Los Escritos de Maria Valtorta

94. Guérison de la Belle de Chorazeïn.

94. Curación de la Beldad de Corazín.

94.1

Jésus sort de la maison de la belle-mère de Pierre en même temps que ses disciples, à l’exception de Jude. C’est d’abord un garçon qui le voit et l’annonce, même à ceux qui ne veulent pas le savoir.

Jésus, qui marche sur la rive du lac puis s’assied sur le bord de la barque de Pierre, est aussitôt entouré de villageois qui fêtent son retour et lui posent mille questions. Jésus leur répond avec une infinie patience, souriant et paisible comme si tout ce bavardage était une harmonie céleste.

Le chef de la synagogue arrive à son tour. Jésus se lève pour le saluer. Leur salutation réciproque est pleine d’une solennité tout orientale.

« Maître, puis-je compter sur toi pour l’instruction au peuple ?

– Certainement, si tu le désires, ainsi que le peuple.

– Nous l’avons désiré tous ces derniers temps. Ils peuvent te l’assurer eux-mêmes ! »

Le peuple, en effet, le confirme par un nouveau cri.

« Dans ce cas, je serai chez toi au milieu de la soirée. Pour l’instant, partez tous. Je dois aller trouver quelqu’un qui désire me voir. »

Les gens s’éloignent à contrecœur, pendant que Jésus, Pierre et André partent sur le lac en barque. Les autres disciples restent à terre.

94.2

La barque fait un court trajet à la voile puis les deux pêcheurs la manœuvrent dans une crique entre deux collines peu élevées. Ces collines paraissent n’en avoir fait qu’une à l’origine, et s’être creusées au milieu par l’érosion ou à la suite d’un tremblement de terre, formant un fjord minuscule ; n’étant pas norvégien, ce dernier n’est pas bordé de sapins, mais seulement d’oliviers ébouriffés qui ont poussé, on ne sait trop comment, sur les pentes escarpées, entre des rochers éboulés et d’autres qui affleurent. Ils entrelacent leurs frondaisons, tordues par les vents qui viennent du lac et qui ici doivent souffler fort. Elles forment une sorte de toit sous lequel bondit un petit torrent capricieux, bruyant parce que tout en cascades, et tout écumant avec ses chutes de roche en roche, mais ce n’est en réalité qu’un nain parmi les cours d’eau.

André saute à l’eau pour accoster au plus près et amarrer la barque à un tronc d’olivier, pendant que Pierre cargue la voile et installe une planche pour servir de pont à Jésus.

« Mais, dit-il, je te conseillerais de te déchausser, d’enlever ton habit et de faire comme nous. Ce fou (il indique le petit torrent) fait tournoyer l’eau du lac et le pont n’est pas sûr avec ce roulis. »

Jésus obéit sans discuter. Une fois à terre, ils remettent leurs sandales et Jésus reprend son long vêtement. Les autres restent avec leurs sous-vêtements foncés.

94.3

« Où est-elle ? demande Jésus.

– Elle se sera cachée, en entendant des voix. Tu sais… avec ce qu’elle a sur elle…

– Appelle-la. »

Pierre crie à haute voix :

« Je suis le disciple du Rabbi de Capharnaüm et le Rabbi est ici. Sors. »

Personne ne donne signe de vie.

« Elle est méfiante, explique André. Un jour quelqu’un l’a appelée en disant : “ Viens, voilà de la nourriture ”, mais c’est à coups de pierres qu’il l’a reçue. C’est alors que nous l’avons vue pour la première fois, parce que, moi du moins, je ne me souvenais pas du temps où elle était la Belle de Chorazeïn.

– Et qu’avez-vous fait ?

– Nous lui avons jeté un pain, des poissons et un lambeau de toile, un morceau de voile déchirée que nous gardions pour nous essuyer, parce qu’elle était nue. Puis nous nous sommes enfuis pour ne pas nous contaminer.

– Comment êtes-vous revenus, alors ?

– Maître… Tu étais parti et nous ne pensions qu’à te faire connaître toujours plus. Nous avons pensé à tous les malades, à tous les aveugles, aux estropiés, aux muets… et aussi à elle. Nous avons dit : “ Essayons. ” Tu sais… beaucoup… oh, par notre faute certainement, nous ont traités de fous et n’ont pas voulu nous écouter. D’autres, au contraire, nous ont crus. C’est moi qui lui ai parlé, à elle directement. Je suis venu seul, avec la barque, au clair de lune. Je l’appelais, je lui disais : “ Sur la pierre, au pied de l’olivier, il y a du pain et des poissons. Viens sans crainte ”, et je m’en allais. Elle devait attendre de me voir disparaître, car je ne la voyais jamais. La sixième fois, je l’ai vue, debout sur la rive à l’endroit précis où tu es. Elle m’attendait. Quelle horreur ! Si je ne me suis pas enfui, c’est parce que j’ai pensé à toi.

