Os Escritos de Maria Valtorta

650. La glorieuse assomption de Marie.

650. Gloriosa assunção de Maria Santíssima.

650.1

Combien de jours se sont passés ? Il est difficile de l’établir avec certitude. Si on en juge aux fleurs qui forment une couronne autour du corps inanimé, on devrait dire que cela fait à peine quelques heures. Mais si l’on prend en compte le feuillage d’olivier sur lequel sont disposées les fleurs fraîches, et dont les feuilles sont déjà fanées, ainsi que les autres fleurs flétries, disposées comme autant de reliques sur le couvercle du coffre, on doit conclure qu’elles datent de plusieurs jours.

Mais le corps de Marie est tel qu’il était quand elle venait d’expirer. Il n’y a aucun signe de mort sur son visage, sur ses petites mains. Il n’y a dans la pièce aucune odeur nauséabonde. Au contraire, il flotte un parfum indéfinissable qui rappelle l’encens, les lys, les roses, le muguet, les plantes de montagne, tout cela mélangé.

Jean — qui sait depuis combien de jours il veille !… — s’est endormi, vaincu par la fatigue. Il est toujours assis sur le tabouret, le dos appuyé au mur, près de la porte ouverte qui donne sur la terrasse. La lumière de la lanterne, posée sur le sol, l’éclaire par dessous et permet de voir son visage fatigué, très pâle, sauf autour des yeux rougis par les pleurs.

L’aube doit maintenant avoir commencé, car sa faible clarté permet de voir la terrasse et les oliviers qui entourent la maison. Cette clarté se fait toujours plus forte et, pénétrant par la porte, elle rend plus distincts les objets mêmes de la chambre, ceux qui, étant éloignés de la lampe, pouvaient à peine être entrevus.

650.2

Soudain, une lumière intense inonde la pièce, une lumière argentée, nuancée d’azur, presque phosphorescente, qui s’avive au point de faire s’évanouir celle de l’aube et de la lampe. C’est une clarté pareille à celle qui a illuminé la grotte de Bethléem au moment de la Nativité divine. Puis, dans cet éclat paradisiaque, apparaissent des créatures angéliques dont la splendeur accentue encore la vivacité de la lumière. Comme lorsque les anges apparurent aux bergers, une danse d’étincelles de toutes couleurs jaillit de leurs ailes qui remuent doucement, provoquant un murmure harmonieux, arpégé, très doux.

Les créatures angéliques forment une couronne autour du lit, se penchent sur lui, et soulèvent le corps immobile puis, agitant plus fortement leurs ailes — ce qui augmente le son —, elles s’élèvent et sortent par un vide miraculeusement ouvert dans le toit, tout comme le tombeau de Jésus s’était ouvert miraculeusement. C’est ainsi que les anges emportent le corps de leur Reine, son corps très saint, c’est vrai, mais pas encore glorifié, donc soumis aux lois de la matière, contrainte à laquelle n’était plus tenu le Christ, puisqu’il était glorifié dès sa résurrection. Le battement d’ailes des anges est maintenant puissant comme celui d’un orgue.

650.3

Dans son sommeil, Jean a remué deux ou trois fois sur son tabouret, comme s’il était troublé par la grande lumière et par l’écho des voix célestes, mais cette fois, il est complètement réveillé par cette harmonie et par un fort courant d’air qui, descendant par le toit découvert et sortant par la porte ouverte, forme une sorte de tourbillon qui agite les couvertures du lit désormais vide et les vêtements de Jean, éteint la lampe et ferme violemment la porte ouverte.

Encore à moitié endormi, l’apôtre regarde autour de lui pour voir ce qui arrive. Il s’aperçoit que le lit est vide et que le toit est découvert. Il se rend compte qu’un prodige a eu lieu. Il sort en courant sur la terrasse et, comme par instinct spirituel, ou sur un appel céleste, il lève la tête, en protégeant ses yeux de sa main pour regarder, sans avoir la vue gênée par le soleil qui se lève.

650.4

Et il voit. Il voit le corps de Marie, encore privé de vie, mais en tout pareil à celui d’une personne endormie, monter de plus en plus haut, soutenu par une troupe angélique. Comme pour un dernier adieu, un pan du manteau et le voile s’agitent, peut-être par l’action du vent produit par l’assomption rapide et le mouvement des ailes angéliques. Des fleurs, celles que Jean avait disposées et renouvelées autour du corps de Marie, et qui avaient dû rester dans les plis des vêtements, pleuvent sur la terrasse et sur le domaine de Gethsémani, pendant que les louanges puissantes de la troupe des anges se font toujours plus lointaines et donc plus légères.

