Los Escritos de Maria Valtorta

312. Jésus annonce à Jean d’En-Dor qu’il l’envoie à Antioche.

312. Jesús comunica a Juan de Endor

312.1

C’est une pluvieuse matinée d’hiver. Jésus est déjà levé et, dans son atelier, il travaille à de petits objets. Mais il y a dans un coin de la pièce un tout nouveau métier à tisser, pas très grand mais bien tourné.

Marie entre avec une tasse fumante de lait.

« Bois, Jésus. Il y a si longtemps que tu es levé ! Le temps est froid et humide …

– Oui. Mais, au moins, j’ai pu tout finir… Ces huit jours de fête avaient paralysé le travail… »

Jésus s’est assis sur l’établi de menuisier, un peu de biais, et il boit son lait pendant que Marie observe le métier et le caresse de la main.

« Tu le bénis, Maman ? demande Jésus en souriant.

– Non, je le caresse parce que c’est toi qui l’as fait. La bénédiction, tu la lui as donnée en le fabriquant. Tu as eu une bonne idée. Il rendra service à Syntica. Elle est très adroite pour le tissage. Et il lui servira pour approcher des femmes et des jeunes filles. Qu’as-tu fait d’autre, car je vois des copeaux d’olivier, me semble-t-il, près du tour ?

– J’ai fabriqué des objets utiles pour Jean d’En-Dor. Tu vois ? Un étui pour les styles et une petite table pour écrire. Et puis ces pupitres pour y renfermer ses livres. Je n’aurais pas pu faire cela si Simon, fils de Jonas, n’avait pas pensé à un petit char. Mais maintenant, nous pourrons y charger aussi ces meubles… et eux sentiront que je les ai aimés jusque dans ces petites attentions…

– Tu souffres de les éloigner, n’est-ce pas ?

– Je souffre… Pour moi et pour eux. J’ai attendu jusqu’à présent pour leur en parler… et c’est déjà beaucoup que Simon ne soit pas encore arrivé avec Porphyrée… C’est le moment de parler… Une souffrance qui m’est restée sur le cœur tous ces jours et qui a même attristé les lumières des nombreuses lampes… Une souffrance que maintenant je dois faire subir aux autres… Ah ! Maman, j’aurais voulu être seul à en souffrir !

– Mon bon Fils ! »

Marie lui caresse la main pour le consoler.

312.2

Un silence, puis Jésus reprend la parole :

« Jean est-il levé ?

– Oui. Je l’ai entendu tousser. Peut-être est-il à la cuisine pour boire du lait. Pauvre Jean !… »

Une larme coule sur les joues de Marie. Jésus se lève :

« J’y vais… Je dois aller le lui dire. Avec Syntica, ce sera plus facile… Mais pour lui… Maman, va trouver Marziam, réveille-le, et priez pendant que je parle à cet homme… C’est comme si je devais fouiller dans ses entrailles. Je pourrais le tuer ou le paralyser spirituellement… Quelle peine, mon Père !… J’y vais… »

Et il sort, réellement accablé.

Il fait les quelques pas qui mènent de l’atelier à la chambre de Jean, qui est la même où est mort Jonas, c’est-à-dire celle de Joseph. Il rencontre Syntica qui rentre avec un fagot qu’elle a pris dans le four et qui le salue, sans rien savoir. Il répond, absorbé, au salut de la Grecque, puis reste immobile à regarder un parterre de lys qui entrouvrent à peine leurs boutons. Mais il n’est pas sûr qu’il les voie… Enfin, il se décide. Il se retourne et frappe à la porte de Jean qui se présente et dont tout le visage s’éclaire en voyant que Jésus vient le trouver.

« Puis-je entrer un peu chez toi ? lui demande Jésus.

– Oh, Maître ! Mais toujours !

312.3

J’étais en train d’écrire ce que tu disais hier soir sur la prudence et l’obéissance. D’ailleurs, il vaudrait mieux que tu le regardes, car il me semble n’avoir pas tout retenu de ce que tu as dit sur la prudence. »

Jésus est entré dans la petite pièce, déjà bien rangée, dans laquelle on a ajouté une petite table pour la commodité du vieux maître. Il se penche sur le parchemin et lit.

« C’est parfait. Tu as bien transcrit.

– Voilà, tu vois. Il me semblait m’être mal expliqué dans cette phrase. Tu dis toujours qu’il ne faut pas se faire de soucis pour le lendemain et pour son corps. Maintenant, dire que la prudence, même pour les choses qui se rapportent au lendemain, est une vertu, cela me paraissait une erreur qui venait de moi, naturellement.

– Non. Tu ne t’es pas trompé. C’est bien ce que j’ai dit. Le souci exagéré et apeuré de l’égoïste est différent du soin prudent du juste. C’est un péché que l’avarice pour le lendemain dont peut-être nous ne jouirons jamais, mais ce n’est pas un péché que l’économie pour se garantir le pain, à soi et à sa famille, en période de disette. C’est un péché que le soin égoïste de son propre corps, en exigeant que ceux qui sont autour de nous s’en préoccupent, en s’épargnant tout travail et tout sacrifice de peur que la chair n’en souffre ; mais ce n’est pas un péché de le préserver de maladies inutiles qu’on attrape par imprudence et qui sont une charge pour la famille et une perte de travail fructueux pour nous. Dieu a donné la vie. C’est un don qui vient de lui. Nous devons en user saintement, avec prévoyance et sans égoïsme.

312.4

Tu vois ? Parfois la prudence conseille des actions qui, pour des sots, peuvent paraître lâcheté ou inconstance, alors qu’elles ne sont que simples précautions, conséquences de faits nouveaux qui se sont présentés. Par exemple : si je t’envoyais maintenant justement au milieu de gens qui pourraient te nuire… les parents de ta femme par exemple, ou les gardiens des mines où tu as travaillé, ferais-je bien ou mal ?

– Moi… je ne voudrais pas te juger, mais je dirais qu’il vaudrait mieux m’envoyer ailleurs, là où il n’y a pas à craindre que mon peu de vertu soit mis à trop dure épreuve.

– Exactement ! Tu jugerais avec sagesse et prudence. C’est pour cela que je ne t’enverrais jamais en Bithynie ou en Mysie où tu es déjà allé, et pas non plus à Cintium bien que toi, spirituellement, aies désiré y retourner. Ton âme pourrait s’y trouver accablée par de nombreuses duretés humaines et pourrait revenir en arrière. La prudence, donc, enseigne à ne pas t’envoyer là où tu serais inutile alors que je pourrais t’envoyer ailleurs, là où ce serait profitable pour moi, pour les âmes du prochain et la tienne. N’est-ce pas ? »

Ignorant ce que le destin lui réserve, Jean ne saisit pas les allusions de Jésus à une possible mission hors de Palestine. Jésus étudie son visage et le voit calme, heureux de l’écouter, et de répondre :

« Sûrement, Maître, je serais plus utile ailleurs. Moi-même quand, il y a quelques jours, j’ai dit : “ Je voudrais aller chez les païens donner le bon exemple là où j’ai donné le mauvais exemple ”, je me le suis reproché en me disant : “ Chez les païens, oui, parce que tu n’as pas les préventions des autres d’Israël. Mais pas à Cintium, non, ni sur les monts désolés où tu as vécu comme un galérien et un loup, aux mines de plomb et aux carrières de marbre précieux. Tu ne pourrais pas y revenir, même par soif de sacrifice absolu. Ton cœur serait bouleversé par des souvenirs cruels, et si tu venais à être reconnu, même s’ils ne se jetaient pas sur toi, ils diraient : ‘ Tais-toi, assassin ! Nous ne pouvons pas t’écouter ’ et il serait donc inutile d’y aller. ” Voilà ce que je me suis dit. Et c’est une pensée juste.

