Los Escritos de Maria Valtorta

113. Retour à Béthanie après la fête des Tentes.

113. Regreso a Betania

113.1

Je ne sais comment je vais pouvoir écrire si longtemps, parce que je sens que Jésus veut se présenter avec son Evangile vécu et j’ai souffert toute la nuit pour me souvenir de la vision suivante. J’ai gribouillé ce que j’avais entendu comme je le pouvais, pour ne rien oublier.

[…]

113.2

il est maintenant 11 heures, et je vois ce qui suit :

Jésus est de nouveau chez Lazare. D’après ce que j’entends, je comprends que la fête des Tentes est déjà passée, et que Jésus est revenu à Béthanie sur l’insistance de son ami qui souhaiterait ne jamais se séparer de Jésus. Je comprends aussi que Jésus y est accompagné des seuls Simon et Jean. Les autres sont disséminés dans la région. Je comprends enfin qu’il s’agit d’une réunion d’amis encore fidèles à Lazare, qui les a invités pour leur faire connaître Jésus.

Je comprends tout cela, car Lazare met encore mieux en lumière le caractère de chacun.

113.3

C’est ainsi qu’il parle de Joseph d’Arimathie, en le présentant comme « un homme juste et un véritable Israélite ». Il dit :

« Il n’ose le dire, car il craint le Sanhédrin dont il fait partie, et qui déjà te hait. Mais il espère que tu es bien le Messie annoncé par les prophètes. C’est lui qui m’a demandé de venir pour te connaître et te juger par lui-même, car ce que tes ennemis disaient de toi ne lui paraît pas juste… Des pharisiens sont même venus de Galilée pour t’accuser de péché. Mais Joseph en a jugé ainsi : “ Celui qui fait des miracles a Dieu avec lui. Qui a Dieu avec lui ne peut être dans le péché. Au contraire, il ne peut être qu’un homme aimé par Dieu. ” Il voudrait bien que tu ailles chez lui, à Arimathie. Il m’a demandé de te le dire. Et moi, je t’en prie : exauce à la fois sa prière et la mienne.

– Je suis venu pour les pauvres et pour ceux qui souffrent dans leur âme et leur corps plus que pour les puissants qui ne voient en moi qu’un objet qui les intéresse. Mais j’irai chez Joseph. Je n’ai aucun parti pris contre les puissants. L’un de mes disciples pourrait en témoigner : celui qui, par curiosité et pour se donner de l’importance, est venu chez toi, sans mon ordre… mais il est jeune, il faut l’excuser… Il pourrait témoigner de mon respect pour les castes puissantes qui se proclament d’elles-mêmes “ les tutrices de la Loi ” et… – à ce qu’elles laissent entendre – les soutiens du Très-Haut. Or l’Eternel se soutient tout seul ! Nul docteur n’a jamais fait preuve d’autant de respect que moi pour les officiers du Temple.

– Je le sais et il y en a beaucoup qui le savent, beaucoup… Mais seuls les meilleurs donnent à ton attitude son nom exact. Les autres… l’appellent “ hypocrisie ”.

– Chacun donne ce qu’il a en lui, Lazare.

– C’est vrai. Mais va chez Joseph. Il souhaiterait ta présence pour le prochain sabbat.

– J’irai. Tu peux le lui faire savoir.

113.4

– Nicodème aussi est bon. Mais il… il m’a dit… Puis-je te rapporter une critique à propos de l’un de tes disciples ?

– Cite-la. Si Nicodème est un homme juste, son jugement sera juste. S’il est injuste, il critiquera une conversion, car l’Esprit donne la lumière à l’esprit de l’homme, si c’est un homme droit ; et l’esprit de l’homme, conduit par l’Esprit de Dieu, possède une sagesse surnaturelle et lit ce qu’il y a dans les cœurs.

– Il m’a dit : “ Je ne critique pas la présence d’ignorants et de publicains au nombre des disciples du Christ, mais je ne trouve pas convenable qu’il y ait parmi les siens un homme qui ne sait pas s’il est pour lui ou contre lui et qui est comme un caméléon qui prend la couleur et l’aspect de ce qui l’entoure. ”

– Il s’agit de Judas. Je le sais. Mais soyez-en tous sûrs : la jeunesse est un vin qui fermente, puis s’éclaircit. Pendant la fermentation, il se gonfle et écume et déborde de tous côtés sous l’effet d’une vitalité exubérante. Le vent du printemps secoue les arbres dans tous les sens, il semble ébouriffer follement les frondaisons. Mais c’est lui que nous devons remercier pour la fécondation des fleurs. Judas est vin et vent. Mais il n’est pas mauvais. Ses agissements bouleversent et troublent, heurtent même, et font souffrir. Mais il n’est pas foncièrement mauvais… c’est un poulain au sang ardent.

– Tu le dis… Moi, je ne suis pas compétent pour le juger.

113.5

Il m’est resté l’amer souvenir qu’il m’a dit que tu l’avais vue…

– Mais cette amertume est maintenant adoucie par le miel que t’apporte ma promesse…

– Oui, mais moi je garde le souvenir de ce moment. On n’oublie pas la souffrance, même quand elle appartient au passé.

– Lazare, Lazare, tu t’inquiètes de trop de choses… et si peu importantes ! Laisse faire le temps : ce sont des bulles d’air qui crèvent et disparaissent avec leurs reflets gais ou tristes. Regarde vers le Ciel. Lui, il ne s’évanouit pas : il demeure pour les justes.