Elle m’a demandé : “ Qui es-tu ? Pourquoi as-tu pitié ? ”

Je lui ai répondu :

“ Parce que je suis disciple de la Pitié. ”

“ Qui est-il ? ”

“ C’est Jésus de Galilée. ”

“ Et il vous enseigne à avoir pitié de nous ? ”

“ De tout le monde. ”

“ Mais sais-tu seulement qui je suis ? ”

“ Tu es la Belle de Chorazeïn, maintenant la lépreuse. ”

“ Et il est possible d’éprouver de la pitié pour moi ? ”

“ Lui, il dit que sa pitié s’adresse à tous, et nous, pour être comme lui, nous devons avoir de la pitié pour tous. ”

Ici, Maître, la lépreuse a blasphémé sans le vouloir. Elle a dit :

“ Alors, lui aussi doit avoir été un grand pécheur. ”

J’avais envie de lui rétorquer : “ Sois maudite à cause de ta langue ”, mais je lui ai dit : “ Non, c’est le Messie, le saint de Dieu. ” Je ne lui ai pas dit autre chose parce que j’ai pensé : “ Dans sa détresse, elle ne peut penser à la miséricorde divine. ”

Elle s’est alors mise à pleurer et elle a dit :

“ Oh ! S’il est le Saint, il ne peut pas, non il ne peut pas avoir pitié de la Belle. Pour la lépreuse, il le pourrait… mais pour la Belle, non. Et moi qui espérais… ”

J’ai demandé :

“ Qu’espérais-tu, femme ? ”

“ La guérison… retourner dans le monde… parmi les hommes… mourir mendiante, mais parmi les hommes… pas comme une bête sauvage, dans une tanière de fauves auxquels je fais horreur. ”

Je lui ai dit :

“ Me jures-tu que si tu reviens au monde tu seras honnête ? ”

“ Oui, Dieu m’a punie justement pour mes péchés. Je me repens profondément. Mon âme subit l’expiation, mais déteste le péché, éternellement. ”

Il m’a alors semblé pouvoir lui promettre le salut en ton nom. Elle m’a dit :

“ Reviens, reviens encore… Parle-moi de lui. Que mon âme le connaisse avant que mon œil ne le voie… ”

Et je venais lui parler de toi, comme je le peux…

– Et moi, je viens apporter le salut à la première convertie de mon André. »

(c’est André, en effet, qui a parlé tout le temps pendant que Pierre est parti remonter le torrent en sautant de pierre en pierre, et en hélant la lépreuse).

94.4

Enfin, elle montre son horrible visage entre les branches d’un olivier. Elle voit, et pousse un cri.

« Descends donc, crie Pierre. Je ne veux pas te lapider ! Là, tu le vois, c’est le Rabbi Jésus. »

La femme se laisse dévaler sur la pente. J’emploie ce terme car elle descend à toute allure, et elle arrive aux pieds de Jésus avant que Pierre ne revienne près du Maître.

« Pitié, Seigneur !

– Peux-tu croire que je puisse avoir pitié ?

– Oui, parce que tu es saint et que je me suis repentie. Je suis le péché, mais tu es la miséricorde. Ton disciple a été le premier à faire preuve de miséricorde à mon égard. Il est venu me donner du pain et la foi. Purifie-moi, Seigneur, mais l’âme avant la chair. Car je suis trois fois impure et, si tu dois me donner une purification, une seule, c’est pour mon âme pécheresse que je te la demande. Avant d’avoir entendu tes paroles, qu’il me répétait, je me disais : “ Guérir pour retourner parmi les hommes. ” Maintenant que je sais, je dis : “ Etre pardonnée pour obtenir la vie éternelle. ”

– Et je t’accorde ce pardon. Rien d’autre que cela, pourtant…

– Béni sois-tu ! Je vivrai en paix avec Dieu dans ma tanière… libre… ah, délivrée des remords et des peurs. Je n’ai plus peur de la mort, maintenant que je suis pardonnée ! Je n’ai plus peur de Dieu, maintenant que tu m’as absoute !

94.5

– Va au lac, lave-toi et restes-y jusqu’à ce que je t’appelle. »

La femme, misérable fantôme de femme squelettique, rongée par la lèpre, la chevelure en désordre, raide, toute blanche, se lève, descend dans l’eau du lac, et elle s’y plonge avec son vêtement en loques qui la couvre bien peu.

« Pourquoi l’as-tu envoyée se laver ? Il est vrai que sa puanteur rendrait malade, mais… je ne comprends pas, dit Pierre.

– Femme : sors et viens ici. Prends le linge qui est sur la branche » (c’est celui avec lequel Jésus s’est essuyé après être passé de la barque à la terre).

La femme obéit et sort, toute nue, car elle a laissé ses loques dans l’eau, pour prendre le linge sec. Le premier à s’écrier, c’est Pierre qui la regarde, alors qu’André, plus réservé, lui tourne le dos. Mais en entendant son frère, il se retourne et crie à son tour. La femme avait les yeux tellement fixés sur Jésus, qu’elle ne s’occupait de rien d’autre, mais en entendant ces cris, en voyant ces mains qui la désignent, elle se regarde… et elle constate que, en même temps que ses loques, elle a laissé sa lèpre dans le lac. Elle ne court pas, comme on pourrait le penser. Elle s’écroule sur la rive, se pelotonne sur elle-même, honteuse de sa nudité, émue au point qu’elle demeure incapable d’autre chose que de pleurer en une longue plainte, interminable, plus déchirante que des cris.

