Los Escritos de Maria Valtorta

125. Les discours de la Belle Eau :

125. Los discursos en Agua Especiosa:

125.1

Le temps moins mauvais – même s’il reste pluvieux – permet aux gens de venir trouver le Maître.

Jésus, à l’écart, écoute deux ou trois personnes qui ont des choses importantes à lui dire et qui regagnent ensuite leurs places, rassérénées.

Il bénit aussi un petit enfant qui souffre de fractures des jambes et qu’aucun médecin ne veut soigner. Ils disent :

« C’est inutile. La fracture s’étend tout en haut jusque vers la colonne vertébrale. »

Sa mère, tout en larmes, explique :

« Il courait avec sa petite sœur dans la rue du village. Un hérodien est arrivé au galop avec son char et l’a écrasé. J’ai cru qu’il était mort. Mais c’est pire, comme tu vois. Je l’allonge sur cette planche car… il n’y a rien d’autre à faire. Et il souffre, il souffre, car l’os perce. Mais ensuite, quand l’os ne percera plus, il souffrira car il ne pourra que rester allongé sur le dos.

– Tu as très mal ? demande avec compassion Jésus à l’enfant qui pleure.

– Oui.

– Où ?

– Ici… et là. »

Il touche d’une main hésitante les deux os iliaques.

« Et puis ici et là, et il touche ses reins et ses épaules. La planche est dure, et je veux bouger, moi… »

Désespéré, il fond en larmes.

« Veux-tu venir dans mes bras à moi ? Tu viens ? Je t’emmène là haut. Tu vas voir tout le monde pendant que je parle.

– Oh oui… ! (son oui est plein de désir). Le pauvre petit tend des bras suppliants.

– Alors viens !

– Mais il ne peut pas, Maître, c’est impossible ! Il a trop mal… Je ne peux même pas le bouger pour le laver.

– Je ne lui ferai aucun mal.

– Le médecin…

– Le médecin, c’est le médecin, mais moi, c’est moi. Pourquoi es-tu venue ?

– Parce que tu es le Messie, répond la femme qui pâlit et rougit, prise entre l’espérance et le désespoir.

– Et alors ? Viens, mon petit. »

Jésus passe un bras sous ses jambes inertes, l’autre bras sous les petites épaules, prend l’enfant et lui demande :

« Est-ce que je te fais mal ? Non ? Alors, dis au revoir à ta maman et allons-y. »

Et il traverse avec son fardeau la foule qui s’ouvre. Il va jusqu’au fond, sur l’espèce d’estrade qu’on lui a faite pour que tout le monde le voie, même de la cour. Il se fait donner un petit banc, s’y assied, installe le petit garçon sur ses genoux et lui demande :

« Ça te plaît ? Maintenant, tiens-toi tranquille et écoute toi aussi. »

Puis il commence à parler. Il ne fait les gestes que de la main droite car, de la gauche, il soutient l’enfant qui regarde les gens, heureux de voir quelque chose, et sourit à sa maman qui se tient là-bas, au fond, le cœur battant d’espoir. Il joue avec le cordon du vêtement de Jésus et aussi avec la barbe soyeuse et blonde du Maître, et même avec une mèche de ses longs cheveux.

125.2

« Il est dit : “ Fais un travail honnête et consacre le septième jour au Seigneur et à ton âme. ” C’est cela que dit le commandement du repos sabbatique.

L’homme n’est pas plus grand que Dieu, or Dieu a fait la création en six jours et s’est reposé le septième. Comment donc l’homme se permet-il de ne pas imiter le Père et de ne pas obéir à son commandement ? Est-ce un ordre stupide ? Non. En vérité, c’est un commandement salutaire, que ce soit dans l’ordre physique, moral ou spirituel.

Un corps fatigué a besoin de repos comme celui de tout être. Le bœuf qui laboure les champs, l’âne qui nous porte, la brebis qui a mis bas son agneau et nous donne son lait se reposent eux aussi, et nous les laissons se reposer pour ne pas les perdre. Les mois où elle n’est pas ensemencée, la terre des champs repose aussi, et nous la laissons reposer, car elle se nourrit et se sature des sels qui lui tombent du ciel ou remontent du sol. Sans même nous demander notre avis, les animaux et les plantes qui obéissent aux lois éternelles d’une sage reproduction se reposent bien. Alors pourquoi l’homme ne veut-il pas imiter le Créateur qui s’est reposé le septième jour, tandis que les créatures inférieures, végétaux ou animaux, sans avoir reçu d’autre ordre que leur instinct, savent s’y conformer et lui obéir ?