– Oui, mon Maître et ami. Je ne veux pas juger les relations de Judas avec toi, ni sa présence à tes côtés que tu acceptes. Je prierai pour qu’il ne te nuise pas. »

Jésus sourit et la vision prend fin.

113.1

No sé cómo voy a poder escribir tanto, porque siento que Jesús se quiere presentar con su Evangelio vivido y he estado sufriendo toda la noche para recordar la visión que sigue. Las palabras oídas, para no olvidarlas, las he plasmado, como podía, con verdaderos garabatos.

113.2

Y ahora — son las 11 — veo esto.

Jesús, de nuevo, está donde Lázaro. Por lo que oigo, comprendo que los Tabernáculos se han celebrado ya y que ha vuelto a Betania debido a la insistencia de su amigo, el cual no querría nunca estar separado de Jesús. También comprendo que está en casa de Lázaro sólo con Simón y Juan, mientras los demás están esparcidos por los alrededores. Y, en fin, comprendo que ha habido un encuentro de amigos, todavía fieles a Lázaro, invitados por él para que conocieran a Jesús.

Comprendo todo esto porque Lázaro continúa — con más detalle — ilustrando las características morales de cada uno.

113.3

Así, habla de José de Arimatea, definiéndole “hombre justo y verdadero israelita.” Dice: «No se atreve a decirlo — porque teme al Sanedrín, que ya te odia, y del cual forma parte —, pero espera que Tú seas el Anunciado por los Profetas. Él mismo me ha pedido venir para conocerte y juzgar acerca de ti en primera persona, puesto que no le parecía justo lo que de ti decían tus enemigos... Hasta de Galilea han ido fariseos para acusarte de pecado. Pero José ha juzgado así: “Quien obra milagros tiene consigo a Dios. Quien tiene a Dios no puede estar en pecado; es más, debe ser alguien amado por Dios”. Y querría que fueras a Arimatea, a su casa. Me ha dicho que te lo proponga. Y yo te pido que escuches su petición, que también es mía».

«He venido para los pobres y para los que sufren en alma y cuerpo, más que para los poderosos que ven en mí sólo un objeto de interés. Pero iré a casa de José. No hay en mí toma de posición contra los poderosos. Un discípulo mío, ese que por curiosidad y por importancia autodeclarada vino a tu casa sin orden mía — pero es joven y se ha de ser indulgente con él —, puede dar testimonio de mi respeto a las castas poderosas que se autoproclaman “las tutoras de la Ley” y... — dan a entender — “las sustentadoras del Altísimo” — ¡está claro que el Eterno se sostiene Él solo! —. Ninguno entre los doctores ha tenido nunca el respeto que Yo he tenido hacia los oficiales del Templo».

«Lo sé. Y son muchos los que lo saben, realmente muchos... Pero sólo los mejores dan a este acto el nombre justo. Los demás... lo llaman “hipocresía”».

«Cada uno da lo que dentro de sí tiene, Lázaro».

«Es verdad. Ve, no obstante, a casa de José. Él desearía que fueras para el próximo sábado».

«Iré. Puedes hacérselo saber».

113.4

«También Nicodemo es bueno. Es más... me ha dicho... Bueno, ¿puedo manifestarte una crítica acerca de uno de tus discípulos?».

«Dila. Si es justo, lo que dice será cierto; si injusto, criticará una conversión, porque el Espíritu da luz al espíritu del hombre si es hombre recto; y el espíritu del hombre guiado por el Espíritu de Dios tiene sabiduría sobrehumana y lee la verdad de los corazones».

«Me ha dicho: “No critico la presencia de los ignorantes ni de los publicanos entre los discípulos del Cristo. Pero no juzgo digno de estar entre los suyos a aquel que no sé si está con Él o contra Él, como un camaleón que toma color y aspecto de lo que le rodea”».

«Es Judas Iscariote. Lo sé. Pero, creedlo todos, la juventud es vino que fermenta y luego se depura. Al fermentar aumenta de volumen y hace espuma y rebasa por todas partes debido a una exuberancia de fuerza. El viento de primavera lo comba todo en todas las direcciones, y parece un enloquecido desordenador de frondas; y, no obstante, debemos estarle agradecidos por ser fecundador de flores. Judas es vino y viento, pero malvado no es. Su modo de actuar crea trastornos, turba, incluso irrita, y hace sufrir; pero no todo en él es malvado... es un potro de sangre ardiente».

«Tú lo dices... Yo no soy competente para juzgarle.

113.5

De él me ha quedado la amargura de haberme dicho que Tú la habías visto…».

«Pero esa amargura se mitiga ahora con miel, por mi promesa…».

«Sí. Pero yo me acuerdo de aquel momento... El sufrimiento no se olvida aunque haya cesado».

«¡Lázaro, Lázaro! Te turbas por demasiadas cosas... ¡muy mezquinas, por cierto! Deja que pasen los días: pompas de aire que se desvanecen y no vuelven con sus colores alegres o tristes; y mira al Cielo, que no desaparece y que es para los justos».

«Sí, Maestro y Amigo. No quiero juzgar el hecho de que Judas esté contigo, ni el que Tú le tengas contigo. Pediré que no te perjudique».

Jesús sonríe y todo termina.