Los Escritos de Maria Valtorta

65. La pêche miraculeuse et l’appel des quatre premiers apôtres.

65. La pesca milagrosa

65.1

La vision reprend sur ces mots de Jésus :

« Au printemps, quand tout est en fleurs, l’homme des champs, tout content, se dit : “ Il y aura beaucoup de fruits. ” Cet espoir lui met la joie au cœur. Mais, du printemps à l’automne, du mois des fleurs à celui des fruits, que de jours, que de vent, que de pluie, de soleil et de bourrasques doivent passer ! A cela s’ajoute la guerre, ou la cruauté des puissants, les maladies des plantes, si ce n’est même les maladies de l’homme des champs. Alors les plantes ne sont plus ni déchaussées ni buttées, ni arrosées, tuteurées ou sarclées. Les arbres qui promettaient beaucoup de fruits se rabougrissent et meurent tout à fait ou bien perdent leur récolte !

Vous me suivez. Vous m’aimez. Comme les plantes au printemps, vous vous parez de bonnes intentions, d’affectueux sentiments. Vraiment, à cette aube de mon apostolat, Israël ressemble à nos douces campagnes au lumineux mois de Nisan. Mais écoutez. Tel la brûlure de la sécheresse, Satan viendra vous dessécher de son souffle envieux. Puis arrivera le monde dont le vent glacial gèlera vos fleurs. Les bourrasques des passions surviendront, et le dégoût comme une pluie persistante. Tous mes ennemis et les vôtres viendront faire périr les fruits de votre désir de vous épanouir en Dieu. Je vous en avertis, parce que je sais.

Mais tout sera-t-il alors perdu, quand moi, tel l’agriculteur malade – plus que malade : mort –, je ne pourrai plus vous apporter paroles et miracles ? Non. Je sème et cultive, tant que c’est mon temps. Vous connaîtrez croissance et maturation, si vous faites bonne garde.

Regardez ce figuier de la maison de Simon, fils de Jonas : celui qui l’a planté n’a pas trouvé la place juste et favorable. Planté près d’un mur humide au nord, il serait mort si, de lui-même, il n’avait voulu se protéger pour vivre. Il a donc cherché le soleil et la lumière. Et le voilà tout courbé, mais solide et fier qui, dès l’aurore, boit le soleil et s’en fabrique de la sève pour ses cen­taines de fruits tellement sucrés. Il s’est défendu tout seul. Il s’est dit : “ Le Créateur m’a voulu pour donner à l’homme joie et nourriture. Je veux associer ma volonté à la sienne ! ” Un figuier ! Une plante muette ! Sans âme ! Et vous, qui êtes fils de Dieu, fils de l’homme, serez-vous inférieurs à cet arbre ?

Faites bonne garde pour produire des fruits de vie éternelle. Je vous cultive, et pour finir je vous donnerai un suc tel, qu’il n’en peut exister de plus puissant. N’agissez pas de telle sorte que Satan ricane sur les ruines de mon travail, de mon sacrifice et de votre âme. Recherchez la lumière. Recherchez le soleil. Recherchez la force. Recherchez la vie. Je suis la Vie, la Force, le Soleil, la Lumière de celui qui m’aime. Je suis ici pour vous conduire là d’où je suis venu. Je parle ici pour vous appeler tous et vous montrer la Loi des dix commandements qui procurent la vie éternelle. Je vous donne cette consigne d’amour : “ Aimez Dieu et votre prochain. ” C’est la condition première pour accomplir tout autre bien. C’est le plus saint des dix commandements. Aimez. Ceux qui aimeront, en Dieu, Dieu et leur prochain, et cela pour le Seigneur, obtiendront sur terre et au ciel la paix qui sera pour eux une tente et une couronne. »

Les gens s’éloignent, à regret, après la bénédiction de Jésus. Il n’y a pas de malades, ni de pauvres.

65.2

Jésus dit à Simon :

« Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet.

– Maître, j’ai les bras rompus d’avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est tout au fond, qui sait où.

– Fais ce que je te dis, Pierre. Ecoute toujours celui qui t’aime.

– Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole. »

Il appelle à haute voix les employés, ainsi que Jacques et Jean.

