Los Escritos de Maria Valtorta

581. A Béthanie, chez Lazare.

581. En Betania en la casa de Lázaro.

581.1

Ils doivent s’être arrêtés à mi-chemin entre Jéricho et Béthanie car, à leur arrivée aux premières maisons de Béthanie, la rosée finit de s’évaporer sur les feuilles et les herbes des prés, et le soleil gravit encore la voûte du ciel.

Les agriculteurs de l’endroit jettent leurs outils et accourent autour de Jésus qui passe en bénissant hommes et plantes, comme on le lui demande avec insistance. Des femmes et des enfants arrivent avec les premières amandes, encore enveloppées dans la peluche vert argent de leur brou, et avec les dernières fleurs des arbres fruitiers dont la floraison est plus tardive. J’observe pourtant que, dans la région de Jérusalem, nombreux sont encore les arbres fruitiers qui forment des touffes de couleur blanc rosé suspendues comme des nuées légères au-dessus de la verdure des prés. Peut-être est-ce dû à l’altitude, ou à cause des vents qui soufflent des sommets les plus hauts de Judée, ou pour je ne sais quelle autre raison, si ce n’est même à cause des variétés différentes. Sous les troncs élevés, palpitent, comme de grands papillons d’une émeraude précieuse, les feuilles tendres des sarments raboteux attachés à la vigne par des fils solides.

581.2

Jésus s’arrête à la fontaine qui marque l’endroit où la campagne se transforme déjà en petite ville, et reçoit là les hommages de Béthanie presque tout entière. A ce moment accourt Lazare avec ses sœurs, et ils se prosternent devant leur Seigneur. Bien qu’il n’y ait qu’un peu plus de deux jours que Marie a quitté son Maître, on dirait qu’il y a des siècles qu’elle ne l’a pas vu, tant elle ne se lasse pas de baiser ses pieds poussiéreux dans ses sandales.

« Viens, mon Seigneur, la maison t’attend pour avoir la joie de ta présence » dit Lazare en venant marcher lentement à côté de Jésus, autant que les gens le leur permettent.

En effet, ils se pressent autour de lui, les enfants s’accrochent aux vêtements de Jésus et avancent la tête tournée vers lui, de sorte qu’ils trébuchent et font buter les autres. Aussi Jésus en premier, puis Lazare et les apôtres prennent-ils dans leurs bras les plus petits pour pouvoir marcher plus vite.

A l’endroit où une allée mène à la maison de Simon le Zélote, se trouvent Marie avec sa belle-sœur, Salomé et Suzanne. Jésus s’arrête pour saluer sa Mère, puis il poursuit jusqu’au large portail grand ouvert où se tiennent Maximin, Sarah, Marcelle, et derrière eux les nombreux serviteurs de Lazare, à commencer par ceux de la maison, pour finir par les paysans. Tous ont l’air soignés, joyeux, excités, leur bonheur éclate en hosannas, et ils agitent couvre-chefs et voiles. On lance des fleurs et des feuilles de myrte, de laurier, de roses et de jasmins dont les superbes corolles resplendissent au soleil ou se répandent comme autant de blanches étoiles sur la terre brunâtre. Une odeur de fleurs effeuillées et de feuilles aromatiques écrasées sous les pieds s’élève du sol chauffé par le soleil. Jésus passe sur ce tapis parfumé.

Marie de Magdala, qui le suit en regardant le sol, se penche, pas à pas — on dirait une glaneuse qui suit celui qui attache les gerbes —, pour ramasser les feuilles et les corolles, et même les pétales que Jésus a foulés de son pied.

Maximin, afin de pouvoir fermer le portail et laisser un peu de paix aux hôtes, fait distribuer aux enfants des friandises déjà prêtes. C’est une manière commode d’écarter du Seigneur les enfants et de pouvoir les éloigner sans susciter des chœurs de réclamations. Les serviteurs exécutent l’ordre en portant à l’extérieur, sur le chemin, des paniers remplis de petites fouaces décorés d’une amande blonde.

581.3

Pendant que les petits s’attroupent là, d’autres serviteurs repoussent les adultes, parmi lesquels se trouvent encore Zachée et les quatre hommes de Jéricho : Joël, Judas, Eliel et Elqana. D’autres personnes sont présentes, mais j’ignore de qui il s’agit, car tous restent voilés à cause de la poussière du chemin, que soulève un vent qui souffle par rafales, et en raison du soleil, déjà fort.

Mais Jésus, qui est déjà très en avant, se retourne et dit :

« Un instant ! Je dois parler à quelqu’un. »

Il se dirige vers les frères de Jeanne et les prend à part pour leur confier :

« Je vous prie d’aller chez Jeanne et de lui demander de venir me trouver avec les femmes qui l’accompagnent, et avec Annalia, la femme disciple d’Ophel. Qu’elle vienne demain, car au coucher du soleil commencera le sabbat, et je veux le passer avec tous mes amis de Béthanie. Soyez en paix.