312.5

– Tu vois donc que tu possèdes aussi la prudence. Moi aussi, je la possède. C’est pour cela que je t’ai épargné les fatigues de l’apostolat comme les autres l’exercent et que je t’ai amené ici dans le repos et la paix.

– Ah oui ! Quelle paix ! Si je vivais cent ans ici, elle serait toujours la même. C’est une paix surnaturelle. Et si je partais, je l’emmènerais avec moi, même dans l’autre vie… Les souvenirs pourront encore me troubler le cœur et les offenses me faire souffrir, car je suis un homme. Mais je ne serais plus capable de haïr car, ici, la haine a été stérilisée pour toujours, jusque dans ses surgeons les plus lointains. Je n’ai même plus d’antipathie pour la femme, moi qui la regardais comme l’animal le plus immonde et le plus méprisable de la terre. Ta Mère est hors de cause. Elle, je l’ai vénérée dès que je l’ai vue, car je l’ai sentie différente de toutes les femmes. Elle est le parfum de la femme, mais de la femme sainte. Qui n’aime pas le parfum des fleurs les plus pures ? Mais les autres femmes aussi m’ont réconcilié avec la femme : les disciples bonnes, affectueuses, patientes sous leur fardeau de chagrin, comme Marie, femme de Cléophas, et Elise, généreuses comme Marie de Magdala, si absolue dans son changement de vie, ou bien douces et pures comme Marthe et Jeanne, ou encore dignes, intelligentes, toutes pensée et rectitude comme Syntica. Cette dernière, je te l’avoue, est celle que je préfère. Son affinité d’esprit me la rend chère, et son affinité de condition – elle comme esclave, moi comme galérien – me permet d’avoir pour elle la confiance que la différence des autres m’interdit. Syntica est pour moi un repos. Je ne saurais te dire avec précision ce qu’elle représente pour moi et comment je la considère. Comme je suis vieux par rapport à elle, je la vois comme ma fille, la fille sage et studieuse que j’avais désiré avoir… Je suis un malade qu’elle soigne avec beaucoup d’affection, je suis un homme triste et solitaire qui ai pleuré et regretté ma mère toute ma vie, et cherché la femme-mère dans toutes les femmes sans la trouver : or voilà que je trouve en elle la réalité de mon rêve, et je sens descendre la rosée d’une affection maternelle sur ma tête lasse et sur mon âme qui va à la rencontre de la mort … Tu vois qu’en sentant en Syntica une âme de fille et de mère, je sens en elle la perfection de la femme et, grâce à elle, je pardonne tout le mal qui m’est venu de la femme. Si, par quelque hasard impossible, cette malheureuse qui fut mon épouse et que j’ai tuée, ressuscitait, je sens que je lui pardonnerais, car maintenant j’ai compris l’âme féminine, facilement affectueuse, ardente quand elle se donne… que ce soit au mal ou au bien.

– Je suis très heureux que tu aies trouvé tout cela en Syntica. Elle sera pour toi une bonne compagne pour le reste de ta vie et vous ferez ensemble beaucoup de bien. Aussi, je vous associerai… »

Jésus scrute Jean de nouveau. Mais il n’y a aucun signe que l’attention du disciple, qui pourtant n’est pas superficiel, ait été éveillée. Quelle miséricorde divine lui voile jusqu’au moment décisif la sentence ? Je ne sais. Je sais que Jean sourit en disant :

« Nous chercherons à te servir du meilleur de nous-mêmes.

– Oui. Et je suis même certain que vous le ferez sans discuter le travail et le lieu que je vous attribuerai, même si ce n’est pas celui que vous désirez… »

312.6

Jean a un premier pressentiment de ce qui l’attend. Il change de visage et de couleur. Il devient sérieux et pâlit. Son œil unique, attentif et scrutateur, fixe maintenant le visage de Jésus qui poursuit :

« Te souviens-tu, Jean, qu’un jour, pour calmer tes doutes sur le pardon de Dieu, je t’ai dit[1] : “ Pour te faire comprendre la Miséricorde, je t’emploierai à des œuvres spéciales de miséricorde et j’aurai pour toi les paraboles de la miséricorde ” ?

– Oui. Et ce fut vrai. Tu m’as persuadé et m’as accordé justement de faire des œuvres de miséricorde et je dirais les plus délicates comme les aumônes, et l’instruction d’un enfant, d’un Philistin et d’une Grecque. Cela m’a montré que Dieu avait bien connu mon vrai repentir, et l’avait vu réel, pour me confier des âmes innocentes ou des âmes à convertir afin que je les forme à lui. »

Jésus embrasse Jean et l’attire contre lui dans l’attitude qu’il a habituellement avec l’autre Jean et, pâlissant sous la peine qu’il doit causer, il dit :

« Maintenant encore, Dieu te confie une tâche délicate et sainte. Une tâche de prédilection. Toi seul, qui es généreux, qui es sans étroitesses ni préventions, qui es sage, et surtout qui t’es offert[2] à tous les renoncements et à toutes les pénitences pour expier ce reste de purification, cette dette que tu avais encore envers Dieu, toi seul peux le faire. Tout autre s’y refuserait, et aurait raison, parce qu’il manquerait de ce qui est requis et nécessaire. Aucun de mes apôtres ne possède tout ce que tu as, toi, pour aller préparer les voies du Seigneur… D’ailleurs, tu t’appelles Jean. Tu seras donc un précurseur de ma Doctrine… tu prépareras les chemins pour ton Maître… tu remplaceras même le Maître qui ne peut aller aussi loin… (Jean sursaute et cherche à se libérer du bras de Jésus pour le regarder en face, mais sans y parvenir car l’étreinte de Jésus est douce mais autoritaire pendant que sa bouche donne le coup de grâce…)… Ne peut aller aussi loin… jusqu’en Syrie… à Antioche…

312.7

– Seigneur ! » s’écrie Jean en se libérant violemment de l’embrassement de Jésus. « Seigneur ! A Antioche ? Dis-moi que j’ai mal compris ! Dis-le-moi, par pitié !… »

Il est debout… toute supplication dans son œil unique, dans son visage qui a pris la couleur de la cendre, dans ses lèvres qui tremblent, de même que ses mains tendues en avant, dans sa tête qui paraît s’incliner vers la terre comme s’il était accablé par la nouvelle.

Mais Jésus ne peut dire : « Tu as mal compris. » Il ouvre les bras, se levant à son tour pour accueillir sur son cœur le vieux pédagogue, et il confirme :

« A Antioche, oui. Dans la maison de Lazare, avec Syntica. Vous partirez demain ou après-demain. »

La désolation de Jean est vraiment déchirante. Il se dégage à moitié de l’étreinte de Jésus et, visage contre visage, baigné de larmes qui coulent sur ses joues amaigries, il s’écrie :

« Ah ! Tu ne me veux plus avec toi ! En quoi t’ai-je déplu, mon Seigneur ? »

Puis il se dégage et tombe sur la table, secoué par des sanglots déchirants, torturants, entrecoupés de quintes de toux, sourd à toutes les caresses de Jésus, et murmurant :

« Tu me chasses, tu me chasses, je ne te verrai jamais plus… »

Jésus souffre visiblement et il prie… Puis il sort doucement et voit sur le pas de la porte de la cuisine Marie, avec Marziam qui est effrayé par ces pleurs… En outre, il y a là Syntica, surprise elle aussi.

