Os Escritos de Maria Valtorta

489. A Nobé.

489. Em Nobe. Parábola do rei incompreendido

489.1

C’est un bourg groupé, assez bien tenu. Les habitants sont restés à l’intérieur des maisons, car il y a beaucoup de vent. Mais quand les disciples viennent prévenir que Jésus est là, voilà que toutes les femmes, les enfants et les vieillards que l’âge a retenus chez eux, s’attroupent autour de Jésus, qui s’est arrêté sur la petite place principale. Le village, étant sur une hauteur, a de l’air et de la lumière même quand le temps est couvert et, de là, l’œil découvre Jérusalem au sud, et Rama au nord (je dis Rama car ce nom est écrit sur une borne avec l’indication des milles).

Les gens sont tendus. Etre devenus ceux qui offrent l’hospitalité au Seigneur, est pour eux si nouveau, si émouvant… Un vieillard, un vrai patriarche, le dit au nom de tous, et les femmes acquiescent de la tête. Habitués à être écrasés sous l’orgueil des prêtres et des pharisiens, ils sont timides…

Mais Jésus les met tout de suite à l’aise en prenant dans ses bras une fillette qui fait ses premiers pas, en faisant une caresse au vieillard, et en disant :

« Vous ne m’aviez pas encore vu ?

– De loin… Passer sur la route… Certains hommes t’ont aperçu au Temple. Mais pour nous, qui sommes si proches de la ville, c’est encore plus difficile d’obtenir ce qu’ont les autres en venant de loin, dit le vieillard.

– C’est toujours comme ça, père. Ce qui semble faciliter les choses, les complique au contraire, parce que tous s’appuient sur la pensée que c’est tout simple. Mais nous allons maintenant faire connaissance.

489.2

Rentre chez toi, père. L’automne fait souffler ses vents, et ils ne sont pas favorables aux patriarches.

– Je suis hélas resté seul. Le jour n’a plus aucune valeur pour moi…

– Sa fille s’est mariée loin d’ici, et sa femme est morte aux Encénies, explique une femme.

– Jean, tu ne dois pas parler ainsi, aujourd’hui que tu as le Rabbi avec toi. Tu l’as tant désiré ! lui dit une vieille femme.

– C’est vrai. Mais… tu es le Messie, n’est-ce pas ?

– Oui, père.

– Alors que puis-je désirer de plus, maintenant que je l’ai vu et que s’est accomplie la promesse faite à Abraham ? Un jour où j’étais au Temple — ma Lia se purifiait de son unique enfantement, et j’étais auprès d’elle, et avant nous, une femme avait accompli le rite, une femme qui était à peine plus âgée qu’une enfant — … un vieillard chanta en embrassant le Bébé de cette toute jeune Mère : “ Maintenant Seigneur, laisse ton serviteur s’en aller en paix puisque mes yeux ont vu le Sauveur. ” Ce Nouveau-né, c’était toi. Ah ! pour moi, quel bonheur ! Alors j’ai prié le Seigneur en disant : “ Fais que moi aussi, je puisse mourir après l’avoir connu. ” Maintenant, je te connais. Tu es ici. La main de mon Seigneur est posée sur ma tête. Sa voix m’a parlé. L’Eternel m’a exaucé. Et que dirai-je, sinon les paroles du vieux Siméon, qui était instruit et juste ? Je les répète : “ Seigneur, laisse ton serviteur s’en aller en paix, puisque mes yeux ont connu ton Christ ! ”

– Tu ne veux pas attendre de voir son Règne ? demande une femme.

– Non, Marie. Les fêtes ne sont pas pour les vieillards. Et moi, je ne crois pas ce que disent la plupart des gens. Je me rappelle les paroles de Siméon… Il a annoncé une épée dans le cœur de cette jeune Femme, car le Sauveur ne sera pas aimé de tout le monde… Il a dit que la ruine ou la résurrection viendraient pour beaucoup par lui… et il y a Isaïe… et il y a David… Non, je préfère mourir et attendre de là-bas sa grâce et son Règne…

– Père, tu y vois plus clair que les jeunes. Mon Royaume est celui des Cieux. Mais pour toi, ma venue n’est pas ruine, car tu sais croire en moi.

489.3

Allons chez toi. Je reste avec toi. »

Conduit par le vieillard, il se rend alors à une maisonnette blanche dans une petite rue au milieu des jardins, qui se sont dépouillés de leurs feuilles arrachées par le vent, et il y entre avec Pierre, les deux fils d’Alphée, et Jean.