– Nous l’avertirons, Seigneur, et Jeanne viendra. »

Jésus les congédie et passe à Joël :

« Tu préviendras Joseph et Nicodème de mon arrivée, et tu leur diras que, le lendemain du sabbat, j’entrerai dans la ville.

– Fais attention, Seigneur ! s’exclame le scribe, qui est bon et qui s’angoisse.

– Va, et sois courageux. Un homme qui suit la justice et croit en ma vérité ne doit pas trembler. Il doit se réjouir au contraire, car l’accomplissement de la Promesse d’autrefois est venu.

– Ah ! moi, je m’enfuirai de Jérusalem, Seigneur. Je suis un homme de faible constitution, tu le vois et, tu le sais, je suis méprisé pour cette raison. Je ne pourrais voir des… des…

– Ton ange gardien te conduira. Va en paix.

– Te… te verrai-je encore, Seigneur ?

– Bien sûr, tu me verras encore. Mais en attendant de me revoir, pense que ton amour m’a donné beaucoup de joie aux moments de souffrance. »

Joël prend la main que Jésus avait posée sur son épaule et la presse contre ses lèvres ; à travers le voile fin de son couvre-chef, baisers et larmes descendent sur la main de Jésus, puis il s’éloigne.

Jésus va alors trouver Zachée :

« Où sont les tiens ?

– Ils sont autour de la fontaine, Seigneur. Je leur ai demandé de rester là.

– Va les rejoindre, et rends-toi avec eux à Bethphagé où se trouvent mes disciples les plus anciens et les plus fidèles. Demande à Isaac, leur chef, de se répandre dans la ville pour aviser tous les groupes de disciples que, le lendemain matin du sabbat, je passerai par Bethphagé, vers l’heure de tierce, puis j’entrerai dans Jérusalem pour monter solennellement au Temple. Tu diras à Isaac que cet avis concerne les seuls disciples. Il comprendra ce que j’entends par là.

– Je le comprends aussi, Maître. Tu veux surprendre les juifs pour qu’ils ne puissent s’opposer à ton entrée.

– Oui. Exécute mon désir. Rappelle-toi que c’est une charge de confiance que je te donne. Je me sers de toi et non de Lazare.

– Cela me prouve à quel point ta bonté pour moi est sans mesure. Je te remercie, Seigneur. »

Il baise la main du Maître et s’en va.

581.4

Jésus se dispose à revenir auprès de ses hôtes mais, du portail par où les derniers sont en train de sortir, poussés dehors par les serviteurs, un jeune homme se détache et court se jeter aux pieds de Jésus, en s’écriant :

« Une bénédiction, Maître ! Me reconnais-tu ? dit-il en levant son visage libre de tout voile.

– Oui, tu es Joseph, surnommé Barnabé, le disciple de Gamaliel, qui est venu à ma rencontre près de Giscala[1].

– Et je te suis depuis plusieurs jours. J’étais à Silo, venant de Giscala où j’étais allé avec le rabbi en cette période où tu étais absent, et où j’étais resté pour étudier les rouleaux jusqu’à la lune de Nisan. J’étais à Silo quand tu as parlé, je t’ai suivi à Lébona et à Sichem, puis je t’ai attendu à Jéricho, car j’avais appris que tu… »

Il s’arrête à l’improviste, comme s’il s’apercevait qu’il dit quelque chose qu’il devait taire.

Jésus sourit doucement :

« La vérité jaillit impétueusement des lèvres véridiques et dépasse souvent les digues que la prudence met devant la bouche, mais je vais achever ta pensée… “ parce que tu avais appris par Judas, resté à Sichem, que je me rendais à Jéricho pour retrouver mes disciples et leur donner mes ordres. ” Et tu es allé m’y attendre, sans te soucier d’être vu, de perdre du temps, et de manquer à ton maître Gamaliel.

– Il ne me le reprochera pas, quand il saura que c’est pour te suivre que j’ai pris du retard. Je lui porterai en cadeau tes paroles…

– Oh ! le Rabbi Gamaliel n’a nul besoin de paroles ! C’est le rabbi le plus savant d’Israël !

– Oui. Aucun autre rabbi ne peut lui enseigner quoi que ce soit d’ancien, rien, parce qu’il sait déjà tout ce qui est ancien. Mais toi, oui. Car tu as des paroles neuves, pleines de vie et de la fraîcheur de ce qui est nouveau. C’est comme la sève du printemps. C’est le rabbi Gamaliel qui l’affirme, en ajoutant que les sagesses désormais couvertes par la poussière des siècles, et par conséquent desséchées et opaques, redeviennent vivantes et lumineuses quand tu les expliques. Je lui porterai tes paroles.