« Mère, viens ici un moment. »

Très pâle, Marie vient aussitôt. Ils entrent ensemble. Marie se penche sur l’homme qui pleure, comme si c’était un pauvre enfant, en disant :

« Allons ! Allons ! Mon pauvre fils ! Pas comme ça ! Tu vas te faire du mal. »

Jean lève son visage bouleversé et crie :

« Il me renvoie !… Je vais mourir seul, au loin…Ah ! Il pouvait bien attendre quelques mois et me laisser mourir ici. Pourquoi cette punition ? En quoi ai-je péché ? T’ai-je causé des ennuis ? Pourquoi m’avoir donné cette paix pour ensuite… pour ensuite… »

Il retombe sur la table, pleurant plus fort, haletant… Jésus pose sa main sur ses épaules maigres qui tressautent :

« Peux-tu donc croire que, si je l’avais pu, je ne t’aurais pas gardé ici ? Oh, Jean ! Sur la route du Seigneur il y a de terribles nécessités ! Et le premier à en souffrir, c’est moi. Moi, qui porte ma douleur et celle de tout le monde. Regarde-moi, Jean. Regarde si mon visage est celui de quelqu’un qui te hait, qui est las de toi… Viens ici, dans mes bras, écoute comme mon cœur palpite de douleur ! Ecoute-moi, Jean, ne me comprends pas mal. C’est la dernière expiation que Dieu t’impose pour t’ouvrir les portes du Ciel.

312.8

Ecoute… »

Il le soulève et le tient dans ses bras.

« Ecoute… Maman, sors un moment… Maintenant que nous sommes seuls, écoute. Tu sais qui je suis. Crois-tu fermement que je suis le Rédempteur ?

– Et comment ne le croirais-je pas ? C’est pour cela que je voulais rester avec toi, toujours, jusqu’à la mort…

– Jusqu’à la mort… ma mort sera horrible !

– Je parle de la mienne. De la mienne !

– La tienne sera paisible : tu seras réconforté par ma présence qui t’infusera la certitude de l’amour de Dieu, et par l’amour de Syntica ; en outre, tu auras la joie d’avoir préparé le triomphe de l’Evangile à Antioche. Mais la mienne ! Tu me verrais réduit à un amas de chair couverte de plaies et de crachats, outragée, abandonnée à une foule furieuse, pendue à une croix pour mourir comme un malfaiteur… Est-ce que tu pourrais supporter cela ? »

Jean, qui à chaque détail de ce que Jésus sera dans la Passion, a gémi : “ Non, non ! ” crie un “ non ” brutal et ajoute :

« J’en reviendrais à haïr l’humanité… Mais moi, je serai mort, parce tu es jeune et…

– Et je ne verrai plus qu’une Encénie. »

Jean le fixe, l’air terrifié…

« Je te l’ai dit en secret pour t’expliquer que c’est l’une des raisons pour lesquelles je t’envoie au loin. Tu ne seras pas seul à avoir ce sort. Tous ceux à qui je veux éviter d’être troublés d’une manière supérieure à leurs forces, je les éloignerai auparavant. Cela te paraît-il être un manque d’amour ?…

– Non, mon Dieu martyr… Pourtant, moi je dois te quitter… et mourir au loin.

– Au nom de la Vérité que je suis, je te promets que je serai penché sur l’oreiller de ton agonie.

– Et comment cela, si je suis aussi loin, et si tu me dis que, toi, tu ne vas pas si loin ? C’est pour me renvoyer moins triste…

– Jeanne, femme de Kouza, qui se mourait au pied du Liban, m’a vu : j’étais bien loin et elle ne me connaissait pas encore, et de là je l’ai ramenée à la pauvre vie de la terre. Crois qu’au jour de ma mort elle regrettera d’avoir vécu !… Mais pour toi, joie de mon cœur en cette seconde année du Maître, je ferai davantage : je viendrai te porter dans la paix, en te donnant la mission de dire à ceux qui attendent : “ L’heure du Seigneur est arrivée. De même que le printemps arrive maintenant sur la terre, le printemps du Paradis se lève pour nous. ” Mais je ne viendrai pas seul à ce moment-là… Je viendrai, tu me sentiras toujours… Moi, je le peux et je le ferai. Tu posséderas le Maître en toi, comme jamais tu ne m’as possédé. Car l’Amour peut se communiquer à celui qu’il aime et assez sensiblement pour toucher non seulement l’âme, mais les sens eux-mêmes.

312.9

Es-tu plus tranquille maintenant, Jean ?

– Oui, mon Seigneur. Mais quelle douleur !

– Tu ne te révoltes pas, pourtant…

– Me révolter ? Jamais ! Je te perdrais tout à fait. Je dis “ mon ” Notre Père : Que ta volonté soit faite.

– Je savais que tu allais me comprendre… »

Il l’embrasse sur les joues où coulent des larmes continuelles bien qu’apaisées.

« Me laisses-tu saluer l’enfant ?… C’est une autre douleur… Je l’aimais bien… »

Ses larmes redoublent…

« Oui. Je l’appelle tout de suite… Et j’appelle aussi Syntica. Elle aussi va souffrir… tu dois l’aider, toi, homme…

– Oui, Seigneur. »

Jésus sort pendant que Jean pleure ; il embrasse et caresse les murs et les objets de la petite pièce accueillante.

Marie et Marziam entrent ensemble.

« Oh, Mère ! Tu as entendu ? Tu le savais ?

– Je le savais et je m’en affligeais… Mais moi aussi, je me suis séparée de Jésus… Et je suis sa Mère…

– C’est vrai !… Marziam, viens ici. Tu sais que je pars et que nous ne nous reverrons plus ? »

Il veut être courageux, mais il prend l’enfant dans ses bras, s’assied sur le bord du lit, et pleure, pleure sur la tête brune de Marziam qui est bien près de l’imiter.

312.10

Jésus entre avec Syntica qui demande :

« Pourquoi tant de larmes, Jean ?

– Il nous renvoie, tu ne le sais pas ? Tu ne le sais pas encore ? Il nous envoie à Antioche !

– Eh bien ? N’a-t-il pas dit[3] que là où deux sont réunis en son nom, il est au milieu d’eux ? Allons, Jean ! Jusqu’à présent peut-être, tu as choisi ton sort toi-même et cela t’effraie de subir une autre volonté, même venant de l’amour. Moi… moi, j’ai l’habitude de subir le sort que m’impose autrui. Et quel sort !… Aussi je me soumets volontiers à ce nouveau destin. Eh quoi ? Je ne me suis pas révoltée contre un esclavage despotique autrement que lorsqu’on a voulu l’exercer sur mon âme. Et je devrais maintenant me révolter contre ce doux esclavage d’amour qui ne blesse pas, mais élève notre âme et nous confère le titre et la réalité d’être ses serviteurs ? Tu as peur de demain, parce que tu souffres ? Moi, je travaillerai pour toi. Tu as peur de rester seul ? Mais moi, je ne te quitterai jamais. Tu peux en être certain. Je n’ai pas d’autre but dans ma vie que d’aimer Dieu et mon prochain. Tu es le prochain que Dieu me confie. Imagine combien tu me seras cher !

