Los Escritos de Maria Valtorta

321. Débarquement à Séleucie et adieux de Nicomède.

321. Arribo a Seleucia. Se despiden de Nicomedes.

321.1

C’est sous un merveilleux crépuscule que la ville de Séleucie se dessine comme un amas blanc au bord des eaux bleues de la mer qui est tranquille et riante, toute une fantaisie de vaguelettes sous le ciel dont le cobalt sans nuages se fond avec la pourpre du crépuscule. Le navire, toutes voiles dehors, se dirige rapidement vers la ville lointaine, et semble être incendié de feux de joie pour la fête de l’arrivée prochaine, tant il est revêtu des splendeurs du soleil couchant.

Sur le pont, parmi les marins, qui ne sont plus affairés ni inquiets, se trouvent les passagers qui voient s’approcher la fin du voyage. Auprès de Jean d’En-Dor qui est encore plus amaigri qu’à son départ, est assis le marin blessé. Il a encore la tête entourée d’une bande légère, et il est d’une pâleur d’ivoire à cause de tout le sang qu’il a perdu. Mais il est souriant, et parle avec ses sauveurs et ses compagnons qui, en passant, se réjouissent avec lui de le revoir sur le pont.

321.2

Le Crétois le remarque lui aussi et il quitte un moment son poste, en le confiant au chef de la chiourme, pour venir saluer “ son excellent Démétès ”, revenu sur le pont pour la première fois depuis sa blessure.

« Et merci à vous tous » dit-il aux apôtres. « Je ne croyais pas qu’il puisse vivre encore, blessé comme il l’était par la lourde poutre et le fer qui la rendait encore plus lourde. Vraiment, Démétès, ils t’ont rendu à la vie car tu étais déjà mort une première et une deuxième fois. La première fois en gisant comme une marchandise sur le pont où, à cause du sang que tu perdais et des vagues qui t’auraient jeté à la mer, tu aurais péri en descendant au royaume de Neptune au milieu des Néréides et des Tritons. Et la seconde fois pour t’avoir guéri grâce à ce merveilleux onguent. Fais-moi donc voir la blessure ! »

L’homme défait la bande et montre la cicatrice bien refermée, lisse, semblable à une marque rouge de la tempe à la nuque, à la limite des cheveux qui paraissent coupés, sans doute par Syntica, pour les empêcher d’entrer dans la blessure. Nicomède effleure légèrement cette marque :

« L’os lui-même est soudé ! Tu es aimé par Vénus marine ! Et elle ne voulait t’avoir qu’à la surface de la mer et sur les rivages de la Grèce. Qu’Eros te soit donc propice, maintenant que nous descendons à terre, et qu’il t’aide à perdre le souvenir du malheur et la terreur de Thanatos qui t’étreignait déjà. »

Le visage de Pierre est un panorama d’impressions quand il entend toutes ces allusions mythologiques. Appuyé à un mât, les mains derrière le dos, il ne dit rien, mais tout parle en lui pour qualifier d’une épithète bien salée Nicomède et son paganisme, et pour marquer son mépris de tout ce qui est païen.

Les autres ne sont pas moins dédaigneux… Jude a le visage fermé de ses plus mauvais moments, son frère tourne sur lui-même en faisant preuve d’un grand intérêt pour la mer. Jacques, fils de Zébédée, et André sont disposés à plaquer tout le monde et à descendre prendre les sacs et le métier à tisser. Matthieu joue avec sa ceinture, Simon le Zélote l’imite en s’occupant de ses sandales trop grandes comme si c’était une chose nouvelle et Jean s’hypnotise à regarder la mer.

Le mépris et la réprobation des huit hommes sont si manifestes – et le mutisme des deux disciples assis près du blessé ne l’est pas moins –, que le Crétois s’en rend compte et s’en excuse :

« C’est notre religion, vous savez ? Comme vous croyez à la vôtre, nous croyons tous à la nôtre… »

Personne ne répond.

321.3

Le Crétois juge opportun de laisser en paix ses dieux et de descendre de l’Olympe sur la terre, ou plutôt sur la mer, sur son navire, en invitant les apôtres à venir à la proue pour bien voir la ville qui approche.

« Voilà, vous voyez ? Vous n’êtes jamais venus ici ?