– Et ma salutation. Recommande-lui d’ouvrir son cœur, son intelligence, sa vue, ses oreilles, et la question qu’il a posée il y a plus de vingt ans obtiendra sa réponse. Va ! Que Dieu soit avec toi. »

Le jeune homme s’incline de nouveau pour baiser les pieds du Maître, et s’éloigne.

581.5

Les serviteurs peuvent fermer définitivement le portail, et Jésus peut rejoindre ses amis.

« Je me suis permis d’inviter ici, pour demain, les femmes disciples, dit Jésus en se mettant à côté de Lazare et en posant son bras sur ses épaules.

– Tu as bien fait, Seigneur. Ma maison est la tienne, tu le sais. Ta Mère a préféré habiter dans la maison de Simon, et j’ai respecté son désir. Mais j’espère que, toi, tu resteras sous mon toit.

– Oui, même si… demeurer dans l’autre maison est aussi être sous ton toit. Ce fut l’une de tes premières générosités envers moi et mes amis. Tu as été si bon pour moi, mon ami !

– Et j’espère que tu pourras en profiter encore pendant longtemps, bien que ce mot soit erroné, Maître sage. Ce n’est pas moi qui suis généreux pour toi, c’est moi qui reçois de toi. Je suis ton débiteur. Et, en échange des trésors que tu m’as donnés, je dépose à peine un sou pour toi… Qu’est donc ma misérable obole, en comparaison de tes trésors ? “ Donnez, et il vous sera donné ”[2], as-tu dit. “ Une mesure bien pleine, tassée, secouée, sera versée dans le pan de votre vêtement, et vous recevrez le centuple de ce que vous avez donné. ” C’est toi l’as dit. Moi, j’ai reçu le centuple du centuple alors même que je ne t’avais encore rien donné. Ah ! je me rappelle notre première rencontre ! Toi, le Seigneur et Dieu que sont indignes d’approcher les séraphins, tu es venu vers moi, qui étais seul et affligé… enfermé ici dans ma tristesse… vers cet homme qui était Lazare, et que tous fuyaient à l’exception de Joseph, de Nicodème et de mon fidèle ami Simon qui, dans sa tombe de vivant, ne cessait pas de m’aimer… Tu n’as pas voulu que ma joie de te voir soit troublée par les éclaboussures corrosives du mépris du monde… Notre première rencontre ! Je pourrais te répéter toutes tes paroles… Que t’avais-je donc donné, alors que je ne t’avais jamais vu, pour recevoir de toi, tout de suite, le centuple du centuple ?

– Tes prières au Très-Haut, notre Père. Le nôtre, Lazare. Le mien, le tien. Le mien comme Verbe et comme homme. Le tien comme homme. Quand tu priais avec tant de foi, ne te donnais-tu pas déjà entièrement à moi ? Tu vois donc que je t’ai donné, comme il est juste, le centuple de ce que tu m’as donné…

– Ta bonté est infinie, Maître et Seigneur. Tu récompenses à l’avance et avec une divine générosité ceux que ta pensée reconnaît comme tes serviteurs, avant même qu’ils aient conscience de l’être.

– Mes amis, pas mes serviteurs. Car, en vérité, ceux qui font la volonté de mon Père et suivent la Vérité qu’il a envoyée sont mes amis et non plus mes serviteurs. Mieux : ils sont mes frères, puisqu’ils accomplissent la volonté du Père comme moi je l’ai accomplie le premier. Donc celui qui fait ce que je fais est mon ami, parce que seul l’ami fait spontanément ce que fait son ami.

– Qu’il en soit toujours ainsi entre toi et moi, Seigneur.

581.6

Quand entreras-tu en ville ?

– Le lendemain matin du sabbat.

– Je viendrai moi aussi.

– Non. Tu ne viendras pas avec moi. Je t’expliquerai pourquoi. J’ai d’autres choses à te demander…

– A tes ordres, Maître. Moi aussi, j’ai à te parler…

– Nous allons parler.

– Préfères-tu que nous passions le sabbat entre nous, ou bien puis-je inviter des amis communs ?

– Je te prierais de ne pas faire d’invitations. J’ai un grand désir de vivre ces heures dans l’amitié prudente et paisible de vous seuls, sans contrainte de pensées ou de formes. Dans la douce liberté de celui qui se trouve au milieu d’amis si chers qu’il se sent, parmi eux, comme s’il était dans sa maison.

– Comme tu veux, Seigneur. C’est d’ailleurs ce que je désirais, mais il me semblait que c’était faire preuve d’égoïsme envers mes amis. Tous ont beau être inférieurs à toi pour l’amitié — tu es mon seul Ami —, ils me sont toujours chers. Mais si c’est ce que tu désires… Tu es peut-être fatigué, Seigneur, ou préoccupé… »

Lazare interroge davantage par son regard que par ses paroles son Ami et Maître qui ne lui répond pas autrement que par la lumière de son regard un peu triste, un peu pensif, et par un faible sourire.