Les autres se répartissent dans les autres maisons… pour revenir un moment après s’entasser dans la maisonnette, le jardin, la terrasse sur le toit, jusqu’à monter sur le muret en pierres sèches qui sépare de la route un côté du jardin, sur un noyer puissant et sur un pommier robuste, sans se soucier du vent qui ne fait que forcir et soulève de la poussière.

Ils veulent écouter Jésus. Après un instant d’hésitation, celui-ci commence à parler en se tenant sur le seuil de la cuisine, de façon que sa voix se fasse entendre à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison.

489.4

« Un roi puissant, dont le royaume était très vaste, voulut aller un jour visiter ses sujets. Il habitait dans un palais majestueux d’où, par ses serviteurs et ses messagers, il envoyait ses ordres et faisait parvenir ses bienfaits à ses sujets, qui connaissaient donc son existence, l’amour qu’il avait pour eux, ses projets ; mais, ne l’ayant jamais vu personnellement, ils ignoraient sa voix et son langage. En un mot, ils savaient qu’il était leur seigneur, mais rien de plus. Et, comme cela se produit souvent, de ce fait beaucoup de ses lois et de ses instructions étaient déformées, soit par mauvaise volonté, soit par incapacité à les comprendre, de sorte que cela portait tort aux intérêts des sujets tout comme aux désirs du roi, qui voulait les rendre heureux. Il était obligé de les punir parfois et il en souffrait plus qu’eux ; du reste, ces punitions n’amenaient pas d’amélioration. Il se dit alors : “ J’irai moi-même auprès d’eux, je leur parlerai directement. Je me ferai connaître. Ils m’aimeront, me suivront mieux et deviendront heureux. ” Et il quitta sa somptueuse demeure pour venir parmi son peuple.

Sa venue occasionna un immense étonnement. Le peuple s’émut, s’agita, les uns avec joie, d’autres avec terreur, certains avec colère, d’autres encore avec défiance, ou même avec haine. Patient, sans jamais se lasser, le roi se mit à approcher aussi bien ceux qui l’aimaient, que ceux qui le craignaient ou le haïssaient. Il entreprit d’expliquer sa loi, d’écouter ses sujets, de leur procurer ses bienfaits, de les réconforter. Et plusieurs finirent par l’aimer, par ne plus le fuir parce qu’il était trop grand ; quelques-uns, peu nombreux, cessèrent même de s’en méfier et de le haïr. C’étaient les meilleurs. Mais beaucoup restèrent tels qu’ils étaient, sans faire preuve de bonne volonté. Le roi, qui était fort sage, supporta aussi cela, en se réfugiant dans l’amour des meilleurs pour être récompensé de ses fatigues.

Qu’arriva-t-il néanmoins ? Même parmi les meilleurs, beaucoup ne pensaient pas comme lui. Il venait de si loin ! Son langage était si nouveau ! Ses volontés étaient si différentes de celles de ses sujets ! Et il ne fut pas compris par tous… Bien pis, certains le firent souffrir, et avec la souffrance lui firent subir des dommages, ou du moins risquèrent de les lui faire subir, pour l’avoir mal compris. Et quand ils se rendirent compte qu’ils lui avaient causé peine et tort, ils furent désolés, fuirent sa présence et ne vinrent plus vers lui, par crainte de ses reproches.

Mais le roi avait lu dans leur cœur et chaque jour il les appelait par son amour. Il priait l’Eternel de lui accorder de les retrouver pour leur dire : “ Pourquoi me craignez-vous ? C’est vrai, votre incompréhension m’a peiné, mais j’ai vu qu’elle était sans malice, que c’était simplement le fruit de votre incapacité à comprendre mon langage si différent du vôtre. Ce qui m’afflige, c’est votre crainte. Elle me prouve que non seulement vous ne m’avez pas perçu comme roi, mais pas même comme ami. Pourquoi ne venez-vous pas ? Mais revenez donc ! Ce que la joie de m’aimer ne vous avait pas permis de comprendre, vous a été rendu clair par la douleur de m’avoir fait souffrir. Oh ! venez, venez, mes amis ! N’augmentez pas votre ignorance en restant loin de moi, vos doutes en vous cachant, vos amertumes en vous interdisant mon amour. Vous voyez ? Nous souffrons autant vous que moi d’être séparés. Moi, plus encore que vous. Venez donc, faites-moi cette joie. ”

C’est ce que voulait dire le roi. Ce furent ses paroles. De même, Dieu s’adresse aux pécheurs et c’est ainsi que le Sauveur relève ceux qui peuvent s’être trompés.