Ce commandement est aussi utile à l’ordre moral qu’à l’ordre physique. Pendant six jours, l’homme a été occupé par tous et par tout. Pris comme le fil dans le mécanisme du métier à tisser, il n’a eu de cesse de courir ici et là, sans jamais pouvoir se dire : “ Maintenant, je m’occupe de moi-même et de ceux qui me sont le plus cher. Je suis un père, et aujourd’hui mes enfants existent pour moi ; je suis un époux, et aujourd’hui je me consacre à ma femme ; je suis un frère et je profite de mes frères ; je suis un fils et je procure mes soins à mes parents âgés. ”

C’est un ordre spirituel. Le travail est saint, mais l’amour l’est davantage, et Dieu est le Très-Saint. Par conséquent, souviens-toi de réserver au moins un jour sur sept à notre bon et saint Père, qui nous a donné la vie et nous la conserve. Pourquoi le traiter moins bien qu’un père, que des enfants, des frères, une épouse, ou notre propre corps ? Que le jour du Seigneur lui appartienne. Ah ! Quelle douceur est-ce de se retrouver après le travail du jour, le soir, dans un foyer plein d’affection ! Quelle douceur que de le retrouver après un long voyage ! Et pourquoi ne pas se retrouver après six jours de travail dans la maison du Père ? Pourquoi ne pas être comme un fils qui revient d’un voyage de six jours et dit : “ Voilà, je viens passer mon jour de repos avec toi ” ?

125.3

Mais, maintenant, écoutez, j’ai dit : “ Travaille d’un travail honnête. ”

Vous savez que notre Loi commande l’amour du prochain. L’honnêteté du travail fait partie de l’amour du prochain. Celui qui est honnête dans son travail ne vole pas dans le commerce, ne prive pas l’ouvrier de son salaire, ne l’exploite pas malhonnêtement. Il se rappelle que le serviteur comme l’ouvrier ont une chair et une âme semblable à la sienne. Il ne le traite pas comme des pierres inertes que l’on peut briser et frapper avec le pied ou le fer. Celui qui n’agit pas ainsi n’aime pas son prochain et pèche donc aux yeux de Dieu. Son gain est maudit, même s’il en met de côté une obole pour le Temple.

Qu’une telle offrande est menteuse ! Comment peut-on oser la déposer au pied de l’autel, alors qu’elle ruisselle des larmes et du sang de l’inférieur exploité, ou qu’elle s’appelle “ vol ”, c’est-à-dire trahison à l’égard du prochain – car le voleur est un traître pour son prochain – ? Voici ce qu’est la sanctification d’une fête : c’est en profiter pour s’examiner soi-même et s’employer à devenir meilleur et à réparer les péchés commis pendant les six jours. Mais, croyez-le bien, ce n’est pas un acte tout extérieur qui ne changerait pas d’un iota votre façon de vous comporter.

Dieu veut des œuvres vivantes et non pas des simulacres d’œuvres. Une fausse obéissance à sa Loi n’est qu’un simulacre. Simulacre aussi la sanctification mensongère du sabbat, c’est-à-dire le repos qu’on observe pour bien montrer aux yeux des hommes qu’on obéit au commandement, mais en passant ces heures de loisir dans le vice, dans la luxure, dans la ripaille, ou encore en réfléchissant à la meilleure manière de voler son prochain et de lui nuire la semaine suivante. Simulacre encore la sanctification du sabbat, c’est-à-dire le repos matériel, si elle ne s’accompagne pas d’un travail intime, spirituel, sanctifiant, d’un sincère examen de conscience, de la reconnaissance humble de sa propre misère, d’une sérieuse résolution de mieux agir la semaine suivante.

125.4

Vous direz : “ Et si ensuite on retombe dans le péché ? ” Mais que diriez-vous d’un enfant qui, après être tombé, ne voudrait plus faire un pas pour ne pas s’exposer à une autre chute ? Que c’est un sot. Qu’il ne doit pas avoir honte d’avoir une démarche mal assurée, puisque nous sommes tous passés par-là quand nous étions petits et que notre père ne nous en a pas moins aimés pour autant… Qui ne se souvient comment nos chutes ont fait tomber sur nous une pluie de baisers maternels et de caresses de notre père ?