– Moi, une fois, mais par voie de terre, dit Simon le Zélote d’un ton sérieux et tranchant.

– Ah ! Bien ! Dans ce cas, tu sais au moins que le vrai port d’Antioche, c’est Séleucie, sur la mer, à l’embouchure de l’O­ronte, qui se prête gracieusement à accueillir les navires et, par des temps d’eaux profondes, il peut être remonté par des barques légères jusqu’à Antioche. La ville que vous voyez, la plus grande, c’est Séleucie. L’autre, vers le midi, n’est pas une ville, mais les ruines d’un endroit dévasté. Elles trompent, mais c’est un village mort. Cette chaîne est le mont Piérus qui fait donner à la ville le nom de Séleucie Piéria. Ce pic plus à l’intérieur, au-delà de la plaine, c’est le mont Casio qui domine comme un géant la plaine d’Antioche ; l’autre chaîne au nord, c’est celle de l’Aman. Ah ! Vous verrez à Séleucie et à Antioche quels travaux les Romains ont faits ! Ils ne pouvaient rien construire de plus grand : un port qui est l’un des meilleurs avec trois bassins et des canaux, des jetées et des digues. Il n’y en a pas autant en Palestine. Mais la Syrie est meilleure que d’autres provinces de l’Empire… »

Ses paroles tombent dans un silence glacial. Même Syntica qui, étant grecque, est moins susceptible que les autres, serre les lèvres, et son visage prend plus que jamais le caractère incisif d’un visage de médaille ou de bas-relief : un vrai visage de déesse, dédaigneuse des contacts terrestres. Le Crétois s’en aperçoit et s’excuse :

« Que voulez-vous ! Au fond, je gagne ma vie avec les Romains !… »

La réponse de Syntica est tranchante comme un coup de sabre :

« Et l’or émousse le fil à l’épée de l’honneur national et de la liberté. »

Elle le dit sur un tel ton et dans un latin si pur que l’autre en reste pétrifié… Puis il ose demander :

« Mais n’es-tu pas grecque ?

– Je suis grecque. Mais, toi, tu aimes les Romains. Je te parle dans la langue de tes maîtres, pas dans la mienne, celle de la Patrie martyre. »

Le Ccrétois est confus et les apôtres éprouvent un muet enthousiasme pour la leçon qu’elle donne au panégyriste de Rome.

321.4

Celui-ci pense bien détourner la conversation en demandant par quel moyen ils iront de Séleucie à Antioche.

« Avec nos jambes, homme, répond Pierre.

– Mais c’est le soir. Il fera nuit quand vous débarquerez…

– Il y aura bien un endroit où dormir.

– Oh ! Certainement ! Mais vous pourriez dormir aussi ici jusqu’à demain. »

Jude, qui a déjà vu apporter tout ce qu’il faut pour un sacrifice aux dieux, qui sera peut-être offert à l’arrivée au port, intervient :

« Pas besoin. Nous te sommes reconnaissants de ta bonté, mais nous préférons descendre. N’est-ce pas, Simon ?

– Oui, oui. Nous aussi, nous devons dire nos prières et… c’est soit toi et tes dieux, soit nous et notre Dieu.

– Faites comme vous le croyez bon. Il me plaisait d’être agréable au fils de Théophile.

– Et nous aussi au Fils de Dieu, en te persuadant qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Mais tu es un roc inébranlable. Comme tu vois, nous sommes pareils. Mais qui sait si, un jour, on ne se reverra pas, en te retrouvant moins entêté… » dit Simon le Zélote.

Nicomède fait un geste comme pour dire : “ Qui sait quand ? ” Un geste d’indifférence ironique devant l’invitation à reconnaître le Dieu vrai et à abandonner le faux. Puis il reprend son poste de pilote, car désormais le port est tout proche.

« Descendons prendre les coffres. Débrouillons-nous tout seuls. J’ai hâte de quitter cet infect païen » dit Pierre.

Et ils descendent tous, sauf Syntica et Jean.

321.5

Eux, les deux exilés, se tiennent l’un près de l’autre et regardent les digues s’approcher toujours plus.