Jean continue à fixer ce corps qui monte vers le Ciel et, certainement par un prodige qui lui est accordé par Dieu pour le consoler et le récompenser de son amour pour sa Mère adoptive, il voit distinctement que Marie, enveloppée maintenant par les rayons du soleil qui s’est levé, sort de l’extase qui a séparé son âme de son corps, et redevient vivante. Comme elle jouit désormais des dons propres aux corps déjà glorifiés, elle se dresse sur ses pieds

Jean regarde longuement. Le miracle dont Dieu le comble lui permet, contre toutes les lois naturelles, de voir Marie s’élever rapidement et sans aide vers le Ciel, entourée par les anges qui chantent des hosannas. Jean est ravi par cette vision de beauté qu’aucune plume d’homme, qu’aucune parole humaine, qu’aucune œuvre d’artiste ne pourra jamais exprimer ou reproduire, car c’est d’une beauté indescriptible.

Toujours appuyé au muret de la terrasse, Jean continue de fixer cette splendide et resplendissante forme de Dieu — on peut à juste titre employer cette expression à propos de Marie, puisqu’elle fut formée d’une manière unique par Dieu, qui l’a voulue immaculée, pour qu’elle devienne une forme pour le Verbe incarné. Alors se produit un dernier et suprême prodige que Dieu-Amour accorde à celui qui l’aime parfaitement : Jean assiste à la rencontre de la Mère très sainte avec son Fils très saint. Resplendissant lui aussi d’une beauté indescriptible, Jésus descend rapidement du Ciel, rejoint sa Mère, la serre sur son cœur et, ensemble, plus brillants que deux astres, ils s’en vont à l’endroit d’où Jésus est venu.

650.5

La vision de Jean est finie.

Il baisse la tête. Sur son visage fatigué, on peut lire à la fois la souffrance de la perte de Marie et la joie de la savoir dans la gloire. Mais désormais la joie l’emporte sur la douleur. Il dit :

« Merci, mon Dieu ! Merci ! J’avais pressenti que cela allait arriver. Et je voulais veiller pour ne perdre aucun détail de son assomption. Cela faisait trois jours que je ne dormais pas ! Le sommeil, la lassitude joints à la peine, m’ont abattu et vaincu au moment même où l’Assomption était imminente… Mais peut-être l’as-tu voulu, mon Dieu, pour ne pas troubler ce moment et pour que je n’en souffre pas trop… Oui, c’est sûrement toi qui l’as voulu, tout comme tu as désiré que, cette fois, j’assiste à ce que je n’aurais pu voir sans miracle. Tu m’as accordé de la contempler encore — bien que déjà si loin, glorifiée et glorieuse — comme si elle avait été tout près de moi, et de revoir Jésus ! Quelle vision bienheureuse, inespérée, inespérable ! Quel don des dons de Jésus-Dieu à son Jean ! Quelle grâce extraordinaire ! Revoir mon Maître et Seigneur ! Le voir près de sa Mère ! Lui qui est semblable au soleil et elle à la lune, tous les deux d’une splendeur inouïe, en raison de leur gloire et de leur bonheur d’être réunis pour toujours ! Que sera le Paradis, maintenant que vous y resplendissez, vous, les astres majeurs de la Jérusalem céleste ? Quelle est la joie des chœurs angéliques et des saints ? C’est le bonheur que m’a procuré la vision de Marie avec son Fils : il a fait disparaître toute sa peine, toute leur peine, au point que la mienne aussi s’évanouit pour laisser place à la paix.

Des trois miracles que j’avais demandés à Dieu, deux se sont réalisés. J’ai vu la vie revenir en Marie, et je sens que la paix est revenue en moi. Toute mon angoisse cesse, car je vous ai vus réunis dans la gloire. Merci pour cela, mon Dieu.