Ils sont restés seuls près du bassin où chante le jet d’eau… Les autres sont tous rentrés dans la maison d’où provient un bruit de voix et de vaisselle…

A deux ou trois reprises, Marie de Magdala passe sa tête blonde par la porte, cachée par un lourd rideau qui ondule légèrement au vent. Le vent augmente, tandis que le ciel se couvre de nuages déchiquetés, de plus en plus sombres.

581.7

Lazare lève la tête pour scruter le ciel.

« Nous allons peut-être avoir un orage » dit-il, avant d’ajouter : « Il servira à faire ouvrir les bourgeons rebelles, qui ont pris beaucoup de retard, cette année… Ce sont probablement les froids tardifs qui en sont la cause. Mes amandiers aussi ont souffert, et beaucoup de fruits sont perdus. Joseph me disait que son jardin en dehors de la Porte Judiciaire semble tout à fait stérile, cette année. Les arbres retiennent leurs bourgeons comme si on leur avait jeté un sort. C’est au point qu’il se demande s’il doit les laisser ou les vendre pour le bois. Il n’y a rien, pas la moindre fleur. Ils en sont au même point qu’au mois de Tébèt. Les têtes des bourgeons, durs, serrés, n’en finissent plus de gonfler. Il est vrai que le vent du nord y est particulièrement fort, et il a beaucoup soufflé, cet hiver. Même les fruits de mon jardin de l’autre côté du Cédron ont été abîmés. Mais le phénomène du jardin de Joseph est si bizarre, que beaucoup de gens vont voir cet endroit qui ne veut pas se réveiller au printemps. »

Jésus sourit…

« Tu souris ? Pourquoi ?

– A cause de la puérilité de ces éternels enfants que sont les hommes. Tout ce qui paraît étrange les fascine… Mais le verger fleurira. Au bon moment.

– Ce moment est déjà passé, Seigneur. Quand donc, à la lune de Nisan, une telle quantité d’arbres rassemblés en un même lieu ne montrent-ils pas qu’ils ont fleuri ? Jusqu’à quand cet endroit doit-il attendre pour le faire, pour que ce soit le bon moment ?

– Quand il leur faudra glorifier Dieu par leur floraison.

– Ah ! j’ai compris ! Tu iras là-bas bénir cet endroit par amour pour Joseph, et il fleurira pour rendre gloire à Dieu et à son Messie par un nouveau miracle ! C’est sûr ! Tu y vas. Si je vois Joseph, puis-je le lui dire ?

– Si tu crois devoir le dire… Oui, j’y serai…

– Quel jour, Seigneur ? Je voudrais y être moi aussi.

– Es-tu toi aussi un éternel enfant ? »

Jésus sourit plus vivement, en hochant la tête avec bonhomie devant la curiosité de son ami, qui s’écrie :

« Je suis heureux de t’avoir réjoui, Seigneur. Je retrouve ton visage illuminé par un sourire que je ne voyais plus depuis longtemps ! Alors… je viens ?

– Non, Lazare. Pour la Parascève, tu me seras nécessaire ici.

– Mais, à la Parascève, on ne s’occupe que de la Pâque ! Toi… Maître, pourquoi veux-tu t’exposer à des reproches ? Vas-y un autre jour…

– Je serai contraint d’aller là-bas précisément à la Parascève. Mais je ne serai pas le seul à agir d’une manière qui ne se bornera pas à préparer la Pâque ancienne. Même les plus rigoureux d’Israël : un Elchias, un Doras, Simon, Sadoq, Ismaël et jusqu’à Caïphe et Hanne feront des actes radicalement nouveaux…

– Israël devient donc fou ?

– Exactement.

– Mais toi… Ah ! voilà qu’il pleut. Entrons dans la maison, Maître… Je suis soucieux… Tu ne vas pas m’expliquer…

– Si. Avant de te quitter, je t’en parlerai…

581.8

Voici ta sœur qui a peur que nous soyons mouillés et accourt avec une toile épaisse… Ah ! Marthe, tu es toujours prudente et active. Mais il ne pleut pas beaucoup.

– Ma sœur chérie ! Ou plutôt : mes sœurs… Maintenant, elles sont toutes les deux comme deux tendres fillettes, ignorantes de toute malice, Marie comme elle. Et quand Marie est arrivée de Jéricho, avant-hier, elle ressemblait vraiment à une fillette, avec ses tresses qui lui tombaient sur les épaules : elle avait en effet vendu ses épingles à cheveux pour procurer des sandales à un jeune garçon, et les épingles de fer, trop flexibles, n’arrivaient pas à tenir en place sa crinière. Elle riait en descendant du char et me disait : “ Mon frère, j’ai appris ce que signifie devoir vendre pour acheter, et combien les choses les plus simples sont difficiles pour le pauvre, par exemple faire tenir les cheveux en place avec des épingles au prix de vingt pour une didrachme. Mais je m’en souviendrai, afin d’être encore plus miséricordieuse à l’avenir pour les pauvres. ” Comme tu l’as changée, Seigneur ! »

