The Writings of Maria Valtorta

413. L’arrivée à Jérusalem pour la Pentecôte.

413. Arrival in Jerusalem for Pentecost.

413.1

La ville est noire de monde. Le Temple est bondé. Jésus y monte dès son entrée à Jérusalem. Il pénètre par la porte à côté de la Probatique, donc presque immédiatement, avant que les gens puissent s’apercevoir qu’il est en ville et que la nouvelle se propage de la maison où ils déposent leurs sacs et nettoient la poussière et leur transpiration pour entrer propres dans le Temple.

Ils retrouvent l’habituelle cohue inconvenante des vendeurs et des changeurs, le kaléidoscope traditionnel des couleurs et des visages.

Jésus, accompagné des apôtres qui ont acheté ce qu’il fallait pour l’offrande, se rend directement au lieu de la prière et s’y attarde longuement. Naturellement, plusieurs — des bons comme des mauvais — remarquent sa présence, et, tel le vent, un murmure circule et souffle à travers la vaste cour extérieure où les gens s’arrêtent pour se recueillir.

Lorsque, après la prière, il se retourne et revient sur ses pas, une petite troupe de gens qui ne cesse de grossir le suit à travers les atriums, les portiques et les cours, jusqu’à ce que, devenue une foule, elle l’entoure et lui demande de parler.

« A un autre moment, mes enfants, et ailleurs ! » dit Jésus

Et il lève la main pour bénir en cherchant à s’éloigner.

Mais les scribes, les pharisiens, les docteurs et leurs élèves, mêlés à la foule, ironisent en se disant l’un à l’autre des bouts de phrases qui sont autant de moqueries, comme : “ La prudence fait réfléchir ” ou bien : “ Eh ! il a un peu peur… ” ou : “ Il a atteint l’âge de raison ” ou encore : “ Moins sot qu’on ne croyait… ” Mais le plus grand nombre, soit qu’ils le connaissent et l’aiment, soit qu’ils désirent sincèrement le connaître, sont sans haine et insistent :

« Tu nous enlèveras donc cette fête dans la Fête ? Bon Maître, c’est impossible ! Nous sommes nombreux à avoir fait des sacrifices pour rester ici à t’attendre… »

Certains font taire les railleurs ou répondent sur le même ton aux persifleurs.

Il est clair que la plupart seraient tout disposés à faire un mauvais parti à la minorité de malveillants. Ces derniers, rusés et sournois, le comprennent et non seulement se taisent, mais cherchent à s’éloigner. Bien qu’ils soient dans l’enceinte du Temple, plusieurs n’hésitent pas à brocarder ceux qui partent et à leur lancer des épithètes peu flatteuses. Quelques hommes plus âgés, et donc plus réfléchis, interpellent Jésus :

« Mais, toi qui sais tout, que va-t-il advenir de ce lieu, de cette ville, de tout Israël qui ne se rend pas à la voix du Seigneur ? »

413.2

Jésus regarde avec pitié ces têtes grisonnantes ou tout à fait blanches, et il déclare :

« Jérémie vous a dit[1] ce qu’il adviendra de ceux qui répondent à l’éclair du courroux divin en péchant davantage, en considérant la pitié divine comme une preuve de faiblesse de la part de Dieu. On ne se moque pas de Dieu, mes enfants. Vous, comme dit l’Eternel par la bouche de Jérémie, vous êtes comme l’argile dans les mains du potier : ils sont comme de l’argile, ceux qui se croient puissants, les habitants de ce lieu et ceux du palais royal. Il n’est pas de puissance humaine qui puisse résister à Dieu. Et si l’argile résiste au potier et veut prendre des formes étranges, horribles, l’artisan réduit l’ébauche à redevenir une simple poignée d’argile, et modèle à nouveau son vase jusqu’à ce que, enfin convaincu que le potier est le plus fort, il se plie à sa volonté. Il peut arriver également que le vase se brise en morceaux à force de s’obstiner à ne pas se laisser travailler ou à refuser l’eau dont le potier l’humecte pour pouvoir le modeler sans fissures. Dans ce cas, l’artisan jette aux ordures l’argile récalcitrante, les coquilles inutiles, rebelles au travail, et il en prend de la neuve et la façonne en lui donnant la forme qui lui paraît la meilleure.

N’est-ce pas ce que dit le prophète quand il raconte le symbole du potier et du vase d’argile ? C’est bien cela. Et, reprenant les paroles du Seigneur, il dit : “ Comme l’argile est dans la main du potier, ainsi es-tu, Israël, dans les mains de Dieu. ” Et le Seigneur ajoute, pour avertir les récalcitrants, que seules la pénitence et l’acceptation des reproches de Dieu peuvent faire modifier le décret de punition de Dieu à l’égard du peuple rebelle.