Jésus s’approche… arrive près d’elle… jette sur elle le linge, lui fait sur la tête une légère caresse et lui dit :

« Adieu. Sois bonne. Tu as mérité la grâce par la sincérité de ton repentir. Grandis dans la foi au Christ. Et obéis à la loi de la purification. »

La femme pleure toujours… C’est seulement quand elle entend le bruit de la planche que Pierre retire sur la barque, qu’elle lève la tête, tend les bras et s’écrie :

« Merci, Seigneur. Merci, béni sois-tu. Béni, béni sois-tu !… »

Jésus lui fait un geste d’adieu avant que la barque ne contourne l’éperon du petit fjord et disparaisse…

94.6

…Jésus, qui est maintenant avec tous ses disciples, pénètre dans la synagogue de Capharnaüm après avoir traversé la place et le chemin qui y conduisent. La nouvelle du nouveau miracle doit déjà s’être répandue car il y a beaucoup de chuchotements et de commentaires.

Sur le seuil de la porte de la synagogue, je vois le futur apôtre Matthieu. Il se tient là, moitié dehors, moitié dedans ; je ne sais trop s’il est honteux ou ennuyé par tous les clins œil qui le désignent et même par quelques épithètes peu agréables qu’on lui adresse. Deux pharisiens drapés dans leurs manteaux les resserrent soigneusement contre eux, comme s’ils avaient peur d’attraper la peste en effleurant le vêtement de Matthieu.

En entrant, Jésus le fixe un instant, et s’arrête une seconde. Mais Matthieu baisse la tête. C’est tout.

A peine le groupe l’a-t-il dépassé que Pierre dit à Jésus :

« Sais-tu qui est cet homme frisé, plus parfumé qu’une femme ? C’est Matthieu, notre percepteur… Que vient-il faire ici ? C’est bien la première fois ! Il n’a peut-être pas trouvé les compagnons – les compagnes surtout – avec lesquels il passe le sabbat, dépensant en orgies ce qu’il nous extorque en taxes doublées et triplées pour avoir de l’argent pour le fisc et pour sa conduite vicieuse. »

Jésus regarde Pierre si sévèrement que celui-ci rougit comme une pivoine et baisse la tête, en s’arrêtant, de sorte qu’il passe du premier rang au dernier du groupe des apôtres.

94.7

Jésus a pris place. Après avoir récité des cantiques et des prières avec le peuple, il se retourne pour parler. Le chef de la synagogue lui demande s’il veut un rouleau, mais Jésus répond :

« Je n’en ai pas besoin. J’ai déjà le sujet. »

Il commence[1] alors :

« après avoir péché, le grand roi d’Israël, David de Bethléem, pleura, le cœur contrit, criant à Dieu son repentir et demandant à Dieu son pardon. David avait eu l’esprit embrumé par la sensualité, et cela l’avait empêché de voir la face de Dieu et de comprendre ses paroles.

J’ai dit : la face. Dans le cœur de l’homme, il est un lieu qui garde le souvenir de la face de Dieu, un lieu particulièrement élevé qui est notre “ Saint des Saints ” ; c’est de là que lui proviennent les saintes inspirations et résolutions. Cet endroit parfume comme un autel, brille comme un bûcher, résonne de chants comme la demeure des séraphins. Mais quand le péché répand en nous ses fumées, ce lieu s’obscurcit tellement que lumière, parfum et chants disparaissent, pour ne plus laisser que l’odeur suffocante d’une lourde fumée et un goût de cendre. Et lorsque la clarté revient, parce qu’un serviteur de Dieu la porte au malheureux sans lumière, alors il voit sa laideur, sa déchéance et, horrifié de lui-même, s’écrie comme le roi David : “ Pitié pour moi, mon Dieu, en ta bonté, en ta grande tendresse efface mon péché. ” Il ne dit pas : “ Je ne peux être pardonné, et pour cela je reste dans mon péché ”, mais au contraire : “ Je suis humilié, j’ai le cœur brisé, mais je te prie, toi qui sais comment je suis né dans le péché, de m’asperger et de me purifier pour que je redevienne blanc plus que la neige des sommets. ” Et il ajoute : “ Mon sacrifice n’est pas un holocauste de béliers et de bœufs, mais un cœur brisé, car je sais que c’est cela que tu veux de nous et que tu n’en as pas de mépris. ”

Voilà ce que disait David après son péché et après que Nathan, le serviteur du Seigneur, l’eut amené à se repentir. A plus forte raison, c’est cela que doivent dire les pécheurs, maintenant que le Seigneur leur envoie, non pas un de ses serviteurs, mais le Rédempteur lui-même, son Verbe. C’est lui le Juste, le Maître, non seulement des hommes, mais des êtres du Ciel et des enfers. Il est sorti du milieu de son peuple, comme la lumière jaillit de l’aurore qui, au lever du soleil, resplendit dans un air sans nuages.