Au moment où ils posent le pied dans la maison, Marie est déjà toute prête, avec des amphores et des bassins pour le Seigneur. Elle ne cède à personne l’honneur de le servir, et elle n’est pas satisfaite avant d’avoir restauré les membres et l’appétit de son Maître, et de le voir aller avec des sandales neuves vers la pièce qui lui est destinée, où sa Mère l’attend avec un frais vêtement de lin tout parfumé par le soleil…

581.1

Deben haber hecho un alto a mitad de camino en la vía que va de Jericó a Betania; en efecto, cuando llegan a las primeras casas de Betania, el rocío está acabando de evaporarse en las hojas y en las hierbezuelas de los prados, y el Sol todavía asciende en la bóveda del cielo.

Los agricultores de la zona dejan sus aperos y van sin demora junto a Jesús, que pasa bendiciendo a hombres y árboles (como piden, con insistencia, los agricultores). Y mujeres y niños acuden con las primeras almendras —envueltas todavía en la leve felpa verde-plata de la cáscara— y las últimas flores de los árboles frutales de florescencia más tardía. Pero observo que aquí, en la zona de Jerusalén, quizás por la altitud, quizás por los vientos que provienen de las cimas más altas de Judea, o no sé por qué otro motivo (quizás también por una diferencia en el tipo de plantas), muchos son los árboles frutales todavía florecidos en graduaciones blanco-rosadas suspendidas como nubes ligeras por encima del verde de los prados. Palpitan bajo los altos troncos las tiernas hojas de las vides, como grandes mariposas de precioso color esmeralda, mantenidas ligadas por un hilo a los ásperos sarmientos.

581.2

Mientras Jesús está parado en la fuente —que es donde el campo se transforma ya en ciudad— y recibe el respetuoso saludo de casi toda Betania, vienen Lázaro y sus hermanas y se postran ante su Señor. Y aunque haga poco más de dos días que María ha dejado a su Maestro, tan incansablemente besa sus pies calzados con las polvorientas sandalias, que parece que hiciera siglos que no le veía.

«Ven, Señor mío. La casa te espera para alegrarse de tu presencia» dice Lázaro poniéndose al lado de Jesús mientras caminan, lentamente, al ritmo consentido por la gente que se arremolina en torno, y por los niños que se agarran a las vestiduras de Jesús y caminan delante de Él, vueltos hacia Él, con la cara alzada, de forma que tropiezan y hacen tropezar (tanto que primero Jesús y luego Lázaro y los apóstoles suben en brazos a los más pequeños para poder andar más ligeros).

En el lugar donde una callecita conduce a la casa de Simón Zelote están María y su cuñada, y Salomé y Susana. Jesús se detiene para saludar a su Madre y luego prosigue hasta la gran cancilla, abierta de par en par, donde están Maximino, Sara y Marcela, y, detrás de éstos, los numerosos siervos de la casa, empezando por los domésticos y terminando por los de los campos. Todos ordenados, alegres; con una alegría inquieta que se manifiesta impetuosa en exclamaciones de hosanna y agitando gorros y velos, y arrojando flores y ramas de arrayán y laurel, de rosas y jazmines, que resplandecen bajo el sol con sus pomposas corolas o se esparcen como cándidas estrellas sobre el color pardo de la tierra. Un olor de flores deshojadas y de hojas aromáticas pisadas sube del suelo calentado por el sol. Jesús pasa por esa alfombra de fragancias.

María de Magdala, que, mirando al suelo, le sigue, se agacha a cada paso —parece una espigadora siguiendo al que va atando las gavillas— recogiendo ramas y corolas, y también pétalos deshojados, pisados por los pies de Jesús.

Maximino, para poder cerrar la cancilla y dar sosiego a los huéspedes, ordena que den a los niños unos dulces que ya están preparados (práctica manera de distraer del Señor a los niños y de poder hacer que se marchen sin suscitar coros de llantos). Y los criados llevan esto a cabo sacando a la calle cestas colmadas de pequeñas tortas que tienen encima una almendra blanco-parda.

581.3

Y mientras los pequeñuelos se apiñan allí, otros servidores echan hacia atrás a los adultos, entre los cuales están todavía Zaqueo y los cuatro (Joel, Judas, Eliel y Elcana) con otros que no sé quiénes son porque están del todo tapados, incluso por protegerse del sol ya fuerte y del polvo que un viento más bien vigoroso levanta.

Pero Jesús, ya muy adelante, se vuelve y dice: «¡Esperad! Tengo que decir algo a alguien». Se dirige a los hermanos de Juana, los toma aparte y les dice: «Por favor, id donde Juana y decidle que venga con todas las mujeres que están en su casa y con Analía, la discípula de Ofel. Que venga mañana, porque con el ocaso de mañana empieza el sábado y quiero pasarlo en paz con los amigos de Betania».