Israël ne s’est pas repenti. Aussi les menaces de Dieu se sont-elles acharnées à plusieurs reprises sur lui. Même aujourd’hui, il ne se repent pas, alors que ce n’est pas un prophète, mais plus qu’un prophète qui s’adresse à lui. Et Dieu, qui a eu pour Israël la grande miséricorde et qui m’a envoyé, vous dit maintenant : “ Puisque vous ne prêtez pas l’oreille à ma propre voix, je vais me repentir du bien que je vous ai fait et je préparerai contre vous le malheur. ” Et moi, qui suis la Miséricorde, bien que je sache que je fais retentir inutilement ma voix, je crie à Israël : “ Que chacun revienne de sa route mauvaise. Que chacun redresse sa conduite et ses tendances, pour qu’au moins, quand le dessein de Dieu s’accomplira sur la nation coupable, les meilleurs de ses citoyens, dans la perte totale des biens, de la liberté, de l’union, gardent leur âme libre de la faute et unie à Dieu, pour ne pas perdre les biens éternels, comme ils auront perdu les biens terrestres. ”

Les visions des prophètes ne sont pas sans but : il s’agit d’avertir les hommes de ce qui peut arriver. Il est dit par le symbole du vase d’argile cuite, brisé en présence du peuple, ce qui attend les villes et les royaumes qui ne se soumettent pas au Seigneur, et… »

413.3

Les anciens, les scribes, docteurs et pharisiens qui s’étaient éloignés sont allés prévenir les milices du Temple et les magistrats préposés à l’ordre. L’un d’eux, suivi d’une poignée de ces comiques soldats de carton-pâte, qui n’ont de batailleur que le visage — un mélange de sottise et d’un peu de malice avec passablement de dureté, pour ne pas dire de brutalité — s’avance vers Jésus. Le Maître parle, appuyé à une colonne du portique des Païens. Comme la foule forme autour de lui une haie impénétrable qui l’empêche de passer, le magistrat crie :

« Va-t’en ! Ou je te fais expulser par mes soldats…

– Hou ! hou ! quelles grosses mouches vertes ! Les héros qui ont vaincu les agneaux ! Et vous ne savez pas emprisonner ceux qui font de Jérusalem un lupanar, et du Temple un marché ? Décampe, espèce de fouine, va rejoindre les belettes… Hou ! hou ! »

Les gens se révoltent contre cette caricature de soldats, et ils montrent clairement leur refus qu’on fasse injure au Maître.

« Moi, j’obéis aux ordres que j’ai reçus… » dit, en guise d’excuse, le chef des gardiens de l’ordre.

– Tu obéis à Satan, et tu ne t’en rends pas compte. Va, va maintenant demander pardon pour avoir osé insulter et menacer le Maître ! On ne touche pas à lui ! C’est compris ? Vous êtes nos oppresseurs, lui l’ami des pauvres. Vous êtes nos corrupteurs, lui notre Maître saint. Vous êtes notre ruine, lui notre salut. Vous êtes pleins de perfidie, lui toute bonté. Dégage, ou nous vous ferons ce que Mattathias a fait à Modin[2]. Nous vous balancerons en bas de la pente du Moriah comme tant d’autels d’idoles, et pour nettoyer, nous laverons avec votre sang le lieu profané. Les pieds de l’unique Saint d’Israël fouleront ce sang pour se rendre au Saint des Saints, et il y régnera, car lui le mérite ! Hors d’ici, vous et vos maîtres ! Déguerpissez, sbires qui servez les sbires ! »

Il se fait un tumulte craintif… De l’Antonia accourent les gardes romains conduits par un officier âgé, sévère, expéditif.

« Faites place, vauriens ! Que se passe-t-il ? Vous êtes en train de vous entre-dévorer pour un de vos agneaux galeux ?

– Ils se révoltent contre les milices…, veut expliquer le magistrat.

– Par Mars invaincu ! Eux… des milices ? Aa ! Ha ! Va faire la guerre aux cafards, guerrier de cantine. Quant à vous, parlez…, ordonne-t-il à la foule.

– Ils voulaient imposer silence au Rabbi galiléen. Ils voulaient le chasser, peut-être le prendre…

– Au Galiléen ? Non licet[3]. C’est dans la langue de Rome que je vous dis ces mots du décollé. Ha ! Ha ! Rentre à la niche, toi et tes roquets. C’est à la niche que doivent rester les canailles. Eux aussi, la Louve sait les mettre en pièces… Compris ? Rome seule a le droit de juger. Quant à toi, Galiléen, raconte donc tes fables… Ah ! Ah ! »

Sur ces mots, il se retourne d’un coup et s’en va, la cuirasse brillant au soleil.

« Tout à fait comme à Jérémie…

– Comme à tous les prophètes, devrais-tu dire…

– Mais Dieu triomphe quand même.

– Maître, parle encore. Les vipères se sont enfuies.