94.8

Vous avez déjà lu comment l’homme en proie à Mammon est plus faible qu’un tuberculeux sur le point de mourir, même si auparavant il était “ le fort ”. Vous savez comment Samson fut réduit à rien après avoir cédé à la sensualité. Je veux que vous connaissiez la leçon que nous donne Samson, fils de Manoah, destiné à vaincre les Philistins qui opprimaient Israël. La première condition pour remplir sa mission était que, dès sa conception, il soit tenu vierge de tout ce qui excite bassement les sens et associe les viscères de l’homme à des chairs impures, en d’autres termes le vin, les boissons fermentées et les viandes grasses qui allument dans les reins un feu impur. Seconde condition pour être le libérateur : avoir été consacré au Seigneur dès l’enfance et le rester par un naziréat perpétuel. Etre consacré demande que l’on se garde non seulement dans une sainteté extérieure, mais aussi dans une sainteté intérieure. Alors Dieu est avec lui.

Mais la chair est la chair, et Satan est la Tentation. Or, pour combattre Dieu dans un cœur et dans ses saints décrets, la Tentation se sert de la chair qui excite l’homme : la femme. C’est alors que la force du “ fort ” frémit et qu’il devient un faible qui gâche les dons que Dieu lui avait accordés. Et maintenant, écoutez : Samson fut lié avec sept cordes de nerfs frais, puis avec sept cordes neuves, enfin fixé au sol avec sept tresses de sa chevelure. Il avait toujours été victorieux. Mais on ne met pas en vain le Seigneur à l’épreuve, pas même dans le domaine de sa bonté. Ce n’est pas permis. Lui pardonne, pardonne, pardonne. Mais il exige la volonté de sortir du péché pour continuer à pardonner. Il est bien sot, celui qui implore : “ Seigneur, pardon ” et ensuite ne fuit pas ce qui le pousse continuellement au péché ! Samson, victorieux trois fois, n’a pas fui Dalila, la sensualité, le péché, et, excédé à en mourir – dit le Livre –, sa force d’âme une fois amoindrie – dit encore le Livre –, il révéla son secret : “ Ma force réside dans mes sept tresses. ”

N’y a-t-il personne parmi vous qui, sous le découragement dû à son péché, ne sente sa vie spirituelle s’affaiblir – car rien n’accable autant que la conscience du mal consenti – et ne soit sur le point de se livrer vaincu à l’Ennemi ? Non, qui que tu sois, ne le fais pas. Samson livra à la tentation le secret pour vaincre ses sept vertus : les sept tresses symboliques, ses vertus, autrement dit sa fidélité au naziréat. Epuisé, il s’endormit sur le sein de la femme et fut vaincu. Il devint aveugle, esclave, impuissant pour avoir refusé de rester fidèle à son vœu. Il ne redevint le “ fort ”, le “ libérateur ”, que lorsque la douleur d’un vrai repentir lui rendit sa vigueur…

Repentir, patience, constance, héroïsme : alors, ô pécheurs, je vous promets que vous serez vos propres libérateurs. En vérité, je vous assure qu’il n’est pas de baptême qui vaille ni de rite qui serve, s’il n’y a ni repentir ni volonté de renoncer au péché. En vérité, je vous assure qu’il n’y a pas pécheur si grand qu’il ne puisse faire renaître par ses larmes les vertus que son péché a arrachées de son cœur.

94.9

Aujourd’hui une femme, une pécheresse d’Israël, punie par Dieu pour son péché, a obtenu miséricorde par son repentir. J’ai bien dit : miséricorde. Mais ils en obtiendront moins, ceux qui n’en ont pas fait preuve à son égard et se sont acharnés sur elle alors qu’elle était déjà punie. Ces gens-là ne portaient-ils pas sur eux la lèpre de leur faute ? Que chacun s’examine… et aie pitié pour mériter, pour lui-même, la pitié. Je vous tends la main pour cette femme repentie qui revient parmi les vivants, après avoir été reléguée parmi les morts. C’est Simon, fils de Jonas, pas moi, qui recueillera l’obole pour elle, qui revient à la Vie véritable après avoir été sur le point de quitter la vie. Et ne murmurez pas, vous, les grands. Ne murmurez pas. Je n’étais pas au monde quand elle était la Belle. Vous, vous y étiez. Je n’ajoute rien.

– Tu nous accuses d’avoir été ses amants ? demande avec hargne l’un des deux anciens.

– Que chacun considère son cœur et sa conduite. Pour moi, je n’accuse pas. Je parle au nom de la justice. Partons. »

Et Jésus sort avec les siens.

Mais Judas se trouve retenu par deux hommes qui semblent le connaître assez bien. J’entends qu’ils disent :

« Toi aussi, tu es avec lui ? Est-il saint, réellement ? »

Judas a une de ses répliques déconcertantes :

« Je vous souhaite d’arriver au moins à comprendre sa sainteté.

– pourtant, il a guéri un jour de sabbat !