« Nous sortons pêcher. C’est le Maître qui le veut. »

Et pendant qu’ils s’éloignent, il dit à Jésus :

« Pourtant, Maître, je t’assure que ce n’est pas l’heure favorable. A cette heure-ci, qui sait où les poissons se reposent !… »

Jésus assis à la proue sourit et se tait.

Ils font un arc de cercle sur le lac puis jettent le filet. Après quelques minutes d’attente, la barque est secouée étrangement, étant donné que, sous le soleil déjà haut sur l’horizon, le lac est lisse comme du verre fondu.

« Mais ce sont les poissons, Maître ! » dit Pierre, les yeux écarquillés.

Jésus sourit et se tait.

« Hissez ! Hissez ! » ordonne Pierre aux employés. Mais la barque penche du côté du filet. « Ohé ! Jacques ! Jean ! Vite ! Venez ! Avec les rames ! Vite ! »

Ils accourent et les efforts réunis des deux équipages par­viennent à hisser le filet sans abîmer leur prise.

Les barques accostent. Elles sont vraiment l’une contre l’autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d’une prise stupéfiante et d’innombrables poissons frétillent encore dans le filet : c’est de l’argent et du bronze vivants qui s’agitent pour échapper à la mort. Il n’y a donc plus qu’une solution : renverser ce qui reste dans le filet au fond de la barque. On le fait et c’est alors tout un frémissement de vies qui agonisent. Les équipages ont les pieds dans cette surabondance jusqu’au-dessus de la cheville, et les barques s’enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive.

« A terre ! Virez ! Faites force de voiles ! Attention au fond ! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids ! »

65.3

Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais une fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé.

« Maître Seigneur ! Eloigne-toi de moi ! Je suis un homme pécheur. Je ne suis pas digne d’être auprès de toi ! »

Il est à genoux sur la grève humide.

Jésus le regarde et sourit.

« Lève-toi ! Suis-moi ! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d’hommes ainsi que tes com­pagnons que voici. Ne craignez plus rien. Je vous appelle. Venez !

– Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Partons, tous pour toi, Jésus ! Que l’Eternel soit béni pour ce choix. »

Et la vision prend fin.

65.1

Y continúa. Jesús está hablando:

«Cuando en primavera todo florece, el hombre del campo dice contento: “Obtendré mucho fruto”, y se regocija su corazón por esta esperanza. Pero, desde la primavera al otoño, desde el mes de las flores al de la fruta, ¡cuántos días, cuántos vientos y lluvias y sol y temporales vendrán! A veces la guerra, o la crueldad de los poderosos, o enfermedades de las plantas, o del campesino. Así es que los árboles, que prometían mucho fruto, — al no cavárselos o recalzarlos, regarlos, podarlos, sujetarlos o limpiarlos — se ponen mustios y mueren totalmente, o muere su fruto.

Vosotros me seguís. Me amáis. Vosotros, como plantas en primavera, os adornáis de propósitos y amor. Verdaderamente Israel en esta alba de mi apostolado es como nuestros dulces campos en el luminoso mes de Nisán. Pero, escuchad. Como quemazón de sequía, vendrá Satanás a abrasaros con su hálito envidioso de mí. Vendrá el mundo con su viento helado a congelar vuestro florecer. Vendrán las pasiones como temporales. Vendrá el tedio como lluvia obstinada. Todos los enemigos míos y vuestros vendrán para hacer estéril lo que debería brotar de esta tendencia santa vuestra a florecer en Dios. Yo os lo advierto, porque sé las cosas.

Pero, ¿entonces todo se perderá cuando Yo, como el agricultor enfermo — más que enfermo, muerto —, ya no pueda ofreceros palabras y milagros? No. Yo siembro y cultivo mientras dura mi tiempo; crecerá y madurará en vosotros, si vigiláis bien.

Mirad esa higuera de la casa de Simón de Jonás. Quien la plantó no encontró el punto justo y propicio. Trasplantada junto a la húmeda pared de septentrión, habría muerto si no hubiera deseado tutelarse a sí misma para vivir. Y ha buscado sol y luz. Vedla ahí: toda retorcida, pero fuerte y digna, bebiendo de la aurora el sol con el que se procura el jugo para sus cientos y cientos de dulces frutos. Se ha defendido por sí misma. Ha dicho: “El Creador me ha proyectado para alegrar y alimentar al hombre. ¡Yo quiero que mi deseo acompañe al suyo!”. ¡Una higuera! ¡Una planta sin habla! ¡Sin alma! Y vosotros, hijos de Dios, hijos del hombre, ¿vais a ser menos que esa leñosa planta?