– Non, laissez-le aller, pour que les nouveaux Pashehur[4] ne reviennent pas en force pour l’enchaîner…

– Aucun danger… Tant que le lion rugit, les hyènes ne sortent pas… »

Les gens font leurs commentaires au milieu d’une belle confusion.

413.4

« Vous vous trompez » dit un pharisien tout mielleux, enveloppé dans son manteau et suivi de quelques-uns de ses semblables et de plusieurs docteurs de la Loi. « Vous vous trompez. Vous ne devez pas croire que toute une caste soit à l’image de certains de ses membres. Toute plante a du bon et du mauvais…

– Oui. En effet, les figues sont généralement sucrées, mais, si elles sont vertes ou trop mûres, elles sont acres ou acides. Vous, vous êtes acides comme celles du mauvais panier[5] du prophète Jérémie » dit du milieu de la foule un individu que je ne connais pas, mais qui doit être bien connu de plusieurs.

Il est certainement puissant, car je vois dans la foule des clins d’œil et je remarque que le pharisien encaisse le coup sans réagir. Il se tourne au contraire vers le Maître et lui dit sur un ton encore plus doucereux :

« Splendide sujet pour ta sagesse. Parle-nous, Rabbi, sur cette question. Tes explications sont si… nouvelles… si… savantes… Nous les savourons, nous qui sommes affamés, avides. »

Jésus observe fixement ce champion pharisaïque et lui répond :

« Tu as une autre faim inavouée, Elchias, tout comme tes amis. Mais cette nourriture vous sera donnée, elle aussi… et elle sera plus acide que des figues. Elle vous corrompra intérieurement comme des figues aigries rongent les entrailles.

– Non, Maître, je te le jure, au nom du Dieu vivant ! Mes amis et moi, nous n’avons pas d’autre faim que celle de t’entendre parler… Dieu nous voit si…

– Assez ! L’homme honnête n’a pas besoin de serments. Ses actes sont des serments et des témoignages.

413.5

Mais je ne vais pas parler des figues excellentes et des figues pourries…

– Pourquoi, Maître ? Tu crains que les faits ne contredisent tes explications ?

– Oh, non ! Au contraire…

– Alors tu prévois pour nous des tourments, des opprobres, l’épée, la peste, la faim ?

– Cela et davantage.

– Davantage ? Eh quoi ? Dieu ne nous aime-t-il donc plus ?

– Il vous aime tellement, qu’il a accompli la promesse.

– Toi ? Parce que tu es la promesse ?

– Je le suis.

– Quand donc vas-tu édifier ton Royaume ?

– Ses fondements existent déjà.

– Où ça ?

– Dans le cœur des bons.

– Mais ce n’est pas un Royaume ! C’est un enseignement !

– Mon Royaume, n’étant que spirituel, a pour sujets les âmes. Et les âmes n’ont pas besoin de palais, de maisons, de milices, de murs, mais il leur faut connaître la Parole de Dieu et la mettre en pratique. C’est ce qui est en train d’arriver chez les bons.

– Mais peux-tu dire cette Parole ? Qui t’y autorise ?

– La possession.

– Quelle possession ?

– La possession de la Parole. Moi, je donne ce que je suis. Une personne qui a la vie, peut donner la vie. Une personne qui a de l’argent peut donner de l’argent. Moi, j’ai comme éternelle nature la Parole qui traduit la Pensée divine ; et cette Parole, je la transmets, car l’Amour me pousse à ce don de faire connaître la Pensée du Très-Haut qui est mon Père.

– Attention à ce que tu dis ! C’est un langage audacieux ! Il pourrait te nuire !

– Il me serait plus nuisible de mentir, car ce serait dénaturer ma nature et renier Celui de qui je procède.

– Tu es donc Dieu, le Verbe de Dieu ?

– Je le suis.

– Et tu affirmes cela en présence de tant de témoins qui pourraient te dénoncer ?

– La Vérité ne ment pas. La Vérité ne calcule pas. La Vérité est héroïque.

– Et cela, c’est la vérité ?

– La Vérité, c’est Celui qui vous parle, car le Verbe de Dieu traduit la Pensée de Dieu ; or Dieu est Vérité. »

413.6

Les gens sont tout oreilles, attentifs, silencieux, pour suivre la discussion qui se déroule pourtant sans âpreté. D’autres ont afflué d’ailleurs et la cour est bondée. Des centaines de visages sont tournés vers un seul point, et par les ouvertures qui conduisent des autres cours à celle-ci, on aperçoit une foule de curieux, le cou tendu pour voir et entendre…

Le membre du Sanhédrin Elchias et ses amis se regardent… C’est un vrai échange télépathique de regards. Mais ils se con­tiennent. Et même, un vieux docteur demande avec une grande courtoisie :

« Et pour éviter les châtiments que tu prévois, que devrait-on faire ?