– Non. Il a pardonné le jour du sabbat. Quel jour est plus indiqué pour le pardon que le sabbat ? Ne me donnez-vous rien pour celle qui a été rachetée ?

– Nous ne donnons pas notre argent aux prostituées. C’est l’offrande pour le Temple saint. »

Irrévérencieusement, Judas éclate de rire et les plante là pour rejoindre le Maître. Jésus va rentrer dans la maison de Pierre qui est en train de lui dire :

« Voilà : le petit Jacques, à la sortie de la synagogue, m’a donné aujourd’hui deux bourses au lieu d’une seule, et toujours de la part de cet inconnu. Mais de qui s’agit-il, Maître ? Tu le sais… dis-le-moi. »

Jésus sourit :

« Je te le dirai quand tu auras appris à ne médire de personne. »

Et tout prend fin.

94.1

Jesús sale de la casa de la suegra de Pedro junto con sus discípulos, a excepción de Judas Tadeo. El primero que le ve es un muchacho, el cual lo dice incluso a quien no desea saberlo.

Jesús va a la orilla del lago y se sienta en el borde de la barca de Pedro. Se ve inmediatamente rodeado de gente de la ciudad que le acoge en modo festivo, por haber vuelto, y le hace mil preguntas, a las que Jesús responde con su insuperable paciencia, sonriente y calmo, como si todo ese vocerío fuera una armonía celeste.

Viene también el arquisinagogo. Jesús se levanta para saludarle. Es un recíproco saludo lleno de respeto oriental.

«Maestro, ¿puedo esperar que vengas para la instrucción al pueblo?».

«Sin duda, si tú y el pueblo lo deseáis».

«Lo hemos deseado durante todo este tiempo. Ellos te lo pueden decir». El pueblo, efectivamente, asiente con nuevos gritos.

«Si es así, iré durante el crepúscolo. Ahora marchaos todos. Tengo que ir a ver a una persona que está deseosa de mí».

La gente se aleja a regañadientes, mientras Jesús, Pedro y Andrés emprenden la travesía por el lago. Los otros discípulos se quedan en la orilla.

94.2

La barca navega a vela por un breve espacio. Luego los dos pescadores la dirigen hacia una pequeña ensenada, entre dos bajas colinas que originalmente parecen haber sido una sola. La ensenada está hundida en el centro por erosión de aguas o por movimiento telúrico, y forma un minúsculo fiordo que — no es noruego — no tiene abetos, sino sólo despeinados olivos, nacidos quién sabe cómo en esas paredes escarpadas, entre peñas desmoronadas y cortantes rocas salientes, olivos que entrelazan sus frondas, retorcidas por los vientos del lago — que aquí deben actuar no poco —, hasta formar como un techo bajo el cual espumea un pequeño torrente caprichoso, todo rumor porque es todo cascadas, todo espuma porque cae de metro en metro; pero en realidad es un verdadero enanito comparado con otros cursos de agua.

Andrés salta al agua para arrastrar la barca lo más posible contra la orilla y atarla a un tronco, mientras Pedro ata la vela y asegura una tabla como puente para Jesús. «No obstante» dice «te aconsejo descalzarte, quitarte la túnica y hacer como nosotros. Ese loco (y señala al riachuelo) agita enormemente el agua del lago y con ese balanceo el puente no está seguro».

Jesús obedece sin discutir. En tierra calzan de nuevo las sandalias. Jesús se pone también la túnica. Los otros dos permanecen con las prendas cortas de debajo, que son oscuras.

94.3

«¿Dónde está?» pregunta Jesús.

«Se habrá adentrado en la espesura al oír voces. Ya sabes... con lo que tiene encima y con su pasado…».

«Llámala».

Pedro grita fuerte: «Soy el discípulo del Rabí de Cafarnaúm. Está aquí el Rabí. Ven fuera».

Nadie da señales de vida.

«No se fía» explica Andrés. «Un día hubo quien la llamó diciendo: “Ven, que hay comida”, y luego le tiró piedras. Nosotros la vimos entonces por primera vez, porque, yo al menos, no me la recordaba cuando era la Beldad de Corazín».

«¿Y qué hicisteis entonces?».

«Le arrojamos un pan y algo de pescado y un trapo (un pedazo de vela rota que teníamos para secarnos), porque estaba desnuda. Luego huimos para no contaminarnos».

«¿Cómo es que volvisteis entonces?».