« Syntica, un autre pas vers l’inconnu, un autre arrachement au doux passé, une autre agonie, Syntica… Je n’en peux plus… »

Syntica lui prend la main. Elle est très pâle, affligée. Mais elle est toujours la femme forte qui sait donner de la force :

« Oui, Jean, un autre arrachement, une autre agonie. Mais ne dis pas : un autre pas vers l’inconnu… Ce n’est pas juste. Nous connaissons notre mission ici. Jésus l’a précisée. Nous n’allons donc pas vers l’inconnu mais, au contraire, nous nous unissons de plus en plus à ce que nous connaissons, la Volonté de Dieu. Il n’est pas juste non plus de dire : “ un autre arrachement ”. Nous nous unissons à sa volonté. L’arrachement sépare. En ce qui nous concerne, l’acception nous unit. Il n’y a donc pas d’arrachement. Nous nous séparons uniquement de tous les plaisirs sensibles de notre amour pour lui, notre Maître, en gardant les délices de la sensibilité spirituelle, en portant l’amour et le devoir à un niveau plus élevé que le niveau terrestre. Es-tu persuadé qu’il en est ainsi ? Oui ? Dans ce cas, tu ne dois pas dire non plus : “ une autre agonie ”. L’agonie annonce une mort prochaine mais nous, en rejoignant le plan spirituel pour en faire notre demeure, notre atmosphère et notre nourriture, nous ne mourrons pas, mais “ nous vivrons ”, car ce qui est spirituel est éternel. Par conséquent, nous nous élevons vers une vie plus vivante qui anticipe la grande Vie des Cieux. Courage, donc ! Oublie d’être l’homme Jean, et souviens-toi que tu es destiné au Ciel. Raisonne, pense, agis et espère seulement comme un citoyen de cette Patrie immortelle… »

321.6

Les autres reviennent avec leurs charges, juste au moment de l’entrée majestueuse du navire dans le port de Séleucie.

« Et maintenant, filons au plus tôt vers la première auberge que nous verrons. Il y en a certainement tout près, et demain… nous irons en barque ou en char vers notre destination. »

Au milieu des coups de sifflets stridents de commandement, le navire aborde et on descend la passerelle. Nicomède s’approche des partants.

« Adieu, homme. Et merci, dit Pierre au nom de tous.

– Adieu, Hébreux. Et merci aussi de ma part. En suivant cette rue, vous trouverez tout de suite un logement. Adieu. »

Les apôtres descendent du navire, lui s’éloigne vers son autel et, pendant que Pierre et les autres, chargés comme des porteurs, vont prendre du repos, le païen commence son rite inutile…

321.1

En una bellísima puesta de sol, se delinea la ciudad de Seleucia como un voluminoso aglomerado blanco en el límite de las aguas azules del mar calmo y risueño (todo un jugueteo de olitas bajo un cielo que funde su cobalto sin nubes con la púrpura del ocaso). La nave, desplegadas sus velas, enfila veloz hacia la ciudad lejana, y tanto inciden en ella los esplendores del Sol poniente, que parece incendiarse, con fuego de alegría por la fiesta de la llegada ya cercana.

En el puente de la nave, entre los marineros, que ya ni trajinan ni están inquietos, están los pasajeros, que ven acercarse la meta. Sentado junto a Juan de Endor (más macilento aún que cuando partió), se ve al marinero herido. Todavía tiene fajada la cabeza con una venda ligera; su tez, pálida-marfil por la gran cantidad de sangre que ha perdido. Pero sonríe y habla con sus salvadores, o con los compañeros que, pasando, se congratulan con él de verle en el puente.

321.2

También el cretense se percata de su presencia. Deja por un momento su puesto, poniéndolo en manos del jefe de la tripulación, para ir a saludar a su «óptimo Demetes», que ha vuelto al puente por primera vez después de sufrir la herida. «Y gracias a todos vosotros» dice a los apóstoles. «No tenía ninguna esperanza de que sobreviviera, después del golpe de ese pesado travesaño y del hierro que le hacía todavía más pesado. Verdaderamente, Demetes, éstos te han dado de nuevo a la vida, porque estabas ya dos veces muerto. La primera, yaciendo como una mercancía en el puente, donde habrías perecido por la sangre que salía y por las olas, que te hubieran llevado al mar; habrías descendido al reino de Neptuno, a hacer compañía a nereidas y tritones. La segunda, por haberte curado con esos maravillosos ungüentos. ¡Déjame, pues, ver la herida!».

