Os Escritos de Maria Valtorta

541. Les juifs en visite chez Lazare

541. Judeus em visita a Betânia

541.1

Chevauchant des montures de luxe, un groupe important de juifs pompeux arrive à Béthanie. Il s’agit de scribes et de pharisiens, sans compter quelques sadducéens et hérodiens, que j’ai déjà vus une autre fois, si je ne me trompe au banquet de Kouza, lorsqu’ils ont tenté Jésus pour qu’il se proclame roi. Ils sont suivis de serviteurs à pied.

Le cortège traverse lentement la petite ville, et le bruit des sabots sur le terrain durci, le tintement des harnachements, les voix des hommes attirent hors de chez eux les habitants qui regardent, et, avec une frayeur visible, s’inclinent en salutations profondes pour ensuite se redresser et se réunir en groupes volubiles.

« Vous avez vu ?

– Tous les membres du Sanhédrin de Jérusalem !

– Non : Joseph l’Ancien, Nicodème et d’autres n’étaient pas là.

– Il y avait même les pharisiens les plus connus.

– Et les scribes.

– Et celui qui était à cheval, qui était-ce ?

– Ils vont sûrement chez Lazare.

– Il doit être près de sa fin.

– Je n’arrive pas à comprendre pourquoi le Rabbi est absent.

– Comment pourrait-il en être autrement, puisque ceux de Jérusalem le cherchent pour le faire mourir ?

– Tu as raison. Qui plus est, ces serpents viennent certainement pour voir si le Rabbi est ici.

– Dieu soit loué, il n’y est pas !

541.2

– Sais-tu ce qu’ils ont raconté à mon mari, au marché de Jérusalem ? Qu’il fallait nous tenir prêts, que Jésus va bientôt se proclamer roi et que nous devrons tous l’aider à faire… Comment se sont-ils exprimés ? Ils ont employé un mot qui revenait à dire… bref, comme si, moi, j’annonçais que je renvoie tout le monde de la maison pour devenir la maîtresse.

– Un complot ?…Une conjuration ?…Une révolte ?… » suggèrent-ils.

Un homme intervient :

« Oui, ils m’en ont parlé à moi aussi. Mais je n’y crois pas.

– Mais ce sont des disciples du Rabbi qui l’affirment !…

– Ouais ! Que le Rabbi agisse avec violence et destitue le Tétrarque pour usurper un trône qui, avec justice ou non, appartient aux hérodiens, je ne le crois pas. Tu ferais bien de conseiller à Joachim de ne pas écouter tous ces bruits…

– Mais sais-tu que celui qui l’aidera sera récompensé sur la terre et au Ciel ? Moi, je serais bien contente que mon mari le soit. Avec notre ribambelle d’enfants, la vie est difficile. Si on pouvait avoir une place parmi les serviteurs du Roi d’Israël !

– Ecoute, Rachel, moi je pense qu’il vaut mieux que je garde mon jardin et mes dattiers. Si c’est lui qui me le demandait, alors je laisserais tout pour le suivre. Mais de tels propos tenus par d’autres que lui !…

– Mais ce sont ses disciples !

– Je ne les ai jamais vus avec lui, et d’ailleurs…Non. Ils se font passer pour des agneaux, mais ils ont certaines tronches de bandits qui ne me persuadent pas.

– C’est vrai.

541.3

Depuis quelque temps, il circule des bruits étranges et on dit toujours que ce sont des disciples du Rabbi qui en sont les auteurs. Le dernier date d’avant le sabbat. Certains d’entre eux ont malmené une femme qui portait des œufs au marché, et ils lui ont dit : “ Nous les voulons au nom du Rabbi galiléen. ”

– Tu crois qu’il pourrait vouloir cela, lui qui donne et ne prend pas ? Lui qui pourrait vivre parmi les riches et préfère rester au milieu des pauvres, et donner son manteau, comme le racontait à tout le monde cette lépreuse guérie qu’a rencontrée Jacob ? »

Un autre homme, qui s’est joint au groupe et qui a écouté, prend la parole :