– Me suivre, me croire, et plus encore m’aimer.

– Tu es un porte-bonheur ?

– Non. Je suis le Sauveur.

– Mais tu n’as pas d’armée…

– J’ai moi-même. Rappelle-toi, rappelez-vous pour votre bien, par pitié pour vos âmes, rappelez-vous les paroles[6] du Seigneur à Moïse et à Aaron quand ils étaient encore en Egypte : “ Que chaque homme du peuple de Dieu prenne un agneau sans tache, un mâle d’un an, un par maison. Si le nombre des membres de la famille n’est pas suffisant pour terminer l’agneau, associez-vous à vos voisins. Vous l’immolerez le quatorzième jour du mois d’Abib — qu’on appelle maintenant Nisân. Avec le sang de l’agneau immolé, vous badigeonnerez les montants et le linteau de vos maisons. De nuit, vous en mangerez la viande rôtie au feu, avec du pain sans levain et des laitues sauvages. Vous en détruirez les restes par le feu. Vous mangerez les reins ceints et les sandales aux pieds, le bâton à la main, en toute hâte, car c’est le passage du Seigneur. Cette nuit-là, je passerai et je frapperai tous les premiers-nés, tant hommes que bêtes, dans les maisons qui ne seront pas marquées du sang de l’agneau. ” A présent, dans ce nouveau passage de Dieu — le passage le plus vrai, car Dieu passe réellement parmi vous, visible, reconnaissable à ses signes —, le salut sera sur ceux qui seront marqués du sang de l’Agneau avec le signe salutaire. En vérité, tous en seront marqués. Mais seuls ceux qui aiment l’Agneau et aimeront son Signe obtiendront le salut par ce sang. Pour les autres, il sera la marque de Caïn. Or vous savez que Caïn n’a plus mérité de voir la face de Dieu et n’a plus jamais connu de repos. Frappé par le remords qui le suivait, par le châtiment, par Satan, son maître cruel, il errait sur la terre, en fuite tant qu’il vécut. C’est une grande figure du peuple qui frappera le nouvel Abel…

– Ezéchiel aussi parle du Tau[7]… Tu crois que c’est ton Signe ?

– C’est bien lui.

– Alors tu nous accuses sous prétexte que, dans Jérusalem, il y a des abominations ?

– Je voudrais ne pas avoir à le faire, mais il en est ainsi.

– Et parmi ceux qui sont marqués du Tau, il n’y a aucun pécheur ? Tu peux le jurer ?

– Je ne fais pas de serments. J’affirme néanmoins que, si parmi ceux qui sont marqués il y a des pécheurs, leur châtiment sera encore plus redoutable, car les adultères de l’esprit, les renégats, les assassins de Dieu qui l’auront été après avoir été ses disciples, seront les plus grands en enfer.

– Mais ceux qui ne peuvent croire que tu es Dieu, n’auront pas de péché. Ils seront justifiés…

– Non. Si vous ne m’aviez pas connu, si vous n’aviez pu constater mes œuvres, si vous n’aviez pu contrôler mes paroles, vous n’auriez pas de faute. Si vous n’étiez pas docteurs en Israël, vous n’auriez pas de faute. Mais vous connaissez les Ecritures et vous voyez mes œuvres. Vous pouvez établir un parallèle et, si vous le faites honnêtement, vous me reconnaissez dans les paroles de l’Ecriture ; et ces paroles de l’Ecriture, vous les voyez en moi, traduites en actes. Vous ne serez donc pas justifiés de m’avoir méconnu et haï. Où que vous soyez, il y a trop d’abominations, trop d’idoles, trop de fornications là où Dieu seul devrait être. Le salut consiste à les repousser et à accueillir la Vérité qui vous parle. Par conséquent, là où vous tuez ou tentez de le faire, vous serez mis à mort. C’est la raison pour laquelle vous serez jugés aux frontières d’Israël, là où tombe tout pouvoir humain, et où seul l’Eternel est Juge de ses créatures.

413.7

– Pourquoi parles-tu ainsi, Seigneur ? Tu es bien sévère !