– Vous n’aurez pas besoin de travailler pour vivre, car vous êtes dans la maison de Lazare. Mais je vous conseille de vous servir des méthodes d’enseignement pour approcher le peuple : toi, comme maître, toi, femme, par tes travaux féminins. Cela servira à l’apostolat et donnera un but à vos journées.

– Ce sera fait, Seigneur » répond avec fermeté Syntica.

312.11

Jean est toujours avec l’enfant dans ses bras et il pleure doucement. Marziam lui fait une caresse…

« Tu te souviendras de moi ?

– Toujours, Jean, et je prierai pour toi… Même… Attends un moment… »

Il sort en courant. Syntica demande :

« Comment irons-nous à Antioche ?

– Par la mer. Tu as peur ?

– Non, Seigneur, puisque c’est toi qui nous envoies, et cela nous protégera.

– Vous voyagerez avec les deux Simon, mes frères, les fils de Zébédée, André et Matthieu. Vous irez d’ici à Ptolémaïs sur un char où l’on mettra les coffres et un métier à tisser que j’ai fait pour toi, Syntica, ainsi que quelques objets utiles pour Jean…

– J’avais bien soupçonné quelque chose en voyant les coffres et les vêtements, et j’ai préparé mon âme au détachement. C’était trop beau de vivre ici !… »

Un sanglot qu’elle retient brise la voix de Syntica. Mais elle se reprend pour soutenir le courage de Jean. Et c’est d’une voix raffermie qu’elle demande :

« Quand partirons-nous ?

– Dès l’arrivée des apôtres, peut-être demain.

– Alors, si tu permets, je vais ranger les vêtements dans les coffres. Donne-moi tes livres, Jean. »

Je crois que Syntica désire être seule pour pleurer… Jean répond :

« Prends-les… Cependant, donne-moi ce rouleau avec son ruban bleu. »

Marziam rentre avec son pot de miel.

« Tiens, Jean. Tu le mangeras à ma place…

– Mais non, mon enfant ! Pourquoi ?

– Parce que Jésus a dit qu’une cuillerée de miel sacrifiée peut donner paix et espoir à un affligé. Tu es affligé… Moi, je te donne tout le miel, pour que tu sois tout consolé.

– Mais c’est trop de sacrifice, mon enfant…

– Oh, non ! Dans la prière de Jésus, on dit : “ Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. ” Ce pot était une tentation pour moi… et il pouvait être un mal, car il pouvait me faire rompre mon vœu. Ainsi, je ne le vois plus… et c’est plus facile… et je suis certain que Dieu t’aidera par ce nouveau sacrifice. Mais ne pleure plus. Ni toi non plus, Syntica… »

En effet, la Grecque pleure maintenant sans bruit, tout en rassemblant les livres de Jean. Et Marziam les caresse à tour de rôle, avec une grande envie de pleurer lui aussi. Mais Syntica sort, chargée de rouleaux, et Marie la suit avec le pot de miel.

312.12

Jean reste avec Jésus, assis à côté de lui, et avec l’enfant dans les bras. Il est calme, mais accablé.

« Mets aussi ton dernier écrit dans le rouleau » lui conseille Jésus. « Je pense que tu veux le donner à Marziam…

– Oui… J’en ai une copie pour moi… Voici, mon garçon, ce sont les paroles du Maître. Celles qui ont été dites quand tu n’étais pas là et d’autres aussi… Je voulais continuer à les copier pour toi parce que tu as la vie devant toi… et qui sait combien de personnes tu évangéliseras… Mais je ne peux plus le faire… Maintenant, c’est moi qui reste sans ses paroles… »

Il recommence à pleurer fortement.

L’attitude de Marziam est à la fois douce et virile. Il s’attache au cou de Jean et dit :

« Désormais, c’est moi qui les écrirai pour toi et je te les enverrai… N’est-ce pas, Maître ? C’est possible, hein ?

– Bien sûr, c’est possible. Et ce sera une grande charité de le faire.

– Je le ferai. Et quand je serai absent, j’en chargerai Simon le Zélote. Il m’aime bien et t’aime bien, et il le fera pour être charitable envers nous. Ne pleure donc plus. Puis je viendrai te voir, moi… Tu n’iras certainement pas si loin…

– Oh ! Si, bien loin ! A des centaines de milles… Et bientôt je mourrai. »

L’enfant est déçu et découragé. Mais il se ressaisit avec la belle sérénité de l’enfant à qui tout semble facile.

« Puisque toi, tu y vas, je pourrai y aller avec mon père. Et puis… nous nous écrirons. Quand on lit les pages sacrées, c’est comme si on était avec Dieu, n’est-ce pas ? Donc, quand on lit une lettre, c’est comme si on était avec celui qu’on aime et qui nous l’a écrite. Allons, viens à côté, avec moi…

– Oui, allons-y, Jean.

312.13

Mes frères vont bientôt arriver avec Simon le Zélote. Je les ai fait appeler.

– Ils le savent ?

– Pas encore. J’attends pour le dire que tous soient présents…

– C’est bien, Seigneur. Allons-y… »

C’est un vieillard bien courbé qui sort de la chambre de Joseph, un vieillard qui semble saluer chaque plante, chaque tronc, et le bassin et la grotte, pendant qu’il se dirige vers l’atelier où Marie et Syntica rangent en silence les objets et les vêtements dans le fond des coffres…

Et c’est ainsi, silencieux et éplorés, que les trouvent Simon, Jude et Jacques. Ils observent… mais ne posent pas de questions et je n’arrive pas à comprendre s’ils se rendent compte de la vérité.

312.14

Jésus dit :

« J’avais, pour donner une indication aux lecteurs, indiqué le lieu de l’emprisonnement de Jean par les noms maintenant en usage. On a fait des objections[4]. Je précise donc maintenant : “ Bithynie et Mysie ” pour ceux qui veulent les noms de l’Antiquité. Mais cet Evangile est pour les simples et les petits, pas pour les docteurs pour lesquels, en majorité, il est inacceptable et inutile. Les simples et les petits comprendront mieux “ Anatolie ” que “ Bithynie ou Mysie ”.

N’est-ce pas, petit Jean, qui pleures pour la douleur de Jean d’En-Dor ? Mais il y a tant de Jean d’En-Dor dans le monde ! Ce sont les frères affligés pour lesquels je t’ai fait souffrir[5] l’an dernier. Maintenant prends du repos, petit Jean qui ne seras jamais envoyée loin du Maître, mais en seras toujours plus proche.

Ainsi se termine la seconde année de prédication et de vie publique : l’année de la miséricorde… Et je ne puis que répéter la plainte qui terminait la première année. Mais elle ne concerne pas mon porte-parole qui, contre les obstacles de tout genre, continue son travail. Vraiment, ce ne seront pas les “ grands ” mais les “ petits ” qui parcourront les chemins héroïques, en les aplanissant par leurs sacrifices, même pour ceux qui sont appesantis par trop de fardeaux. Les “ petits ”, c’est-à-dire les simples, les doux, ceux qui ont le cœur et l’intelligence purs. Les “ tout-petits ”.