650.6

Et merci de m’avoir donné de voir ce qui est arrivé à une créature très sainte, mais toujours humaine, pour me permettre de comprendre quel est le sort des saints et quelle sera — après le jugement dernier, la résurrection de la chair et leur réunion —, leur fusion avec l’esprit, monté au Ciel à l’heure de la mort. Je n’avais pas besoin de voir pour croire, car j’ai toujours cru fermement à toutes les paroles du Maître. Mais beaucoup douteront que, après des siècles et des millénaires, la chair, devenue poussière, puisse se reconstituer en un corps vivant. A ceux-là je pourrai dire, en le jurant sur ce qu’il y a de plus élevé, que non seulement le Christ est redevenu vivant par sa propre puissance divine, mais que sa Mère aussi, trois jours après sa mort — si on peut appeler mort sa dormition — a repris vie et, avec sa chair réunie à son corps a établi son éternelle demeure au Ciel à côté de son Fils. Je pourrai dire : “ Croyez, vous les chrétiens, à la résurrection de la chair à la fin des siècles, et à la vie éternelle des âmes et des corps, vie bienheureuse pour les saints, horrible pour les coupables impénitents. Croyez et vivez en saints, comme l’ont fait Jésus et Marie, pour avoir le même sort. J’ai vu leurs corps monter au Ciel. Je puis vous en rendre témoignage. Vivez en justes pour pouvoir un jour prendre place dans le nouveau monde éternel, en âme et en corps, près de Jésus-Soleil et près de Marie, Etoile de toutes les étoiles ”. Merci encore, mon Dieu !

650.7

Et maintenant, recueillons ce qui reste d’elle. Les fleurs tombées de ses vêtements, les feuilles d’olivier restées sur le lit, et conservons-les. Tout servira… Oui, tout cela servira à aider et consoler mes frères que j’ai vainement attendus. Tôt ou tard, je les retrouverai… »

Il ramasse même les pétales des fleurs qui se sont dispersés en tombant, et rentre dans la pièce en les gardant dans un pli de son vêtement.

650.8

Il remarque alors avec plus d’attention l’ouverture du toit et s’écrie :

« Encore un miracle ! Et une autre admirable proportion dans les prodiges de la vie de Jésus et de Marie ! Lui, en tant que Dieu, est ressuscité de lui-même ; par sa seule volonté, il a renversé la pierre du tombeau, et par sa seule puissance il est monté au Ciel. De lui-même. Quant à Marie, toute sainte, mais fille d’homme, c’est grâce aux anges que lui fut ouvert le passage pour son assomption au Ciel, et c’est toujours à l’aide des anges qu’elle est montée là-haut. L’esprit du Christ est revenu animer son corps pendant qu’il était sur la terre, car il devait en être ainsi pour faire taire ses ennemis et confirmer dans la foi tous ses fidèles. Mais l’esprit de Marie est revenu quand son corps très saint arrivait au seuil du Paradis, parce que, pour elle, il ne fallait pas autre dénouement. Puissance parfaite de l’infinie sagesse de Dieu ! »

650.9

Jean rassemble dans un linge les fleurs et les feuilles restées sur le lit, y ajoute celles qu’il a ramassées dehors, et dépose le tout sur le couvercle du coffre. Puis il l’ouvre et y place le petit oreiller de Marie et la couverture du lit. Il descend dans la cuisine, regroupe les autres objets dont elle se servait — le fuseau et la quenouille, sa vaisselle —, et les joint aux autres reliques.

650.10

Il ferme le coffre et s’assied sur le tabouret en s’écriant :

« Maintenant, tout est accompli aussi pour moi ! Je suis désormais libre de partir là où l’Esprit de Dieu me conduira. Allons semer la Parole de Dieu que le Maître m’a confiée pour que je la transmette aux hommes. Allons enseigner l’amour, pour qu’ils croient dans l’Amour et sa puissance. Leur faire connaître les prodiges accomplis par le Dieu-Amour pour les hommes : Son sacrifice et son Sacrement et Rite perpétuels, par lesquels, jusqu’à la fin des siècles, nous pourrons être unis à Jésus-Christ par l’Eucharistie et renouveler le Rite et le Sacrifice, comme il nous a commandé de le faire. Ce sont là des dons de l’Amour parfait ! Faire aimer l’Amour pour qu’ils croient en lui, comme nous y avons cru et y croyons. Semer l’amour pour que la moisson soit abondante, et la pêche pour le Seigneur généreuse. L’amour obtient tout. Cela fait partie des derniers mots que Marie m’ait adressés, à moi, quand elle a défini ma place, au sein du Collège apostolique, comme celui qui aime par excellence, l’opposé de Judas qui été la haine, comme Pierre l’impétuosité et André la douceur, les fils d’Alphée la sainteté et la sagesse unies à la noblesse des manières, et ainsi de suite. Etant celui qui aime, j’irai, maintenant que je n’ai plus le Maître et sa Mère à aimer sur la terre, répandre l’amour parmi les nations. L’amour sera mon arme et ma doctrine. Et avec lui, je vaincrai le démon, le paganisme et je conquerrai beaucoup d’âmes. Je serai ainsi la continuation de Jésus et de Marie, qui furent l’amour parfait sur la terre. »