« Tu as raison. Et cette autre rumeur qu’on colporte, alors ? Que le Rabbi provoquera sur nous de grands malheurs, sous prétexte qu’il a excité les foules et que les Romains nous puniront tous ? Vous y croyez, vous ? Moi, je ne me trompe pas, car je suis vieux et sage ; or je dis que ceux qui nous annoncent, à nous pauvres gens, que le Rabbi entend prendre le trône par la violence et même chasser les Romains — s’il pouvait en être ainsi ! si c’était possible ! —, aussi bien que ceux qui commettent des violences en son nom, ou encore ceux qui poussent à la révolte en promettant des avantages pour l’avenir, sans oublier ceux qui voudraient faire haïr le Rabbi en tant qu’individu dangereux qui amènera des malheurs, je dis que tous sont des ennemis du Rabbi, et qu’ils cherchent sa ruine pour triompher à sa place. N’y croyez pas ! Ne croyez pas aux faux amis des pauvres gens ! Voyez comme ils sont passés orgueilleusement devant nous ! Pour un peu, ils allaient me donner une volée de coups de bâtons parce que je mettais du temps à faire rentrer les brebis et que je gênais leur marche… Nos amis, ceux-là ? Jamais de la vie ! Ce sont nos vampires et — que le Seigneur ne le veuille pas ! — des vampires pour lui aussi.

541.4

– Toi, qui te trouves près des champs de Lazare, sais-tu s’il est mort ?

– Non, il n’est pas mort. Il est entre la vie et la mort… J’ai demandé des nouvelles de lui à Sarah, qui cueillait des feuilles de plantes aromatiques pour les lavages.

– Dans ce cas, pourquoi sont-ils tous venus ?

– Bah ! Ils ont tourné autour de la maison, sur l’arrière, sur les côtés, autour de l’autre maison du lépreux, puis ils sont partis vers Bethléem.

– Je vous l’avais bien dit, moi ! Ils sont venus voir si le Rabbi était là ! Pour lui nuire. Sais-tu ce que c’était pour eux de pouvoir lui faire du mal ? Et justement dans la maison de Lazare ? Dis donc, Nathan : cet hérodien n’était-il pas l’ancien amant de Marie, fille de Théophile ?

– C’était bien lui. Il voulait peut-être se venger, de cette façon, sur Marie… »

Un jeune garçon arrive en courant. Il crie :

« Il y a plein de monde dans la maison de Lazare ! Je venais du ruisseau avec Lévi, Marc et Isaïe, et nous avons vu. Les serviteurs ont ouvert le portail et pris les montures, Maximin est accouru à la rencontre des juifs et d’autres sont arrivés en faisant de grandes courbettes. Marthe et Marie sont sorties de la maison avec leurs servantes pour les saluer. On voulait en voir davantage, mais ils ont fermé le portail et tous sont entrés dans la maison. »

L’enfant est tout agité à cause des nouvelles qu’il apporte et de ce qu’il a vu…

Les adultes en parlent entre eux.

541.1

Um numeroso e pomposo grupo de judeus, montados em cavalgaduras de luxo, vai entrando em Betânia. São eles escribas e fariseus, sem contar um ou outro saduceu ou herodiano que noutra ocasião já foi visto, se não me engano, no banquete em casa de Cusa, quando tentavam Jesus para que se proclamasse rei. Eles estão acompanhados pelos seus servos, que foram até lá a pé.

A cavalgada atravessa lentamente a pequena cidade, e o casco dos animais, batendo sobre o terreno duro e unindo seu barulho ao tinido das guarnições dos arreios e às vozes dos homens, atraem para fora das portas os moradores, que ficam olhando; e com evidente surpresa, inclinam-se em saudações, para logo em seguida se aprumarem e se reunirem em rodinhas e conversarem em voz baixa.

– Vistes bem?

– Todos os sinedritas de Jerusalém.

– Não. José, o ancião, Nicodemos e alguns outros não estão.

– Nem os fariseus mais conhecidos.

– Nem os escribas.

– E aquele que ia a cavalo, quem era?

– Com certeza vão à casa de Lázaro.

– Ele deve estar para morrer.

– Não sei por que o Rabi não está aí.

– E como quereis, se o procuram até à morte, os de Jerusalém?

– Tens razão. Certamente aquelas serpentes que passaram vieram para verem se o Rabino está aqui.

– Louvado seja Deus que não está!

541.2

– Sabes o que disseram ao meu esposo nas feiras de Jerusalém? Que estejamos prontos, porque dentro em breve Ele se proclamará rei e nós todos teremos que ajudá-lo a fazer… Como foi mesmo que disseram? Caramba! Uma palavra como se eu dissesse que mando todos embora de casa e me torno a dona de tudo.

– Será alguma conspiração?… Algum complô?… Uma revolta?…

–perguntam e sugerem.