Et je vous le dis, mes petits, je vous le dis, Romualdo et Maria, et avec vous à tous ceux qui vous ressemblent : “ Venez à moi pour entendre encore et toujours le Verbe qui vous parle parce qu’il vous aime, qui vous parle pour vous bénir. Que ma paix soit avec vous. ” »

312.1

Es una lluviosa mañana de invierno. Jesús se ha levantado y está trabajando en su taller. Trabaja en objetos de pequeño tamaño. Pero en uno de los ángulos ya está listo un telar novísimo, no muy grande pero sí bien acabado.

Entra María con una taza de leche humeante. «Bebe, Jesús. Hace mucho que estás levantado, y el ambiente está húmedo y hace frío…».

«Sí. Pero al menos he podido ultimar todo… Estos ocho días de fiesta habían paralizado el trabajo…».

Jesús se ha sentado en el banco de carpintero, un poco al bies, y bebe la leche mientras María observa el telar y lo acaricia con la mano.

«¿Lo bendices, Mamá?» pregunta sonriendo Jesús.

«No. Lo acaricio, porque lo has hecho Tú. La bendición se la has dado Tú, haciéndolo. Has tenido una buena idea. A Síntica le servirá. Es muy experta en la textura. Y esto le servirá para entablar relación con mujeres y muchachas. ¿Qué otras cosas has hecho, que veo virutas finas, de olivo, me parece, al lado del torno?».

«He hecho cosas que le servirán a Juan. ¿Ves? Un estuche para las plumas y una pequeña mesa para escribir. Y estos ambones para tener dentro sus libros. No lo habría podido hacer si Simón de Jonás no hubiera tenido la idea del carro. Así ahora podremos cargar también esto… y sentirán que los he amado también en estas pequeñas cosas…».

«¿Sufres mandándolos lejos, verdad?».

«Sufro… Por mí y por ellos. He esperado hasta ahora a hablar… y ya se demora demasiado Simón con Porfiria… Es hora de que hable… Un sufrimiento que he tenido en el corazón todos estos días y que me ha hecho tristes incluso las luces de muchas lámparas… Un sufrimiento que ahora debo dar a otros… ¡Mamá, hubiera querido padecerlo Yo solo!…».

«¡Hijo bueno!». María le acaricia una mano para consolarle.

312.2

Un momento de silencio… Luego Jesús dice: «¿Se ha levantado Juan?».

«Sí. Le he oído toser. Quizás está en la cocina bebiéndose la leche. ¡Pobre Juan!…». Una lágrima desciende por las mejillas de María.

Jesús se levanta: «Voy… Tengo que ir a decírselo. Con Síntica será más fácil… Pero para él… Mamá, ve donde Margziam, despiértale, y orad mientras hablo a este hombre… Es como si tuviera que hurgar en sus entrañas. Puedo matar o paralizar su vitalidad espiritual… ¡Qué dolor, Padre mío!… Voy…» y sale, realmente abatido.

Da los pocos pasos que conducen del taller a la habitación de Juan, que es la misma en que murió Jonás, o sea, la de José. Se encuentra con Síntica, que está volviendo con una fajina que ha cogido del horno y que le saluda desconocedora de la cosa. Responde absorto al saludo de la griega y luego se detiene a mirar un cuadro de lirios que apenas muestran el hacecillo de sus hojas. Pero quizás no los ve… Luego se decide. Se vuelve y llama a la puerta de Juan, y éste se asoma y su rostro se llena de luminosidad al ver a Jesús que viene a él.

«¿Puedo entrar un poco en tu habitación?» pregunta Jesús.

«¡Oh! ¡Maestro! ¡Siempre!

312.3

Estaba escribiendo lo que dijiste ayer noche sobre la prudencia y la obediencia. Es más, sería conveniente que lo vieras, porque me parece que no he recogido bien lo que se refiere a la prudencia».

Jesús ha entrado en la habitación ya ordenada, a la que ha sido agregada una mesita para comodidad del viejo maestro. Jesús se inclina hacia el pergamino y lee.

«Muy bien. Has transcrito muy bien».

«¿Ves? Creía que había sido inexacto en esta frase. Siempre dices que no debemos afanarnos por el mañana, ni por el propio cuerpo. Ahora bien, decir aquí que la prudencia, incluso la que se refiere a las cosas relativas al mañana, es una virtud, me parecía un error; mío, naturalmente».

«No. No has errado. Dije exactamente eso. El afán exagerado y temeroso del egoísta es distinto del cuidado prudente del justo. Pecado es la avaricia dirigida al mañana, que quizás no gozaremos nunca; no es pecado la sobriedad para garantizarse un pan, y garantizárselo a los nuestros, en los tiempos de escasez. Pecado es el cuidado egoísta del propio cuerpo, exigiendo que todos los que están alrededor de nosotros estén preocupados de él, evitando todos los trabajos o sacrificios por miedo a que la carne sufra; no es pecado preservar el cuerpo de inútiles enfermedades, cogidas por imprudencias, enfermedades que luego serán un peso para los familiares y una pérdida de productivo trabajo para nosotros. Dios ha dado la vida. Es un don suyo. Debemos, por tanto, hacer uso de ella santamente, sin imprudencias y sin egoísmos.

312.4

¿Ves? Algunas veces la prudencia aconseja acciones que a los necios pueden parecerles vileza o volubilidad, mientras que no son sino santos actos de prudencia derivados de hechos nuevos que se han presentado. Por ejemplo: si Yo te enviara ahora a estar precisamente entre gente que te pudiera dañar… por ejemplo, los familiares de tu mujer o los guardianes de las minas en que trabajaste, ¿actuaría bien o mal?».

«Yo… no quisiera juzgarte, pero diría que sería mejor mandarme a otro sitio, donde no hubiera peligro de que mi poca virtud fuera sometida a una prueba demasiado dura».

«¡Eso es! Juzgarías con sabiduría y prudencia. Por esto mismo Yo nunca te mandaría a Bitinia o a Misia, donde ya has estado. Ni siquiera a Cintium, a pesar de que tú, espiritualmente, hayas deseado ir. Allí, podrían dominar sobre tu espíritu las muchas intransigencias humanas, y tu espíritu podría retroceder. La prudencia, pues, enseña a no mandarte a un lugar en que serías inútil, mientras que podría mandarte a otro sitio, con buen fruto para mí y para las almas del prójimo y la tuya. ¿No es verdad?».

Juan, que ignora lo que el destino le reserva, no capta las alusiones de Jesús a una posibilidad de misión fuera de Palestina. Jesús le estudia el rostro, le ve tranquilo y eschuchándole dichoso, y resuelto en la respuesta: «Sin duda, Maestro, produciría más en otro lugar. Yo mismo, cuando, hace unos días, he dicho: “Querría ir a los gentiles para dar buen ejemplo en el lugar en que di mal ejemplo”, me he reprendido a mí mismo diciendo: “A los gentiles sí, porque no tienes las reservas de los otros de Israel; pero a Cintium no, y tampoco a los yermos montes en que viviste como presidiario y como un lobo, trabajando en el plomo o en los mármoles preciosos. Ni siquiera podrías ir allí por sed de sacrificio absoluto. Se te subvertiría el corazón con recuerdos crueles, y, si te reconocieran, aun en el caso de que no arremetieran contra ti, dirían: ‘Calla, asesino. No podemos escucharte’, y sería inútil ir allí”. Esto es lo que me he dicho. Y es un buen pensamiento».