C’est exactement ce que fait notre très doux Père qui est dans les Cieux. Il se penche sur son petit enfant tombé par terre qui pleure, et il lui dit : “ Ne pleure pas. Je te relève. Tu feras plus attention une autre fois. Maintenant, viens dans mes bras. Là, tout ton mal disparaîtra et tu en sortiras fortifié, guéri, heureux. ” C’est cela que dit notre Père qui est dans les Cieux. C’est cela que je vous dis, moi aussi.

Si vous arrivez à avoir foi dans le Père, tout vous réussira. Une foi – faites bien attention – comme celle d’un tout petit. Le petit enfant croit tout possible. Il ne se demande pas comment tel fait peut se produire. Il n’en mesure pas la profondeur. Il croit en celui qui lui inspire confiance et fait ce qu’il lui dit. Soyez comme de petits enfants auprès du Très-Haut. Comme il les aime, ces petits anges égarés sur notre terre et qui en font la beauté ! Il aime également les âmes qui deviennent simples, bonnes, pures comme un enfant.

Voulez-vous voir la foi d’un enfant, pour apprendre à avoir la foi ? Regardez bien. Vous avez tous eu pitié de ce petit garçon que je tiens sur ma poitrine. Contrairement à ce que déclaraient les médecins et sa maman, il n’a pas pleuré quand je l’ai assis sur mon sein. Vous voyez ? Lui, qui depuis longtemps ne faisait que pleurer nuit et jour sans trouver de repos, il n’a pas pleuré et s’est endormi paisiblement sur mon cœur. A ma question : “ Veux-tu venir dans mes bras ? ”, il a répondu : “ Oui ” sans réfléchir à son misérable état, à la douleur que probablement il aurait pu ressentir, aux conséquences d’un déplacement. Sur mon visage il a vu l’amour, il a dit : “ oui ”, et il est venu. Il n’a pas ressenti de douleur. Il s’est réjoui d’être ici, tout en haut, et de voir, lui qui était cloué sur cette planche ; il a été heureux d’être placé sur la douceur de la chair, plutôt que sur la dureté du bois. Il a souri, il a joué et s’est endormi en tenant encore une mèche de mes cheveux dans ses petites mains.

125.5

Maintenant, je vais l’éveiller par un baiser… » et Jésus dépose un baiser sur les cheveux châtains du bambin, jusqu’à ce qu’il l’éveille en lui souriant.

« Comment t’appelles-tu ?

– Jean.

– Ecoute, Jean. Veux-tu marcher ? Aller voir ta maman et lui dire : “ Le Messie te bénit en raison de ta foi ” ?

– Oui ! Oui ! »

Le petit garçon bat des mains et lui demande :

« Tu vas me faire marcher ? Sur les prés ? je n’aurai plus cette méchante planche si dure ? Plus de médecins qui font mal ?

– Plus jamais.

– Ah, comme je t’aime ! »

Il jette ses bras au cou de Jésus et l’embrasse et, pour être plus à l’aise pour le faire, il saute à genoux sur les genoux de Jésus, et une grêle de baisers innocents tombe sur le front, les yeux, les joues de Jésus.

Dans sa joie, l’enfant ne s’est pas même aperçu qu’il pouvait remuer, lui qui était jusqu’alors brisé. Mais le cri de sa mère et ceux de la foule le secouent et le font se retourner avec étonnement. Ses yeux innocents dans son visage amaigri se font interrogateurs. Toujours à genoux, le bras droit passé autour du cou de Jésus, il lui demande confidentiellement – en désignant la foule tumultueuse, sa mère qui, au fond, l’appelle en unissant son nom à celui de Jésus : « Jean ! Jésus ! Jean ! Jésus ! » – :

« Pourquoi est-ce que les gens crient, et maman aussi ? Qu’est-ce qu’ils ont ? Est-ce toi, Jésus ?

– C’est moi. La foule crie parce qu’elle est contente que tu puisses marcher. Adieu, mon petit Jean (Jésus lui donne un baiser et le bénit). Va voir ta maman et sois gentil. »

Le petit garçon descend tranquillement des genoux de Jésus, puis par terre. Il court vers sa maman, saute à son cou et lui dit :

« Jésus te bénit. Pourquoi pleures-tu, alors ? »

Quand les gens redeviennent un peu plus silencieux, Jésus dit d’une voix de tonnerre :

« Faites comme le petit Jean, vous qui tombez dans le péché et vous blessez. Ayez foi en l’amour de Dieu. Que la paix soit avec vous. »

Et pendant que l’assemblée crie des hosannas et que l’heureuse mère pleure, Jésus, protégé par les siens, quitte la pièce et la vision prend fin.

