitas coisas podiam ser mudadas, sem ofensas à Lei.

472.10

O que aconteceu, já aconteceu. E Deus perdoe a quem se arrependeu, ou ainda vaise arrepender do que fez. Não há mais nada a dizer, ou melhor, tenho ainda uma coisa. Deus vos perdoa mais uma vez por haverdes tentado o Filho do Homem.

– Eu não, Mestre! Eu não! Eu… Amo o Rabi Gamaliel como um discípulo deve amar o seu mestre mais do que a um pai. E mais, por que um rabi forma a inteligência, que é uma coisa maior do que a carne. Não posso deixar o meu rabi por Ti. Mas há uma coisa… Para saudar-te, não encontro melhores palavras[4] do que aquelas do Cântico de Judite. Elas florescem, vindas do fundo do coração, porque eu ouvi a justiça e a sabedoria em todas as tuas palavras. “Adonai, Senhor. Tu és grande e magnífico em toda a tua pujança. Ninguém pode superar-te. Ninguém pode resistir à tua palavra. Aqueles que te temem estarão diante de ti em tudo!” Senhor, eu descerei a Cafarnaum e irei à casa da mulher de que tu falaste… Tu, reza por mim, para que o meu granito se derreta, e nele penetre a palavra que funda o Reino de Deus em nós… Agora eu compreendo. Nós estávamos enganados. Nós, discípulos, somos os menos culpados…

– Que estás dizendo, ó estulto? –interrompe-o violentamente o Ancião de Gíscala, virando-se para o discípulo de Gamaliel.

– Que eu digo? Digo que meu mestre tem razão e que quem tenta a este Homem com o reino temporal é um satanás, pois Este homem é o verdadeiro profeta do Altíssimo e a Sabedoria fala pelos seus lábios. Dize-me, Mestre, o que eu devo fazer?

– Meditar.

– Mas…

– Meditar. És como um fruto verde e, além disso, estás enxertado. Eu rezarei por ti. E vós, vinde…

E, com os apóstolos, que vão levando suas sacolas, Jesus toma o seu caminho, deixando atrás de si os comentários.

472.11

Diz Jesus:

– Aqui colocarás a visão de 15 de agosto de 1944: Jesus cura o menino nascido cego de Sidon.


Notes

  1. lapidé, comme c’est prescrit en Lv 20, 10 ; Dt 22, 22-24. La lapidation des adultères est aussi mentionnée en 26.6, 357.11, 494.1, 495.2.
  2. c’est la Loi qui le dit, en Nb 35, 30.
  3. ce passage du Deutéronome : Dt 18, 15-19.
  4. paroles : Jdt 16, 13-15.

Notas

  1. apedrejado, como é antecipado em Levítico 20,10; Deuteronômio 22,22-24. Fala-se sobre apedrejamento dos adúlteros também em 26.6 - 357.11 - 494.1 - 495.2.
  2. diz a Lei, em Números 35,30.
  3. lembrem quando é mencionado em Deuteronômio 18,15-19.
  4. palavras utilizadas de Judite 16,13-15.