– Je suis véridique. Je suis la Lumière. La Lumière a été envoyée pour illuminer les ténèbres. Mais elle doit resplendir librement. Il serait inutile que le Très-Haut l’ait envoyée, pour la mettre ensuite sous le boisseau. Les hommes font de même quand ils allument une lampe, sans quoi il aurait été inutile de l’avoir allumée. S’ils l’allument, c’est pour qu’elle éclaire et que celui qui entre puisse y voir. Moi, je viens apporter la lumière dans la maison terrestre de mon Père, rendue obscure, pour que ceux qui s’y trouvent puissent voir. Et la lumière resplendit. Bénissez-la si, de son rayon très pur, elle vous découvre les reptiles, les scorpions, les pièges, les araignées, les fissures des murailles. C’est par amour pour vous qu’elle le fait, pour vous donner le moyen de vous connaître, pour vous inciter à redevenir propres, pour chasser les animaux nuisibles — les passions et les péchés —, pour vous reconstruire avant qu’il ne soit trop tard, pour que vous voyiez où vous mettez le pied — sur le piège de Satan —, avant de vous y précipiter. Mais pour bien voir, une lumière nette ne suffit pas : il faut aussi un œil pur, car elle ne passe pas par un œil que la maladie a couvert d’impuretés. Nettoyez vos yeux, nettoyez votre esprit pour que la lumière puisse descendre en vous. Pourquoi périr dans les ténèbres, quand le Très-Bon vous envoie la lumière et le remède pour vous guérir ? Il n’est pas encore trop tard. Venez, pendant le temps qu’il vous reste, venez à la lumière, à la vérité, à la vie. Venez à votre Sauveur qui vous tend les bras, vous ouvre son cœur, et vous supplie de l’accueillir pour votre bien éternel. »

Jésus est vraiment suppliant, amoureusement suppliant, dépouillé de toute pensée qui ne soit pas amour… Même les fauves les plus endurcis, les plus enivrés de haine, le ressentent et leurs armes s’avouent vaincues, leurs venins n’ont plus la force de faire jaillir leur acide.

413.8

Ils se regardent. Puis Elchias prend la parole au nom de tous :

« Tu as bien parlé, Maître ! Je te prie d’accepter le banquet que j’offre pour t’honorer.

– Je ne demande pas d’autre honneur que celui de conquérir vos âmes. Laisse-moi à ma pauvreté…

– Tu ne voudrais pas me faire l’affront de refuser ?

– N’y vois aucune offense. Je te prie de me laisser avec mes amis.

– Mais eux aussi peuvent t’accompagner, c’est évident ! Ce serait un grand honneur pour ma maison, un grand honneur !… Tu vas bien chez d’autres qui sont des puissants ! Pourquoi pas chez Elchias ?

– Eh bien… je viendrai. Mais, sois-en sûr, je ne pourrai pas parler dans le secret de ta maison différemment qu’ici, au milieu du peuple.

– Moi non plus ! Ni mes amis ! En douterais-tu ?.. »

Jésus le fixe des yeux, longuement. Puis il dit :

« Je ne doute que de ce que j’ignore. Mais je connais la pensée des hommes. Allons chez toi… Paix à ceux qui m’ont écouté. »

Et à côté d’Elchias, il se dirige hors du Temple, suivi du groupe de ses apôtres mêlés, sans enthousiasme, aux amis d’Elchias.

413.1

The city is full of people. The Temple is crowded. Jesus ascends to it as soon as He enters Jerusalem and He goes in through the gate near the Bethesda, that is, almost immediately, before the people realize that He is in Town and before the news may spread from the house where they leave their baggage and where they wash and tidy themselves, in order to enter the Temple clean and free from dust and perspiration.

There is the usual indecorous din of vendors and money-changers, and the usual kaleidoscope of colours and faces.

Jesus, with the apostles who have bought what is necessary for the offering, goes straight to the place of prayer and remains there for a long time. Of course, He is noticed by many people, both good and bad, and a whisper spreads like the wind and with the noise of leaves rustling in the wind, through the large outer yard, where people stop to pray. And when, after praying, He retraces His steps, a train of people, which becomes bigger and bigger, follows Him through the other atria, porches, yards, until they become a crowd, which surrounds Him and asks Him to speak.

«Another time, children! And in some other place!» says Jesus and He raises His arm to bless, trying to go away.

Scribes, Pharisees, doctors and their disciples, scattered among the people, sneer saying to one another sharp phrases, which are real mockery, such as: «Prudence is advising» or: «Eh! somewhat afraid…» or: «He has reached the age of reason» or also: «Not such a fool as we thought…» But the greater part, those who know and love Him or those who sincerely wish to know Him, and thus nurse no grudge against Him, insist in saying: «Are You going to deprive us of a feast in the Feast? Good Master, You cannot do that! Many of us have made sacrifices to remain here waiting for You…» and some hiss the mockers or give them sharp answers.

It is very obvious that the mass would be ready to overwhelm the wicked minority, who, shrewd and crafty as they are, take the hint, and they not only become quiet, but endeavour to go away. And although they are in the enclosure of the Temple, many do not hesitate to scoff at or hurl abuse at those who are departing, whilst others, mainly elderly people, and thus more reflective, ask Jesus: «Since You know, please tell us, what will happen to this place, to this town, to the whole of Israel, who will not surrender to the Voice of the Lord?»