Voilà comment le Roi d’Israël parle à ses sujets, le vrai Roi d’Israël, celui qui veut conduire ses sujets du petit royaume de la terre au grand Royaume des Cieux. On ne peut y entrer si l’on ne suit pas le Roi, si l’on n’apprend pas à comprendre ses paroles et sa pensée. Mais comment comprendre si, à la première erreur, on fuit le Maître ?

Que personne ne se laisse abattre s’il a péché et s’est repenti, s’il s’est trompé et reconnaît son erreur. Qu’il vienne à la Source qui efface les erreurs et qui procure lumière et sagesse, qu’il se désaltère auprès d’elle, car elle brûle de se donner et elle est venue du Ciel pour se livrer aux hommes. »

489.5

Jésus se tait. Seul le vent fait entendre ses hurlements de plus en plus forts. En haut de la colline où se trouve Nobé, les rafales s’acharnent tellement que les arbres font entendre des craquements effrayants.

Les habitants sont obligés de rentrer chez eux. Mais quand ils se sont éloignés et que Jésus revient à la maison et ferme la porte, Mathias, suivi de Manahen et de Timon, sort de derrière le muret et entre dans le petit jardin pour frapper à la porte close.

Jésus en personne vient ouvrir.

« Maître, les voilà !…» dit Mathias en montrant les deux hommes qui, honteux, sont restés au bord du jardin et n’osent pas lever la tête pour regarder Jésus.

« Manahen ! Timon ! Mes amis ! » dit Jésus en sortant dans le jardin et en refermant la porte, pour indiquer à ceux de l’intérieur de ne pas sortir par curiosité.

Et il s’avance vers eux, les bras tendus, déjà ouverts pour les étreindre.

Touchés par l’amour qui tremble dans la voix du Maître, les deux hommes lèvent la tête, voient son visage et ses yeux tout pleins d’amour, et leur peur tombe, ils courent en avant et disent avec un cri rendu rauque par leurs larmes : “ Maître ! ”, puis ils se jettent à ses pieds pour étreindre ses chevilles, en baisant ses pieds nus qu’ils baignent de leurs larmes.

« Mes amis ! Pas là ! Ici, sur mon cœur ! Je vous ai tant attendus ! Et j’ai si bien compris ! Allons !… »

Et il cherche à les relever.

« Pardon ! Ah ! ne nous refuse pas ton pardon, Maître. Nous avons tant souffert !

– Je le sais. Mais si vous étiez venus plus tôt, c’est aussi plus tôt que je vous aurais dit : “ Je vous aime. ”

– Tu nous aimes Maître ? Comme avant ? s’étonne Timon, en levant un visage interrogateur.

– Plus qu’avant, car maintenant vous êtes guéris de toute humanité dans votre amour pour moi.

– C’est vrai ! Oh ! mon Maître ! »

Manahen bondit sur ses pieds et ne résiste plus. Il se jette sur la poitrine de Jésus, et Timon l’imite…

« Vous voyez comme on est bien ici ? N’y est-on pas mieux que dans un pauvre palais royal ? Où m’avoir davantage, et plus puissant, doux, riche de trésors sans fin, qu’en me possédant comme Sauveur, Rédempteur, Roi spirituel, Ami affectueux ?

– C’est vrai ! C’est vrai ! Oh ! ils nous avaient bien séduits ! Et il nous semblait qu’ils t’honoraient et que leurs idées étaient justes !

– N’y pensez plus. C’est fini, cela appartient au passé. Laissez le temps, qui s’écoule aussi rapidement que le tourbillon qui nous frappe, l’emmener au loin, le disperser pour toujours…

489.6

Mais entrons dans la maison. Il n’est pas possible de rester ici… »

C’est en effet une vraie tornade qui arrive du nord sur le village. Des branches tombent, des tuiles volent, des murets de terrasse peu résistants s’écroulent avec fracas. Le noyer et le pommier se tordent comme s’ils voulaient s’arracher du sol.

Ils entrent dans la maison, et les quatre apôtres regardent avec étonnement le visage, encore baigné de larmes, des deux disciples, contrastant avec leur sourire. Mais ils ne font aucune remarque.

« Quelque malheur se prépare, soupire le vieux Jean.

– Oui. Ceux qui sont dans les cabanes, je ne sais pas comment ils vont faire… » dit Pierre.

Les rafales sont si fortes que les petites flammes d’une lampe à trois becs, allumée pour éclairer la pièce fermée, vacillent bien que les portes soient barrées.