650.1

Quantos dias se passaram? É difícil definir com segurança. A julgar pelas flores que fazem uma coroa ao redor do corpo exangue, poderia se dizer que se passaram poucas horas. Mas a julgar dos ramos de oliveira sobre os quais foram colocadas as flores, ramos com folhas já murchas, e pelas outras flores secas, apoiadas como relíquias sobre a tampa do baú, dá para concluir que já se passaram muitos dias.

Mas o corpo de Maria está como se Ela tivesse acabado de expirar. Nenhum sinal de morte há em seu rosto nem em suas pequenas mãos. Nenhum cheiro desagradável se sente no quarto. Pelo contrário, paira no ar o cheiro de um perfume desconhecido, que parece de incenso, de lírios, de rosas, de lírios do vale e de ervas das montanhas, tudo misturado.

João, que talvez já esteja velando há uns quatro dias, pegou no sono, vencido pelo cansaço. Ele está sentado no escabelo, com as costas apoiadas na parede, perto da porta aberta que dá para o terraço. A luz da candeia, que está posta no chão, o ilumina de alto a baixo, e permite que se veja o seu rosto cansado, muito pálido, exceto ao redor dos olhos, que estão avermelhados pelo choro.

O alvorecer já deve ter começado, porque uma fraca claridade já torna visíveis o terraço e as oliveiras que rodeiam a casa, uma claridade que vai-se tornando sempre mais forte, e que, penetrando pela porta, torna sempre mais nítidos os objetos do quarto, aqueles que eram vistos com dificuldade por estarem longe da pequena candeia.

650.2

De repente, uma grande luz inunda o quarto, uma luz prateada, mesclada de azul, quase fosforescente, e que cresce cada vez mais, anulando a luz da aurora e a da candeia. É uma luz igual àquela que inundou a gruta de Belém no momento da Natividade divina. Depois, nessa luz paradisíaca, evidenciam-se algumas criaturas angélicas, luz ainda mais esplêndida na luz já tão potente que apareceu antes. Como aconteceu quando os anjos apareceram aos pastores, uma dança de centelhas de todas as cores emana das asas deles, que se movem docemente, das quais vem uma espécie de murmúrio harmônico, harpejado, doce.

As criaturas angélicas se dispõem em círculo, ao redor da pequena cama, curvam-se diante dela, levantam o corpo imóvel e, com um forte bater de asas, que aumenta o som que já se ouvia antes, vão embora por uma passagem que se abriu prodigiosa no telhado, como também prodigiosamente se tinha aberto o Sepulcro de Jesus; e lá se vão eles, levando consigo o corpo de sua Rainha, santíssimo, é verdade, mas não ainda glorificado e por isso ainda sujeito às leis da matéria, sujeição essa à qual não estava mais sujeito o Cristo, porque Ele já estava glorificado quando ressurgiu dos mortos. O som produzido pelas asas angélicas aumenta, e agora já está tão forte como o som de um órgão.

650.3

João — que, mesmo continuando adormecido, já havia se mexido duas ou três vezes no seu escabelo, como se fosse perturbado pela grande luz e pelo som das asas angélicas — desperta totalmente por aquele som potente e por uma forte corrente de ar que, descendo do teto aberto e saindo pela porta aberta, forma uma espécie de redemoinho que agita as cobertas da cama agora vazia e as vestes de João, apagando a candeia e fechando a porta aberta com uma forte batida.

O apóstolo olha ao redor de si, ainda um pouco sonolento para perceber o que está acontecendo. Aí ele vê que o leito está vazio. E logo intui que um prodígio aconteceu. Corre para fora por sobre o terraço e, como por um instinto espiritual ou por um chamado celeste, ele levanta a cabeça, fazendo um anteparo com a mão para poder olhar sem ter o obstáculo que vem do sol nascente sobre os seus olhos.