413.2

Jesus looks at those grey or white haired heads pitifully and replies:

«Jeremiah told you[1] what will happen to those who reply to the flash of divine wrath by increasing their sins, and consider divine mercy as a proof of weakness on God’s side. Because God is not to be derided, children. You, as the Eternal God said through the lips of Jeremiah, are like clay in the hands of the potter, as clay are those who consider themselves mighty, as clay are the inhabitants of this place and those of the royal palace. There is no human power that can resist God. And if the clay resists the potter and wants to take strange horrible shapes, the potter turns it into a handful of clay again and starts afresh and works it into another vessel until it realises that the potter is the stronger and thus it yields to his will. And it may also happen that the vessel breaks into pieces, because it persists in not being modelled, as it refuses the water with which the potter moistens it in order to be able to shape it without cracks. The potter then throws the refractory clay and the useless unworkable bits and pieces into the waste dump and he takes fresh clay and moulds it as he thinks best. Does the Prophet not say so when explaining the symbol of the potter and the clay vessel? That is what he says. And repeating the words of the Lord, he says: “As the clay is in the potter’s hand, so you, Israel, are in the hand of God”. And the Lord adds, as a warning to those who are refractory, that only penance and repentance, when God reproaches man, can change the decree of God to punish a rebellious people.

Israel did not repent. Thus the threats of God have struck Israel many times. Israel is not repenting even now that not a prophet, but One Who is more than a prophet speaks to her. And God Who has had supreme mercy on Israel and has sent Me, now says to you: “As you do not listen to My own Voice, I will regret the good I have done to you and I will prepare a disaster for you”. And I, Who am Mercy, although I know that I am speaking in vain, I shout to Israel: “Each one of you, turn back from your evil ways. Amend your conduct and your inclinations. So that, when the plan of God will be carried out against the guilty Nation, at least the better ones in it may preserve their spirits free from sin in the general loss of goods, of freedom, of union, and united to God they may not lose the eternal goods as they lost the earthly ones”.

The visions of prophets have always one aim: to warn men of what may happen. And it is stated by the symbol of the earthenware vessel, broken in the presence of the people, what is in store for towns and kingdoms that do not surrender to the Lord, and…»

413.3

The elders, scribes, doctors and Pharisees, who had gone away previously, must have gone to inform the Temple guards and the magistrates in charge of order. And one of them, followed by a handful of comical cardboard soldiers, whose faces only seem belligerent, as they are a mixture of stupidity with a little malice and much harshness, not to say criminality, comes towards Jesus. The Master is speaking leaning against a column of the porch of Pagans and as the magistrate cannot get through the crowds, which have formed an impenetrable circle around Jesus, he shouts: «Go away! Or I will get my soldiers to throw You out of the enclosure…»

«Ugh! The big green flies! Heroes against lambs! Can you not go in and put in prison those who have turned Jerusalem into a brothel, and the Temple into a market? Go away, you chicken-hearted man, go away and stay with beech-martens… Ugh! Ugh!» The people turn against the grotesque soldiers and make it clear that they will not let the Master be insulted.

«I am carrying out the instructions I received…» says apologetically the leader of those… policemen.

«You are carrying out Satan’s instructions and you do not realize that. Go away now, and implore God’s mercy as you dared insult and threaten the Master! You dare not touch the Master! Is that clear to you? You are our oppressors, He is the Friend of the poor. You are our corruptors, He is our holy Master. You are our ruin, He is our Salvation. You are perfidious, He is good. Go away, or we shall do to you what Mattathias did[2] at Modein. We will hurl you down the slope of Moriah like idolatric altars, and we will cleanse the place you have desecrated, washing it with your blood, and the feet of the only Holy Man in Israel will tread upon that blood to go to the Holy of Holies and reign there, as He deserves! Away from here! You and your masters! Away, you hired ruffians serving hired assassins…»

It is a frightful uproar… Roman guards rush from the Antonia led by an elderly severe hasty non-commissioned officer.

«Make room, you stinkers! What’s happening? Are you tearing one another to pieces over some of your scabby lambs?»

«They are rebelling against the soldiers…» the magistrate endeavours to explain.

«By invincible Mars! These… soldiers? Ah! Ah! Go and fight cockroaches, you wine-cellar warrior.» He then addresses the people saying: «Tell me…»

«They did not want to let the Galilean Rabbi speak. They wanted to drive Him away. Perhaps they wanted to capture Him…»

«The Galilean Rabbi? Non licet. I say to you in the language of Rome the word of John Decollate. Ah! Ah! March to your kennel you and your curs. And tell the mastiffs to lie down as well. The She-Wolf knows how to tear to pieces those, too… Is that clear? Rome only has the right to judge. And You, Galilean… You may go on telling Your stories… Ah! Ah!» and he turns around all of one piece, his breastplate shining in the sun, and goes away.

«Exactly as with Jeremiah…»

«As with all the prophets, you ought to say…»

«But God triumphs just the same.»

«Master, go on speaking. The vipers have run away.»

«No, let Him go, lest the new Pashhurs[3] should come back with greater strength and put Him in chains…»

«There is no such danger… While the lion roars the hyenas do not come out…»

The people speak making their comments in utter confusion.