Au fracas du vent qui croît toujours plus et frappe la maison avec de la terre et des débris, au point qu’il semble tomber une grêle fine, se mêlent des cris de femmes de plus en plus proches. Ce sont des épouses épouvantées, des mères angoissées :

« Nos maris ! Nos fils ! Ils sont sur les chemins. Nous avons peur. Un mur de la maison abandonnée s’est écroulé… Seigneur ! Jésus ! Pitié ! »

489.7

Jésus se lève, ouvre non sans mal la porte que la bourrasque repousse de toute sa force. Des femmes, courbées pour résister au vent — c’est une vraie tornade sous un ciel menaçant — gémissent en tendant les bras.

« Entrez. N’ayez pas peur ! » dit Jésus.

Et il regarde le ciel et les arbres sur le point d’être déracinés.

« Rentre, Jésus ! Tu vois comme les branches s’abattent et les tuiles tombent ? Il n’est pas prudent de rester dehors, crie Jude.

– Pauvres oliviers ! C’est de la grêle. Là où elle tombe, la récolte est perdue » observe Pierre sentencieusement.

Au lieu de rentrer, Jésus sort tout à fait dans le tourbillon qui tord son vêtement et soulève ses cheveux. Il ouvre les bras, prie, ordonne : “ Assez ! Je le veux ! ”, puis il rentre.

Le vent pousse un dernier mugissement, puis il tombe tout d’un coup. Le silence qui se fait après pareil fracas est impressionnant. Il l’est tellement que des maisons se montrent des visages stupéfaits. Les signes de la tempête demeurent : feuilles, branches arrachées, lambeaux de rideaux. Mais tout est tranquille. Le firmament répond à la terre, qui n’est plus bouleversée, par un éclaircissement des nuages qui, de noirs, deviennent clairs, se dispersent sans faire de dégâts, mais en laissant tomber une pluie fine qui achève de purifier l’air souillé par tant de poussière.

« Que s’est-il donc passé ?

– C’est fini ?

– La fin semblait venue, et maintenant il fait beau ! »

Des voix s’interrogent d’une maison à l’autre.

Les femmes qui étaient accourues près de Jésus se hâtent de sortir :

« Le Seigneur ! Le Seigneur est avec nous ! Il a fait un miracle ! Il a arrêté le vent ! Il a brisé les nuages ! Hosanna ! Hosanna ! Louange au Fils de David ! Paix ! Bénédiction ! Le Christ est avec nous ! Il est avec nous, le Béni ! Le Saint ! Le Saint ! Le Saint ! Le Messie est avec nous ! Alléluia ! »

Tout le village déverse ses habitants, les vrais et ceux qui s’y trouvent occasionnellement, c’est-à-dire les apôtres et les disciples qui accourent tous vers la maisonnette où se trouve Jésus. Chacun veut l’embrasser, le toucher, l’exalter.

« Louez le Très-Haut. C’est lui le Maître des vents et de l’eau. S’il a écouté son Fils, cela a été pour récompenser la foi et l’amour que vous lui avez témoignés. »

Il voudrait bien les congédier, mais qui pourrait calmer un village en fête, excité par un miracle évident ? Surtout si c’est un village rempli de femmes ! Les efforts de Jésus sont vains. Il sourit avec patience, tandis que le vieillard qui l’héberge baise sa main gauche qu’il arrose de ses larmes.

489.8

Voici les premiers hommes, essoufflés, apeurés, qui reviennent de Jérusalem. Ils redoutent je ne sais quel malheur, mais voient le peuple en fête.

« Qu’y a-t-il ? Que s’est-il passé ? Mais vous n’avez pas eu la tempête ? De la montagne, on voyait la ville disparaître sous des nuages de poussière. Nous croyions qu’elle était écroulée. Or ici, tout est normal !

– Le Seigneur ! Le Seigneur ! Il est venu à temps pour nous sauver de la ruine. Seule est tombée la maison maudite, quelques tuiles et quelques branches. Et vous ? Qu’est-il arrivé à Jérusalem ? »

Les questions et les réponses s’entrecroisent, mais les hommes se fraient un passage pour aller vénérer le Sauveur. Ensuite seulement, ils racontent la frayeur des citadens à cause de la tempête menaçante : tous s’enfuyaient des cabanes dans les maisons, les propriétaires des oliviers pleuraient déjà leur récolte… quand, soudain, le vent s’était calmé et le ciel s’était éclairci en laissant tomber un peu de pluie… et toute la ville était dans la stupéfaction.