Um homem diz:

– Sim. Assim disseram também a mim, mas nisso eu não creio.

– Mas são os discípulos do Rabi que o estão dizendo!…

– Hum! Que o Rabi vá usar de violência e destituir o Tetrarca, usurpando um trono que, com justiça ou não, é dos herodianos, isso eu não creio. Farias bem em dizer a Joaquim que não fique acreditando em todas as conversas…

– Mas tu sabes que quem o ajudar será premiado na terra e no Céu? Eu ficaria bem contente se meu marido o fosse. Estou cheia de filhos e a vida está difícil. Se se pudesse ter uma colocação entre os funcionários do rei de Israel!

– Escuta, Raquel, eu penso que seja melhor cuidar de minha horta e de minhas tamareiras. Se fosse Ele que me dissesse, então eu deixaria tudo para acompanhá-lo. Mas dito pelos outros!…

– Mas são os discípulos dele que o dizem.

– Eu nunca os vi com Ele. E além disso… Não. Fingem-se de cordeiros, mas têm certos ares de velhacos que não me convencem.

– É verdade.

541.3

De uns tempos para cá têm sucedido fatos estranhos, e sempre se diz que são os discípulos do Rabi que os fazem. No último dia antes do sábado alguns deles maltrataram uma mulher que ia levando ovos para a feira e lhe disseram: “Nós os queremos em nome do Rabi galileu.”

– E tu achas que logo Ele é que iria querer uma coisa assim? Ele que costuma dar e não ficar apanhando o que é dos outros? Logo Ele, que poderia viver entre os ricos, mas que prefere viver entre os pobres e dar o seu próprio manto, como dizia a todos aquela leprosa curada com quem Jacó se encontrou?

Um outro homem, que se aproximou do grupo e ouviu aquilo, diz:

– Tu tens razão. E aquilo que agora estão dizendo? Que o Rabi nos vai fazer passar por grandes sofrimentos, que os romanos vão castigar a todos nós por causa dos incitamentos que Ele faz ao povo? Achais vós que Ele faz isso? Eu digo, e não estarei errado, pois sou já velho e prudente, eu acho que, tanto os que dizem isso a esse pobre povo, isto é, que o Rabi quer com violência apoderar-se do trono e expulsar até os romanos — antes fosse verdade, se fosse possível fazer isso! —, como os que fazem violências em nome dele, os que incitam à revolta com promessas de um futuro feliz, como também os que gostariam de fazer que odiássemos o Rabi como indivíduo perigoso que nos dará problemas, são todos inimigos do Rabi, que procuram acabar com Ele para reinarem em seu lugar. Não acrediteis nisso! Não acrediteis nos falsos amigos do pobre povo! Estais vendo como eles passaram cheios de soberba? Comigo pouco faltou que me dessem uma paulada, porque eu estava com dificuldade para fazer com que as ovelhas entrassem e impedia que eles fossem para frente… Amigos nossos, aqueles? Nunca. Eles são nossos vampiros e, que não o queira Deus, vampiros até do Senhor.”

541.4

– Tu, que moras perto dos campos de Lázaro, sabes se ele já morreu?

– Não. Não morreu. Mas está entre a vida e a morte… Eu fiz uma pergunta sobre isso a Sara, que estava apanhando folhas aromáticas para os banhos.

– E, então, por que eles foram até lá?

– Mas! Eles rodearam a casa, por detrás, pelos lados, rodearam a outra casa do leproso e depois foram-se embora, para o rumo de Belém.

– Pois não é o que eu disse? Eles foram lá para ver se o Rabi estava lá. Para o maltratarem. E foram justamente à casa de Lázaro? Fala tu, Natã. Aquele herodiano não era aquele mesmo que, tempos atrás, era o amante de Maria de Teófilo?

– Era. Quereria vingar-se de Maria, fazendo aquilo…

Um rapazinho chega correndo. E grita:

– Há muita gente na casa de Lázaro! Eu vinha vindo do córrego com Levi, Marcos e Isaías, e vimos tudo. Os servos tinham aberto a cancela e montado a cavalo. Maximino foi ao encontro dos judeus e os outros foram correndo, fazendo grandes inclinações. Maria e Marta saíram da casa com suas servas para saudá-los. Nós queríamos ver melhor, mas eles fecharam a cancela e foram todos para casa.

O rapazinho está todo emocionado com as notícias que traz e pelo que viu…

Os adultos ficam comentando uns com os outros.