413.4

«You are wrong» says an unctuous Pharisee wrapped in his pompous mantle, followed by his likes and by some doctors of the Law. «You are wrong. You must not think that the entire caste is like some of its members. Eh! Eh! There is good and bad on every tree.»

«Yes. In fact figs are generally sweet. But if they are unripe or too ripe they are sour or acid. You are acid. Like the figs of the very bad basket[4] of the prophet Jeremiah» says one from the middle of the crowd: a man I do not know, but he must be well known to the crowds and is also a mighty one, because I see the people wink approvingly while the Pharisee pockets the blow without reacting.

On the contrary, in an even more sugary manner, he turns towards the Master and says to Him: «A wonderful subject for Your Wisdom. Rabbi, do speak to us on this subject. Your elucidations are so… new… so… learned… We savour them with greedy appetite.»

Jesus stares at the Pharisaic champion and then replies to him: «You, Helkai, and your friends have also another unavowed appetite. But you will be given also that food… which is even more acid than figs. And it will contaminate your hearts as sour figs infect bowels.»

«No, Master. I swear to it in the name of the living God! My friends and I hunger only to hear You speak… God sees whether…»

«That’s enough. Honest people need not swear. Their deeds are their oath and witness.

413.5

But I shall not speak of the very good and very bad figs…»

«Why not, Master? Are You afraid that facts may contradict Your explanations?»

«Oh! no! On the contrary…»

«So You foresee torment, shame, sword, plague, famine for us?»

«All that and even more.»

«Even more? What? So God no longer loves us?»

«He loves you so much that He fulfilled His promise.»

«You? Are You His promise?»

«I am.»

«In that case, when are You going to establish Your Kingdom?»

«Its foundations have already been laid.»

«Where?»

«In the hearts of good people.»

«But that is not a kingdom. That is teaching!»

«As My Kingdom is a spiritual one, spirits are its subjects. And spirits need no palaces, houses, armies, walls. They need to know only the Word of God and practise it. Which is happening in good people.»

«But can You speak that Word? Who authorises You?»

«The possession.»

«Which possession?»

«The possession of the Word. I give what I am. One who has life, can give life. One who has money, can give money. By My eternal Nature I have the Word that translates the Divine Thought and I give the Word, because the Love to make known the Thought of the Most High, Who is My Father, urges Me to give that gift.»

«Mind what You say! It’s an audacious language! It may be detrimental to You!»

«It would be more detrimental to lie, because it would imply perverting My Nature and disowning Him from Whom I proceed.»

«So You are God, the Word of God?»

«I am.»

«And You say so like that? In the presence of so many witnesses who could report You?»

«The Truth does not lie. The Truth does not make calculations. The Truth is heroic.»

«And that is the truth?»

«The Truth is He Who is speaking to you. Because the Word of God translates the Thought of God, and God is Truth.»

413.6

The crowds are all ears, paying attention, in silence, to the discussion, which, however, is carried on without harshness. More people have rushed there from other parts, and the yard is crammed: hundreds of faces all turned towards one spot. And more faces, with stretched necks, appear from the openings leading to this yard, anxious to see and hear…

Helkai, the member of the Sanhedrin, and his friends look at one another… A rapid exchange of anxious glances. But they control themselves. Nay, an old doctor asks very kindly: «What should we do to avoid the punishments that You foresee?»

«You ought to follow Me, and above all believe Me. And even more: love Me.»

«Are You a mascot?»

«No. I am the Saviour.»

«But You have no armies…»

«I have Myself. Remember, you should all remember, for your own sake and out of pity for your souls, remember the words[5] of the Lord to Moses and Aaron, when they were still in the land of Egypt: “Each man of the people of God must take a lamb without blemish, a male one year old. One animal for each household, and if the number of persons in the family is too small to eat all the animal, they must join with their neighbour. And you shall immolate it on the fourteenth day of the month of Abib, which is now called Nisan April, and with the blood of the immolated animal you shall wet the doorposts and the lintel of your houses. And the same night you shall eat the flesh roasted over the fire, with unleavened bread and bitter herbs. And you shall burn what might be left over. And you shall eat it with a girdle round your waist, sandals on your feet, a staff in your hand, you shall eat it hastily, because it is the passover of the Lord. And that night I will pass and strike down all the first-born of man and animal, that are in the houses not marked with the blood of the lamb”. At present, in the new passover of God, the truest passover, because God really passes amongst you in a visible manner, recognizable by His signs, those will be saved who are marked with the salutary mark of the Blood of the Lamb. Because, truly, you will all be marked with it. But only those who love the Lamb and will love His Sign, will receive salvation from that Blood. With regards to the others it will be the mark of Cain. And you know that Cain no longer deserved to see the face of the Lord and had no more peace. And chased by remorse, by punishment, by Satan, his cruel king, he became a fugitive and wanderer over the Earth as long as he lived. He is a really great figure of the People who will strike the new Abel…»

«Ezekiel also speaks of the Tau… Do You think that Your Sign is Ezekiel’s Tau?»