L’imagination travaille vite dans certains cas : les témoins rapportent que pendant la fuite des gens, plusieurs, qui étaient allés au Temple les jours précédents, voyaient les rafales balayer le mont Moriah au point de renverser les comptoirs des changeurs et de saccager la maison du Pontife. Ils en déduisaient que c’était un châtiment de Dieu pour les insultes faites à son Messie. Et patati et patata… Plus il arrivait de monde, plus les témoignages allaient bon train. Par moments, ils devenaient plus apocalyptiques que ne le seraient les récits du Vendredi Saint…

489.1

É um lugar pacífico e de terrenos muito bem cultivados. Os moradores estão nas casas, porque está soprando um vento muito forte. Quando os discípulos vão avisar que Jesus chegou, aí todas as mulheres e meninos, e os velhos, que a idade obrigou a ficar naquele lugar, se apinham ao redor de Jesus, que está parado na pracinha principal. O lugar, estando sobre uma elevação do terreno, tem bastante ar e luz, mesmo nos dias sombrios, e os olhos podem mover-se livremente, de lá para o sul de Jerusalém e para Ramá, ao norte (eu digo Ramá, porque está escrito em um dos marcos miliários).

O povo está muito comovido. A chegada daqueles que vão hospedar ao Senhor é para eles uma novidade comovedora! Um velho, que é um verdadeiro patriarca, diz isso representando a todos, e as mulheres, com a cabeça, dão sinal do seu assentimento.

Acostumados a ser maltratados pela soberba sacerdotal e farisaica, estão com receio… Mas Jesus logo os faz ficar à vontade, pegando pelo braço uma menininha, que está já dando os primeiros passos, acariciando o velhote, e dizendo:

– Ainda não me tínheis visto.

– De longe… Vimos-te passando pela estrada… e como um homem qualquer, no Templo. Mas para nós, que moramos tão perto da cidade, fica ainda mais difícil conseguir isso do que para os outros que vem de longe –diz o velhinho.

– É sempre assim mesmo, pai. O que parece tornar fáceis as coisas, torna-as difíceis, porque todos se apóiam na ideia de que elas sejam fáceis. Mas agora nos conheceremos.

489.2

Afasta-te daqui, pai. O outono está soprando os seus ventos, e eles não fazem bem aos patriarcas.

– Oh! Eu fiquei sozinho! Para mim o dia não tem mais valor…

– A filha dele se casou longe daqui e a mulher dele morreu nos dias das Encênias –explica uma mulher.

– João, tu não deves falar de Mim, logo hoje que tens em tua casa o Rabi. O Rabi que tanto desejavas! –diz uma velhinha.

– É verdade. Mas… Tu és o Messias, não é?

– Sim, pai…

– E, então? Que posso eu mais desejar, agora que eu o vi, e estou vendo cumprida a promessa feita a Abraão? Um velho, naquela ocasião era ele, cantou um dia no Templo, e eu lá estava, porque naquele dia a minha Lia estava se purificando do seu único parto, e eu estava perto dela. Antes de nós, havia acabado de cumprir o rito uma, que era pouco mais do que uma menina… quando um velho cantou, beijando o nascido daquela menina: “Agora deixa, ó Senhor, que o teu servo se vá embora em paz, porque os meus olhos já viram o Salvador”. Aquele recém-nascido eras Tu, então. Ohl Eu! Feliz de mim! Eu, então, rezei ao Senhor, dizendo: “Faze que eu também possa morrer, depois de tê-lo conhecido.” Agora eu te conheço. Tu estás aqui! A mão do meu Senhor está pousada sobre a minha cabeça. A voz dele me falou. O Eterno me ouviu.. E, que direi, senão as palavras do velho Simeão douto e justo? Eu as digo: “Deixa, ó Senhor que o teu servo se vá embora em paz, porque os meus olhos conheceram o teu Cristo!”

– Não queres esperar para veres o seu Reino? –diz uma mulher.

– Não, Maria. As festas não são para os velhos. Eu não creio nisso que os outros estão dizendo. Eu me lembro das palavras do Simeão. Ele prometeu foi uma espada no coração daquela Menina, porque o mundo todo não amará o Salvador… Ele disse que ruína ou ressurreição por meio dele, virá para muitos. Além disso, Isaías… E Davi… Não. Eu prefiro morrer, e de lá ficar esperando a sua graça. E de lá, o seu Reino…

– Pai, tu vês melhor do que os jovens. O meu Reino é o dos céus, mas para ti a minha vinda não é ruína, porque tu sabes crer em Mim.

489.3

Vamos à tua casa. Eu fico contigo –e, guiado pelo velho, Jesus vai indo para uma casinha branca, por uma estradinha entre as plantações, que estão sendo despojadas de suas folhas, pelo vento que as rouba, e nela entra com Pedro, os dois filhos de Alfeu e João. Os outros se espalham pelas outras casas… para voltarem depois de algum tempo, encher a casinha, a horta, o terraço acima do teto, até começarem a subir sobre o pequeno muro de pedras soltas, que separa um lado da horta da estrada, e sobre uma nogueira robusta, sobre uma macieira igualmente forte, sem prestarem atenção no vento, que vai sempre aumentando, levantando uma nuvem de poeira.