312.5

«Como puedes ver, tú también posees la prudencia. Yo también. Por eso te he evitado las fatigas del apostolado como lo hacen los otros, y te he traído aquí al descanso y a la paz».

«¡Oh! ¡sí! ¡Cuánta paz. Si viviera todavía cien años, aquí sería siempre igual. Es una paz sobrenatural. Y, si me marchara a otro lugar, me la llevaría conmigo. La llevaré incluso a la otra vida… Los recuerdos podrán todavía subvertir mi corazón, las ofensas podrán hacerme sufrir, porque soy hombre, pero ya nunca seré capaz de odiar, porque aquí el odio ha quedado inerte para siempre, hasta en sus más profundas extremidades. Ya tampoco tengo antipatía hacia la mujer, que veía como el animal más inmundo y despreciable de la tierra. Tu Madre está al margen de todo esto. A tu Madre la veneré desde el momento en que la vi, porque la sentí distinta a todas las mujeres. Ella es el perfume de la mujer; pero el de la mujer santa. ¿Quién no estima el perfume de las flores más puras?… Pero también las otras mujeres, las discípulas buenas, amorosas, pacientes con su peso de llanto, como María Cleofás y Elisa, o generosas como María de Magdala, tan absoluta en su cambio de vida, o delicadas y puras como Marta y Juana, o dignas, inteligentes, llenas de pensamiento y de rectitud, como Síntica; sí, también ellas me han reconciliado con la mujer. Bueno, te confieso que a Síntica es a la que prefiero. Afinidades de mente me la hacen estimable; afinidades de condición — ella esclava, yo presidiario — me permiten tener con ella una familiaridad que la diversidad de las otras me impide. Para mí Síntica es descanso. No sabría decirte exactamente lo que veo en ella ni cómo la veo. Yo, viejo respecto a ella, la veo como a una hija, esa hija sabia y estudiosa que habría deseado tener… Pero, como enfermo asistido por ella con tanto afecto, como hombre triste y solitario que ha llorado y ha echado de menos a la propia madre durante toda la vida, y que ha buscado a la mujer-madre en todas las mujeres, sin encontrarla, pues ahora veo en ella la realidad de ese sueño soñado, y siento que el rocío de un afecto materno desciende a mi cansada cabeza y a mi alma que va al encuentro de la muerte… Como ves, percibiendo en Síntica un alma de hija y de madre, siento en ella la perfección de la mujer, y por ella perdono todo el mal que de la mujer me vino. Si, suponiendo una cosa imposible, aquella infame, que tuve por mujer y que yo maté, resucitara, siento que la perdonaría, porque ahora he comprendido el alma femenina, propensa al afecto, generosa en darse… sea en el mal, sea en el bien».

«Me alegro mucho de que hayas encontrado todo esto en Síntica. Será una buena compañera tuya para el resto de la vida y juntos haréis mucho bien. Porque os voy a asociar…».

Jesús estudia nuevamente a Juan. Pero en el discípulo — el cual, no obstante, no es un superficial — no hay ningún signo de que su atención se haya despertado. ¿Qué misericordia divina le vela hasta el momento decisivo su sentencia? No lo sé. Sé que Juan sonríe diciendo: «Trataremos de servirte con lo mejor de nosotros».

«Sí. Y estoy también seguro de que lo haréis, sin discutir ni el trabajo ni el lugar que os asignaré, aun no siendo como vosotros lo deseáis…».

312.6

Juan tiene un primer barrunto de lo que le espera. Cambia de cara y de color: se pone serio y pálido, y su único ojo ahora mira fijamente, atento y escudriñador, al rostro de Jesús, que prosigue: «¿Te acuerdas, Juan, cuando, para calmar tus dudas acerca del perdón de Dios, te dije: “Para hacer que comprendas la Misericordia te emplearé en obras especiales de misericordia y para ti expondré las parábolas de la misericordia”?».

«Sí. Y fue verdad. Me persuadiste y me has concedido exactamente hacer obras de misericordia, y diría que las más delicadas, como limosnas, como la instrucción de un niño, de un filisteo y de una griega. Esto me ha dicho que Dios había conocido tanto mi verdadero arrepentimiento — y lo había visto real —, que me confiaba almas inocentes o almas de personas en vías de conversión, para que los formase en Él».

Jesús abraza a Juan acercándosele a su costado — es el gesto que hace habitualmente con el otro Juan — y, palideciendo por el dolor que debe causar, dice: «También ahora Dios te confía una tarea delicada y santa. Una tarea de predilección. Sólo tú, que eres generoso, que no tienes restricciones ni prevenciones, que eres sabio, que, sobre todo, te has ofrecido[1] a todas las renuncias y penitencias para purgar aquel resto de expiación, aquella deuda que todavía tenías con Dios; sólo tú lo puedes hacer. Cualquier otro no querría, y tendría razón, porque le faltarían los requisitos necesarios. Ninguno de mis apóstoles posee todo lo que tú tienes para ir a preparar los caminos del Señor… Bueno, y te llamas Juan. Serás, por tanto, un precursor de mi Doctrina… prepararás los caminos a tu Maestro… es más, harás las veces de tu Maestro, que no puede ir tan lejos… (Juan se sobresalta y trata de liberarse del brazo de Jesús para mirarle a la cara, pero no lo consigue, porque Jesús le tiene estrechado dulce pero autoritariamente y ya su boca da el golpe final…) …No puede ir tan lejos… hasta Siria… hasta Antioquía…».

312.7

«¡Señor!» grita Juan liberándose violentamente del abrazo de Jesús. «¡Señor! ¿A Antioquía? ¡Dime que he entendido mal! ¡Dímelo, por piedad!…».

Está de pie… todo en él es súplica: su único ojo, su rostro, que se ha puesto cinéreo, sus labios trémulos, sus manos temblorosas extendidas hacia adelante, su cuerpo, que parece plegarse hacia el suelo como subyugado por la noticia.

Pero Jesús no puede decir: «Has entendido mal». Abre los brazos, levantándose a su vez para recibir en su corazón al anciano pedagogo, y abre los labios para confirmar: «A Antioquía, sí. A casa de Lázaro. Con Síntica. Partiréis mañana o pasado mañana».

La desolación de Juan es verdaderamente lastimosa. Se libera del abrazo a mitad, y, frente a frente, bañadas en lágrimas sus flacas mejillas, grita: «¡¡Ah, ya no me quieres a tu lado!! ¿En qué te he contrariado, mi Señor?», y se separa y se deja caer en la mesa mientras rompe en sollozos desgarradores, lastimosos, intercalados con accesos ásperos de tos, insensible a las caricias de Jesús, susurrando: «Me alejas de ti, me alejas de ti, no te volveré a ver…».

Jesús sufre visiblemente, y ora… Luego sale quedamente. Ve en la puerta de la cocina a María con Margziam, que está asustado de ese llanto… Más allá está Síntica, también sorprendida.

«Madre, ven aquí un momento».

María va, ligera y pálida. Entran juntos. María se inclina hacia el hombre que llora como si fuera un pobre niño, y dice: «¡Cálmate, pobre hijo mío, cálmate! ¡No, esto no! Te perjudicará».

