Los Escritos de Maria Valtorta

153. Les femmes des disciples au service de Jésus.

153. Las mujeres allegadas

153.1

« Qu’as-tu donc, Pierre ? Tu sembles mécontent », demande Jésus, qui suit un sentier de campagne sous les branches des amandiers en fleurs qui annoncent à l’homme la fin de la mauvaise saison.

« Je réfléchis, Maître.

– Tu réfléchis. Je le vois bien, mais ta physionomie révèle que tu ne penses pas à des choses gaies.

– Mais toi qui connais tout sur nous, tu le sais déjà.

– Oui. Je le sais déjà. Dieu le Père aussi connaît ce qui vous est nécessaire, mais il veut que l’homme lui montre assez de confiance pour lui exposer ses besoins et lui demander de l’aide. Moi, je peux te dire que tu as tort de te tourmenter.

– Alors mon épouse ne t’est pas moins chère ?

– Mais non, Pierre. Pourquoi devrait-elle l’être moins ? Au Ciel, les demeures de mon Père sont nombreuses tout comme le sont, sur terre, les tâches de l’homme. Pourvu qu’elles soient accomplies saintement, toutes sont bénies. Pourrais-je dire que toutes les femmes qui ne suivent pas Marie et Suzanne sont mal vues de Dieu ?

– Ah non ! Mon épouse aussi croit au Maître et ne suit pas l’exemple des autres, intervient Barthélemy.

– La mienne et ses filles non plus. Elles restent à la maison, mais sont toujours prêtes à offrir l’hospitalité, comme elles l’ont fait hier, déclare Philippe.

– Je crois que ma mère en fera autant. Elle ne peut tout quitter… elle est seule, dit Judas.

– C’est vrai ! C’est vrai ! J’étais tout triste parce qu’il me semblait que la mienne était si… si peu… Ah, je ne sais comment dire !

– Ne la critique pas, Pierre. C’est une honnête femme, dit Jésus.

153.2

– Elle est très timide. Sa mère les a toutes pliées comme des brindilles sous ses volontés, les filles comme les belles-filles, dit André.

– Mais depuis tant d’années qu’elle est avec moi, elle aurait dû changer !

– Ah ! Mon frère ! Tu n’es pas très doux, toi non plus, sais-tu ? Sur une personne timide tu produis l’effet d’une grosse bûche qu’on vous lance entre les jambes. Ma belle-sœur est très bonne, et la preuve en est qu’elle a supporté avec patience sa mère malgré toute sa méchanceté et toi malgré ton autorité. »

Tout le monde rit de la conclusion si franche d’André et du visage stupéfait de Pierre qui s’entend traiter d’autoritaire.

153.3

Même Jésus rit de bon cœur. Puis il dit :

« Les femmes fidèles qui ne se sentent pas appelées à quitter leur maison pour me suivre me servent également en restant chez elles. Si toutes avaient voulu venir avec moi, il m’aurait fallu ordonner à certaines de rester. Maintenant que les femmes s’uniront à nous, je dois aussi penser à elles. Il ne serait ni convenable ni prudent que des femmes se trouvent sans demeure au gré de nos déplacements. Nous, nous pouvons dormir n’importe où. La femme a d’autres besoins, et il lui faut un abri. Nous, nous pouvons coucher sur une même litière. Elles ne peuvent rester au milieu de nous par respect et par prudence pour leur constitution plus délicate. On ne doit jamais tenter la Providence ni s’affranchir de la nature au-delà de certaines limites. Désormais, je ferai de toute maison amie où habite l’une de vos femmes, un abri pour les autres. De la tienne, Pierre, de la tienne, Philippe, de la tienne, Barthélemy, et de la tienne, Judas. Nous ne pourrons imposer aux femmes les marches continuelles que nous ferons. Mais elles nous attendront au lieu fixé pour le départ chaque matin et le retour chaque soir.

Nous leur donnerons des instructions pendant les heures de repos. Le monde ne pourra plus jaser si d’autres malheureuses créatures viennent vers moi et il ne me sera pas interdit de pouvoir les entendre. Les mères et les épouses qui nous suivront serviront de défense à leurs sœurs et à moi-même contre les calomnies du monde. Vous voyez que je suis en train de faire un rapide voyage pour saluer, là où ils se trouvent, les amis que j’ai déjà et ceux que je pourrai avoir. Toutefois, ce n’est pas pour moi, mais pour les plus faibles des disciples dont la faiblesse soutiendra notre force et la rendra utile auprès de tant, de tant de personnes…

– Mais, maintenant, nous nous rendons à Césarée, as-tu dit. Qui est-ce qu’il y a là-bas ?

– Il y a partout des personnes qui aspirent au vrai Dieu. Le printemps s’annonce déjà par cette blancheur rose des amandiers en fleurs. Les jours de gel sont finis. D’ici quelques jours, j’aurai fixé les endroits où les femmes disciples se dirigeront et trouveront un abri ; nous reprendrons alors nos pérégrinations en semant la parole de Dieu sans avoir à nous préoccuper pour nos sœurs, sans craindre la calomnie. Leur patience, leur douceur seront pour vous une leçon. Pour la femme aussi, l’heure va arriver où sonnera sa réhabilitation. Mon Eglise connaîtra une grande floraison de vierges, d’épouses et de mères saintes. »

153.1

«¿Qué te pasa, Pedro? Te veo disgustado» pregunta Jesús. Van por el campo, por un camino estrecho, bajo ramas florecidas de almendros, que ya anuncian a los hombres que el tiempo peor ha terminado.

