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Marie se tient dans sa petite pièce isolée sur la terrasse, où elle doit être montée pour passer les heures de la matinée. Le vêtement qui la couvre entièrement, son manteau fermé à la base du cou et qui descend derrière ses épaules, comme aussi le voile très fin qui descend de sa tête, tout ce qu’elle porte est de lin blanc. Elle est en train de ranger ses habits et ceux de Jésus, qu’elle a toujours conservés. Elle choisit les meilleurs. Il y en a peu. Parmi les siens, elle prend le vêtement et le manteau qu’elle avait sur le Calvaire ; parmi ceux de son Fils, un vêtement de lin qu’il portait habituellement en été, ainsi que le manteau retrouvé à Gethsémani, encore taché du sang qui avait coulé et de la sueur sanguinolente de cette heure terrible.
Après avoir plié soigneusement ces vêtements et baisé le manteau de son Jésus, elle se dirige vers le coffre où sont réunies et conservées, depuis des années maintenant, les reliques de la dernière Cène et de la Passion. Elle rassemble ces dernières dans un seul compartiment, celui de dessus, et place les vêtements dans le compartiment inférieur.