Juan alza su cara desencajada y grita: «¡Me despide!… Moriré solo, lejos… ¡Podía esperar unos meses y dejarme morir aquí. ¿Por qué este castigo? ¿En qué he pecado? ¿Te he causado alguna vez molestias? ¿Por qué me has dado esta paz para luego… para luego…». Se deja caer de nuevo encima de la mesa, llorando más fuerte, jadeando…

Jesús le pone la mano en sus flacos y convulsos hombros, mientras dice: «¿Cómo puedes pensar que, si hubiera podido, no te habría tenido aquí? ¡Oh, Juan! En el camino del Señor hay tremendas necesidades. Y el primero que sufre por ello soy Yo. Yo, que llevo mi dolor y el de todo el mundo. Mírame, Juan. Observa si mi rostro es el de una persona que te odia, que está cansada de ti… Ven aquí, a mis brazos, siente cómo palpita de dolor mi corazón. Compréndeme, Juan; no me entiendas mal. Es la última expiación que Dios te impone, para abrirte las puertas del Cielo.

312.8

Escucha…» le levanta y le estrecha entre sus brazos. «Escucha… Mamá, sal un momento… Ahora que estamos solos, escucha. Tú sabes quién soy. ¿Crees firmemente que soy el Redentor?».

«Claro que sí. Por ello quería estar contigo siempre, hasta la muerte…».

«Hasta la muerte… ¡Horrenda será mi muerte!…».

«La mía, digo. ¡La mía!…».

«La tuya será tranquila, confortada por mi presencia, que te infundirá la certeza del amor de Dios; y por el amor de Síntica, además de por la alegría de haber preparado el triunfo del Evangelio en Antioquía. ¡Pero la mía!… Me verías reducido a un amasijo de carne llagada, cubierta de esputos, infamada, abandonada en manos de una muchedumbre rabiosa, dada a la muerte colgándola de una cruz, como un delincuente… ¿Podrías soportar esto?».

Juan, que a cada descripción de cómo será Jesús en la Pasión ha respondido gimiendo: «¡No, no!», grita un «no» seco, y añade: «Odiaría de nuevo a la humanidad… Pero yo ya habré muerto, porque Tú eres joven y…».

«Y veré ya sólo una vez las Encenias».

Juan le mira fijamente, aterrorizado…

«Te lo he dicho en secreto para explicarte que una de las razones por las que te mando lejos es ésta. No serás el único. A todos aquellos que no quiero que sean turbados por encima de sus fuerzas los mandaré antes a otro lugar. ¿Esto te parece falta de amor?…».

«No, mi mártir Dios… Pero yo te debo dejar… y moriré lejos».

«Por la Verdad que soy, te prometo que estaré inclinado hacia la almohada de tu agonía».

«¿Y cómo, si estaré muy lejos y me dices que Tú no vas tan lejos? Lo dices para que me vaya menos triste…».

«Juana de Cusa, agonizando a los pies del Líbano, me vio, y Yo estaba muy lejos y no me conocía todavía. Pues allí la devolví a la pobre vida de esta tierra. ¡Créeme que el día de mi muerte ella lamentará haber vivido!… Sin embargo, para ti, alegría de mi corazón en este segundo año de Maestro, haré más. Iré a conducirte a la paz, y te daré la misión de decir a los que esperan: “La hora del Señor ha llegado. Así como ahora llega la primavera a la tierra, para nosotros llega la primavera del Paraíso”. Pero, no iré sólo entonces… Iré, me sentirás, siempre… Lo puedo hacer y lo haré. Tendrás al Maestro en ti como ni siquiera ahora me tienes. Porque el Amor puede comunicarse a aquel a quien ama, y tan sensiblemente que puede tocar no sólo el espíritu sino los mismos sentidos.

312.9

¿Más tranquilo ahora, Juan?».

«Sí, mi Señor. ¡Pero qué dolor!».

«De todas formas, ¿no te rebelas, no?».

«¿Rebelarme? ¡Jamás! Te perdería del todo. Digo “mi” Padre nuestro: hágase tu voluntad».

«Sabía que me comprenderías…». Le besa en las mejillas surcadas por un continuo, aunque sereno, llanto.

«¿Me permites saludar al niño?… Éste es otro dolor… Le quería…». El llanto vuelve, ahora más intenso…

«Sí. Le llamo enseguida… Y también a Síntica, que también sufrirá… Tú, siendo hombre, debes ayudarla…».

«Sí, Señor».

Jesús sale. Mientras, Juan llora, y besa y acaricia las paredes y los objetos de la pequeña habitación hospitalaria.

Entran juntos María y Margziam.

«¡Madre! ¿Has oído? ¿Lo sabías?».

«Lo sabía, y me dolía… Pero yo también me he separado de Jesús… Y soy su Madre…».

«¡Es verdad!… Margziam, ven aquí. ¿Sabes que me marcho y que no volveremos a vernos?…».

Quiere mostrarse fuerte. Pero… coge al niño en brazos, se sienta en el borde de la cama y llora abundantemente encima de la cabeza morena de Margziam, que, a su vez, bien se encarga de imitarle.

312.10

Entra Jesús con Síntica. Ésta pregunta: «¿Por qué tanto llanto, Juan?».

«Nos traslada, ¿no lo sabes? ¿No lo sabes todavía? ¡Nos manda a Antioquía!».

«¿Y qué quieres decir con ello? ¿No ha dicho Él que si dos están congregados en su nombre estará en medio de ellos? ¡Ánimo, Juan! Quizás es que hasta ahora tú has elegido siempre tu destino, y entonces la imposición de una voluntad, aunque sea de amor, te abate. Yo… yo estoy acostumbrada a aceptar el destino impuesto por otras personas. ¡Y qué destino!… Por eso ahora doblego con gusto mi cabeza ante este nuevo destino. Si no me he rebelado contra la despótica esclavitud sino cuando pretendía imponerse a mi alma, ¿debería rebelarme ahora contra esta dulce esclavitud de amor que no lesiona sino que eleva nuestra alma y nos confiere el título de siervos suyos? ¿Te da miedo el mañana porque te encuentras mal? Trabajaré para ti. ¿Tienes miedo a quedarte solo? No te dejaré nunca. Puedes estar seguro de esto. La única finalidad de mi vida es amar a Dios y al prójimo. Tú eres el prójimo que Dios me confía. ¡Imagínate cuánto te voy a querer!».

«No tendréis necesidad de trabajar para vivir, porque estaréis en una casa de Lázaro. Eso sí, os aconsejo que uséis la vía de la enseñanza para entablar contactos con la gente: tú, como maestro; tú, mujer, con trabajos femeninos: servirá para el apostolado y para llenar vuestras jornadas».

«Así lo haremos, Señor» responde firmemente Síntica.

312.11

Juan sigue teniendo en brazos al niño y llora quedamente. Margziam le acaricia…

«¿Te vas a acordar de mí?».

«Siempre, Juan, y rezaré por ti… Es más… Espera un momento…». Sale corriendo.

Síntica pregunta: «¿Cómo vamos a ir a Antioquía?».

«¿Por mar. ¿Tienes miedo?».

«No, Señor. Además nos mandas Tú y eso nos protegerá».