Vigilad bien para dar frutos de vida eterna. Yo os cultivo y al final os daré la savia más poderosa que existe. No hagáis, no hagáis que Satanás ría ante las ruinas de mi trabajo, de mi sacrificio y también de vuestra alma. Buscad la luz. Buscad el sol. Buscad la fuerza. Buscad la vida. Yo soy Vida, Fuerza, Sol, Luz de quien me ama. Estoy aquí para llevaros al lugar del que provengo. Hablo aquí para llamaros a todos e indicaros la Ley de los diez mandamientos que dan la vida eterna. Y con consejo amoroso os digo: “Amad a Dios y al prójimo”; es condición primera para cumplir cualquier otro bien, es el más santo de los diez santos mandamientos. Amad. Aquellos que amen en Dios, a Dios y al prójimo y por el Señor Dios tendrán en la Tierra y en el Cielo la paz como tienda y corona».

La gente, después de la bendición de Jesús, se aleja, pero como no queriendo marcharse. No hay ni enfermos ni pobres.

65.2

Jesús dice a Simón: «Llama a los otros dos. Vamos a adentrarnos en el lago para echar la red».

«Maestro, tengo los brazos deshechos de echar y subir la red durante toda la noche para nada. El pescado está en zona profunda, quién sabe dónde».

«Haz lo que te digo, Pedro. Escucha siempre a quien te ama».

«Haré lo que dices por respeto a tu palabra» y llama con fuerza a los peones, y a Santiago y a Juan. «Vamos a pescar. El Maestro así lo quiere». Y mientras se alejan de la orilla le dice a Jesús: «Maestro, te aseguro que no es hora propicia. A esta hora los peces quién sabe dónde estarán descansando...».

Jesús, sentado en la proa, sonríe y calla.

Recorren un arco de círculo en el lago y luego echan la red. Después de pocos minutos de espera, la barca siente extrañas sacudidas, extrañas porque el lago está liso como si fuera de cristal fundido bajo el Sol ya alto.

«¡Esto son peces, Maestro!» dice Pedro con los ojos como platos.

Jesús sonríe y calla.

«¡Eúp! ¡Eúp!» dirige Pedro a los peones. Pero la barca se inclina hacia el lado de la red. «¡Eh! ¡Santiago! ¡Juan! ¡Rápido! ¡Venid! ¡Con los remos! ¡Rápido!».

Se apresuran. Los esfuerzos de los hombres de las dos barcas logran subir la red sin dañar el pescado.

Las barcas se colocan una al lado de la otra, completamente juntas. Un cesto, dos, cinco, diez; todos llenos de estupendas piezas, y hay todavía muchos peces coleteando en la red: plata y bronce vivo que se mueve huyendo de la muerte. Entonces no hay más que una solución: volcar el resto en el fondo de las barcas. Lo hacen, y el fondo se vuelve todo un bullir de vidas en agonía. Esta abundancia cubre a los hombres hasta más arriba del tobillo y el nivel externo del agua llega a superar, por el peso excesivo, la línea de flotación.

«¡A la orilla! ¡Vira! ¡Venga! ¡Con la vela! ¡Cuidado con el fondo! ¡Pértigas preparadas para amortizar el choque! ¡Demasiado peso!».

65.3

Mientras dura la maniobra, Pedro no reflexiona. Pero, una vez en la orilla, lo hace. Entiende. Siente una gran turbación. «¡Maestro, Señor! ¡Aléjate de mí! Yo soy un hombre pecador. ¡No soy digno de estar a tu lado!». Pedro está de rodillas sobre la grava húmeda de la orilla.

Jesús le mira y sonríe: «¡Levántate! ¡Sígueme! ¡Ya no te dejo! De ahora en adelante serás pescador de hombres, y contigo estos compañeros tuyos. No temáis ya nada. Yo os llamo. ¡Venid!».

«Inmediatamente, Señor. Vosotros ocupaos de las barcas. Llevadle todo a Zebedeo y a mi cuñado. Vamos. ¡Del todo para ti somos, Jesús! Sea bendito el Eterno por esta elección».

Y tiene fin la visión.