Todos querem ouvir Jesus. Mas Ele se demora por algum tempo, até que começa a falar na soleira da porta da cozinha, de tal modo que sua voz se espalhe para dentro e para fora da casa.

489.4

– Um rei poderoso, cujo reino era muito vasto, quis um dia ir visitar os seus súditos. Morava o rei num palácio majestoso, do qual, por meio de seus servos e mensageiros, mandava suas ordens e fazia distribuir os seus favores aos seus súditos que, por isso, sabiam de sua existência, do amor que ele tinha por eles, de seus propósitos, mas ainda não o conheciam pessoalmente, não tinham ainda ouvido sua voz e suas palavras. Afinal, eles só sabiam que ele existia e que era o seu Senhor, e nada mais. Como muitas vezes acontece, por causa disso muitas de suas leis e providências iam sendo alteradas, ou por má vontade, ou pela incapacidade de compreendê-las, a tal ponto, que os interesses do rei, que desejava que eles fossem felizes, ficavam prejudicados. Ele se via obrigado a puni-los às vezes e com isso sofria mais do que eles. Mas as punições não traziam nenhum melhoramento. Então, ele disse: “Eu irei até eles. Falar-lhes-ei diretamente. Eu me darei a conhecer. Eles me amarão, me obedecerão melhor, e ficarão felizes.” E deixou sua majestosa morada para ir até o meio do seu povo.

Grande surpresa causou a sua chegada. O povo ficou comovido, agitou-se, uns com alegria, outros com desconfiança, outros até com ódio. O rei, com paciência, sem deixar-se vencer pelo cansaço, foi-se aproximando dos que o amavam e dos que o temiam, e dos que o odiavam. Pôs-se a explicar a sua lei, a escutar os seus súditos, a dar-lhes assistência e a suportá-los. Muitos acabaram amando-o, não fugindo mais dele, por ser ele grande demais, e alguns poucos foram até cessando de desconfiar dele e de odiá-lo. Esses eram os melhores. Mas muitos ficaram como eram, pois não tinham boa vontade. Contudo, o rei, que era muito sábio, suportou também isso, refugiando-se no amor dos melhores, para ter neles um prêmio por seus esforços.

Mas, que foi que aconteceu? Aconteceu que até entre os melhores, nem todos o compreenderam. Ele vinha de muito longe! Sua linguagem para eles era nova! Suas vontades eram tão diferentes das dos seus súditos! E não foi compreendido por todos… Alguns até lhe causaram desgosto, e, com o desgosto lhe deram prejuízo, ou pelo menos correram o risco de lho darem, por o terem compreendido mal… Quando compreenderam que lhe haviam dado aborrecimento e prejuízo, fugiram, com tristeza, de sua presença, e não se lhe apresentaram mais, tendo medo que ele iria dizer.

Mas o rei tinha lido no coração deles, e todos os dias amorosamente os chamava, pedia ao Eterno que o ajudasse a encontrá-los de novo, para dizer-lhes: “Por que me temeis? É verdade. A vossa falta de compreensão me fez sofrer, mas eu olhei para ela sem malícia, apenas como um fruto da incapacidade de compreender a minha linguagem que é tão diferente da vossa. O que me fazia sofrer era o temor que tínheis de mim. Isto me diz que não só não me compreendestes como rei, mas nem como amigo. Por que não vindes a mim? Voltai, pois. Naquilo que a alegria de amar-vos não vos tinha feito compreender, ficou claro para vós pela dor por me terdes causado sofrimento. Oh! Vinde, vinde, meus amigos. Não aumenteis as vossas ignorâncias, ficando longe de mim, nem a vossa escuridão, escondendo-vos, nem as vossas amarguras, criando obstáculos ao meu amor. Estais vendo? Sofremos muito, tanto como vós, por estarmos separados. E mais ainda eu do que vós. Vinde, pois, e dai-me alegria.”

Assim queria falar o rei. E assim fala. Deus também fala assim àqueles que pecam. Assim fala o Senhor aos que podem ter errado. E assim fala o Rei de Israel aos seus súditos. O verdadeiro Rei de Israel, o que do pequeno reino da terra quer levar os seus súditos para o grande Reino dos Céus. Neste não podem entrar aqueles que não seguem o Rei, aqueles que não aprendem a compreender as suas palavras e o seu pensamento. Mas, como aprender, se, ao cometer o primeiro erro, logo se foge do Mestre?