«Maestro... Tú estabas fuera y nosotros pensábamos qué podíamos hacer para darte a conocer cada vez más. Pensamos en todos los enfermos, en todos los ciegos, lisiados, mudos... y también en ella. Dijimos: “Probemos”. Ya sabes... muchos... por culpa nuestra claro, nos han considerado locos y no nos han querido escuchar. Otros, por el contrario, nos han creído. A ella le he hablado yo en persona. He venido solo con la barca durante varias noches de luna. La llamaba, le decía: “Encima de la piedra, al pie del olivo, hay pan y pescado. Ven sin miedo”, y me marchaba. Ella yo creo que debía esperar a verme desaparecer para venir, porque nunca la veía. La sexta vez la vi en pie sobre la orilla, exactamente ahí donde estás Tú. Me estaba esperando... ¡Qué horror! No me eché a correr porque pensé en ti... Me dijo: “¿Quién eres? ¿Por qué esta piedad?”. Dije: “Porque soy discípulo de la Piedad”. “¿Quién es?”. “Es Jesús de Galilea”. “¿Y os enseña a tener piedad de nosotros?”. “De todos”. “¿Sabes quién soy?”. “Eres la Beldad de Corazín; ahora, la leprosa”. “¿Y para mí también hay piedad?”. “Él dice que su piedad llega a todos, y nosotros, para ser como Él, la debemos tener con todos”. Al llegar a este punto, Maestro, la leprosa blasfemó sin querer. Dijo: “Entonces también Él debe haber sido un gran pecador”. Le dije: “No. Es el Mesías, el Santo de Dios”. Habría querido decirle: “Maldita seas por tu lengua”, pero no dije sino eso porque me hice este razonamiento: “Destruida como está, no puede pensar en la misericordia divina”. Entonces se echó a llorar y dijo: “Si es el Santo, no puede, no puede tener piedad de la Beldad. De la leprosa podría... pero de la Beldad no. Y yo que esperaba...”. Le pregunté: “¿Qué esperabas, mujer?”. “La curación... volver al mundo... entre los hombres... morir como una mendiga, pero entre los hombres..., no como un animal salvaje en una guarida de fieras a las que incluso causo horror”. Le dije: “¿Me juras que, si vuelves al mundo, serás honesta?”. Y ella: “Sí. Dios me ha herido justamente, por haber pecado. Estoy arrepentida. Mi alma lleva consigo su expiación, pero aborrece el pecado para siempre”. Me pareció entonces que podía prometerle salvación en tu nombre. Me dijo: “Vuelve, vuelve... Háblame de Él. Que mi alma le conozca antes que mi ojo...”. Y venía a hablarle de ti... como sé hacerlo».

«Y Yo vengo a dar la salvación a la primera convertida de mi Andrés» (porque es Andrés quien ha estado hablando, mientras Pedro ha remontado el torrente, saltando de piedra en piedra y llamando a la leprosa).

94.4

Al fin ella muestra su hórrido rostro entre las ramas de un olivo. Ve. Se le escapa un grito.

«¡Venga, baja!» exclama Pedro. «¡No quiero lapidarte! Allí está el Rabí Jesús. ¿Le ves?».

La mujer se deja caer rodando por la pendiente — digo esto por lo deprisa que baja — y llega a los pies de Jesús antes de que Pedro vuelva junto al Maestro. «¡Piedad, Señor!».

«¿Puedes creer que Yo te la puedo dar?».

«Sí, porque eres santo y yo estoy arrepentida. Yo soy el Pecado, pero Tú eres la Misericordia. Tu discípulo ha sido el primero que ha tenido misericordia de mí y ha venido a darme pan y fe. Límpiame, Señor; antes el alma que la carne. Porque soy tres veces impura, y, si me concedieras una limpieza, una sola, te pido la de mi alma pecadora. Antes de oír tus palabras repetidas por él, yo decía: “Curarme para volver entre los hombres”. Ahora que sé, digo: “Ser perdonada para tener vida eterna”».

«Te concedo perdón. Pero nada más aparte de esto…».

«¡Bendito seas! Viviré en la paz de Dios en mi escondrijo... libre... libre de remordimientos y de temores. ¡No más temor a la muerte, ahora que he sido perdonada; no más miedo a Dios, ahora que Tú me has absuelto!».

94.5

«Ve al lago y lávate. Estáte dentro hasta que te llame».

Ella, misérrimo espectro de mujer esquelética, corroída, de cabellera despeinada, dura, canosa, se levanta del suelo y baja y se mete en el agua del lago, con su pingajo de vestido que bien poco cubre.

«¿Por qué le has dicho que se lave? Es cierto que su hedor apesta, pero... no comprendo» dice Pedro.

«Mujer, sal y ven aquí. Coge ese pedazo de tela que está en esa rama» (es el trozo de tela usado por Jesús para secarse después del breve paso de la barca a tierra).

La mujer obedece y emerge, completamente desnuda — habiendo quedado despojada de su andrajo dentro del agua —, para coger el pedazo de tela seco. Pedro, que la estaba mirando, es el primero que grita; Andrés, más huidizo, le había dado la espalda, pero ante el grito de su hermano se vuelve y grita a su vez. La mujer, que tenía los ojos tan fijos en Jesús, que no se ocupaba de nada más, ante esos gritos, ante esas manos que la señalan, se mira... y ve que con su vestido hecho jirones se ha quedado en el lago también su lepra. No se echa a correr, como parecería lógico; se agacha, acurrucándose en la orilla, llena de vergüenza por su desnudez, emocionada hasta tal punto, que sólo se siente capaz de llorar con un lamento largo y extenuado, que es más desgarrador que cualquier grito.

Jesús se dirige hacia ella... llega... le echa por encima el pedazo de tela, le acaricia ligeramente la cabeza, le dice: «Adiós. Sé buena. Has merecido la gracia por la sinceridad de tu arrepentimiento. Crece en la fe del Cristo, y obedece a la ley de la purificación».