El hombre se suelta la venda y muestra la cicatriz: bien cerrada, lisa; es como una señal roja desde la sien hasta la nuca, hasta el límite de los cabellos, que se ven cortados (quizás los cortó Síntica para que no entrasen en la herida).

Nicomedes toca apenas, levemente, la señal: «¡También está soldado el hueso! ¡Te ha mostrado su amor Venus marina! Ha querido tenerte sólo en la superficie del mar y en las riberas de Grecia. Séate, pues, propicio Eros, ahora que ponemos pie en tierra, y contribuya a quitarte el recuerdo de la desgracia y el terror de Tánatos, que ya te tenía en sus manos».

La cara de Pedro, al oír todas estas filigranas mitológicas, es todo un panorama de impresiones: apoyado en un mástil, con las manos detrás de la espalda, no habla; pero todo en él habla para aplicar un epíteto incisivo al pagano Nicomedes y a su paganismo, y para expresar su asco por todo lo que significa gentilismo.

No menos los otros… Judas de Alfeo tiene la cara de los momentos peores; su hermano se da la vuelta mostrando un gran interés por el mar. Santiago de Zebedeo y Andrés optan por dejar plantados a todos y bajar por los talegos y el telar. Mateo manosea su cinturón; el Zelote también se ocupa exageradamente de sus sandalias como si fueran una cosa nueva. Juan de Zebedeo se extasía mirando al mar.

Son tan manifiestos el desprecio y el tedio de los ocho — y no lo es menos el mutismo de los dos discípulos que están sentados junto al herido —, que el cretense se da cuenta y presenta disculpas: «Mirad, es nuestra religión. Como vosotros creéis en la vuestra, yo y todos nosotros creemos en la nuestra…».

Ninguno responde,

321.3

y el cretense opta por dejar en paz a sus dioses y bajar del Olimpo a la tierra, o mejor, al mar, a la nave, e invita a los apóstoles a ir a la proa para ver bien la ciudad que ya se va acercando. «Ahí tenéis, ¿veis? ¿Habéis estado alguna vez aquí?».

«Yo una vez, pero viniendo por tierra» dice el Zelote, serio y seco.

«¡Ah, bien! Entonces, al menos sabes que el verdadero puerto de Antioquía es Seleucia, en la costa, en la desembocadura del Oronte, que también se presta gentilmente a acoger a las naves, y, cuando las aguas son profundas, puede ser remontado por embarcaciones ligeras hasta Antioquía. Estáis viendo Seleucia, la más grande; la otra, orientada al Sur, no es una ciudad, sino ruinas de un lugar devastado. Engañan: es sólo una ciudad muerta. Aquella cadena montañosa es el Pierio que da a la ciudad el nombre de Seleucia Pieria. Aquel pico más hacia dentro, después de la llanura, es el monte Casio, que domina como un gigante la llanura de Antioquía. La otra cadena, al Norte, es la del Amán. ¡Ya veréis qué obras han hecho los romanos en Seleucia y Antioquía! Mayores ya no podían. Un puerto de tres fondeaderos, que es uno de los mejores; y canales, y rompeolas, y diques. Tanto no se ve en Palestina. Pero Siria es mejor que otras provincias del Imperio…».

Sus palabras caen en un silencio glacial. Hasta Síntica, que por ser griega es menos quisquillosa que los demás, aprieta los labios y su rostro adquiere más que nunca la expresividad de un rostro esculpido en una medalla o un bajorrelieve: un rostro de diosa, desdeñosa de los contactos terrenos.

El cretense se da cuenta y se disculpa: «¡Qué queréis que haga! ¡En el fondo, yo gano con los romanos!…».

La respuesta de Síntica es tajante cual golpe de sable: «Y el oro hace perder el filo a la espada del honor nacional y de la libertad», y lo dice de tal forma y con un latín tan puro que el otro se queda paralizado…

Luego se atreve a preguntar: «¿Pero no eres griega?».

«Soy griega. Pero tú amas a los romanos. Te hablo en la lengua de tus amos, no en la mía, la de la Patria mártir».