«Estoy pensando, Maestro».

«Ya te veo. Pero tu aspecto dice que no estás pensando en cosas agradables».

«De todas formas, Tú sabes todo sobre nosotros; ya sabes en lo que estoy pensando».

«Sí, sé en lo que estás pensando, como también Dios Padre conoce las necesidades del hombre, y, no obstante, quiere que el hombre muestre la confidencia de exponer las propias necesidades y de pedir ayuda. Lo que sí te puedo decir es que estando así, disgustado, yerras».

«¿No estimas menos a mi mujer?».

«¡No, hombre, no, Pedro; ¿por qué iba a ser así?! En el Cielo mi Padre tiene muchas moradas, como muchas son en la tierra las misiones del hombre (todas benditas si se llevan a cabo santamente). ¿Podría, acaso, decir que detesta Dios a todas las mujeres que no sigan a las Marías y a Susana?».

«¡No, eso no! Mi mujer también cree en el Maestro, pero no sigue el ejemplo de las otras» dice Bartolomé.

«Ni tampoco la mía, ni mis hijas; no dejan la casa, pero siempre están dispuestas a abrir sus puertas al huésped, como hicieron ayer» dice Felipe.

«Creo que lo mismo hará mi madre. No puede dejarlo todo... está sola» dice el Iscariote.

«¡Cierto! ¡Cierto! Estaba tan triste porque pensaba que la mía fuese tan... tan poco... ¡Oh..., no sé explicarme!».

«No la critiques, Pedro. Es una mujer honrada» dice Jesús.

153.2

«Es muy tímida. Su madre las hizo plegarse a todas, hijas y nueras, como a ramitas tiernas» dice Andrés.

«¡Pero en tantos años como ha estado conmigo debería haber cambiado!».

«¡Ay, hermano! ¡No es que tú seas muy dulce, ¿sabes?! A un tímido le haces el efecto de una gruesa viga entre las piernas. Mi cuñada es muy buena; el solo hecho de haber soportado con paciencia el mal carácter de su madre y el tuyo, impositivo, lo demuestra».

Todos se echan a reír de esta conclusión de Andrés hecha tan a las claras, y de la cara de asombro de Pedro al sentirse proclamar impositivo.

153.3

Jesús también se ríe a sus anchas. Luego dice: «Las fieles que no se sientan dispuestas a dejar su casa por seguirme me servirán igualmente desde sus hogares. Si todas hubieran querido venir conmigo, habría tenido que ordenar a algunas de ellas que se quedasen. Ahora que las mujeres se van a agregar a nosotros debo preocuparme de ellas. No sería ni decente ni prudente que las mujeres se vieran sin morada yendo de un lado para otro. Nosotros podemos echarnos a descansar en cualquier parte. La mujer tiene otras necesidades y necesita un cobijo. Nosotros podemos estar en la misma yacija. Ellas no podrían estar entre nosotros, tanto por respeto como por prudencia respecto a su constitución más delicada. No se debe nunca tentar a la Providencia ni a la naturaleza más allá de los límites. Voy a hacer ahora de cada una de las casas amigas donde una de vuestras mujeres permanezca un cobijo para las hermanas, hermanas de vuestras mujeres: de tu casa, Pedro; de la tuya, Felipe; de la tuya, Bartolomé; de la tuya, Judas. No podemos imponer a las mujeres el infatigable ritmo que vamos a llevar nosotros. Las dejaremos en el lugar de encuentro del que partiremos todas las mañanas para volver por la noche, y allí nos esperarán. Las instruiremos durante las horas de descanso. El mundo no podrá murmurar respecto a si otras infelices criaturas vienen a mí, y tampoco se me impedirá escucharlas. Las madres y las mujeres casadas que nos sigan serán constituidas defensoras de sus hermanas y de mí mismo contra la maledicencia del mundo. Como veis, estoy haciendo un rápido viaje de saludo por los lugares en que tengo amigos o sé que los tendré. Pero no lo hago por mí, sino por los discípulos más débiles: ellas, con su debilidad, serán soporte de nuestra fuerza y la harán útil para muchas criaturas».

«Pero ahora vamos a Cesarea, has dicho. ¿Allí quién está?».

«En todas partes hay criaturas que tienden al Dios verdadero. La primavera ya se anuncia en este candor rosado de almendros florecidos. Los días del hielo han terminado. Dentro de pocos días tendré establecidos los lugares de alojamiento para las discípulas; entonces proseguiremos nuestra marcha, esparciendo la palabra de Dios sin la preocupación por las hermanas, sin miedo a la calumnia. Su paciencia y dulzura os servirán de lección. La hora que anunciará la rehabilitación está llegando también para la mujer. En mi Iglesia habrá un gran florecimiento de vírgenes, esposas y madres santas».