650.4

E vê. Vê o corpo de Maria, ainda sem vida e em tudo igual a uma pessoa adormecida, subindo cada vez mais para o alto, sustentado pela escolta celestial. Como para dar uma última saudação, uma borda do manto e do véu se movem, talvez por causa do vento suscitado pela rápida assunção e pelo movimento das asas angélicas, e das flores, aquelas que João havia colocado e renovado ao redor do corpo de Maria e que certamente ficaram entre as pregas de sua veste, e que agora caem no terraço e na terra do Getsêmani, enquanto o hosana potente cantando pela escolta celestial se torna cada vez mais distante e, portanto, mais leve.

João continua a olhar fixamente para aquele corpo que vai subindo para o Céu e, certamente, por um prodígio a ele concedido por Deus, para consolá-lo e premiá-lo por seu amor à Mãe adotiva, ele vê, distintamente, que Maria, envolta agora pelos raios do Sol que já surgiu, sai daquele êxtase que lhe havia separado a alma do corpo, volta à vida, põe-se de pé, porque agora ela também já goza dos dons que são próprios dos corpos já glorificados.

João olha, olha. O milagre que Deus lhe concedeu, dá-lhe o poder, contra todas as a leis naturais, de ver Maria como Ela está agora enquanto vai subindo, arrebatada, para os Céus, rodeada pelos anjos que cantam hosanas, mas não mais ajudada por eles a subir. E João também está agora arrebatado por aquela visão de beleza, que nenhuma pessoa humana, nenhuma palavra, nenhuma obra de artista poderá nunca descrever ou reproduzir, porque é de uma beleza indescritível.

João, estando sempre apoiado na mureta do terraço, continua a olhar para aquela esplêndida e esplendente forma — pois realmente se pode dizer assim de Maria, formada de um modo único por Deus, que quis que Ela fosse imaculada para que assim pudesse ser uma habitação para o Verbo Encarnado — que sobe sempre mais para o alto. E um último e supremo prodígio Deus-Amor concede a este que lhe tem o perfeito amor: o de ver o encontro da Mãe Santíssima com seu Santíssimo Filho, que, sendo Ele também esplêndido e esplendente, belo de uma beleza indescritível, desce do Céu, chega até sua Mãe e a aperta ao coração, e juntos, mais fulgentes do que os dois astros maiores, volta com Ela para o lugar de onde tinha vindo.

650.5

A visão de João termina. Ele abaixa a cabeça. No seu semblante cansado estão presentes a dor pela perda de Maria e a alegria pela sua sorte gloriosa. Mas a alegria supera a dor. E ele diz:

– Eu te agradeço, meu Deus! Obrigado! Eu bem que pressentia que isto teria de acontecer. E queria velar, a fim de não perder nenhum dos episódios de sua Assunção. Mas já havia três dias que eu não dormia! O sono, o cansaço, unidos à pena, me abateram e venceram, e isso justamente quando a Assunção já estava iminente… Mas talvez Tu mesmo o tenhas querido assim, ó Deus, para que eu não me perturbasse naquele momento e não sofresse demais… Sim. Certamente Tu o quiseste, como agora quiseste que eu visse o que eu não teria podido ver sem um milagre teu. Tu me concedeste vê-la ainda, ainda que tão longínqua, mas já glorificada e gloriosa, como se estivesse perto de mim. E tornar a ver Jesus! Oh! Visão felicíssima, improvisa e inesperada! Ó dom dos dons de Jesus-Deus ao seu João! Graça suprema!!Tornar a ver o meu Mestre e Senhor. E vê-lo perto da Mãe! Ele semelhante ao sol e Ela, à lua, esplendidíssimos os dois, e gloriosos e felizes por estarem reunidos para sempre! Como será o Paraíso agora que vós ali resplandeceis, Vós, os astros maiores da Jerusalém celeste? Qual não será a alegria dos coros angélicos e dos santos? E é tal a alegria que eu tive ao ver a Mãe com o Filho, algo que anula todos os sofrimentos deles, a tal ponto que os meus também cessam e em mim penetra a paz. Dos três milagres que eu havia pedido a Deus, dois já foram feitos. Eu vi voltar a vida a Maria, e sinto a paz voltar a mim. Toda a minha angústia cessa porque eu vos vi reunidos na glória. Obrigado por isso, ó Deus.