La mujer sigue llorando, llorando, llorando... Sólo al oír el roce que hace la tabla al meterla Pedro de nuevo en la barca, levanta la cabeza, tiende los brazos y grita: “Gracias, Señor. Gracias, bendito. ¡Oh, bendito, bendito!…».

Jesús le hace un gesto de adiós antes de que la barca vuelva el espolón del pequeño fiordo y desaparezca...

94.6

...Jesús, ahora con todos los discípulos, entra en la sinagoga de Cafarnaúm después de recorrer la plaza y la calle que a ella conducen. La noticia del nuevo milagro debe haber corrido ya porque se oye mucho murmullo y muchos comentarios.

Justo en el umbral de la puerta de la sinagoga veo al futuro apóstol Mateo. Está ahí, quieto, medio dentro y medio fuera, no sé si avergonzado o disgustado por todas las miradas que le lanzan, o incluso por algún epíteto poco agradable que le dirigen. Dos fariseos togados recogen premeditadamente sus amplios mantos, como si temieran pescarse la peste con sólo rozarlos con el vestido de Mateo.

Jesús, al entrar, le mira fijamente durante un instante, y durante un instante se detiene. Mateo se limita a bajar la cabeza.

Pedro, apenas traspasada la puerta, le dice en voz baja a Jesús: «¿Sabes quién es ese hombre más enrizado y perfumado que una mujer? Es Mateo, nuestro exactor... ¿A qué viene aquí? Es la primera vez. Quizás no ha encontrado a los compañeros, y sobre todo a las compañeras, con los que pasa el sábado, gastándose en orgías lo que nos chupa en tasas duplicadas y triplicadas... para el fisco y para el vicio».

Jesús le mira a Pedro tan severamente, que Pedro se pone más colorado que una amapola y baja la cabeza, deteniéndose, de modo que, de primero, pasa a ser último en el grupo apostólico.

94.7

Jesús está ya en su puesto. Después de los cantos y las oraciones con el pueblo, se vuelve para hablar. El arquisinagogo le pregunta si quiere algún rollo, pero Jesús responde: «No hace falta. Ya tengo el tema». Y comienza:

«El gran rey de Israel, David de Belén, después de haber pecado lloró, contrito su corazón, gritando a Dios su arrepentimiento y solicitando de Dios perdón. David había tenido el espíritu oscurecido por la niebla del sentido, y esto le había impedido continuar viendo el rostro de Dios y comprender su palabra.

“El rostro” he dicho. En el corazón del hombre hay un punto que se acuerda del rostro de Dios, es el punto más preciado, nuestro Sancta Sanctorum, aquel del cual vienen las santas inspiraciones y las santas decisiones, el que perfuma como un altar, resplandece como una hoguera, canta como sede de serafines. Pero, cuando el pecado produce humo en nosotros, entonces ese punto se entenebrece tanto, que cesa la luz, el perfume, el canto, quedando sólo un mal olor de denso humo y un sabor de ceniza. Mas cuando vuelve la luz — porque un siervo de Dios la lleva consigo a quien ha quedado en la oscuridad — he aquí que entonces éste ve su fealdad, su condición inferior, y, horrorizado de sí, exclama como el rey David: “Ten piedad de mí, Señor, según tu gran misericordia; por tu infinita bondad, lávame de mi pecado”, y no dice: “No puedo ser perdonado; por tanto, insisto en pecar”, sino que dice: “Me siento humillado, contrito, sí, pero — te lo suplico — Tú que sabes cómo he nacido en la culpa, aspérjame y límpiame, para que vuelva a ser como nieve de las cimas”. Y dice: “Mi holocausto no consistirá en carneros y bueyes, sino en la verdadera contrición del corazón, porque sé que es esto lo que quieres de nosotros y no lo desprecias”.

Esto decía David después del pecado, y después de que el siervo del Señor, Natán, le hubiera movido a arrepentirse. Con mayor razón los pecadores deben decir esto ahora que el Señor no les manda un siervo suyo, sino al Redentor mismo, su Verbo, el cual, justo y dominador no sólo de los hombres sino también del Cielo y del Abismo, ha surgido en medio de su pueblo como la luz de la aurora que brilla sin nubes cuando el Sol sale por la mañana.

94.8

Ya habéis leído cómo el hombre, en manos de Satanás, es más débil que un tísico moribundo, aunque primero fuera el “fuerte”. Sabéis cómo Sansón quedó reducido a nada tras haber cedido al sentido. Quiero que conozcáis la lección de Sansón, hijo de Manué, destinado a vencer a los filisteos, opresores de Israel. Condición primera para ser tal era que desde su concepción fuera mantenido virgen de lo que estimula el sentido bajo y une en connubio las entrañas del hombre con carnes impuras, o sea, vino y sidra y carnes grasas, que encienden en los costados un fuego impuro. Condición segunda: que para ser el libertador fuera consagrado al Señor desde su infancia, y permaneciese tal con continuo nazireato. Consagrado es aquel que no sólo externamente sino también internamente se conserva santo. Entonces Dios está con él.