«Iréis con los dos Simones, mis hermanos, los hijos de Zebedeo, Andrés y Mateo. De aquí a Tolemaida en el carro, donde se van a cargar los arcones y un telar que te he hecho, Síntica, y algunos objetos útiles para Juan…».

«Yo ya me había imaginado algo al ver los arcones y los vestidos. Así que había preparado mi alma para la separación. ¡Era demasiado bonito vivir aquí!…». Un sollozo reprimido quiebra la voz de Síntica. Pero se rehace para sostener el valor de Juan. Pregunta con voz reafirmada: «¿Cuándo partimos?».

«En cuanto lleguen los apóstoles. Quizás mañana».

«Entonces, si me permites, voy a colocar los vestidos en los arcones. Dame tus libros, Juan». Creo que Síntica desea estar sola para llorar…

Juan responde: «Cógelos… Pero dame ese rollo atado con azul».

Vuelve Margziam con su tarro de miel. «Ten, Juan. Te la comerás por mí…».

«¡No, niño! ¿Por qué?».

«Porque Jesús ha dicho que una cucharada de miel ofrecida puede dar paz y esperanza a una persona afligida. Tu estás afligido… Te doy toda la miel para llenarte de consuelo».

«Pero es demasiado sacrificio, niño».

«¡No, no! En la oración de Jesús se dice: “No nos dejes caer en la tentación, mas líbranos del mal”. Este tarro era una tentación para mí… y podía ser un mal porque podía hacerme infringir el voto. Así ya no lo veo… y es más fácil… y estoy seguro de que Dios te va a ayudar por este nuevo sacrificio. Pero no llores más. Y tampoco tú, Síntica…».

Efectivamente, la griega ya llora, silenciosamente, mientras recoge los libros de Juan. Y Margziam los acaricia alternadamente, con un gran deseo de llorar también. Mas Síntica sale, cargada de rollos, y María la sigue con el tarro de miel.

312.12

Juan se queda con Jesús, que se sienta a su lado, y con el niño en sus brazos. Está sereno, pero alicaído.

«Une también al volumen tu último escrito» aconseja Jesús. «Creo que se lo quieres dar a Margziam…».

«Sí… Yo tengo para mí una copia… Aquí tienes, muchacho. Éstas son las palabras del Maestro. Las que ha dicho cuando tú no estabas, y otras… Quería seguir copiándolas, para ti, porque tú tienes la vida por delante… ¡y quién sabe cuánto evangelizarás!… Pero ya no puedo continuar… Ahora soy yo quien se queda sin tus palabras…». Y se echa de nuevo a llorar con fuerza.

Margziam muestra un nuevo gesto, dulce y viril: se echa al cuello de Juan y dice: «Ahora seré yo quien las escriba para ti y te las mandaré… ¿Verdad, Maestro? Se puede, ¿no?».

«Claro que se puede. Y será una gran obra de caridad».

«Lo haré. Y, cuando no esté yo, se lo encargaré a Simón Zelote. Nos quiere a los dos, y lo hará por ejercitar la caridad con nosotros. Así que no llores más. Y voy a ir a verte… No es que te vayas a ir lejos…».

«¡Ah, sí, qué lejos! Cientos de millas… Y moriré pronto».

El niño está desilusionado y afligido. Pero se rehace con la bella serenidad del niño al que todo parece fácil. «De la misma forma que vas tú, puedo ir yo con mi padre. Y además… nos escribiremos. Cuando se leen las páginas sagradas es como estar con Dios, ¿no es verdad? Pues, cuando se lee una carta es como estar con la persona a la que queremos y que nos la ha escrito. Venga, ven conmigo allí…».

«Sí, vamos allí, Juan.

312.13

Dentro de poco vendrán mis hermanos con el Zelote. Les he mandado aviso de que vengan».

«¿Están al corriente?».

«Todavía no. Espero a decirlo cuando estén presentes todos…».

«De acuerdo, Señor. Vamos…».

Es un anciano muy encorvado el que sale de la habitación de José. Un anciano que parece saludar a cada uno de los hilos de yerba, a cada tronco, al pilón y a la gruta, mientras se dirige hacia el vasto taller, donde María y Síntica, silenciosamente, están colocando los objetos y los vestidos en el fondo de los arcones…

Y así, silenciosos y tristes, los encuentran Simón, Judas y Santiago. Observan… pero no hacen preguntas, y no logro comprender si intuyen la verdad.

312.14

Dice Jesús:

«Había indicado, para claridad de los lectores, el lugar de la expiación carcelaria de Juan con el nombre que se usa actualmente. Se plantea objeción. Pues bien, ahora especifico: “Bitinia y Misia” para quien quiere los nombres antiguos.

Pero éste es el Evangelio para los sencillos y los pequeños. No para los doctores, que, en su gran mayoría, lo consideran inaceptable e inútil. Y los sencillos y los pequeños comprenden más “Anatolia” que “Bitinia o Misia”. ¿No es verdad, pequeño Juan, que lloras por el dolor de Juan de Endor? ¡Y hay muchos Juanes de Endor en el mundo!

Son los hermanos desolados por los que te hacía sufrir el año pasado[2]. Ahora descansa, pequeño Juan que jamás serás enviado lejos del Maestro; es más, cada vez estarás más cerca.

Y con esto se concluye el segundo año de predicación y de vida pública: el año de la Misericordia… Y no puedo hacer otra cosa sino repetir el lamento con que cerraba el primer año. Pero no toca a mi portavoz, el cual, contra obstáculos de todo tipo, continúa su obra. Verdaderamente no son los “grandes”, sino los “pequeños”, los que recorren los caminos heroicos, y los allanan, con su sacrificio, también para aquellos a quienes demasiadas cosas gravan. Los “pequeños”, o sea, los sencillos, los mansos, los puros de corazón y de intelecto. Los “párvulos”.

Y Yo os digo, ¡oh párvulos!, os digo, ¡oh Romualdo y María!, y con vosotros a los que son como vosotros: “Venid a mí para seguir oyendo, ahora y siempre, al Verbo que os habla porque os ama, que os habla para bendeciros. Mi paz sea con vosotros”».


Notes

  1. je t’ai dit, comme en 205.1.
  2. t’es offert, en 250.10.
  3. dit en: 278.2.
  4. des objections, comme dans les notes de 62.2 et de 343.5, et dans le texte de 619.7. Suit une justification qui confirme les notes mises en 3.2 (mois de l’année), 40.6 (citations bibliques), 44.3 (usage du latin), 157.2 (chrétiens), 272.4 (purgatoire), 323.5 (parenté), 591.6 (jours de la semaine). D’autres exemples de termes anachroniques, sans note indiquée mais tout aussi justifiables sont : kilomètres (comme en 335.12), Eucharistie (comme en 612.1, 615.9, 629.7, 635.15), séminaires (comme en 629.11). Evidement, les termes modernes utilisés dans les expressions personnelles de l’écrivain ne sont pas anachroniques, comme ceux annotés en 419.5 et 531.20.
  5. pour lesquels je t’ai fait souffrir, comme on peut le lire dans la « dictée » du 29 mai 1944, rapportée dans le volume des Cahiers de 1944.

Notas

  1. te has ofrecido: en 250.10.
  2. los hermanos desolados por los que te hacía sufrir el año pasado, como se puede leer en el “dictado” del 29 de mayo de 1944, recogido en “I quaderni del 1944”.