125.1

El día — aunque aún llueva — está menos insoportable y permite a la gente ir donde el Maestro.

Jesús escucha aparte a dos o tres que tienen grandes cosas que decirle y que luego se van a su sitio, más tranquilos.

Bendice también a un niñito que tiene las piernecitas fracturadas de forma calamitosa y que ningún médico ha querido tratar de curar, pues decían: «Es inútil. Están rotas arriba, junto a la columna». Esto lo dice la madre, bañada en lágrimas; explica: «Iba corriendo con su hermanita por la calle del pueblo. Vino al galope con su carro un herodiano y le arrolló. Pensé que le había matado, pero ha sido peor. Ya ves: le tengo en esta tabla porque... no hay nada que hacer. Y sufre, sufre porque el hueso perfora; pero cuando el hueso deje de perforar, seguirá sufriendo porque sólo podrá estar echado sobre la espalda».

«¿Te duele mucho?» le pregunta, piadoso, Jesús al niñito, que está llorando.

«Sí».

«¿Dónde?».

«Aquí... y aquí» y se toca con la manecita insegura los dos huesos ilíacos. «Y también aquí y aquí» y se toca las zonas lumbares y los hombros. «La tabla es dura y yo quiero moverme, yo…» y llora desesperado.

«¿Quieres que te tome en brazos? ¿Quieres? Te llevo allí arriba. Ves a todos mientras Yo hablo».

«Síii» es un “sí” lleno de anhelo. El pobrecito niño tiende a Jesus sus brazos suplicantes.

«Pues entonces ven».

«Pero si no puede, Maestro. ¡Es imposible! Le duele demasiado... Ni siquiera le puedo mover yo para lavarle».

«No le hago daño».

«El médico…».

«El médico es el médico, Yo soy Yo. ¿Por qué has venido?».

«Porque eres el Mesías» responde la mujer, que se pone pálida y roja, con un sentimiento de esperanza y de desesperación al mismo tiempo.

«¿Entonces...? Ven, pequeñuelo». Jesús, pasando un brazo por debajo de las inertes piernecitas y el otro por debajo de los hombritos, toma al niño y le pregunta: «¿Te hago daño? ¿No? Pues entonces di adiós a tu mamá y vamos».

Y va caminando con su carga, entre la muchedumbre que se va abriendo a su paso. Va hasta el otro extremo, sube a una especie de tarima que le han hecho para que le vean todos, incluso los que están en el patio, pide una banqueta y se sienta, se coloca bien al niño sobre sus rodillas y le pregunta: «¿Te gusta? Ahora estáte tranquilo y escucha tú también» y empieza a hablar, haciendo gestos con una mano sólo, la derecha, porque con la izquierda está sujetando al niño, que mira a la gente, feliz de ver algo, y sonríe a su mamá — a quien la esperanza tiene llena de impaciencia — que está en el otro extremo, y juguetea con el cordón de la vestidura de Jesús así como con la blanda barba rubia del Maestro y con un mechón de sus largos cabellos.

125.2

«Está escrito: “Cumple un trabajo honesto y el séptimo día dedícaselo al Señor y a tu espíritu”. Esto fue dicho con el mandamiento del descanso sabático.

El hombre no es superior a Dios; y Dios hizo en seis días su creación y el séptimo descansó. ¿Cómo, pues, el hombre se toma la libertad de no imitar al Padre y de no prestar obediencia a su mandamiento? ¿Acaso es un precepto estúpido? No. Se trata, ciertamente, de un imperativo saludable, tanto en el orden de la carne, como en el moral, como en el del espíritu.

El cuerpo del hombre, cuando está cansado, tiene necesidad de descansar, de la misma forma que la tiene el cuerpo de todo ser creado. Descansa incluso — y se lo permitimos, para no perderle — el buey que usamos en el campo, el asno que nos transporta, la oveja que pare al cordero y nos da leche. Descansa incluso — y la dejamos descansar — la tierra de los campos de labor, para que, en los meses en que no está sembrada, se nutra y se sature de las sales que le llueven del cielo o provienen del terreno. Descansan adecuadamente, incluso sin pedirnos el beneplácito, los animales y las plantas, que obedecen a leyes eternas de una sabia regeneración. ¿Por qué, pues, el hombre se niega a imitar a su Creador, que el séptimo día descansó, y a los seres inferiores — sean vegetales o animales — que, no habiendo recibido sino un imperativo en su instinto, saben conformarse a él y obedecerle?