El cretense está desconcertado, y los apóstoles mudamente entusiastas por la lección dada al elogiador de Roma,

321.4

el cual opta por cambiar de tema: pregunta que de qué se van a servir para ir de Seleucia a Antioquía.

«De las piernas, hombre» responde Pedro.

«Pero ya está anocheciendo. Cuando pongáis pie en tierra será de noche…».

«Habrá un sitio donde dormir».

«¡Sí, claro! Pero también podríais dormir aquí hasta mañana».

Judas Tadeo, que ha visto que han traído ya todo lo necesario para un sacrificio a los dioses, que quizás se hará a la llegada al puerto, dice: «No hace falta. Te agradecemos tu bondad. Pero preferimos bajar. ¿No, Simón?».

«Sí, sí. También nosotros tenemos que hacer nuestras oraciones y… o tú y tus dioses o nosotros y nuestro Dios».

«Como os parezca mejor. Quería hacer algo que fuera grato al hijo de Teófilo».

«También nosotros al Hijo de Dios, convenciéndote de que hay un solo Dios. Pero eres un escollo que no cede. Como ves, estamos a la par. Pero quién sabe si un día nos encontraremos y tú para entonces seras menos tenaz…» dice serio el Zelote.

Nicomedes hace un gesto que es como decir: «¡A saber cuándo!»: es un gesto de irónico desinterés acerca de la invitación a reconocer al Dios verdadero y a abandonar al falso. Luego va a su puesto de piloto, porque el puerto está cerca.

«Vamos a bajar a coger los arcones. Nosotros solos. Quiero alejarme cuanto antes de este hedor pagano» dice Pedro. Y bajan todos, menos Síntica y Juan.

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Ellos, los dos exiliados, están cerca el uno del otro, mirando a los espigones, que se van acercando cada vez más.

«Síntica, otro paso hacio lo desconocido, otra escisión respecto al dulce pasado, otra agonía, Síntica… Yo no puedo más…».

Síntica le coge la mano. Está muy pálida, afligida, pero sigue siendo la mujer fuerte que sabe infundir fuerza. «Sí, Juan, otra escisión, otra agonía. Pero no digas: otro paso hacia lo desconocido… No es justificable. Conocemos nuestra misión aquí. Jesús la ha declarado. Así que nosotros no vamos hacia lo desconocido; antes al contrario, cada vez nos fundimos más con lo que conocemos, con la voluntad de Dios. Tampoco es justificable decir: “otra escisión”. Nos unimos a su voluntad. La escisión separa, nosotros nos unimos. Por tanto no nos escindimos. Únicamente nos desprendemos de todas las delicias sensibles de nuestro amor a Él, nuestro Maestro, reservándonos las delicias suprasensibles, trasladando el amor y el deber a un plano ultraterreno. ¿Estás convencido de que es así? ¿Sí? Entonces no debes decir tampoco: “otra agonía”. Agonía presupone muerte próxima. Pero nosotros, alcanzando las alturas espirituales para morada, aire y alimento nuestros, no morimos; antes al contrario, “vivimos”. Porque lo espiritual es eterno. Por tanto, ascendemos a una vida más viva, anticipación de la Vida grande de los Cielos. ¡Ánimo, pues! Olvídate de que eres el hombre-Juan y recuerda que eres el destinado al Cielo. Razona, obra, piensa y espera únicamente como ciudadano de esta Patria inmortal…».

321.6

Vuelven los otros con sus cargas, precisamente en el momento en que la nave está entrando, majestuosa, en el vasto puerto de Seleucia.

«Y ahora desaparecemos lo antes posible y vamos a la primera posada que veamos. Tiene que haber alguna aquí cerca. Y mañana… o en barca o en carro, iremos a nuestro destino».

Entre secos silbidos de mando, la nave atraca, y echan la pasarela. Nicomedes se acerca a los que están para partir.

«Adiós, hombre. Y gracias» dice Pedro por todos.

«Adiós, hebreos. Gracias también de mi parte. Si seguís esa calle, encontraréis en seguida alojamiento. Adiós».

Los apóstoles bajan por esa parte; él se marcha por la otra, hacia su altar. Y, mientras Pedro y los demás, cargados como faquines, van a descansar, el pagano comienza su inútil rito…