Ninguém fique abatido por ter pecado e ter-se arrependido, se errou e reconhece o seu erro. Que ele venha à fonte que corrige os seus erros, que dá à luz a sabedoria, mate sua sede nela, que está ansiosa por doar-se, e veio do Céu para doar-se aos homens.

489.5

Jesus se cala. Somente o vento está fazendo ouvir a sua voz, cada vez mais forte. No cocoruto do pequeno monte, sobre o qual está Nobe, o vento se torna tão forte, que as árvores já estão estalando amedrontadoramente.

As pessoas estão sendo obrigadas a se retirar para suas casas. Mas, quando o número de pessoas diminuiu, Jesus voltou para casa e fechou a porta. Matias, acompanhado por Manaém e por Timoneu, abre por detrás um buraco no pequeno muro, entra na pequena horta, indo bater à porta, que está fechada.

É Jesus mesmo que vai abrir.

– Mestre, ei-los aqui! –diz Matias, mostrando os dois, que tinham ficado envergonhados no limite da horta, e ficaram sem coragem de erguer o rosto e olhar para Jesus.

– Manaém! Timoneu! Meus amigos! –diz Jesus, saindo para a horta, a fim de dar a entender aos que estão lá dentro que não saiam para satisfazer sua curiosidade.

Vai até os dois, de braços abertos, já abertos para o abraço.

Os dois levantam o rosto, comovidos pelo amor que tremula na voz do Mestre, veem o rosto e os olhos dele, cheios de amor, e o seu medo cessa, correm para a frente, com um grito rouco pelo pranto: “Mestre!”, e caem aos seus pés desnudos, molhando-os com suas lágrimas.

– Amigos meus! Aí, não. Mas aqui sobre o coração. Eu vos esperei tanto! Compreendi tanto. Vamos.

E procura levantá-los.

– Perdão! Oh! perdão! Não no-lo negues, Mestre. Temos sofrido muito!

– Eu sei. Mas, se tivésseis vindo antes, antes Eu já vos teria dito: “Eu vos amo.”

– Tu nos amas, Mestre, como antes? –diz, em primeiro lugar Timoneu, levantando um rosto interrogativo.

– Mais do que antes, porque agora estais curados de toda fraqueza humana em vosso amor por mim.

– É verdade! Oh! O meu Mestre!

Manaém solta os pés de Jesus e não resiste mais. Joga-se sobre o peito de Jesus, e Timoneu o imita…

– Estais vendo como se está bem aqui? Não é melhor aqui do que em um pobre palácio do rei? Onde me acharíeis melhor, mais poderoso, mais afável, mais rico de tesouros sem fim, senão ao me terdes como Salvador, Redentor, Rei espiritual e Amigo amoroso?

– É verdade. É verdade. Oh! Eles nos seduziram, parecia-nos estar te prestando honras, e que o pensamento deles fosse justo.

– Não penseis mais nisso. Já passou. Pertence ao passado. Deixai que o tempo, passando veloz, como o turbilhão que nos está atacando, o leve para longe e o perca para sempre…

489.6

Mas, entremos em casa. Não é possível ficarmos aqui…

De fato, é um verdadeiro turbilhão, o que se arroja, vindo do norte, sobre o povoado. Galhos são arrancados, telhas estão voando, um ou outro dos pequenos muros dos terraços sobre os tetos, caem com fragor. A nogueira e a macieira se torcem, como se quisessem arrancar-se do chão.

Entram em casa, e os quatro apóstolos olham, espantados, o rosto ainda úmido dos dois discípulos, por causa das lágrimas, em contraste com o sorriso que agora está em seus rostos. Mas não dizem nada.

– Alguma desgraça está para acontecer –diz o velho João.

– Sim. Aqueles que agora estão debaixo das cabanas, não sei como farão –diz Pedro.

O vento está tão forte, que as chamas de uma candeia de três bicos, que foram acesos para iluminar o quarto fechado, estão vacilando, mesmo com as portas fechadas.

Com o grande barulho que o vento está fazendo, ao levantar por sobre a casa o terriço e os detritos, a tal ponto que parece estar caindo uma chuva de granizo muito miúdo, a tudo isso se ajuntam os gritos das mulheres, ouvidos cada vez mais perto. São as esposas espantadas e as mães angustiadas:

– Ai de nossos maridos! Ai de nossos filhos. Eles estão na estrada. Estamos com medo. Um muro da casa abandonada já caiu… Senhor! Jesus! Piedade!