Además de físico, es un imperativo moral. El hombre, durante seis días, ha sido de todos y de todo; le han llevado arriba y abajo, como hace con un hilo el dispositivo del telar, sin poder decir en ninguna ocasión: “Ahora me dedico a mí mismo, a mis seres queridos; soy el padre, hoy soy de mis hijos; soy el marido, hoy me dedico a mi esposa; soy el hermano, disfrutaré estando con mis hermanos; soy el hijo, voy a cuidar la vejez de mis padres”.

Es un imperativo espiritual. El trabajo es santo; más santo es el amor; santísimo, Dios. Pues entonces no nos olvidemos de darle al menos uno de entre los siete días a nuestro bueno y santo Padre, que nos ha dado la vida y nos la conserva. ¿Por qué vamos a tratarle como si fuera menos que el padre o que los hijos, o que los hermanos, o la esposa, o que nuestro mismo cuerpo? El dies Domini sea del Señor. ¡Oh, dulce regresar, después del trabajo del día, por la noche, al ambiente acogedor del hogar lleno de entrañables sentimientos, dulce regresar a él tras un largo viaje! Y ¿por qué no ampararse, después de seis jornadas de trabajo, en la casa del Padre? ¿Por qué no ser como el hijo que, al volver de un viaje de seis días, dice: “Aquí estoy, vengo a pasar mi día de descanso contigo”?

125.3

Bien, ahora escuchadme; he dicho: “Cumple un honesto trabajo”.

Sabéis que nuestra Ley prescribe el amor al prójimo. La honradez en el trabajo se inscribe en el amor al prójimo. Quien es honrado en su trabajo no roba en las transacciones, no le substrae al trabajador su salario, no le explota de manera culpable, tiene presente que quien está a su servicio y quien trabaja para él son una carne y un alma como las suyas, y no los trata como si fueran pedazos de piedra sin vida que es lícito romper o golpear con el pie o con el hierro. Quien no actúa así no ama al prójimo y peca por ello ante los ojos de Dios; su ganancia es maldita, aunque de ella separe el óbolo para el Templo.

¡Oh, qué falsa es esa dádiva! ¡Cómo puede atreverse a depositarla al pie del altar, cuando está rebosando lágrimas y sangre del inferior, explotado; cuando es un “hurto”, es decir, una traición respecto al prójimo (porque el ladrón es un traidor respecto a su prójimo)? Creedlo: no se santifican las fiestas si no se usan para escudriñarse uno a sí mismo, si no se aprovechan para mejorarse uno a sí mismo, para reparar los pecados cometidos durante los otros seis días. ¡En esto consiste la santificación de la fiesta! Ésta es, no otra, enteramente exterior, que no cambia ni en una iota vuestro modo de pensar.

Dios quiere obras vivas, no simulacros de obras. Simulacro es la falsa veneración a su Ley; simulcro es la falaz santificación del sábado, o sea, el cumplimiento del descanso para mostrar ante los ojos de los hombres que se obedece al mandamiento, usando luego esas horas de ocio para el vicio, la lujuria, la crápula, o para pensar en cómo explotar y perjudicar al prójimo en la siguiente semana; es simulacro la santificación del sábado, o sea, el descanso material, si éste no se ve acompañado del trabajo íntimo, espiritual, santificante, de un recto examen de uno mismo, de un humilde reconocimiento de la propia miseria, de un serio propósito de obrar mejor en la semana siguiente.

125.4

Diréis: “¿Y si luego se vuelve a pecar?”. Pues bien, ¿qué diriais vosotros de un niño que por haberse caído se negara a dar ya un solo paso para, así, no volverse a caer?: que es un estúpido; que no tiene por qué avergonzarse de caminar aún con paso inseguro, porque a todos nos pasó cuando éramos pequeños, y no por ello nuestro padre no nos amó. ¿Quién no recuerda cómo nuestras caídas nos han atraído una lluvia de besos maternos y de caricias paternas? Lo mismo hace el Padre dulcísimo que está en los Cielos. Se inclina hacia su criatura, que llora en el suelo, y le dice: “No llores, Yo te levanto. Estáte más atento la próxima vez. Ven a mis brazos; en ellos se te pasarán todos tus males para seguir luego tu camino, fortalecido, curado, feliz”. Esto dice nuestro Padre que está en los Cielos, esto os digo Yo.