«Se lo diremos, Señor. Juana vendrá».

Jesús se despide de ellos. Luego pasa a Joel: «Dirás a José y a Nicodemo que he venido y que al día siguiente del sábado entraré en la ciudad».

«¡Oh! ¡Ten cuidado, Señor!» dice acongojado el escriba, que es bueno.

«Márchate, y sé fuerte. No debe tener miedo quien sigue la justicia y cree en mi verdad. Al contrario, debe sentirse gozoso porque ha llegado el cumplimiento de la antigua Promesa».

«¡Huiré de Jerusalén, Señor! Ya ves que soy un hombre de débil constitución; Tú lo sabes; y se burlan de mí por esto. Yo no podría ver esos… esas…».

«Tu ángel te guiará. Ve en paz».

«¿Te… te volveré a ver, Señor?».

«Claro que me volverás a ver. De todas formas, hasta que me veas, piensa que tu amor me ha producido mucha alegría en las horas del dolor».

Joel toma la mano que Jesús le había puesto en el hombro y la aprieta contra sus labios; a través del sutil velo que cubre su cabeza, besos y lágrimas van a la mano de Jesús.

Luego se aleja. Jesús entonces se acerca a Zaqueo: «¿Dónde están los tuyos?».

«Se han quedado en la fuente, Señor. Les he dicho que esperen allí».

«Vuelve y ve con ellos a Betfagé, donde están mis discípulos más antiguos y fieles. Dile a Isaac, que es su jefe, que se distribuyan por la ciudad para avisar a todos los grupos de los discípulos, porque en la mañana del día siguiente del sábado, hacia la hora tercera, pasando por Betfagé, entraré en Jerusalén y subiré solemnemente al Templo. Le dirás a Isaac que este aviso es sólo para los discípulos. Isaac comprenderá lo que quiero decir».

«También yo lo comprendo, Maestro. Quieres sorprender a los judíos para que no puedan obstaculizar tu entrada».

«Así. Haz esto. Recuerda que te estoy dando un encargo de confianza. Me sirvo de ti y no de Lázaro».

«Esto me dice que tu bondad hacia mí no tiene medida. Gracias, Señor». Besa la mano al Maestro y se marcha.

581.4

Jesús va a volver ya con sus huéspedes. Pero, en ese momento, un joven se separa de la cancilla donde las últimas personas, rechazadas por los criados, están saliendo, y corre a echarse a los pies de Jesús. Grita: «¡Una bendición, Maestro! ¿Me reconoces?» dice levantando la cara, libre de todo velo.

«Sí. Eres José, llamado Bernabé, el discípulo de Gamaliel que salió a mi encuentro cerca de Yiscala[1]».

«Y que te sigue desde hace muchos días. Estaba en Silo. Llegué allí de Yiscala, adonde había ido con el rabí en el tiempo de tu ausencia. En Yiscala había estado estudiando los libros hasta la luna de Nisán. Estaba en Silo cuando hablaste, y te seguí a Lebona y a Siquem; luego te esperé en Jericó porque había sabido que Tú…». Al improviso se calla, como si se hubiera dado cuenta de que estaba diciendo algo de lo que debería guardar silencio.

Jesús sonríe mansamente y dice: «La verdad brota impetuosa de los labios veraces, y muchas veces supera los diques que la prudencia pone delante de las bocas. Pero voy a terminar Yo tu pensamiento… “porque habías sabido por Judas de Keriot, que se había quedado en Siquem, que Yo iba a Jericó para reunirme con mis discípulos y darles mis indicaciones”. Y fuiste allí para esperarme, sin preocuparte de ser visto, de perder tiempo y de faltar del lado de tu maestro Gamaliel».

«Él no me reprenderá cuando sepa que me he retrasado por seguirte. Le llevaré como regalo tus palabras…».

«¡El rabí Gamaliel no tiene necesidad de palabras! ¡Es el rabí sabio de Israel!».

«Sí. Ningún otro rabí puede enseñarle nada de lo antiguo, nada, porque de lo antiguo sabe todo. Pero Tú sí, porque tienes palabras nuevas, llenas de la fresca vida de lo nuevo. Tu palabra es como savia de primavera. Es el rabí Gamaliel el que dice esto, y dice también que la sabiduría cubierta por el polvo de los siglos, y, por tanto, desecada y opaca, adquiere nueva vida y luz cuando tu palabra la explica. ¡Le llevaré tus palabras!».

«Y mi saludo. Dile que abra su corazón, su intelecto, su vista, su oído; y su pregunta de ya hace más de dos decenios recibirá respuesta. Ve, que Dios esté contigo».

El joven se encorva de nuevo para besar los pies del Maestro y se marcha.