489.7

Jesus põe-se de pé, abre com dificuldade a porta,que o vento está empurrando com toda a sua violência. Algumas mulheres, que se inclinaram para melhor poderem resistir ao vento — uma verdadeira tromba de ar sob um céu apavorante — gemem estendendo os braços.

– Entrai. Não temais! –diz Jesus.

Ele olha para o céu e para as árvores que já estão para ser arrancadas.

– Vem para dentro, Jesus! Não vês como os galhos já estão sendo arrancados e as telhas estão caindo? Não é prudente ficar do lado de fora –grita Judas de Alfeu.

– Pobres oliveiras! Agora é chuva de pedras! Onde ela está caindo, acabaram de fazer a colheita –diz Pedro.

Jesus não vai para dentro. Ao contrário, sai completamente para fora, no meio do turbilhão, que lhe torce a veste e faz esvoaçarem seus cabelos. Ele abre os braços, reza, depois dá esta ordem:

– Basta! Assim Eu quero! –e torna a entrar em casa.

O vento dá um último gemido e cessa de repente. É impressionante o silêncio que se faz, depois daquele fragor todo tão estranho que, nas casas veem-se nas janelas os rostos assombrados. O que sobra são os sinais do aeromoto: as folhas, os galhos quebrados, os farrapos das tendas. Mas está tudo quieto. O firmamento responde à terra, não mais transtornada, mas com o amenizar-se das nuvens que, de escuras se tornam claras, espalham-se sem fazer mal, mas deixando cair uns borrifos de chuva, que acaba de purificar o ar, que ficou ainda turvo, de tanta poeira.

– O que aconteceu?

– Terminou assim?

– Parecia o fim de tudo, agora o tempo está sereno.

São essas as perguntas que estão fazendo em cada uma das casas.

As mulheres, que haviam recorrido a Jesus, saem:

– O Senhor! O Senhor está conosco! Ele fez o milagre! Fez o vento parar! Rasgou as nuvens! Hosana! Hosana! Louvor ao Filho de Davi. Paz! Bênção! Cristo está conosco! Conosco está o Bendito! O Santo! O Santo! O Messias está conosco! Aleluia!

O povoado derrama para fora todos os seus moradores reais e os ocasionais, isto é, os apóstolos e discípulos que correm todos para a casinha onde está Jesus. Todos querem beijá-lo, tocar nele, exaltá-lo.

– Louvai ao Senhor Altíssimo. Ele é o dono dos ventos e das águas. Se Ele ouviu ao seu Filho, assim o fez para premiar a fé e o amor que vós tendes tido para com Ele.

Quereria despedir-se deles. Mas quem é que pode acalmar um povoado em festa, agitado por um evidente milagre? Especialmente quando é um povoado cheio de mulheres. Os esforços de Jesus foram em vão. Ele sorri, paciente, enquanto o velho, que o hospeda, o lava com suas lágrimas e lhe beija a mão esquerda.

489.8

Eis os primeiros homens ofegantes, apavorados, que estão chegando de volta de Jerusalém. Talvez estejam com medo de alguma desgraça. Mas eles estão vendo o povo em festa.

– Que é? Que houve? Não tivestes uma tempestade? Lá do monte se via como a cidade ia desaparecendo sob nuvens de poeira. Nós pensavamos que ela estivesse destruída. Mas aqui está tudo salvo!

– O Senhor! Foi o Senhor! Ele veio a tempo para salvar-nos da ruína. Somente caiu a casa maldita e alguma telha, algum galho. E a vós? Que aconteceu em Jerusalém?

As perguntas e as respostas se cruzam. Mas os homens abrem caminho para irem venerar o Salvador. Somente depois é que explicam que na cidade o medo era da tempestade iminente, e que todos fugiam das cabanas para as casas e que os donos dos olivais já estavam chorando, pensando na colheita… quando, de repente, o vento se acalmou e o céu foi clareando com pouca chuva… e que a cidade estava assombrada. Como a fantasia trabalha rapidamente em certos casos, os homens contavam que, enquanto o povo ia fugindo, muitos que tinham ficado no Templo nos dias anteriores, vendo que o Monte Mória era o mais atacado pelas rajadas, a tal ponto que os bancos dos trocadores de moedas haviam sido derrubados e que estragos haviam sido feitos na casa do Pontífice. E diziam: que era o castigo de Deus pelos insultos feitos ao Messias. E por aí afora… Quanto mais homens iam chegando, com mais cores iam contando a história. Em alguns momentos torna-se mais apocalíptica a história do que a do dia da Sexta-Feira Santa…