Pero la carne es carne y Satanás es Tentación. Y la Tentación toma como instrumento, para combatir a Dios en un corazón y en sus santos decretos, la carne que excita al hombre: la mujer. He aquí que entonces tiembla la fuerza del “fuerte” y viene a ser un ser débil que despilfarra el don que Dios le ha dado. Escuchad: Sansón fue atado con siete cuerdas de nervios frescos, con siete cuerdas nuevas, fue fijado al suelo con siete trenzas de sus cabellos. Y él siempre había vencido. Pero no se tienta en vano al Señor, ni siquiera en su bondad. No es lícito. Él perdona una y otra vez, pero, para continuar perdonando exige la voluntad de abandonar el pecado. Necio quien dice: “¡Señor, perdón!” y luego no evita lo que le induce a un continuo pecado. Sansón, tres veces victorioso, no evita a Dalila, el sentido, el pecado, y, completamente harto — dice el Libro — y habiendo decaído de ánimo — dice el Libro — develó el secreto: “Mi fuerza está en mis siete trenzas”.

¿No hay ninguno entre vosotros que, cansado, con el gran cansancio del pecado, sienta que pierde el ánimo — porque nada abate como la mala conciencia — y esté para entregarse vencido al Enemigo? No, quienquiera que seas, no, no lo hagas. Sansón dio a la Tentación el secreto de someter sus siete virtudes: las siete simbólicas trenzas, sus virtudes, o sea, su fidelidad de nazoreo; se durmió, cansado, sobre el seno de la mujer, y fue vencido: ciego, esclavo, incapaz, por haber negado la fidelidad a su voto. Y no volvió a ser el “fuerte”, el “libertador”, sino cuando en el dolor de un arrepentimiento verdadero encontró de nuevo su fuerza...

Arrepentimiento, paciencia, constancia, heroísmo... y Yo os prometo, ¡oh pecadores!, que seréis los libertadores de vosotros mismos. En verdad os digo que ningún bautismo vale, ni ningún rito sirve, si no hay arrepentimiento y voluntad de renunciar al pecado. En verdad os digo que no hay pecador tan pecador que no pueda hacer renacer con su llanto las virtudes que el pecado le ha arrancado de su corazón.

94.9

Hoy una mujer, una culpable de Israel, castigada por Dios por su pecado, ha obtenido misericordia por su arrepentimiento. He dicho “misericordia”. Menos misericordia obtendrán aquellos que hacia ella no la tuvieron, y se ensañaron sin piedad con esta mujer que ya había sido castigada. ¿Éstos no tenían lepra de culpa en sí mismos? Que cada cual se examine... y tenga piedad para obtener piedad. Yo os tiendo la mano por esta arrepentida que vuelve con los vivos después de una segregación de muerte. Simón de Jonás, no Yo, retirará el óbolo por la arrepentida que, en el umbral de la muerte, vuelve a la Vida verdadera. Y no murmuréis, vosotros, los grandes. No murmuréis. Yo no estaba cuando ella era “la Beldad”, pero vosotros sí estabais. Y no quiero decir más».

«¿Nos acusas de haber sido sus amantes?» pregunta resentido uno de los dos viejos.

«Que cada cual se ponga frente a su corazón y a sus acciones; Yo no acuso, hablo en nombre de la Justicia. Vamos» Jesús sale con los suyos.

Pero a Judas le paran los dos que parecen conocerle bastante. Oigo que dicen: «¿Tú también estás con Él? ¿Es santo realmente?».

Judas Iscariote salta con una de esas reacciones suyas que desorientan: «Os deseo que lleguéis al menos a entender su santidad».

«Sí, pero ha curado en sábado».

«No. Ha perdonado en sábado. Y ¿qué día más apto para el perdón que el sábado? ¿No me dais nada para la redimida?».

«No damos nuestro dinero a las meretrices, es dinero ofrecido al Templo santo».

Judas se ríe irreverentemente y los deja plantados. Llega hasta donde el Maestro cuando está entrando de nuevo en la casa de Pedro, el cual le está diciendo: «Mira: el pequeño Santiago, nada más salir de la sinagoga, me ha dado hoy dos bolsas en vez de una; como siempre por encargo de ese desconocido. ¿Quién es, Maestro? Tú lo sabes... Dímelo».

Jesús sonríe: «Te lo diré cuando hayas aprendido a no murmurar de nadie».

Y todo termina.


Notes

  1. Il commence à commenter le péché et le repentir de David (racontés en 2 S 11-12 ; Ps 51) et poursuit par un commentaire de l’histoire de Samson (rapportée en Jg 13-16). En dehors des simples citations de son nom, il est encore parlé de David en 215.2 ; 217.3 ; 263.2 ; 337.2 ; 389.2 ; 394.2 ; 447.2 ; 558.1 ; 580.3 ; 588.6 ; 632.33. Samson, quant à lui, est encore mentionné en 104.4 ; 215.2 ; 218.3 ; 376.9/10 ; 467.9 ; 625.1.