581.5

Los criados, definitivamente, pueden cerrar la cancilla. Jesús puede reunirse con sus amigos.

«Me he permitido invitar aquí, para mañana, a las discípulas» dice Jesús, acercándose a Lázaro y poniéndole un brazo en los hombros.

«Has hecho bien, Señor. Tú sabes que mi casa es la tuya. Tu Madre ha preferido residir en la casa de Simón, y he respetado su deseo; pero espero que Tú estés bajo mi techo».

«Sí. Aunque… es techo tuyo también la otra casa. Uno de tus primeros actos de generosidad hacia mí y hacia mis amigos. ¡Cuántos actos de generosidad has tenido conmigo, amigo mío!».

«Y espero poder tenerlos todavía durante mucho tiempo. Aunque, Maestro sabio, esta palabra es incorrecta. No soy yo generoso contigo. Eres Tú el que eres generoso conmigo. Yo soy el deudor. Y si ante los tesoros que me has dado deposito una moneda para ti, ¿que será esa mísera ofrenda mía comparada con tus tesoros? “Dad y se os dará” dijiste[2]. “Os será vertida en vuestro seno una medida generosa y colmada, y tendréis el céntuplo de lo que disteis”, dices. Yo he recibido el céntuplo del céntuplo ya desde cuando todavía no te había dado nada. ¡Ah, recuerdo nuestro primer encuentro! Tú, Señor y Dios al que no son dignos de acercarse los serafines, viniste a mí, que estaba solo y afligido… cerrado dentro de estas paredes, dentro de mis tristezas; viniste a ese hombre que era Lázaro, un hombre al que todos evitaban, si exceptúo a José y Nicodemo y a mi fiel amigo Simón, que desde su tumba de vivo no dejaba de quererme… No quisiste que mi alegría de verte quedara turbada por las salpicaduras corrosivas del desprecio del mundo… ¡Ah, nuestro primer encuentro! Podría repetirte todas tus palabras de entonces… ¿Qué te había dado, entonces, si nunca te había visto, para recibir de ti inmediatamente el céntuplo de cien?».

«Tus oraciones al Altísimo, nuestro Padre. Nuestro, Lázaro. Mío. Tuyo. Mío como Verbo y como Hombre. Tuyo como hombre. ¿Cuando orabas con tanta fe, no me estabas dando ya todo tu ser? Tú mismo puedes ver que te di el céntuplo, como es justo, de lo que tú me dabas».

«Tu bondad es infinita, Maestro y Señor. Premias anticipadamente, y con divina generosidad, a los que tu pensamiento conoce como siervos tuyos, aun antes de que ellos sepan que lo son».

«Amigos míos, no siervos. Porque, en verdad, los que hacen la voluntad del Padre mío y siguen a la Verdad que ha sido enviada por Él son mis amigos, no ya mis siervos. Más todavía: son mis hermanos, siendo así que Yo soy el primero en hacer la voluntad del Padre. Así pues, el que hace lo que Yo hago es mi amigo porque solamente el amigo hace espontáneamente lo que hace su amigo».

«Que así sea siempre entre Tú y yo, Señor.

581.6

¿Cuándo vas a la ciudad?».

«Después del sábado. Al día siguiente por la mañana».

«Iré yo también».

«No, no vendrás conmigo. Ya te diré Yo. Tengo otras cosas que pedirte…».

«Sigo tus órdenes, Maestro. Yo también tengo que hablar contigo…».

«Hablaremos».

«¿Prefieres que el sábado lo pasemos nosotros solos o puedo invitar a amigos comunes?».

«Te pediría que no. Deseo vivamente pasar estas horas en vuestra amistad prudente y pacífica, sólo la vuestra, sin forzamientos de pensamientos ni de formas; pasarlas en la dulce libertad de quien está rodeado de amigos tan queridos, que se siente entre ellos como en su propia casa».

«Como quieras, Señor. Es más… yo deseaba esto, pero me parecía egoísmo hacia a mis amigos, todos inferiores en amistad respecto a ti, Amigo único, pero, de todas formas, queridos. Pero si lo quieres así… Quizás estás cansado, Señor; o pensativo…». Lázaro pregunta más con la mirada que con las palabras a su Amigo y Maestro, que le responde solamente con la luz de sus ojos, un poco tristes, un poco absortos, y con la parca sonrisa de su boca.

Se han quedado solos junto al pilón que canta con su chorrillo… Los otros, todos, han entrado en casa, donde se oye sonido de voces y de vajilla…

María de Magdala, dos o tres veces, asoma su cabeza rubia por la puerta, por la puerta tapada con una tupida cortina que ondea levemente con el viento, con el viento que aumenta mientras el cielo se va cubriendo de nubes deshilachadas cada vez más obscuras.