«It is.»

«So You accuse us because there is abomination in Jerusalem?»

«I wish I could not do so. But it is so.»

«And are there no sinners amongst those marked with the Tau? Can You swear to that?»

«I do not swear anything. But I say that if there are sinners among those who are marked, their punishment will be even more dreadful, because adulterers of the spirit, abjurers, the killers of God, who become so after being His followers, will be the greatest in Hell.»

«But those who cannot believe that You are God, will not commit sin. They will be justified…»

«No. If you had not known Me, if you had not been able to verify My deeds, if you had not had the opportunity to examine My words, you would not be guilty. If you were not doctors in Israel, you would not be in the wrong. But you know the Scriptures and you see My works. You can make a comparison. And if you do so honestly, you will see Me in the words of the Scripture and you will see the words of the Scripture in Me, translated into My actions. Thus you will not be justified for failing to recognize Me and for hating Me. There are too many idols, too much abomination, too much fornication, where God only should be. And the same applies to every place where you are. Salvation consists in disowning all that and in accepting the Truth that speaks to you. Consequently, where you kill or you try to ki1l, you will be killed. And that is why you will be judged at the border of Israel, where all human power lapses, and the Eternal Father only is the Judge of His creatures.»

413.7

«Why do You speak so, Lord? You are severe.»

«I am truthful. I am the Light. The Light was sent to illuminate Darkness. But the Light must shine freely. The Most High would have sent His Light in vain, if He had hidden that Light under a bushel. Not even men do so when they light a lamp, otherwise there would be no sense in lighting it. If they light it, they do so that it may give light and those in the house may see. I have come to give light to the darkened earthly house of My Father, so that those who are in it may see. And the Light shines. And bless it, if its most pure beams disclose reptiles, scorpions, traps, cobwebs, cracks in the walls. It does so for your sake, to give you the opportunity to know yourselves, to cleanse yourselves, driving away harmful animals, that is, passions and sins, so that you may rebuild yourselves before it is too late, and you may see where you set your foot: on Satan’s trap, before you fall into it. But in order to see, in addition to a clear light, one needs a clear eye. No light can illuminate an eye that a disease has covered with pus. Cleanse your eyes and your spirits, so that the Light may descend into you. Why perish in Darkness when the Most Good God sends you Light and Medicine to cure you? It is not too late yet. In the time still left to you, come to the Light, the Truth, the Life. Come to your Saviour Who stretches His arms to you, and opens His heart to you, imploring you to receive Him for your own eternal good.»

Jesus is really imploring, yearning lovingly, and nothing but love emanates from Him… Even the most stubborn beasts, even those who are most intoxicated with hatred, perceive so, and their weapons avow defeat and their poison fails to spit out its acid bitterness.

413.8

They look at one another. Then Helkai speaks on behalf of everybody: «You have spoken the truth, Master! I beg You to accept the banquet which I offer to honour You.»

«The only honour I ask for, is to conquer your souls. Leave Me in My poverty…»

«You will not offend Me by refusing?!»

«No offence. I beg you to leave Me with My friends.»

«They are invited as well, who could doubt it? They are invited with You. A great honour for my house!… You go to other great people! Why not come to Helkai?»

«Well… I will come. But, believe Me, in the secret of your house I will not be able to speak words different from those that I have spoken here, among the people.»

«Neither will I! Nor my friends! Do You perhaps doubt it?…»

Jesus looks at him. He then says: «I doubt only what I do not know. But I do know the thoughts of men. Let us go to your house… Peace to those who have listened to Me.»

And beside Helkai He directs His steps out of the Temple, followed by the train of His apostles mixed, but not enthusiastic about it, with Helkai’s friends.


Notes

  1. a dit, en Jr 18, 1-11 ; 19, 10-15.
  2. a fait à Modin : lire ce récit en 1 M 2, 23-28.
  3. Non licet : expression latine qui signifie : cela n’est pas permis.
  4. Pashehur, cité en Jr 20, 1-3, est un prêtre qui avait frappé et mis au carcan Jérémie.
  5. du mauvais panier se réfère à l’épisode de Jr 24 sur une corbeille de figues pourries.
  6. les paroles, qui se trouvent en Ex 12, 3-13.
  7. Tau, en Ez 9, 3-6.

Notes

  1. told you, in: Jeremiah 18,1-11; 19,10-15.
  2. did, as can be read in: 1 Maccabees 2,23-28.
  3. Pashhurs is mentioned in: Jeremiah 20,13.
  4. bad basket refers to the episode of: Jeremiah 24.
  5. the words, that are in: Exodus 12,3-13.