Si lograrais tener fe en el Padre, todo os saldría bien; una fe que debe ser, eso sí, como la de un párvulo. El niño cree que todo es posible, no se pregunta si puede y cómo puede darse un hecho; no mide la profundidad del hecho; cree en quien le inspira confianza, y hace lo que éste le dice. Sed como los pequeños ante el Altísimo. ¡Qué amor tiene Él por estos desambientados ángeles que constituyen la belleza de la Tierra! Así ama a las almas que se hacen simples, buenas, puras, como es el niño.

¿Queréis ver la fe de un niño para aprender a tener fe? Observad. En todos vosotros se veía una compasión hacia el pequeñuelo que tengo en mi pecho y que, contrariamente a lo que los médicos y la madre decían, no ha llorado estando sentado en mi regazo. ¿Veis? Hacía mucho tiempo que lloraba día y noche sin poder hallar descanso, y aquí no ha llorado; se ha dormido, sereno, sobre mi corazón. Le pregunté: “¿Quieres venir a mis brazos?”, y él me contestó: “sí”, sin razonar sobre su mísero estado, sobre el posible dolor que podría sentir, sobre las consecuencias de moverle. Ha visto en mi rostro amor y ha dicho: “sí”, y ha venido. Y no ha sentido dolor. Ha gozado estando aquí arriba viendo, él, que está clavado a su tabla lisa; ha gozado al colocarle en una carne blanda y no en una madera dura; ha sonreído, ha jugado y se ha dormido teniendo entre sus manitas un mechón de mis cabellos.

125.5

Ahora le voy a despertar con un beso…». Jesús besa al niño en sus delicados cabellos castaños, hasta que se despierta sonriente.

«¿Cómo te llamas?».

«Juan».

«Escúchame, Juan. ¿Quieres andar?, ¿ir con tu mamá y decirle: “El Mesías te bendice por tu fe”?».

«¡Sí! ¡sí!». El pequeño da palmadas con sus manitas y pregunta: «¿Haces que pueda ir? ¿Por los prados? ¿Se acabó la tabla fea? ¿Se acabaron los médicos que hacen daño?».

«Se acabó, se acabó para siempre».

«¡Ah..., cuánto te quiero!». Echa sus bracitos en torno al cuello de Jesús y le besa y, para besarle mejor, salta de rodillas encima de sus rodillas: una granizada de besos inocentes cae sobre la frente, sobre los ojos, sobre los carrillos de Jesús.

En su alegría, el niño ni siquiera se da cuenta de que se ha podido mover; él, que hasta ese momento había estado quebrantado. Pero el grito de su madre y de la multitud le hace volver en sí y girar la cabeza asombrado. Sus grandes ojos inocentes en el rostro enflaquecido miran como preguntando por qué. Todavía de rodillas, con el bracito derecho en torno al cuello de Jesús, le pregunta en tono confidencial (refiriéndose a la gente, que está revolucionada, a su madre, que en el otro extremo le llama uniendo su nombre al de Jesús: «¡Juan! ¡Jesús! ¡Juan! ¡Jesús!».): «¿Por qué grita la gente y mi madre? ¿Qué les pasa? ¿Eres Tú Jesús?».

«Soy Yo. La gente grita porque está contenta de que puedas andar. Adiós, pequeño Juan — Jesús le besa y le bendice —. Ve con tu mamá y sé bueno».

El niño baja, firme, de las rodillas de Jesús y de éstas al suelo, y corre hacia donde está su madre, le salta al cuello y dice: «Jesús te bendice. ¿Por qué lloras entonces?».

La gente está un poco más callada, Jesús dice con voz de trueno: «Haced como el pequeño Juan, vosotros, que, cayendo en el pecado, os herís. Tened fe en el amor de Dios. La paz sea con vosotros».

Y mientras el vocerío de la multitud, prorrumpiendo en gritos de hosanna, se mezcla con el llanto dichoso de la madre, Jesús, protegido por los suyos, sale de la estancia, y todo termina.