581.7

Lázaro alza la cabeza para examinar el cielo. «Quizás tengamos tormenta» dice. Y añade: «Servirá para abrir las yemas rebeldes, que este año se resisten mucho… Quizás han sido las inclemencias tardías las que han retardado los vástagos. También mis almendros han sufrido, y mucho fruto se ha perdido. Me decía José que un huerto suyo que está fuera de la Judiciaria parece este año completamente estéril: los árboles retienen las yemas, como bajo el influjo de algún sortilegio; tanto que se duda si dejarlos o venderlos como leña. Nada. Ni una flor. Como estaban en Tébet siguen ahora. Cabecitas de yemas, duras, cerradas, que no se hinchan nunca. Es verdad que el viento de septentrión sopla fuerte en ese lugar, y que ha habido mucho viento en invierno. También los frutos del huerto que tengo más allá del Cedrón han sufrido daños. Pero el fenómeno del huerto de José es tan extraño, que muchos van a ver ese lugar que no quiere despertarse en primavera».

Jesús sonríe…

«¿Sonríes? ¿Por qué?».

«Por el infantilismo de esos niños eternos que son los hombres. Todo lo que tiene apariencia extraña los hechiza… Pero el huerto florecerá. En su debido momento».

«Ya ha pasado el debido momento, Señor. ¿Cuándo ha sucedido que en la Luna de Nisán un grupo numeroso de árboles de un mismo lugar no haya dado muestras de florescencia? ¿A qué tiempo tiene que esperar ese lugar para que sea el debido momento?».

«Al tiempo de dar gloria a Dios floreciendo».

«¡Ah, comprendo! ¡Irás allí a bendecir el lugar, por amor a José; y los árboles florecerán, dando así nueva gloria a Dios y a su Mesías con un nuevo milagro! ¡Así es! Tú vas allí. Si veo a José, ¿se lo puedo decir?».

«Si crees que se lo debes decir… Sí, iré allí…».

«¿Qué día, Señor? Quisiera estar yo también».

«¿También tú eres un eterno niño?».

Jesús sonríe más vivamente, meneando la cabeza manso y sencillo ante la curiosidad de su amigo, que exclama: «¡Me siento feliz de haberte alegrado, Señor! Vuelvo a ver tu cara con esa sonrisa luminosa que hacía tiempo que no veía. ¿Entonces… voy?».

«No, Lázaro. Para la Parasceve me serás necesario aquí».

«¡Pero en la Parasceve uno se ocupa sólo de la Pascua! Tú… Maestro, ¿por qué quieres hacer algo que te será censurado? Ve allá otro día…».

«Me veré obligado a ir justo en la Parasceve. Pero no seré Yo el único que haga cosas que no sean preparación para la Pascua antigua; también los más rigurosos de Israel (un Elquías, un Doras, un Simón, y Sadoq e Ismael, y hasta Caifás y Anás) harán cosas completamente nuevas…».

«¡¿Se está volviendo loco Israel?!».

«Tú lo has dicho».

«Pero Tú… ¡Ah, está lloviendo! Vamos a la casa, Maestro… Yo… estoy preocupado… ¿No me vas a explicar…?».

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«Sí. Antes de dejarte te diré… Mira, aquí viene con una tela gruesa tu hermana, que teme el agua por nosotros… ¡Marta, tú siempre previsora y activa! Pero no es mucha la lluvia».

«¡Mi querida hermana! ¡Mis queridas hermanas! Porque ahora son las dos como dos tiernas niñas que ignoran cualquier tipo de malicia. Tanto María como Marta. Y cuando, anteayer, vino de Jericó María, parecía —cayéndole por los hombros las trenzas, porque había vendido sus horquillas para comprar unas sandalias a un niño y las horquillas delgadas de hierro eran insuficientes para sujetar sus cabellos—, parecía verdaderamente una niña. Se rió y, al bajar del carro, me dijo: “Hermano mío, ahora sé lo que es tener que vender para comprar, y lo difíciles que son para el pobre hasta las cosas más simples, como es sujetarse el pelo con horquillas de veinte por un didracma. Lo recordaré para ser todavía más misericordiosa en el futuro para con los pobres”. ¡Cómo la has cambiado, Señor!».

La mujer de que hablan mientras ponen pie en la casa está ya preparada con ánforas y barreños para servir a su Señor. No cede a nadie el honor de servirle, y no se siente satisfecha hasta que no ha proporcionado todo alivio a los miembros y vísceras de su Maestro, y hasta que no le ve irse con sandalias frescas a la habitación que le han reservado, donde le espera su Madre con una fresca túnica de lino todavía fragante de sol…


Notes

  1. qui est venu à ma rencontre près de Giscala, en 471.3.
  2. Donnez et il vous sera donné se trouve dans les dernières lignes de 171.4.

Notas

  1. Salió a mi encuentro cerca de Yiscala, en 471.3.
  2. dijiste, en 171.4 (últimos renglones).