650.6

E obrigado por ter-me permitido, mesmo para uma criatura, santíssima mas sempre humana, de ver qual é a sorte dos santos, como será depois do último julgamento, e a ressurreição da carne, e a sua recomposição, a sua fusão com o espírito, que subiu ao Céu na hora da morte. Eu não precisava ver para crer. Porque eu sempre acreditei firmemente em cada palavra do Mestre. Mas muitos duvidarão que, depois de séculos e milênios, a carne, que virou pó, possa voltar a ser um corpo vivente. A estes eu posso dizer, jurando sobre o que há de mais excelso, que não só Cristo voltou a viver, pelo seu próprio poder divino, mas que também a sua Mãe, três dias depois de morta, se morte pode-se chamar a sua morte, retomou a vida, e com a carne reunida à sua alma Ela foi para a morada eterna no Céu, ao lado do Filho. Poderei dizer: “Acreditai, ó cristãos todos, na ressurreição da carne, no final dos séculos, e na vida eterna, da alma e do corpo, vida beata para os santos, horrenda para os culpados impenitentes. Crede e vivei como santos, como viveram Jesus e Maria, para ter a mesma sorte que a deles. Eu vi os corpos Deles subirem ao Céu. Isso eu vos posso testemunhar. Vivei como justos para poder, um dia, estar no novo mundo eterno, de alma e corpo, junto a Jesus-Sol e junto a Maria, Estrela de todas as estrelas.” Obrigada ainda, meu Deus!

650.7

E agora vamos recolher o que resta Dela. As flores que caíram de suas vestes, os ramos de oliveira que ficaram em seu leito, e os conservemos. Irão servir… Sim, irão servir para ajudar e consolar os meus irmãos, em vão esperados. Um dia ou outro eu os tornarei a ver…

Recolhe também as pétalas de flores desfolhadas ao cair, entra no quarto, mantendo-as numa dobra da veste.

650.8

Então, ele nota a abertura do teto e exclama:

– Um outro prodígio! E uma outra admirável proporção nos prodígios da vida de Jesus e de Maria! Ele, Deus, ressurgiu por Si, e com a sua vontade derrubou a pedra do Sepulcro, e só com o seu poder subiu ao Céu. Por si só. Maria, santíssima mas filha do homem, com a ajuda dos anjos teve uma brecha aberta para a sua assunção ao Céu. E, sempre com a ajuda dos anjos, foi assunta para lá. Em Cristo, o espírito voltou a animar o Corpo enquanto este estava ainda na Terra, porque assim devia ser, para silenciar os inimigos e para confirmar na fé todos os seus seguidores. Em Maria, o espírito voltou quando o Corpo santíssimo estava já nas soleiras do Paraíso, porque para Ela não era necessário mais nada. Potência perfeita da infinita Sabedoria de Deus!…

650.9

João, agora, está recolhendo em um lençol as flores e os ramos que ficaram sobre a cama; une a eles os que recolheu fora e os põe todos eles na tampa do baú. Depois abre-o e coloca ali o travesseiro de Maria, a colcha da cama; desce até a cozinha, recolhe os objetos usados por Ela — o fuso e a roca, as suas louças — e junta-as às outras coisas.

650.10

Fecha o baú e se senta no escabelo, exclamando: – Agora tudo está feito também para mim! Agora posso ir, livremente, lá onde o Espírito de Deus me conduzir. Ir! Semear a divina Palavra que o Mestre me deu para que eu a dê aos homens. Ensinar o Amor. Ensiná-lo para que creiam no Amor e na sua potência. Fazer com que eles conheçam o que Deus-Amor fez pelos homens. O seu Sacrifício e o seu Sacramento e Rito perpétuos, pelos quais, até o fim dos séculos, nós poderemos estar unidos a Jesus Cristo pela Eucaristia e renovar o rito e o sacrifício como Ele mandou fazer. São dons do Amor perfeito! Fazer com que o Amor seja amado, para que creiam Nele como nós acreditamos e cremos. Semear o Amor para que a messe e a pesca sejam abundantes para o Senhor. O amor obtém tudo, disse-me Maria no seu último discurso, a mim, que Ela justamente definiu, no Colégio Apostólico, como aquele que ama, o amoroso por excelência, a antítese de Iscariotes que foi o ódio, como Pedro foi a impetuosidade e André a mansidão, os filhos de Alfeu a santidade e a sabedoria unida à nobreza dos modos, e assim por diante. Eu, o amoroso, agora que não tenho mais o Mestre nem a Mãe para amar na terra, irei para espalhar o amor entre os povos. O amor será a minha arma e doutrina. E com ele vencerei o demônio, o paganismo, e conquistarei muitas almas. Assim, continuarei Jesus e Maria, que foram o amor perfeito na terra.